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<strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 19 novembre 2012<br />
DESSIN SAÂD<br />
SUPPLÉMENT ÉCONOMIE<br />
● Sous le titre «La recherche de<br />
la vérité et la lutte de la société<br />
civile», un séminaire a été organisé,<br />
samedi dernier à Alger, à l’initiative<br />
de la Coalition d’associations<br />
de victimes du terrorisme et de<br />
disparitions forcées<br />
GRANDES ATTENTES, MOYENS DÉRISOIRES<br />
VICTIMES DES ANNÉES 1990<br />
LA VÉRITÉ SANS VENGEANCE<br />
● Les intervenants ont souligné la<br />
nécessité de revoir le concept de<br />
réconciliation nationale tel qu’il a été<br />
engagé par le pouvoir en plaidant<br />
pour un processus plus équitable sur<br />
la base d’une commission «vérité<br />
et justice».<br />
LIRE L’ARTICLE DE MUSTAPHA BENFODIL EN PAGE 4<br />
ALGÉRIE POSTE VEUT AMÉLIORER SES PRESTATIONS<br />
LE CCP BIENTÔT RELIÉ<br />
AU SYSTÈME INTERBANCAIRE<br />
LIRE L’ARTICLE DE ZHOR HADJAM EN PAGE 5<br />
■ ADEKAR (BÉJAÏA)<br />
Un lieutenant de Droukdel<br />
parmi les terroristes tués<br />
LIRE L’ARTICLE EN PAGE 2<br />
ÉDITION DU CENTRE<br />
N°6718 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com<br />
SÉCURITÉ<br />
ROUTIÈRE<br />
Un dispositif<br />
plus répressif<br />
A l’occasion de la première<br />
journée africaine de la<br />
sécurité routière, l’heure<br />
est aux bonnes résolutions.<br />
<strong>El</strong> Hachemi Boutalbi,<br />
directeur du Centre<br />
national de prévention<br />
et sécurité routières,<br />
a promis, lors d’une<br />
conférence de presse tenue<br />
hier à Alger, de mettre<br />
plus de rigueur dans le<br />
contrôle routier et de<br />
multiplier les campagnes<br />
de sensibilisation.<br />
(Suite page 5) Amel Blidi<br />
La situation<br />
intenable<br />
des communes<br />
■ L’écrasante majorité<br />
des communes est considérée<br />
comme défi citaire en 2012. Avec<br />
des moyens fi nanciers dérisoires,<br />
leurs équilibres budgétaires sont<br />
suspendus aux aides de l’Etat<br />
■ Le problème des communes<br />
n’est pas seulement d’ordre<br />
fi nancier, il est également lié au<br />
manque de compétence des<br />
ressources humaines tant<br />
au niveau local que national.<br />
LIRE LES ARTICLES DANS VOTRE SUPPLÉMENT ÉCONOMIE<br />
EN PAGES 13, 14, 15, 17, 19, 21, 22 ET 23<br />
RAIDS ISRAÉLIENS SUR GHAZA<br />
ISRAËL TUE LES FEMMES<br />
ET LES ENFANTS<br />
■ Au moins<br />
20 Palestiniens, en<br />
majorité des femmes<br />
et des enfants, ont<br />
été tués hier lors<br />
de nouveaux raids<br />
israéliens<br />
■ Le gouvernement<br />
Netanyahu, sourd aux<br />
appels de l’opinion<br />
internationale, menace<br />
d’intensifi er les<br />
«opérations».<br />
LIRE L’ARTICLE DE NOTRE CORRESPONDANT<br />
À GHAZA FARES CHAHINE EN PAGE 12<br />
PUBLICITÉ
L<br />
a situation reste très calme<br />
dans les régions proches de<br />
la frontière avec le Niger,<br />
après les combats ayant opposé le<br />
Mujao aux rebelles touareg.Ces<br />
derniers démentent toute perte<br />
humaine dans leurs rangs et affirment<br />
avoir tué 55 terroristes et<br />
blessé une centaine d’autres, au<br />
moment où l’Algérie réclame une<br />
lutte implacable contre les terroristes<br />
dans la région. De son côté,<br />
le ministre des Affaires étrangères,<br />
Mourad Medelci, a indiqué hier<br />
à Alger qu’«il n’est jamais trop<br />
tard» pour saisir les opportunités<br />
qu’offrent les moyens pacifiques<br />
dans le règlement de la crise au<br />
Mali. «Il n’est jamais trop tard<br />
pour saisir toutes les opportunités<br />
qu’offrent les moyens pacifiques<br />
pour restaurer la paix, la sécurité<br />
et l’intégrité territoriale du<br />
Mali», a déclaré M. Medelci,<br />
dans une allocution prononcée à<br />
l’occasion de la célébration du<br />
50 e anniversaire de l’adhésion<br />
de l’Algérie à l’ONU. Il a ajouté<br />
qu’une lutte «implacable» doit<br />
être menée contre les groupes terroristes<br />
d’AQMI et du Mouvement<br />
pour l’unicité et le jihad en<br />
Afrique de l’Ouest (Mujao). Cette<br />
lutte doit aller de pair, a-t-il dit,<br />
avec la relance des projets de développement<br />
dans le Nord-Mali.<br />
«Les corps de 17 terroristes du<br />
Mujao sont encore en notre possession<br />
à Ménaka, pour ceux qui<br />
veulent les voir. Ce ne sont là que<br />
ceux que nous avons pu récupérer<br />
non loin de la région», nous<br />
a déclaré hier un chef militaire<br />
du Mouvement national pour la<br />
libération de l’Azawad (MNLA)<br />
dans la région d’Ansongo, non<br />
loin de la frontière avec le Niger.<br />
Contacté par téléphone, ce dernier<br />
s’est offusqué des informations<br />
faisant état de lourdes pertes dans<br />
les rangs du MNLA en déclarant :<br />
«L’embuscade tendue contre les<br />
terroristes a eu lieu en plein désert<br />
et nous savons qu’il ont subi de<br />
lourdes pertes. Dans leur retraite,<br />
ils ont pris avec eux de nombreux<br />
corps. De notre côté, six de<br />
nos combattants ont été blessés.»<br />
Celle-ci s’est interrogée sur «les<br />
raisons qui poussent certains à<br />
soutenir ou à encourager les terroristes<br />
du Mujao».<br />
Des propos qui rejoignent ceux<br />
de Moussa Ag Assarid, chargé<br />
de la communication du Conseil<br />
transitoire de l’Etat de l’Azawad<br />
(Cetea), qui, dans un communiqué<br />
rendu public hier, réaffirme<br />
«la victoire remportée par les<br />
hommes du MNLA contre ceux<br />
du Mujao à Tagarangaboïte» et<br />
dément toute perte dans les rangs<br />
du MNLA. Il déplore néanmoins<br />
les blessures de neuf combattants<br />
lors de l’offensive menée contre<br />
le Mujao. «Nos troupes ne se sont<br />
pas enfuies. Ce sont, au contraire,<br />
les narcoterroristes du Mujao qui<br />
ont pris la fuite avec leurs blessés»,<br />
affirme Moussa Ag Assarid,<br />
