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El Watan

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<strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 19 novembre 2012<br />

DESSIN SAÂD<br />

SUPPLÉMENT ÉCONOMIE<br />

● Sous le titre «La recherche de<br />

la vérité et la lutte de la société<br />

civile», un séminaire a été organisé,<br />

samedi dernier à Alger, à l’initiative<br />

de la Coalition d’associations<br />

de victimes du terrorisme et de<br />

disparitions forcées<br />

GRANDES ATTENTES, MOYENS DÉRISOIRES<br />

VICTIMES DES ANNÉES 1990<br />

LA VÉRITÉ SANS VENGEANCE<br />

● Les intervenants ont souligné la<br />

nécessité de revoir le concept de<br />

réconciliation nationale tel qu’il a été<br />

engagé par le pouvoir en plaidant<br />

pour un processus plus équitable sur<br />

la base d’une commission «vérité<br />

et justice».<br />

LIRE L’ARTICLE DE MUSTAPHA BENFODIL EN PAGE 4<br />

ALGÉRIE POSTE VEUT AMÉLIORER SES PRESTATIONS<br />

LE CCP BIENTÔT RELIÉ<br />

AU SYSTÈME INTERBANCAIRE<br />

LIRE L’ARTICLE DE ZHOR HADJAM EN PAGE 5<br />

■ ADEKAR (BÉJAÏA)<br />

Un lieutenant de Droukdel<br />

parmi les terroristes tués<br />

LIRE L’ARTICLE EN PAGE 2<br />

ÉDITION DU CENTRE<br />

N°6718 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com<br />

SÉCURITÉ<br />

ROUTIÈRE<br />

Un dispositif<br />

plus répressif<br />

A l’occasion de la première<br />

journée africaine de la<br />

sécurité routière, l’heure<br />

est aux bonnes résolutions.<br />

<strong>El</strong> Hachemi Boutalbi,<br />

directeur du Centre<br />

national de prévention<br />

et sécurité routières,<br />

a promis, lors d’une<br />

conférence de presse tenue<br />

hier à Alger, de mettre<br />

plus de rigueur dans le<br />

contrôle routier et de<br />

multiplier les campagnes<br />

de sensibilisation.<br />

(Suite page 5) Amel Blidi<br />

La situation<br />

intenable<br />

des communes<br />

■ L’écrasante majorité<br />

des communes est considérée<br />

comme défi citaire en 2012. Avec<br />

des moyens fi nanciers dérisoires,<br />

leurs équilibres budgétaires sont<br />

suspendus aux aides de l’Etat<br />

■ Le problème des communes<br />

n’est pas seulement d’ordre<br />

fi nancier, il est également lié au<br />

manque de compétence des<br />

ressources humaines tant<br />

au niveau local que national.<br />

LIRE LES ARTICLES DANS VOTRE SUPPLÉMENT ÉCONOMIE<br />

EN PAGES 13, 14, 15, 17, 19, 21, 22 ET 23<br />

RAIDS ISRAÉLIENS SUR GHAZA<br />

ISRAËL TUE LES FEMMES<br />

ET LES ENFANTS<br />

■ Au moins<br />

20 Palestiniens, en<br />

majorité des femmes<br />

et des enfants, ont<br />

été tués hier lors<br />

de nouveaux raids<br />

israéliens<br />

■ Le gouvernement<br />

Netanyahu, sourd aux<br />

appels de l’opinion<br />

internationale, menace<br />

d’intensifi er les<br />

«opérations».<br />

LIRE L’ARTICLE DE NOTRE CORRESPONDANT<br />

À GHAZA FARES CHAHINE EN PAGE 12<br />

PUBLICITÉ


L<br />

a situation reste très calme<br />

dans les régions proches de<br />

la frontière avec le Niger,<br />

après les combats ayant opposé le<br />

Mujao aux rebelles touareg.Ces<br />

derniers démentent toute perte<br />

humaine dans leurs rangs et affirment<br />

avoir tué 55 terroristes et<br />

blessé une centaine d’autres, au<br />

moment où l’Algérie réclame une<br />

lutte implacable contre les terroristes<br />

dans la région. De son côté,<br />

le ministre des Affaires étrangères,<br />

Mourad Medelci, a indiqué hier<br />

à Alger qu’«il n’est jamais trop<br />

tard» pour saisir les opportunités<br />

qu’offrent les moyens pacifiques<br />

dans le règlement de la crise au<br />

Mali. «Il n’est jamais trop tard<br />

pour saisir toutes les opportunités<br />

qu’offrent les moyens pacifiques<br />

pour restaurer la paix, la sécurité<br />

et l’intégrité territoriale du<br />

Mali», a déclaré M. Medelci,<br />

dans une allocution prononcée à<br />

l’occasion de la célébration du<br />

50 e anniversaire de l’adhésion<br />

de l’Algérie à l’ONU. Il a ajouté<br />

qu’une lutte «implacable» doit<br />

être menée contre les groupes terroristes<br />

d’AQMI et du Mouvement<br />

pour l’unicité et le jihad en<br />

Afrique de l’Ouest (Mujao). Cette<br />

lutte doit aller de pair, a-t-il dit,<br />

avec la relance des projets de développement<br />

dans le Nord-Mali.<br />

«Les corps de 17 terroristes du<br />

Mujao sont encore en notre possession<br />

à Ménaka, pour ceux qui<br />

veulent les voir. Ce ne sont là que<br />

ceux que nous avons pu récupérer<br />

non loin de la région», nous<br />

a déclaré hier un chef militaire<br />

du Mouvement national pour la<br />

libération de l’Azawad (MNLA)<br />

dans la région d’Ansongo, non<br />

loin de la frontière avec le Niger.<br />

Contacté par téléphone, ce dernier<br />

s’est offusqué des informations<br />

faisant état de lourdes pertes dans<br />

les rangs du MNLA en déclarant :<br />

«L’embuscade tendue contre les<br />

terroristes a eu lieu en plein désert<br />

et nous savons qu’il ont subi de<br />

lourdes pertes. Dans leur retraite,<br />

ils ont pris avec eux de nombreux<br />

corps. De notre côté, six de<br />

nos combattants ont été blessés.»<br />

Celle-ci s’est interrogée sur «les<br />

raisons qui poussent certains à<br />

soutenir ou à encourager les terroristes<br />

du Mujao».<br />

Des propos qui rejoignent ceux<br />

de Moussa Ag Assarid, chargé<br />

de la communication du Conseil<br />

transitoire de l’Etat de l’Azawad<br />

(Cetea), qui, dans un communiqué<br />

rendu public hier, réaffirme<br />

«la victoire remportée par les<br />

hommes du MNLA contre ceux<br />

du Mujao à Tagarangaboïte» et<br />

dément toute perte dans les rangs<br />

du MNLA. Il déplore néanmoins<br />

les blessures de neuf combattants<br />

lors de l’offensive menée contre<br />

le Mujao. «Nos troupes ne se sont<br />

pas enfuies. Ce sont, au contraire,<br />

les narcoterroristes du Mujao qui<br />

ont pris la fuite avec leurs blessés»,<br />

affirme Moussa Ag Assarid,<br />

qui fait état de «55 morts et plus<br />

d’une centaine de blessés dans les<br />

rangs des terroristes». Le responsable<br />

accuse «les sources sécuritaires<br />

maliennes» de faire dans<br />

«la désinformation» et appelle les<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 2<br />

L’ACTUALITÉ<br />

MEDELCI À PROPOS DE LA SITUATION AU NORD-MALI<br />

«Une lutte implacable contre<br />

AQMI et le Mujao…»<br />

journalistes à «une plus grande<br />

vigilance».<br />

Le communiqué est tombé alors<br />

que les négociations entre le<br />

MNLA et Ançar Eddine, sous la<br />

conduite du médiateur de la Communauté<br />

économique des Etats<br />

de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao),<br />

le président burkinabé Blaise<br />

Compaoré, se poursuivaient à<br />

Ouagadougou dans l’objectif de<br />

s’entendre sur une plateforme<br />

commune pour ouvrir le dialogue<br />

avec Bamako et résoudre ainsi la<br />

crise.<br />

NOUVELLES DISPOSITIONS DU<br />

GOUVERNEMENT MALIEN ?<br />

A Ouagadougou, à l’issue de son<br />

entretien avec le médiateur de<br />

la Cédéao, le ministre malien,<br />

cheikh Modibo Diarra, qualifiait<br />

hier Ançar Eddine et le MNLA de<br />

«compatriotes» avec lesquels, disait-il,<br />

«le dialogue est inévitable».<br />

Après avoir tout fait pour éviter le<br />

dialogue, le chef du gouvernement<br />

malien semble ainsi désormais revenu<br />

à de meilleurs sentiments. Sa<br />

déclaration intervient deux jours<br />

après avoir été rappelé à l’ordre<br />

par la France et l’Union africaine<br />

qui lui ont intimé l’ordre d’intensifier<br />

le dialoguer avec les Touareg.<br />

Sur un autre plan, les négociations<br />

qui ont lieu actuellement à Ouagadougou<br />

ont pour objectif, entre<br />

autres, de ramener les deux «frères<br />

rivaux» à laisser de côté leurs<br />

lourdes divergences et discuter en<br />

rangs serrés de la sortie de crise<br />

avec Bamako. Salima Tlemçani<br />

ADEKAR (BÉJAÏA)<br />

Un lieutenant de Droukdel parmi les terroristes éliminés<br />

’un des trois terroristes mis hors d’état de<br />

L nuire, vendredi dernier, en milieu de journée,<br />

dans la commune d’Adekar, à la limite<br />

entre les wilayas de Béjaïa et Tizi Ouzou, était<br />

un important responsable de l’ex-GSPC, selon<br />

des informations recueillies auprès de sources<br />

concordantes. Il s’agit du nommé Makhfi Rabah,<br />

connu sous le sobriquet Nacer Cheikh, l’un<br />

des conseillers militaires de Droukdel, chargé<br />

d’organiser et de planifier les attentats dans la<br />

région de Kabylie. Il était âgé d’une cinquantaine<br />

d’années, selon les mêmes sources qui<br />

ajoutent que cet islamiste armé, originaire de<br />

la wilaya de Boumerdès, est monté au maquis<br />

juste après l’avènement du terrorisme, durant<br />

le début des années 1990. Rappelons que Nacer<br />

Cheikh et deux de ses acolytes ont été abattus<br />

par les militaires à Ighouled, dans la commune<br />

Mourad Medelci<br />

d’Adekar, dans une embuscade. Lors de cette<br />

opération, trois armes de type kalachnikov ont<br />

été récupérées. Ces éliminations interviennent<br />

un mois après la neutralisation d’un autre chef<br />

terroriste, Bekaï Boualem, alias Khaled <strong>El</strong> Mig,<br />

abattu par les éléments des forces spéciales de<br />

l’ANP à Yakourène, à l’est de la wilaya de Tizi<br />

Ouzou. Il était le responsable de la logistique au<br />

sein de l’ex-GSPC. Hafid Azzouzi<br />

PHOTO : B. SOUHIL<br />

LE COORDONNATEUR<br />

DE L’ONU À ALGER<br />

«Nous ne sommes<br />

pas des donneurs<br />

de leçons»<br />

L<br />

es Nations unies déploient près d’une vingtaine<br />

d’agences et de programmes d’aide, d’assistance et<br />

de coopération en Algérie en direction des différents<br />

segments de la société, mais aussi du gouvernement.<br />

Or, peu de gens, à l’exception des initiés, savent que<br />

l’ONU ne se réduit pas à la personne de son patron, Ban<br />

Ki-moon, ou encore aux votes des résolutions autorisant<br />

l’utilisation de la force dans le monde, comme ce fut le<br />

cas, il y a quelques jours, au sujet du Mali. C’est que,<br />

conscients de ce gap qui sépare le système des Nations<br />

unies de l’Algérien lambda, ses représentants en Algérie<br />

ont invité la presse pour jouer le liant avec la société algérienne.<br />

Le coordonnateur résident du système des Nations<br />

unies en Algérie, Mamadou Mbaye, a ainsi réuni, hier,<br />

sa fine équipe représentant les différentes agences qui<br />

opèrent en Algérie (BIT, HCR, Unicef, Onusida, BM…)<br />

pour un débat interactif avec les journalistes à la résidence<br />

<strong>El</strong> Mithak.<br />

Et la double célébration de la Journée des Nations unies<br />

(24 octobre) et le cinquantenaire de l’indépendance de<br />

l’Algérie ont offert une belle tribune à l’ONU-Algérie<br />

de faire le bilan de cinquante ans de coopération pour<br />

certaines de ses agences. Il y avait donc de l’histoire (exposition<br />

et conférence au MAE retraçant le long chemin<br />

parcouru ensemble entre l’Algérie et l’ONU), mais aussi<br />

un bilan de ce qui a été fait et des perspectives de coopération<br />

à l’avenir. De l’assistance aux réfugiés sahraouis dans<br />

les camps à Tindouf à l’accueil d’autres réfugiés maliens<br />

à la frontière algérienne, en passant par des différents programmes<br />

d’assistance, de sensibilisation, d’orientation et<br />

parfois de financement de projets en Algérie, les représentants<br />

des agences onusiennes se sont relayés pour donner<br />

un petit aperçu de ce qui a été accompli, mais aussi de ce<br />

qui reste à faire. Mais comme l’a si bien souligné Mamadou<br />

Mbaye, l’Algérie n’a pas besoin de financement, mais<br />

de coopération. Considéré comme un pays à revenus intermédiaires<br />

de niveau supérieur, notre pays a surtout besoin<br />

d’expertise et d’assistance techniques pour faire aboutir<br />

des programmes spécifiques visant à améliorer le bien-être<br />

des Algériens.<br />

Les programmes des Nations unies déclinés par ses<br />

agences en Algérie touchent des thèmes aussi variés que la<br />

condition féminine, la violence faite aux femmes, les droits<br />

de l’enfant, la scolarité, la lutte contre le sida et la toxicomanie,<br />

voire le développement humain. Plus généralement,<br />

le système des Nations unies entend se faire de plus<br />

en plus visible pour faire connaître le travail colossal d’une<br />

petite armée de fonctionnaires expatriés et nationaux.<br />

Le tour de table d’hier a permis de saisir cette volonté<br />

d’aller de l’avant dans un pays où ces employés étrangers<br />

ont «choisi de venir en Algérie au lieu d’aller ailleurs».<br />

M. Mbaye s’est fait fort de rappeler que l’attentat commis<br />

contre le siège de l’ONU en 2007 n’a pas entamé sa<br />

volonté et celle de ses collaborateurs de résister «même au<br />

terrorisme». Inscrivant l’activité des Nations unies dans<br />

le strict cadre «professionnel», le coordonnateur résident<br />

semble avoir intériorisé l’épisode de son prédécesseur,<br />

Paolo Lambo, qui avait été prié en 2003 de quitter l’Algérie<br />

coupable de «faire de la politique».<br />

Pour Mamadou Mbaye, sa mission est claire : «Nous ne<br />

sommes pas des donneurs de leçons.» Hassan Moali


L<br />

es rapports entre la Commission<br />

nationale indépendante de sur-<br />

veillance des élections locales<br />

(Cnisel) et l’administration ne s’améliorent<br />

toujours pas. Les mêmes problèmes<br />

enregistrés lors des élections<br />

législatives du 10 mai dernier surgissent<br />

à nouveau pour relancer le<br />

bras de fer opposant les autorités<br />

aux membres de la Cnisel. Ces derniers<br />

brandissent à nouveau la menace<br />

du gel des activités de la commission,<br />

voire même sa dissolution.<br />

L’instance présidée par Mohamed Seddiki,<br />

militant de Ahd 54, menace, en<br />

effet, de s’auto-dissoudre si le ministère<br />

de l’Intérieur n’intervient pas pour<br />

satisfaire les revendications «d’ordre<br />

logistique et politique» de la Cnisel et<br />

rappeler à l’ordre les agents de l’administration<br />

qui refusent de respecter les<br />

lois de la République. «La commission<br />

de la wilaya d’Alger accorde un délai<br />

de 48 heures (valable depuis samedi<br />

dernier, ndlr) aux responsables de<br />

la wilaya pour répondre favorable-<br />

ment à ses revendications. Et faute de<br />

réponse favorable, les membres de la<br />

commission gèleront leurs activités dès<br />

demain (aujourd’hui, ndlr)», a déclaré<br />

Mohamed Seddiki. Selon lui, le même<br />

scénario risque de se produire dans<br />

d’autres wilayas, où les commissions<br />

tiendront leurs assemblées générales à<br />

partir d’aujourd’hui. «Si la base décide<br />

de suspendre les activités, la Cnisel en<br />

fera de même. Nous sommes chargés<br />

de surveiller les élections. Mais s’il y<br />

a des agents de l’administration qui<br />

sont au-dessus de la loi et qui refusent<br />

même de reconnaître les commissions<br />

de wilaya et de commune, nous n’avons<br />

rien à faire que de remettre les clés au<br />

ministère de l’Intérieur», a-t-il martelé.<br />

«SONELGAZ ET SONATRACH<br />

REFUSENT D’APPLIQUER<br />

L’INSTRUCTION DE SELLAL»<br />

Selon Mohamed Seddiki, Sonelgaz et<br />

Sonatrach refusent d’appliquer l’instruction<br />

du Premier ministre, Abdelmalek<br />

Sellal, concernant l’octroi de<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 3<br />

L’ACTUALITÉ<br />

LA COMMISSION D’ALGER RISQUE DE GELER SES ACTIVITÉS DÈS AUJOURD’HUI<br />

Seddiki menace de dissoudre la Cnisel<br />

e pas alerte, le professeur Abdelhamid Aberkane, emmitouflé<br />

L dans sa kachabia, sillonne son village natal en quête de voix. Il<br />

s’attarde dans les quartiers populaires Tanja, 1600 Logements, Salah<br />

Derradji… L’enfant du Khroub écoute attentivement ses interlocuteurs<br />

et les invite à aller voter en faveur du front. L’autre front.<br />

Transfuge du FLN avec qui il a gravi la plus haute marche de l’hôtel<br />

de ville de la seconde commune de la wilaya de Constantine, tout<br />

en ayant foulé également la sphère gouvernementale, le Pr Aberkane<br />

défend, cette fois-ci, les couleurs du FFS. Un parti qui mise<br />

sur l’aura de l’ex-ministre de la Santé, en espérant ravir au FLN<br />

cette importante localité de plus de 200 000 habitants, d’autant que<br />

celle-ci n’a jamais changé de couleur politique depuis les premières<br />

élections pluralistes de 1997. La bataille électorale s’annonce au<br />

demeurant intéressante entre les deux fronts favoris.<br />

Indubitablement, le double scrutin du 29 novembre prochain<br />

ne vaudra que par la propension d’essaimage vigoureusement<br />

escomptée par le plus vieux parti d’opposition tant il est vrai que la<br />

formation de Da l’Hocine a longtemps souffert de sa ghettoïsation<br />

dans le giron kabyle. La reconquête de l’Algérie profonde et, par<br />

voie de conséquence, la refondation du FFS historique passe inéluctablement<br />

par l’ouverture de brèches dans les assemblées locales<br />

élues, outre celles de Kabylie. S’il est fondamentalement établi que<br />

le front de Belkhadem, profitant notamment du fameux quotient<br />

éliminatoire de 7%, taillé sur mesure d’ailleurs, décrochera aisément<br />

le jackpot – «au moins les deux tiers des assemblées», dixit le<br />

patron du FLN himself – ce «fait accompli» attiédit bien évidemment<br />

davantage cette campagne électorale et vide de tout sens cette<br />

Enième coup de gueule du président de la Cnisel contre l’administration<br />

congés payés aux fonctionnaires candidats<br />

aux élections locales. «Sonatrach<br />

et Sonelgaz, qui sont des entreprises<br />

publiques, refusent toujours d’appliquer<br />

la directive du Premier ministre.<br />

consultation populaire. En dépit de cela, il n’en demeure pas moins<br />

que l’ambition de l’autre front de s’imposer en dehors de son bastion<br />

traditionnel a de quoi titiller, actuellement, analystes et autres<br />

pronostiqueurs. Dès lors, le match que livre le FFS au FLN dans<br />

cette localité constitue l’attraction, l’unique vraisemblablement, de<br />

cette joute électorale au niveau de la wilaya de Constantine.<br />

PARTI HISTORIQUE CONTRE PARTI HISTORIQUE<br />

Flanqué du n°56 que les militants du parti d’Aït Ahmed considèrent<br />

comme étant hautement significatif puisqu’il renvoie au Congrès<br />

de la Soummam qui s’est tenu justement le 20 août 1956, le FFS,<br />

emmené par le Pr Aberkane, aura fort à faire face à un adversaire<br />

tenace, décidé à défendre âprement son «bien» et le garder jalousement<br />

dans son escarcelle.<br />

Conduit par Bouras, l’ex-parti unique aime faire savoir, pour sa<br />

part, que le n°22 constitue une forte référence puisqu’il renvoie à la<br />

rencontre des 22 personnalités auxquelles l’on attribue l’immense<br />

honneur d’avoir été les précurseurs de la Révolution armée. En<br />

clair, c’est parti historique contre parti historique, référence historique<br />

contre référence historique ! De quoi pimenter quelque peu<br />

une campagne électorale pour l’heure insipide, séduire les citoyens<br />

d’<strong>El</strong> Khroub et rendre ardue l’issue du scrutin, même si la dimension<br />

du Pr Aberkane, qui met en jeu toute une carrière politique,<br />

constitue un avantage certain pour le FFS. A cet effet, il a souligné<br />

récemment, dans une déclaration à la presse, que s’il a décidé de<br />

revenir aux affaires de la commune, «c’est juste pour travailler<br />

localement» et faire bénéficier sa ville de son expérience, non sans<br />

Les responsables de ces entreprises<br />

sont-ils plus puissants que les responsables<br />

du gouvernement ?», s’interroge-t-il.<br />

Selon lui, la Cnisel dénonce<br />

aussi l’usage des moyens de l’Etat et<br />

PHOTO : APS<br />

le statut accordé aux responsables des<br />

deux partis au pouvoir, le FLN et le<br />

RND, qui bloquent toutes les wilayas<br />

où ils se rendent pour animer des meetings.<br />

«Ouyahia et Belkhadem ne sont<br />

plus ministres, pourquoi ils continuent<br />

de bénéficier du même statut ?», se<br />

demande-t-il.<br />

La Cnisel demande aux autorités<br />

de répondre favorablement à leurs<br />

doléances relatives à la nomination<br />

d’encadreurs neutres à la tête des<br />

centres et bureaux de vote, l’exigence<br />

d’un bulletin unique, la rationalisation<br />

des dépenses et la remise des listes de<br />

l’électorat aux commissions de surveillance.<br />

«La loi exige l’affichage de la<br />

liste des encadreurs dans les APC, mais<br />

l’administration refuse de le faire»,<br />

ajoute-t-il. «J’ai rencontré le ministre<br />

de l’Intérieur, mercredi dernier, et nous<br />

avons eu une discussion franche. Il<br />

avait promis de prendre en charge nos<br />

doléances, mais jusqu’à aujourd’hui,<br />

rien n’a été fait», indique-t-il.<br />

Madjid Makedhi<br />

LE FLN ET LE FFS SE DISPUTENT LA DEUXIÈME VILLE DE CONSTANTINE<br />

Duel à <strong>El</strong> Khroub<br />

● Le FFS mise sur le professeur Aberkane, ex-ministre de la Santé, pour ravir au FLN cette importante circonscription qui n’a jamais changé<br />

de couleur politique depuis les premières élections pluralistes de 1997.<br />

préciser qu’il ne brigue rien d’autre que cela, tout en rappelant<br />

qu’il avait démissionné de son poste de ministre. Une manière<br />

de montrer son attachement viscéral à son village. Les électeurs<br />

l’entendent-ils de cette oreille ? «Il a imprimé une cadence certaine<br />

à l’APC d’<strong>El</strong> Khroub durant son mandat. Je ne peux qu’adhérer à<br />

sa volonté de revenir aux affaires de la commune, je voterai pour<br />

lui sans hésitation», nous affirme, à ce sujet un médecin exerçant<br />

au Khroub.<br />

Un avis contredit par un autre Khroubi et professeur d’université :<br />

«Je n’ai rien à dire sur le P r Aberkane, mais le FLN coule dans mes<br />

veines, je suis et je resterai fidèle à mon parti et bien entendu, ma<br />

voix ira à Bouras que le parti a choisi.» Sans nul doute, la bataille<br />

électorale dans cette localité et ses méga-cités satellites, les nouvelles<br />

villes Ali Mendjeli et de Massinissa en l’occurrence, servira<br />

assurément d’indicateur quant à l’influence réelle, du FLN d’un<br />

côté et d’Aberkane, de l’autre côté, sur la citadelle de Massinissa.<br />

Le FLN pèsera-t-il plus qu’Aberkane ou bien serait-ce l’inverse ?<br />

Cela étant, arracher la commune du Khroub, placer des élus au sein<br />

d’autres assemblées locales après avoir réussi à introniser une députée<br />

dans la circonscription électorale de Constantine, voilà en quoi<br />

réside l’entreprise de pénétration prônée par le FFS.<br />

Il faut dire que la célébration dans moins d’un an, le 29 septembre<br />

2013 plus exactement, du cinquantenaire de la création du parti est<br />

un moment éminemment événementiel qui ne sied qu’à une formation<br />

d’envergure nationale, d’où cette obsession des militants du<br />

FFS de réussir au plus vite sa reconfiguration. D’autant que 2014<br />

pointe à l’horizon… Lydia Rahmani


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 4<br />

L’ACTUALITÉ<br />

SÉMINAIRE SUR LES VICTIMES DU TERRORISME ET DES DISPARITIONS FORCÉES<br />

La vérité sans vengeance<br />

● Pour le professeur Madjid Benchikh, il ne s’agit pas d’ouvrir 100 000 enquêtes. Ce n’est pas une question de chiffres, mais de mesures politiques.<br />

