COMMUNIQUE DE PRESSE <strong>Parti</strong> <strong>Socialiste</strong> Genevois René Longet, Prési<strong>de</strong>nt et Arnaud Moreillon, Secrétaire général PostScriptum 11/<strong>2011</strong> 10
ACTUALITE René Longet Prési<strong>de</strong>nt du <strong>Parti</strong> socialiste genevois CIPRET Vingt ans <strong>de</strong> combat contre le fatalisme et les multinationales <strong>de</strong> la fumée Qui se rappelle encore <strong>de</strong>s compartiments CFF enfumés, <strong>de</strong>s volutes bleues et <strong>de</strong>s murs jaunis dans nos salles communales, les habits bons à mettre à la teinturerie quand on revenait d’une soirée? Voici vingt ans, le tabac régnait sans partage et le non-fumeur n’avait qu’un seul droit, celui <strong>de</strong> subir et <strong>de</strong> se taire. Fumer c’était chic, toutes les publicités associaient tabac et aventure, tabac et grosses voitures, tabac et nature, pour le plus grand profit <strong>de</strong>s multinationales <strong>de</strong> ce secteur apparemment tout puissant. Il fallait le faire, se lever dans la petite Suisse, défier les lobbies multiformes du tabac bien installés dans notre pays pour revendiquer le droit à la santé, le droit à ne pas être enfumé, la primeur du bien public. Les mé<strong>de</strong>cins le savaient, les fumeurs ne voulaient pas le savoir: à l’image <strong>de</strong>s murs et <strong>de</strong>s habits imprégnées <strong>de</strong> fumée, nos pou- mons s’encrassaient - et <strong>de</strong> façon indélébile. Pas <strong>de</strong> couche <strong>de</strong> peinture, pas <strong>de</strong> passage au pressing, le voyage se terminait à la morgue, cancer ou autres maux réclamaient leur dû et raccourcissaient notablement l’espérance <strong>de</strong> vie. Il appartient au CIPRET d’avoir rompu la conspiation du silence, la banalisation d’une habitu<strong>de</strong>, la joyeuse intoxication <strong>de</strong> la jeunesse et d’avoir réussi à inverser le discours: ce n’est pas la liberté <strong>de</strong> fumer qu’il s’agit <strong>de</strong> revendiquer mais la liberté <strong>de</strong> ne pas être enfumé. Ce changement <strong>de</strong> paradigme est l’œuvre d’une équipe mais au cœur <strong>de</strong> cette équipe d’un homme, <strong>de</strong> notre camara<strong>de</strong> Jean-Charles Rielle. J’aimerais ici au nom du PSG remercier très sincèrement Jean-Charles. Le combat contre le tabagisme n’est pas un combat périphérique. Il est emblématique <strong>de</strong> ce qui nous tient à cœur: la primauté <strong>de</strong> l’intérêt général sur la satisfaction égoiste, la promotion <strong>de</strong> la santé, une liberté responsable, le refus du dictat <strong>de</strong>s puissances économiques, et ce combat a <strong>de</strong>mandé toutes les forces, tout l’engagement <strong>de</strong> ses militants. Aujourd’hui, <strong>Genève</strong>, par ailleurs siège mondial <strong>de</strong> l’OMS, a franchi une étape importante. Et le respect <strong>de</strong>s poumons <strong>de</strong>s non fumeurs s’impose peu à peu dans le mon<strong>de</strong>. Merci Jean-Charles et bonne route vers <strong>de</strong> nouveaux succès! PostScriptum 11/<strong>2011</strong> 11