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niiiiin DIMANCHE-ILLUSTRÉ iiiiiiiinniiiiiniininimiiiiiiiiiiini iMiiiiiiiiin riiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii 14 iriiiiiiiiiiiiin llllliiiiiiiiiiiiiiiiinn min iiiillllinilllill i min IJj 2C JUILLET 192S "«mil»<br />
B R I C - A B R A C<br />
ÉCHOS ET LUES DE PARTOUT<br />
LA FEMME A L'USINE<br />
jT'N France, le nombre des ouvrières qui se<br />
.—i rendent à l'usine dépasse la moitié de<br />
celui des ouvriers. Elles formaient, de 1835 à<br />
1839, 23 % du personnel de la grande industrie.<br />
En 1847, elles comptaient dans les textiles :<br />
pour le coton 16 %, pour la laine 69 %, pour<br />
la soie 70 %. Quelques années avant la guerre,<br />
rcs chiffres deviennent : pour la laine 80 %,<br />
pour le coton 1<strong>26</strong> %, pour la soie 300 %.<br />
Depuis la guerre, l'industrie a dû recourir<br />
encore davantage aux services des femmes,<br />
j'.lles figurent " en rangs serrés" dans les<br />
textiles (environ 400.000), dans la couture,<br />
dans les fabriques de conserves, dans les<br />
manufactures de tabac, dans les produits<br />
chimiques et la parfumerie, dans les cuirs et<br />
peaux, la fourrure, la ganterie, dans les industries<br />
qui se rattachent à la typographie, dans<br />
celles où l'on opère sur le caoutchouc, la paille,<br />
le crin, la plume, le bois, le celluloïd et même<br />
le métal.<br />
SI existe, en Amérique, des villes qui portent<br />
le nom de Shetowns (villes-femmes). Elles sont<br />
ainsi nommées parce que la main-d'œuvre<br />
féminine y prédomine. Paris peut être rangée<br />
dans cette catégorie. Elle n'est pas, d'ailleurs,<br />
seule en France à présenter ce caractère. Il y a<br />
une quinzaine d'années, on comptait sept<br />
départements où hommes et femmes s'équilibraient<br />
à peu près et cinq où la main-d'œuvre<br />
iéminine l'emportait en quantité sur la maind'œuvre<br />
masculine : Ardèche, Drôme, Gard<br />
(soie), Tarn-et-Garonne (cuirs et peaux),<br />
Vosges (lingerie et broderie).<br />
POISONS DE COMBAT<br />
L'Ecole et la Vie.<br />
OMME d'autres peuples prennent plaisir<br />
C à voir s'affronter des coqs, des chiens,<br />
spécialement dressés à ces jeux sanguinaires,<br />
les Siamois se délectent aux combats de*<br />
poissons. Pour petits qu'ils soient, ces animaux<br />
n'en sont pas moins belliqueux, et leurs<br />
luttes sont souvent mortelles. Ils ont ceci de<br />
remarquable que leur excitation guerrière<br />
modifie leurs couleurs. De jaune pâle, on les<br />
voit devenir dorés, rouges, revêtir d'éclatantes<br />
nuances pourpre. Et le spectacle est féerique,<br />
bien que cruel.<br />
L'aquarium du Jardin Zoologique de<br />
Londres a le bonheur de posséder quelques<br />
spécimens de ces féroces petits êtres. Et l'on<br />
a imaginé un ingénieux moyen défaire admirer<br />
aux visiteurs leur changeante splendeur, sans<br />
mettre en danger leur vie. On place deux de<br />
ces poissons dans !e même bassin aux parois<br />
de verre, comportant une cloison médiane.<br />
Ils s'aperçoivent, tombent en arrêt, se provoquent<br />
et, pleins de fureur, le reflet de leurs<br />
émotions passant en ondes colorées sur leurs<br />
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corps nacrés, se précipitent l'un sur l'autre.<br />
0 stupeur ! un obstacle invisible les sépare,<br />
un mur transparent dont ils ne peuvent imaginer<br />
la nature, les empêche de se déchirer, de<br />
lacérer à coups de dents leurs souples nageoires,<br />
longues et flottantes, leur queue arrondie en<br />
forme d'éventail exotique.<br />
Leur étonnement et leur rage impuissante<br />
se traduisent en couleurs merveilleuses, en<br />
tons d'arc-en-ciel qui se transforment, s'effacent<br />
et renaissent pour le ravissement des<br />
spectateurs. Finalement, les petits énergumènes<br />
se lassent, s'éloignent avec dignité et<br />
s ignorent dédaigneusement, retombés à leur<br />
apparence modeste et toute leur beauté<br />
disparue. -<br />
Daily Mail.<br />
PRÉSENTS SAHARIENS<br />
