CAHIERS DE BERNARD DE CAUX - Jean Duvernoy
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Cahiers de Brnard de Caux – <strong>Jean</strong> <strong>Duvernoy</strong> 4<br />
Cette compilation limitée et hétéroclite ne permet pas de connaître l'ampleur du ou des<br />
registres d'origine, dont on n'a là, probablement, qu'une espèce d'anthologie. Il suffit néanmoins de<br />
compter, pour chaque déposition, le nombre de personnes dénoncées, pour s'en faire une idée. Elles<br />
n'ont pu échapper à une convocation, et si elles s'étaient présentées à Guillaume Arnaud dans le<br />
délai de grâce, elles n'ont pas manqué de s'en prévaloir. Dans les deux cas un acte public en a été<br />
dressé.<br />
LA PROCEDURE<br />
L'Inquisition en Quercy débute par les soins de Guillaume Arnaud et Pierre Cellan (ou<br />
Sellan, Seilan) dès 1234, si l'on en croit le chroniqueur Guillaume Pelhisson 6 . Elle fut continuée par<br />
Pierre Cellan seul, que le Comte ayait récusé à Toulouse comme ennemi personnel, apparemment<br />
en 1235 7 . Il entendit un grand nombre d'habitants de Gourdon, Castelnau-Montratier, Sauveterre<br />
dans le Lot, Beaucaire (commune de Lauzerte), Montauban, Moissac, MOntpezat, Almont<br />
(commune de Réalville) dans le Tarn-et-Garonne. Nous possédons une liste schématique de<br />
pénitences à leur infliger, datée de l'Ascension 1241 au Carême 1242 8 . Il y avait naturellement des<br />
actes individuels de réconciliation et d'injonction de pénitences, dont les Cahiers de Bernard de<br />
Caux nous ont transmis un exemplaire (les lettres octroyées le 29 mars 1236 au sénéchal Pons<br />
Grimoard, de Castelsarrasin, par Guillaume Arnaud et Etienne de St-Thibéry 9 .<br />
Ces lettres nous révèlent que les inquisiteurs officiellement délégués par le Légat <strong>Jean</strong> de<br />
Bernin ne l'étaient que pour le diocèse de Toulouse. On comprend donc les oppositions formulées<br />
par Raimond VII contre le prononcé de sentences à Moissac, comme contre l'action des<br />
inquisiteUf