B elle<br />

image en soi que celle de Chérifa<br />

Keddar et Nassera Dutour unies pour la<br />

bonne cause. Les présidentes de Djazaïrouna<br />

et du Collectif des familles de disparus en<br />

Algérie (CFDA), auxquelles s’est joint Somoud<br />

du défunt Ali Merabet, font front commun depuis<br />

2006, à travers la coalition d’Associations des<br />

victimes du terrorisme et de disparitions forcées,<br />

pour faire face à l’amnésie imposée par la<br />

charte pour la paix et la réconciliation nationale<br />

(CPRN). Trois ONG emblématiques qui ont<br />

décidé de mutualiser leur capital lutte pour exiger<br />

que vérité et justice se manifestent, et que les<br />

émirs blanchis tous comme les agents de l’Etat<br />

amnistiés en bloc puissent rendre des comptes<br />

de leurs forfaits. Dans une trentaine de pays qui<br />

ont vécu des traumatismes similaires, cela a été<br />

pris en charge par une commission «vérité et<br />

justice» (ou «vérité et réconciliation»). Sous nos<br />

latitudes, la réconciliation a été imposée par le<br />

haut. Depuis, toute velléité d’ouvrir l’épineux<br />

«dossier des années 1990» est passible de poursuites.<br />

D’où le mérite de ces associations qui font<br />

preuve d’un grand courage politique en proposant<br />

un «contre-récit» dans un contexte hautement<br />

verrouillé. <strong>El</strong>les le font avec les moyens du bord,<br />

dans des conditions très difficiles, en multipliant<br />

séminaires, ateliers, manifs, rassemblements,<br />

commémorations, bravant les matraques des flics<br />

et l’hostilité d’une partie de la société qui voit d’un<br />

mauvais œil que l’on «exhume les vieux démons»<br />

de la «décennie noire». Pas facile, en effet, de reparler<br />

de «ça» dans l’Algérie «post-moussalaha».<br />

Et c’est précisément pour questionner, de nouveau,<br />

ce passé si envahissant, et surtout si douloureux,<br />

que la coalition a tenu un séminaire samedi dernier<br />

quelque part à Alger (un lieu que nous ne pouvons<br />

préciser, à la demande des organisateurs) en remettant<br />

la quête de la vérité au cœur de l’équation.<br />

D’où le slogan de cette rencontre : «Nous voulons<br />

la vérité !» Et cet intitulé : «La recherche de la<br />

vérité et la lutte de la société civile.»<br />

«LE POUVOIR POLITIQUE, PREMIER<br />

OBSTACLE À LA VÉRITÉ»<br />

C’est le juriste Madjid Benchikh, professeur<br />

émérite, ancien président de la section-Algérie<br />

d’Amnesty International, qui met, le premier, les<br />

pieds dans le plat dans un exposé intitulé : «Les<br />

obstacles politiques à la recherche de la vérité en<br />

Algérie». Tout est dit dans le titre : pour le professeur<br />

Benchikh, «le premier obstacle à la recherche<br />

de la vérité, c’est le pouvoir politique».<br />

Ce «nous voulons la vérité» résonne en lui comme<br />

un «cri». «Pour moi, ce cri exprime un énoncé<br />

très clair de ce que souhaitent les familles. Cela<br />

dit aussi toute la détermination de ces familles<br />

qui, malgré les difficultés, malgré le fait qu’on les<br />

frappe dans la rue, qu’on les empêche d’arborer<br />

les portraits de leurs enfants enlevés, tués, cachés,<br />

n’ont jamais renoncé à revendiquer la vérité.»<br />

L’ancien doyen de la faculté de droit d’Alger fera<br />

remarquer que cette problématique «se retrouve<br />

dans tous les pays qui ont connu une forte répression<br />

du fait d’un pouvoir autoritaire, comme ce<br />

fut le cas en Espagne, en Argentine ou au Chili».<br />

Madjid Benchikh s’attachera ensuite à démonter<br />

méthodiquement les arguments de ceux qui soutiennent<br />

que la vérité serait impossible à établir<br />

dans les situations de violences massives. «Il<br />

faut répondre que la vérité est toujours possible.<br />

Quand il y a un fait, c’est ce fait en lui-même qui<br />

est la vérité. Il suffit de le chercher et de l’établir<br />

clairement. Le fait, ce sont les personnes victimes<br />

«Nous voulons la vérité», ne cessent de clamer les familles des disparus<br />

de disparitions forcées ou du terrorisme islamiste».Autre<br />

argument que récuse le juriste : celui<br />

qui veut que «la vérité [serait] impossible, car il y<br />

a des dizaines de milliers de victimes. Or, rétorque<br />

le professeur, il ne s’agit pas d’ouvrir 100 000 enquêtes,<br />

mais d’engager un processus de recherche<br />

de la vérité. Ce n’est pas une question de chiffres,<br />

mais de mesures politiques».<br />

Et d’asséner : «On ne construit pas sur le mensonge»,<br />

prévenant de l’effet boomerang que pourrait<br />

provoquer les drames refoulés et qui pourraient<br />

nous éclater à la figure à tout moment. «Il est<br />

important de savoir ce qui s’est passé, dans quelles<br />

conditions ont été effectuées les disparitions forcées,<br />

sous quel système. Pourquoi avons-nous vécu<br />

cette violence politique dans les années 1990 ?<br />

C’est parce que le système politique a des caractéristiques<br />

qui conduisent à la violence politique.<br />

Il faut donc une analyse claire des conditions politiques<br />

dans lesquelles cela s’est produit.» Madjid<br />

Benchikh glissera, au passage, cette importante<br />

nuance : «Que le pouvoir soit tranquille : il ne<br />

s’agit pas de se venger, mais de rendre justice à ces<br />

familles. Ce qui est attendu, c’est d’abord un changement<br />

de comportement à l’égard de ces familles.<br />

Il n’est plus tolérable de les tabasser. Il faut plutôt<br />

les aider à retrouver leur fils ou leur mari s’il est<br />

vivant, ou dire dans quelles conditions ils sont<br />

morts. C’est une question d’honnêteté.»<br />

TRAGÉDIE SÉMANTIQUE<br />

Le professeur Benchikh estime, en outre, qu’il ne<br />

faut pas attendre un changement de régime politique<br />

pour réclamer une commission pour la vérité<br />

et la justice. Le conférencier n’omet pas de lancer<br />

un appel aux partis politiques, aux associations,<br />

aux médias, pour soutenir cette revendication.<br />

«Certains partis considèrent qu’ouvrir cette page<br />

de notre histoire revient à mettre le doigt sur la<br />

plaie. Mais couvrir cette plaie, c’est la pérenniser.»<br />

Il préconise donc d’engager un processus de parole<br />

où toute vérité serait justement bonne à dire. «Pour<br />

guérir, il faut dire», martèle-t-il en insistant sur le<br />

fait qu’«il ne s’agit pas d’organiser la vengeance».<br />

«Les familles n’ont aucun désir de vengeance.<br />

<strong>El</strong>les veulent juste la vérité afin de faire leur<br />

deuil.» Et de conclure : «On ne peut attendre qu’il<br />

y ait la démocratie pour engager ce processus. Il<br />

n’y a pas de démocratie sans vérité.»<br />

Chérifa Keddar entame pour sa part son allocution<br />

en soulignant, à la suite de Madjid Benchikh,<br />

que «la vérité est le seul moyen pour les victimes<br />

des deux bords de faire leur deuil dignement».<br />

<strong>El</strong>le dénonce le fait qu’«on offre l’impunité aux<br />

criminels et on impose le silence aux familles des<br />

victimes». Et de sérier toutes les pressions, les intimidations,<br />

subies par les familles des victimes des<br />

années 1990. Chérifa Keddar conteste la notion de<br />

«tragédie nationale» mise en avant dans la charte,<br />

et qui renvoie dos à dos criminels et victimes, estime-t-elle.<br />

«Il n’y a plus de criminels. Il n’y a plus<br />

de victimes. Personne n’est responsable. A croire<br />

que ces familles parlent de quelque chose d’imaginaire.»<br />

Pour elle, cette loi «instaure l’impunité<br />

et impose le déni du droit à la vérité». «Les indemnisations<br />

ne font que corroborer cette tendance»,<br />

appuie-t-elle. «C’est une manière de corrompre<br />

les victimes», argue la présidente de Djazaïrouna<br />

en indiquant qu’en fait d’indemnité, il serait plus<br />

juste de parler de «pension». «L’indemnité doit<br />

répondre au principe de réparation juste au préjudice<br />

subi et on ne peut l’assimiler à une pension<br />

symbolique», dit-elle.<br />

Chérifa Keddar a mis l’accent, en outre, sur le<br />

travail de la coalition qui a œuvré, entre autres,<br />

à la rédaction d’une charte alternative intitulée :<br />

Charte pour la vérité, la paix et la justice. Le ton y<br />

est donné dès le préambule : «Le peuple algérien<br />

rappelle que l’Etat a le devoir de protéger ses citoyennes<br />

et ses citoyens et toute personne présente<br />

sur son territoire. Il estime nécessaire d’établir<br />

la responsabilité pénale des commanditaires, des<br />

instigateurs et des auteurs des violations graves<br />

des droits de l’homme, quel que soit leur statut.<br />

Par ailleurs, le peuple algérien exige que soit<br />

engagée la responsabilité de l’Etat pour les agissements<br />

de ceux de ses agents qui ont gravement<br />

violé les droits de l’homme.»<br />

Chérifa Keddar a évoqué, par ailleurs, le remarquable<br />

travail documentaire effectué par son<br />

association en vue de recueillir un matériau qui<br />

serait mis, en temps voulu, à la disposition d’une<br />

«commission vérité» si celle-ci venait à être<br />

créée. «Nous avons les témoignages, les photos,<br />

les dates, les lieux. Nous avons fait un travail de<br />

fourmi. Et ce travail permettra de rétablir une<br />

partie de la vérité.»<br />

De son côté, Nassera Dutour est revenue sur les<br />

temps forts qui ont jalonné le combat de SOS Disparus<br />

et du CFDA. «Nous voulons la vérité, mais<br />

nous voulons aussi la justice», dit-elle d’emblée<br />

en soulignant que «la vérité est l’un des piliers de<br />

PHOTO : B. SOUHIL<br />

la justice». Nassera Dutour raconte comment la<br />

charte pour la paix et la réconciliation nationale a<br />

sapé le moral des familles de disparus : «Il y avait<br />

une telle tristesse sur les visages. Nous étions<br />

comme des femmes battues. Nous avions reçu<br />

une grosse claque politique.» <strong>El</strong>le se souvient<br />

aussi de l’acharnement contre les militants de<br />

SOS Disparus durant la campagne référendaire :<br />

«Avant l’adoption de la charte, nous avons mené<br />

campagne pour dénoncer cette charte, et cela nous<br />

a valu des menaces de mort. On a saccagé notre<br />

bureau. Si bien que nous avons été coupés dans<br />

notre élan.»<br />

POUR APAISER LES CŒURS MEURTRIS<br />

Pour la fondatrice de SOS Disparus, «c’est la<br />

vérité qui permet d’apaiser les esprits. D’avoir le<br />

sourire. De pouvoir profiter des fêtes». L’arrivée<br />

de Bouteflika au pouvoir en 1999, les familles de<br />

disparus l’accueillent avec un slogan sur mesure,<br />

poursuit l’oratrice : «Ya raïs Bouteflika, walech<br />

khayef mel haqiqa (pourquoi Président avez-vous<br />

peur de la vérité ?) <strong>El</strong>le se remémore l’autre claque<br />

reçue du même président lors de ce fameux meeting<br />

de la salle Harcha, en été 1999, au moment<br />

où il faisait campagne pour la concorde civile.<br />

Une mère de disparu l’interpelle publiquement et<br />

Bouteflika sort de ses gonds en s’écriant : «Mais<br />

ils ne sont pas dans ma poche !» «Il nous a traitées<br />

de pleureuses en disant : ‘ bahdaltouni’, vous<br />

me faites honte dans le monde.» Pour Nassera<br />

Dutour, cette phrase assassine avait du bon : «Cela<br />

voulait dire que le monde entier avait entendu<br />

parler de nous.» Le même Bouteflika qui, ajoutet-elle,<br />

«nous a présenté ses condoléances en nous<br />

disant : vos enfants sont morts, et le passé est mort.<br />

elli fat mate ! Nous lui rétorquons simplement :<br />

s’ils sont morts, alors, rendez nous les corps».<br />

M me Dutour se félicite toutefois du fait que la cause<br />

des familles de disparus gagnait en reconnaissance<br />

au fil des années : «Toute la presse parlait de nous<br />

désormais. Pour nous, c’était important. Il fallait<br />

gagner la confiance des Algériens, car pour beaucoup,<br />

nous étions les familles des égorgeurs.»<br />

Nassera Dutour évoque ensuite les quelques<br />

dispositions initiées par le gouvernement pour<br />

répondre aux doléances des familles de disparus,<br />

notamment avec le fameux «mécanisme ad hoc»<br />

mis en place en 2003. «Ce n’était pas un dispositif<br />

d’enquête, mais juste une interface entre les<br />

pouvoirs publics et les familles des disparus. Il<br />

n’empêche qu’on a marqué un point», dit-elle<br />

en indiquant que 6146 cas ont été recensés dans<br />

le cadre de ce dispositif. «Pour nous, c’était une<br />

autre forme de reconnaissance.» Après, il y eut la<br />

Charte et son pack «amnistie-amnésie». Nassera<br />

Dutour cite à ce propos l’ordonnance du 27 février<br />

2006 portant mise en œuvre de la CPRN, et qui<br />

stipule clairement en son article 46 : «Est puni<br />

d’un emprisonnement de trois à cinq ans et d’une<br />

amende de 250 000 à 500 000 dinars quiconque<br />

qui, par ses déclarations, ses écrits ou tout autre<br />

acte, utilise ou instrumentalise les blessures de la<br />

tragédie nationale, pour porter atteinte aux institutions<br />

de la République algérienne démocratique et<br />

populaire, fragiliser l’Etat, nuire à l’honorabilité<br />

de ses agents qui l’ont dignement servie, ou ternir<br />

l’image de l’Algérie sur le plan international.»<br />

Le dernier passage fait ici ouvertement écho au<br />

«bahdaltouna» de Bouteflika. Mais les familles<br />

de disparus continuent plus que jamais à observer<br />

leur rituel du mercredi en criant : «Nous voulons la<br />

vérité !» sous la fenêtre de Farouk Ksentini.<br />

Mustapha Benfodil<br />

PUBLICITÉ


A insi,<br />

L<br />

Suite de la page 1<br />

a déclaré M. Boutalbi<br />

les auto-écoles<br />

devront être modernisées<br />

à travers l’introduction des<br />

techniques informatiques dans<br />

les examens de conduite, les<br />

poids lourds seront munis d’un<br />

appareil enregistrant la vitesse<br />

et la durée des repos afi n de<br />

faciliter le contrôle des forces<br />

de l’ordre, les bus de plus de 15<br />

places, qui causent généralement<br />

les accidents les plus tragiques,<br />

seront suivis de près, les responsables<br />

des agences de contrôle<br />

technique, qui ne se plient pas<br />

au cahier des charges, seront<br />

sanctionnés et les conducteurs<br />

professionnels devront, quant à<br />

eux, suivre une formation spécialisée.<br />

<strong>El</strong> Hachemi Boutalbi<br />

et son équipe ont promis que<br />

l’accent sera mis sur le code de la<br />

route, car le facteur humain reste<br />

la cause principale des accidents<br />

de la route. Les routes tuent 13<br />

personnes par jour. <strong>El</strong>les causent<br />

quotidiennement des blessures,<br />

plus ou moins sérieuses,<br />

à 190 personnes. Cette année,<br />

s’enthousiasme le directeur du<br />

Centre de sécurité routière, la<br />

tendance est à la baisse. La<br />

décroissance est palpable dans<br />

une gymnastique arithmétique<br />

mettant en exergue le nombre<br />

de véhicules en circulation avec<br />

celui des tués. Sur 100 accidents,<br />

10 Algériens décèdent.<br />

Cela reste néanmoins insuffi sant.<br />

Dans d’autres pays, à l’instar<br />

du Japon, cette moyenne tourne<br />

ALGÉRIE POSTE VEUT AMÉLIORER<br />

SES PRESTATIONS<br />

Le CCP bientôt relié au réseau<br />

e directeur général d’Algérie<br />

Poste, Mohamed Laïd<br />

Mehloul, a annoncé la mise en<br />

place, dès le premier semestre<br />

2013, d’un nouveau système «moderne»<br />

de paiement et d’exploitation<br />

pour les chèques postaux<br />

(CCP), ainsi que le retrait définitif<br />

du carnet de chèques rose avant la<br />

fin de l’année et son remplacement<br />

par un chéquier interbancaire.<br />

Le responsable, qui s’exprimait sur<br />

les ondes de la Radio nationale, a<br />

estimé, selon une reprise de l’APS,<br />

que le nouveau système prévu permettra<br />

de «meilleures» opérations<br />

postales. Il a indiqué qu’Algérie<br />

Poste «travaille depuis une<br />

année» avec des experts algériens<br />

et français sur la mise en place<br />

d’un système d’information et<br />

des équipements centraux «aussi<br />

bien pour le traitement de l’information<br />

que pour la transmission<br />

et la circulation de l’information<br />

financière comptable». Ce système,<br />

«en phase de test», d’un coût<br />

de 10 millions d’euros, permettra<br />

de réduire le délai d’attente des<br />

citoyens et les charges importantes<br />

que supporte la poste, qui reçoit<br />

plus de 10 millions de salaires et<br />

autant de transactions de retrait, a-<br />

interbancaire<br />

t-il affirmé. M. Mehloul a annoncé<br />

également que «le chèque rose<br />

CCP qui ne sert que pour le retrait<br />

d’argent aura disparu d’ici la fin<br />

de l’année 2012 et sera remplacé<br />

totalement et globalement par le<br />

chèque jaune sécurisé interbancaire».<br />

Le nouveau chèque sera<br />

utilisé pour toutes les opérations et<br />

transactions financières, à savoir le<br />

retrait, le virement et le paiement,<br />

a expliqué le directeur général<br />

d’Algérie Poste. La décision de<br />

remplacer le chèque postal actuel<br />

a été dictée aussi par le souci de<br />

raccourcir les délais des transactions<br />

interbancaires effectuées à<br />

partir de la poste qui est reliée au<br />

système interbancaire. Ainsi, avec<br />

le nouveau chèque, un versement<br />

CCP vers un compte bancaire se<br />

fera dans un délai de 3 jours.<br />

Il est à noter par ailleurs que le<br />

nouveau système «moderne» de<br />

paiement et d’exploitation pour<br />

les chèques postaux (CCP) permettra,<br />

selon le DG, de disposer de<br />

logiciels à même de répondre à la<br />

demande croissante des citoyens et<br />

«assurera la sécurité de l’information,<br />

améliorera sensiblement la<br />

qualité du service ainsi que de l’archivage».<br />

M. Mehloul a relevé que<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 5<br />

L’ACTUALITÉ<br />

POUR RENFORCER LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE<br />

Un dispositif plus répressif CHIFFRES<br />

autour de 2%. Sensibilisation<br />

et répression était le leitmotiv<br />

des conférenciers. «La hausse<br />

des accidents en 2011 était notamment<br />

liée au fait que nous<br />

avons concentré nos efforts sur<br />

la sensibilisation, accordant peu<br />

de place à la répression. Nous<br />

devons faire un travail sur tous<br />

les fronts», a précisé <strong>El</strong> Hachemi<br />

Boutalbi.<br />

Le défi est, avec satisfaction, la<br />

baisse du nombre de victimes<br />

durant les mois d’août et de septembre,<br />

avec une baisse de 2,5%<br />

du nombre de victimes par rapport<br />

à l’année dernière. Naït Ho-<br />

Les nombreuses campagnes<br />

de prévention n’ont pas pu faire<br />

reculer le nombre des accidents<br />

sur les routes<br />

PHOTO : B. SOUHIL<br />

cine, représentant de la DGSN,<br />

considère que les actions répressives<br />

constituent un outil dissuasif<br />

ayant porté ses fruits. Avec<br />

200 000 véhicules immatriculés<br />

annuellement, la DGSN espère<br />

sinon faire baisser le nombre<br />

de tués, du moins maintenir les<br />

choses en l’état. De son côté, le<br />

représentant de la Gendarmerie<br />

près de 2 millions de transactions<br />

sont exécutées chaque jour, sans<br />

compter les périodes spéciales, à<br />

l’approche des jours fériés, pendant<br />

lesquelles ce chiffre dépasse<br />

2,2 millions par jour. «Chaque<br />

jour, un minimum de 10 milliards<br />

de dinars est retiré et un pic de 27<br />

milliards a été atteint les journées<br />

les plus chargées, particulièrement<br />

la période d’achat du mouton de<br />

l’Aïd», a expliqué le directeur général<br />

d’Algérie Poste. Le nouveau<br />

système, qui sera dimensionné sur<br />

20 ans, règlera, selon le DG, les<br />

désagréments que connaissent les<br />

services de la poste, notamment<br />

la lenteur dans le traitement des<br />

transactions. Estimant par ailleurs<br />

à 700 le nombre de distributeurs<br />

automatiques existants, le responsable<br />

a annoncé que 500 autres<br />

seront installés par Algérie Poste<br />

à travers le territoire national au<br />

cours du premier trimestre 2013.<br />

A une question sur le «manque de<br />

liquidités», M. Mehloul a appelé<br />

à la mise en place d’une législation<br />

permettant les transactions<br />

du commerce à distance qui exige<br />

le paiement électronique, afin de<br />

sécuriser l’argent qui y circule.<br />

Z. H.<br />

nationale, Azouz Latrach, fait<br />

observer que la majorité des<br />

accidents ont les mêmes causes :<br />

l’excès de vitesse, les manœuvres<br />

dangereuses, les dépassements<br />

dangereux et l’inattention des<br />

piétons.<br />

Le conducteur en est la première<br />

cause – à hauteur de 81% – suivis<br />

de l’Etat des routes et celui<br />

des véhicules. Pour le reste, le<br />

représentant du centre de sécurité<br />

routière souligne que même<br />

s’il y a des progrès à faire, les<br />

assertions selon lesquelles les<br />

routes algériennes seraient les<br />

plus meurtrières au monde sont<br />

fausses. L’Algérie est ainsi à la<br />

13 place, dans le classement des<br />

routes les plus meurtrières selon<br />

le nombre d’habitants dans le<br />

Monde arabe réalisé par l’Organisation<br />

de prévention routière<br />

internationale (PRI). Notre pays<br />

est à la 15e place dans le classement<br />

des routes les plus meurtrières<br />

du Monde arabe selon le<br />

nombre de tués. Il est à la 29 e<br />

place du classement international<br />

de l’OMS, selon le nombre<br />

d’habitants et se tient à la 93e<br />

place du classement international<br />

de l’OMS des routes les<br />

plus meurtrières. A. B.<br />

d’ici la fin de l’année en cours. C’est<br />

M. Berrah, directeur général de l’Office<br />

national des statistiques (ONS), qui l’a<br />

déclaré, hier, lors d’une rencontre avec les<br />

médias dans le cadre de la célébration de la<br />

Journée africaine de la statistique. «Nous<br />

allons œuvrer afin de lancer ce recensement<br />

avant la fin de l’année», souligne<br />

M. Berrah. A ce sujet, le DG de l’ONS<br />

rappelle que le deuxième recensement économique<br />

va s’appuyer sur l’échantillon de<br />

la première phase. Une autre enquête nationale<br />

sur l’emploi du temps est en cours<br />

de réalisation. La collecte des données a<br />

été faite en mai et juin derniers. Première<br />

du genre, l’enquête sur l’emploi du temps<br />

des Algériens est en phase d’exploitation<br />

des résultats. Cette enquête aura le mérite<br />

de mettre en lumière toutes les données<br />

concernant les activités économiques domestiques.<br />

M. Berrah a annoncé qu’à partir<br />

de l’année prochaine, l’enquête sur l’emploi<br />

va devenir semestrielle. A propos de la<br />

crédibilité des statistiques sur l’emploi et le<br />

taux de chômage, M. Berrah insiste sur le<br />

fait que la source de ces données demeure<br />

les enquêtes de l’office.<br />

Pour ce qui est de la contestation de ces<br />

données par l’opinion publique, M. Berrah<br />

souligne que cette réaction n’est pas propre<br />

à l’Algérie. «Dans tous les pays du monde,<br />

6292 blessés durant<br />

le mois de septembre<br />

2012, soit une baisse<br />

de 6,31% par rapport à<br />

l’année dernière<br />

3457 personnes<br />

tuées durant les neuf<br />

premiers mois de<br />

l’année, soit une baisse<br />

de 2,04 % par rapport à<br />

l’année dernière<br />

402 personnes<br />

tuées durant le mois de<br />

septembre 2012, dont<br />

331 dans les zones<br />

rurales, ce qui représente<br />

une baisse de 20,24%<br />

par rapport à l’année<br />

dernière<br />

23 000 campagnes<br />

de sensibilisation de la<br />

Gendarmerie nationale<br />

2192<br />

correspondances de<br />

la gendarmerie sur le<br />

mauvais état des routes<br />

144 000 retraits<br />

de permis pour une<br />

durée de 10 jours<br />

196 109 retraits<br />

de permis pour une<br />

durée de 48 heures<br />

OFFICE NATIONAL DES STATISTIQUES<br />

La deuxième phase du<br />

recensement économique lancée<br />

avant la fi n de l’année<br />

e lancement de la deuxième phase du<br />

L recensement économique est attendu<br />

il y a ceux qui ont des soupçons par rapport<br />

à ces données», note le premier responsable<br />

de l’ONS. D’après ce responsable,<br />

cette réaction de l’opinion publique est due<br />

à la mauvaise compréhension des indicateurs.<br />

«Qui dit 10% de taux de chômage ne<br />

dit pas forcément que 90% des Algériens<br />

travaillent», précise M. Berrah, qui rappelle<br />

que l’ONS travaille selon des critères<br />

internationaux. La Journée africaine de la<br />

statistique a retenu, cette année, la thématique<br />

relative aux statistiques du genre. Il<br />

convient de préciser que «le concept du<br />

genre indique les rôles, les droits et les responsabilités<br />

ayant trait aux femmes et aux<br />

hommes, ainsi que les relations existant<br />

entre les deux sexes et le mode qui définit<br />

leurs caractéristiques et leur comportement».<br />

L’objectif de ce choix consiste à<br />

lutter pour l’égalité de genre ainsi que pour<br />

l’intégration de la femme dans le développement<br />

socioéconomique.<br />

L’ONS a rendu publiques quelques statistiques<br />

du genre, notamment celles relatives<br />

à l’emploi durant l’année dernière. A titre<br />

d’exemple, la moyenne de participation<br />

à la force de travail chez les personnes de<br />

15 ans et plus représente 65,3% chez les<br />

hommes et 14,2% chez les femmes. Les<br />

inégalités sont également très visibles en<br />

matière de chômage qui atteint 17,2% chez<br />

les femmes et 8,4% chez les hommes.<br />

Djedjiga Rahmani


HAYAT-ALGÉRIE<br />

Un chiff re d’aff aires<br />

de 150 millions<br />

S<br />

pécialisée dans la production<br />

de détergents,<br />

couches bébé et ser-<br />

viettes hygiéniques, la société<br />

Hayat-Algérie a réalisé un<br />

chiffre d’affaires de 150 millions<br />

de dollars en 2011, a<br />

annoncé son directeur général,<br />

Hasan Ugur. «Nous avons atteint<br />

notre objectif», a-t-il souligné<br />

au cours d’une conférence<br />

de presse organisée hier, en<br />

marge de l’inauguration de son<br />

nouveau siège à Alger. Avec ce<br />

bâtiment flambant neuf, l’entreprise,<br />

dont le capital est à 100%<br />

turc, pourra désormais transférer<br />

ses différents départements<br />

qui étaient installés auparavant<br />

au sein du complexe de production<br />

à Bouinan, dans la wilaya<br />

de Blida, vers la capitale.<br />

La filiale algérienne du groupe<br />

Hayat, un holding présent aujourd’hui<br />

dans 70 pays, ambitionne<br />

d’investir davantage en<br />

Algérie pour augmenter sa production<br />

et offrir aux consommateurs<br />

des produits avec un<br />

excellent rapport qualité/prix,<br />

a estimé M. Ugur. L’entreprise,<br />

installée en Algérie depuis<br />

2003, dispose de deux unités<br />

de dollars<br />

spécialisées dans la production<br />

de détergents liquides et en<br />

poudre de marques Bingo et<br />

Test, de couches bébés Molfix<br />

et Bebem et des serviettes hygiéniques<br />

Molped. Une partie<br />

de sa production est exportée<br />

vers le Maroc et la Tunisie.<br />

L’entreprise vise un chiffre d’affaires<br />

de 2 millions de dollars<br />

d’exportation en 2012. «Nous<br />

comptons également exporter<br />

vers la Syrie où nous avons<br />

un représentant sur place. Ce<br />

sera fait lorsque la situation<br />

politique s’améliorera», a fait<br />

savoir Hasan Ugur.<br />

Le complexe industriel Hayat-<br />

Algérie s’étend sur une superficie<br />

de 50 000 m² dont 30 000 m²<br />

couverts. L’entreprise emploie<br />

plus de 900 personnes. Ses produits<br />

sont commercialisés sur<br />

tout le territoire national, à travers<br />

ses 4 centres de distribution<br />

couvrant les régions nord, sud,<br />

est et ouest du pays. Ses parts<br />

de marché sont de l’ordre de<br />

15% pour les produits d’entretien<br />

ménager et 26% pour les<br />

produits d’hygiène avec une<br />

bonne place de leader pour<br />

le segment des couches bébé<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 6<br />

L’ACTUALITÉ<br />

grâce à sa marque Molfix. Les<br />

ventes de produits d’entretien et<br />

ménagers rencontrent un succès<br />

considérable avec des ventes<br />

en progression rapide sur le<br />

marché algérien, assure-t-on<br />

également. «Nous avons établi<br />

une relation gagnant-gagnant<br />

avec nos partenaires», a souligné<br />

l’orateur.<br />

La valeur des échanges commerciaux<br />

entre la Turquie et<br />

l’Algérie s’élevait à 4 milliards<br />

de dollars en 2011, en hausse<br />

de 20% par rapport à l’année<br />

2010, a indiqué par ailleurs<br />

Hasan Arslan, attaché commercial<br />

de l’ambassade de Turquie<br />

en Algérie. Les exportations<br />

turques ont atteint un milliard<br />

de dollars, dont des matériaux<br />

de construction et du textile.<br />

L’Algérie a exporté vers ce pays<br />

environ 3 milliards de dollars,<br />

essentiellement du gaz naturel<br />

liquéfié. Les investissements<br />

turcs ont atteint un milliard<br />

de dollars en 2011. Le groupe<br />

Hayat demeure l’un des gros<br />

investisseurs, d’après le représentant<br />

de l’ambassade turque<br />

à Alger.<br />

Hocine Lamriben<br />

J<br />

PORTES OUVERTES SUR LE DIABÈTE<br />

Des gestes pour mieux<br />

connaître sa maladie<br />

e souffre de cette maladie depuis 39 ans et<br />

je suis sous insuline. Je vis avec elle et avec<br />

moins de complications, parce que je me prive<br />

de beaucoup de choses, notamment la nourriture<br />

sucrée. Je pratique une activité physique<br />

quotidienne qui me permet de surmonter cette<br />

maladie grave», nous confie un retraité sexagénaire<br />

rencontré lors de la journée portes ouvertes<br />

sur la sensibilisation pour une meilleure prise<br />

en charge du diabète et ses complications et les<br />

traitements des malades, organisée samedi au<br />

terrain de golf de Dély Ibrahim, à Alger. Son<br />

ami, souffrant d’un diabète de type 2, estime<br />

plutôt que tout est une affaire d’alimentation. «Il<br />

faut manger des aliments sains et surtout éviter<br />

le gras et le sucre. Mon traitement aux comprimés<br />

me convient et je surveille mon assiette.» A<br />

l’initiative des laboratoires Sanofi-Aventis, cette<br />

manifestation a vu un engouement des familles<br />

qui étaient accompagnées de leurs enfants. Des<br />

spécialistes et professionnels de la santé ont<br />

évoqué les moyens de prise en charge des diabétiques<br />

et le traitement utilisé (insuline et comprimés),<br />

à travers des ateliers. Des explications sur<br />

le régime alimentaire à suivre, l’auto-mesure du<br />

taux de glycémie et l’importance du dépistage<br />

précoce pour éviter d’éventuelles complications<br />

ont également été données. Les participants ont<br />

évoqué en outre les problèmes du pied diabétique<br />

(ulcérations), en raison du non-respect des<br />

règles d’hygiène et la négligence du malade, ce<br />

qui mène souvent à l’amputation du pied. Pierre<br />

Labbé, directeur général de Sanofi-Aventis<br />

Algérie, présent sur les lieux, a tenu à remercier<br />

les autorités algériennes et les professionnels de<br />

la santé qui «nous encouragent et nous assistent<br />

dans notre mission. Sanofi œuvre continuellement<br />

à l’amélioration des solutions thérapeutiques<br />

du diabète en Algérie. Cela se traduit par<br />

son engagement auprès des malades et leur famille,<br />

mais aussi auprès du personnel soignant à<br />

travers diverses initiatives pour mieux connaître<br />

cette maladie, mieux la gérer et ainsi mieux la<br />

traiter. Dans le cadre du programme DiabEduc,<br />

Sanofi Algérie propose deux demi-journées complètes<br />

de formation, sous forme de 8 modules,<br />

à l’attention de chaque patient concerné, au<br />

niveau national. Pour ce faire, Sanofi met à disposition<br />

un call center, le 3034, une équipe de 10<br />

coordinateurs au niveau national, ainsi qu’une<br />

équipe de 45 formateurs-infirmiers formés à<br />

cet effet». Un autre programme a été également<br />

conçu à l’endroit des enfants pour les inciter à<br />

manger sain et se prémunir du diabète type 1,<br />

le Diabeduc Junior. Il s’agit d’un programme<br />

d’éducation thérapeutique destiné aux enfants et<br />

adolescents diabétiques (type 1). 25 infirmiers<br />

issus de différents services de pédiatrie ont été<br />

formés et accrédités par la Société algérienne<br />

de pédiatrie (SAP) pour mettre en œuvre ce programme.<br />

L’objectif est de former et éduquer près<br />

de 200 enfants diabétiques d’ici la fin de l’année.<br />

Un numéro vert, le 3034, à destination de tous<br />

les patients diabétiques a également été lancé.<br />

Il peut être joint du dimanche au jeudi, de 9h à<br />

19h, gratuitement, à partir d’un téléphone fixe ou<br />

mobile. Il est à rappeler que près de 300 médecins<br />

ont reçu une formation accélérée en matière<br />

de prise en charge des diabétiques.<br />

Un programme sur les méthodes de traitement<br />

par insuline sera également lancé au profit<br />

de 1000 médecins. Des activités sportives,<br />

récréatives ont été organisées durant ces journées<br />

portes ouvertes au profit des enfants. Un<br />

mini marathon de 50 coureurs diabétiques a été<br />

organisé, dont le coup d’envoi a été donné par<br />

Toufik Makhloufi, l’athlète algérien, champion<br />

olympique du 1500 m. Djamila Kourta


L<br />

SUR LE VIF<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 7<br />

ALGER INFO<br />

DES CHAPITEAUX ET 400 ÉTALS DÉJÀ AMÉNAGÉS<br />

La délocalisation du marché de<br />

Boumati se fera progressivement<br />

● Les 800 revendeurs recensés par les services de l’APC et de la wilaya déléguée d’<strong>El</strong> Harrach ont eu<br />

l’assurance qu’ils allaient bénéficier d’espaces de vente adéquats.<br />

es opérations d’éradication<br />

des marchés informels<br />

semblent accuser le coup<br />

ces dernières semaines. Si les autorités<br />

ont démantelé les marchés<br />

de Belouizdad et Bachedjarrah<br />

où exerçait plus d’un millier de<br />

revendeurs, l’opération menée<br />

au pas de charge par les services<br />

de sécurité n’a pas touché les<br />

marchés de Boumati à <strong>El</strong> Harrach<br />

ou Dubaï à Bab Ezzouar.<br />

Les élections locales expliquent<br />

en partie l’arrêt des opérations<br />

menées tambour battant depuis<br />

la rentrée. Les autorités, remarquant<br />

que l’ordre public était<br />

menacé par l’intransigeance des<br />

revendeurs, ont décidé de donner<br />

un coup de frein aux opérations.<br />

A Boumati, des revendeurs<br />

étaient décidés à en découdre<br />

avec les policiers venus les délo-<br />

Pour rendre<br />

inaccessible la<br />

douéra aux<br />

squatters, l’autorité<br />

de wilaya n’a pas<br />

trouvé mieux que de<br />

barricader l’issue de<br />

la maison, sise 18<br />

rue Keireddine<br />

Zenouda (Casbah)<br />

avec une porte en fer,<br />

non sans<br />

endommager le<br />

portique (v/haut) en<br />

tuf. Voilà une<br />

opération gauche qui<br />

nous édifie sur le<br />

souci de<br />

conservation d’un<br />

patrimoine<br />

séculaire.<br />

Un marché couvert pour résorber l’informel<br />

ger, au lendemain des opérations<br />

réussies dans les quartiers de<br />

Belouizdad et Bachejarrah, où<br />

les autorités n’ont pas rencontré<br />

une véritable résistance. Décision<br />

a été prise alors par les autorités<br />

de la wilaya d’Alger de surseoir<br />

à la décision et de privilégier le<br />

«dialogue». Le wali d’Alger,<br />

Mohamed Kebir Addou, a précisé<br />

lors d’une conférence au<br />

siège de la wilaya que la dialogue<br />

permettra de régler le<br />

problème du marché informel<br />

de Boumati, l’un des plus importants<br />

de la capitale avec ses<br />

800 revendeurs. La wilaya déléguée<br />

d’<strong>El</strong> Harrach a demandé<br />

aux marchands de désigner des<br />

représentants, ce qui fut fait.<br />

«Une dizaine de représentants<br />

avaient été désignés pour faciliter<br />

l’opération de réinsertion<br />

des revendeurs. Ces représentants<br />

ont rencontré les autorités<br />

locales dont le wali délégué d’<strong>El</strong><br />

Harrach qui a toujours privilégié<br />

le dialogue pour mener à<br />

terme l’opération de résorption<br />

de ce grand marché», relève<br />

une source locale qui souligne<br />

que pas moins de trois rues de<br />

cet ancien quartier d’<strong>El</strong> Harrach<br />

(rues Malika Gaïd, Abzar et<br />

Frères Naïli) étaient occupées par<br />

l’informel qui a changé complètement<br />

la physionomie de la ville.<br />

Les 800 revendeurs recensés par<br />

les services de l’APC et de la<br />

wilaya déléguée d’<strong>El</strong> Harrach<br />

ont eu l’assurance qu’ils allaient<br />

bénéficier d’espaces de vente<br />

adéquats. Nouveauté : l’éradication<br />

de ce marché se fera après<br />

l’ouverture d’une Sûreté urbaine<br />

de proximité (SUP) à l’endroit où<br />

PATRIMOINE<br />

PHOTO : EL WATAN<br />

a été aménagé un nouvel espace<br />

de vente, a assuré le wali d’Alger,<br />

M. Addou. Selon notre source,<br />

l’ouverture de la SUP est prévue<br />

dans moins de deux mois. 400<br />

étals ont déjà été aménagés et<br />

quelques chapiteaux déjà réalisés.<br />

L’occupation des espaces se<br />

fera «progressivement», signalet-on.<br />

«L’espace pour accueillir<br />

les marchands illégaux a été<br />

désigné. Il se trouve à quelques<br />

mètres de l’actuel marché. L’occupation<br />

des étals déjà aménagés<br />

se fera progressivement, comme<br />

l’a souhaité le wali délégué. Tout<br />

sera disponible pour faciliter<br />

la gestion de l’espace par un<br />

gestionnaire qui sera désigné<br />

par les autorités. Des habitants<br />

des quartiers voisins bénéficieront<br />

aussi de l’opération», relève<br />

notre source locale. Nadir Iddir<br />

CNISEL DE DRARIA :<br />

CACOPHONIE<br />

Rien ne va plus au niveau de<br />

la Commission nationale<br />

indépendante de<br />

supervision des élections<br />

locales au niveau de l’APC de<br />

Draria. Selon nos sources,<br />

les membres désignés pour<br />

superviser les élections du<br />

29 novembre au niveau de<br />

cette commune n’ont aucun<br />

moyen pour entamer cette<br />

tâche. «Nous n’avons rien<br />

reçu pour faciliter notre<br />

tâche. Cette APC est<br />

dépourvue de moyens.<br />

Pourtant, le ministère de<br />

l’Intérieur et des Collectivités<br />

locales a été clair quant à la<br />

nécessité de mettre tous les<br />

moyens à la disposition des<br />

superviseurs», s’indigne<br />

notre vis-à-vis, qui interpelle<br />

les plus hautes autorités<br />

du pays afin de mettre un<br />

terme à cette inertie<br />

caractérisée.<br />

PHOTO : M. SALIM<br />

MOHAMMADIA<br />

DÉCHARGE SUR LE<br />

TRACÉ DU TRAMWAY<br />

U<br />

ne décharge sauvage s’est formée sur le tracé du<br />

tram à hauteur du cimetière de Sidi Tayeb d’<strong>El</strong><br />

Harrach. Des sachets éventrés s’accumulent à l’entrée<br />

de ce cimetière dont ils obstruent presque l’entrée. Des<br />

riverains indélicats ont déposé, à la fin de la semaine<br />

dernière, leurs ordures sans se soucier de la santé<br />

publique. Pourtant, des niches et des bacs à ordures ont<br />

été installés dans plusieurs endroits des cités de la commune<br />

de Mohammadia.<br />

Les nombreux usagers du tramway ont remarqué ces<br />

tas d’ordures ménagères que les agents de la voirie de<br />

l’APC ou de Netcom, souvent dépassés par l’ampleur<br />

de la tâche, n’ont pas ramassés. L’incivisme de certains<br />

résidants des cités populaires est étonnant. Certains riverains,<br />

rebutés par ce décor repoussant, réclament des<br />

amendes pour sanctionner de pareils comportements,<br />

pas seulement sur la RN 5, mais partout dans d’autres<br />

quartiers de l’Algérois. R. A. I.<br />

ÉLECTIONS LOCALES<br />

LES CANDIDATS<br />

ET LES… FAUSSES<br />

FONCTIONS<br />

A<br />

quelques jours des élections locales du 29 novembre,<br />

certains candidats des différentes listes<br />

de partis politiques pour les élections locales ont<br />

eu recours à toutes les ruses et subterfuges pour<br />

«faire passer leur liste». La plus «diabolique» est<br />

celle consistant à confectionner une liste avec des<br />

candidats issus des grandes écoles ou occupant des<br />

postes honorables au sein de la société algérienne.<br />

C’est ainsi que vous pouvez trouver une liste de candidats<br />

avec des fonctions de médecin, cadre supérieur,<br />

technicien supérieur, chef d’entreprise, entrepreneur<br />

ou étudiant, mais vous ne trouverez jamais un candidat<br />

occupant la fonction de vendeur à la sauvette, «beznassi»,<br />

ou encore gestionnaire au noir de parking illégal<br />

en plein air. Selon un candidat, qui a évidemment<br />

requis l’anonymat, la plupart des fonctions sont soit<br />

inventées soit «gonflées», afin d’attirer le maximum<br />

d’électeurs sur cette liste et donner plus d’importance<br />

à ce candidat.<br />

«Il y en a même qui, à la place de la photo, ont mis une<br />

rose ou rien du tout parce que le candidat n’est pas<br />

natif de cette commune», nous dira notre source.<br />

On s’interroge sur le rôle de l’administration à vérifier<br />

les données fournies par les partis politiques, comme<br />

on s’interroge sur leur «inertie» face au «collage»<br />

anarchique des affiches, pancartes et autres banderoles<br />

sur les lieux publics, les devantures des magasins et<br />

même sur les murs d’enceinte et les portails des institutions<br />

éducatives, comme les écoles et les CEM. N. K.<br />

24 HEURES<br />

ALGER-CENTRE : REVOILÀ<br />

LES COUPURES D’EAU !<br />

Des coupures intempestives<br />

d’eau sont enregistrées dans<br />

des quartiers d’Alger-Centre.<br />

Les habitants, habitués<br />

depuis quelques années à la<br />

disponibilité de l’eau dans<br />

les robinets, s’étonnent que<br />

les services de la Seaal<br />

décident, sans prévenir les<br />

clients, de coupures<br />

impromptues qui ne durent<br />

toutefois pas longtemps,<br />

s’indignent des résidants<br />

des quartiers du centre de la<br />

capitale. Les habitants de<br />

ces communes et des<br />

quartiers limitrophes ou<br />

ceux de la périphérie ont<br />

remarqué la fréquence<br />

inhabituelle de ces coupures<br />

ces jours-ci.<br />

La Seaal, qui a habitué ses<br />

clients aux affiches et autres<br />

annonces au niveau de la<br />

presse, semble ne plus<br />

respecter cette tradition. Des<br />

quartiers se trouvent sans<br />

eau à cause des travaux qui y<br />

sont menés sans que les<br />

résidants soient informés au<br />

préalable.<br />

BELOUIZDAD : ARRÊT<br />

DE BUS À L’ABANDON<br />

Les services de la wilaya<br />

n’ont pas daigné aménager<br />

l’arrêt de bus de Belouizdad,<br />

sur la moutonnière.<br />

Les voyageurs qui<br />

descendent à cet endroit<br />

pour utiliser la passerelle, ou<br />

qui prennent les bus sont<br />

abandonnés : ni abribus, ni<br />

sécurité. Les bus déposent<br />

les voyageurs dans cette<br />

partie de la route<br />

complètement dégradée. Le<br />

bitume s’est détaché et les<br />

voyageurs sont obligés de<br />

slalomer entre les nids-depoule<br />

remplis d’eau puante,<br />

au risque de se faire écraser<br />

par les bus qui roulent à vive<br />

allure.


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 7<br />

RÉGION EST<br />

UNITÉS DE CONCASSAGE DE BAGHAÏ (KHENCHELA)<br />

Les résidants s’insurgent contre<br />

bruit, poussière et mal-vie<br />

D<br />

● Les pouvoirs publics devraient trouver une solution à ce problème de santé publique<br />

et s’il le faut, pourquoi pas, déplacer ces unités de concassage dans une zone non habitable.<br />

es dizaines d’habitants<br />

de la région touris-<br />

tique de Hammam <strong>El</strong><br />

Knif (commune de Baghaï), à<br />

11 km de Khenchela, ont<br />

bloqué, hier matin, la RN88,<br />

reliant Khenchela à Aïn Beïda<br />

avec des blocs de pierre et des<br />

pneus brûlés.<br />

Ils protestaient contre l’implantation<br />

des unités de<br />

concassage dans leur région.<br />

Celles-ci leur causent, selon<br />

eux, «des problèmes de santé<br />

dus aux poussières importantes<br />

qu’elles génèrent et<br />

des nuisances sonores provoquées<br />

par les explosions de<br />

dynamite».<br />

Les contestataires veulent<br />

attirer l’attention des services<br />

concernés sur le calvaire<br />

qu’ils vivent à longueur<br />

d’années. «Nous ne pouvons<br />

plus supporter ces explosions<br />

qui sapent notre quiétude<br />

et celle de nos familles»,<br />

déclarent des manifestants,<br />

KHENCHELA<br />

Des émeutes provoquent la panique<br />

es échauffourées ont éclaté samedi<br />

Daprès-midi sur la route de Batna, semant<br />

la panique au sein des habitants. Des<br />

dizaines de jeunes, qui manifestaient, se<br />

sont opposés aux forces de l’ordre à coups<br />

de pierres, a-t-on appris auprès de témoins<br />

oculaires. La protestation a dégénéré en<br />

émeute, causant des pertes matérielles<br />

considérables, entre autres des casses de<br />

voitures stationnées, y compris les véhicules<br />

de police. Il a fallu l’intervention de<br />

la brigade antiémeute pour rétablir l’ordre.<br />

ier étaient en conclave<br />

Hau musée du Moudjahid,<br />

étudiants, historiens, universitaires<br />

et intellectuels pour célébrer<br />

avec la famille de Badji<br />

Mokhtar, le 58e anniversaire<br />

du dernier combat du martyr.<br />

Dans sa communication, le<br />

docteur Ferkous s’est étalé sur<br />

les qualités morales et révo-<br />

Cela se passe dans une région touristique<br />

qui évoquent aussi les routes<br />

défoncées par le passage<br />

incessant des camions de<br />

gros tonnage utilisés pour<br />

le transport des agrégats. Ils<br />

s’interrogent également sur<br />

le silence des autorités face à<br />

un problème qui relève de la<br />

santé publique et de la sécurité<br />

des citoyens.<br />

D’aucuns estiment que ces<br />

unités de concassage sont<br />

Ces incidents ont commencé, selon une<br />

source fiable, lorsque des éléments de la<br />

police judiciaire ont opéré une perquisition<br />

dans un domicile sis sur la route de Batna,<br />

présenté comme un lieu de débauche suite<br />

à des renseignements qui font également<br />

état de vente de boissons alcoolisées dans<br />

ces lieux. Les services de sécurité ont saisi<br />

une quantité importante de drogue et des<br />

bouteilles de boissons alcoolisées, donnant<br />

lieu à l’arrestation de personnes impliquées<br />

dans ces affaires, ce qui a incité les<br />

SOUK AHRAS<br />

58 e anniversaire de la mort<br />

de Badji Mokhtar<br />

lutionnaires de l’homme qui<br />

créa le premier noyau de lutte<br />

armée contre le colonisateur<br />

français. Tombé au champ<br />

d’honneur avant d’avoir pu<br />

accomplir son projet pour le<br />

pays, il servit la cause, même<br />

après sa mort.<br />

Des contingents de jeunes de<br />

son âge firent preuve de sacri-<br />

MILA<br />

Des parents crient à la marginalisation<br />

L a fermeture pour la 2e fois consécutive» de la salle abritant la<br />

section de taekwondo, environ une centaine d’adhérents, n’a<br />

pas été du goût des parents. Ces derniers, par le biais d’une requête<br />

adressée au wali, et dont une copie a été remise au journal, s’insurgent<br />

contre ce qu’ils qualifient de hogra et de marginalisation à<br />

l’endroit de leur progéniture. D’autant plus que les performances<br />

des jeunes sportifs sont probantes. Contacté à ce sujet, le DJS,<br />

fice suprême pour débarrasser<br />

l’Algérie du joug de l’occupant.<br />

Aouadi, un ancien moudjahid<br />

et historien, qui compte<br />

à son actif plusieurs publications<br />

sur la Révolution, a pris<br />

la parole pour mettre en relief<br />

l’apport de Badji Mokhtar.<br />

«Il est issu d’une famille<br />

connue et aisée et le choix<br />

de leurs enfants<br />

aussi gênantes pour les curistes<br />

qui viennent de tous<br />

les coins à Hammam <strong>El</strong> Knif<br />

qui est l’une des plus importantes<br />

stations thermales du<br />

pays. Kaltoum Rabia<br />

jeunes du quartier à s’attaquer aux forces<br />

de l’ordre avec des carrelages destinés à<br />

la réhabilitation des trottoirs de ladite cité.<br />

Plusieurs policiers, sérieusement blessés,<br />

ont été évacués à l’hôpital de Khenchela.<br />

Un important dispositif sécuritaire a été<br />

aussitôt installé. Une dizaine de jeunes<br />

manifestants, dont des mineurs, ont été<br />

arrêtés et présentés devant le procureur de la<br />

République. Une enquête a été déclenchée<br />

pour déterminer les responsabilités dans<br />

cette grave atteinte à l’ordre public. K. R.<br />

de militer au sein du mouvement<br />

nationaliste et ensuite<br />

de prendre les armes contre le<br />

colonisateur était le résultat<br />

d’une conviction inébranlable<br />

en cette cause pour laquelle il<br />

s’est sacrifié.»<br />

Des prix ont été remis en fin<br />

de rencontre à la famille du<br />

martyr. A. Djafri<br />

Abed Bouraoui, considère que «cette décision est ce qu’il y a de<br />

plus normal». Et d’ajouter : «Nous avons informé les sections et<br />

les clubs pour procéder au dépôt des dossiers de renouvellement<br />

de leurs conventions auprès de l’OPOW et de contracter les assurances<br />

de leurs athlètes. Ils n’ont qu’à respecter cette disposition<br />

réglementaire pour la reprise de leurs activités sportives respectives.»<br />

M. Boumelih<br />

PHOTO : EL WATAN<br />

U<br />

GUELMA<br />

Des pères<br />

de famille<br />

en colère<br />

ne trentaine de chefs de famille ont observé, hier matin,<br />

un sit-in aux portes du siège de la wilaya de Guelma.<br />

A travers ce mouvement de revendication sociale, les<br />

protestataires, munis d’une banderole revendicative, réclament<br />

aux autorités locales un logement décent. Ils habitent, pour<br />

la plupart, des bâtisses menaçant ruine à Guelma-ville, entre<br />

autres, à la rue d’Announa, rue Athmane Meddour, Slimani<br />

Amar, cités Bourdjiba et Touahri. Sur les lieux, ils nous déclarent<br />

: «Nous habitons des logements très anciens et d’une<br />

vétusté extrême. Certains d’entre nous sont locataires et menacés<br />

d’expulsion par les propriétaires, d’autres encore habitent des<br />

maisons minées par l’indivision et les problèmes familiaux. »<br />

Et d’ajouter : «Nous nous sommes rapprochés des autorités<br />

locales pour obtenir en urgence des logements sociaux en nous<br />

intégrant dans le cadre d’un programme de relogement tel le RHP,<br />

mais nous sommes abandonnés à notre triste sort.» Notons également<br />

qu’une correspondance, dûment signée par le collectif des<br />

habitants des vieux quartiers de Guelma, destinée au chef de daïra,<br />

dont une copie nous a été remise, atteste que ces personnes sont<br />

demandeuses de logement depuis plus de 20 ans. Sauf qu’à chaque<br />

attribution, elles sont évincées. Karim Dadci<br />

BATNA<br />

Des élèves privés<br />

de chauff age<br />

lors que la direction de l’éducation venait à peine de rendre<br />

Apublic un communiqué qui fait état d’une couverture à 100%<br />

en matière de chauffage dans les trois paliers (primaire, moyen<br />

et secondaire), les élèves (entre 5 et 14 ans) de l’école primaire<br />

Fatima Guidoumi, jouxtant le siège de la wilaya et faisant face<br />

à une annexe de l’académie, endurent quotidiennement le froid.<br />

Répondant à l’inquiétude de la directrice de l’établissement, les<br />

parents se sont rencontrés, hier dans la mi-journée, pour prendre<br />

acte de l’état du chauffage de l’école. «C’est juste un problème de<br />

pompe», expliquera la directrice aux parents, ajoutant : «Depuis<br />

le mois de mai écoulé, je n’ai pas arrêté d’attirer l’attention des<br />

responsables au niveau de l’APC.» Il est précisé dans le même<br />

communiqué que 21,89% des chauffages des écoles primaires nécessitent<br />

des réparations. Il est dit, par ailleurs, qu’une enveloppe<br />

estimée à 40 MDA est dégagée du budget de wilaya au bénéfice<br />

de 24 CEM et 16 lycées, en plus d’une deuxième enveloppe estimée<br />

à 10 MDA au profit de 8 autres CEM et 5 lycées et enfin 1,2<br />

MDA, dont bénéficieront 3 CEM.<br />

«Que représente le coût d’une pompe par rapport à toutes ces<br />

sommes ?», se demandent les parents d’élèves. Mais apparemment,<br />

la question concerne moins le coût que la disponibilité,<br />

puisque les services de l’APC sont occupés par la campagne électorale.<br />

Lounes Gribissa<br />

CONSTANTINE<br />

Deux meurtres<br />

en 48 heures<br />

e corps sans vie d’un homme âgé de 39 ans a été trouvé, hier<br />

Lmatin, à son domicile sis à la cité EPLF de Ali Mendjeli (daïra<br />

d’<strong>El</strong> Khroub, wilaya de Constantine). Selon le chargé de communication<br />

de la sûreté de wilaya, c’est l’épouse de la victime qui<br />

l’a découvert à son retour vers à 8h30. Les premiers éléments de<br />

l’enquête ont permis de savoir que la victime, dont le corps a été<br />

déposé à la morgue de l’hôpital de Ali Mendjeli, a été tuée avec<br />

une arme blanche dans la nuit d’avant-hier. Trois suspects ont été<br />

arrêtés dans la même journée, selon notre interlocuteur.<br />

Par ailleurs, dans le même périmètre urbain, un autre homme âgé<br />

de 43 ans, a été trouvé mort samedi dernier dans un local de vente<br />

de matériaux de construction, à la cité des 500 Logements évolutifs,<br />

au lieudit Quatre-Chemins.<br />

Selon les services de la Sûreté nationale, le corps de la victime, qui<br />

est originaire de la wilaya de Sétif, été découvert par son associé<br />

qui a ouvert le local. Il présentait une profonde plaie à la tête causée<br />

par une arme blanche. L’associé a assuré que la victime passait<br />

toujours la nuit dans le local pour en assurer le gardiennage. Le<br />

corps a été déposé à la morgue du même hôpital susmentionné.<br />

Les mobiles des deux crimes restent pour le moment inconnus, en<br />

attendant les résultats des enquêtes en cours. Ratiba B.


