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CAHIERS DE BERNARD DE CAUX - Jean Duvernoy

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Cahiers de Brnard de Caux – <strong>Jean</strong> <strong>Duvernoy</strong> 109<br />

livres des parfaits et entende ce qu'ils diraient, et se rende compte s'ils disaient du bien ou du mal.<br />

Tous entendirent leur prédication, mais n'adorèrent pas et ne mangèrent pas avec eux. Par la suite je<br />

dis à cet Hugues de retourner voir ces parfaits, et il me dit qu'il n'y retournerait pas, et qu'ils<br />

parlaient mal.<br />

Item j'ai vu une autre fois des parfaits au même endroit. Ils étaient venus là à cause de Pierre<br />

de la Tour qui y était malade. Il y eut là ma fille Arbrisa et Guillemette Faure, mais nous n'avons<br />

pas adoré ni entendu la prédication. Mais, à la demande dudit Pierre, malade, j'ai envoyé du pain et<br />

de l'eau à ces parfaits.<br />

Item j'ai vu dans un bois les parfaits Pons Gilabert et son compagnon. Il y avait là Bernard<br />

de Paulhac, Bos, damoiseau, Pons de Balbec l'a!né, et, à ce qu'il me semble, ma fille Bertrande.<br />

Mais nous n'avons pas adoré ni entendu la prédication.<br />

Item j'ai vu dans ma maison le parfait Guiraud Dalait 8 , et je lui fis faire du feu dans un<br />

grenier. Mais il ne prêcha pas là, et je ne l'ai pas adoré. Il me dit que le Comte de Toulouse, le père<br />

de celui qui vit, était alors en Provence, et l'envoyait à Montauban. Je le fis conduire par <strong>Jean</strong> Olier<br />

une partie du chemin.<br />

Item le parfait Pons Touelle 9 vint chez moi, et je l'envoyai à la maison de Guillemette Faure,<br />

mais je ne savais pas que c'était un parfait et ne le connaissais pas autrement. Mais quand je voulus<br />

lui envoyer de la nourriture ordinaire, il me fit dire de ne lui envoyer que du pain et des oignons. Je<br />

compris alors que c'était un parfait, et je ne lui en envoyai pas moins du pain et des oignons. Le<br />

lendemain à son départ je le fis escorter par Pierre de Paulhac et Pons Grailh.<br />

Item j'ai vu près d'une maison, près d'une aire, deux parfaits dont j'ignore les noms. Il y avait<br />

là Aymengarde, femme de Pierre-Raimond de Rabasteus, ma fille Bertrande, Bernard de Paulhac,<br />

Bou de Balbec et Raimond de Costeratier. Mais il n'y eut là ni prédication ni adoration. On ne fit<br />

que se voir mutuellement.

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