N intéressant et anonyme journal de<br />
U voyage nous révèle que les présents<br />
n'entraînent pas à grande dépense dans le<br />
Sahara :<br />
" Dans l'après-midi du lendemain, j'envoyai<br />
au gouverneur deux livres de sucre<br />
français, une livre de clous de girofle et une<br />
livre de seunbeul (littéralement les tiges). C'est,<br />
d'après les botanistes français orientaux, le<br />
nard, spina celiica. Il s'en vend d'immenses<br />
quantités dans le désert. On ne doit faire aucun<br />
présent à un homme de quelque importance,<br />
sans lui en offrir. Les dames du Sahara se<br />
servent d'une décoction de ses feuilles en<br />
guise d'eau de Cologne, Les clous de girofle,<br />
greunjel, sont très recherchés, surtout par les<br />
femmes, qui en assaisonnent leurs gâteaux, leurs<br />
couscouss et différents mets.<br />
' Une vingtaine de femmes Touareg sont<br />
venues me voir. Après être restées quelques<br />
instants devant moi avec tous les signes de<br />
Tétonnement, elles commencèrent à s'agiter<br />
dans tous les sens. Ne sachant qu'en faire, je<br />
pris un morceau de sucre et. le cassai en morceaux,<br />
que je leur distribuai. La scène changea<br />
subitement, la joie brilla dans tous les yeux,<br />
chaque langue s'agita avec volubilité. Elles<br />
me demandèrent alors si j'étais marié, si les<br />
femmes chrétiennes étaient jolies, si elles étaient<br />
plus jolies qu'elles, et si, n'étant pas marié,<br />
je verrais quelque objection à épouser l'une<br />
d'elles. Ceci ne doit pas étonner : les femmes<br />
Touareg ont une existence bien différente de<br />
celle des femmes maures et musulmanes ; elles<br />
jouissent de beaucoup plus de liberté, vont<br />
toujours sans voile, et prennent une part active<br />
à toutes les affaires, à toutes les transactions de<br />
leurs maris. La vivacité de ces femmes, les<br />
égards que les hommes ont pour elles, forment<br />
un contraste frappant avec les mœurs des<br />
autres Etats mahométans.<br />
On importe des aiguilles dans le désert,<br />
mais jamais d'épingles. Je remis à chacune de<br />
mes visiteuses, au moment où elles s'en allaient,<br />
quelques épingles ; et, comme elles n'en connaissaient<br />
pas l'usage, je leur donnai une leçon<br />
pratique en en fixant une ou deux sur leurs<br />
vêtements, ce qui excita leur joie d'une manière<br />
extraordinaire.<br />
La Dépêche Commerciale.<br />
POLICE VIGILANTE<br />
UI donc prétendait que la police parisienne<br />
n'apportait pas un soin extrême à protéger<br />
Q notre vie et notre santé ? Voici un fait<br />
qui prouve péremptoirement le contraire, ainsi<br />
que l'apprit un de nos bons amis.<br />
Ce dernier, paisible et modeste enfant de la<br />
région espalionnaise, devenu depuis vingt ans<br />
parisien sans avoir pour cela appris tous les<br />
règlements de police de la capitale, longeait, un<br />
de ces jours, la rue de Richelieu quand il se<br />
sentit happé au collet par un agent.<br />
— Vos papiers ? lui demanda ce dernier<br />
d'un ton qui n'admettait pas de réplique.<br />
— Mais, monsieur l'agent, je n'ai pas de<br />
papiers et, d'ailleurs, je ne vois pas pourquoi<br />
vous m'interpellez.<br />
— Je vous interpelle parce que j'en ai le droit.<br />
Votre nom ? Votre profession ? Votre adresse,<br />
vos lieu et date de naissance ?<br />
— Mais...<br />
— Il n'y a pas de mais. Vous avez jeté des<br />
papiers dans la rue, et vous passerez pour cela<br />
devant le tribunal de police ; répondez avec<br />
preuves, ou sinon au poste Effectivement, notre<br />
ami, qu avait réduit en miettes une enveloppe<br />
qu'il venait d'ouvrir, en avait machinalement jeté<br />
les morceaux au vent. Après cela, allez donc vous<br />
plaindre du manque de vigi ance de la police !<br />
Le Rouergue.<br />
LE COIN DANS LE CHÊNE<br />
(Suite du texte de la page 7.)<br />
les quatre~doigts captifs rongés au ras de l'arbre<br />
ensanglanté.<br />
Les loups, qui, à cette époque, infestaient<br />
la forêt, les grands loups des Ardennes étaient<br />
passés par là L.<br />
