Organes génitaux internes de la femme

Le vagin
Le vagin est un conduit musculomembraneux étendu du col de l’utérus au périnée.
C’est l’organe de la copulation, c’est une voie de passage (règles, sécrétions,
nouveau-né…), c’est une voie d’exploration.
Là encore, la terminologie anatomique est latine : vagina = gaine, la terminologie
médicale est grecque : κολπος [kolpos] = vagin, donnant colposcopie, colpocèle
(prolapsus du vagin), colpopexie (sa fixation chirurgicale) mais curieusement vaginite.
Morphologie interne
Il s’implante autour du col selon une ligne
oblique vers le haut et l’arrière, ce qui fait que
son insertion en arrière du col à la jonction
tiers supérieur-tiers moyen et en avant à la
jonction tiers moyen-tiers inférieur.
Le vagin est oblique vers le bas et l’avant, plus
ou moins concave en arrière, avec une
direction un peu différente selon la pression
abdominale (il recule et se couche lors des
efforts de poussée), oblique d’environ 60° par
rapport à l’horizontale en position debout, de
30° en position allongée sur le dos (position
de l’examen gynécologique et du toucher
vaginal).
Sa cavité est virtuelle à l’état de vacuité, sauf autour du col.
Là, elle fait donc le tour du col autour duquel elle forme comme une voûte : le fornix
vaginal (ancien : culs de sacs vaginaux), plus profond en arrière qu’en avant.
Plus bas, le vagin a deux bords latéraux, parfois qualifiés parois latérales étroites, et
deux parois antérieure et postérieure.
Les parois latérales sont intimement enserrées de part et d’autre par le faisceau
pubovaginal du muscle élévateur de l’anus qui lui adhère par son fascia. La
contraction de ce muscle obture le vagin et serre son contenu.
Les contractions spasmiques de ce muscle au cours de l’orgasme sont ainsi
transmises au pénis, expliquant l’appellation de « constrictor penis » que Louis-
Hubert Farabeuf avait donné au muscle élévateur de l’anus de la femme.
De même, la contracture de ce muscle peut rendre difficile voire douloureuse
la pénétration sexuelle, ou des doigts de l’examinateur : c’est le vaginisme
supérieur.
Les parois antérieure et postérieure viennent au contact. Elles sont marquées par
des rides horizontales, donnant à ces parois, surtout la dorsale qui est la plus simple,
« l’aspect du palais d’un chien » (Ambroise Paré). Ces rides sont soulevées sur la
ligne médiane par la colonne des rides, une antérieure plus nette et une postérieure,
légèrement décalées. Sur la paroi antérieure, la colonne s’épaissit vers le bas en un
tubercule antérieur, et en haut se dédouble en regard de la région du trigone vésical
et limite un triangle à sommet inférieur : le trigone vaginal. Ces colonnes sont liées à
l’abondance du tissu vasculaire, en particulier des veines sous la muqueuse, qui en
font un tissu érectile au cours des rapports sexuels.