qui fait état de «55 morts et plus<br />
d’une centaine de blessés dans les<br />
rangs des terroristes». Le responsable<br />
accuse «les sources sécuritaires<br />
maliennes» de faire dans<br />
«la désinformation» et appelle les<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 2<br />
L’ACTUALITÉ<br />
MEDELCI À PROPOS DE LA SITUATION AU NORD-MALI<br />
«Une lutte implacable contre<br />
AQMI et le Mujao…»<br />
journalistes à «une plus grande<br />
vigilance».<br />
Le communiqué est tombé alors<br />
que les négociations entre le<br />
MNLA et Ançar Eddine, sous la<br />
conduite du médiateur de la Communauté<br />
économique des Etats<br />
de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao),<br />
le président burkinabé Blaise<br />
Compaoré, se poursuivaient à<br />
Ouagadougou dans l’objectif de<br />
s’entendre sur une plateforme<br />
commune pour ouvrir le dialogue<br />
avec Bamako et résoudre ainsi la<br />
crise.<br />
NOUVELLES DISPOSITIONS DU<br />
GOUVERNEMENT MALIEN ?<br />
A Ouagadougou, à l’issue de son<br />
entretien avec le médiateur de<br />
la Cédéao, le ministre malien,<br />
cheikh Modibo Diarra, qualifiait<br />
hier Ançar Eddine et le MNLA de<br />
«compatriotes» avec lesquels, disait-il,<br />
«le dialogue est inévitable».<br />
Après avoir tout fait pour éviter le<br />
dialogue, le chef du gouvernement<br />
malien semble ainsi désormais revenu<br />
à de meilleurs sentiments. Sa<br />
déclaration intervient deux jours<br />
après avoir été rappelé à l’ordre<br />
par la France et l’Union africaine<br />
qui lui ont intimé l’ordre d’intensifier<br />
le dialoguer avec les Touareg.<br />
Sur un autre plan, les négociations<br />
qui ont lieu actuellement à Ouagadougou<br />
ont pour objectif, entre<br />
autres, de ramener les deux «frères<br />
rivaux» à laisser de côté leurs<br />
lourdes divergences et discuter en<br />
rangs serrés de la sortie de crise<br />
avec Bamako. Salima Tlemçani<br />
ADEKAR (BÉJAÏA)<br />
Un lieutenant de Droukdel parmi les terroristes éliminés<br />
’un des trois terroristes mis hors d’état de<br />
L nuire, vendredi dernier, en milieu de journée,<br />
dans la commune d’Adekar, à la limite<br />
entre les wilayas de Béjaïa et Tizi Ouzou, était<br />
un important responsable de l’ex-GSPC, selon<br />
des informations recueillies auprès de sources<br />
concordantes. Il s’agit du nommé Makhfi Rabah,<br />
connu sous le sobriquet Nacer Cheikh, l’un<br />
des conseillers militaires de Droukdel, chargé<br />
d’organiser et de planifier les attentats dans la<br />
région de Kabylie. Il était âgé d’une cinquantaine<br />
d’années, selon les mêmes sources qui<br />
ajoutent que cet islamiste armé, originaire de<br />
la wilaya de Boumerdès, est monté au maquis<br />
juste après l’avènement du terrorisme, durant<br />
le début des années 1990. Rappelons que Nacer<br />
Cheikh et deux de ses acolytes ont été abattus<br />
par les militaires à Ighouled, dans la commune<br />
Mourad Medelci<br />
d’Adekar, dans une embuscade. Lors de cette<br />
opération, trois armes de type kalachnikov ont<br />
été récupérées. Ces éliminations interviennent<br />
un mois après la neutralisation d’un autre chef<br />
terroriste, Bekaï Boualem, alias Khaled <strong>El</strong> Mig,<br />
abattu par les éléments des forces spéciales de<br />
l’ANP à Yakourène, à l’est de la wilaya de Tizi<br />
Ouzou. Il était le responsable de la logistique au<br />
sein de l’ex-GSPC. Hafid Azzouzi<br />
PHOTO : B. SOUHIL<br />
LE COORDONNATEUR<br />
DE L’ONU À ALGER<br />
«Nous ne sommes<br />
pas des donneurs<br />
de leçons»<br />
L<br />
es Nations unies déploient près d’une vingtaine<br />
d’agences et de programmes d’aide, d’assistance et<br />
de coopération en Algérie en direction des différents<br />
segments de la société, mais aussi du gouvernement.<br />
Or, peu de gens, à l’exception des initiés, savent que<br />
l’ONU ne se réduit pas à la personne de son patron, Ban<br />
Ki-moon, ou encore aux votes des résolutions autorisant<br />
l’utilisation de la force dans le monde, comme ce fut le<br />
cas, il y a quelques jours, au sujet du Mali. C’est que,<br />
conscients de ce gap qui sépare le système des Nations<br />
unies de l’Algérien lambda, ses représentants en Algérie<br />
ont invité la presse pour jouer le liant avec la société algérienne.<br />
Le coordonnateur résident du système des Nations<br />
unies en Algérie, Mamadou Mbaye, a ainsi réuni, hier,<br />
sa fine équipe représentant les différentes agences qui<br />
opèrent en Algérie (BIT, HCR, Unicef, Onusida, BM…)<br />
pour un débat interactif avec les journalistes à la résidence<br />
<strong>El</strong> Mithak.<br />
Et la double célébration de la Journée des Nations unies<br />
(24 octobre) et le cinquantenaire de l’indépendance de<br />
l’Algérie ont offert une belle tribune à l’ONU-Algérie<br />
de faire le bilan de cinquante ans de coopération pour<br />
certaines de ses agences. Il y avait donc de l’histoire (exposition<br />
et conférence au MAE retraçant le long chemin<br />
parcouru ensemble entre l’Algérie et l’ONU), mais aussi<br />
un bilan de ce qui a été fait et des perspectives de coopération<br />
à l’avenir. De l’assistance aux réfugiés sahraouis dans<br />
les camps à Tindouf à l’accueil d’autres réfugiés maliens<br />
à la frontière algérienne, en passant par des différents programmes<br />
d’assistance, de sensibilisation, d’orientation et<br />
parfois de financement de projets en Algérie, les représentants<br />
des agences onusiennes se sont relayés pour donner<br />
un petit aperçu de ce qui a été accompli, mais aussi de ce<br />
qui reste à faire. Mais comme l’a si bien souligné Mamadou<br />
Mbaye, l’Algérie n’a pas besoin de financement, mais<br />
de coopération. Considéré comme un pays à revenus intermédiaires<br />
de niveau supérieur, notre pays a surtout besoin<br />