L faut ! Il faut !... J'irai demain !<br />
Dix fois par jour, Jacques Girondelle<br />
I s interrompait de creuser ou aplanir son<br />
morceau de hêtre pour songer et pour se<br />
répéter qu'il devait aller trouver Lucette<br />
Bonnin. Et puis il n'osait pas.<br />
Deux semaines avaient passé depuis le<br />
drame du Val-Cranioux. Peu à peu, l'émoi du<br />
village s'était calmé. Un accident est un accident.<br />
Seuls, les parents de Bruno se perdaient<br />
encore en conjectures sur le mobile qui avait<br />
mené leur malheureux fils au Val-Cranioux<br />
en cet horrible soir d'orage.<br />
De Manda Septantin le sabotier se ressouvenait<br />
de temps en temps, Manda Septantin<br />
dont il restait le débiteur...<br />
— J irai lui porter son boisseau de fèves,<br />
à Manda, se disait Jacques. Certainement,<br />
j'irai, puisque c'est dû !... Mais... quand j'aurai<br />
vu Lucette Bonnin !... Je serais bien nigaud<br />
de payer avant l'affaire conclue !... Il faut...<br />
il faut que j'aille trouver Lucette ! Il est temps !<br />
Un jour vint où Jacques ajouta : "J'y vais I "<br />
et où il y alla.<br />
C'était une après-midi de <strong>juillet</strong>. Le village<br />
semblait vide. Bêtes et gens étaient aux champs,<br />
au bois. Nul bruit. Pas même de cris d'enfants.<br />
Rien que des bourdonnements d'insectes.<br />
Pour éviter la mère Guillemette, qui, assise<br />
devant sa porte, dormait d'un œil, le front<br />
posé sur ses deux mains, serrant la crosse de<br />
son bâton, Jacques Girondelle fit un détour<br />
et arriva par une ruelle à la maison de Lucette.<br />
L inflexion de la voix de Lucette glaça<br />
Jacques dès le seuil.<br />
— Bonjour, fit-il gauchement, en venant<br />
s appuyer au dossier d'une chaise.<br />
Lucette se tenait assise près de la fenêtre,<br />
d'où, sans doute, elle avait vu venir le jeune<br />
homme. Sans quitter son ouvrage, elle dit, le<br />
front plissé :<br />
— Maman n'est pas là. Qu'est-ce que tu<br />
veux, Jacques Girondelle?<br />
— Ce que je veux, Lucette?<br />
— Oui, que veux-tu?<br />
Lucette leva son visage et regarda Jacques<br />
avec une fixité qui décontenança le garçon.<br />
— Lucette... Voyons... tu t'en doutes bien,<br />
Lucette... Il m'avait semblé... à présent...<br />
— A présent... quoi?<br />
— Je gagne ma vie et j'ai un peu de bien,<br />
tu le sais. Et puisque le malheur a voulu qu'un<br />
autre... s.en aille... je me suis dit...<br />
— Que je voudrais t épouser, peut-être?<br />
C'est cela que tu viens me demander, Jacques<br />
Girondelle !... Tu peux t'en aller comme tu es<br />
venu ! Jamais ! Jamais !... Entends-tu?... Jamais<br />
je ne serai ta femme !<br />
— Pourtant... à présent...<br />
— Oui, à présent... à présent qu'il est mort<br />
Tu ne t'aperçois donc de rien? Tu es donc<br />
plus borné qu'une bête?... Tu ne vois donc<br />
pas que je ne serai point ta femme, ni la femme<br />
de personne, parce que... justement, c'est<br />
Bruno... c'est Bruno que...<br />
Un sanglot s'étrangla dans la gorge de la<br />
jeune fille. Brusquement, elle rejeta son<br />
ouvrage, se leva, marcha vers Jacques, le bras<br />
tendu, comme une furieuse.<br />
— Va-t'en ! Va-t'en ! cria-t-elle. Que je ne<br />
te voie plus jamais dans notre maison, ni nulle<br />
part ! Va-t'en ! Je te déteste !... Va-t'en !...<br />
C est lui que j aimais !<br />
"Ce disant, elle avait poussé Jacques hors<br />
de la pièce, avec tant de vigueur et de rapidité<br />
que le sabotier se trpuva dans le couloir et<br />
entendit claquer .le verrou de la porte avant<br />
d'avoir pu objecter un seul mot.<br />
Derrière l'huis, il tenta de parlementer<br />
encore. Il appela :<br />
— Lucette !... Oh !... Lucette !...<br />
I! supplia, il pleura,,. La jeune fille ne<br />
répondit non plus qu'une morte.<br />
A-la fin, il s'en fut, désespéré, fou de honte,<br />
et regagna son. logis en longeant les haies des<br />
jardins, comme un voleur.<br />
Un quart d'heure plus tard, il sortait de<br />
nouveau, gagnait le bois et se dirigeait vers<br />
la grotte du sorcier. Il courait.<br />