MECHERIA<br />

Un enfant porté<br />

disparu<br />

La famille Mahmoudi ne<br />

sait plus à quel saint se<br />

vouer, leur petit enfant<br />

Bouziane, âgé de six ans<br />

seulement, n’a plus donné<br />

signe de vie depuis samedi<br />

dernier. Après avoir signalé<br />

sa disparition à toutes les<br />

instances concernées y compris<br />

à la radio locale, le père<br />

ainsi que tous ses proches<br />

ont lancé d’incessantes<br />

recherches dans toutes les<br />

directions.<br />

Malheureusement, aucune<br />

investigation n’a été fructueuse<br />

à ce jour. D. S.<br />

TIARET<br />

Les présumés<br />

auteurs d’un<br />

crime arrêtés<br />

Moins de vingt-quatre heures<br />

après l’horrible crime, commis<br />

au niveau du lieudit<br />

«Mur de Berlin» situé à proximité<br />

de la cité du stade, d’un<br />

homme âgé de 40 ans, fellah<br />

de son état, les éléments de<br />

la police judiciaire relevant<br />

de la SPWJ viennent d’élucider<br />

cet assassinat. En effet,<br />

selon une source sécuritaire,<br />

les auteurs présumés du<br />

meurtre (deux personnes) ont<br />

été appréhendés et traduits<br />

devant le procureur de la<br />

république près du tribunal<br />

de Tiaret qui les a écroués.<br />

La victime, qui faisait la<br />

chaîne avec son véhicule<br />

pour passer un contrôle<br />

devant l’ingénieur des mines,<br />

participait, selon la même<br />

source, à une beuverie qui<br />

a mal tourné. Touché au<br />

niveau de la jugulaire, il a été<br />

évacué raide mort au niveau<br />

du service de la médecine<br />

légale de l’hôpital de la ville.<br />

Au-delà de l’acte subsiste<br />

un phénomène étrange que<br />

les pouvoirs publics doivent<br />

régler, diront les riverains.<br />

Pour effectuer un contrôle du<br />

véhicule devant l’ingénieur,<br />

des gens viennent des quatre<br />

coins de la région passer la<br />

nuit au niveau du site précité<br />

non sans former une longue<br />

chaîne. Une bonne organisation,<br />

ponctuée de rendezvous,<br />

sera-t-elle de trop pour<br />

les services des mines ? A. F.<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />

cherche<br />

Des journalistes<br />

correspondants à <strong>El</strong><br />

Bayadh et à Tissemsilt.<br />

L’expérience et<br />

une bonne maîtrise<br />

de la langue française<br />

sont exigées. Envoyer<br />

votre demande et un<br />

CV par mail à l’adresse<br />

suivante :<br />

clahdiri@elwatan.com<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 7<br />

RÉGION OUEST<br />

TLEMCEN<br />

Le chantier du nouveau<br />

centre anti-cancer<br />

à l’arrêt<br />

● La réalisation de ce futur centre anti-cancer, d’une capacité de 120<br />

lits et dont le gros œuvre a été réalisé par une entreprise chinoise<br />

dans les délais impartis, pourrait encore prendre des mois de retard.<br />

Les travaux sont à la traîne<br />

U<br />

ne prise en charge effective<br />

des patients atteints<br />

de cancer, ce n’est pas<br />

pour demain la veille. Et pour<br />

cause, les travaux d’achèvement<br />

du tout nouveau centre<br />

anti-cancer de Chetouane sont<br />

à l’arrêt. En effet, tout laisse<br />

supposer que la réalisation de<br />

ce futur centre anti-cancer,<br />

d’une capacité de 120 lits et<br />

dont le gros œuvre a été réalisé<br />

par une entreprise chinoise<br />

dans les délais impartis, pourrait<br />

encore prendre des mois de<br />

retard. Selon une source de la<br />

direction de la Santé, les principales<br />

causes de ce retard sont<br />

dues aux contraintes inhérentes<br />

aux procédures réglementaires<br />

des avis d’appel d’offres aux<br />

entreprises pour la réalisation<br />

des corps d’état secondaires<br />

(menuiserie métallique et en<br />

bois, plomberie, électricité,<br />

chauffage, climatisation) ; de la<br />

voirie et réseaux divers (assainissement,<br />

eau, gaz téléphone)<br />

ainsi que l’acquisition des<br />

équipements (appareils médicaux,<br />

stimulateurs, accélérateurs<br />

linéaires…). Pour rappel,<br />

les travaux de construction de<br />

ce centre, sur une superficie<br />

de plus de 4 hectares, ont été<br />

lancés en 2007 pour un délai de<br />

réalisation de 24 mois. Il disposera<br />

d’une unité de soins et<br />

de prise en charge (chimiothérapie,<br />

radiothérapie, chirurgie<br />

et soins palliatifs), un plateau<br />

technique pour le diagnostic<br />

anatomie pathologique, biologie,<br />

radiologie et imagerie,<br />

une unité d’oncologie (156 lits<br />

adultes et pédiatrie), une unité<br />

de chirurgie carcinologique,<br />

de radiothérapie et d’un labo-<br />

ratoire biologique pour la prise<br />

en charge des patients de la<br />

wilaya et ceux des wilayas limitrophes.<br />

La réalisation d’une<br />

telle infrastructure médicale<br />

est plus que salutaire pour la<br />

région. <strong>El</strong>le devrait, en principe,<br />

contribuer grandement<br />

à l’amélioration de la prise en<br />

charge des patients atteints de<br />

cancer tant au niveau des traitements<br />

spécifiques que de la<br />

qualité de vie.<br />

Toutefois, compte tenu des<br />

retards considérables qui ont<br />

caractérisé ce projet, les cancéreux<br />

doivent prendre leur<br />

mal en patience et continuer<br />

de se rabattre sur le service<br />

d’oncologie médicale du CHU<br />

Damerdji pour recevoir les<br />

soins nécessaires. Encore fautil<br />

que les médicaments soient<br />

disponibles. O. E. B.<br />

TÉNÈS<br />

Le défaut de curage des oueds<br />

à l’origine des inondations<br />

elon le directeur de l’Hydraulique de la<br />

S wilaya, plusieurs facteurs négatifs ont<br />

favorisé les récentes inondations survenues sur<br />

le littoral de la wilaya. Il a notamment cité les<br />

apports solides, tels les troncs d’arbres, qui ont,<br />

selon ses dires, obstrué et accentué le débordement<br />

des eaux du canal de l’oued Boussoussa,<br />

dans la commune de Ténès. Il impute cette<br />

situation à l’absence de curage de l’ouvrage en<br />

question, qui a une hauteur et une largeur de<br />

5 mètres. Toutefois, il reconnaît que les APC<br />

n’ont pas les moyens adéquats pour assurer<br />

un entretien régulier des réseaux d’évacuation<br />

des eaux des rivières menaçant leurs localités<br />

respectives. Par ailleurs, le même responsable<br />

a annoncé que deux entreprises de réalisation<br />

sont à pied d’œuvre à Ténès et à Beni Haoua<br />

pour le nettoyage des principaux cours d’eau<br />

traversant ces villes côtières. Il a, en outre, fait<br />

savoir qu’un bureau d’études spécialisé est déjà<br />

sur place à Ténès pour établir un diagnostic<br />

précis de la situation et proposer les solutions<br />

les plus adaptées.<br />

L’objectif recherché par la direction de l’Hydraulique<br />

et les autorités de la wilaya est de<br />

traiter le problème à la source, en particulier en<br />

amont de l’oued Boussoussa, sur les hauteurs<br />

de la ville de Ténès. A. Yechkour<br />

PHOTO : DR<br />

L<br />

RELIZANE<br />

Les barrages<br />

à moitié remplis<br />

es dernières pluies qui se sont abattues sur la wilaya, et dont<br />

la pluviométrie a avoisiné les 30 mm au sud-ouest et 40 mm<br />

à l’est ont généré un apport supplémentaire de 12 millions<br />

de m 3 , apprend-on d’une source de la direction de l’Hydraulique.<br />

Ainsi, le barrage Essada, situé sur les auteurs du village Sidi<br />

M’hamed Benouda, a enregistré un plus de 6,6 millions m 3 et celui<br />

de Gargar, sis sur les monts de Slim, non loin de Oued R’hiou, a<br />

emmagasiné un supplément de 5,4 millions de m 3 .<br />

Ceci au moment où la retenue de Merja Sidi Abed n’a que faiblement<br />

été renforcée.<br />

Ce nouvel apport portera la volume global des eaux stockées par<br />

les trois barrages à près de 254 millions de m 3 , soit près de 45% de<br />

leur capacité réelle. Issac B.<br />

ADRAR<br />

De nouvelles<br />

infrastructures<br />

pour la Protection civile<br />

. Lakhdar Lehdiri, DG de la Protection civile, qui a effectué<br />

M récemment une visite d’inspection dans la wilaya d’Adrar,<br />

s’est rendu en premier lieu à Tinerkouk, une localité située à 70<br />

km au nord de Timimoun, où il a procédé à la mise en service<br />

d’une unité secondaire de la P.C.<br />

Une infrastructure réalisée au coût de 56 millions de dinars et<br />

implantée sur le bout de la nouvelle route qui traverse le Grand<br />

Erg Occidental et qui doit relier prochainement la wilaya d’Adrar<br />

à celle d’<strong>El</strong> Bayadh.<br />

Cette entité aura pour mission principal, selon M. Mourad Medahi,<br />

chargé de la cellule de communication, de sécuriser les usagers<br />

qui emprunteront cet axe routier sur une distance de 150 km.<br />

Puis il s’est déplacé à Tsabit, une commune distante de 60 km du<br />

chef-lieu d’Adrar, où il a posé la première pierre d’une autre unité<br />

secondaire et enfin il a aussi lancé le chantier pour la réalisation<br />

d’une unité principale de la P.C. au niveau de la route contournant<br />

Adrar et qui mène à Aoulef.<br />

Au terme de cette tournée, M. Lehdiri, en présence du wali, a inauguré<br />

le nouveau siège de la direction de wilaya de la Protection<br />

civile, sis sur la route de l’aéroport.<br />

En marge de cette inspection, le directeur de cette institution a<br />

dressé aux officiels un tableau complet sur les différentes activités<br />

de son secteur durant les trois premiers trimestres de 2012 dont<br />

voici quelques chiffres : 142 interventions ont été comptabilisées<br />

dans le cadre des accidents de circulation routière qui ont engendré<br />

182 blessés et 22 décès ; 6 432 évacuations sanitaires où 6 435<br />

malades et 104 blessés ont été transportés vers les unités de soins<br />

et hospitalières ainsi que 51 personnes décédées.<br />

En matière d’incendie extra-muros, ces sapeurs ont eu à intervenir<br />

32 fois où les dégâts sont estimés à la perte de 1 569 palmiers et<br />

750 bottes de foin ; ainsi que 43 incendies domestiques en milieu<br />

urbain. Enfin, pour finir le tableau, il a été relevé 211 cas de<br />

piqûres scorpionniques avec un pic de 60 signalé au mois d’août<br />

dans la région de Zaouiet Kounta et ses ksour où la majorité des<br />

victimes sont des femmes et des enfants. A. A.<br />

SIDI BEL ABBÈS<br />

Un pont rouvert<br />

à la circulation<br />

e pont d’Aïn Bent Soltane, situé entre les communes d’Oued<br />

L Taourira et Merrine, localités du sud de la wilaya de Sidi Bel<br />

Abbès, a été rouvert à la circulation, interrompue consécutivement<br />

aux récentes intempéries.<br />

L’ouvrage, qui constitue précisément un point de passage très<br />

fréquenté par les usagers de la route, avait été quelque peu endommagé<br />

sous l’effet du déferlement des eaux pluviales qui ont charrié,<br />

dans leur sillage, d’énormes quantités de boues.<br />

Compte tenu de l’importance stratégique de l’ouvrage, les services<br />

chargés des travaux publics se sont empressés de procéder, en urgence,<br />

à un diagnostic exhaustif du site, avant d’y entreprendre les<br />

opérations de restauration requises. Il convient de signaler, dans<br />

ce contexte, que les différentes structures techniques concernées<br />

ont sillonné diverses communes et localités de la wilaya de Sidi<br />

Bel Abbès à l’effet de prospecter les dégâts et autres points noirs<br />

générés par les intempéries. La remise en état des lieux obéit, par<br />

mesure d’efficacité, à un ordre de priorités dûment établi par les<br />

intervenants. M. Habchi


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 9<br />

WILAYA DE BOUMERDÈS<br />

KABYLIE INFO<br />

Les oubliés des chalets<br />

● Les habitants des chalets, sinistrés du séisme de mai 2003, vivent depuis près d’une décennie<br />

au rythme des mensonges électoraux.<br />

uinze mille familles<br />

habitent encore les<br />

Q<br />

chalets initialement<br />

destinés aux sinistrés du<br />

séisme de mai 2003 à Boumerdès.<br />

L’hiver qui, s’approchant,<br />

commence déjà à déverser<br />

ses eaux et à répandre<br />

sa vague de froid n’a pas été<br />

un motif d’inquiétude pour<br />

les responsables au sujet de<br />

ces citoyens. «On ne s’est<br />

jamais sérieusement soucié<br />

du simple citoyen lorsqu’il<br />

affronte, seul, des difficultés<br />

que l’Etat a la charge<br />

de soulager. Sauf pendant<br />

les rendez-vous électoraux,»<br />

commente un habitant de<br />

Foès, dans la commune de<br />

Boumerdès. Car ces derniers<br />

jours, des rumeurs<br />

faisant état de relogement<br />

des habitants de ces chalets<br />

courent dans toute la<br />

wilaya. <strong>El</strong>ectoralistes, elles<br />

ont été distillées dans le but<br />

de convaincre le citoyen de<br />

se rendre aux urnes le 29<br />

novembre. «<strong>El</strong>les rappellent<br />

les autres rendez-vous électoraux<br />

depuis 2003 où les<br />

responsables ont jugé électoralement<br />

payant de séduire<br />

cette catégorie d’habitants,»<br />

ajoute notre interlocuteur. Il<br />

n’a pas tort car Ahmed Ouyahia<br />

en personne, qui était<br />

venu «vendre» le projet de<br />

la Réconciliation nationale,<br />

et revenu plus tard appeler<br />

à gratifier Bouteflika d’un<br />

troisième mandat, a promis à<br />

ces habitants d’être «relogés<br />

très vite». «J’étais présent à<br />

la salle omnisports de Boumerdès<br />

lorsqu’il a parlé de<br />

relogement rapide de tous les<br />

occupants des chalets,» dit-il<br />

encore. Mais le vote passé, le<br />

malheureux citoyen retombe<br />

dans l’oubli. «J’habite un<br />

chalet depuis 2005. J’avais<br />

deux enfants de 4 et 6 ans<br />

à l’époque ; maintenant ils<br />

ont 11 et 13 ans. En plus<br />

de l’exigüité, l’habitation se<br />

dégrade de plus en plus. J’ai<br />

déposé une demande de logement<br />

social à l’APC de Boudouaou<br />

en 1998, mais on ne<br />

m’a jamais appelé pour me<br />

dire quelle suite a été donnée<br />

à mon dossier.<br />

Lorsque je vais m’enquérir<br />

auprès des services concernés,<br />

on me répond qu’il faut<br />

«attendre comme tous les<br />

autres», dit Said, un habitant<br />

de Boudouaou.<br />

Les citoyens se plaignent<br />

des risques de maladies que<br />

peuvent contracter leurs<br />

enfants à cause du «froid<br />

glacial dans ces habitations<br />

pendant l’hiver». «Il faut se<br />

chauffer à l’électricité, mais<br />

comme je ne gagne pas un<br />

salaire à même de me per-<br />

Une décharge sauvage près d’un «chalet-école»<br />

mettre ce luxe, je n’utilise pas<br />

de chauffage. Je prends soin<br />

de bien habiller mes enfants<br />

jour et nuit. C’est incommodant»,<br />

précise un autre<br />

habitant. D’autres soulèvent<br />

des problèmes d’insécurité,<br />

d’absence d’éclairage public,<br />

d’éclatement des réseaux<br />

d’assainissement et de pollution.<br />

Des habitants du site dit<br />

l’Onaco dans la commune<br />

de Corso dénoncent une «absence<br />

totale de sécurité dans<br />

le site». «Si vous partez pour<br />

une nuit, il ne faut pas espérer<br />

retrouver votre habitation<br />

telle que vous l’avez laissée.<br />

Des délinquants défoncent<br />

les portes, entrent dans le<br />

domicile et volent tout ce qui<br />

peut être pris. Même la journée<br />

il y a des risque si vous<br />

quittez votre habitation»,<br />

disent plusieurs habitants.<br />

Un autre parle de l’éclatement<br />

des conduites d’assainissement<br />

qui laissent se<br />

déverser les eaux usées juste<br />

devant les habitations depuis<br />

des années. «Nous avons<br />

saisi toutes les autorités<br />

concernées à se sujet, mais<br />

aucune suite n’est donnée à<br />

nos réclamations,» ajoutet-il.<br />

Dans tous les sites de<br />

la wilaya, la pollution est<br />

l’un des problèmes les plus<br />

constamment soulevés par<br />

les habitants. «Les ordures<br />

ménagères ne sont pas collectées<br />

à temps. Ici à Boudouaou,<br />

on a transformé le<br />

site en un marché où les commerçants<br />

laissent tout leur<br />

emballage derrière eux»,<br />

témoigne un autre habitant.<br />

«A chaque élection on nous<br />

dit : cette fois c’est la bonne,<br />

on va vous reloger. Mais ils<br />

n’ont fait que mentir. J’ai<br />

entendu dire qu’il y aura une<br />

opération de relogement des<br />

sinistrés avant le vote et une<br />

autre juste après, mais je suis<br />

persuadé que c’est faux,»<br />

ajoute-t-il. Samir Badri<br />

Les séquelles du glissement de terrain<br />

es glissements de terrain sur-<br />

Dvenus en février dernier dans<br />

la localité d’Ouled Salah relevant<br />

de la commune de Thénia continuent<br />

de susciter l’inquiétude chez<br />

les habitants en raison des dommages<br />

subis par la majorité des habitations<br />

et l’approche de la saison hivernale.<br />

Des structures fragilisées, des<br />

es habitants des villages<br />

LZaamam, Ait Abdelhadi,<br />

Ait Si Amer, de la cité des<br />

54 chalets et de la cité 30<br />

logts EPLF, dans la commune<br />

d’Ammal, réclament<br />

dans une missive adressée<br />

au directeur de l’hydraulique<br />

de la wilaya de Bou-<br />

OULED SALAH (THÉNIA)<br />

plates-formes décalées et même des<br />

fondations ensevelies, tel est le bilan<br />

désastreux causé par cette catastrophe<br />

naturelle.<br />

«Je ne retrouve plus les petits poteaux<br />

que j’ai fait sortir du sol pour entamer<br />

la construction de ma future maison»,<br />

nous dira un citoyen qui a voulu<br />

retourner vivre dans son village natal.<br />

merdès la construction d’un<br />

autre château d’eau comme<br />

solution pour éradiquer la<br />

crise d’eau que connaissent<br />

régulièrement ces localités<br />

toute l’année.<br />

Cette décision a été prise<br />

par l’ensemble des villageois<br />

après avoir su que<br />

AMMAL<br />

la cause de cette pénurie<br />

- l’eau est disponible dans<br />

les robinets qu’une fois tous<br />

les quinze jours- est<br />

liée à la capacité de stockage<br />

du réservoir existant.<br />

Avec le temps, il s’est avéré<br />

insuffisant pour alimenter<br />

la totalité de ces foyers en<br />

Les malheureux sinistrés qui ont pris<br />

attache avec l’APC pour réclamer des<br />

mesures concernant la sécurisation de<br />

leurs demeures contre ce phénomène,<br />

notamment des murs de soutènement,<br />

ont reçu des garanties dans ce<br />

sens mais qui restent jusqu’à présent<br />

des promesses sans lendemain.<br />

H. Dahmani<br />

Les villageois réclament l’eau potable<br />

continuelle extension. L’édification<br />

d’un autre point de<br />

pompage d’une plus grande<br />

capacité d’alimentation atténuera<br />

certainement les souffrances<br />

des villageois qui,<br />

pour s’approvisionner en<br />

eau, recourent aux fontaines<br />

et aux sources. H.D.<br />

PHOTO : EL WATAN<br />

BÉNI AMRANE<br />

FUITES SUR<br />

LE RÉSEAU AEP<br />

L<br />

es citoyens de la commune de Béni Amrane continuent de<br />

signaler des pertes d’eau considérables sur le réseau d’approvisionnement<br />

en eau potable à travers presque tous les quartiers de<br />

la ville. Les équipes des services de l’hydraulique qui mettent plusieurs<br />

jours, voire des mois pour intervenir afin de réparer la panne<br />

dans certains endroits ne font qu’attiser la colère de la population<br />

qui durant tout ce temps demeure privée d’eau. C’est le cas de la<br />

panne qui a été signalée a la cité CNEP-APC. «Je me suis moi-même<br />

déplacé, plusieurs fois, au siège de l’ADE de Thénia pour attirer<br />

l’attention des responsables de ces pertes qui perdurent depuis des<br />

mois afin qu’ils interviennent, mais sans résultats», nous dira Tarek,<br />

un habitant du quartier.<br />

Au nord-est de la ville, plus précisément à la cité LSP, prés du<br />

marché hebdomadaire, c’est la même situation. L’eau se déverse à<br />

chaque ouverture des vannes et continue son chemin des centaines<br />

de mètres plus loin. Sur la route des chalets et à la nouvelle cité<br />

des logements sociaux attribués récemment, plusieurs pannes se<br />

joignent, libérant des quantités d’eau pour former une sorte de torrent<br />

qui finit sa course en se mêlant aux eaux usées du cours d’eau<br />

en contrebas de la chaussée. A noter que le réseau a été nouvellement<br />

réalisé. Des sommes importantes d’argent public ont ainsi été<br />

perdues. H. Dahmani<br />

COLLÉGIENS EN DANGER<br />

L<br />

’absence de ralentisseurs aux alentours du CEM Meziane Akli<br />

au chef-lieu de la commune de Béni Amrane expose réellement<br />

les écoliers au danger de la circulation. Le passage de centaines de<br />

véhicules sur le CW 26 représente un risque avéré.<br />

Les ralentisseurs mis à cet endroit, denant le portail de l’école, ont<br />

disparu suite au bitumage de la chaussée qui vient de bénéficier<br />

d’un réaménagement. Les parents d’élèves et les habitants espèrent<br />

voir installer des ralentisseurs répondant aux normes pour sécuriser<br />

les passants et les écoliers et pour ne pas nuire aux automobilistes.<br />

Ils dénoncent par la même occasion la démesure des ralentisseurs<br />

installés prés de la cité LSP qui sont une source de nuisance pour les<br />

usagers de la route. H. D.<br />

DELLYS<br />

ACCIDENT MORTEL<br />

À LA NOUVELLE-VILLE<br />

U<br />

ne dame âgée de 63 ans a été écrasée, la semaine dernière, par<br />

un camion (livreur de gaz butane) qui effectuait une marche<br />

arrière à la nouvelle ville de Dellys.<br />

La victime a été tuée sur le coup. L’accident a eu lieu prés de la<br />

mosquée. Par ailleurs, un fonctionnaire résidant à la même cité a eu<br />

vendredi matin la désagréable surprise de constater la disparition<br />

de son véhicule neuf de marque Chevrolet Sail qu’il avait garée la<br />

veille près de son appartement. Selon notre source, une autre voiture<br />

de marque Toyota a été volée dans la localité de Sidi <strong>El</strong> Medjni à<br />

l’entrée Ouest de la ville de Dellys, il y a de cela trois semaines. S. B.<br />

TIZI OUZOU<br />

DES PRODUCTEURS<br />

DE LAIT INTERPELLENT<br />

LE MINISTRE DE<br />

L’AGRICULTURE<br />

L<br />

e ministre de l’agriculture et du développement rural a réitéré<br />

dernièrement l’appel aux producteurs du lait pour s’organiser<br />

en coopératives et il a affiché sa disponibilité à accorder un intérêt<br />

particulier à ces coopératives. Mais, malheureusement, sur le terrain,<br />

c’est le contraire qui est en train de se faire», lit-on dans la déclaration<br />

de la coopérative agricole des éleveurs producteurs de lait,<br />

Coaplait, qui regroupe huit producteurs de la wilaya de Tizi Ouzou,<br />

dont le siège est sis à l’ex Casap d’Azazga. Le document explique :<br />

«Le siège que nous occupons appartient à la Casap de Tizi Ouzou,<br />

donc aux agriculteurs. Il nous a été loué au dinars symbolique par le<br />

directeur de cette structure le 15 avril 2009». Toutefois, ajoutent-ils,<br />

après le dépôt du dossier au niveau de la direction des services agricoles,<br />

des réserves ont été formulées. <strong>El</strong>les seront levées quelques<br />

mois plus tard, précisent-ils, mais, la coopérative bute toujours sur<br />

le refus de la délivrance de son agrément. «Nous avons vu plusieurs<br />

fois le médiateur du wali, le président de l’APW pour débloquer la<br />

situation mais en vain. Ils nous ont demandé de changer de siège.<br />

Nous avons plusieurs fois interpellé le wali de Tizi Ouzou et même le<br />

ministre de l’agriculture, mais rien n’est fait pour venir à bout de ce<br />

problème. Nous tenons à réaffirmer que nous n’allons pas changer<br />

de siège», ajoute la même déclaration. H. Azzouzi


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 9<br />

ORAN INFO<br />

Le réseau sera graduellement<br />

enfoui sous terre<br />

P<br />

LUTTE CONTRE LES COUPURES DE L’ÉLECTRICITÉ<br />

● D’ici 2014, la ville d’Oran et sa périphérie seront donc libérées de tout poteau<br />

disgracieux. Ils seront progressivement enlevés. Une bonne partie des câbles aériens<br />

devrait être redescendue en connexion par le sol.<br />

Les câbles aériens enlaidissent le paysage urbain<br />

lusieurs mesures ont été prises par<br />

la Société de distribution de l’élec-<br />

tricité et du gaz (Sonelgaz) pour<br />

préserver la sécurité et l’intégrité du système<br />

électrique, notamment au niveau<br />

des communes côtières de la wilaya.<br />

En plus des opérations de nettoiement<br />

des câbles, la Sonelgaz poursuit l’opération<br />

d’enfouissement des câbles électriques<br />

aériens. Cette société vient ainsi<br />

de réaliser des départs souterrains d’une<br />

longueur de 17 kilomètres linéaires<br />

pour sécuriser les localités de Mers <strong>El</strong><br />

Hadjdj et Chehaïria. Cette action entre<br />

aussi dans le cadre de l’embellissement<br />

de la ville et vise à protéger les ouvrages<br />

électriques de toute forme de piratage et<br />

de détérioration, surtout que les câbles<br />

es services de la Caisse<br />

L nationale des assurances<br />

sociales des travailleurs salariés<br />

d’Oran (CNAS) viennent<br />

de lancer, pour la 3ème fois<br />

consécutive, un avis d’appel<br />

d’offres national, en vue de<br />

la réhabilitation de l’ancienne<br />

bâtisse de l’ex-Souk <strong>El</strong> Fellah<br />

de Hassi Bounif, en centre<br />

payeur et contrôle médical<br />

affilié au mêmes services. Ces<br />

locaux, fermés depuis plus<br />

d’une décennie, ont été mis<br />

à la disposition de la CNAS<br />

aériens sont sensibles aux aléas climatiques.<br />

L’opération a été lancée au départ<br />

à partir de la commune de Mers el Kebir<br />

et touchera progressivement les autres<br />

localités. Ces réseaux qui alimentent en<br />

électricité différents clients comme les<br />

particuliers, les collectivités ou les entreprises,<br />

ont été remplacés par des réseaux<br />

souterrains.<br />

INCIDENTS<br />

Si les conséquences des aléas climatiques<br />

qui touchent les centrales et les<br />

postes d’interconnexions et les lignes<br />

haute tension sont importantes vu le<br />

nombre de clients basse, moyenne et<br />

haute tension qui peuvent être affectés,<br />

ces types d’incidents vont disparaître<br />

pour y installer les bureaux<br />

de son agence, mais cette<br />

dernière est encore en quête<br />

d’entreprises spécialisées en<br />

bâtiment pour l’opération de<br />

réhabilitation susceptible de<br />

prendre en charge cette opération<br />

à moindre coût. En effet,<br />

c’est en 2009 que l’ancienne<br />

bâtisse de l’ex-Souk <strong>El</strong> Fellah<br />

de Hassi Bounif a été attribuée<br />

à la CNAS, suite à une délibération<br />

des élus locaux. Et<br />

depuis, il y a eu le lancement<br />

de 2 avis d’appel d’offres pour<br />

sa transformation en siège de<br />

la CNAS. Ces derniers ont été<br />

déclarés infructueux en raison<br />

du manque de soumissionnaires<br />

et d’une surestimation<br />

du coût du projet.<br />

Ceci dit, en attendant la désignation<br />

d’une entreprise de<br />

réalisation de ce projet, les<br />

assurés sociaux de la commune<br />

de Hassi Bounif devront<br />

prendre leur mal en patience<br />

et continuer de se bousculer<br />

les uns les autres devant les<br />

locaux exigus de l’actuelle<br />

progressivement grâce aux dispositifs<br />

des plans de sauvegarde et de reconstitution<br />

des réseaux et l’enfouissement des<br />

câbles qui limitent l’impact des coupures<br />

et leur étendue avec une très grande efficacité.<br />

La localité de Mers <strong>El</strong> Hadjadj ne<br />

devra ainsi plus souffrir des coupures intempestives<br />

du courant électrique grâce<br />

à la réalisation d’un câble souterrain<br />

d’une quinzaine de km linéaires.<br />

Cette action va aussi permettre de mettre<br />

un terme au piratage d’énergie. D’ici<br />

2014, la ville d’Oran et sa périphérie<br />

seront donc libérées de tout poteau<br />

disgracieux. Ils seront progressivement<br />

enlevés. Une bonne partie des câbles<br />

aériens devrait être redescendus en<br />

connexion par le sol. Cherifa K.<br />

HASSI BOUNIF<br />

L’ancien «Souk <strong>El</strong> Fellah» transformé<br />

en agence de la CNAS<br />

antenne locale de la CNAS<br />

qui gère les dossiers de 16<br />

000 assurés sociaux des différentes<br />

communes voisines<br />

et assure le contrôle médical<br />

également pour ces personnes.<br />

Il y a lieu de signaler<br />

également que les services de<br />

la CNAS s’apprêtent à lancer<br />

les travaux d’aménagement<br />

d’un centre payeur et contrôle<br />

médical à Haï Chouhada pour<br />

une meilleure prise en charge<br />

des assurés sociaux à ce niveau.<br />

A. Yacine<br />

PHOTO : DR<br />

UNIVERSITÉ<br />

DES JOURNÉES DÉDIÉES<br />

À LA CHIMIE<br />

n tout, 150 participants venus de France, de Finlande, d’Ita-<br />

E lie, de Russie, de Suisse, de Belgique, du Maroc et bien tendu<br />

des différentes régions du pays, se sont donné rendez-vous à<br />

l’auditorium de l’Université des sciences et de la technologie<br />

Mohammed Boudiaf pour débattre et échanger leurs connaissances<br />

dans le domaine de la Chimie Théorique et Computationnelle.<br />

«Une spécialité incontournable et dont l’impact est<br />

très important», comme l’a souligné Madame Derdour, rectrice<br />

de l’USTO lors de son discours inaugural. M. Tchouar Norreddine,<br />

doyen de la Faculté des sciences et président du congrès,<br />

a indiqué pour sa part qu’à l’aube de ce vingt et unième siècle,<br />

la chimie théorique dans son rôle de prédiction, d’explication,<br />

de rationalisation et de modélisation, est devenue un domaine<br />

très attractif. L’interface de plus<br />

en plus étroite, poursuit-il, entre<br />

les sciences expérimentales et la<br />

chimie théorique, a ouvert des perspectives<br />

prometteuses dans des domaines<br />

d’investigations jusque-là<br />

inexplorés telles les nanosciences et<br />

la bioinformatique. Cette manifestation<br />

scientifique vise à réunir la<br />

communauté des théoriciens algériens,<br />

maghrébins et européens autour<br />

des différents thèmes de cette<br />

rencontre, discuter des dernières<br />

avancées en matière de méthodes<br />

de chimie théorique et technique<br />

de calcul. Ceci, en relation avec<br />

un large éventail de problèmes de<br />

chimie, allant de l’état solide, la<br />

biochimie moléculaire, la nouvelle<br />

génération des matériaux molécu-<br />

laires et nanomatériaux , la réactivité et la catalyse hétérogène.<br />

Notre interlocuteur considère que cette rencontre JCTC10 œuvre<br />

aussi à permettre aux jeunes chercheurs de s’imprégner des tout<br />

derniers développements et applications de la chimie théorique,<br />

d’interagir avec les spécialistes, de promouvoir la diffusion des<br />

connaissances et, enfin, accentuer la collaboration nationale<br />

et internationale au sein du réseau des Chimistes Théoriciens<br />

Algériens. «Ces 10 èmes journées organisées pour la première fois<br />

par l’USTO», comme n’a pas manqué de le rappeler M. Sayad<br />

Nasreddine, coorganisateur, «n’ont pas cessé de se développer<br />

et de s’épanouir depuis leur premier lancement en 1983 à<br />

Tipasa». «Ceci, poursuit-il, grâce à l’apport de nos chercheurs<br />

implantés dans les différents laboratoires nationaux et équipes<br />

de recherches spécialisées en chimie théorique et grâce également<br />

à la collaboration scientifique internationale des plus<br />

fructueuses». Au cours de ces 10èmes journées (JCT10) qui<br />

s’étaleront jusqu’au 20 novembre, les organisateurs ont prévu<br />

des conférences plénières et thématiques animées par d’éminents<br />

spécialistes nationaux et étrangers dans le domaine de la<br />

Chimie Théorique. Hadj Sahraoui<br />

INSTITUT FRANÇAIS<br />

CONFÉRENCE<br />

SUR L’ARCHITECTURE<br />

ET LE PAYSAGE<br />

Cette manifestation<br />

scientifique<br />

vise à réunir la<br />

communauté des<br />

théoriciens algériens,<br />

maghrébins et<br />

européens autour<br />

des différents thèmes<br />

de cette rencontre,<br />

discuter des dernières<br />

avancées en matière<br />

de méthodes de<br />

chimie théorique et<br />

technique de calcul.<br />

homas Boucher, paysagiste diplômé de l’Ecole Nationale<br />

T Supérieure du Paysage de Versailles, présentera aujourd’hui<br />

une conférence illustrée par l’exposition AJAPP de la session<br />

2009-2010 (Les Albums des jeunes architectes et des paysagistes)<br />

à l’Institut français d’Oran (ex-Centre culturel français).<br />

L’architecte paysagiste est en résidence pour animer un atelier<br />

de 4 jours depuis le 17 du mois, qui profite aux étudiants en<br />

architecture d’Oran. L’album AJAP est formé par une pléiade<br />

de schémas, croquis et reconstitutions architecturales faits par<br />

de jeunes architectes et paysagistes choisis au crible. Des 234<br />

équipes participantes au concours, seules 15 ont été proclamées<br />

lauréates, lesquelles représentent au total 19 architectes et cinq<br />

paysagistes, dont Thomas Boucher. Plus qu’une simple récompense,<br />

ces Albums sont perçus comme une «reconnaissance»<br />

mondiale. Pour cette session, les architectes arborent avec leurs<br />

réalisations exposées leur envie de s’émanciper de la dictature<br />

de l’image et démontrent également une réelle capacité à appréhender<br />

la problématique de la triple crise économique, sociale<br />

et environnementale qui affecte le monde. Thomas Boucher<br />

déclare que «Travailler le paysage c’est le plaisir de regarder le<br />

monde, de le découvrir et d’inventer un nouvel état des choses<br />

aussi modeste soit-il. C’est souvent l’occasion de réveiller des<br />

lieux endormis, en portant un regard neuf et en partageant cette<br />

nouvelle vision. Mes désirs sont d’explorer les contextes les plus<br />

variés avec de nouveaux commanditaires qui partagent une<br />

envie de faire du paysage». Yahiouche Amira


L<br />

e ministre des Travaux<br />

publics, Amar Ghoul, a<br />

effectué, hier, une visite<br />

de travail à Sétif, notamment<br />

l’inspection de la piste de<br />

l’aéroport dont l’extension à<br />

2900 m est presque achevée.<br />

L’opération sera finalisée<br />

avant la fin du mois en cours.<br />

Une fois homologuée, celle-ci<br />

sera en mesure de recevoir les<br />

gros porteurs (gros avions).<br />

La réhabilitation de la RN 74<br />

sur 26 km, reliant Hammam<br />

Guergour à Béni Ourthilène,<br />

a été la deuxième étape du<br />

ministre qui s’est par la suite<br />

rendu à un point de la RN<br />

76 où il a inspecté le tronçon<br />

Boufaroudj-Guenzet sur une<br />

distance de 25 km. Le premier<br />

responsable du secteur des<br />

Travaux publics met le cap<br />

sur la daïra de Amoucha où il<br />

a inspecté le dédoublement de<br />

la voie entre Amoucha et Tizi<br />

N’bechar, jusqu’à la frontière<br />

de la wilaya de Bejaïa, sur une<br />

e courrier de nombreux habitants des<br />

L cités dortoirs du chef-lieu de la wilaya<br />

s’est, depuis un certain temps, inscrit aux<br />

abonnés absents. Les facteurs qui se chargeaient<br />

d’habitude d’une telle mission<br />

se sont, au grand dam des habitants des<br />

1014 et 400 Logements, pour ne citer que<br />

ces lieux-là, éclipsés. Une telle situation<br />

pénalise les abonnés d’Algérie Telecom,<br />

qui procède aux coupures du téléphone<br />

sans prendre la peine de constater que<br />

ses redevances ne sont plus remises aux<br />

clients, lesquels sont seuls à subir les<br />

a cité Houari Boumediene, plus connue sous l’appellation<br />

Ldes 100 Logements, une autre zone d’habitation d’<strong>El</strong><br />

Eulma, fait face à un énorme problème écologique. L’amoncellement<br />

des déchets solides et ordures ménagères, sur les bords<br />

des routes et espaces verts, agacent les habitants qui ne peuvent<br />

rester insensibles devant la dégradation de leur cadre de vie.<br />

«L’incivisme des gens et le non-respect d’autrui a non seule-<br />

’affaire du mélange du car-<br />

L burant (du gasoil avec de<br />

l’essence) découverte dans les<br />

cuves d’un camion par un<br />

agent du dépôt d’<strong>El</strong> Eulma,<br />

ébranlée par d’autres affaires,<br />

sera traitée le 21 novembre<br />

courant par le tribunal d’<strong>El</strong><br />

Eulma, qui aura à entendre 21<br />

agents (tous grades confondus)<br />

de Naftal, qui s’est, nous<br />

dit-on, constituée partie civile.<br />

Selon certaines indiscrétions,<br />

le dossier relatif au déficit des<br />

distance de 15 km. Cette réalisation<br />

sera d’une grande utilité<br />

pour la circulation des personnes<br />

et marchandises entre<br />

la wilaya de Sétif et celle de<br />

Bejaïa. Sur place, Amar Ghoul<br />

donne des instructions pour<br />

que le dédoublement touche<br />

prestations quelconques d’Algérie-Poste<br />

qui ne fait aucun effort pour améliorer ses<br />

services. Selon certaines indiscrétions,<br />

Algérie-Poste n’arrive plus à couvrir une<br />

agglomération en pleine expansion.<br />

Comme un malheur n’arrive jamais seul,<br />

les facteurs qui partent en retraite ne sont<br />

jamais remplacés. Ne pouvant supporter<br />

une forte charge de travail effectuée le<br />

plus souvent à pied, certains facteurs<br />

n’ayant plus la force de marcher quotidiennement<br />

plus de 10 km, recourent aux<br />

congés de maladie. «Bien au chaud dans<br />

23 000 litres de carburant de la<br />

station-service de Aïn Tébinet<br />

(R1925) de Sétif sera à l’ordre<br />

du jour d’un tel procès, devant<br />

tenir en haleine les travailleurs<br />

du district de Sétif qui ont<br />

beaucoup à dire à propos de la<br />

gestion du dit centre, «privatisé»,<br />

nous dit-on, par certains<br />

gestionnaires qui devront à<br />

l’occasion s’expliquer. Pour<br />

rappel, le 16 octobre 2010,<br />

les cuves de ladite station qui<br />

reçoit théoriquement 53 000<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 9<br />