d’expertise et d’assistance techniques pour faire aboutir<br />
des programmes spécifiques visant à améliorer le bien-être<br />
des Algériens.<br />
Les programmes des Nations unies déclinés par ses<br />
agences en Algérie touchent des thèmes aussi variés que la<br />
condition féminine, la violence faite aux femmes, les droits<br />
de l’enfant, la scolarité, la lutte contre le sida et la toxicomanie,<br />
voire le développement humain. Plus généralement,<br />
le système des Nations unies entend se faire de plus<br />
en plus visible pour faire connaître le travail colossal d’une<br />
petite armée de fonctionnaires expatriés et nationaux.<br />
Le tour de table d’hier a permis de saisir cette volonté<br />
d’aller de l’avant dans un pays où ces employés étrangers<br />
ont «choisi de venir en Algérie au lieu d’aller ailleurs».<br />
M. Mbaye s’est fait fort de rappeler que l’attentat commis<br />
contre le siège de l’ONU en 2007 n’a pas entamé sa<br />
volonté et celle de ses collaborateurs de résister «même au<br />
terrorisme». Inscrivant l’activité des Nations unies dans<br />
le strict cadre «professionnel», le coordonnateur résident<br />
semble avoir intériorisé l’épisode de son prédécesseur,<br />
Paolo Lambo, qui avait été prié en 2003 de quitter l’Algérie<br />
coupable de «faire de la politique».<br />
Pour Mamadou Mbaye, sa mission est claire : «Nous ne<br />
sommes pas des donneurs de leçons.» Hassan Moali
L<br />
es rapports entre la Commission<br />
nationale indépendante de sur-<br />
veillance des élections locales<br />
(Cnisel) et l’administration ne s’améliorent<br />
toujours pas. Les mêmes problèmes<br />
enregistrés lors des élections<br />
législatives du 10 mai dernier surgissent<br />
à nouveau pour relancer le<br />
bras de fer opposant les autorités<br />
aux membres de la Cnisel. Ces derniers<br />
brandissent à nouveau la menace<br />
du gel des activités de la commission,<br />
voire même sa dissolution.<br />
L’instance présidée par Mohamed Seddiki,<br />
militant de Ahd 54, menace, en<br />
effet, de s’auto-dissoudre si le ministère<br />
de l’Intérieur n’intervient pas pour<br />
satisfaire les revendications «d’ordre<br />
logistique et politique» de la Cnisel et<br />
rappeler à l’ordre les agents de l’administration<br />
qui refusent de respecter les<br />
lois de la République. «La commission<br />
de la wilaya d’Alger accorde un délai<br />
de 48 heures (valable depuis samedi<br />
dernier, ndlr) aux responsables de<br />
la wilaya pour répondre favorable-<br />
ment à ses revendications. Et faute de<br />
réponse favorable, les membres de la<br />
commission gèleront leurs activités dès<br />
demain (aujourd’hui, ndlr)», a déclaré<br />
Mohamed Seddiki. Selon lui, le même<br />
scénario risque de se produire dans<br />
d’autres wilayas, où les commissions<br />
tiendront leurs assemblées générales à<br />
partir d’aujourd’hui. «Si la base décide<br />
de suspendre les activités, la Cnisel en<br />
fera de même. Nous sommes chargés<br />
de surveiller les élections. Mais s’il y<br />
a des agents de l’administration qui<br />
sont au-dessus de la loi et qui refusent<br />
même de reconnaître les commissions<br />
de wilaya et de commune, nous n’avons<br />
rien à faire que de remettre les clés au<br />
ministère de l’Intérieur», a-t-il martelé.<br />
«SONELGAZ ET SONATRACH<br />
REFUSENT D’APPLIQUER<br />
L’INSTRUCTION DE SELLAL»<br />
Selon Mohamed Seddiki, Sonelgaz et<br />
Sonatrach refusent d’appliquer l’instruction<br />
du Premier ministre, Abdelmalek<br />
Sellal, concernant l’octroi de<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 3<br />
L’ACTUALITÉ<br />
LA COMMISSION D’ALGER RISQUE DE GELER SES ACTIVITÉS DÈS AUJOURD’HUI<br />
Seddiki menace de dissoudre la Cnisel<br />
e pas alerte, le professeur Abdelhamid Aberkane, emmitouflé<br />
L dans sa kachabia, sillonne son village natal en quête de voix. Il<br />
s’attarde dans les quartiers populaires Tanja, 1600 Logements, Salah<br />
Derradji… L’enfant du Khroub écoute attentivement ses interlocuteurs<br />
et les invite à aller voter en faveur du front. L’autre front.<br />
Transfuge du FLN avec qui il a gravi la plus haute marche de l’hôtel<br />
de ville de la seconde commune de la wilaya de Constantine, tout<br />
en ayant foulé également la sphère gouvernementale, le Pr Aberkane<br />
défend, cette fois-ci, les couleurs du FFS. Un parti qui mise<br />
sur l’aura de l’ex-ministre de la Santé, en espérant ravir au FLN<br />
cette importante localité de plus de 200 000 habitants, d’autant que<br />
celle-ci n’a jamais changé de couleur politique depuis les premières<br />
élections pluralistes de 1997. La bataille électorale s’annonce au<br />
demeurant intéressante entre les deux fronts favoris.<br />
Indubitablement, le double scrutin du 29 novembre prochain<br />
ne vaudra que par la propension d’essaimage vigoureusement<br />
escomptée par le plus vieux parti d’opposition tant il est vrai que la<br />
formation de Da l’Hocine a longtemps souffert de sa ghettoïsation<br />
dans le giron kabyle. La reconquête de l’Algérie profonde et, par<br />
voie de conséquence, la refondation du FFS historique passe inéluctablement<br />
par l’ouverture de brèches dans les assemblées locales<br />
élues, outre celles de Kabylie. S’il est fondamentalement établi que<br />
le front de Belkhadem, profitant notamment du fameux quotient<br />
éliminatoire de 7%, taillé sur mesure d’ailleurs, décrochera aisément<br />
le jackpot – «au moins les deux tiers des assemblées», dixit le<br />
patron du FLN himself – ce «fait accompli» attiédit bien évidemment<br />
davantage cette campagne électorale et vide de tout sens cette<br />
Enième coup de gueule du président de la Cnisel contre l’administration<br />
congés payés aux fonctionnaires candidats<br />
aux élections locales. «Sonatrach<br />
et Sonelgaz, qui sont des entreprises<br />
publiques, refusent toujours d’appliquer<br />