Des chants d'oiseaux emplissaient les taillis ;<br />
dans l'ombre bleue flottait un parfum de<br />
fraises ; un crépuscule apaisé tombait sur !a<br />
forêt, sur les feuilles immobiles, sur les mousses...<br />
Parmi les rochers, au-dessous de sa grotte<br />
d'où pendait l'échelle de corde. Manda Septantin<br />
faisait cuire un aliment ou bouillir des<br />
herbes sur un feu clair. Il entendit le bruit<br />
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que faisait Jacques en marchant dans les lougères<br />
et, lui voyant les mains vides ;<br />
— C'est ainsi, lui cna-t-il, que tu remplis<br />
tes engagements et que tu m'apportes mes<br />
fèves ?<br />
— C'est ainsi, fit l'autre, en s'approchant,<br />
menaçant, que tu trompes les gens sur le<br />
pouvoir de tes paroles et de tes plantes?<br />
— Eh quoi, Jacques Girondelle, reprit<br />
tranquillement le sorcier, en baissant la voix,<br />
n'es-tu pas débarrassé du rival qui te gênait?<br />
Est-ce que l'âme de Bruno revient?<br />
.-Di eu ait l'âme deBruno! soupira Jacques<br />
en frissonnant. Mais que me fait qu'il ne soit<br />
plus, puisque... puisque Lucette ne veut pas<br />
de moi pour mari?<br />
— Cela, mon fils, c'est affaire à toi... A toi<br />
de cueillir la rose !<br />
— Tu m'avais promis que Lucette serait<br />
ma femme !...<br />
— Promis... promis... Peut-être que, si tu<br />
ne m avais pas toi-même frustré de mon dû...<br />
— Ton dû...? C'est toi le voleur, misérable<br />
sorcier !<br />
Les injures succédaient tout naturellement<br />
aux reproches. Puis ce furent les menaces :<br />
— Je ne te donnerai pas les fèves, criait<br />
Jacques exaspéré, et je te ferai rendre les écus<br />
que tu m'as pris !<br />
— Je dirai dans le pays que Bruno n'était<br />
pas seul au Val-Cranioux le soir qu'il a fait<br />
de l'orage et que les loups rôdaient, clamait le<br />
sorcier.<br />
— Si tu as ce malheur...<br />
Jacques s'avançait, le poing levé, vers<br />
Manda, qui recula en criant :<br />
— Je dirai que tu as assassiné Bruno !<br />
— Menteur ! Tais-toi ! Te tairas-tu?<br />
Alors, le sorcier redressa sa haute taille,<br />
leva sa loneue main et jeta, solennel :<br />
— Maudît !<br />
Jacques, aveuglé, fou, se précipita alors sur<br />
le vieillard et le terrassa. L'autre se dégagea<br />
avec une agilité inattendue. Jacques s'élança<br />
de nouveau, tête baissée, et une âpre lutte<br />
commença.<br />
Il arrivait que tantôt l'un, tantôt l'autre<br />
échappait à l'étreinte. Mais Jls se poursui- -<br />
vaient, se reprenaient aussitôt, sauvagement.<br />
Bientôt, ils furent au bord du précipice.<br />
Chacun nourrissait la même sournoise intention<br />
d y pousser l'adversaire. Aucun des deux<br />
ne disait mot ; ils .s'appliquaient à leur tâche.<br />
Au . loin, les chats-huants commençaient, dans<br />
le soir, leur chanson désespérée...<br />
Dix minutes passèrent et ce fut le vieillard<br />
qui triompha. Ayant amené Jacques à l'emplacement<br />
qu il crut propice, il le souleva de<br />
terre et le jeta dans le vide.<br />
Mais Jacques s'était agrippé aux vêtements,<br />
à la longue barbe du sorcier.<br />
Les deux corps pirouettèrent et tombèrent<br />
en même temps...<br />
Une vieille, qui passait non loin de là,<br />
rapportant un faix de bois mort, entendit le<br />
double cri et donna l'alarme.<br />
Du village on accourut.<br />
Déjà, Manda Septantin était mort. Quant à<br />
Jacques Girondelle — ajoutent ceux qui<br />
racontent cette ancienne histoire — il eut,<br />
avant d expirer, le temps de confesser la<br />
vérité et de se repentir de son crime.<br />
Une pierre rappelle le nom de Bruno<br />
Vernaire, à l'endroit où il périt. Ainsi le<br />
voulut Lucette Bonnin, qui la paya de ses<br />
deniers et puis se retira dans un couvent.<br />
On peut voir cette pierre chaque fois que les<br />
bûcherons font coupe nette au fond du Val-<br />
Cranioux, qui demeure d'ailleurs un endroit<br />
peu fréquenté, encore que les loups, grâce à<br />
Dieu, aient, aujourd'hui, à peu près disparu...<br />
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