Thèse au format PDF - Portail documentaire de l'université de Paris ...

Thèse au format PDF - Portail documentaire de l'université de Paris ... Thèse au format PDF - Portail documentaire de l'université de Paris ...

bdr.u.paris10.fr
from bdr.u.paris10.fr More from this publisher
01.07.2013 Views

2. Contexte théorique Cette première partie est consacrée d’abord aux définitions des notions de groupe d’entreprises et de relations coopératives, nous étudions ensuite les diverses propositions de la théorie des coûts de transaction quant aux formes hybrides d’organisation. 1) Définition a) Les groupes d’entreprises Nous reprenons ici la définition précédemment utilisée pour définir un groupe d’entreprises. Selon l’INSEE, un groupe d’entreprise se définit de la manière suivante : « Un groupe de sociétés est un ensemble de sociétés contrôlées majoritairement, directement ou indirectement, par une même société, elle-même non contrôlée majoritairement par une autre société (directement ou indirectement) ; cette dernière société est appelée société-mère ou tête de groupe. » 85 Ce contrôle s’exerce par l’intermédiaire des voix détenues en assemblée générale ordinaire 86 . Les liens entre entreprises appartenant à un groupe sont complexes. Il existe une hiérarchie entre la tête de groupe et les autres entreprises du groupe. Celle-ci ne s’exerce cependant pas de la même manière qu’au sein de l’entreprise. Elle prend forme principalement par l’entremise des décisions prises en assemblée générale ; elle peut donc laisser place à une certaine liberté quant aux décisions n’étant pas discutée en assemblée générale. 85 Source : www.insee.fr 86 Sachant que certaines participations financières à des entreprises ne donnent pas systématiquement lieu à une traduction en termes de voix détenues en assemblée générale, les participations financières au capital d’une entreprise ne reflètent pas systématiquement le contrôle exercé sur cette dernière. 142

) Les relations coopératives Le terme relation coopérative a été défini pour le besoin de l’enquête « relations inter- entreprises » que nous allons décrire en troisième partie. Les relations coopératives sont comprises comme « l’ensemble des relations [entre entreprises] à l’exception de celles strictement financières et surtout des relations clients/fournisseurs usuelles » 87 . Par relations clients/ fournisseurs usuelles, les enquêteurs de l’INSEE entendent les relations ne nécessitant aucune coopération entre les entreprises, donc les relations se déroulant stricto sensu sur le marché. Les relations coopératives excluent donc les relations hiérarchiques au sein de l’entreprise ainsi que les relations se déroulant uniquement sur le marché. Ce type de relation est loin d’être négligeable dans l’économie française. Trois entreprises industrielles sur quatre entretiennent au moins une relation coopérative. Ces relations génèrent 20% du chiffre d’affaires de ces entreprises et, à travers elles, se réalisent la moitié des achats entrants dans les processus de production. Si ces relations prennent surtout place dans le domaine de l’approvisionnement (48%), les relations dans le domaine des services aux entreprises représentent 26% des relations coopératives 88 . 2) La théorie des coûts de transaction et les formes hybrides d’organisation La théorie des coûts de transaction s’est construite sur la dichotomie entre marché et hiérarchie et sur les raisons de l’existence de grandes entreprises (Coase 1937). Williamson (1975, 1985) introduit plusieurs éléments de réponses justifiant qu’une transaction soit plus couteuse sur le marché qu’intégrée au sein de l’entreprise. La spécificité des actifs et l’incertitude liée aux transactions ainsi que la fréquence de ces dernières constituent ces éléments. Plus précisément, la spécificité des actifs explique que certaines transactions ne sont 87 Source : Les relations entre entreprises en 2002. Olivier Haag. Sessi. Ministère de l’Economie et des Finances. Mai 2005 88 Source : Ibid 143

2. Contexte théorique<br />

Cette première partie est consacrée d’abord <strong>au</strong>x définitions <strong>de</strong>s notions <strong>de</strong> groupe<br />

d’entreprises et <strong>de</strong> relations coopératives, nous étudions ensuite les diverses propositions <strong>de</strong> la<br />

théorie <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> transaction quant <strong>au</strong>x formes hybri<strong>de</strong>s d’organisation.<br />

1) Définition<br />

a) Les groupes d’entreprises<br />

Nous reprenons ici la définition précé<strong>de</strong>mment utilisée pour définir un groupe d’entreprises.<br />

Selon l’INSEE, un groupe d’entreprise se définit <strong>de</strong> la manière suivante : « Un groupe <strong>de</strong><br />

sociétés est un ensemble <strong>de</strong> sociétés contrôlées majoritairement, directement ou<br />

indirectement, par une même société, elle-même non contrôlée majoritairement par une <strong>au</strong>tre<br />

société (directement ou indirectement) ; cette <strong>de</strong>rnière société est appelée société-mère ou tête<br />

<strong>de</strong> groupe. » 85 Ce contrôle s’exerce par l’intermédiaire <strong>de</strong>s voix détenues en assemblée<br />

générale ordinaire 86 . Les liens entre entreprises appartenant à un groupe sont complexes. Il<br />

existe une hiérarchie entre la tête <strong>de</strong> groupe et les <strong>au</strong>tres entreprises du groupe. Celle-ci ne<br />

s’exerce cependant pas <strong>de</strong> la même manière qu’<strong>au</strong> sein <strong>de</strong> l’entreprise. Elle prend forme<br />

principalement par l’entremise <strong>de</strong>s décisions prises en assemblée générale ; elle peut donc<br />

laisser place à une certaine liberté quant <strong>au</strong>x décisions n’étant pas discutée en assemblée<br />

générale.<br />

85 Source : www.insee.fr<br />

86 Sachant que certaines participations financières à <strong>de</strong>s entreprises ne donnent pas systématiquement lieu à une<br />

traduction en termes <strong>de</strong> voix détenues en assemblée générale, les participations financières <strong>au</strong> capital d’une<br />

entreprise ne reflètent pas systématiquement le contrôle exercé sur cette <strong>de</strong>rnière.<br />

142

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!