SÉTIF INFO<br />

AMAR GHOUL INSPECTE SES CHANTIERS<br />

La piste de l’aéroport<br />

presque achevée<br />

● Le dédoublement de la voie entre Amoucha et Tizi N’bechar joignera le réseau routier<br />

de la wilaya de Bejaïa, jusqu’à Souk <strong>El</strong> Thenin.<br />

Des CW ont été réhabilités<br />

le réseau routier de Bejaïa, et<br />

ce jusqu’à Souk <strong>El</strong> Thenin. La<br />

réalisation de la double voie<br />

Sétif-Bejaïa va booster la circulation<br />

routière notamment<br />

en période estivale, sachant<br />

que des milliers de Sétifiens<br />

et des régions limitrophes<br />

ALGERIE-POSTE<br />

Où sont passés les facteurs ?<br />

EL EULMA<br />

leurs bureaux, nos responsables, qui ne<br />

souffrent pas du problème de transport sachant<br />

qu’ils ont à leur disposition chauffeur<br />

et voiture de service, ne se soucient<br />

guère du désarroi du petit facteur obligé<br />

d’avaler quotidiennement des kilomètres<br />

à pied avec en plus des cartables de plus<br />

de 20 kg. Ce mauvais traitement qu’on ne<br />

trouve même dans la dernière boîte privée,<br />

démobilise les postiers qui recourent<br />

à des congés car certains d’entre nous<br />

risquent la dépression», diront des facteurs<br />

à bout. K. B.<br />

ment enlaidi l’image de ce quartier, mais affecte directement<br />

la vie quotidienne des citoyens ; les odeurs nauséabondes, la<br />

prolifération des rats et des insectes, sans parler des maladies<br />

que tout cela peut engendrer», soulignent des occupants des<br />

lieux, qui ne comprennent pas le silence radio des autorités<br />

locales interpellées à travers de multiples requêtes, pour mettre<br />

un terme à cette situation qui perdure. B. A.<br />

litres de gasoil, ne débordent<br />

pas d’autant plus que les quantités<br />

dépotées et les stocks<br />

des cuves dépassent de plus<br />

de 10 000 litres les capacités<br />

de stockage de la station. En<br />

découvrant le pot aux roses,<br />

le chef de la station alerte sa<br />

direction qui met du temps<br />

(exactement deux mois, voir<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> du 16 décembre<br />

2011) pour qu’une commission<br />

d’audit de la direction<br />

générale prenne en charge un<br />

passent leurs vacances du côté<br />

de Bejaïa ou Jijel. Avant de<br />

clôturer sa visite, Amar Ghoul<br />

s’est rendu à Guellel où il a<br />

inauguré le CW 130 et 140,<br />

complètement réhabilités sur<br />

une distance de 24 km.<br />

Kamel Beniaiche<br />

La cité des 100 Logements, un dépotoir<br />

21 agents de Naftal devant la barre<br />

tel dossier qui ressemble bizarrement<br />

à l’affaire qui avait<br />

«arrosé» en 2009, une stationservice<br />

de Tébessa où on avait<br />

«manipulé» la fiche des volucompteurs.<br />

Notons, par ailleurs,<br />

que l’affaire du mélange<br />

du carburant a éclaté au début<br />

du mois de septembre 2010.<br />

D’après les mêmes sources,<br />

le centre d’<strong>El</strong> Eulma qui n’est<br />

pas sans impair, a été secoué<br />

par une affaire identique en<br />

janvier 2011. K. B.<br />

PHOTO : EL WATAN<br />

DJEMILA<br />

MENACE DE CHUTE<br />

DE PIERRES<br />

L<br />

a chute de pierres des masses rocheuses attenant à la RN 77,<br />

est la hantise des citoyens de Djemila, l’ex-Cuicul qui abrite<br />

les vestiges des civilisations anciennes. A chaque changement<br />

climatique accompagné de vents, les grosses pierres envahissent<br />

la route nationale précitée. Celle-ci devient un véritable<br />

danger pour ces nombreux usagers. Sachant que l’ex-Cuicul<br />

qui se trouve à 52 km au nord-est de Sétif, est la destination<br />

privilégiée des visiteurs nationaux et étrangers, notamment les<br />

diplomates qui tiennent, à chaque déplacement dans les hautes<br />

plaines sétifiennes, à faire une virée à Djemila où les habitants<br />

attendent une réaction des autorités devant trouver une situation<br />

à un tel casse- tête. B. A.<br />

BENI AZIZ<br />

LE CENTRE CULTUREL<br />

MENACE RUINE<br />

T<br />

oit percé, murs lézardés en de nombreux endroits, livres abîmés<br />

et matériel informatique détérioré, telle est la situation<br />

du centre culturel Messaoud Gueridi, de Béni Aziz, qui agonise<br />

depuis plus d’une année. L’état de l’infrastructure qui menace<br />

pourtant ruine, n’a pas offusqué outre mesure les responsables<br />

concernés. Les travailleurs et habitués de l’espace mettent en<br />

outre le doigt sur le manque de gaz de chauffage, sachant qu’ils<br />

ne peuvent résister au froid sibérien qui sévit actuellement à<br />

Béni Aziz, connue pour la rudesse de la saison hivernale.<br />

Craignant le pire, les usagers de la structure, bâtie, semble t-il,<br />

sur un terrain agricole et marécageux, implorent les autorités<br />

d’engager une opération de réhabilitation devant faire le bonheur<br />

de ses utilisateurs, notamment la masse juvénile faisant de<br />

l’infrastructure son espace de rencontre et de préparation des<br />

examens. L’appel des gens de Béni Aziz, l’autre martyre des<br />

événements du 8 Mai 1945, sera-t-il entendu ? Benabdallah A.<br />

BOUANDAS<br />

LES PYLÔNES ÉLECTRIQUES,<br />

JUSTE UN DÉCOR<br />

L<br />

es habitants de la commune de Bouandas (chef-lieu de daïra<br />

situé au nord de la wilaya) sombrent complètement dans<br />

l’obscurité, et ce dès le coucher du soleil. Et pour cause : aucun<br />

des innombrables poteaux électriques décorant la ville, n’est<br />

fonctionnel. Cet état de fait plonge l’une des plus importantes<br />

agglomérations du nord de la wilaya dans l’insécurité.<br />

La défaillance de l’éclairage public extérieur laisse le champ<br />

libre aux chiens errants et à ces cambrioleurs qui profitent<br />

d’une telle aubaine. Pour se dédouaner, les services de la municipalité<br />

pointent du doigt les différents mouvements de protestation.<br />

«Les lampes fonctionnaient jusqu’à ce que les habitants<br />

s’amusent à les casser lors des protestations ; toutefois, une<br />

réparation est prévue pour les prochains jours», dira, sous le<br />

sceau de l’anonymat, un proche de l’exécutif communal. A. M.<br />

BIR EL ARCH<br />

BOUREZAM À L’ÉPREUVE<br />

DE L’HIVER<br />

L<br />

es habitants de Bourezam, village relevant de la commune de<br />

Bir <strong>El</strong> Arch, sont angoissés à l’idée d’affronter les rigueurs de<br />

l’hiver à cause du retard enregistré dans le raccordement de leurs<br />

foyers au gaz naturel. Les multiples doléances adressées aux<br />

instances sont restées lettre morte. Tout comme les protestations<br />

menées, et qui n’ont donné aucun résultat. Selon les services de<br />

la municipalité, un budget a été bel et bien octroyé à une telle<br />

opération, mais celle-ci n’a toujours pas été concrétisée. B. A.<br />

CIRCULATION<br />

LES FEUX TRICOLORES<br />

TOMBENT EN PANNE<br />

R<br />

énovés dernièrement et à prix fort, les feux tricolores de<br />

certains axes routiers de la ville ne sont plus fonctionnels.<br />

Un petit détour du côté de l’intersection située entre le siège de<br />

la commune, le parc d’attractions et les 600 Logements, vous<br />

donne une idée sur la situation de ces feux. Perdurant depuis un<br />

certain temps, une telle panne n’offusque pas les gestionnaires<br />

de la commune. L’entreprise chargée de l’opération disposant<br />

sans nul doute d’un service après-vente, sera-t-elle appelée pour<br />

réparer ces feux et mettre par là même, un terme à ces pannes<br />

qui empoisonnent la vie des usagers de la route ? K. B.


COMMUE D’AZEFFOUN<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 10<br />

KABYLIE INFO<br />

Des acquéreurs LSP<br />

excédés<br />

● Des acquéreurs de logements LSP ont refusé de payer un montant supplémentaire exigé par le<br />

promoteur et ont occupé unilatéralement leurs appartements.<br />

as d’attendre un déblocage de la<br />

situation par les autorités concer-<br />

L<br />

nées, les acquéreurs des loge-<br />

ments du projet 120 LSP à Azeffoun<br />

sont passés à l’action samedi dernier et<br />

ont occupé les lieux sans attendre la remise<br />

des clés. 70 acquéreurs emmenant<br />

femmes et enfants, sur un air de fête,<br />

ont envahi le site pour prendre possession<br />

de leurs logements, en procédant<br />

aux changements des serrures des<br />

portes. Leur dernière action, un rassemblement<br />

devant le siège de la daira<br />

d’Azeffoun, remonte au 1er octobre<br />

dernier, qui était le jour où ils devaient<br />

recevoir les clés de leurs appartements.<br />

Ce jour là, le chef de daïra qui les avait<br />

reçus n’avait pu trouver un arrangement<br />

avec le promoteur, qui exigeait<br />

des acquéreurs une augmentation de<br />

9% du prix de cession du logement<br />

avant la remise des clés.<br />

Les acquéreurs refusant ces augmentations<br />

injustifiées à leurs yeux, avaient<br />

décidé de durcir le ton si les services<br />

concernés continuaient à faire la<br />

sourde oreille. Rappelons que quatre<br />

membres de l’association des acquéreurs<br />

avaient été poursuivis en justice<br />

par le promoteur pour refus de payer<br />

l’augmentation sur le prix de l’appartement.<br />

L’affaire est passée en justice le mercredi<br />

14 novembre dernier, qui aurait,<br />

selon les acquéreurs, débouté le promoteur<br />

pour vice de forme. Mais ce<br />

dernier serait revenu à la charge en<br />

relançant l’action en justice avec une<br />

procédure légale.<br />

La justice se prononcera à nouveau le<br />

5 décembre prochain. Par ailleurs, les<br />

La détresse des acquéreurs continue bien après la réception du projet.<br />

acquéreurs se posent des questions à<br />

propos de deux blocs jouxtant quinze<br />

blocs de huit logements constituant le<br />

projet 120 LSP. «Ces deux blocs de dix<br />

logements chacun (non encore achevés),<br />

sont-ils une extension du projet<br />

120 LSP ?», s’interrogent les acquéreurs.<br />

«Si oui, pourquoi ils ne sont pas<br />

finis alors que le projet est réceptionné<br />

? Si non, pourquoi deux autres blocs<br />

sur le même site ?», se demande-t-on<br />

encore. «J’étais troisième sur la liste<br />

d’attente dans ce projet. S’il y a vingt<br />

logements en plus, je devrais en bénéficier»,<br />

affirme un citoyen rencontré<br />

sur le site. «On se demande si les deux<br />

blocs supplémentaires ne sont pas à<br />

l’origine de l’augmentation exigée par<br />

le promoteur, car les 120 logements du<br />

projet initial étaient achevés en 2010»,<br />

ajoutent les membres de l’association.<br />

Ces derniers qui ont décidé de ne pas<br />

baisser les bras jusqu’à la régularisation<br />

de leur situation, menacent de<br />

monter au créneau avec une action<br />

d’envergure dans les prochains jours.<br />

Si aucune partie n’est intervenue lors<br />

de l’occupation de ces logements par<br />

les acquéreurs, il reste beaucoup de<br />

problèmes à régler, dont la régularisation<br />

de ces occupations, la relance des<br />

travaux d’électricité et d’adduction<br />

d’eau potable, bloqués depuis un certain<br />

temps. M. Benyakoub<br />

400 foyers non raccordés au réseau du gaz<br />

ans la commune de Mechtras, relevant de la daira de<br />

DBoghni, à une trentaine de kilomètres au sud de Tizi<br />

Ouzou, le taux de couverture en gaz naturel n’a pas atteint<br />

les résultats escomptés.<br />

Au chef-lieu communal, l’on enregistre plus de 400 foyers<br />

omis. «J’habite à 70 mètres de la RN 30, mais hélas, mon<br />

habitation n’est pas raccordée au réseau du gaz naturel. Les<br />

autorités locales interpellées à maintes fois se contentent de<br />

réponses évasives. Notre attente se prolonge et avec l’hiver<br />

qui est à nos portes, nous sommes dans l’inquiétude d’avoir<br />

encore à subir les affres de la saison froide, comme ce fut<br />

le cas lors de la tempête de neige de février dernier». Pour<br />

connaitre le sort réservé aux habitations omises, nous avons<br />

interrogé le maire intérimaire, qui nous dira : «Nous avons<br />

es travailleurs au nombre d’une<br />

Lvingtaine exerçant au sein de l’antenne<br />

de Tizi Ouzou du Centre d’études<br />

et de réalisation en urbanisme (URBA),<br />

dont la direction générale est basée à<br />

Blida, interpellent depuis plus d’un<br />

mois leur PDG pour trouver une solution<br />

à leur siège envahi par les eaux<br />

usées.<br />

En effet, les locaux abritant cet organisme<br />

public, situés au rez-de-chaussée<br />

de la cité Eucalyptus de la ville de Tizi<br />

Ouzou, ont fait l’objet, début octobre<br />

dernier, d’une inondation par des eaux<br />

MECHTRAS<br />

usées fuyant du réseau vétuste d’assainissement<br />

de l’immeuble composé de 9<br />

étages. Alertés, les services de l’OPGI<br />

auquel appartiennent les locaux sont<br />

intervenus pour déboucher les canaux<br />

d’évacuation des eaux. Néanmoins, ces<br />

derniers laisseront béants les «cratères»<br />

ouverts à l’intérieur des bureaux d’où<br />

se dégagent des odeurs insupportables.<br />

Saisie à ce sujet par le responsable<br />

de l’antenne et la section syndicale,<br />

l’Inspection du travail a transmis le 14<br />

novembre dernier à la direction générale<br />

de l’Urbab son «constat de man-<br />

saisi la direction des mines de Tizi Ouzou depuis de nombreux<br />

mois pour résoudre ce problème. Les responsables<br />

se contentent de nous dire que ces habitations allaient être<br />

prises en charge dans le cadre du programme 2010/2014 ».<br />

Rappelons que la mise en service du gaz naturel au chef-lieu<br />

de Mechtras a eu lieu en 2009.<br />

A Ait Imghour, un village de la même commune, les travaux<br />

de raccordement sont achevés mais la mise en service tarde<br />

à se faire. Signalons qu’à Mechtras les hivers sont rudes et<br />

les citoyens souhaiteraient en finir avec les tracas des bonbonnes<br />

de gaz butane, d’autant plus que la pression sur ce<br />

produit est forte en période hivernale. Le cauchemar vécu<br />

par les Mechtrassiens lors de la dernière tempête de neige de<br />

l’hiver dernier est dans tous les esprits. Hocine Aït Idir<br />

Insalubrité dans les locaux de l’Urbab<br />

quements» concernant les conditions<br />

de travail au siège de Tizi Ouzou. «Les<br />

eaux usées et les odeurs émanant des<br />

conduites d’assainissement empêchent<br />

tout travail» à l’intérieur des locaux,<br />

souligne le document de l’Inspection,<br />

qui invite la DG à réunir les conditions<br />

de travail pour le personnel de l’antenne<br />

de cet organisme. Dans un document,<br />

les travailleurs et la section syndicale de<br />

l’agence rappellent que l’antenne Urbab<br />

de Tizi Ouzou récolte dans ses activités<br />

annuellement pas moins de 14 millions<br />

de DA. Salah Yermèche<br />

PHOTO: EL WATAN<br />

TADMAÏT<br />

LES SINISTRÉS<br />

RÉCLAMENT DES<br />

LOGEMENTS DÉCENTS<br />

S<br />

ept familles sinistrées du séisme de mai 2003 dans la commune<br />

de Tadmaït (daïra de Draâ Ben Khedda) et comptant plus de 40<br />

personnes, se disent oubliées par les pouvoirs publics dans l’attribution<br />

de logements sociaux. Sur décisions du wali, ces familles ont<br />

certes été relogées à titre provisoire au lendemain de la catastrophe<br />

naturelle dans des studios à la cité des 40 logements du chef-lieu<br />

de la commune. Mais aujourd’hui, comptant jusqu’à 12 membres<br />

pour certaines d’entre elles, ces familles sont dans un désarroi<br />

intenable, de par l’exigüité des F1 qu’elles occupent et la promiscuité<br />

dont elles souffrent. Placés préalablement comme prioritaires à<br />

l’occasion des attributions de logements sociaux dans la commune,<br />

comme on le leur avait promis, les chefs de ces familles estiment<br />

qu’ils ont été floués. Sinon, pensent les concernés, «comment se<br />

fait-il qu’aucune des familles concernées ne figure sur la liste de<br />

l’attribution de 50 logements affichée, il y a près de 15 jours, par<br />

les services de la daïra de Draâ Ben Khedda en certains coins de la<br />

ville de Tadmaït ?». Selon des chefs de familles, le maire de la municipalité<br />

a refusé d’afficher cette liste d’attribution au siège de l’APC<br />

du fait de son caractère controversé. Dûment recensées dans les<br />

registres des autorités locales, ces 7 familles sinistrées interpellent<br />

les pouvoirs publics pour les tirer des conditions intenables de promiscuité<br />

dans lesquelles elles sont contraintes de vivre depuis près<br />

d’une décennie. Salah Yermèche<br />

UNE CITÉ DANS LE NOIR<br />

L<br />

es habitants des coopératives immobilières Thinhinane, Tafat,<br />

Tagmats et Tajedjigt, situées à la cité «Tchina», à quelques<br />

encablures du chef-lieu communal de Tadmaït (18 km à l’ouest de<br />

Tizi-Ouzou) réclament depuis des années le raccordement de leurs<br />

foyers au réseau d’électricité. Ces coopératives, constituées de 48<br />

logements, ont été réalisées au début des années 1990.<br />

Les coopérateurs indiquent que le terrain d’implantation de leurs logements,<br />

acheté auprès de l’agence foncière de Draâ Ben Khedda, a<br />

été viabilisé. Aussi, ils interpellent les responsables de l’agence pour<br />

prendre les mesures nécessaires en vue de mettre un terme à leur<br />

calvaire qui a trop duré. Les acquéreurs déplorent que les promesses<br />

d’intervention des services concernés n’ont jamais été concrétisées.<br />

«Nous avons sollicité maintes fois des autorités locales et de la<br />

Sonelgaz de raccorder nos habitations à l’énergie électrique, mais<br />

en vain. Jusqu’à quand va-t-on nous laisser dans cette préoccupante<br />

situation ?», s’est demandé Omar Amiar, le président de la<br />

coopérative Tajedjigt. Pourtant, une ligne de moyenne tension est<br />

passée à quelques mètres de ces coopératives. Il suffit seulement<br />

d’installer un transformateur pour alimenter l’ensemble des foyers<br />

en électricité. A l’APC de Tadmait, les services concernés dégagent<br />

leur responsabilité au motif que l’assiette où sont implantées les<br />

coopératives est déjà viabilisée. Rachid Aissiou<br />

MAÂTKAS<br />

LA ROUTE DE TAKHRIFT<br />

DÉGRADÉE<br />

L<br />

e route menant au village Takhrift, dans la commune de Maâtkas,<br />

à 40 km au sud-ouest de la ville de Tizi Ouzou, est dans un<br />

état de dégradation avancée. Ainsi, les usagers, notamment les enfants<br />

scolarisés, éprouvent d’énormes difficultés pour traverser ce<br />

chemin se transformant à la moindre averse en une piste boueuses<br />

infranchissable, pour les piétons comme pour les automobilistes.<br />

En outre, pour rejoindre la route principale reliant Maâtkas à Tizi<br />

Ouzou, les villageois de Takhrift doivent arpenter un tronçon de<br />

cette piste, fortement pentu, de près de 4 km. Souffrant énormément<br />

de l’état de la route de leur village, les citoyens de Takhrift<br />

interpellent les autorités quant à la nécessité de revêtir en urgence<br />

ce chemin, leur unique voie d’accès à la route de reliant Maâtka à<br />

Tizi Ouzou. Les villageois sont particulièrement inquiets devant<br />

l’indifférence des pouvoirs publics face à la dégradation avancée<br />

de leur route, ainsi que d’autres problèmes sévissant au village<br />

comme les pénuries quotidienne d’eau potable et l’insécurité. Ils<br />

déplorent en outre l’absence de restauration à l’école primaire de<br />

Takhrift. Saïm Rabéa<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />

Bureau de TIZI OUZOU<br />

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Tél./Fax : 026 21 76 86


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 11<br />

INTERNATIONALE<br />

MOHAMED OULD MAOULOUD. Président de l’Union des forces de progrès (UFP)<br />

«Toutes les institutions<br />

mauritaniennes sont paralysées»<br />

Blessé par balles le 13 octobre dernier près de la base<br />

militaire de Tweila, le Président mauritanien est encore<br />

en convalescence en France, où il a été évacué depuis le<br />

14 octobre dernier. L’opposition a exigé le bulletin de<br />

santé de Mohamed Ould Abdelaziz. <strong>El</strong>le réclame, en<br />

outre, un pouvoir transitoire consensuel pour pallier «un<br />

vide constitutionnel». Devant le refus du gouvernement<br />

de répondre à ses doléances, la Coordination de<br />

l’opposition démocratique (COD) — qui est composée<br />

d’une douzaine de partis — est montée, une nouvelle fois,<br />

au créneau cette semaine pour dénoncer cet état de fait.<br />

Membre actif de la COD, M. Ould Maouloud explique les<br />

raisons qui ont amené sa formation à demander le<br />

départ du président Ould Abdelaziz.<br />

Interview réalisée à Nouakchott par<br />

Zine Cherfaoui<br />

Cela fait maintenant plus<br />

d’un mois depuis que le président<br />

Mohamed Ould Abdelaziz s’est fait<br />

hospitaliser en France. Avez-vous des<br />

nouvelles sur son état de santé ?<br />

A ce jour, aucune information officielle<br />

ne nous a été communiquée sur<br />

son état de santé. Depuis le 13 octobre<br />

dernier, date de sa blessure par balles,<br />

la Coordination de l’opposition démocratique<br />

(COD) n’a cessé de demander<br />

des infirmations précises et officielles.<br />

Nous avons insisté sur la nécessité de<br />

rendre public son bulletin de santé parce<br />

que se pose la question de savoir s’il y a<br />

empêchement ou non. Et si empêchement<br />

il y a, il est important que nous<br />

sachions s’il est provisoire ou définitif.<br />

La situation est telle qu’aujourd’hui<br />

nous avons le sentiment même qu’il<br />

n’y a aucune autorité capable de communiquer<br />

sur la santé du président de la<br />

République.<br />

Selon vous, le black-out entretenu<br />

autour de la santé du Président n’estil<br />

pas justement une manière pour<br />

lui ou son entourage de gagner du<br />

temps ?<br />

Gagner du temps contre le destin<br />

ou par rapport à une situation politique<br />

qui était, au départ, imprévue ? Il y a<br />

probablement de cela. En fait, ceux qui<br />

sont au pouvoir veulent effectivement<br />

se donner le temps suffisant pour mettre<br />

en ordre leurs affaires et élaborer leur<br />

propre plan de gestion de la situation<br />

exceptionnelle qui a résulté de cet<br />

«accident». Cela nous le sentons. Tout le<br />

monde sait qu’ils sont en train de gagner<br />

du temps. Ils passent leur temps à distiller<br />

toutes sortes de rumeurs. L’une<br />

d’elles consiste à annoncer le retour du<br />

Président à court terme. Je tiens toutefois<br />

à dire que les Mauritaniens ne sont<br />

pas dupes. Ils savent bien que la situation<br />

est grave et qu’ils ne la contrôlent<br />

pas très bien. Ce sont les médecins<br />

français de l’hôpital militaire de Percy à<br />

Paris qui connaissent la réalité. Comme<br />

je viens de vous le dire, même le gouvernement<br />

ne sait pas grand-chose. Tout<br />

le monde est logé à la même enseigne.<br />

Bien entendu, cette situation est pour<br />

nous inacceptable.<br />

Quelles conclusions cette gestion<br />

vous amène à tirer ?<br />

Pour nous, si l’on n’a pas osé en parler<br />

c’est que l’état de santé du président<br />

de la République doit être suffisamment<br />

grave. Il y a vraisemblablement un em-<br />

Mohamed Ould Maouloud est né en 1953 à Tijikja. De<br />

1969 à 1971, il est un des dirigeants actifs du mouvement<br />

de contestation scolaire. Cela lui vaudra d’ailleurs d’être<br />

renvoyé de l’école. De 1969 à 1971, M. Ould Maouloud<br />

adhérera à une organisation politique devenue le<br />

groupe Sayhât <strong>El</strong> Madhloum (Le cri de l’opprimé). En fin<br />

1971, l’enfant de Tijikja sera également membre du<br />

comité secret pour Nouakchott du Mouvement national<br />

démocratique (MND), puis intègre en 1972 la direction<br />

centrale du mouvement. De 1974-1975, il dirige<br />

Mohamed Ould Maouloud<br />

pêchement qui nous commande de tirer<br />

les conclusions qui s’imposent. Pour<br />

nous, il y a une vacance du poste de président<br />

de la République. Partant de là,<br />

nous demandons l’organisation d’une<br />

transition démocratique et la mise en<br />

place d’un pouvoir de transition. Cette<br />

démarche permettra au pays de sortir de<br />

l’incertitude que vit la Mauritanie.<br />

A qui, en particulier, adressezvous<br />

votre appel ?<br />

Nous adressons notre appel à toutes<br />

les forces politiques agissantes actuellement<br />

dans le pays. Nous considérons<br />

qu’il y a une crise politique. Il y en avait<br />

déjà une avant son hospitalisation. L’opposition<br />

réclamait le départ du président<br />

de la République parce qu’il n’a pas<br />

respecté des dispositions de la Constitution.<br />

Il n’a pas réussi à organiser les élections<br />

(les législatives et les municipales)<br />

dans les délais prévus. L’Etat civil est<br />

complètement à refaire. Nous sommes<br />

BIO EXPRESS<br />

PHOTO : EL WATAN<br />

dans une situation pour le moins<br />

insolite: aucune institution constitutionnelle<br />

ne fonctionne. Le constat est valable<br />

autant pour le Parlement que pour<br />

le Conseil constitutionnel qui doit, dans<br />

une situation exceptionnelle, prononcer<br />

l’incapacité du Président à gouverner.<br />

On ne nous laisse pas le choix. Le<br />

mandat du Parlement est terminé depuis<br />

octobre 2011. Les élections ne peuvent<br />

pas être organisées parce que l’Etat civil<br />

n’est pas prêt. Cette situation a amené<br />

la Coordination à réclamer le départ du<br />

président Mohamed Ould Abdelaziz.<br />

Avec ce qui s’est produit le 13 octobre<br />

dernier, ce sont toutes les institutions qui<br />

sont paralysées. Maintenant, nous de-<br />

mandons à ce que les forces politiques<br />

agissantes, c’est-à-dire ce que nous<br />

appelons l’opposition et les partisans<br />

du pouvoir à bâtir un consensus et à<br />

s’entendre sur la manière de gérer cette<br />

situation exceptionnelle que vit le pays.<br />

Justement, avez-vous eu un retour<br />

d’écoute des partis de la majorité ?<br />

Nous allons établir des contacts officiels<br />

avec toutes les parties concernées.<br />

Au bout d’une semaine, nous pourrons<br />

tenir une conclusion sur la disponibilité<br />

de l’autre camp à s’engager dans<br />

la recherche d’une solution politique à<br />

l’impasse actuelle.<br />

Le préjugé que vous avez par rapport<br />

aux partis de la majorité est-il<br />

favorable ou défavorable ?<br />

Nous avons plutôt un souhait : c’est<br />

qu’ils se rendent compte de la réalité<br />

et qu’ils s’engagent avec nous dans la<br />

recherche d’une solution politique le<br />

plus tôt possible.<br />

Tout le monde doit savoir que si<br />

continuons à nous contenter d’observer<br />

la situation se détériorer, il sera après<br />

difficile d’y remédier.<br />

l’opposition au sein du MND qui refusait l’intégration au<br />

parti unique au pouvoir à l’époque (PPM). Ce débat<br />

aboutit à la scission du MND en 1976. Mohamed Ould<br />

Maouloud se charge ensuite de la reconstruction du<br />

MND dont il reste le premier responsable jusqu’à la<br />

dissolution de ce mouvement en août 1998. De 1998 à ce<br />

jour, il est le président de l’Union des forces de progrès<br />

(UFP). De 1989 à 1991, Mohamed Ould Maouloud a vécu<br />

en exil en France avec certains autres cadres du<br />

mouvement suite aux événements de 1989.<br />

En l’absence du président Ould<br />

Abdelaziz, qui détient la réalité du<br />

pouvoir en Mauritanie ?<br />

Le pouvoir est éclaté. Chaque partie<br />

en détient un petit bout. Seul le président<br />

de la République peut se targuer<br />

de contrôler les principaux leviers du<br />

pouvoir.<br />

Après ce qui s’est produit, certaines<br />

parties doivent certainement<br />

chercher à se tailler un espace de<br />

pouvoir plus grand. Une chose est<br />

claire : dans cette confusion, personne<br />

ne se sent responsable de répondre à nos<br />

doléances. Cela est valable autant pour<br />

le gouvernement — qui est normalement<br />

censé réagir à nos réclamations<br />

— que pour le reste des autres autorités.<br />

Nous sommes dans une situation où le<br />

pays n’est pas dirigé. C’est une vacance.<br />

Certains acteurs de la COD disent<br />

que c’est l’armée qui détient le pouvoir<br />

et que c’est particulièrement le<br />

chef d’état-major qui tire les ficelles.<br />

Est-ce que vous partagez cette analyse<br />

?<br />

Nous n’avons pas de faits concrets<br />

pour accuser ou dire de l’armée quoi que<br />

ce soit. <strong>El</strong>le n’a pas à s’impliquer dans la<br />

crise politique. Ce n’est, par ailleurs, pas<br />

à nous de chercher à l’impliquer. Pour le<br />

moment, elle n’est pas intervenue dans<br />

le jeu politique. Nous n’avons donc pas<br />

à l’accuser.<br />

A l’instar de beaucoup d’autres<br />

pays africains, vous ne pouvez pas<br />

nier que les militaires ont été pendant<br />

longtemps des faiseurs de rois ?<br />

Bien sûr qu’il faut tenir compte du<br />

rôle de l’armée. Nous devons voir ce<br />

qu’il a été dans le passé et réfléchir à<br />

ce qu’il doit être à l’avenir. L’armée<br />

a toujours eu des chefs qui n’ont pas<br />

hésité à intervenir dans le domaine de<br />

la politique. Ils ont joué le rôle de chefs<br />

politiques.<br />

Le résultat a été catastrophique<br />

pour l’armée et pour la politique. Aujourd’hui,<br />

nous voulons que les choses<br />

changent et que l’armée s’occupe de<br />

problèmes inhérents à la sécurité et à la<br />

défense nationales. Ma remarque vaut<br />

surtout dans cette période où nous avons<br />

la crise du Mali. Nous avons beaucoup à<br />

faire pour mettre au point les capacités<br />

de défense de notre pays. Donc, nous<br />

ne voulons pas que l’armée s’implique<br />

dans cette crise. Celle-ci doit être gérée<br />

par les forces politiques. Z.C.