la directive du Premier ministre.<br />
consultation populaire. En dépit de cela, il n’en demeure pas moins<br />
que l’ambition de l’autre front de s’imposer en dehors de son bastion<br />
traditionnel a de quoi titiller, actuellement, analystes et autres<br />
pronostiqueurs. Dès lors, le match que livre le FFS au FLN dans<br />
cette localité constitue l’attraction, l’unique vraisemblablement, de<br />
cette joute électorale au niveau de la wilaya de Constantine.<br />
PARTI HISTORIQUE CONTRE PARTI HISTORIQUE<br />
Flanqué du n°56 que les militants du parti d’Aït Ahmed considèrent<br />
comme étant hautement significatif puisqu’il renvoie au Congrès<br />
de la Soummam qui s’est tenu justement le 20 août 1956, le FFS,<br />
emmené par le Pr Aberkane, aura fort à faire face à un adversaire<br />
tenace, décidé à défendre âprement son «bien» et le garder jalousement<br />
dans son escarcelle.<br />
Conduit par Bouras, l’ex-parti unique aime faire savoir, pour sa<br />
part, que le n°22 constitue une forte référence puisqu’il renvoie à la<br />
rencontre des 22 personnalités auxquelles l’on attribue l’immense<br />
honneur d’avoir été les précurseurs de la Révolution armée. En<br />
clair, c’est parti historique contre parti historique, référence historique<br />
contre référence historique ! De quoi pimenter quelque peu<br />
une campagne électorale pour l’heure insipide, séduire les citoyens<br />
d’<strong>El</strong> Khroub et rendre ardue l’issue du scrutin, même si la dimension<br />
du Pr Aberkane, qui met en jeu toute une carrière politique,<br />
constitue un avantage certain pour le FFS. A cet effet, il a souligné<br />
récemment, dans une déclaration à la presse, que s’il a décidé de<br />
revenir aux affaires de la commune, «c’est juste pour travailler<br />
localement» et faire bénéficier sa ville de son expérience, non sans<br />
Les responsables de ces entreprises<br />
sont-ils plus puissants que les responsables<br />
du gouvernement ?», s’interroge-t-il.<br />
Selon lui, la Cnisel dénonce<br />
aussi l’usage des moyens de l’Etat et<br />
PHOTO : APS<br />
le statut accordé aux responsables des<br />
deux partis au pouvoir, le FLN et le<br />
RND, qui bloquent toutes les wilayas<br />
où ils se rendent pour animer des meetings.<br />
«Ouyahia et Belkhadem ne sont<br />
plus ministres, pourquoi ils continuent<br />
de bénéficier du même statut ?», se<br />
demande-t-il.<br />
La Cnisel demande aux autorités<br />
de répondre favorablement à leurs<br />
doléances relatives à la nomination<br />
d’encadreurs neutres à la tête des<br />
centres et bureaux de vote, l’exigence<br />
d’un bulletin unique, la rationalisation<br />
des dépenses et la remise des listes de<br />
l’électorat aux commissions de surveillance.<br />
«La loi exige l’affichage de la<br />
liste des encadreurs dans les APC, mais<br />
l’administration refuse de le faire»,<br />
ajoute-t-il. «J’ai rencontré le ministre<br />
de l’Intérieur, mercredi dernier, et nous<br />
avons eu une discussion franche. Il<br />
avait promis de prendre en charge nos<br />
doléances, mais jusqu’à aujourd’hui,<br />
rien n’a été fait», indique-t-il.<br />
Madjid Makedhi<br />
LE FLN ET LE FFS SE DISPUTENT LA DEUXIÈME VILLE DE CONSTANTINE<br />
Duel à <strong>El</strong> Khroub<br />
● Le FFS mise sur le professeur Aberkane, ex-ministre de la Santé, pour ravir au FLN cette importante circonscription qui n’a jamais changé<br />
de couleur politique depuis les premières élections pluralistes de 1997.<br />
préciser qu’il ne brigue rien d’autre que cela, tout en rappelant<br />
qu’il avait démissionné de son poste de ministre. Une manière<br />
de montrer son attachement viscéral à son village. Les électeurs<br />
l’entendent-ils de cette oreille ? «Il a imprimé une cadence certaine<br />
à l’APC d’<strong>El</strong> Khroub durant son mandat. Je ne peux qu’adhérer à<br />
sa volonté de revenir aux affaires de la commune, je voterai pour<br />
lui sans hésitation», nous affirme, à ce sujet un médecin exerçant<br />
au Khroub.<br />
Un avis contredit par un autre Khroubi et professeur d’université :<br />
«Je n’ai rien à dire sur le P r Aberkane, mais le FLN coule dans mes<br />
veines, je suis et je resterai fidèle à mon parti et bien entendu, ma<br />
voix ira à Bouras que le parti a choisi.» Sans nul doute, la bataille<br />
électorale dans cette localité et ses méga-cités satellites, les nouvelles<br />
villes Ali Mendjeli et de Massinissa en l’occurrence, servira<br />
assurément d’indicateur quant à l’influence réelle, du FLN d’un<br />
côté et d’Aberkane, de l’autre côté, sur la citadelle de Massinissa.<br />
Le FLN pèsera-t-il plus qu’Aberkane ou bien serait-ce l’inverse ?<br />
Cela étant, arracher la commune du Khroub, placer des élus au sein<br />
d’autres assemblées locales après avoir réussi à introniser une députée<br />
dans la circonscription électorale de Constantine, voilà en quoi<br />
réside l’entreprise de pénétration prônée par le FFS.<br />
Il faut dire que la célébration dans moins d’un an, le 29 septembre<br />
2013 plus exactement, du cinquantenaire de la création du parti est<br />
un moment éminemment événementiel qui ne sied qu’à une formation<br />
d’envergure nationale, d’où cette obsession des militants du<br />
FFS de réussir au plus vite sa reconfiguration. D’autant que 2014<br />
pointe à l’horizon… Lydia Rahmani
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 4<br />
L’ACTUALITÉ<br />
SÉMINAIRE SUR LES VICTIMES DU TERRORISME ET DES DISPARITIONS FORCÉES<br />
La vérité sans vengeance<br />
● Pour le professeur Madjid Benchikh, il ne s’agit pas d’ouvrir 100 000 enquêtes. Ce n’est pas une question de chiffres, mais de mesures politiques.<br />
B elle<br />
image en soi que celle de Chérifa<br />
Keddar et Nassera Dutour unies pour la<br />
bonne cause. Les présidentes de Djazaïrouna<br />
et du Collectif des familles de disparus en<br />
