CAHIERS DE BERNARD DE CAUX - Jean Duvernoy
CAHIERS DE BERNARD DE CAUX - Jean Duvernoy
CAHIERS DE BERNARD DE CAUX - Jean Duvernoy
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Cahiers de Brnard de Caux – <strong>Jean</strong> <strong>Duvernoy</strong> 95<br />
Et sunt triginta tres anni quod non credidit, licet postea eos pluries adoraverit et eorum<br />
predicationem audiverit.<br />
__________________<br />
Item, dans la maison de Raimond Faure à Tauriac j'ai vu des parfaits dont je ne sais pas les<br />
noms. Et j'ai vu là ce Raimond, sa femme Guillemette, Isarn de Tauriac et Pons Faure, fils naturel,<br />
(qui ne s'est pas confessé, parce qu'il était malade). Et tous, ainsi que moi, adorèrent ces parfaits,<br />
mais je n'ai pas vu ce Pons adorer.<br />
Item j'ai vu dans la même maison des parfaits dont je ne sais pas les noms, et j'ai vu là<br />
madame Finas, femme de cet Isarn, ledit Raimond et sa femme Guillemette.<br />
Tous adorèrent ces parfaits.<br />
Item j'ai vu des parfaits dans la grange d'Isarn de Tauriac, mais je ne sais pas leurs noms. Et<br />
j'ai vu là ladite madame Finas, sa fille Esclarmonde et mon fils Pierre. Mais je ne les ai pas vus<br />
adorer.<br />
Il y a quinze ans ou environ.<br />
Item à Villemur dans la maison d'en Guinhe j'ai vu les parfaits Pons Gilabert et son<br />
compagnon, et à l'époque lesdits parfaits louaient cette maison.<br />
Item j'ai vu des parfaits dans un endroit près de Tauriac qui s'appelle Al Seth, et j'ai vu là le<br />
prieur de Montlougue que j'amenai à ces parfaits. Mais c'était lui qui m'en avait prié, et j'ai vu<br />
Guillemette Garsia, maintenant brûlée. Et là ledit prieur, en ma présence et celle de cette<br />
Guillemette, interrogea ces parfaits au sujet du baptême et autres sacrements. Mais personne<br />
n'adora ces parfaits.<br />
Et il y a douze ou quatorze ans. Par la suite ledit prieur, comme je lui demandais ce qu'il<br />
pensait des parfaits, répondit: "Je ne sais pas quoi dire, moi. J'entends dire que les parfaits ne jurent<br />
ni ne mentent".<br />
Item j'ai vu dans la maison de Bertrand, Guillaume et Bernard, mes frères, à Paulhac, les<br />
parfaits Pons Gilabert et son compagnon. Et tous, ainsi que moi, adorèrent ces parfaits les genoux<br />
fléchis, en disant: "Bénissez, priez Dieu pour nous".<br />
Il y a quinze ans. Mes frères sont morts.<br />
Quand j'étais hérétique revêtu, j'ai entendu les erreurs des parfaits sur les choses visibles,<br />
que Dieu ne les avait pas faites; sur le baptême et l'eucharistie, qu'ils ne servaient pas au salut etc...,<br />
mais moi, je ne croyais pas ce qu'ils disaient, non plus qu'après avoir quitté leur compagnie. Et il y