A<br />

Ghaza (Palestine)<br />

De notre correspondant<br />

u cinquième jour de l’agression<br />

israélienne sanglante contre la<br />

bande de Ghaza et sa population,<br />

le nombre de victimes palestiniennes<br />

est effrayant. Au total – le bilan reste<br />

toutefois provisoire puisqu’au moment<br />

du bouclage du journal, les raids aériens<br />

israéliens se poursuivaient – 75 citoyens<br />

ont été tués et plus de 600 autres blessés.<br />

A défaut de pouvoir atteindre les<br />

hommes de la résistance, l’armée israélienne<br />

prend les civils pour cibles. Les<br />

enfants, les femmes et les personnes<br />

âgées représentent plus de 60% des<br />

victimes.<br />

Les dernières victimes de la folie meurtrière<br />

israélienne sont tombées hier<br />

après-midi : 4 femmes et 4 enfants de la<br />

famille <strong>El</strong> Dalou, en plus de leur grandmère<br />

et de leur père, et un jeune homme<br />

de la famille <strong>El</strong> Mzanar ont été retirés<br />

des décombres de leur maison familiale,<br />

constituée de trois étages, après sa totale<br />

démolition par un avion de chasse de<br />

type F16. Ce n’est qu’un bilan provisoire,<br />

car d’autres personnes peuvent<br />

être sous les décombres.<br />

Etant tout proche du lieu ciblé par l’aviation<br />

israélienne, au quartier <strong>El</strong> Nasr, à<br />

l’ouest de la ville de Ghaza, au moment<br />

du bombardement et bien que ce ne soit<br />

pas très prudent de peur d’un nouveau<br />

bombardement, je me suis dirigé vers<br />

l’endroit d’où se dégageait un nuage de<br />

fumée noirâtre et une odeur d’explosif.<br />

FRAPPES ISRAÉLIENNES AVEUGLES<br />

A l’arrivée, j’ai découvert une maison<br />

située dans un quartier plutôt calme, où<br />

il n’existe aucune infrastructure appartenant<br />

à la résistance, complètement<br />

rasée. Des dizaines de jeunes, sur les<br />

décombres, étaient à la recherche de possibles<br />

victimes. «C’est la famille Edalou»,<br />

lâche un jeune homme qui regarde<br />

la maison démolie avec l’air de ne pas<br />

en croire ses yeux. «Est-ce qu’il y a des<br />

gens sous les décombres ?», demande un<br />

autre, qui paraît très inquiet.<br />

Alors que de la fumée se dégage encore<br />

de la maison transformée en un<br />

tas de gravats, des ambulances et un<br />

véhicule des pompiers arrivent, toutes<br />

sirènes hurlantes. Deux journalistes<br />

étrangers munis de leur caméra arrivent<br />

au même moment pour filmer une scène<br />

incroyable : une maison bondée de<br />

femmes et d’enfants, entourée d’autres<br />

demeures qui ont subi de gros dégâts,<br />

en train de se faire attaquer par un F16<br />

comme si c’était une position militaire<br />

qui présentait un grand danger pour<br />

l’existence de l’Etat d’Israël.<br />

Le cœur brisé, parce que j’étais persuadé<br />

que personne ne pouvait sortir vivant de<br />

dessous ces décombres, j’ai quitté ce<br />

lieu qui, quelques minutes auparavant,<br />

respirait la vie et d’où se dégageait maintenant<br />

l’odeur de la mort.<br />

Quand il y a un danger, les Israéliens<br />

s’empressent de rejoindre des lieux sûrs.<br />

Mes concitoyens, quant à eux, n’ayant<br />

pas où aller, se font massacrer. A cet<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 12<br />

INTERNATIONALE<br />

SES RAIDS ONT FAIT DES DIZAINES DE MORTS ET DES CENTAINES DE BLESSÉS<br />

Israël tue les femmes et les enfants<br />

● Des sièges et des bureaux d’agences de presse locales, des studios de radios et de télévisions locales et étrangères<br />

ont été la cible des bombardements de l’aviation qui ont fait plusieurs blessés.<br />

es structures de l’Etat tunisien sont sur le qui-<br />

L vive depuis le décès, jeudi et vendredi derniers,<br />

des salafistes Béchir Golli et Mohamed Bakhti suite<br />

à une grève de la faim de près de cinquante jours<br />

pour protester contre leur détention. Golli et Bakhti<br />

font partie des suspects détenus en rapport avec<br />

l’attaque de l’ambassade américaine, le 14 septembre<br />

dernier. Le président Marzouki a souligné,<br />

à l’ouverture d’une conférence sur le salafisme,<br />

tenue avant-hier au palais de Carthage, que «l’Etat<br />

ne cèdera pas au chantage à travers les grèves<br />

de la faim». Selon Fadhel Saïhi, représentant du<br />

ministère de la Justice, cité par l’AFP, «56 détenus,<br />

des islamistes pour la plupart, sont en grève de la<br />

faim dans les prisons de Tunisie pour réclamer leur<br />

libération». La plupart auraient entamé leur grève<br />

de la faim cette semaine, en soutien à Béchir Golli<br />

et Mohamed Bakhti, les deux salafistes décédés.<br />

«Trois détenus qui ne mangent plus depuis le 17<br />

octobre sont dans un état plus ou moins inquiétant»,<br />

poursuit le représentant du ministère.<br />

Suite à l’intervention de leurs familles, deux parmi<br />

ces trois détenus ont arrêté leur grève de la faim,<br />

indique un communiqué du ministère publié avanthier.<br />

La mouvance salafiste djihadiste s’estime victime<br />

d’une répression injustifiée et affirme que 900<br />

de ses sympathisants sont emprisonnés. Le ministère<br />

de la Justice fait, lui, état de 168 détenus dans<br />

diverses affaires où les salafistes ont été impliqués<br />

(affaire de l’ambassade US, <strong>El</strong> Abdellia à la Marsa,<br />

Douar Hicher, etc.).<br />

DIALOGUE ET RESPONSABILISATION<br />

Bien que Moncef Marzouki ait déclaré «assumer<br />

la responsabilité de cette tragédie» dont il n’a eu<br />

vent que «tardivement» et appelé à «mettre en place<br />

une commission indépendante pour enquêter sur<br />

les circonstances du décès de Mohamed Bakhti et<br />

Béchir Golli», il a indiqué qu’«il existe en Tunisie<br />

des groupes extrémistes liés aux organisations<br />

terroristes implantées au Moyen-Orient et au nord<br />

du Mali qui prônent la violence». Le président<br />

Marzouki a évoqué la possibilité que «la Tunisie<br />

pourrait être la cible de ces organisations» et appelé<br />

les prédicateurs, les cheikhs salafistes et le gouvernement<br />

à «assumer leurs responsabilités dans la<br />

prévention des risques encourus d’une éventuelle<br />

dérive des jeunes appartenant à la mouvance salafiste»,<br />

en préconisant notamment le dialogue avec<br />

ces jeunes. En guise de prévention, le président a<br />

mis en garde contre «les dangers que peuvent causer<br />

les jardins d’enfants islamiques qui inculquent<br />

Les enfants parmi les victimes de la folie meurtrière israélienne<br />

instant, je mesure l’ampleur de la haine<br />

israélienne pour mon peuple. Rien, absolument<br />

rien ne peut justifier un tel massacre.<br />

Le drame de la famille <strong>El</strong> Dalou<br />

aurait pu se répéter plusieurs fois durant<br />

les dernières 24 heures, mais d’autres<br />

familles – Abou Chammala à Rafah, <strong>El</strong><br />

Brime au sud, Salah à Jabalia, au nord, et<br />

10 autres – ont eu plus de chance en s’en<br />

sortant avec des blessures seulement.<br />

L’armée israélienne, qui a annoncé le<br />

début de la seconde étape de sa campagne<br />

militaire, avait averti qu’elle s’en<br />

prendrait aux biens personnels de toute<br />

personne impliquée dans la résistance.<br />

Mais de là à assassiner leurs familles,<br />

c’est un pas qu’Israël n’a pas eu de souci<br />

à franchir.<br />

LES JOURNALISTES,<br />

NOUVELLES CIBLES<br />

Hier juste avant l’aube, l’aviation israélienne<br />

a bombardé l’immeuble Chawa,<br />

dans la rue <strong>El</strong> Ouehda et, au petit matin,<br />

l’immeuble <strong>El</strong> Chourouk dans la rue<br />

Omar <strong>El</strong> Mokhtar. Les deux sont situés<br />

au centre-ville de Ghaza, distants de<br />

quelque centaines de mètres l’un de<br />

une vision extrémiste de l’islam». Il a assuré que<br />

dans une République civile, «il n’y a pas de place<br />

pour un enseignement religieux privé en contradiction<br />

avec l’enseignement religieux commun».<br />

Par ailleurs, concernant la grève de la faim entamée<br />

par les suspects détenus dans l’affaire de l’ambassade<br />

US, le Président a rappelé qu’il était «inconcevable<br />

de recourir à ces procédés pour empêcher<br />

leur jugement, particulièrement après la révolution<br />

et la garantie d’un procès équitable et transparent».<br />

«De telles pratiques pourraient conduire à l’effondrement<br />

de la notion de justice et porter atteinte à<br />

la crédibilité de cette institution et de l’Etat dans<br />

son ensemble», a-t-il averti. Présent à la même<br />

conférence, le président du mouvement Ennahda,<br />

Rached Ghannouchi, a considéré que «le fanatisme<br />

religieux chez une frange des salafistes, prétendant<br />

détenir la vérité, installe les bases de la violence».<br />

«Prétendre détenir le monopole de l’islam et se<br />

déclarer comme le porte-parole de la religion ne<br />

pourrait conduire qu’à la violence», a ajouté le président<br />

d’Ennahda. Tout en avertissant que «de telles<br />

idées nuisent à l’épanouissement de la démocratie,<br />

seule garante du développement du pluralisme et de<br />

la diversité dans la société», M. Ghannouchi admet<br />

que «ces jeunes croient disposer de la légitimité<br />

l’autre. Les deux abritent des sièges et<br />

des bureaux d’agences de presse locales,<br />

des studios de radios et de télévisions locales<br />

et étrangères. La première attaque<br />

a fait six blessés, tous des journalistes<br />

de la chaîne satellitaire <strong>El</strong> Qods. L’un<br />

d’entre eux a été gravement blessé à une<br />

jambe, qui a dû être amputée. Dans la<br />

deuxième attaque, qui a fait 3 blessés,<br />

c’est le bureau de la chaîne de télévision<br />

<strong>El</strong> Aqsa du Hamas qui a été ciblée.<br />

Toutes les équipes de médias présentes<br />

dans ces deux immeubles ont évacué<br />

leurs bureaux suite à des menaces reçues<br />

de la part des autorités israéliennes, les<br />

sommant de quitter leur lieu de travail.<br />

Le Syndicat des journalistes a dénoncé<br />

le terrorisme israélien pratiqué contre<br />

les médias pour essayer de masquer les<br />

crimes et les massacre commis par la<br />

machine de guerre israélienne. Durant<br />

la guerre de l’hiver 2008/2009, Israël<br />

n’a pas hésité à tuer un certain nombre<br />

de journalistes pour empêcher le reste<br />

de faire leur travail et de montrer une<br />

autre vision des événements, différente<br />

de celle présentée par la machine médiatique<br />

israélienne.<br />

Rappelons que durant cette guerre,<br />

l’armée israélienne avait commis des<br />

crimes de guerre qui, malheureusement,<br />

sont restés impunis. Les bombardements<br />

de familles, comme celle d’<strong>El</strong> Dalou,<br />

décimée hier après-midi, sont des événements<br />

qu’Israël voudrait bien cacher<br />

au reste du monde, en particulier à ses<br />

alliés, qui ne pourront qu’être gênés par<br />

tant de barbarie. Fares Chahine<br />

TUNISIE, DEUX SALAFISTES DÉCÉDÉS, TROIS DANS UN ÉTAT CRITIQUE<br />

ET 53 POURSUIVENT LEUR GRÈVE DE LA FAIM<br />

Le président Marzouki : «L’Etat ne cédera pas au chantage»<br />

PHOTO : B. D. R.<br />

pour imposer par la force leur interprétation de<br />

la religion comme seule et unique interprétation<br />

possible et c’est là où réside le danger». Pour ce<br />

qui est du prédicateur salafiste Béchir Ben Hassen,<br />

principal animateur de cette conférence, il a appelé<br />

dans son intervention à «cesser les surenchères qui<br />

pourraient mener à un bain de sang et mettre fin<br />

à la révolution tunisienne». Concernant la grève<br />

de la faim, Béchir Ben Hassan a expliqué que «ce<br />

concept n’a pas été mentionné ni dans le Coran ni<br />

dans la sunna». Pour lui, «l’emprisonnement est un<br />

test de Dieu», en se référant à l’histoire du prophète<br />

Youssef. Le prédicateur estime que «les prisonniers<br />

salafistes devraient suivre l’exemple de Youssef,<br />

des imams et de ceux d’Ennahda», espérant «une<br />

libération rapide des innocents parmi les détenus»,<br />

tout en insistant sur «l’importance de l’application<br />

de la loi à l’égard de ceux qui ont commis des actes<br />

criminels avérés». Le pouvoir manie donc le bâton<br />

et la carotte car, s’agissant d’une affaire en rapport<br />

avec l’ambassade des Etats-Unis, la moindre gaffe<br />

pourrait avoir des conséquences sur la crédibilité<br />

des nouvelles autorités en Tunisie.<br />

Pour leur part, les salafistes sont prudents,<br />

puisqu’aucun incident n’a été signalé lors des funérailles<br />

de Golli et de Bakhti. Mourad Sellami


L<br />

a délinquance est de plus en plus un<br />

fléau inquiétant dans la wilaya de<br />

Jijel, si l’on se réfère aux données,<br />

distillées par bilans interposés, des services<br />

de police et de la gendarmerie. Cela<br />

dit, il ne se passe pas un jour sans que ces<br />

deux corps de sécurité ne fassent écho de<br />

l’arrestation de délinquants, souvent récidivistes,<br />

impliqués dans de graves crimes<br />

et délits. Conséquence de ces forfaits<br />

nuisibles à la quiétude sociale, l’actuelle<br />

session criminelle est dominée par des<br />

affaires en relation avec la hausse de la<br />

délinquance. La lecture du programme<br />

n chômeur sans aucun niveau d’instruction est décrété fonc-<br />

U tionnaire ou un maçon journalier qui se déclare entrepreneur<br />

ou encor un retraité sans gloire qui se fait passer pour un cadre à la<br />

retraite, sont, entres autres, des exemples qui sont portés dans les<br />

C.V. des candidats aux élections locales. Les tableaux d’affichage<br />

sont devenus l’endroit de prédilection des prétentieux candidats<br />

qui se font passer pour ce qu’ils ne sont pas.<br />

Les élections locales dans la wilaya de Jijel, et à l’image des échos<br />

qui parviennent des autres wilayas du pays, sont le signe d’un<br />

contexte électoral qui brille par des contrevérités affichées au<br />

grand jour dans les CV des candidats. «Mais, on les connaît, pourquoi<br />

ils se font passer pour des cadres, alors qu’en vérité ils ne<br />

sont que de simples fonctionnaires ?» s’interrogent des citoyens.<br />

Pour meubler, ou plutôt compléter leurs listes, des candidats qui se<br />

sont placés en tête du parti qu’ils ont déniché pour se lancer dans<br />

ces élections, ont sollicité des gens qui ne connaissent rien à la<br />

chose politique. «On m’a supplié pour me porter candidat avec<br />

ncore une fois, la gabegie le laxisme<br />

E et la négligence sont au rendez vous.<br />

La mauvaise administration de la chose<br />

publique et l’entêtement des inconditionnels<br />

du désordre, qui ne veulent pas abandonner<br />

leurs mauvaises habitudes, ont<br />

très vite transformé le prétendu marché<br />

de proximité de la ville d’<strong>El</strong> Milia, ouvert<br />

tout récemment, en un dépôt d’ordures.<br />

«Ils n’ont fait que transférer l’immense<br />

dépotoir, qui était à l’extérieur, à l’intérieur<br />

de ce marché», fait-t-on remarquer.<br />

Certains se disent complètement abasourdis<br />

par la saleté des lieux. «Où sont les<br />

responsables chargés de veiller sur le bon<br />

fonctionnement de ce marché», s’inter-<br />

établi par la cour de Jijel renseigne, on ne<br />

peut mieux, sur le degré de gravité de ce<br />

fléau tentaculaire. Sur les 38 affaires inscrites<br />

au rôle de cette session, plus d’une<br />

vingtaine concernent des crimes d’association<br />

de malfaiteurs, de vol d’homicide,<br />

d’agressions et de coups et blessures. Le<br />

plus souvent, ces crimes sont commis<br />

par des individus jeunes sous l’emprise<br />

d’alcool et de psychotropes. L’autre signe<br />

de la gravité de ce fléau est l’usage<br />

d’armes blanches par ces criminels à<br />

qui la prison ne fait plus peur. D’autant<br />

plus que les grâces sont là pour en faire<br />

rogent des citoyens. A la vue du désordre<br />

et du manque d’hygiène qui règnent dans<br />

les lieux, on est en droit d’estimer que<br />

tout est abandonné à l’informel.<br />

Une fois casés à l’intérieur, les marchands<br />

de fruits et légumes, visiblement très<br />

imprégnés du désordre auquel ils se sont<br />

habitués à l’extérieur, n’ont guère abandonné<br />

leurs manies. Ils sont là pour tout<br />

polluer. Dans une terrible anarchie, ils ont<br />

tout bonnement occupé le petit couloir<br />

qui sert de passage entre les stands.<br />

Le motif invoqué par ces commerçants<br />

est que les stands qui leurs ont été octroyés<br />

sont étroits ! A la décharge de ces<br />

marchands, l’absence d’aucune autorité<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 10<br />

JIJ EL INFO<br />

RECRUDESCENCE DE LA CRIMINALITÉ<br />

Un sérieux péril pour la société<br />

● De plus en plus de jeunes sous l’emprise de psychotrope et d’alcool, commettent<br />

de très graves forfaits ; à quand une sérieuse implication de l’Etat ?<br />

CAMPAGNE ÉLECTORALE<br />

de dangereux récidivistes. De lourdes<br />

peines allant jusqu’à la condamnation à<br />

mort sont prononcées à l’encontre des<br />

auteurs de ces crimes, souvent retentissants,<br />

comme c’est le cas d’un jeune de<br />

21 ans qui a écopé, à la fin de la semaine<br />

passé, de la peine capitale pour avoir<br />

mutilé sa victime avec un couteau avant<br />

de l’achever devant des témoins horrifiés.<br />

Autre temps, autre mœurs, ces crimes<br />

semblent avoir pris le relais des affaires<br />

liées au terrorisme qui dominaient, il n’y<br />

a pas longtemps, les dossiers soumis aux<br />

sessions criminelles. Ce nouveau type<br />

de terrorisme, que d’aucuns trouvent<br />

inquiétant, a eu pour conséquences un<br />

changement dans le comportement des<br />

gens dans leur vie quotidienne. Beaucoup<br />

reconnaissent qu’ils font plus attention<br />

dans la rue de peur d’être agressés.<br />

Les sorties nocturnes sont bannies et le<br />

renforcement de la sécurité autour des<br />

domiciles et des magasins de commerce<br />

sont les signes visibles de cette vigilance.<br />

Les actes d’agressions dont sont victimes<br />

de paisibles citoyens aux alentours même<br />

de leurs quartiers ont dissuadé beaucoup<br />

de gens de sortir juste après le coucher de<br />

soleil. «Il n’y a pas mieux que de se terrer<br />

chez soi, plutôt que de risquer sa vie<br />

dehors; il n’y a plus de quiétude la nuit,<br />

les délinquants de tout genre sont les nouveaux<br />

maîtres des quartiers», se plaignent<br />

des citoyens. Zouikri A.<br />

Affi chage anarchique<br />

et indiff érence des citoyens<br />

EL MILIA<br />

eux, je n’ai pas pu leur dire non, ils sont de ma famille», avoue un<br />

jeune d’une vingtaine d’années qui s’est retrouvé candidat d’un<br />

parti dont il ne connait même pas le nom. Dans certaines listes,<br />

des femmes et des jeunes filles n’ont pas eu le courage d’afficher<br />

leurs photos, alors que d’autres, connues pour être des employées<br />

du filet social ou de l’Anem, sont déclarées cadres fonctionnaires<br />

au grand mépris des électeurs.<br />

L’autre signe révélateur du désordre qui régit cette campagne est<br />

l’affichage anarchique des listes. Chaque camp s’efforce, dans un<br />

élan de luttes en sourdine entre les candidats, d’étouffer l’autre<br />

rival. Des jeunes sont mobilisés pour sévir la nuit. Leurs mission<br />

est de coller sur les façades publiques, là ou il est censé être interdit<br />

de mettre la moindre affiche, ni davantage de photos. Face à<br />

cette pagaille, c’est un désintérêt total qu’affichent, à leur tour, les<br />

citoyens. Aucun meeting ni rencontre avec la masse des électeurs<br />

ne sont venus titiller cette indifférence par des candidats qui se<br />

font eux-mêmes discrets. Amor Z.<br />

Marché de proximité, dites-vous ?<br />

pour mettre de l’ordre à l’intérieur de ce<br />

souk, prétendument organisé. «On n’a<br />

rien, ni eau ni électricité ni même de<br />

toilettes», s’offusquent des commerçants.<br />

Profitant de cette anarchie, l’abattage des<br />

volailles a repris ses droits à l’intérieur du<br />

marché.<br />

Des poulets non vidés, abattus ailleurs,<br />

sont exposés dans des conditions d’hygiène<br />

qui laissent à désirer.<br />

Les déchets résultant de cet abattage et de<br />

l’ensemble de l’activité commerciale sont<br />

abandonnés dans un dépotoir qui ne cesse<br />

de grandir. Ne dit on pas : chasser le naturel,<br />

il revient au galop ? Les vieux reflexes<br />

ont bel et bien la peau dure. Ghada Z.<br />

LE MEURTRIER DU JEUNE<br />

NASSIM CONDAMNÉ<br />

À MORT<br />

n jeune homme A. H., âgé de 21 ans (20 ans à l’époque<br />

Udes faits), a été condamné, mercredi dernier, à la peine<br />

capitale pour le meurtre du jeune, L. Nassim, par le tribunal<br />

criminel de la cour de Jijel. Devant la cruauté des faits dans<br />

cette macabre histoire, qui a eu pour théâtre la rue de l’ALN,<br />

dans la ville d’<strong>El</strong> Milia, la nuit du 8 septembre 2011, à 23h,<br />

les magistrats et les membres du jury qui ont jugé cette affaire<br />

n’ont concédé aucune circonstance atténuante à l’auteur du<br />

crime. Celui-ci a usé d’un couteau pour mutiler sa victime<br />

avant de l’achever devant des témoins médusés.<br />

Une vive altercation a d’abord opposé la victime à son bourreau<br />

avant que les deux antagonistes n’en arrivent aux mains.<br />

Avant de subir les coups fatals de son assassin sur plusieurs<br />

parties du corps, la victime a tenté de se défendre à l’aide d’un<br />

cutter. Un banal contentieux entre les deux jeunes hommes est<br />

à l’origine de ce drame. Z. A.<br />

JIJEL<br />

DES VOLEURS<br />

CONDAMNÉS<br />

À 7 ET 10 ANS DE PRISON<br />

eux affaires ayant défrayé la chronique à Jijel ont été<br />

Djugées la semaine dernière par la cour criminelle. La<br />

première concerne le vol par effraction commis par une bande<br />

de malfaiteurs à <strong>El</strong> Akabi qui s’en étaient pris à un couple de<br />

médecins qui se trouvait dans le logement investi. Ces voleurs<br />

et agresseurs ont subtilisé une somme d’argent, des bijoux, un<br />

appareil photo et deux téléphones portables. L’arrêt de la cour<br />

est à la mesure de la gravité des faits : quatre prévenus ont<br />

écopé de 10 ans de prison ferme alors que quatre autres ont<br />

bénéficié de la relaxe.<br />

La deuxième affaire a trait au vol par effraction d’un appartement<br />

dans la cité des 218 Logements où les malfaiteurs se<br />

sont emparés de bijoux. Surpris par la femme qui est rentrée,<br />

les voleurs ont laissé derrière eux les clefs d’une voiture et des<br />

lunettes de soleil ainsi qu’un mouchoir taché de sang. Un des<br />

malfaiteurs qui s’est avéré être un voisin, a écopé ainsi que<br />

son complice de 7 ans de prison ferme. Siradj D.<br />

LE COURRIER NON<br />

DISTRIBUÉ À AYOUF<br />

lusieurs citoyens habitant le quartier de Ayouf et ses<br />

Penvirons, nous ont fait savoir qu’ils ne reçoivent plus de<br />

courrier chez eux.<br />

Les plus inquiets – généralement suite à une coupure du<br />

téléphone fixe – se dirigent vers la poste de ce quartier pour<br />

se renseigner sur un éventuel courrier non parvenu. Cette<br />

situation qui a déjà duré plus de deux mois, est dénoncée<br />

par les citoyens qui n’arrivent pas à en comprendre la persistance.<br />

d’une Un père de famille regrettera le sort des jeunes<br />

destinataires de convocations qu’ils ne reçoivent jamais et<br />

qui peuvent être à l’origine de la perte d’un emploi ou d’une<br />

formation. Nous croyons savoir d’une source proche d’Algérie-Poste,<br />

que ce problème a vu le jour juste après le départ à<br />

la retraite de l’ancien facteur, qui n’a pas encore été remplacé<br />

à ce jour. L’on espère que ce remplacement se fera rapidement<br />

pour remettre les choses à leur place dans les quartiers de la<br />

nouvelle ville. Fodil S.<br />

RECENSEMENT<br />

DES POINTS NOIRS<br />

e wali de Jijel a installé une commission chargée de recenser<br />

L les points noirs au niveau des différents quartiers de la ville<br />

de Jijel. Celle-ci est censée répertorier les anomalies relatives<br />

notamment à la dégradation des chaussée et les fuites sur<br />

réseaux d’eau potable et d’assainissement.<br />

Une première réunion a rassemblé le directeur de l’urbanisme<br />

et ceux de l’Algérienne des eaux et de l’Office national de<br />

l’assainissement pour présentation des photos relatives aux<br />

anomalies relevées dans certains quartiers de la ville. La même<br />

commission a été chargée par le wali de suivre la concrétisation<br />

des décisions prises lors de cette réunion et rendre compte de sa<br />

mission lors des réunions bimensuelles. S. D.


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> ÉCONOMIE<br />

Du lundi 19 au dimanche 24 novembre 2012 Supplément hebdomadaire n°350- Email : suppeco@elwatan.com/Tél. - Fax : 021 65 58 66<br />

COLLECTIVITÉS LOCALES ET DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE<br />

Problème de gouvernance, manque d’encadrement ou insuffisance des ressources<br />

financières, les facteurs pouvant expliquer les difficultés chroniques dans lesquelles se<br />

débattent les plupart des communes du pays ne manquent pas. Le gouvernement a effacé plus<br />

de 30 milliards de dinars de dettes des communes en 2006, permettant au nombre de communes<br />

déficitaires de passer de 1138 en 2006 à 14 en 2010. Pourtant, les maires mettent souvent en avant<br />

l’insuffisance de leurs ressources financières pour répondre aux besoins des habitants de la<br />

LES CHRONIQUES<br />

■ l’analyse d’el kadi Ihsane<br />

Défi cit chronique<br />

et gestion hasardeuse<br />

Le stade du 5 Juillet en révélateur<br />

du bourbier économique algérien<br />

P. VII<br />

■ repères économiques de abdelhak lamiri<br />

Développement local : les conditions<br />

essentielles de réussite<br />

P. VI<br />

commune. Et d’ailleurs, le nouveau code communal reconnaît explicitement (art 172) que la<br />

commune souffre de «l’insuffisance de son revenu par rapport à ses missions et attributions».<br />

Pour expliquer cette situation, le ministère de l’Intérieur et des collectivités locales, Dahou Ould<br />

Kablia, avait imputé dans l’une de ses déclarations le déficit des communes à «la centralisation des<br />

activités économiques, qui a conduit à une distribution inéquitable de l’assiette fiscale, ainsi qu’à<br />

un endettement répétitif des communes». Lire en pages II à VI<br />

L’ÉCONOMIE ADMINISTRÉE DE NOUVEAU<br />

IMPOSÉE AUX ENTREPRISES PUBLIQUES<br />

LE DÉSARROI DES SOCIÉTÉS DE<br />

GESTION DES PARTICIPATIONS (SGP)<br />

Entamé au milieu des années 2000<br />

avec la suppression des holdings<br />

publics et la mise en place des Sociétés<br />

de gestion de participations (SGP), le<br />

processus de retour à l’économie<br />

administrée est aujourd’hui largement<br />

atteint.<br />

Page VII<br />

PHOTO : ARCHIVE


II DOSSIER <strong>El</strong> <strong>Watan</strong> ÉCONOMIE - Du 19 au 24 novembre 2012<br />

Collectivités locales et développement économique<br />

par<br />

Safi a Berkouk<br />

Défi cit chronique et gestion<br />

hasardeuse<br />

I l<br />

Suite de la I<br />

faut savoir qu’environ 15%<br />

des recettes fiscales de l’Etat<br />

sont reversées aux communes.<br />

<strong>El</strong>les bénéficient notamment<br />

de «40% de l’impôt forfaitaire<br />

unique, appliqué à tous les commerçants<br />

dont le chiffre d’affaires<br />

ne dépasse pas les 10 millions<br />

de dinars», précise une source<br />

fiscale. En outre, il y a la Taxe sur<br />

l’activité professionnelle (TAP),<br />

de l’ordre de 2% qui est partagée<br />

entre la commune (1,3%), la wilaya<br />

(0,59%) et le Fonds commun<br />

des collectivités locales (FCCL).<br />

A côté de la TAP, il y a la taxe<br />

foncière appliquée aussi bien aux<br />

particuliers qu’aux entreprises<br />

industrielles et commerciales et<br />

la taxe d’assainissement. A cela, il<br />

faut ajouter les ressources censées<br />

être allouées par le FCCL aux<br />

communes les plus pauvres dans<br />

le cadre de la solidarité intercommunale.<br />

@Toutefois, remarque<br />

Noureddine Bahbouh, président<br />

de l’Union des forces démocratiques<br />

et sociales, «la fiscalité locale<br />

n’a jamais été appliquée correctement,<br />

le FCCL ne joue pas<br />

son rôle et la centralisation ne<br />

permet pas d’assurer une répartition<br />

équitable des ressources».<br />

DÉPENDANCE<br />

A ce propos, une étude publiée<br />

en 2008 par Samir Boumoula,<br />

professeur d’économie à l’université<br />

de Béjaïa sur les finances<br />

des communes avait relevé que<br />

plus de 95% des communes souffraient<br />

au début des années 2000<br />

de déficit dont le montant global<br />

«est passé de 250 millions de<br />

dinars en 1999 à 31,5 milliards de<br />

dinars en 2006». Parallèlement,<br />

les subventions du FCCL avaient<br />

emprunté le chemin inverse<br />

puisque son taux de couverture<br />

«est passé de 100% en 1999<br />

à 49,8% seulement en 2006».<br />

Selon cette étude, «les ressources<br />

communales sont à hauteur de<br />

80% fiscales, mais entièrement<br />

dépendantes de l’Etat au point de<br />

vue assiette, taux, et perception».<br />

Bien que les communes sont<br />

censées bénéficier d’une autonomie<br />

financière, cette dernière<br />

n’est que «partielle», estime le<br />

professeur Salah Eddine Cherrad,<br />

doyen de la faculté des sciences<br />

de la terre et de l’aménagement<br />

du territoire de Constantine.<br />

Par ailleurs, le FCCL devant<br />

organiser la solidarité intercommunale<br />

«est lui-même faiblement<br />

pourvu en dotations financières.<br />

Sa contribution est ponctuelle et<br />

sélective et il y a donc nécessité<br />

d’en créer d’autres avec des objectifs<br />

et des programmes ciblés»,<br />

dit-il Face à cette situation, les<br />

maires se plaignent d’avoir les<br />

pieds et les poings et pas suffisamment<br />

de latitude pour agir. Il<br />

faudrait leur «permettre de proposer<br />

par exemple des incitations<br />

fiscales permettant d’attirer les<br />

investisseurs», estime M. Bahbouh.<br />

DÉCENTRALISATION<br />

«LIMITÉE» !<br />

Pour l’heure, comme le souligne<br />

ce chef de parti, «le maire qui est<br />

censé s’occuper du développement<br />

local, n’a pas le pouvoir de<br />

décision, puisqu’il est soumis à<br />

des décisions administratives et<br />

géré par une instance qui n’est<br />

pas une émanation du peuple».<br />

Or, comme l’explique le professeur<br />

Cherrad, le fait que les communes<br />

soient «dépendantes du<br />

budget de l’Etat constitue un frein<br />

à leur développement en ce sens<br />

que le choix des priorités n’est<br />

pas perçu de la même manière<br />

entre les élus et l’administration».<br />

Pour qu’il puisse en être autrement,<br />

il «faudrait que le maire<br />

ait les pleins pouvoirs, car actuellement<br />

ses prérogatives sont<br />

totalement diminuées», regrette<br />

M. Bahbouh. Il s’agit d’une question<br />

de «décentralisation sérieuse<br />

du pouvoir». Et c’est «la seule<br />

manière de faire en sorte que le<br />

maire soit responsabilisé, tout en<br />

prenant des mesures coercitives<br />

en cas de défaillances».<br />

Le fait est que pour l’heure «c’est<br />

une décentralisation partielle, limitée<br />

et sous surveillance en matière<br />

de gestion des communes»,<br />

souligne le professeur Cherrad.<br />

Pour M. Sahli, en revanche, «la<br />

décentralisation existe dans les<br />

textes, le nouveau code des communes<br />

a réglé cette question. Ce<br />

qui reste maintenant, c’est de<br />

choisir des candidats de qualité<br />

PHOTO : M. SALIM<br />

susceptibles d’assumer la fonction<br />

de maire à travers une formation<br />

politique et académique leur<br />

permettant de mettre à profit les<br />

larges prérogatives qui leur sont<br />

conférées».<br />

Force est de constater que le problème<br />

des communes n’est pas<br />

seulement financier, il est également<br />

lié aux compétences des<br />

ressources humaines. Selon une<br />

contribution du professeur Kouider<br />

Boutaleb, (La problématique<br />

de la décentralisation et de la<br />

démocratisation de la gestion des<br />

biens et services collectifs dans<br />

l’optique d’un développement<br />

durable : le cas de l’Algérie),<br />

les communes souffrent d’un<br />

«manque flagrant en matière<br />

d’encadrement, ce qui entrave<br />

leur bon fonctionnement». Le<br />

taux d’encadrement serait ainsi<br />

«de 2%» des effectifs, alors<br />

qu’il «devrait se situer à hauteur<br />

de10%».<br />

La dernière étude du PNUD<br />

(2006) sur la pauvreté en Algérie<br />

avait identifié 177 communes<br />

vivant dans des conditions d’extrême<br />

pauvreté, avec 70% des<br />

pauvres localisés dans les zones<br />

rurales. S. B.<br />

CHIFFRES-<br />

CLÉS<br />

1249<br />

sur 1541 communes<br />

considérées comme<br />

déficitaires en 2012<br />

1138<br />

communes étaient<br />

déficitaires en 2006<br />

contre 14 en 2010<br />

30,2<br />

milliards de dinars<br />

de dettes<br />

contractées auprès<br />

de la CNEP Banque<br />

ont été pris en<br />

charge par le<br />

gouvernement dans<br />

la loi de finances<br />

2008<br />

322<br />

communes réparties<br />

sur 25 wilayas ont<br />

bénéficié de cette<br />

mesure<br />

47<br />

communes de la<br />

wilaya d’Alger se<br />

sont vu effacer 18,2<br />

milliards de dinars de<br />

dettes<br />

289<br />

élus dont 109<br />

présidents d’APC ont<br />

fait l’objet de<br />

poursuites<br />

judiciaires, selon le<br />

ministère de<br />

l’Intérieur


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> ÉCONOMIE - Du 19 au 24 novembre 2012<br />

Zoubir Sahli. Agro-économiste<br />

«Absence d’une vision locale<br />

du développement»<br />

Les différentes études menées sur la pauvreté<br />

en Algérie ont montré que 70% des pauvres<br />

résident en milieu rural. Globalement, la<br />

pauvreté touche deux fois plus les zones<br />

rurales que les zones urbaines. Zoubir Sahli,<br />

économiste et spécialiste du monde rural,<br />

nous explique dans cet entretien les raisons à<br />

l’origine de cette situation.<br />

Propos<br />

recueillis par<br />

Safi a Berkouk<br />

Les communes rurales sont les plus<br />

défavorisées du pays. Chômage, pauvreté,<br />

faiblesse des revenus y sont répandus.<br />

Quelle est l’origine de ces difficultés<br />

chroniques?<br />

La situation du monde rural algérien<br />

est actuellement des plus préoccupantes.<br />

La marginalisation et l’exclusion y sont<br />

devenues la règle ; la pauvreté, au sens de la<br />

non-satisfaction des besoins fondamentaux<br />

et sociaux de la population, y est présente<br />

désormais presque partout, et le chômage<br />

y est encore plus endémique qu’en zone<br />

urbaine. Les causes sont évidemment<br />

nombreuses. De façon globale, on assiste<br />

depuis quelques années à une situation de<br />

«pauvreté rurale» qui touche de plus en<br />

plus les familles des agriculteurs sans terre,<br />

les travailleurs saisonniers, les bergers et<br />

les petits éleveurs, les petits et les très petits<br />

agriculteurs ayant en moyenne moins de<br />

5 ha (dont les ménages sont constitués de<br />

8 à 10 personnes), ainsi que les personnes<br />

et les familles dont le niveau d’éducation,<br />

de santé et d’accès à l’eau potable<br />

est faible. Mais la situation de pauvreté<br />

s’exprime aujourd’hui surtout par la rareté<br />

des ressources et les faibles possibilités<br />

d’emploi. On a affaire à un processus de<br />

sous-développement économique dû en<br />

grande partie à la déstabilisation de la<br />

société rurale traditionnelle par les effets de<br />

croissance démographique et la réduction<br />

drastique des ressources, à la perte des<br />

éléments constitutifs des systèmes agraires<br />

et la réduction des activités artisanales et<br />

rurales. Il faut savoir que la plupart des<br />

zones et communes rurales abrite une<br />

population nombreuse (environ 40% de<br />

la population totale répartie sur plus de<br />

60% des communes) ; une population<br />

essentiellement jeune et dynamique (plus<br />

de 70% âgés de moins de 30 ans et plus<br />

de 60% ayant dépassé le niveau d’études<br />

secondaires), mais souvent confrontée à<br />

d’importantes difficultés liées en grande<br />

partie à la faiblesse des infrastructures de<br />

base et à des conditions de vie et d’accès<br />

aux commodités et aux opportunités de<br />

travail. Certaines zones rurales sont d’autre<br />

part caractérisées par leur dévitalisation et<br />

leur dépeuplement suite à un exode rural<br />

plus ou moins forcé (terrorisme, sécheresse,<br />

chômage, pauvreté…).<br />

D’autres causes comme l’absence de<br />

conditions favorables à la décentralisation<br />

des décisions qui rendent par ailleurs incertaines<br />

et problématiques l’existence «d’un<br />

ensemble d’initiatives économiquement<br />

viables».<br />

Les études réalisées sur la pauvreté<br />

en Algérie montrent que 70% des<br />

pauvres résident en milieu rural. Le<br />

monde rural est-il le parent pauvre<br />

des stratégies de développement<br />

territorial ?<br />

Il est apparu que ce ne sont pas les<br />

études, les plans de développement et les<br />

investissements financiers qui ont fait défaut<br />

pour faire face aux contraintes et aux<br />

risques au niveau de l’ensemble des zones<br />

et communes rurales algériennes, mais<br />

plutôt une stratégie clairement affichée<br />

de lutte pour la réduction de la pauvreté<br />

et une vision locale du développement.<br />

Il s’agit de changer de vision, et surtout<br />

d’«inventer» une autre image de l’organisation<br />

du monde rural. Il s’agit de mettre<br />

enfin en place un plan stratégique qui doit<br />

traiter en première urgence les espaces<br />

marginalisés et les zones les plus démunies,<br />

mais qui doit se déployer de manière<br />

harmonieuse et durable à l’ensemble des<br />

autres espaces et des autres zones. Il est<br />

donc nécessaire d’avoir à mener, parallèlement<br />

à la Politique de Renouveau agricole<br />

et rurale et dans le cadre du Schéma<br />

national d’aménagement du territoire une<br />

grande action nationale et un véritable Plan<br />

de sauvegarde national pour la préservation<br />

et la valorisation locale des ressources<br />

naturelles. Le développement rural, c’est<br />

en grande partie une incitation en faveur<br />

de la préservation de l’environnement<br />

écologique, la protection et la valorisation<br />

de l’ensemble des ressources existantes au<br />

niveau des espaces ruraux. L’observation<br />

des faits et l’ampleur des problèmes nous<br />

incitent à considérer que le développement<br />

local peut en effet parfaitement constituer<br />

un champ important de promotion de<br />

méthodes adaptées pour conduire un développement<br />

rural local. Le modèle qui soustend<br />

ce développement reposerait sur :<br />

- la valorisation des ressources locales par<br />

les acteurs locaux ;<br />

- l’encouragement à la pluriactivité et la<br />

création d’activités non agricoles locales ;<br />

- l’implication totale et soutenue des<br />

acteurs locaux, de la société civile et le<br />

secteur associatif ;<br />

- l’implication du secteur privé<br />

agricole et extra-agricole, à<br />

travers essentiellement un<br />

maillage important de petites<br />

entreprises.<br />

Le gouvernement a lancé<br />

plusieurs programmes de<br />

développement destinés à<br />

améliorer le niveau de vie<br />

des populations rurales. La<br />

situation dans les milieux<br />

ruraux suggère-t-elle que<br />

ces plans ont failli ?<br />

Le monde rural, bien que<br />

souvent marginalisé, a focalisé<br />

plusieurs fois l’attention des<br />

pouvoirs publics en Algérie et<br />

a été vu comme un ensemble<br />

d’espaces utiles à équiper<br />

pour contenir une population<br />

rurale nombreuse ayant pour<br />

vocation l’exode rural. Ce qui<br />

fut fait en grande partie au<br />

cours des années glorieuses<br />

des plans de développement<br />

(notamment à la fin des années<br />

70 et au début des années<br />

80). D’autres programmes<br />

locaux (Programmes spéciaux<br />

-PSD- et plans communaux<br />

de développement<br />

- PCD-) et sectoriels (dont<br />

les programmes et les actions<br />

conduites en direction du secteur<br />

agricole) sont venus par<br />

la suite compléter le maillage<br />

du monde rural. A partir de<br />

2000, l’Etat a engagé aussi<br />

de nombreux programmes de<br />

développement agricole et<br />

rural et mis en route une Nouvelle<br />

stratégie de développement<br />

rural durable (SNRD).<br />

Une situation intéressante et<br />

favorable a commencé avec<br />

le lancement du Plan national<br />

de développement agricole et<br />

rural (PNDAR), qui a été suivi<br />

par la Politique de renouveau agricole et<br />

rural. Cette approche et ces programmes<br />

sont intéressants et prometteurs ; ils ont<br />

d’ailleurs commencé à donner des fruits<br />

et à contribuer à mobiliser divers acteurs<br />

intéressés par le développement rural<br />

local (collectivités locales, agriculteurs<br />

et éleveurs, jeunes diplômés des instituts<br />

et universités agricoles et vétérinaires,<br />

entrepreneurs, quelques organisations<br />

professionnelles….). Mais elle reste encore<br />

assez peu connue du grand public et surtout<br />

assez faiblement portée par l’environnement<br />

administratif et institutionnel (encore<br />

lourd et bureaucratique). <strong>El</strong>le n’est pas non<br />

plus confortée par une adhésion massive<br />

d’une société civile, elle-même faible et<br />

peu active sur le terrain. Auparavant, il<br />

y a surtout une politique d’équipement<br />

local du milieu rural. Son impact sur le<br />

développement économique et social a été<br />

relativement faible. Ce type de politique a<br />

souvent suscité beaucoup d’interrogations<br />

si l’on se réfère à des données objectives<br />

sur l’extension de la pauvreté, du chômage<br />

et de la précarité sociale.<br />

Face à ce constat, quels sont les<br />

risques auxquels doivent faire face les<br />

communes des zones rurales ?<br />

Les processus de dégradation des ressources,<br />

de désertification et de perte de la<br />

diversité biologique est un risque évident<br />

qu’il faudrait inscrire comme un axe stratégique<br />

et lui allouer de grandes ressources<br />

dans des projets sérieux et durables et non<br />

pas en parler uniquement dans les salons<br />

et les séminaires. Le risque d’insécurité<br />

DOSSIER III<br />

alimentaire n’est pas à l’ordre du jour, mais<br />

la faiblesse des revenus rend les ménages<br />

extrêmement inquiets. D’autres risques<br />

liés à la santé, à l’habitat rural, notamment<br />

à l’habitat précaire et isolé et infrastructures<br />

de proximité sont souvent évoqués.<br />

Par ailleurs, l’environnement administratif,<br />

technique, économique et institutionnel<br />

est partout considéré comme contraignant<br />

et peu favorable à une dynamique de<br />

développement rural local. Les principales<br />

institutions formelles en milieu rural sont<br />

celles qui relèvent soit de l’administration<br />

classique (administration des collectivités<br />

locales — APC et daïras —, administrations<br />

techniques, sociales et juridiques),<br />

soit celles qui relèvent des organisations<br />

traditionnelles et coutumières (djemaa,<br />

arch, comités de villages…). Entre les<br />

deux, il n’y a aucune passerelle et aucune<br />

espèce de dialogue sérieux. Les capacités<br />

d’organisation des populations rurales sont<br />

globalement faibles Cependant, ces zones<br />

disposent néanmoins de quelques atouts.<br />

Il existe un potentiel agricole, sylvicole et<br />

pastoral à mettre en valeur et un potentiel<br />

touristique typique des zones méditerranéennes<br />

(forêts, plans d’eau, montagnes,<br />

contrées désertiques, oasis typiques) à<br />

explorer et la tendance au développement<br />

des activités de services. Toutefois, une des<br />

grandes chances des habitants des communes<br />

rurales — notamment celles vivant<br />

des situations difficiles (en montagne, en<br />

piémont, en steppe et en oasis) — est leur<br />

tendance à la pluriactivité et à la plurifonctionnalité.<br />

S. B.


IV DOSSIER <strong>El</strong> <strong>Watan</strong> ÉCONOMIE - Du 19 au 24 novembre 2012<br />