Algérie (CFDA), auxquelles s’est joint Somoud<br />
du défunt Ali Merabet, font front commun depuis<br />
2006, à travers la coalition d’Associations des<br />
victimes du terrorisme et de disparitions forcées,<br />
pour faire face à l’amnésie imposée par la<br />
charte pour la paix et la réconciliation nationale<br />
(CPRN). Trois ONG emblématiques qui ont<br />
décidé de mutualiser leur capital lutte pour exiger<br />
que vérité et justice se manifestent, et que les<br />
émirs blanchis tous comme les agents de l’Etat<br />
amnistiés en bloc puissent rendre des comptes<br />
de leurs forfaits. Dans une trentaine de pays qui<br />
ont vécu des traumatismes similaires, cela a été<br />
pris en charge par une commission «vérité et<br />
justice» (ou «vérité et réconciliation»). Sous nos<br />
latitudes, la réconciliation a été imposée par le<br />
haut. Depuis, toute velléité d’ouvrir l’épineux<br />
«dossier des années 1990» est passible de poursuites.<br />
D’où le mérite de ces associations qui font<br />
preuve d’un grand courage politique en proposant<br />
un «contre-récit» dans un contexte hautement<br />
verrouillé. <strong>El</strong>les le font avec les moyens du bord,<br />
dans des conditions très difficiles, en multipliant<br />
séminaires, ateliers, manifs, rassemblements,<br />
commémorations, bravant les matraques des flics<br />
et l’hostilité d’une partie de la société qui voit d’un<br />
mauvais œil que l’on «exhume les vieux démons»<br />
de la «décennie noire». Pas facile, en effet, de reparler<br />
de «ça» dans l’Algérie «post-moussalaha».<br />
Et c’est précisément pour questionner, de nouveau,<br />
ce passé si envahissant, et surtout si douloureux,<br />
que la coalition a tenu un séminaire samedi dernier<br />
quelque part à Alger (un lieu que nous ne pouvons<br />
préciser, à la demande des organisateurs) en remettant<br />
la quête de la vérité au cœur de l’équation.<br />
D’où le slogan de cette rencontre : «Nous voulons<br />
la vérité !» Et cet intitulé : «La recherche de la<br />
vérité et la lutte de la société civile.»<br />
«LE POUVOIR POLITIQUE, PREMIER<br />
OBSTACLE À LA VÉRITÉ»<br />
C’est le juriste Madjid Benchikh, professeur<br />
émérite, ancien président de la section-Algérie<br />
d’Amnesty International, qui met, le premier, les<br />
pieds dans le plat dans un exposé intitulé : «Les<br />
obstacles politiques à la recherche de la vérité en<br />
Algérie». Tout est dit dans le titre : pour le professeur<br />
Benchikh, «le premier obstacle à la recherche<br />
de la vérité, c’est le pouvoir politique».<br />
Ce «nous voulons la vérité» résonne en lui comme<br />
un «cri». «Pour moi, ce cri exprime un énoncé<br />
très clair de ce que souhaitent les familles. Cela<br />
dit aussi toute la détermination de ces familles<br />
qui, malgré les difficultés, malgré le fait qu’on les<br />
frappe dans la rue, qu’on les empêche d’arborer<br />
les portraits de leurs enfants enlevés, tués, cachés,<br />
n’ont jamais renoncé à revendiquer la vérité.»<br />
L’ancien doyen de la faculté de droit d’Alger fera<br />
remarquer que cette problématique «se retrouve<br />
dans tous les pays qui ont connu une forte répression<br />
du fait d’un pouvoir autoritaire, comme ce<br />
fut le cas en Espagne, en Argentine ou au Chili».<br />
Madjid Benchikh s’attachera ensuite à démonter<br />
méthodiquement les arguments de ceux qui soutiennent<br />
que la vérité serait impossible à établir<br />
dans les situations de violences massives. «Il<br />
faut répondre que la vérité est toujours possible.<br />
Quand il y a un fait, c’est ce fait en lui-même qui<br />
est la vérité. Il suffit de le chercher et de l’établir<br />
clairement. Le fait, ce sont les personnes victimes<br />
«Nous voulons la vérité», ne cessent de clamer les familles des disparus<br />
de disparitions forcées ou du terrorisme islamiste».Autre<br />
argument que récuse le juriste : celui<br />
qui veut que «la vérité [serait] impossible, car il y<br />
a des dizaines de milliers de victimes. Or, rétorque<br />
le professeur, il ne s’agit pas d’ouvrir 100 000 enquêtes,<br />
mais d’engager un processus de recherche<br />
de la vérité. Ce n’est pas une question de chiffres,<br />
mais de mesures politiques».<br />
Et d’asséner : «On ne construit pas sur le mensonge»,<br />
prévenant de l’effet boomerang que pourrait<br />
provoquer les drames refoulés et qui pourraient<br />
nous éclater à la figure à tout moment. «Il est<br />
important de savoir ce qui s’est passé, dans quelles<br />
conditions ont été effectuées les disparitions forcées,<br />
sous quel système. Pourquoi avons-nous vécu<br />
cette violence politique dans les années 1990 ?<br />
C’est parce que le système politique a des caractéristiques<br />
qui conduisent à la violence politique.<br />
Il faut donc une analyse claire des conditions politiques<br />
dans lesquelles cela s’est produit.» Madjid<br />
Benchikh glissera, au passage, cette importante<br />
nuance : «Que le pouvoir soit tranquille : il ne<br />
s’agit pas de se venger, mais de rendre justice à ces<br />
familles. Ce qui est attendu, c’est d’abord un changement<br />
de comportement à l’égard de ces familles.<br />
Il n’est plus tolérable de les tabasser. Il faut plutôt<br />
les aider à retrouver leur fils ou leur mari s’il est<br />
vivant, ou dire dans quelles conditions ils sont<br />
morts. C’est une question d’honnêteté.»<br />
TRAGÉDIE SÉMANTIQUE<br />
Le professeur Benchikh estime, en outre, qu’il ne<br />
faut pas attendre un changement de régime politique<br />
pour réclamer une commission pour la vérité<br />
et la justice. Le conférencier n’omet pas de lancer<br />
un appel aux partis politiques, aux associations,<br />
aux médias, pour soutenir cette revendication.<br />
«Certains partis considèrent qu’ouvrir cette page<br />
de notre histoire revient à mettre le doigt sur la<br />
