Organes génitaux internes de la femme

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Structure C’est sur cette colonne antérieure, proche de l’urèthre et des glandes para-urèthrales, équivalents de la prostate, que le gynécologue allemand Ernst Gräfenberg , inventeur du DIU en 1920, a décrit en 1950 dans son article The role of urethra in female orgasm une zone particulièrement sensible située à environ 4 cm de l’entrée du vagin, dont la stimulation appuyée entraînerait un orgasme particulier : le fameux point G. Depuis, d’autres auteurs ont décrit d’autres points vaginaux : le point A (antérieur), quelques cm plus haut, le point P (postérieur), à mi hauteur de la colonne postérieure, et le point C (dans le fornix, ou culde-sac postérieur)… Du fait de l’implantation plus haute en arrière sur le col, la paroi postérieure est plus longue, elle mesure environ 9 cm, la paroi antérieure 7 cm, mais il y a bien sûr des variations individuelles (4 à 14 cm). Ses parois élastiques permettent au vagin de se distendre et de s’adapter au calibre de son contenu, en particulier aux diamètres de la tête fœtale lors de l’accouchement. Le vagin est tapissé d’une muqueuse qui lui donne sa couleur rosée. Cette muqueuse ne comporte pas de glande : la lubrification vaginale est un transsudat à partir de l’abondante vascularisation sous-muqueuse, particulièrement au cours de la phase d’excitation sexuelle. Elle est tapissée d’un épithélium sensible aux variations hormonales qui desquame et que l’on examine grâce au frottis vaginal. Il abrite une flore saprophyte : la flore de Döderlein (Lactobacillus acidiphilus) qui maintient un pH légèrement acide protégeant le vagin de l’installation de germes pathogènes (système autonettoyant, dont la destruction par la pratique des douches vaginales est responsable de vaginites). Il a une musculeuse épaisse, entouré du fascia vaginal. Orifice vaginal Le vagin traverse le diaphragme urogénital et a un court segment périnéal (dont nous ne reportons pas l’étude pour en éviter le « morcellement »). Il s’ouvre dans le vestibule par un orifice plus ou moins obstrué par une membrane didermique horizontale, l’hymen, qui normalement n’obture pas totalement le vagin. Dans le cas contraire, ou imperforation hyménéale, le sang menstruel ne peut s’écouler et s’accumule dans le vagin : c’est l’hématocolpos, nécessitant l’ablation chirurgicale de l’hymen. Imperforation hyménéale. En haut, IRM montrant l’énorme distension du vagin par l’hématocolpos, rendue possible par le caractère progressif de cette accumulation du sang menstruel. En bas, aspect clinique
L’hymen peut se déchirer plus ou moins lors des premiers rapports sexuels, avec ou sans saignement et parfois une douleur plus ou moins vive, et se déchire totalement lors du premier accouchement, laissant des débris : les caroncules hyménéales. Cette membrane est plus ou moins souple et peut se laisser distendre (« hymen complaisant » permettant la pénétration sans rupture, ou au contraire hymen rigide, qui n’a rien à voir avec l’âge !) ; de plus sa forme est variable : l’hymen peut être annulaire, semilunaire, labié, frangé, cribriforme… Hymen annulaire semilunaire labié frangé cribriforme Caroncules hyménéales Ces notions ont un grand intérêt médicolégal dans l’examen d’une femme qui dit être victime d’un viol, ou plus contestable, pour établir un certificat de virginité : l’absence de déchirure de l’hymen ne signifie pas qu’il n’y a pas eu pénétration. Vascularisation La vascularisation des organes génitaux internes de la femme est donc intriquée. La vascularisation artérielle vient essentiellement de trois artères paires : - l’artère ovarique, née du flanc de l’aorte en regard de L2, la droite passant en avant de la veine cave inférieure ; - l’artère utérine, grosse branche du tronc antérieur de l’artère iliaque interne, qui peut aussi naître d’un tronc commun avec l’artère ombilicale ; - l’artère vaginale qui peut être double.
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