Quel levier pour le développement des communes ?<br />

Le développement local vu par des urbanistes<br />

Par<br />

Naïma<br />

Benouaret<br />

L’option des entreprises<br />

économiques locales<br />

L e<br />

nouveau code communal promulgué en 2011<br />

donne la possibilité aux communes de mettre<br />

en œuvre «toute mesure de nature à encourager<br />

et promouvoir l’investissement» dans la perspective<br />

d’assurer un développement local. Les dotations de<br />

l’Etat «ne seront jamais suffisantes», estime Belkacem<br />

Sahli, président du Parti de la coalition nationale républicaine.<br />

Il faudrait «arriver à une gestion rationnelle<br />

des ressources publiques d’un côté, et de l’autre se<br />

départir de cette conception qui voudrait que l’APC doit<br />

dépendre uniquement de l’argent de l’Etat». Pour ce<br />

faire, c’est toute la fiscalité locale qui doit «être revue»<br />

afin d’«encourager l’investissement et permettre aux<br />

communes de valoriser leurs richesses». Dans ce cadre,<br />

certaines voix plaident pour la relance des entreprises<br />

publiques locales. M. Sahli, pense ainsi que la solution<br />

passe par «la création d’entreprises économiques au<br />

niveau local. Le code des communes le permettant». Le<br />

nouveau code promulgué en 2011 autorise en effet les<br />

APC à «initier toute action et prendre toute mesure de<br />

nature à favoriser et impulser le développement d’acti-<br />

Un concept vide, un slogan…<br />

Mettre fin aux découpages fonciers arbitraires<br />

au profit d’un projet et d’une vision globale<br />

sur le territoire, repenser les politiques qui<br />

consistent à créer des villes nouvelles en les<br />

greffant aux villes anciennes sans aucun lien<br />

organique et fonctionnel, bannir les microactions,<br />

autrement le développement local<br />

demeurera un concept vide, un slogan...<br />

ar, c’est malheureusement ainsi qu’il a<br />

C été réduit en Algérie, regrettent nombre<br />

d’urbanistes interrogés. Ces acteurs qui,<br />

ailleurs, ont leur mot à dire avant la mise<br />

au point et en œuvre de toute stratégie<br />

de développement local, estiment que «le<br />

développement local est la contribution<br />

qu’un petit territoire apporte au mouvement<br />

général du développement en termes de<br />

plus-value économique, sociale, culturelle<br />

et spatiale». A leurs yeux, la planification<br />

est un autre concept à reconsidérer d’autant<br />

qu’entre les enjeux nationaux et les réalités<br />

locales, il est seul à même d’appuyer les<br />

leviers locaux du développement. Et pour<br />

cause, renchérissent-ils, vers le haut, la collectivité<br />

locale est le niveau de référence des<br />

politiques nationales. Vers le bas, elle peut<br />

constituer le niveau de cohésion des projets<br />

vités économiques, en relation avec les potentialités et<br />

le plan de développement de sa commune». Pour savoir<br />

comment cela doit se faire, il faudra cependant attendre<br />

les textes d’application. Par le passé, «toutes les communes<br />

avaient leurs entreprises locales. Leurs apports<br />

initiaux étaient alloués par l’Etat mais par la suite, elles<br />

étaient sensées créer leur propre richesse et vivre de<br />

leur chiffre d’affaires», rappelle une source comptable<br />

ayant eu la charge de contrôler les comptes de certaines<br />

Entreprises publiques locales (EPL). Selon cette même<br />

source, ces EPL cumulaient les tares. «<strong>El</strong>les étaient<br />

incontrôlables sur le plan financier. Il y avait des détournements<br />

colossaux. <strong>El</strong>les avaient un personnel non qualifié<br />

et les responsables qui étaient à leur tête profitaient<br />

de leur position pour utiliser les moyens de ces entreprises<br />

à des fins personnelles», précise-t-on. Certaines<br />

d’entre elles «n’avaient même pas de comptabilité».<br />

Sans compter qu’elles «n’avaient pas d’autonomie de<br />

gestion et fonctionnaient par injonction administrative».<br />

Au final, elles finissaient par se retrouver «déficitaires,<br />

avec des découverts bancaires dont certains ont été<br />

urbains et permettre d’articuler et de donner<br />

un sens commun aux initiatives multiples.<br />

Libérées, considère à ce propos le docteur<br />

Abderrahim Hafiane, architecte-urbaniste<br />

de renom — plusieurs grands projets ici<br />

et à l’international à son actif —, ces initiatives<br />

pourraient être d’un apport certain<br />

dans le développement local. Ce dernier,<br />

doit, selon lui, être perçu comme étant «une<br />

démarche volontaire d’acteurs se réunissant<br />

pour envisager l’avenir de leur territoire.<br />

Des acteurs dont les initiatives doivent être<br />

axées et orientées vers l’amélioration des<br />

conditions de vie de leur territoire, ce qui<br />

passe, notamment, par le développement et<br />

l’emploi, cela en perspective avec d’autres<br />

niveaux d’administration et d’autres échelons<br />

politiques, soit une vision du local dans<br />

le global». Pour lui, les grands bouleversements<br />

ayant marqué la ville espagnole de<br />

Bilbao qu’il compare à Annaba de par les<br />

caractéristiques quasi semblables qu’elles<br />

partagent, est l’un des meilleurs exemples<br />

à même de montrer comment les initiatives<br />

impulsées par les collectivités locales en<br />

termes de projets urbains pouvaient ébranler<br />

la donne économique et sociale d’une<br />

municipalité, d’une ville, de tout un pays.<br />

«Annaba a les mêmes caractéristiques que la<br />

ville de Bilbao. Cette dernière était une ville<br />

industrielle prospère qui, avec la fermeture<br />

des usines au fil des années, s’était transformée<br />

en ville économiquement morte, où<br />

le taux de chômage dépassait les 40%. Les<br />

responsables de la ville ont eu la pertinente<br />

idée d’y construire un musée. Pour ce faire,<br />

ils ont fait appel au célèbre architecte Frank<br />

Genhry. Ce dernier a conçu une architecture<br />

d’une originalité inédite qui a totalement<br />

bouleversé le paysage architectural de la<br />

ville. Depuis, cet ouvrage attise la curiosité<br />

de millions de visiteurs du monde entier.<br />

Aujourd’hui, Bilbao qui était une ville de<br />

transit, est devenue célèbre par son musée de<br />

Guggenheim qui lui permet d’engranger des<br />

centaines de millions de dollars/an de par le<br />

nombre impressionnant de touristes qui s’y<br />

rendent tout au long de l’année».<br />

UNE RÉGLEMENTATION TECHNIQUE DES<br />

PLUS RIGIDES !<br />

A la possibilité de concevoir un projet<br />

d’une telle portée pour la ville d’Annaba, Dr Hafiane rétorquera : «L’Algérie est l’un des<br />

rares pays où la réglementation technique<br />

en matière d’urbanisme est excessivement<br />

rigide. Les règles techniques de construction<br />

sont trop strictes. <strong>El</strong>les freinent l’imagination,<br />

la créativité et limitent l’innovation en<br />

matière architecturale. Nous, en tant qu’ar-<br />

épongés pour quelques-unes d’entre elles», alors que la<br />

plupart ont été dissoutes à partir de 1994. Durant cette<br />

période, les premières opérations de privatisation ont<br />

permis «la liquidation de 696 EPL, alors que 486 EPL<br />

ont vu leurs actifs repris par des travailleurs» (Nacer<br />

Eddine Sadi, la privatisation des entreprises publiques<br />

en Algérie. 2011). L’expérience passée des EPL laisse<br />

penser que la rééditer risquerait «d’être davantage un<br />

boulet pour les communes qu’un instrument de leur<br />

développement», soutient notre source comptable.<br />

Toutefois, comme l’explique M. Sahli, la création<br />

d’entreprises économiques au niveau des communes<br />

ne doit pas se faire exclusivement avec les ressources<br />

de l’Etat. «Le secteur privé doit également être mis à<br />

contribution. Le but est d’encourager l’investissement<br />

local en bénéficiant des atouts et des spécificités de<br />

chaque région», dit-il. En attendant, certaines sources<br />

financières affirment que le problème n’est pas tant celui<br />

de la disponibilité de l’argent que celui de la gestion. «Il<br />

y a des ressources communales qui ne sont pas utilisées<br />

d’une manière rationnelles» S. B.<br />

chitectes-urbanistes, nous sommes tenus de<br />

nous conformer aux normes de construction<br />

localement requises. Si vous présentez un<br />

plan ou une maquette originale, ils sont<br />

systématiquement rejetés par le CTC ou les<br />

services d’urbanisme et de la construction.<br />

Nous n’avons pas les coudées franches. Or,<br />

ailleurs, les équipements publics sont ouverts<br />

à toutes les initiatives en matière d’urbanisme-architecture,<br />

et ce, bien qu’il soit universellement<br />

établi que le rôle de l’urbaniste<br />

consiste à anticiper les besoins des populations<br />

afin de proposer un développement<br />

urbain efficace sur le plan socio-économique<br />

et durable sur le plan environnemental.<br />

En termes plus clairs, notre travail vise à<br />

mettre en forme le projet territorial des collectivités<br />

locales. En Algérie, on ne l’a malheureusement<br />

toujours pas bien compris.»<br />

Laâla Boulbir, un autre architecte-urbaniste,<br />

abondera dans le même sens, estimant, dans<br />

l’entretien qui suit, que les pouvoirs publics<br />

doivent stimuler les collectivités, leur donner<br />

envie d’innover et d’expérimenter, seul<br />

moyen d’avancer vers de véritables pratiques<br />

de développement local durable. Ces collectivités<br />

locales doivent, à leur tour, faciliter et<br />

libérer toutes initiatives porteuses de véritables<br />

stratégies de développement.<br />

N. B.


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> ÉCONOMIE - Du 19 au 24 novembre 2012<br />

PHOTO: D. R.<br />

DOSSIER V<br />

Laâla Boulbir. Architecte-urbaniste<br />

«Les politiques publiques manquent<br />

de cohérence et de pertinence»<br />

Propos recuellis<br />

par<br />

Naïma<br />

Benouaret<br />

La prospérité socio-économique des<br />

villes d’aujourd’hui repose sur nombre<br />

d’enjeux : industries, logistique, services,<br />

commerce et tourisme. Le développement<br />

local paraît être un cadre<br />

assez révélateur à ce sujet. Où en sont<br />

les villes algériennes par rapport à ces<br />

enjeux ?<br />

Nos villes algériennes grandissent rapidement<br />

et souffrent de plusieurs handicaps,<br />

elles sont en proie depuis les années<br />

1990 à un sévère ajustement libéral. De<br />

vastes emprises d’activités économiques<br />

et de distribution sont mises en friches sans<br />

qu’aucune stratégie de récupération ne soit<br />

développée à leur égard, elles finissent<br />

récupérées par la spéculation immobilière,<br />

de même que les espaces centraux<br />

sont de plus en plus congestionnés et<br />

inadaptés à la vie civique et à la demande<br />

économique, les quartiers populaires se<br />

dégradent et sont traversés par de nombreux<br />

fléaux sociaux, sans qu’une réelle<br />

politique de la ville ne soit enclenchée.<br />

Le secteur informel prolifère et tend à<br />

s’imposer comme unique mode d’activité<br />

économique. Au plan socio-urbain, la ville<br />

se fragmente et se segmente selon une<br />

mosaïque de logements et d’équipements<br />

et augure une crise certaine. Il faut dire<br />

que l’urbanisme comme action publique<br />

ne participe pas à la construction sociale<br />

et économique de nos villes, il se réduit à<br />

une vision collectiviste et uniformisatrice<br />

de jadis, s’astreignant à la viabilisation et<br />

à la construction de logements et d’équipements.<br />

Aujourd’hui encore l’on raisonne<br />

ainsi, partout une trémie, une bibliothèque,<br />

une université, un centre culturel, aucune<br />

individualisation des lieux et des territoires<br />

à l’effet de mieux cibler les problèmes et<br />

rationaliser les dépenses publiques. Il est<br />

aujourd’hui clairement établi que depuis<br />

l’avènement du post-fordisme et le recul<br />

du keynésianisme, les villes apparaissent<br />

comme des espaces privilégiés pour l’économie<br />

et la création d’emplois. Ce sont de<br />

véritables turbines commerciales dans les<br />

pays développés, notamment en période<br />

de crise, pour peu que les acteurs relevant<br />

de la sphère institutionnelle acceptent de<br />

collaborer ensemble et de développer des<br />

projets inscrits à la bonne échelle.<br />

On définit l’urbanisme comme étant<br />

l’art d’agrandir, d’assainir et d’embellir<br />

les villes. Comment, selon vous, l’urbanisme<br />

peut-il venir au secours de l’économie<br />

et impulser le développement<br />

local ?<br />

C’est simple, il suffit d’être dans l’air<br />

du temps de faire de l’urbanisme contemporain,<br />

en changeant de vision, de ne<br />

plus uniformiser notre production, mais<br />

d’essayer de valoriser et de caractériser<br />

les lieux dans leur valeur intrinsèque, et<br />

aussi et surtout dans leurs effets induits.<br />

Valoriser par exemple les espaces publics,<br />

les grandes infrastructures de transport, les<br />

grands équipements. Désormais, les aéroports,<br />

les gares, les arrêts de tramway, les<br />

entrées d’université..., sont des pôles générateurs<br />

de flux et susceptibles d’être capitalisés<br />

dans des activités commerciales et<br />

de services par des aménagements appropriés.<br />

Cette approche microéconomique<br />

relève bien sûr du développement urbain<br />

ou territorial et ne peut être appréhendée<br />

dans le cadre d’un SNAT ou d’un SEPT,<br />

dont la vocation est plutôt stratégique. Il<br />

faut dire qu’en-dehors de leur divergence,<br />

l’urbanisme et l’aménagement du territoire<br />

en Algérie doivent dépasser la vision purement<br />

technique qui se limite à l’équipement<br />

et l’assainissement des espaces, pour<br />

développer de réels projets de développement<br />

des territoires. Une réforme de l’ur-<br />

banisme doit être entreprise en urgence,<br />

nous avons évoqué lors des assises nationales<br />

de l’urbanisme (2011) la politique<br />

de régénération urbaine, la notion de projet<br />

urbain, mais rien ne s’est fait depuis. C’est<br />

pourtant par l’urbanisme que l’on relance<br />

l’économie urbaine et qu’on fabrique une<br />

offre foncière qualitative et innovante, que<br />

l’on rend les territoires attractifs, que l’on<br />

requalifie les lieux historiques, que l’on<br />

revitalise les espaces en crise, etc. Mais ces<br />

nobles tâches de l’urbanisme local sont en<br />

passe d’être confisquées par les secteurs<br />

qui revendiquent aujourd’hui une «chasse<br />

gardée» sur les territoires de leur compétence.<br />

Chaque secteur revendique une<br />

servitude et élabore ses propres outils selon<br />

un point de vue strictement thématique.<br />

Les ports, les universités, les aéroports,<br />

les lieux culturels et cultuels, les zones<br />

industrielles, les pôles touristiques, etc., le<br />

tout a tendance à s’entourer de clôtures et<br />

échappe ainsi au contrôle de l’urbanisme.<br />

Nous mettons de facto nos artefacts dans<br />

une situation célibataire, peu fédératrice et<br />

synergique avec son contexte. Il y a eu, par<br />

le passé, certaines tentatives de restaurer<br />

l’urbanisme dans sa dimension «développementiste»<br />

avec l’instruction du ministre<br />

de l’Intérieur en 1995, où il s’agissait de<br />

saisir des opportunités urbaines dans les<br />

quartiers et de les mettre en produit pour<br />

créer des emplois aux jeunes chômeurs<br />

qui étaient en panne d’idées, l’ANSEJ et<br />

la CNAC sont des cadres incitateurs peu<br />

accompagnateurs et incubateurs, et c’est<br />

aux pouvoirs locaux de mener le jeu.<br />

Prenons le cas d’Annaba, les plus beaux<br />

lieux urbanistiques (Cours de la révolution,<br />

quartier Beau-séjour, le Grand port...) sont<br />

l’œuvre de l’urbanisme municipal, alors<br />

que les cités HLM qui se transforment<br />

aujourd’hui en ghettos sont le produit du<br />

Plan de Constantine 1959-1963 qui s’est<br />

limité à la réalisation des grandes infrastructures<br />

routières et hydrauliques sans<br />

mettre les bases d’une réelle modernisation<br />

des territoires.<br />

Insinueriez-vous que telle que menée<br />

actuellement, l’action publique demeure<br />

encore limitée par rapport aux enjeux<br />

de développement territorial ?<br />

En effet, le mot «développement»<br />

si cher aux pays du Sud n’apparaît pas<br />

dans notre loi relative à l’aménagement<br />

et l’urbanisme (1990), ni dans la loi sur<br />

l’aménagement du territoire et l’environnement<br />

(2001), nous sommes atteints de<br />

la contagion française de préservation<br />

de l’«environnement», alors que nous ne<br />

sommes pas dans le même cycle de développement,<br />

que nous avons encore besoin<br />

de développement. Nos outils d’aménagement<br />

du territoire et d’urbanisme (SNAT,<br />

SEPT, PDAU, SCU, POS) s’occupent<br />

davantage de l’«aménagement» que du<br />

«développement local, régional ou national».<br />

On ne semble pas organiser notre<br />

territoire pour produire des richesses,<br />

mais plutôt pour distribuer des flux et des<br />

marchandises importées. Les quelques<br />

pôles d’excellence sectorielle (cyberparc,<br />

touristique...) qui sont programmés pour<br />

l’essentiel dans la frange littorale ne sont<br />

que des «îlots de développements» qui<br />

n’auront pas d’incidence sur le processus<br />

de rééquilibrer du territoire national, l’enjeu<br />

aujourd’hui est de dépasser la logique<br />

sectorielle et de développer collectivement<br />

des projets porteurs de richesses et<br />

d’emplois. L’action publique en Algérie est<br />

audacieuse à bien des égards. L’on cherche<br />

à améliorer les modes de transport par la<br />

modernisation du rail et l’introduction du<br />

tramway dans les grandes villes, l’on redynamise<br />

le secteur de la culture, de l’arti-<br />

sanat, des PME, mais toutes ces actions<br />

restent piégées par la logique sectorielle.<br />

Pourriez-vous nous en citer quelques<br />

exemples ?<br />

Les exemples sont nombreux, je pense<br />

au programme des 100 locaux commerciaux<br />

par commune qui ne s’est pas inscrit<br />

dans une vision d’urbanisme commercial,<br />

aux prochaines zones industrielles programmées<br />

le long des corridors qui sont<br />

improvisées sans une véritable appréhension<br />

des territoires et de leurs économies,<br />

ou encore au programme millionnaire de<br />

logements qui s’est traduit par une production<br />

massive de logements sans grandes<br />

perspectives territoriales et urbanistiques.<br />

Annaba est allé chercher à construire une<br />

ville nouvelle dans un terroir lointain (Draâ<br />

Errich), alors que l’enjeu est à Hadjar Ediss<br />

et <strong>El</strong> Gantra, auparavant 1500 logements<br />

ont été réalisés à Boukhadra III sans<br />

désignation d’un aménageur et sans viabilisation<br />

préalable, ni même penser aux<br />

problèmes de circulation et de transport. Je<br />

cite encore le programme d’amélioration<br />

urbaine qui rafle sur budget de l’Etat des<br />

sommes colossales sans apporter un réel<br />

changement au cadre de vie des citoyens,<br />

ni servir d’opportunité au développement<br />

local. Nous avons besoin aujourd’hui<br />

de percer des boulevards, d’organiser<br />

le passage des grands villages en véritables<br />

villes, de réconforter nos armatures<br />

urbaines par la création ou la consolidation<br />

de nouveaux pôles urbains. Les politiques<br />

publiques manquent de cohérence et de<br />

pertinence, nous développons souvent des<br />

dispositifs transitoires de saupoudrage<br />

qui tiennent leur légitimité du centre et<br />

non de la périphérie, ce qui empêche tout<br />

redressement.<br />

Ne pensez-vous pas que certaines<br />

wilayas, certes très peu nombreuses,<br />

arrivent quand même à développer des<br />

projets ?<br />

Si certains territoires arrivent à faire<br />

bouger les choses et développer des projets,<br />

en réunissant des universitaires et des<br />

investisseurs, comme à Constantine avec<br />

l’opération de Bardo, les autres territoires<br />

ne doivent leur salut qu’aux circonstances,<br />

comme pour Oran qui profite d’un Sommet<br />

sur le gaz pour redorer son blason. Alger<br />

profite de son statut de capitale pour lancer<br />

quelques projets. Depuis l’époque du wali<br />

Baghdadi, Annaba n’arrive pas à développer<br />

une réelle vision pour son urbanisme<br />

et son développement local. Et ce sont là<br />

les avantages et les inconvénients d’un<br />

Etat jacobin. Le développement dépend<br />

de la personnalité du wali, selon qu’il se<br />

conduit comme un simple haut fonctionnaire<br />

chargé de gérer les affaires courantes<br />

ou comme un véritable leader marquant<br />

son passage par des grandes actions qui<br />

sont en définitive celles de l’Etat.<br />

A contrario, peut-on espérer voir<br />

améliorée l’action publique en l’inscrivant<br />

à l’échelle des collectivités locales?<br />

Peut-on réellement songer à une réelle<br />

décentralisation sans courir le risque<br />

d’un émiettement de l’action publique,<br />

et d’une perte de l’autorité de l’Etat ?<br />

Je garde un mauvais souvenir sur les<br />

modes de faire des communes pendant la<br />

décennie 1990, ni les APC plurielles, ni les<br />

DEC n’ont pu améliorer la situation des<br />

territoires. Il faut dire qu’ils ne se sont pas<br />

investis de réels pouvoirs face aux directions<br />

d’exécutif et aux larges pouvoirs des<br />

walis. Aujourd’hui, avec la douloureuse<br />

aventure judiciaire des cadres, c’est tout<br />

le potentiel du local (élus, responsables<br />

d’administrations, cadres d’entreprises<br />

publiques...) qui est atteint d’immobilisme<br />

; partout ailleurs le risque pour l’élu est<br />

politique, en Algérie le risque est potentiellement<br />

administratif et juridique, c’est ce<br />

qui explique l’absence d’initiatives locales.<br />

La centralisation décisionnelle et surtout la<br />

sectorisation excessive qui se sont développées<br />

à partir des années 2000 ne permettent<br />

pas aux communes, ni aux wilayas de jouer<br />

un grand rôle face à l’émergence de super<br />

agences nationales investies de larges<br />

pouvoirs. Les territoires n’ont pas les<br />

conditions objectives pour impulser un développement<br />

local, le comité CALPIREF<br />

qui aurait pu jouer le rôle d’un développeur<br />

économique, se limite à émettre des avis<br />

sur des projets qui n’arrivent pas à se réaliser<br />

faute d’aval central (tourisme), je pense<br />

à l’opération «entrées de la ville» initiée en<br />

2006 à Annaba et dans nombre de grandes<br />

villes pour promouvoir un urbanisme commercial<br />

et de services, ces projets se sont<br />

heurtés à des difficultés d’ordre juridique,<br />

foncier, financier et opératoire. Les collectivités<br />

locales ne disposent ni de moyens,<br />

ni de financements, ni de pouvoirs pour<br />

engager de réels projets de développement.<br />

Tout ce qui est local ou privé fait l’objet<br />

de suspicion, nous avons peut-être hérité<br />

ce préjugé de la période socialiste du tout<br />

Etat central.<br />

Quels rôles peut-on donner à l’Etat<br />

et aux collectivités locales ?<br />

Il faut dire au premier abord que l’on<br />

puisse avoir une nation puissante, sans<br />

un Etat fort et centralisateur, mais cela<br />

n’empêche pas de concevoir un type<br />

d’action publique qui soit à la fois descendant<br />

et ascendant, prescriptif et prospectif,<br />

normatif et proactif, sectoriel et territorial.<br />

L’Etat cherche depuis un certain temps à<br />

se moderniser en déléguant certaines de<br />

ses missions à des agences nationales qui,<br />

toutefois, ne sont pas investies d’une réelle<br />

autonomie et s’apparentent beaucoup plus<br />

à des organismes de mission. Pourtant,<br />

elles auraient pu constituer de véritables<br />

laboratoires d’observation, d’expertise, de<br />

contrôle et d’énonciation des politiques<br />

sectorielles qui sont, aujourd’hui, l’œuvre<br />

d’experts étrangers.<br />

Est-ce que vous avez des recommandations<br />

pour ce faire ?<br />

L’action publique en Algérie s’est améliorée<br />

ces derniers temps sur le plan<br />

stratégique, mais reste de nature juridicoprocédurale<br />

souffrant d’un traumatisme<br />

politique qui empêcherait sa déclinaison<br />

territoriale et ne lui permet pas de ce fait<br />

d’être réactive et proactive. Le volet opérationnel<br />

des politiques publiques reste<br />

politique, sans acteurs représentatifs et<br />

engagés. L’action publique ne peut affronter<br />

les problèmes réels des territoires et<br />

continuera à choisir des îles pour intervenir.<br />

Qui pourrait convaincre des propriétaires<br />

de l’opportunité d’une action ?<br />

Ce n’est sans doute pas un fonctionnaire<br />

isolé dans son fauteuil, l’expérience par<br />

l’intermédiation des associations (société<br />

civile) s’est réduite à l’échec, il faudrait des<br />

hommes qui sachent parler le langage de la<br />

rue. Les communes et les wilayas ont cette<br />

visibilité opératoire, mais ont besoin d’être<br />

investies de réels pouvoirs et dotées de<br />

réelles ressources et surtout encadrées dans<br />

une vision stratégique. D’où l’impératif de<br />

rechercher un nouveau rapport entre l’Etat<br />

et ses collectivités locales. Nous devons<br />

cesser de mettre les collectivités locales<br />

en situation d’attente et d’apprentissage,<br />

et de transférer des politiques et des expériences<br />

qui se réduisent souvent à l’échec,<br />

nous avons besoin d’ouvrir un réel débat<br />

entre nos concitoyens et toutes les forces<br />

vives de la nation et éviter des assises<br />

folkloriques dont le but est d’avaliser des<br />

dossiers déjà ficelés. N. B.


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> ÉCONOMIE - Du 19 au 24 septembre 2012<br />

DOSSIER VI<br />

Développement local :<br />

les conditions essentielles de réussite<br />

Et si on essayait de répondre à une<br />

question du genre : qu’ont fait<br />

les ex-pays socialistes qui ont<br />

réussi à construire une économie<br />

de marché efficiente et<br />

dynamique ? La Chine, la Pologne, le<br />

Vietnam, la République tchèque et bien<br />

d’autres entrent dans cette catégorie. On<br />

améliore toujours les analyses des<br />

paramètres de réussite et d’échec. Ils<br />

sont nombreux et parfois jouent des rôles<br />

difficilement perceptibles. Mais il y a un<br />

aspect qui est remarquable et commun à<br />

toutes ces<br />

réussites : la décentralisation et le<br />

développement local. Beaucoup d’idées<br />

fausses circulent dans notre pays sur les<br />

expériences réussies des ex-pays<br />

socialistes. Ainsi, on attribue les succès<br />

chinois aux coûts de production bas et à<br />

la centralisation du développement. Ces<br />

conceptions sont aux antipodes de la<br />

réalité. Les succès chinois sont dus aux<br />

qualifications humaines et surtout au<br />

processus de décentralisation. Une<br />

commune chinoise est une belle machine<br />

décentralisée, dotée de ressources<br />

humaines qualifiées qui planifient leur<br />

propre développement, négocient les<br />

investissements internationaux, créent<br />

des entreprises et des emplois et<br />

multiplient la richesse et le bien-être. Si<br />

bien que plus de 55% des exportations<br />

chinoises proviennent d’entreprises<br />

locales fortement décentralisées.<br />

CE QU’IL CONVIENT DE CONSIDÉRER<br />

Il est rare de nos jours qu’un pays<br />

améliore sa compétitivité et se développe<br />

avec un système économique hyper<br />

centralisé. Nous ne pouvons pas<br />

constituer une exception. Une économie<br />

qui fonctionne ainsi se prive des énergies<br />

et des cerveaux de millions de citoyens<br />

qui auraient pu participer efficacement à<br />

l’édification de leur pays. Comment<br />

voulez-vous qu’un pays qui mobilise une<br />

centaine de cerveaux éloignés des<br />

réalités locales et régionales batte un<br />

autre qui utilise des millions d’esprits en<br />

contact avec l’environnement immédiat<br />

des problèmes à résoudre ? Beaucoup de<br />

voix d’économistes s’élèvent de nos jours<br />

pour réclamer des plans de<br />

développement locaux et régionaux. Ceci<br />

implique qu’il faille mettre en place un<br />

vaste chantier de restructuration de<br />

l’Etat. La fiscalité, les chaînes de<br />

commandement et le processus<br />

managérial doivent nécessairement être<br />

modifiés pour accommoder la nouvelle<br />

démarche. En fait, c’est l’ensemble des<br />

orientations stratégiques et<br />

opérationnelles qui seront appelés à se<br />

modifier. Ce n’est pas une mince affaire.<br />

On est en train de la traiter avec une<br />

légèreté déconcertante.<br />

Pour bon nombre d’analystes, il faut<br />

changer la législation, autoriser les<br />

décideurs locaux à créer des entreprises,<br />

monter des banques locales, permettre<br />

une collecte de plus de taxes locales et le<br />

tour est joué. Nous avons peu appris des<br />

leçons passées. Beaucoup de nos<br />

économistes pensaient également qu’en<br />

injectant 500 milliards de dollars sur<br />

quinze ans pour moderniser les<br />

infrastructures, nous pourrions de<br />

rejoindre le club des pays émergents.<br />

Nous avons évité de poser la question<br />

essentielle : quels sont les facteurs-clés<br />

de succès ? Le raisonnement en vase clos<br />

est souvent dangereux. Il consiste à<br />

chercher des solutions toujours en<br />

interne et uniquement originales, très<br />

peu testées ailleurs.<br />

Les managers d’entreprises ont appris<br />

depuis longtemps que cette manière de<br />

réfléchir et de faire est trop souvent<br />

erronée. Le leitmotiv : «gérer c’est<br />

comparer» est de nos jours accepté par<br />

l’ensemble des théoriciens et les<br />

praticiens du management. Si notre<br />

productivité de l’entreprise s’améliore de<br />

3%, nous sommes en situation<br />

confortable si les concurrents<br />

s’améliorent de 1%, mais en danger s’ils<br />

font des progrès de 6%. On voit bien<br />

qu’une donnée prise isolément, non<br />

comparée, signifie peu de chose. Ceci est<br />

d’autant plus vrai en contexte de<br />

management macroéconomique lorsque<br />

l’économie se globalise de plus en plus.<br />

Le développement local doit être soutenu,<br />

amélioré et toujours comparé.<br />

LES CONDITIONS DE RÉUSSITE<br />

Supposons que demain les dispositions<br />

réclamées par nos experts sont mises en<br />

place : législation adaptée, fiscalité et<br />

décentralisation. Aurions-nous un<br />

développement local suffisamment<br />

appuyé pour résoudre les problèmes<br />

d’emploi et de sous-utilisation des<br />

potentialités locales ? Un programme<br />

d’action de ce genre nécessite que l’on se<br />

préoccupe de réunir dès le départ toutes<br />

les conditions nécessaires à sa réussite.<br />

La première et la plus importante<br />

concerne les qualifications humaines. Les<br />

élus et les fonctionnaires locaux doivent<br />

être dotés des habilitations nécessaires.<br />

Ceci implique qu’il faille revoir les lois<br />

concernant les candidats aux élections<br />

Avec des moyens fi nanciers des plus dérisoires<br />

locales. L’ingénierie pédagogique pour<br />

recycler les personnes en place sont à<br />

concevoir ainsi que leur mode d’emploi et<br />

de contrôle. Cette dimension est trop<br />

prise à la légère par nos analystes alors<br />

qu’elle était le pivot central des réformes<br />

chinoises et polonaises, par exemple. Le<br />

deuxième handicap demeure le<br />

management local dans ses dimensions<br />

réglementaire et opérationnelle. De la<br />

manière dont sont structurées nos APC,<br />

une telle opération a peu de chances<br />

d’aboutir. On aura besoin de prendre en<br />

charge des APC pilotes dont le mode de<br />

fonctionnement sera diffusé au reste des<br />

institutions locales. Les TIC peuvent<br />

rendre un énorme service en ce sens. Le<br />

troisième volet concerne les incubateurs<br />

et les pépinières qu’il s’agit de monter<br />

dans chaque APC. Ces institutions<br />

spécialisées dans la création des TPE et<br />

des PME/PMI participeront avec les<br />

comités stratégiques locaux à identifier<br />

les atouts des communes, les<br />

potentialités et les valoriser. Un travail<br />

énorme reste à faire dans cette direction.<br />

A ma connaissance, aucune APC en<br />

Algérie ne dispose de telles compétences,<br />

pourtant indispensables à la réussite du<br />

développement local. Enfin, le mode de<br />

fonctionnement et de contrôle des APC<br />

doit changer aux fins d’encourager les<br />

systèmes de gestion par objectifs et<br />

décourager les injonctions politico-<br />

administratives. On se souvient des 1500<br />

entreprises communales déstructurées<br />

dans les années quatre-vingts et quatrevingt-dix.<br />

La plupart l’étaient à cause<br />

d’interférences dans le processus<br />

managérial, qui lui-même était défaillant.<br />

Il y a d’autres conditions plus faciles à<br />

satisfaire. La morale de l’histoire est qu’il<br />

nous est impossible de nous propulser au<br />

rang de pays émergent sans décentraliser<br />

et réussir le développement des espaces<br />

locaux. Mais les succès de ces derniers<br />

nécessitent toute une ingénierie<br />

organisationnelle dont nous n’avons<br />

même pas conçu les prémisses.<br />

A. L.<br />

PH. D. en sciences de gestion<br />

iniescom@yahoo.fr<br />

La majorité des communes défi citaires !<br />

La commune constitue l’acteur<br />

principal de la promotion du<br />

développement économique et<br />

social à l’échelle locale. Ce rôle lui<br />

est d’ailleurs conféré par la loi en la<br />

consacrant comme le centre privilégié<br />

de la participation des citoyens dans<br />

la gestion des affaires publiques. A ce<br />

titre, elle «exerce» légalement des<br />

missions diverses et agit comme le<br />

représentant de l’Etat au niveau local.<br />

Mais pour faire à ces missions,<br />

qu’en est-il des moyens dont elle<br />

dispose ? Sans risque de se tromper,<br />

on peut affirmer que ces dernières<br />

sont inversement proportionnelles<br />

aux missions dont elles ont la charge.<br />

En effet, les moyens financiers<br />

(loyers, droits d’adjudication, redevances<br />

de voieries...) sont dérisoires<br />

pour la majorité des communes. Les<br />

produits des taxes affectés aux communes<br />

sont insignifiants, notamment<br />

celles situées en zones rurales.<br />

A titre d’exemple, la taxe foncière est<br />

méconnue, et les immeubles ne sont<br />

ni recensés, ni imposés.<br />

La taxe sur l’activité professionnelle<br />

est quasi nulle à cause de la faiblesse<br />

de l’activité économique dans les localités<br />

déshéritées. Il ne faut surtout<br />

pas oublier de souligner que la marge<br />

de manœuvre des élus est très limitée<br />

en matière fiscale, dans la mesure où<br />

ces derniers ne disposent d’aucune<br />

prérogative en la matière, car tout<br />

ce qui a trait à l’impôt relève du<br />

domaine exclusif de la loi. Le résultat<br />

est que la majorité des communes ne<br />

subsistent que grâce aux subventions<br />

d’équilibre (dans la wilaya de Tizi<br />

Ouzou, plus de la moitié des communes<br />

auraient présenté un budget<br />

déficitaire en 2011).<br />

Ainsi, tout le monde s’accorde à dire<br />

que cette situation doit changer et<br />

que des réformes doivent être menées<br />

pour permettre à ces collectivités de<br />

financer les besoins de leurs citoyens.<br />

Les pouvoirs publics semblent<br />

prendre la mesure de ce réel problème<br />

et ont commencé à réagir à travers<br />

des mesures de lois de finances. Ces<br />

«réformes» ont un tant soit peu<br />

amélioré le niveau des ressources<br />

des collectivités locales sans pour<br />

autant mettre fin au problème, car la<br />

majorité des communes continuent<br />

de traîner des déficits structurels et<br />

l’Etat continue d’intervenir. Il faut<br />

donc approfondir les réformes et la<br />

période actuelle nous semble tout<br />

indiquée dans la mesure où l’aisance<br />

financière dont jouit présentement le<br />

pays permet à l’Etat de continuer à<br />

aider les collectivités et à financer le<br />

chantier des réformes.<br />

Dans ce sens, l’Etat est appelé à<br />

mettre en place une législation adéquate<br />

en matière de finances et de<br />

fiscalité locale, d’augmenter les effectifs<br />

des communes par le recrute-<br />

ment et en finançant la formation du<br />

personnel existant et d’améliorer le<br />

statut de ces derniers. La réussite de<br />

ce projet doit concerner aussi les élus<br />

qui doivent prendre au sérieux leur<br />

rôle non seulement dans la mobilisation<br />

des ressources, mais également<br />

dans la rationalité dans la dépense.<br />

Enfin, et c’est très important, impliquer<br />

les citoyens en les sensibilisant<br />

sur l’utilité des impôts et des redevances<br />

qu’ils payent sur l’intérêt collectif,<br />

ce qui constitue la tâche la plus<br />

difficile vu la méfiance des Algériens<br />

vis-à-vis de leurs gouvernants. Pour<br />

cela, il faut les associer à la gestion<br />

de la cité, ce qui suppose plus de<br />

démocratie, plus de transparence<br />

dans la gestion des deniers publics,<br />

c’est-à-dire la bonne gouvernance.<br />

Les décideurs sont-ils disposés à aller<br />

dans ce sens ? Nous l’espérons.<br />

Abdelkader B.<br />

Cadre fi nancier en retraite


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> ÉCONOMIE - Du 19 au 24 novembre 2012<br />