plaie. Mais couvrir cette plaie, c’est la pérenniser.»<br />
Il préconise donc d’engager un processus de parole<br />
où toute vérité serait justement bonne à dire. «Pour<br />
guérir, il faut dire», martèle-t-il en insistant sur le<br />
fait qu’«il ne s’agit pas d’organiser la vengeance».<br />
«Les familles n’ont aucun désir de vengeance.<br />
<strong>El</strong>les veulent juste la vérité afin de faire leur<br />
deuil.» Et de conclure : «On ne peut attendre qu’il<br />
y ait la démocratie pour engager ce processus. Il<br />
n’y a pas de démocratie sans vérité.»<br />
Chérifa Keddar entame pour sa part son allocution<br />
en soulignant, à la suite de Madjid Benchikh,<br />
que «la vérité est le seul moyen pour les victimes<br />
des deux bords de faire leur deuil dignement».<br />
<strong>El</strong>le dénonce le fait qu’«on offre l’impunité aux<br />
criminels et on impose le silence aux familles des<br />
victimes». Et de sérier toutes les pressions, les intimidations,<br />
subies par les familles des victimes des<br />
années 1990. Chérifa Keddar conteste la notion de<br />
«tragédie nationale» mise en avant dans la charte,<br />
et qui renvoie dos à dos criminels et victimes, estime-t-elle.<br />
«Il n’y a plus de criminels. Il n’y a plus<br />
de victimes. Personne n’est responsable. A croire<br />
que ces familles parlent de quelque chose d’imaginaire.»<br />
Pour elle, cette loi «instaure l’impunité<br />
et impose le déni du droit à la vérité». «Les indemnisations<br />
ne font que corroborer cette tendance»,<br />
appuie-t-elle. «C’est une manière de corrompre<br />
les victimes», argue la présidente de Djazaïrouna<br />
en indiquant qu’en fait d’indemnité, il serait plus<br />
juste de parler de «pension». «L’indemnité doit<br />
répondre au principe de réparation juste au préjudice<br />
subi et on ne peut l’assimiler à une pension<br />
symbolique», dit-elle.<br />
Chérifa Keddar a mis l’accent, en outre, sur le<br />
travail de la coalition qui a œuvré, entre autres,<br />
à la rédaction d’une charte alternative intitulée :<br />
Charte pour la vérité, la paix et la justice. Le ton y<br />
est donné dès le préambule : «Le peuple algérien<br />
rappelle que l’Etat a le devoir de protéger ses citoyennes<br />
et ses citoyens et toute personne présente<br />
sur son territoire. Il estime nécessaire d’établir<br />
la responsabilité pénale des commanditaires, des<br />
instigateurs et des auteurs des violations graves<br />
des droits de l’homme, quel que soit leur statut.<br />
Par ailleurs, le peuple algérien exige que soit<br />
engagée la responsabilité de l’Etat pour les agissements<br />
de ceux de ses agents qui ont gravement<br />
violé les droits de l’homme.»<br />
Chérifa Keddar a évoqué, par ailleurs, le remarquable<br />
travail documentaire effectué par son<br />
association en vue de recueillir un matériau qui<br />
serait mis, en temps voulu, à la disposition d’une<br />
«commission vérité» si celle-ci venait à être<br />
créée. «Nous avons les témoignages, les photos,<br />
les dates, les lieux. Nous avons fait un travail de<br />
fourmi. Et ce travail permettra de rétablir une<br />
partie de la vérité.»<br />
De son côté, Nassera Dutour est revenue sur les<br />
temps forts qui ont jalonné le combat de SOS Disparus<br />
et du CFDA. «Nous voulons la vérité, mais<br />
nous voulons aussi la justice», dit-elle d’emblée<br />
en soulignant que «la vérité est l’un des piliers de<br />
PHOTO : B. SOUHIL<br />
la justice». Nassera Dutour raconte comment la<br />
charte pour la paix et la réconciliation nationale a<br />
sapé le moral des familles de disparus : «Il y avait<br />
une telle tristesse sur les visages. Nous étions<br />
comme des femmes battues. Nous avions reçu<br />
une grosse claque politique.» <strong>El</strong>le se souvient<br />
aussi de l’acharnement contre les militants de<br />
SOS Disparus durant la campagne référendaire :<br />
«Avant l’adoption de la charte, nous avons mené<br />
campagne pour dénoncer cette charte, et cela nous<br />
a valu des menaces de mort. On a saccagé notre<br />
bureau. Si bien que nous avons été coupés dans<br />
notre élan.»<br />
POUR APAISER LES CŒURS MEURTRIS<br />
Pour la fondatrice de SOS Disparus, «c’est la<br />
vérité qui permet d’apaiser les esprits. D’avoir le<br />
sourire. De pouvoir profiter des fêtes». L’arrivée<br />
de Bouteflika au pouvoir en 1999, les familles de<br />
disparus l’accueillent avec un slogan sur mesure,<br />
poursuit l’oratrice : «Ya raïs Bouteflika, walech<br />
khayef mel haqiqa (pourquoi Président avez-vous<br />
peur de la vérité ?) <strong>El</strong>le se remémore l’autre claque<br />
reçue du même président lors de ce fameux meeting<br />
de la salle Harcha, en été 1999, au moment<br />
où il faisait campagne pour la concorde civile.<br />
Une mère de disparu l’interpelle publiquement et<br />
Bouteflika sort de ses gonds en s’écriant : «Mais<br />
ils ne sont pas dans ma poche !» «Il nous a traitées<br />
de pleureuses en disant : ‘ bahdaltouni’, vous<br />
me faites honte dans le monde.» Pour Nassera<br />
Dutour, cette phrase assassine avait du bon : «Cela<br />
voulait dire que le monde entier avait entendu<br />
parler de nous.» Le même Bouteflika qui, ajoutet-elle,<br />
«nous a présenté ses condoléances en nous<br />
disant : vos enfants sont morts, et le passé est mort.<br />
elli fat mate ! Nous lui rétorquons simplement :<br />
s’ils sont morts, alors, rendez nous les corps».<br />
M me Dutour se félicite toutefois du fait que la cause<br />
des familles de disparus gagnait en reconnaissance<br />
au fil des années : «Toute la presse parlait de nous<br />
désormais. Pour nous, c’était important. Il fallait<br />
gagner la confiance des Algériens, car pour beaucoup,<br />
nous étions les familles des égorgeurs.»<br />
Nassera Dutour évoque ensuite les quelques<br />
dispositions initiées par le gouvernement pour<br />