leur avait pourtant accordées à leur création<br />

(relations avec le CPE, supervisons des<br />

conseils d’administration et surveillance<br />

stratégique des EPE, nomination des PDG,<br />

mise en œuvre des privatisations et autres<br />

actions de partenariat, d’investissement et<br />

assainissements financiers etc.), ne sont,<br />

aujourd’hui, que l’ombre d’elles-mêmes.<br />

Leur présence semble à peine tolérée par<br />

les pouvoirs publics qui pourraient les<br />

faire disparaître à n’importe quel moment,<br />

au gré d’une saute d’humeur ou tout autre<br />

motif fallacieux. Un risque que les responsables<br />

de la trentaine de SGP encore en<br />

activité ont, à l’évidence, bien intériorisé<br />

en se confinant dans l’extrême prudence<br />

et le refus de prendre des risques managériaux<br />

qui pourraient se retourner contre<br />

eux. Ces institutions qui avaient connu des<br />

moments de grandeur notamment au temps<br />

où les privatisations, le partenariat et la<br />

restructuration des EPE étaient en vogue,<br />

sont aujourd’hui frappées de paralysie. Les<br />

SGP visitées nous ont en effet donné une<br />

terrible impression de gâchis avec à la clé,<br />

un spectacle affligeant de cadres brillants et<br />

souvent bien rodés à la très complexe gestion<br />

des sociétés par actions, contraints au<br />

désœuvrement. «Depuis ces trois dernières<br />

L’ACTUALITÉVII<br />

L’économie administrée de nouveau imposée aux<br />

entreprises publiques<br />

Le désarroi des Sociétés de gestion<br />

des participations (SGP)<br />

Entamé au milieu des années 2000 avec la<br />

suppression des holdings publics et la mise en<br />

place des sociétés de gestion de participations<br />

(SGP), le processus de retour à l’économie<br />

administrée est aujourd’hui largement<br />

atteint.<br />

Toutes les entreprises publiques éco-<br />

Par<br />

nomiques sans exception sont en<br />

Nordine Grim<br />

effet retournées, comme au temps<br />

du socialisme triomphant, sous le giron des<br />

tutelles ministérielles qui leur dictent leurs<br />

conduites, procèdent à la nomination de<br />

leurs dirigeants et, souvent même, décident<br />

d’actes de gestion courants, à l’instar des<br />

recrutements et licenciements de personnels.<br />

Les ministères de tutelles ont toutefois<br />

tenu à préserver la façade de l’autonomie<br />

de gestion en maintenant en activité les<br />

société de gestion de participations (SGP)<br />

qui continuent encore à servir d’interface,<br />

en donnant l’illusion de la liberté d’entreprendre<br />

dévolue aux entreprises à laquelle<br />

tiennent notamment nos partenaires économiques<br />

étrangers. Les SGP auxquelles<br />

les pouvoirs publics ont progressivement<br />

grignoté les attributions que la législation<br />

L<br />

’Algérie est choquée. <strong>El</strong>le a livré au monde<br />

l’image boueuse et sous-éclairée d’une<br />

Albanie de l’ère Hodja en plein XXI e siècle.<br />

La date FIFA de la mi-novembre a brutalement<br />

mondialisé les comparaisons. Long zapping<br />

planétaire des matchs amicaux qui, à cette date,<br />

font affronter les nations des cinq continents en<br />

prévision d’échéances officielles de l’année<br />

suivante. Une grand-messe télévisuelle où le<br />

benchmark des équipements sportifs s’invite<br />

dans les salons de milliards de téléspectateurs.<br />

Le champ de patates du stade du 5 Juillet,<br />

proposé en décor hanté d’un match de gala<br />

célébrant 50 années d’indépendance, est bien<br />

sûr devenu une affaire politique. Qui a provoqué<br />

cet «affront» au pays, s’effarouche-t-on dans<br />

les couloirs du pouvoir ? Qui, alors même que<br />

l’Algérie a entamé «un grand rattrapage dans<br />

les infrastructures» durant les sept dernières<br />

années ? Excitation puérile. L’état du stade du 5<br />

Juillet ce triste soir de mercredi est l’image<br />

symbolique de l’Algérie en 2012. Du patrimoine<br />

grandiloquent et désuet, pour lequel l’Etat a<br />

déjà beaucoup dépensé. Pour rien. Le naufrage<br />

du stade du 5 Juillet illustre de manière glaçante<br />

l’incapacité de l’administration à mettre en<br />

œuvre ses propres budgets. A la fin des années<br />

Chadli, l’Algérie déclinait faute de subsides. A<br />

la fin des années Bouteflika, elle patauge, faute<br />

de managers et de gouvernance efficace.<br />

L’Office du complexe olympique a consommé<br />

deux enveloppes, l’une en 2003-2004 pour la<br />

mise à niveau de ses équipements en vue des<br />

Jeux panarabes, l’autre en 2006-2007 pour les<br />

Jeux africains. Puis, une troisième dédiée à la<br />

rénovation de la pelouse en 2009-2010. En<br />

novembre 2012, le stade olympique, vaisseau<br />

amiral des équipements de l’OCO, est le pire du<br />

années, nous assistons à la reprise par les<br />

ministères des attributions autrefois dévolues<br />

aux SGP en violation de la législation<br />

en vigueur, se plaint un de ces cadres. Nous<br />

sommes aujourd’hui relégués au simple rôle<br />

d’informateurs de tutelles auxquelles nous<br />

sommes tenus d’envoyer périodiquement<br />

des bulletins d’informations sur les activités<br />

des entreprises publiques. Nous sommes<br />

pourtant formés et expérimentés pour effectuer<br />

des taches beaucoup plus valorisantes<br />

et utiles pour notre économie».<br />

Les dirigeants principaux des SGP souffrent<br />

plus encore de cette situation peu confortable<br />

et, dans tous les cas injuste, dans la<br />

quelle une série de décisions gouvernementales<br />

souvent intempestives les ont relégués.<br />

Leur mécontentement est d’autant plus fort<br />

qu’il est aggravé par un déni d’augmentation<br />

de salaire que leur avait infligé l’ex-Premier<br />

ministre, Ahmed Ouyahia, qui n’avait<br />

pas tenu sa promesse d’améliorer leurs<br />

revenus salariaux au même titre que tous les<br />

autres cadres supérieurs de l’Etat auxquels<br />

de substantielles augmentations avaient été<br />

consenties. Un sentiment de découragement<br />

et de lassitude continue de ce fait à miner<br />

le moral des équipes dirigeantes décidées,<br />

pour certaines, à s’impliquer le moins<br />

Le stade du 5 Juillet en révélateur<br />

du bourbier économique algérien<br />

bassin méditerranéen à cette échelle<br />

d’importance. Pas seulement pour la pelouse.<br />

Mais aussi pour l’éclairage, les sanitaires, les<br />

espaces communs. L’économie algérienne n’a<br />

consommé que 64% des crédits d’équipement<br />

prévus en 2010. L’administration ne sait plus<br />

mettre en œuvre les nouveaux projets. Pire, le<br />

management des équipements publics<br />

existants flirte avec la vie d’oasis. Hors du<br />

temps. Jusqu’à ce que les images de la<br />

télévision de la date FIFA dénudent la Kheïma.<br />

Le cas du stade du 5 Juillet a cristallisé sur un<br />

rectangle vert tous les travers de la<br />

gouvernance algérienne. Un contrat commercial<br />

entre une firme hollandaise et l’OCO pour la<br />

pose d’une nouvelle pelouse a mal tourné. La<br />

terre végétale employée pour l’implantation du<br />

tapis était virale. Erreur de laboratoire. Conflit<br />

de procédure entre le fournisseur hollandais et<br />

le client algérien. Jusque-là, nous sommes dans<br />

un scénario universel. Cela vient d’arriver pour<br />

la pelouse du nouveau grand stade de Lille,<br />

inauguré en 2012. Mais là où la singularité<br />

algérienne entre en action, c’est lorsque<br />

ministre de tutelle et direction de l’Office du<br />

complexe olympique se figent dans la<br />

délibération pluriannuelle. Attendre l’arbitrage<br />

en justice pour faire payer le fournisseur ou<br />

refaire la pelouse à fonds perdus ? Le ministre<br />

de la Jeunesse et des Sports sortant n’a pas osé<br />

décider. Et le DG de l’OCO, qui n’est pas celui<br />

qui a suivi l’exécution du contrat, n’a pas<br />

l’autonomie suffisante pour agir. Deux ans de<br />

statu quo. Le nouveau ministre a annoncé,<br />

avant la bérézina de mercredi dernier, que le<br />

stade serait fermé à la fin de la saison en juin<br />

pour poser une nouvelle pelouse. Le stade de<br />

Lille change la sienne depuis ce mardi. Sans<br />

possible dans des décisions à risque. La<br />

proximité du départ à la retraite conforte cet<br />

état d’esprit chez bon nombre de dirigeants<br />

qui commencent déjà à se préparer au job de<br />

l’après-retraite, tantôt comme commissaires<br />

aux comptes, liquidateurs d’entreprises ou<br />

experts au service de bureaux conseils.<br />

La situation de relative vacance de pouvoirs<br />

dans laquelle les SGP sont aujourd’hui<br />

confinées est, de notre point de vue, trop<br />

grave pour rester encore longtemps dans<br />

l’état actuel. Trop d’argent et de compétences<br />

s’y perdent au détriment d’une<br />

économie qui a, plus que jamais, besoin de<br />

ces deux précieuses ressources. Le gouvernement<br />

devrait de ce fait, rapidement<br />

trancher en décidant, soit, de supprimer<br />

ces institutions qui n’auraient plus de place<br />

sur l’échiquier économique depuis que le<br />

pouvoir a résolument choisi de revenir à<br />

l’économie administrée, soit de les garder<br />

mais en leur accordant des attributions utiles<br />

et précises. Le gouvernement actuel étant<br />

accaparé par des actions jugées plus prioritaires<br />

et, de surcroît limité dans sa durée<br />

(jusqu’à la présidentielle d’avril 2014), il<br />

est très probable que la situation des SGP<br />

connaisse un dénouement durant le mandat<br />

de l’actuel Premier ministre. N. G.<br />

L’ANALYSE d’<strong>El</strong> Kadi Ihsane<br />

incidence sur le calendrier des compétitions. La<br />

différence ? Le management. Un mémoire de<br />

licence de l’Institut national du commerce (INC)<br />

devenu EHEC Alger depuis, soutenait en juin<br />

2010 que l’Office du complexe olympique<br />

d’Alger gagnerait à développer un partenariat<br />

public-privé pour une partie de ses unités, les<br />

plus mal gérées, dont le stade du 5 Juillet.<br />

Délégation d’exploitation. Comme l’eau d’Alger<br />

avec Suez. L’audit de l’OCO, réalisée en 2008<br />

par un institut d’études public, est impitoyable.<br />

Un gouffre à subventions sans aucune<br />

perspective de rémission en l’état pérenne des<br />

choses. En novembre 2009, Louisa Hannoune a<br />

eu cet argument supposé transcendant,<br />

«Heureusement que le président n’a pas<br />

privatisé Air Algérie, sinon il n’aurait jamais pu<br />

envoyer en si grand nombre les supporters<br />

algériens à Khartoum» pour qualifier les Verts<br />

au Mondial. L’argument s’est crashé sur un<br />

champ de boue en 2012. L’Algérie n’a pas de<br />

stades dignes. <strong>El</strong>le ne peut concourir à<br />

l’organisation d’aucune compétition de<br />

standard mondial. Les équipements sportifs et<br />

culturels sont d’ailleurs les parents pauvres du<br />

«miracle infrastructurel» des années Bouteflika.<br />

Les deux grands stades de football d’Alger est<br />

(Baraki) et ouest (Douéra), sont en jachère.<br />

Celui, olympique, d’Oran, est en retard de deux<br />

ans. Celui de Tizi Ouzou d’un an. Peut-être fautil<br />

d’ailleurs y voir un bon signe. L’Etat aura le<br />

temps de changer de religion sur la question et<br />

peut-être va-t-il privatiser l’exploitation de ces<br />

futurs et tardifs nouveaux stades. Il a bien<br />

construit des hôtels 5 étoiles dont il a livré<br />

l’exploitation aux grandes enseignes<br />

mondiales. Sans que Louisa Hannoune ne<br />

proteste.


VIII TABLEAU DE BORD <strong>El</strong> E <strong>Watan</strong> ÉCONOMIE - Du 19 au 24 novembre 2012<br />

DEVISES<br />

L’euro recule face<br />

au dollar<br />

L’euro effaçait une partie de ses pertes<br />

face au dollar vendredi, dans un marché<br />

de plus en plus enclin à la prudence,<br />

alors que s’ajoutait aux inquiétudes<br />

persistantes sur le budget américain et<br />

la zone euro la montée des violences au<br />

Proche-Orient. Vers 22H00 GMT, l’euro<br />

valait 1,2741 dollar et baissait également<br />

face à la devise nippone, à 103,60 yens.<br />

Le dollar progressait face à la monnaie<br />

japonaise, à 81,31 yens, alors que la<br />

livre britannique progressait face à<br />

l’euro, à 80,21 pences pour un euro, et<br />

avançait face au billet vert, à 1,5880<br />

dollar.<br />

PÉTROLE<br />

Les cours boostés par<br />

les tensions au Proche-<br />

Orient<br />

Les cours du pétrole progressaient<br />

vendredi en fin d’échanges européens,<br />

portés par les inquiétudes sur l’offre<br />

suscitées par les tensions au Proche-<br />

Orient. Le baril de Brent de la mer du<br />

Nord pour livraison en janvier, dont c’est<br />

le premier jour d’utilisation comme<br />

contrat de référence, valait 108,56<br />

dollars sur l’Intercontinental Exchange<br />

(ICE) de Londres, en hausse de 55 cents<br />

par rapport à la clôture de jeudi. Sur le<br />

New York Mercantile Exchange (Nymex),<br />

le baril de «light sweet crude» (WTI)<br />

pour livraison en décembre gagnait 1,26<br />

dollar à 86,71 dollars.<br />

POINT DE VUE<br />

CAFÉr<br />

Les prix du café ont accentué leurs pertes,<br />

toujours minés par la perspective d’une<br />

production abondante. Sur le Liffe de Londres,<br />

le prix de la tonne de robusta pour livraison en<br />

janvier valait 1914 dollars vers 12H30 GMT. Sur<br />

le NYBoT-ICE à New York, la livre d’arabica pour<br />

livraison en mars valait 153,6 cents.<br />

SUCREr<br />

Dans un marché sans élan toujours miné par la<br />

vigueur de la production mondiale, alimentée<br />

par de récentes prévisions meilleures<br />

qu’attendu au Brésil, premier exportateur, les<br />

cours du sucre sont tombés vendredi à 506,10<br />

dollars la tonne à Londres, niveau plus vu<br />

depuis juin 2010. Sur le Liffe de Londres, la<br />

tonne de sucre blanc pour livraison en mars<br />

valait 507,80 dollars vendredi vers 12H30 GMT.<br />

Sur le NYBoT-ICE américain, la livre de sucre<br />

brut pour livraison en mars cotait 19,11 cents.<br />

CACAO q<br />

Les cours de la fève brune ont fortement<br />

grimpé la semaine passée, électrisés par<br />

l’annonce mercredi d’une dissolution surprise<br />

et sans raisons affichées par le Président<br />

e Conseil national de la comptabilité (CNC), organe<br />

Lnormalisateur national, fut chargé le 28 mars 1998 de<br />

réexaminer le Plan comptable national (PCN). Un appel<br />

d’offres international financé par la Banque mondiale a<br />

été lancé, et le CNC français a été retenu en 2000 pour<br />

réaliser cette mission.<br />

Sur les trois options proposées, à savoir :<br />

Harmoniser le PCN avec les normes IAS/IFRS ;<br />

Garder la nomenclature PCN et adopter les normes<br />

IAS/IFRS ;<br />

Changer la nomenclature PCN et adopter les normes<br />

IAS/IFRS.<br />

Il a été finalement retenu la dernière option, qui prévoit<br />

que le nouveau système financier (SCF) aura comme socle<br />

les normes IAS/IFRS et adoptera la nomenclature des<br />

comptes PCG français.<br />

En 2004, le projet du SCF est finalisé, en se référant aux<br />

normes IAS/IFRS de 2002. La loi relative au SCF a été<br />

promulguée en 2007. L’entrée en vigueur de cette dernière<br />

est reportée successivement jusqu’au 1er Après deux ans de mise en œuvre du Système<br />

comptable financier (SCF), il est opportun de procéder<br />

à une rétroaction (Feed-back) de cette convergence aux<br />

normes IAS /IFRS, afin de mettre l’action sur les points<br />

forts et remédier ainsi aux insuffisances signalées,<br />

condition fondamentale pour que le SCF ne soit pas un<br />

référentiel caduc.<br />

janvier 2010.<br />

LE SCF EST RESTÉ FIGÉ DEPUIS 2004<br />

Au-delà de ce bref historique, on déduit que le SCF est<br />

resté figé depuis 2004 par rapport à l’évolution de la normalisation<br />

comptable édictée par l’IASB, dont certaines<br />

normes ont été adoptées, d’autres amendées et abrogées.<br />

Le fait que le SCF n’est pas mis au même diapason par<br />

rapport aux normes IAS /IFRS peut être illustré à titre<br />

exemple ainsi :<br />

Primo : pour ce qui est de la terminologie de base, il faut<br />

LE CHIFFRE DE LA SEMAINE<br />

8,5<br />

milliards de quintaux<br />

PRODUITS DE BASE<br />

ivoirien, de son gouvernement formé en mars,<br />

alimentant les craintes d’une perturbation des<br />

acheminements de fèves (depuis les<br />

plantations jusqu’aux ports) et des<br />

exportations du pays. Sur le Liffe de Londres,<br />

la tonne de cacao pour livraison en mars valait<br />

1593 livres sterling vendredi vers 12H30 GMT.<br />

Sur le NYBoT-ICE américain, le contrat pour<br />

livraison en mars valait 2465 dollars la tonne.<br />

CÉRÉALES<br />

Les cours du blé, du maïs et du soja ont reculé<br />

à Chicago, marquée par un fort recul de tous<br />

les cours de produits agricoles, minés par les<br />

inquiétudes sur la vigueur de l’économie des<br />

Etats-Unis. Le boisseau de blé, à échéance en<br />

décembre a terminé à 8,3800 dollars (- 5,47%)<br />

Le boisseau de maïs pour livraison en<br />

décembre a reculé à 7,2700 dollars (- 1,59 %).<br />

Le contrat sur le boisseau de soja pour<br />

livraison en janvier a clôturé à 13,8325 dollars<br />

(- 4,73%).<br />

MÉTAUX DE BASE r<br />

Les prix des métaux industriels échangés au<br />

London Metal Exchange (LME) ont légèrement<br />

baissé dans un marché sans grand élan,<br />

Système comptable fi nancier (SCF) :<br />

une nécessaire mise à jour<br />

retenir que les termes de bilan, compte de résultat et date<br />

de clôture sont officiellement retirés de l’ensemble des<br />

normes. Ils ont été remplacés respectivement par l’état de<br />

situation financière, l’état des résultats globaux et fin de la<br />

période de reporting. Ces changements ont été introduits<br />

après la révision de la norme «IAS 01 des états financiers»<br />

datée du 6 septembre 2007.<br />

Secundo : au niveau des règles d’évaluation et de comptabilisation,<br />

selon la norme «16 immobilisations corporelles»<br />

révisée, il n’y a plus de traitement de référence<br />

(coût historique) et un traitement autorisé (la juste valeur),<br />

les deux modes constituent une règle dans l’évaluation des<br />

immobilisations corporelles. Idem pour les coûts d’emprunt<br />

IAS 23, l’amendement du 29 mars 2007 prévoit la<br />

suppression de la méthode consistant à considérer comme<br />

charges les coûts d’emprunt. Il faut en conséquence les<br />

intégrer dans les actifs éligibles. En revanche, les coûts<br />

d’emprunt sont comptabilisés en charges financières de<br />

l’exercice au cours duquel ils sont encourus selon le SCF !<br />

Tertio : sur le plan de la nomenclature des comptes, le SCF<br />

qui s’inspire du PCG français, stipule que le compte liaison<br />

«inter unité 17 PCN» trouve son correspondant dans le<br />

compte 18 selon l’instruction N°2 ; par contre, le compte<br />

Résultat «inter unité 89 PCN» a été omis dans la table de<br />

correspondance.<br />

C’est valable pour le compte écart de conversion dans le<br />

cadre de la consolidation des filiales à l’étranger, qui doit<br />

être logé dans un compte des capitaux propres selon la<br />

norme relative à la Consolidation. Ainsi, après la révision<br />

de la norme «38 Immobilisations incorporelles», le goodwill<br />

n’est plus amortissable. Or, on constate dans la page<br />

28 du Journal officiel N°19 du 25 mars 2009 relatif au SCF,<br />

l’existence du compte 2807 Amortissement goodwill !<br />

LA FLEXIBILITÉ DES NORMES IAS/IFRS<br />

Il est utile de rappeler que la normalisation comptable a été<br />

initiée par l’IASC en 1973, bien avant notre PCN de 1975.<br />

Mais le PCN est resté un plan figé pendant 32 ans avec<br />

quelques amendements du CNC, devenu avec le temps<br />

un référentiel obsolète. En parallèle, la normalisation était<br />

La production de dattes pour la<br />

campagne phoenicicole 2012-<br />

2013, selon les prévisions du<br />

ministère de l’Agriculture et du<br />

Développement rural.<br />

suspendu à la transition en cours en Chine et<br />

inquiet des risques d’impasse budgétaire aux<br />

Etats-Unis. Sur le LME, la tonne de cuivre pour<br />

livraison dans trois mois s’échangeait à 7581<br />

dollars vendredi vers 15H30, l’aluminium valait<br />

1936 dollars la tonne, le plomb valait 2147<br />

dollars la tonne, l’étain valait 20,390 dollars la<br />

tonne, le nickel valait 16 023 dollars la tonne et<br />

le zinc valait 1921 dollars la tonne.<br />

MÉTAUX PRÉCIEUX<br />

Le cours des métaux précieux ont évolué<br />

différemment, l’or s’est replié, dans un marché<br />

prudent et refroidi par l’annonce d’un net<br />

ralentissement de la demande mondiale de<br />

métal jaune, tandis que platine et palladium se<br />

voyaient dopés par la perspective d’importants<br />

déficits de production cette année. Sur le<br />

London Bullion Market, l’once d’or a terminé à<br />

1713,50 dollars vendredi au fixing du soir.<br />

L’argent a terminé à 32,27 dollars l’once.<br />

PLATINE/PALLADIUM r<br />

Sur le London Platinum and Palladium Market,<br />

l’once de platine a terminé vendredi à 1554.<br />

dollars. L’once de palladium a fini à 623<br />

dollars.<br />

en évolution permanente par rapport au changement de<br />

l’environnement économique, afin de s’adapter à toutes les<br />

situations dans les différents pays. Cette évolution a permis<br />

aux normes IAS/FRS d’être un référentiel applicable pour<br />

les économies contemporaines.<br />

De surcroît, le système est caractérisé par l’ouverture sur<br />

l’environnement et l’adaptation à toutes les situations<br />

par le fait de la rétroaction (feed-back). Rappelons que<br />

cette notion du système trouve son origine dans le SCF,<br />

ce qui favorise sa mise à jour et permet une actualisation<br />

adéquate.<br />

L’APPROCHE PRÉCONISÉE<br />

Afin d’atteindre l’objectif cité ci-dessus, la démarche<br />

recommandée à notre avis s’articule sur les étapes suivantes<br />

:<br />

1 re étape : comme dans tous les pays en convergence avec<br />

les normes IAS/IFRS, il est approprié de créer au niveau du<br />

CNC une commission de mise à jour et suivi du SCF composée<br />

des professionnels hautement qualifiés, disposant<br />

d’un capital d’expérience en matière de recherche scientifique,<br />

qui se focalisent sur la convergence des nouveautés<br />

édictées par l’IASB. Ainsi, la prise en charge des lacunes<br />

qui affectent le SCF.<br />

2 e étape : afin de transcrire la mise à jour de ladite commission<br />

dans la réglementation algérienne, il serait judicieux<br />

de promulguer ses travaux sous formes d’arrêtés ministériels,<br />

dans l’objectif d’éviter le long parcours d’adoption<br />

des lois.<br />

De ce qui précède, à notre avis la mise à jour ne doit pas<br />

se limiter au SCF en tant que référentiel, mais elle doit être<br />

élargie aux professionnels pour qu’ils s’adaptent avec un<br />

changement d’état d’esprit et de mentalité, sous forme de<br />

formation continue et de recyclage, afin d’être au diapason<br />

avec l’évolution de la profession comptable à l’échelle<br />

internationale. M e Zitouni Faouzi<br />

Expert judiciaire, commissaire<br />

aux comptes<br />

www.ceccf-dz.com<br />

E-mail : convergenceiasifrsscf@hotmail.com


HORIZONTALEMENT : 1.Conduites 2.Cèderait à une incitation.<br />

Appendice buccal 3.Drame jaune. Mesure itinéraire.<br />

Infâme 4.Séries de zigzags. Pronom. Portions de cercles 5.<br />

Chef d'œuvre. A un rang indéterminé et lointain 6.Lettres de<br />

cour. Epoque. Pauvreté 7.Interprétaient un personnage sur<br />

scène. Pouffé 8.Préjudice. Crack. Tube souple médical. Printemps<br />

de vie 9.Côté face d'une médaille. Joyeux. Plante grimpante<br />

10.Métal symbolique. Personnage de Shakespeare.<br />

Argent 11.Reptile. Bourru 12.Dehors ! Groupe de trois.<br />

Lisière 13.Précède le pas. Crêpe. Roi de théâtre. Hautain 14.<br />

Préfixe de nouveauté. Déduire. Mèche rebelle 15.Certifiée.<br />

Slaves.<br />

Biffe Tout N° 3358<br />

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Définition<br />

du mot encadré<br />

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Tout Codé N° 3358<br />

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SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :<br />

MÉGÈRE - DARYL HANNAH<br />

SOLUTION FLÉCHÉES EXPRESS PRÉCÉDENT :<br />

HORIZONTALEMENT : INEMPLOYE / NOUVELLE / FILE / NEO / VESTE / NE / GE / EST /<br />

REER / AIT / ASSURANCE / AT / TIR / AIR / SAO / RAIS / TON / DEDIER / DE / SE / REVER.<br />

VERTICALEMENT : ANNIVERSAIRES / EOLE / ESTRADE / EMUES / EU / II / PV /<br />

TERRASSER / ALENES / RE / OLE / TANTOT / NYLON / ICI / ODE / EE / ENTERINER.<br />

I<br />

S<br />

U<br />

B<br />

E<br />

E<br />

N<br />

A<br />

H<br />

T<br />

E<br />

M<br />

L<br />

R<br />

N<br />

Petit fruit rouge ou blanc, qui vient par grappes.<br />

1<br />

9<br />

14<br />

4<br />

10<br />

2<br />

14<br />

7<br />

8<br />

9<br />

10<br />

2<br />

10<br />

5<br />

10<br />

7<br />

16<br />

10<br />

11<br />

11<br />

14<br />

1<br />

12<br />

7<br />

16<br />

5<br />

1<br />

7<br />

2<br />

10<br />

5<br />

3<br />

10<br />

14<br />

14<br />

10<br />

15<br />

11<br />

5<br />

10<br />

4<br />

9<br />

5<br />

1<br />

11<br />

17<br />

15 7 5 3 10 1<br />

1<br />

5<br />

1<br />

5<br />

10<br />

13<br />

15 6 2 5 6 10<br />

1<br />

5<br />

7<br />

1<br />

6<br />

13<br />

10<br />

3<br />

1<br />

3<br />

4<br />

6<br />

14<br />

2<br />

7<br />

5<br />

13<br />

1<br />

2<br />

1<br />

11<br />

1<br />

O<br />

P<br />

U<br />

N<br />

H<br />

A<br />

B<br />

I<br />

T<br />

A<br />

N<br />

T<br />

E<br />

I<br />

E<br />

E<br />

T<br />

T<br />

D<br />

N<br />

O<br />

I<br />

T<br />

S<br />

E<br />

G<br />

I<br />

D<br />

E<br />

N<br />

7<br />

5<br />

1<br />

5<br />

3<br />

3<br />

10<br />

9<br />

18<br />

X<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 25<br />

JEUX - DÉTENTE<br />

RÈGLE DU JEU<br />

Biffer tous les mots de la<br />

liste que vous retrouverez<br />

dans la grille, en utilisant<br />

tous les sens possibles. Les<br />

lettres qui n'auront pas été<br />

cochées serviront à former<br />

le mot défini ci dessous.<br />

DÉFINITION<br />

Au plus haut point<br />

(15 lettres)<br />

Solution Biffe Tout<br />

précédent :<br />

PARTIELLEMENT<br />

En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez<br />

la grille, puis reportez les lettres correspondant<br />

aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous<br />

découvrirez le nom d'un personnage célèbre.<br />

8<br />

6<br />

15<br />

5<br />

10<br />

1<br />

12<br />

7<br />

14<br />

10<br />

9<br />

2<br />

7<br />

13<br />

10<br />

5<br />

11<br />

10<br />

12<br />

5<br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15<br />

10<br />

2<br />

10<br />

1<br />

7<br />

12<br />

7<br />

11<br />

14<br />

10<br />

5<br />

10<br />

10<br />

12<br />

10<br />

13<br />

10<br />

Quinze sur 15 N° 3358<br />

1<br />

2<br />

3<br />

4<br />

5<br />

6<br />

7<br />

VERTICALEMENT : 1.Affermissement 2.Petite offrande. 8<br />

Prennent la mer 3.Réfléchi. Point culminant. Note. Assure les 9<br />

liaisons 4.Dévastera. Aber. Patriarche 5.Constellation équato-<br />

10<br />

riale. Enervante 6.Dieu lumineux. Possessif. Poussât 7.Tramera.<br />

Invitation à sauter. Note 8.Pour abréger. Table basse. 11<br />

Couleur 9.Quart chaud. Dresse. Avalé 10.Personnel. Sigle<br />

12<br />

d'un mouvement politique algérien. Se mettre à table 11.Pas<br />

dans les affaires. Préoccuper. Petit cours d'eau 12.Préfixe mul- 13<br />

tiplicateur. Filles du frère 13.Il donne le départ. Capitale 14. 14<br />

En toutes taxes. Pleine de joie. Trou dans le mur 15.Divinité<br />

15<br />

féminine. Issue. Oiseau sacré.<br />

SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENT : HORIZONTALEMENT : VERTICALEMENT : 1.INEXPLOITABLE 2.NEVEU. STRIE. PUR 3.<br />

1.INTIMIDATIONS 2.NEURONES. SCOUTS 3.EVE. UN. PA. TI. OU 4. TUERAIT. ASTRES 4.IR. ENS. PM. AILES 5.MOUSTIQUES. DA 6.INN.<br />

XERES. NECTARINE 5.PUANTES. CIVET 6.ISIS. CURE. ILL 7.OST. QOM. ESON. INUITS 7.DE. NS. MIL. IL. IE 8.ASPE. TIEDEUR 9.<br />

SI. ANEE 8.IT. PUNITION. ENS 9.TRAME. LION. ART 10.AIS. SI. ACCUSIONS. NAT 10.IS. TIRIONS. AIGU 11.OCTAVE. IN. FEE 12.<br />

ENSILAIT 11.BETA. NIDS. ILE 12.RIDULE. ORL 13.EPELAI. UNIFIEES NOIRE. AL. OISE 13.SU. ITINERAIRE 14.TON. LENTILLES 15.<br />

14.USE. TIRAGES. SU 15.OR. SISE. TUEES.<br />

USUELLES. TE. SUC.<br />

ACUTANGLE - ALCALIN - BALADER -<br />

BATIMENT - CINTRE - CIVISME - DIGESTION<br />

- DOPING - EBORGNAGE - ENROLE -<br />

FEUILLURE - FORBAN - GEOTRUPE - GERCE<br />

- HABITANTE - GERSER - INDICIBLE -<br />

INFAMIE - LIVRE - LIGE - METHANE -<br />

MOELLE - NEGATION - NOBLIAU - OSTIOLE<br />

- OUVRIR - POTE - POUF - PRET - TOURISME<br />

- TUBEROSITE.<br />

luxuriantes<br />

lustre<br />

titre<br />

religieux<br />

œuvre-vives<br />

d'un cargo<br />

duplicwatif<br />

éructai<br />

désignation<br />

ignoble<br />

lettres de<br />

cour<br />

poire<br />

dʼORL<br />

technicien<br />

supérieur<br />

démonstratif<br />

évaluer<br />

poisson<br />

louables<br />

parcouru<br />

des yeux<br />

célèbre<br />

pyromane<br />

esprit<br />

déformé<br />

conspue<br />

embellie<br />

vieux refus<br />

apparu<br />

Etat des<br />

USA<br />

répand<br />

Mots Croisés N°3357<br />

Par M. IRATNI<br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />

I<br />

II<br />

III<br />

IV<br />

V<br />

VI<br />

VII<br />

VIII<br />

IX<br />

X<br />

HORIZONTALEMENT<br />

I- D’une blancheur absolue. II- Relatif au nouveau-né.<br />

III- Sonde - Soudé. IV- Symbole chimique -Mélange<br />

confus. V- Sans effets - Femme acariâtre. IV- Cordages<br />

de marin - Pièce de la charrue. VII- Coup de judoka - Fin<br />

de verbe. VIII- Baignade - Itou. IX- Abonné au zéro -<br />

Possessif. X- Carburant - Règle.<br />

VERTICALEMENT<br />

1- Inviolable. 2- Aveu d’une faute commise. 3- Le gros<br />

choque - Liquides de seiches. 4- Baudets - Religieuse.<br />

5- Terme de psy - Termine une prière - Dans . 6- Nécessaires.<br />

7- Donné au chef - Argent - Malin. 8- Evites - Raison sociale.<br />

9- Ver. 10- Pronom - Entichée.<br />

SOLUTION N° 3356<br />

HORIZONTALEMENT<br />

I- RABIBOCHER. II- OPACITE - TA. III- UT - OSE -<br />

ONT. IV- PEINE - ETAU. V- DE - LUE. VI- LIESSE -<br />

ERE. VII- IRA - UR. VIII- OBLITEREE. IX- NUE -<br />

ERSE. X- SESTERCE.<br />

VERTICALEMENT<br />

1- ROUPILLONS. 2- APTE - BUE. 3- BA - IDEALES.<br />

4- ICONES. 5- BISE - SITUE. 6- OTE - LERE. 7- CE -<br />

EU - AREC 8- OTEE - ERE. 9-ETNA - RUES. 10- RA-<br />

TURER - ET.<br />

Fléchés Express N° 3358<br />

parfois<br />

pronom<br />

marque<br />

l'égalité<br />

annélide<br />

à bout de<br />

force<br />

parions<br />

c'est-à-dire<br />

fin de<br />

cérémonie<br />

discrètes<br />

petit cube<br />

réfléchi<br />

lieu de<br />

délices<br />

prêteur<br />

sur gages<br />

Jeux proposés par gym C Magazine


ON VOUS LE DIT<br />

Un virus marin sur la côte skikdie<br />

Un virus marin est à l’origine de la mort d’un «grand<br />

nombre» de mérous sur la côte ouest de Skikda, un<br />

phénomène observé depuis plusieurs jours. Ce virus a<br />

été détecté en Méditerranée par un laboratoire<br />

d’océanographie à Annaba et par le Centre national de<br />

recherche et de développement de la pêche et de<br />

l’aquaculture (CNRDPA). Ce virus affecte spécifiquement<br />

ce genre de poissons dont plusieurs centaines étaient<br />

visibles à la surface de l’eau à Tamanar, Béni Saïd et à<br />

Aïn Douala. Des chercheurs français et algériens<br />

s’emploient à rechercher les causes de l’apparition de ce<br />

virus qui frappe le mérou, mais n’affecte en rien<br />

l’homme. Ce sont des riverains et des pêcheurs qui ont<br />

découvert des poissons morts flottant à la surface de<br />

l’eau. Un vétérinaire dépêché sur les lieux a observé des<br />

plaies au niveau de l’œil et de la peau, portant<br />

également des taches jaunâtres sur la surface du foie de<br />

certains sujets.<br />

Guenzet, le choix de la continuité<br />

A Guenzet, les élections, à<br />

l’instar des autres communes<br />

du pays, sont perçues par les<br />

électeurs comme une autre<br />

étape censée rendre la vie<br />

moins pénible dans ces<br />

contrées montagneuses. Mais<br />

si les candidats s’agitent ici et<br />

là, la population a un préjugé<br />

favorable à l’endroit du maire<br />

sortant, le Dr Amar Benaouda,<br />

octogénaire, ancien cadre de<br />

la santé, moudjahid, ancien président de la FAF, dont le<br />

parcours est appréciable et qui se présente en candidat<br />

indépendant. Lors de son dernier passage à la mairie,<br />

plusieurs projets ont été réalisés et d’autres sont en<br />

instance de l’être. Rencontré, l’homme toujours bon<br />

pied, bon œil, nous a avoué qu’il n’allait pas s’éterniser<br />

à ce poste, mais qu’il serait le plus heureux des hommes<br />

s’il terminait les autres projets qui lui tiennent à cœur.<br />

Le double succès de l’AADL<br />

à Blida<br />

L’Agence nationale d’amélioration et du développement<br />

du logement (AADL) de Blida connaît, ces derniers<br />

temps, un flux important de citoyens venus s’enquérir<br />

des modalités à entreprendre pour bénéficier d’un<br />

logement de type location-vente.<br />

Cela intervient après la relance, par l’actuel ministre de<br />

l’Habitat, de la formule location-vente relevant du<br />

programme AADL. Mais l’autre succès de cette agence à<br />

Blida est l’engouement des institutions et organismes<br />

nationaux pour les locaux commerciaux et de services<br />

situés au bas des immeubles relevant de l’ancien<br />

programme AADL.<br />

Ainsi, une dizaine d’institutions, d’entreprises et<br />

d’organismes publics, à l’instar de l’Ansej, l’Angem...,<br />

ont acquis, de gré à gré et à un prix défiant toute<br />

concurrence des locaux appartenant à cette agence.<br />

D’autres sont en démarches. Les particuliers doivent,<br />

quant à eux, passer par une vente aux enchères pour<br />

acquérir un local AADL dont les prix sont souvent<br />

attractifs.<br />

Communiqué<br />

Les résultats complets de l’étude Breathe (Respire)<br />

seront présentés aujourd’hui à Alger par les professeurs<br />

Nafti Salim et Taghirt Samya, en tant qu’experts ayant<br />

participé à cette étude. Cette présentation se fera lors<br />

d’une conférence de presse qui coïncide avec la Journée<br />

mondiale de la BPCO. Pour rappel, Breathe est la<br />

première étude de population dans 11 pays du Moyen-<br />

Orient et d’Afrique dont l’Algérie, menée par les<br />

laboratoires GSK, pour estimer la prévalence des<br />

symptômes de la bronchopneumopathie chronique<br />

obstructive (BPCO).<br />

HORAIRES DES<br />

PRIÈRES<br />

Alger et ses<br />

environs<br />

LUNDI 19/11/2012<br />

Dohr………… 12:34<br />

Asser……….. 15:17<br />

Maghreb….. 17:42<br />

Îcha……....... 19:04<br />

MARDI 20/11/2012<br />

Fadjr…….......05:54<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Le Quotidien Indépendant<br />

Édité par la SPA “<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> Presse”<br />

au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la<br />

publication : Omar Belhouchet<br />

Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse :<br />

Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1 er<br />

Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 -<br />

Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88<br />

A<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 28<br />

L’ÉPOQUE<br />

EXPOSITION «DE TERRE ET D’ARGILE» À ALGER<br />

Plaidoyer artistique pour<br />

l’architecture de la terre<br />

près Tlemcen, l’exposition<br />

«De Terre<br />

et d’Argile» arrive à<br />

Alger. <strong>El</strong>le est, depuis hier,<br />

ouverte au public jusqu’au 17<br />

décembre 2012 à l’Esplanade<br />

Riad <strong>El</strong> Feth à la faveur du 1 er<br />

Festival culturel international<br />

de promotion des architectures<br />

de terre «Archi’terre».<br />

Sur 1925 m 2 , sous un chapiteau<br />

blanc, des œuvres<br />

d’architecture de terre, des<br />

décorations murales, des photos<br />

et des objets d’artisanat<br />

sont présentés au public. Sur<br />

place, des artistes venus du<br />

Touat-Gourara et de Kabylie<br />

réaliseront des décorations<br />

en terre. D’autres artistes originaires<br />

de la Mauritanie, du<br />

Niger, du Burkina Faso, de<br />

France et du Portugal en feront<br />

de même. Venues de Sidi<br />

Simiane, les artisanes Cherifa<br />

Boudjemal, Fatma Kharoubi,<br />

Amina Meziani et Yamina<br />

Zerkaoui présentent les jarres<br />

en terre crue particulières<br />

à ce village de la région de<br />

Cherchell. Le public pourra<br />

découvrir aussi des sables<br />

d’une vingtaine de couleurs,<br />

une mappemonde sur l’inventaire<br />

des sites bâtis en terre<br />

L<br />

Site web : http://www.elwatan.com E-mail :<br />

admin@elwatan.com PAO/Photogravure : <strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />

Publicité - Abonnement : <strong>El</strong> <strong>Watan</strong> 1, rue Bachir Attar -<br />

Place du 1 er Mai - Alger.<br />

Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax : 021 67 19 88.<br />

R.C : N° 02B18857 Alger.<br />

Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 -<br />

Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084<br />

inscrits sur la liste du patrimoine<br />

mondial de l’Unesco,<br />

des images des cinq villes qui<br />

constituent la pentapole de la<br />

vallée du M’zab (seuls ksour<br />

algériens inscrits sur la liste<br />

de l’Unesco), des photos et<br />

dessins illustrant les quatre<br />

techniques traditionnelles de<br />

construction en terre les plus<br />

connues (l’adobe, le torchis<br />

le pisé et la bauge), une série<br />

de photos aériennes et terrestres<br />

de 13 ksour en pierre<br />

algériens, réalisées par Kays<br />

Djillali.<br />

Selon Yasmine Terki, commissaire<br />

de l’exposition, des<br />

étudiants de l’EPAU (Ecole<br />

polytechnique d’architecture<br />

et d’urbanisme) d’Alger et<br />

des Universités de Blida et<br />

de Tizi Ouzou seront invités<br />

à assister à des ateliers<br />

pratiques et des conférences<br />

parallèlement à l’exposition.<br />

«Nous essayons d’impliquer<br />

le maximum des futurs intervenants<br />

sur l’architecture de<br />

la terre, à savoir les architectes<br />

et les ingénieurs. C’est<br />

aussi une façon de promouvoir<br />

l’architecture de la terre<br />

au grand public. Il est important<br />

de changer la vision par<br />

rapport à ce type d’architecture.<br />

Les gens ont une vision<br />

archaïque. Certains pensent<br />

que la modernité ne peut<br />

composer avec la tradition,<br />

alors que les traditions ne<br />

sont autres qu’une modernité<br />

ancienne. On a cru qu’il<br />

fallait innover pour être moderne.<br />

L’innovation signifie<br />

apporter quelque chose de<br />

nouveau à quelque chose qui<br />

se construit depuis des générations»,<br />

a estimé Yasmine<br />

Terki. D’après elle, des architectes<br />

étrangers spécialisés en<br />

architecture de la terre vont<br />

animer des conférences et des<br />

débats à l’EPAU. «Si on ne va<br />

pas vers les étudiants, ils ne<br />

viennent pas vers nous. C’est<br />

pour cela que nous avons<br />

décidé d’aller vers l’Ecole<br />

d’Alger», a-t-elle ajouté.<br />

L’architecte français André<br />

Ravéreau, auteur notamment<br />

du livre Le M’Zab, une leçon<br />

d’architecture et premier<br />

architecte des monuments<br />

historiques en Algérie après<br />

l’indépendance, sera l’invité<br />

d’honneur du festival. La prochaine<br />

édition du festival se<br />

tiendra en avril 2013.<br />

Fayçal Métaoui<br />

LEO PHARMA ALGÉRIE<br />

Une fondation au service<br />

du patient<br />

eo est peut-être le plus ancien laboratoire<br />

du monde, puisque l’officine qui lui a<br />

donné le jour a été créée en 1620, au cœur de<br />

Copenhague. Aujourd’hui, près de 150 pays<br />

commercialisent les produits Leo, y compris<br />

les Etats-Unis et le Japon. Leo Pharma est<br />

restée une société familiale jusqu’en 1983,<br />

année où son propriétaire a créé la fondation<br />

Leo et lui a fait don d’une partie du capital,<br />

avant de le lui transmettre intégralement trois<br />

ans plus tard.<br />

Devenu fondation, le groupe peut pleinement<br />

exprimer sa vocation pour la recherche médicale,<br />

et ce, d’autant plus que, n’ayant aucun<br />

actionnaire, tous les profits réalisés restent<br />

dans l’entreprise pour consolider son indépendance<br />

et pour financer ses programmes de<br />

recherche. Un budget important est consacré<br />

pour aider des projets de recherche, des étudiants<br />

en cours de spécialisation, des œuvres<br />

humanitaires et décerne différents prix. La<br />

filiale Algérie a fêté ce mois sa dixième<br />

année de présence en tant qu’entité légale<br />

de droit algérien (SARL). Chafik Oussedik,<br />

le directeur général de Leo Pharma Algérie,<br />

dira : «Notre présence en Algérie remonte à<br />

bien avant 2002, puisque la première commande<br />

a été réalisée en 1963. Leo Pharma<br />

Algérie est classé au 38 e rang, dans un marché<br />

qui comporte dans l’absolu 255 opérateurs<br />

pharmaceutiques toutes spécialités confondues.<br />

Nous enregistrons une croissance de<br />

50% dans un marché qui évolue de 20% en valeur<br />

et que l’on estime autour de 2,5 milliards<br />

d’euros, afin, d’une part, de répondre aux<br />

attentes des autorités de santé en Algérie et<br />

des pouvoirs publics dans le cadre de la fabrication<br />

locale, et d’autre part de formaliser la<br />

mission assignée à tout employé de Leo Pharma<br />

dans le monde, qui consiste à améliorer la<br />

qualité de vie des patients, nous avons décidé<br />

de donner forme à un projet de fabrication<br />

locale de formes topiques avec un partenaire<br />

algérien. Les premières boîtes ont été mises à<br />

la disposition du patient algérien au mois de<br />

mai 2012.» M. A.<br />

ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi<br />

Yahia, Hydra. Tél :023573258/59<br />

Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC-<br />

Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.<br />

Diff usion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est :<br />

Société de distribution <strong>El</strong> Khabar.<br />

Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA <strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />

Diff usion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran)<br />

PHOTO : D.R.<br />

17:25 Quatre mariages<br />

pour une lune de miel<br />

18:20 Une famille en or<br />

19:05 Le juste prix<br />

20:00 Journal<br />

20:50 Mes amis, mes<br />

amours, mes<br />

emmerdes<br />

22:45 New York unité<br />

spéciale - Le plan.<br />

23:35 New York unité<br />

spéciale - Savoir et se<br />

taire.<br />

17:30 Slam<br />

18:10 Questions pour<br />

un champion<br />

19:00 19/20<br />

20:00 Tout le sport<br />

20:45 GRIMP, les<br />

pompiers d’élite<br />

22:30 Les sauveteurs de<br />

Marseille<br />

23:55 ...Et De Gaulle<br />

créa la Cinquième<br />

00:45 42,195 km ou…<br />

19:00 Le Sri Lanka en<br />

montgolfière<br />

19:45 Arte journal<br />

20:45 Silex and the City<br />

Troisième âge de pierre.<br />

20:50 Le père de<br />

mes enfants<br />

22:40 Hadewijch<br />

00:25 Germanunity@<br />

Balaton<br />

01:45 Metropolis<br />

02:45 Documentaire<br />

15:40 Deal<br />

15:50 Body of Proof<br />

16:30 Identité secrète<br />

18:15 Têtes à claques<br />

18:20 Les Simpson<br />

Petit Papa Noël superflic.<br />

18:45 Le JT<br />

20:55 XIII.2<br />

22:25 Spécial<br />

investigation<br />

23:20 L’oeil de Links<br />

23:50 Cadavres<br />

à la pelle<br />

01:15 Americano<br />

03:00 Zapsport<br />

03:05 Harry Brown<br />

03:45 Des tresses sur un<br />

crâne chauve<br />

04:20 Les Simpson<br />

Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66<br />

Les manuscrits, photographies ou tout<br />

autre document et illustration adressés<br />

ou remis à la rédaction ne seront pas<br />

rendus et ne feront l’objet<br />

d’aucune réclamation.<br />

Reproduction interdite de tous articles<br />

sauf accord de la rédaction.<br />

17:10 Seriez-vous un expert<br />

17:55 On n’demande<br />

qu’à en rire<br />

18:55 N’oubliez pas les<br />

paroles<br />

20:00 Journal<br />

20:45 Castle - Jeux de<br />

pouvoir.<br />

21:30 Castle - Une<br />

nouvelle piste.<br />

22:10 Castle - La guerre<br />

des cuisines.<br />

22:55 Mots croisés<br />

17:05 Modern Family<br />

17:35 Un dîner presque<br />

parfait<br />

18:45 100 % mag<br />

19:45 Le 19.45<br />

20:05 Scènes de ménages<br />

20:50 Go Fast<br />

22:20 Enquête exclusive<br />

01:05 Jericho<br />

02:40 M6 Music<br />

15:10 Les routes de<br />

l’impossible<br />

15:40 Verdict<br />

16:37 Les routes de<br />

l’impossible<br />

17:33 C à dire ?!<br />

20:41 Clémentine<br />

22:24 C dans l’air<br />

00:52 Les dix plaies<br />

d’Egypte<br />

01:43 Crocodile Blues<br />

03:00 La nuit France 5<br />

17:15 Arabesque<br />

18:10 Las Vegas<br />

Homards à l’américaine.<br />

19:00 Las VegasUne<br />

bonne dose de malchanc<br />

19:50 Las Vegas A<br />

cheval !<br />

20:50 L’ oeil du mal<br />

22:55 Chaos<br />

00:45 Mission<br />

Alcatraz 2<br />

02:23 Music in the<br />

City<br />

02:30 Les filles d’à côté<br />

La charité<br />

04:45 Music in the<br />

City<br />

04:50 Les filles d’à côté<br />

Super copine.


HANDBALL<br />

Le président de l’IHF<br />

attendu à Alger<br />

Le président de la Fédération international de<br />

handball (IHF), l’Egyptien Mostapha Hassan,<br />

est attendu dans les prochains jours à Alger, en<br />

compagnie de Mansourou Aremou, président de<br />

la Confédération africaine de handball (CAHB).<br />

L’Egyptien Mostapha Hassan, qui connaît bien<br />

l’Algérie en tant qu’ancien joueur de l’équipe<br />

nationale de handball d’Egypte et président<br />

de l’instance internationale, va rencontrer les<br />

responsables du ministère de la Jeunesse et des<br />

Sports (MJS) afi n de débattre de la question du<br />

confl it opposant la FAHB au MJS. La longue crise<br />

qui secoue le handball algérien a été amplifi ée<br />

il y a quelques jours, après que l’IHF ait menacé<br />

de suspendre le handball algérien au motif que<br />

«la tutelle est intervenue dans la gestion de<br />

la Fédération algérienne de handball». Alors<br />

que le ministre de la Jeunesse et des Sports,<br />

Mohamed Tahmi, n’a pas cessé de rappeler<br />

que «son département ne s’ingère nullement<br />

dans la gestion interne des fédérations» tout en<br />

soulignant que celles-ci «ne doivent pas piétiner<br />

la loi». De sont côté, le comité exécutif du<br />

Comité olympique algérien (COA) n’a pas tardé<br />

à s’élever pour dénoncer «l’ingérence de l’IHF<br />

dans les aff aires algériennes».<br />

Labrève visite de Mostapha Hassan permettra<br />

de dissiper les malentendus nés suite à la<br />

décision du MJS de mettre fi n aux fonctions<br />

de l’ancien secrétaire général de la FAHB<br />

(cadre du MJS). Une décision contestée<br />

par le président de la FAHB, Djaff ar Aït<br />

Mouloud, qui a saisi l’IHF à ce propos. Il est<br />

a signaler que l’Algérie organisera, en 2014,<br />

le 21 e Championnat d’Afrique des nations de<br />

handball seniors hommes et dames. Chafi k B.<br />

NOUR BENZEKRI.<br />

Nouvel entraîneur de l’ASO Chlef<br />

«Ma priorité sera de redresser<br />

la situation du club»<br />

Quelles sont vos<br />

impressions sur ce<br />

match ?<br />

Nous avons assisté<br />

à une belle partie de<br />

football, où le gain<br />

du match est revenu<br />

à l’équipe qui a su<br />

se montrer offensive<br />

et occuper tous les<br />

espaces, en dépit de<br />

quelques déchets dans<br />

le jeu. Je pense que<br />

l’ASO a mérité amplement<br />

sa victoire après avoir dominé<br />

largement son adversaire, se créant<br />

une multitude d’occasions. Mais elle a<br />

quand même réussi à obtenir l’essentiel,<br />

à savoir les trois points de la victoire.<br />

A mon avis, l’équipe de Chlef recèle<br />

beaucoup d’individualités et est capable<br />

de mieux faire en championnat national.<br />

Avez-vous maintenant une idée<br />

précise sur l’équipe ?<br />

Oui, j’ai une idée assez précise sur<br />

l’ensemble, notamment sur le plan technique.<br />

Je sais que l’ASO a de tout temps<br />

occupé les sommets de l’élite et devrait<br />

revenir à son meilleur niveau, pour peu<br />

que tout le monde se range du côté du<br />

club et nous aide à réaliser notre objectif<br />

immédiat.<br />

Justement, quel est cet objectif<br />

immédiat ?<br />

Ma priorité sera de redresser le clas-<br />

L<br />

’Italien Fabbro aura tenu<br />

l’espace d’un trimestre avant<br />

de se voir débarquer pour<br />

mauvais résultats. Une fois de<br />

plus c’est l’entraîneur qui saute du<br />

fait de la politique à la hussarde<br />

menée au sein de la formation kabyle.<br />

Pour l’Italien, qui s’est muré<br />

dans son silence, celui-ci aurait<br />

déclaré à ses proches que «la JSK<br />

est un club atypique». Ces mêmes<br />

proches nous avaient même annoncé<br />

son départ à la veille de<br />

cette rencontre face à l’USMBA.<br />

«Quel que soit le résultat de<br />

la rencontre, c’est là le dernier<br />

match de Fabbro», nous a-t-on<br />

dit. Fabbro s’en va d’une équipe<br />

à laquelle il ne s’est pas adapté.<br />

Une équipe qu’il a prise en cours<br />

de route et qu’il n’a jamais été<br />

associé dans le recrutement de la<br />

douzaine de joueurs qui ont remplacé<br />

la douzaine d’autres libérés.<br />

Une chose est certaine, la stabilité<br />

de la barre technique au sein de la<br />

JSK est un mot qui sonne creux.<br />

Par ailleurs, Fabbro, qui a rencontré<br />

le président de la SSSPA/<br />

JSK dans l’après-midi, a perçu un<br />

mois de salaire comme indemnité<br />

de «licenciement», soit un peu<br />

plus de 120 millions de centimes.<br />

Le hasard a voulu que l’arrivée de Nour Benzekri à la tête de<br />

l’ASO Chlef, samedi dernier, coïncide avec la première<br />

victoire de l’équipe depuis la première journée de Ligue 1.<br />

Le nouveau coach a supervisé sa formation à partir des<br />

tribunes, face à l’ESS, et a félicité ses joueurs à la fin de la<br />

rencontre. C’est donc un Benzekri satisfait de la prestation<br />

de son groupe que nous avons rencontré au sortir des<br />

vestiaires. Il s’est prêté volontiers à nos questions.<br />

PHOTO : D. R.<br />

sement de l’équipe,<br />

afin de lui permettre<br />

de sortir rapidement<br />

de la zone dangereuse.<br />

Après on verra… Je<br />

ne peux parler pour<br />

le moment d’autre<br />

chose, car il va falloir<br />

observer, travailler davantage<br />

et croire aux<br />

possibilités réelles du<br />

groupe, d’autant que<br />

l’effectif renferme en<br />

son sein des joueurs<br />

de talent.<br />

Y aura-t-il de nouveaux éléments<br />

durant le mercato hivernal ?<br />

On n’en est pas encore là pour l’instant,<br />

et si je trouve des espoirs capables<br />

de jouer en équipe senior, je m’en<br />

contenterai pour des raisons évidentes.<br />

En tout cas, dans le contexte actuel,<br />

l’ASO doit utiliser ses propres moyens<br />

pour retrouver sa place habituelle.<br />

Allez-vous garder le même staff<br />

technique ?<br />

Moi, je suis venu en renfort de<br />

l’encadrement technique existant, je<br />

n’ai donc pas l’intention de changer<br />

quoi que ce soit. Là aussi, nous devons<br />

travailler ensemble pour relancer<br />

l’équipe sur des bases plus solides. En<br />

conclusion, je dois remercier les Chélifiens,<br />

dirigeants, joueurs et supporters,<br />

pour l’accueil chaleureux qui m’a été<br />

réservé. Ahmed Yechkour<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 31<br />

SPORTS<br />

JS KABYLIE - FABBRO DÉBARQUÉ<br />

Sandjak pressenti<br />

Sandjak en compagnie d’un dirigeant kabyle il y a quelques mois<br />

Pour sa part, Mauro, le préparateur<br />

physique, s’est vu proposé<br />

de rester au sein de l’équipe avec<br />

une rallonge de 50% de son salaire<br />

en plus des primes. A propos de<br />

primes nous avons appris que Fabbro<br />

aurait réclamé les siennes sans<br />

trouver un écho favorable auprès<br />

de la direction du club. Pour<br />

succéder à l’Italien, on évoque le<br />

nom de l’enfant de Noisy-le-Sec,<br />

Nasser Sandjak, qui a déjà présidé<br />

par deux fois aux destinées<br />

de l’équipe kabyle avant de cla-<br />

OULED EL HOUMA REND HOMMAGE<br />

À HOCINE KENNOUCHE<br />

«Toute une vie au service du sport<br />

et de la jeunesse»<br />

’ai souhaité un jour terminer ma<br />

J carrière professionnelle de la sorte,<br />

avec autour de moi mes amis, mes<br />

élèves que j’ai vu évoluer et réussir.<br />

Pour moi, c’est des moments que je<br />

n’oublierai jamais. Un beau cadeau.<br />

Merci pour tous et merci à l’association<br />

Ouled <strong>El</strong> Houma pour ce geste<br />

qui me va droit au cœur» dira ému,<br />

Hocine Kennouche, Hacene pour les<br />

intimes, dans la prise de paroles qui<br />

a précédé la sympathique collation<br />

organisée en son honneur.<br />

Bien avant, Abderahmane Bergui,<br />

président de l’association Ouled <strong>El</strong><br />

Houma, organisateur de l’hommage<br />

et Sid-Ahmed Salmi, le représentant<br />

du ministre de la Jeunesse et des<br />

Sports ont loué, tour à tour, le mérite<br />

de l’ex-directeur général des sports.<br />

Pour Abderahmane, «Hacene et un<br />

cadre intègre et honnête qui a servi<br />

le secteur de la jeunesse et des sports<br />

avec abnégation et dévouement».<br />

Sid-Ahmed a témoigné du rôle qu’il<br />

a joué dans sa formation et des<br />

encouragements qu’il n’a cessé de lui<br />

prodiguer afin d’aller de l’avant dans<br />

sa fonction.<br />

Avant d’occuper les fonctions d’inspecteur,<br />

sous-directeur central, directeur<br />

de la jeunesse et des sports des<br />

wilayas d’Alger et de Tipaza et de<br />

directeur général des sports, le dernier<br />

poste qu’il a occupé, Hocine Ken-<br />

nouche était professeur d’éducation<br />

physique et sportive, puis entraîneur<br />

de football. En tant que pratiquant, il<br />

toucha à plusieurs sports notamment<br />

au handball et au football. Il était un<br />

brillant gardien qui joua en équipe nationale<br />

universitaire des années 1970<br />

de football et sous les couleurs du WA<br />

Rouiba (Alger) aux côtés du célèbre<br />

avant-centre de l’époque Batata.<br />

Durant les années 1980, il était également<br />

président des fédérations de<br />

boxe et de judo. Ses amis qui sont<br />

venus nombreux rehausser de leur<br />

présence la fête, à l’instar de Aziz<br />

Derouaz, Mustapha Berraf, Mohamed<br />

Maouche, Rabah Saâdane, Abdelmadjid<br />

Rezkane …, n’ont pas<br />

COUPE D’ALGÉRIE<br />

Tirage au sort le 26 novembre<br />

quer la porte, mais aussi celui du<br />

Suisse Alain Geiger qui a fait un<br />

excellent travail même s’il a été à<br />

son départ fustigé sur un plateau<br />

de télévision. Il reste que des deux<br />

coaches, Sandjak est celui qui<br />

tient la corde dans la mesure où il<br />

était même prévu qu’il rencontre<br />

dans la soirée d’hier le président<br />

du club. Le coach italien compte<br />

quant à lui organiser une conférence<br />

de presse à l’hôtel Mercure<br />

d’Alger pour évoquer les raisons<br />

de son départ. Mohamed Rachid<br />

Kennouche honoré par Ouled <strong>El</strong> Houma<br />

Le tirage au sort des 32 es et 16 es de fi nale de la Coupe d’Algérie 2013 aura<br />

lieu le 26 novembre prochain à partir de 17h30 à Alger.<br />

Les 32 es de fi nale de la Coupe d’Algérie auront lieu les vendredi 14 et<br />

samedi 15 décembre, alors que les 16 es de fi nale sont programmés les<br />

vendredi 28 et samedi 29 décembre.<br />

PHOTO : D. R.<br />

USM ALGER<br />

Zemmamouche,<br />

le sauveur<br />

des Algérois<br />

Il est important de souligner que si<br />

l’USMA est repartie de Béchar, samedi<br />

dernier, avec les trois points de la<br />

victoire, c’est en grande partie grâce<br />

au portier international, Mohamed<br />

Amine Zemmamouche. Le gardien<br />

de but algérois a sauvé son équipe<br />

à plusieurs reprises, notamment<br />

devant les attaques répétitives de<br />

Tchicou et ses coéquipiers. Trois coups<br />

francs, tirés par Beldjillali des 30 m<br />

environ, ont été déviés in extremis par<br />

Zemmamouche. Le quatrième tir a été<br />

renvoyé par la transversale. D’aucuns<br />

avaient pensé, vu le niveau de jeu de<br />

la JS Saouara, que l’USMA allait s’en<br />

tirer à bon compte. L’équipe de Béchar<br />

a bénéfi cié d’un nombre incalculable<br />

de corners, mais n’en a exploité aucun,<br />

contrairement à son adversaire qui,<br />

sur trois corners, Bedbouda en a<br />

transformé un en but de la victoire,<br />

alors que sur le terrain, ce sont les<br />

coéquipiers de Bagayoko qui menaient<br />

la danse, devant des visiteurs qui<br />

étaient totalement eff acés et qui ne<br />

doivent leur salut qu’a leur portier,<br />

Mohamed Amine Zemmamouche,<br />

qui propulse son équipe désormais<br />

aux postes du podium du classement<br />

général, après un début de saison<br />

chaotique, elle qui vient d’aligner<br />

une belle série de cinq matchs sans<br />

encaisser le moindre but. A. Boutaleb<br />

aussi manqué de se remémorer les<br />

quelques bons souvenirs d’antan . Et<br />

c’est à ce moment là que l’on a appris<br />

que le roi Football avait détourné le<br />

gardien de but de handball, qu’était<br />

avant Hacene Kennouche.<br />

Il y a quelques jours, le ministre de<br />

la Jeunesse et des Sports, Mohamed<br />

Tahmi, avait rendu hommage<br />

à Hacene juste après son départ à la<br />

retraite.<br />

Enfin, beaucoup parmi les présents<br />

ont salué l’initiative de Ouled <strong>El</strong><br />

Houma. S. M. S.<br />

Condoléances<br />

La rédaction sportive d’<strong>El</strong> <strong>Watan</strong>, très<br />

att ristée par le décès, survenu avanthier,<br />

de AREZKI GUEMMAR<br />

(79 ans),<br />

fr ère de Kamal, secrétaire général du<br />

MJS, présente à ce dernier et toute sa<br />

famille ses sincères condoléances. «A<br />

Dieu nous appartenons et à Lui nous<br />

retournons.»<br />

PHOTO : EL WATAN


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />

L<br />

POINT ZÉRO<br />

Gazer Gaza<br />

F<br />

aut-il encore parler de Palestine et de ce énième<br />

épisode meurtrier ? Pour dire quoi ? Qu’entre les<br />

causes et les conséquences, il y a plus qu’un lien<br />

factuel de missiles croisés de croisière et que tout découle<br />

de l’occupation illégitime d’une terre ? C’est dit et redit<br />

jusqu’à la nausée, écrit et décrit jusqu’à l’acceptation. Le<br />

sommet de l’inefficacité a été plusieurs fois atteint, et<br />

récemment encore, par des pétitions en ligne. Peut-on<br />

imaginer que tous les intérêts géostratégiques en<br />

mouvement pourraient être stoppés par une pétition ? La<br />

naïveté, voire l’ironie de ces entreprises morales est de<br />

même nature que ce qui se fait sur le plan médiatique,<br />

opération de déréalisation où les images sont<br />

volontairement absentes, à l’inverse des commentaires<br />

relatant un «conflit» israélo-palestinien là où il n’y a que<br />

politique d’élimination physique. La Palestine est une<br />

affaire complexe et personne ne peut comprendre la<br />

ALGER 11° ORAN 10° CONSTANTINE 7° OUARGLA 11°<br />

17°<br />

19°<br />

17°<br />

24°<br />

Retrouvez les prévisions complètes sur www.elwatan.com<br />

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 19 novembre 2012<br />

13 e ÉDITION DU PRIX INTERNATIONAL OMAR OURTILANE<br />

Edwy Plenel lauréat<br />

e prix international Omar ar<br />

Ourtilane 2012 pour la a<br />

liberté de la presse a été é<br />

attribué, samedi soir, lors d’une e<br />

cérémonie à l’hôtel <strong>El</strong> Aurassi à<br />

Alger, au journaliste français s<br />

Hervé Edwy Plenel, fondateur r<br />

du site d’information n<br />

Mediapart. Ancien directeur de e<br />

la rédaction du quotidien Le<br />

Monde de 1996 à 2004, Hervé<br />

Edwy Plenel, militant de<br />

gauche, étudiant à Alger dans<br />

les années 1960, est secrétaire<br />

général du Syndicat de la<br />

presse indépendante d’information ation en ligne<br />

(SPIIL). Il est auteur de plusieurs essais<br />

comme Secrets de jeunesse, Le journaliste et<br />

le président et Combat pour une presse libre.<br />

«Ce prix est une reconnaissance pour ce<br />

journaliste dont l’itinéraire professionnel est<br />

exemplaire. Il a su conserver son<br />

indépendance grâce à son professionnalisme<br />

et sa quête permanente d’un journalisme<br />

d’investigation libéré de toute forme de<br />

pressions politiques et économiques», a<br />

estimé Zakia Ourtilane, secrétaire générale<br />

du comité du prix Omar Ourtilane.<br />

Le L jury du prix Omar<br />

Ourtilane O est composé<br />

d’Ahmed d Bédjaoui, Zoubir<br />

Souissi, S Ali Djerri et Nacer<br />

Djabi D (Algérie), de Ahmed<br />

Boughaba B (Maroc), de<br />

YYahia<br />

Chaqir (Jordanie) et<br />

de<br />

Juliana Segrena (Italie).<br />

«N «Nous avons travaillé dans<br />

un<br />

esprit de dialogue. Les<br />

mmembres<br />

du jury ont été<br />

sol solidaires dans la décision. A<br />

l’u l’unanimité, nous avons<br />

déc décidé d’attribuer le prix à<br />

EEdwy d Plenel. Cette<br />

dis distinction ne va pas<br />

seulement à la personnalité de ce journaliste<br />

qui a montré comment garantir son<br />

indépendance dans un contexte difficile. Un<br />

contexte de conflit d’intérêts divergents. Il a<br />

eu le courage d’aller dans l’investigation,<br />

quel que soit le prix», a déclaré Ahmed<br />

Bédjaoui, président du jury, qui a estimé que<br />

la récompense va aussi à la nouvelle presse, la<br />

presse électronique. «C’est un message que<br />

nous lançons à la jeunesse algérienne, pour<br />

que la presse adopte le renouveau», a-t-il<br />

ajouté. «Je suis plus que touché par ce<br />

Hervé Edwy Plenel,<br />

journaliste français<br />

superbe prix. Omar Ourtilane est resté<br />

simple, vivant dans sa cité. Il n’a pas changé<br />

sa vie pour les honneurs du pouvoir. Il<br />

représente le sacrifice des journalistes<br />

algériens pour l’exigence de vérité, le droit de<br />

savoir des citoyens, le pluralisme des opinions<br />

et la liberté de l’information», a déclaré<br />

Edwy Plenel.<br />

Un hommage a été rendu aussi à la<br />

moudjahida et ancienne journaliste Zhor<br />

Zerari. «C’est une manière à nous d’honorer<br />

toutes les moujahidate qui ont contribué au<br />

combat pour la libération du pays», a souligné<br />

Zakia Ourtilane. «Zhor Zerrari a tellement<br />

subi la torture qu’elle a peur d’allumer<br />

l’électricité. Son père, Saïd Zerrari, a été<br />

enlevé à Belcourt (Alger) en 1957 par un<br />

commando de tortionnaires dirigé par Jean-<br />

Marie Le Pen. Jusqu’à maintenant, on ne sait<br />

pas où Saïd Zerrari a été enterré», a déclaré le<br />

journaliste Tayeb Belghiche, qui a représenté<br />

la moudjahida à la cérémonie.<br />

Le journaliste Zoubir Fadel, qui a animé la<br />

soirée, a relu des extraits de billets de Omar<br />

Ourtilane publiés dans <strong>El</strong> Khabar dans les<br />

années 1990. La soirée a été clôturée par un<br />

récital andalou interprété par la troupe<br />

<strong>El</strong> Bachtarzia de Koléa. Fayçal Métaoui<br />

Par Chawki Amari<br />

position israélienne. Tout comme personne ne comprend<br />

comment les Israéliens, si petits et aveugles, arrivent à<br />

acheter le soutien des grandes puissances sans l’argent des<br />

monarchies voisines.<br />

Si la Palestine est la dernière injustice sur Terre, la force des<br />

alliés du sionisme sera le dernier mystère de la planète.<br />

Dans l’impuissance, on peut toujours se pencher sur le fond.<br />

Contrairement aux Arabes, les Occidentaux ont bien tenté de<br />

gazer tous les juifs de la Terre. Pour se venger, les Israéliens<br />

ont décidé de gazer tous les Gazaouis de leur terre. Il n’y a<br />

bien sûr pas de morale dans l’histoire, mais il y a beaucoup<br />

de lâcheté. A Tel-Aviv, Bruxelles et Washington, et dans ces<br />

liaisons perverses entre monarchistes arabes, islamistes<br />

stupides, chrétiens dévoyés et Israéliens machiavéliques.<br />

Vivement la fin du monde. La résurrection de Jésus, Moïse et<br />

Mohammed, enfin seuls, dans le combat final à trois.<br />

Retransmis en direct, devant des téléspectateurs morts.<br />

COMMENTAIRE<br />

Où sont<br />

les Arabes ?<br />

Par Omar Berbiche<br />

La menace brandie par le secrétaire général de<br />

la Ligue arabe, Nabil Al Arabi, devant les<br />

travaux de l’Organisation panarabe au Caire,<br />

de revoir les accords de paix liant certains pays<br />

arabes à Israël a-t-elle quelque chance d’être entendue<br />

et suivie ? Rien n’est moins sûr. Ce n’est pas la<br />

première fois que la Ligue arabe enfourche ce cheval<br />

de bataille bien usé pour empêcher les Israéliens de<br />

craindre un retournement de leurs solides alliances<br />

scellées avec certains régimes arabes sous les conseils<br />

avisés (pression) des Américains. Un classique qui<br />

montre le caractère inopérant et obsolète de cette<br />

organisation qui a toujours subi les défis, les crises et<br />

les humiliations auxquels fut et se trouve confronté<br />

aujourd’hui encore le Monde arabe.<br />

Le conflit palestinien résume bien cette mauvaise<br />

conscience arabe hypocritement convoquée par<br />

l’actualité mais vite oubliée et évacuée des débats à<br />

l’épreuve des rivalités interarabes. La question de la<br />

riposte arabe face aux agressions israéliennes, même<br />

lorsque l’escalade militaire prenait des tournures<br />

génocidaires, fait partie d’un temps désormais révolu.<br />

Après avoir enlevé aux Arabes toute capacité de<br />

défense commune militaire en s’imposant comme une<br />

puissance militaire régionale qui a remodelé le rapport<br />

de force dans la région grâce au puissant soutien<br />

américain, Israël joue désormais sur du velours et en<br />

solo dans le traitement du conflit du Moyen-Orient. En<br />

cherchant à imposer par la force des armes ce qu’elle<br />

n’a pu obtenir par la diplomatie, qu’elle n’hésite pas à<br />

torpiller chaque fois que la cause palestinienne<br />

enregistre des avancées sur le terrain. Comme cette<br />

perspective de l’admission de la Palestine en qualité<br />

d’Etat observateur non membre de l’ONU que<br />

l’Autorité palestinienne compte bien faire passer, le 29<br />

novembre, devant les instances onusiennes. N’était la<br />

crainte d’affronter la colère de leurs opinions publiques,<br />

nombre de régimes arabes inféodés aux Américains<br />

n’auraient pas hésité à se jeter dans les bras d’Israël en<br />

suivant l’exemple de l’Egypte et de la Jordanie qui ont<br />

normalisé, sous une forme ou une autre, leurs relations<br />

avec Israël. Qu’il est loin le temps où les armées arabes<br />

faisaient trembler Israël ! C’était du temps de<br />

Boumediène et de Nasser, auxquels l’histoire a donné<br />

raison quant à leur conviction jamais démentie par<br />

l’évolution du conflit isrélo-palestinien que le<br />

rétablissement de la paix dans la région passe<br />

inéluctablement par la guerre.<br />

Ironie de l’histoire : hier poste avancé du combat du<br />

Monde arabe pour la libération de la Palestine,<br />

l’Egypte post-nasserienne, de Sadate au nouveau<br />

pouvoir des Frères musulmans de M. Morsi, n’a rien<br />

d’autre à offrir aux Palestiniens qui tombent sous les<br />

raids des bombardements israéliens que sa médiation<br />

politique pour l’obtention d’une trêve des combats. Le<br />

changement de régime en Egypte, présenté comme un<br />

mauvais présage pour les accords de paix signés entre<br />

Israël et l’Egypte, n’a pas fait oublier la duplicité de<br />

Sadate et de Moubarak avec Israël. Les autres pays<br />

arabes ne font guère mieux, se contentant des mêmes<br />

incantations et des mêmes réactions de réprobation et<br />

de dénonciation qui n’ont pas fait avancer d’un iota la<br />

cause palestinienne depuis le piège des Accords<br />

d’Oslo. Le ballet des officiels arabes à Ghaza, du<br />

secrétaire général de la Ligue arabe, des émissaires des<br />

gouvernements tunisien et égyptien ne changera rien à<br />

la donne palestinienne.<br />

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