répondre aux doléances des familles de disparus,<br />
notamment avec le fameux «mécanisme ad hoc»<br />
mis en place en 2003. «Ce n’était pas un dispositif<br />
d’enquête, mais juste une interface entre les<br />
pouvoirs publics et les familles des disparus. Il<br />
n’empêche qu’on a marqué un point», dit-elle<br />
en indiquant que 6146 cas ont été recensés dans<br />
le cadre de ce dispositif. «Pour nous, c’était une<br />
autre forme de reconnaissance.» Après, il y eut la<br />
Charte et son pack «amnistie-amnésie». Nassera<br />
Dutour cite à ce propos l’ordonnance du 27 février<br />
2006 portant mise en œuvre de la CPRN, et qui<br />
stipule clairement en son article 46 : «Est puni<br />
d’un emprisonnement de trois à cinq ans et d’une<br />
amende de 250 000 à 500 000 dinars quiconque<br />
qui, par ses déclarations, ses écrits ou tout autre<br />
acte, utilise ou instrumentalise les blessures de la<br />
tragédie nationale, pour porter atteinte aux institutions<br />
de la République algérienne démocratique et<br />
populaire, fragiliser l’Etat, nuire à l’honorabilité<br />
de ses agents qui l’ont dignement servie, ou ternir<br />
l’image de l’Algérie sur le plan international.»<br />
Le dernier passage fait ici ouvertement écho au<br />
«bahdaltouna» de Bouteflika. Mais les familles<br />
de disparus continuent plus que jamais à observer<br />
leur rituel du mercredi en criant : «Nous voulons la<br />
vérité !» sous la fenêtre de Farouk Ksentini.<br />
Mustapha Benfodil<br />
PUBLICITÉ
A insi,<br />
L<br />
Suite de la page 1<br />
a déclaré M. Boutalbi<br />
les auto-écoles<br />
devront être modernisées<br />
à travers l’introduction des<br />
techniques informatiques dans<br />
les examens de conduite, les<br />
poids lourds seront munis d’un<br />
appareil enregistrant la vitesse<br />
et la durée des repos afi n de<br />
faciliter le contrôle des forces<br />
de l’ordre, les bus de plus de 15<br />
places, qui causent généralement<br />
les accidents les plus tragiques,<br />
seront suivis de près, les responsables<br />
des agences de contrôle<br />
technique, qui ne se plient pas<br />
au cahier des charges, seront<br />
sanctionnés et les conducteurs<br />
professionnels devront, quant à<br />
eux, suivre une formation spécialisée.<br />
<strong>El</strong> Hachemi Boutalbi<br />
et son équipe ont promis que<br />
l’accent sera mis sur le code de la<br />
route, car le facteur humain reste<br />
la cause principale des accidents<br />
de la route. Les routes tuent 13<br />
personnes par jour. <strong>El</strong>les causent<br />
quotidiennement des blessures,<br />
plus ou moins sérieuses,<br />
à 190 personnes. Cette année,<br />
s’enthousiasme le directeur du<br />
Centre de sécurité routière, la<br />
tendance est à la baisse. La<br />
décroissance est palpable dans<br />
une gymnastique arithmétique<br />
mettant en exergue le nombre<br />
de véhicules en circulation avec<br />
celui des tués. Sur 100 accidents,<br />
10 Algériens décèdent.<br />
Cela reste néanmoins insuffi sant.<br />
Dans d’autres pays, à l’instar<br />
du Japon, cette moyenne tourne<br />
ALGÉRIE POSTE VEUT AMÉLIORER<br />
SES PRESTATIONS<br />
Le CCP bientôt relié au réseau<br />
e directeur général d’Algérie<br />
Poste, Mohamed Laïd<br />
Mehloul, a annoncé la mise en<br />
place, dès le premier semestre<br />
2013, d’un nouveau système «moderne»<br />
de paiement et d’exploitation<br />
pour les chèques postaux<br />
(CCP), ainsi que le retrait définitif<br />
du carnet de chèques rose avant la<br />
fin de l’année et son remplacement<br />
par un chéquier interbancaire.<br />
Le responsable, qui s’exprimait sur<br />
les ondes de la Radio nationale, a<br />
estimé, selon une reprise de l’APS,<br />
que le nouveau système prévu permettra<br />
de «meilleures» opérations<br />
postales. Il a indiqué qu’Algérie<br />
Poste «travaille depuis une<br />
année» avec des experts algériens<br />
et français sur la mise en place<br />
d’un système d’information et<br />
des équipements centraux «aussi<br />
bien pour le traitement de l’information<br />
que pour la transmission<br />
et la circulation de l’information<br />
financière comptable». Ce système,<br />
«en phase de test», d’un coût<br />
de 10 millions d’euros, permettra<br />
de réduire le délai d’attente des<br />
citoyens et les charges importantes<br />
que supporte la poste, qui reçoit<br />
plus de 10 millions de salaires et<br />
autant de transactions de retrait, a-<br />
interbancaire<br />
t-il affirmé. M. Mehloul a annoncé<br />
également que «le chèque rose<br />
CCP qui ne sert que pour le retrait<br />
d’argent aura disparu d’ici la fin<br />
de l’année 2012 et sera remplacé<br />
totalement et globalement par le<br />
chèque jaune sécurisé interbancaire».<br />
Le nouveau chèque sera<br />
utilisé pour toutes les opérations et<br />
transactions financières, à savoir le<br />
retrait, le virement et le paiement,<br />
a expliqué le directeur général<br />
d’Algérie Poste. La décision de<br />
remplacer le chèque postal actuel<br />
a été dictée aussi par le souci de<br />
raccourcir les délais des transactions<br />
interbancaires effectuées à<br />
partir de la poste qui est reliée au<br />
système interbancaire. Ainsi, avec<br />
le nouveau chèque, un versement<br />
CCP vers un compte bancaire se<br />
fera dans un délai de 3 jours.<br />
Il est à noter par ailleurs que le<br />
nouveau système «moderne» de<br />
paiement et d’exploitation pour<br />
les chèques postaux (CCP) permettra,<br />
selon le DG, de disposer de<br />
logiciels à même de répondre à la<br />
demande croissante des citoyens et<br />
«assurera la sécurité de l’information,<br />
améliorera sensiblement la<br />
qualité du service ainsi que de l’archivage».<br />
M. Mehloul a relevé que<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 5<br />
L’ACTUALITÉ<br />
POUR RENFORCER LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE<br />
Un dispositif plus répressif CHIFFRES<br />
autour de 2%. Sensibilisation<br />
et répression était le leitmotiv<br />
des conférenciers. «La hausse<br />
des accidents en 2011 était notamment<br />
liée au fait que nous<br />
avons concentré nos efforts sur<br />
la sensibilisation, accordant peu<br />
de place à la répression. Nous<br />
devons faire un travail sur tous<br />
les fronts», a précisé <strong>El</strong> Hachemi<br />
Boutalbi.<br />
Le défi est, avec satisfaction, la<br />
baisse du nombre de victimes<br />
durant les mois d’août et de septembre,<br />
avec une baisse de 2,5%<br />
du nombre de victimes par rapport<br />
à l’année dernière. Naït Ho-<br />
Les nombreuses campagnes<br />
de prévention n’ont pas pu faire<br />
reculer le nombre des accidents<br />
sur les routes<br />
PHOTO : B. SOUHIL<br />
cine, représentant de la DGSN,<br />
considère que les actions répressives<br />
constituent un outil dissuasif<br />
ayant porté ses fruits. Avec<br />
200 000 véhicules immatriculés<br />
annuellement, la DGSN espère<br />
sinon faire baisser le nombre<br />
de tués, du moins maintenir les<br />
choses en l’état. De son côté, le<br />
représentant de la Gendarmerie<br />
près de 2 millions de transactions<br />
sont exécutées chaque jour, sans<br />
compter les périodes spéciales, à<br />
l’approche des jours fériés, pendant<br />
lesquelles ce chiffre dépasse<br />
2,2 millions par jour. «Chaque<br />
jour, un minimum de 10 milliards<br />
de dinars est retiré et un pic de 27<br />
milliards a été atteint les journées<br />
les plus chargées, particulièrement<br />
la période d’achat du mouton de<br />
l’Aïd», a expliqué le directeur général<br />
d’Algérie Poste. Le nouveau<br />
système, qui sera dimensionné sur<br />
20 ans, règlera, selon le DG, les<br />
désagréments que connaissent les<br />
services de la poste, notamment<br />
la lenteur dans le traitement des<br />
transactions. Estimant par ailleurs<br />
à 700 le nombre de distributeurs<br />
automatiques existants, le responsable<br />
a annoncé que 500 autres<br />
seront installés par Algérie Poste<br />
à travers le territoire national au<br />
cours du premier trimestre 2013.<br />
A une question sur le «manque de<br />
liquidités», M. Mehloul a appelé<br />
à la mise en place d’une législation<br />
permettant les transactions<br />
du commerce à distance qui exige<br />
le paiement électronique, afin de<br />
sécuriser l’argent qui y circule.<br />
Z. H.<br />
nationale, Azouz Latrach, fait<br />
observer que la majorité des<br />
accidents ont les mêmes causes :<br />
l’excès de vitesse, les manœuvres<br />
dangereuses, les dépassements<br />
dangereux et l’inattention des<br />
piétons.<br />
Le conducteur en est la première<br />
cause – à hauteur de 81% – suivis<br />
de l’Etat des routes et celui<br />
des véhicules. Pour le reste, le<br />
représentant du centre de sécurité<br />
routière souligne que même<br />
s’il y a des progrès à faire, les<br />
assertions selon lesquelles les<br />
routes algériennes seraient les<br />
plus meurtrières au monde sont<br />
fausses. L’Algérie est ainsi à la<br />
13 place, dans le classement des<br />
routes les plus meurtrières selon<br />
le nombre d’habitants dans le<br />
Monde arabe réalisé par l’Organisation<br />
de prévention routière<br />
internationale (PRI). Notre pays<br />
est à la 15e place dans le classement<br />
des routes les plus meurtrières<br />
du Monde arabe selon le<br />
nombre de tués. Il est à la 29 e<br />
place du classement international<br />
de l’OMS, selon le nombre<br />
d’habitants et se tient à la 93e<br />
place du classement international<br />
de l’OMS des routes les<br />
plus meurtrières. A. B.<br />
d’ici la fin de l’année en cours. C’est<br />
M. Berrah, directeur général de l’Office<br />
national des statistiques (ONS), qui l’a<br />
déclaré, hier, lors d’une rencontre avec les<br />
médias dans le cadre de la célébration de la<br />
Journée africaine de la statistique. «Nous<br />
allons œuvrer afin de lancer ce recensement<br />
avant la fin de l’année», souligne<br />
M. Berrah. A ce sujet, le DG de l’ONS<br />
rappelle que le deuxième recensement économique<br />
va s’appuyer sur l’échantillon de<br />
la première phase. Une autre enquête nationale<br />
sur l’emploi du temps est en cours<br />
de réalisation. La collecte des données a<br />
été faite en mai et juin derniers. Première<br />
du genre, l’enquête sur l’emploi du temps<br />
des Algériens est en phase d’exploitation<br />
des résultats. Cette enquête aura le mérite<br />
de mettre en lumière toutes les données<br />
concernant les activités économiques domestiques.<br />
M. Berrah a annoncé qu’à partir<br />
de l’année prochaine, l’enquête sur l’emploi<br />
va devenir semestrielle. A propos de la<br />
crédibilité des statistiques sur l’emploi et le<br />
taux de chômage, M. Berrah insiste sur le<br />
fait que la source de ces données demeure<br />
les enquêtes de l’office.<br />
Pour ce qui est de la contestation de ces<br />
données par l’opinion publique, M. Berrah<br />
souligne que cette réaction n’est pas propre<br />
à l’Algérie. «Dans tous les pays du monde,<br />
6292 blessés durant<br />
le mois de septembre<br />
2012, soit une baisse<br />
de 6,31% par rapport à<br />
l’année dernière<br />
3457 personnes<br />
tuées durant les neuf<br />
premiers mois de<br />
l’année, soit une baisse<br />
de 2,04 % par rapport à<br />
l’année dernière<br />
402 personnes<br />
tuées durant le mois de<br />
septembre 2012, dont<br />
331 dans les zones<br />
rurales, ce qui représente<br />
une baisse de 20,24%<br />
par rapport à l’année<br />
dernière<br />
23 000 campagnes<br />
de sensibilisation de la<br />
Gendarmerie nationale<br />
2192<br />
correspondances de<br />
la gendarmerie sur le<br />
mauvais état des routes<br />
144 000 retraits<br />
de permis pour une<br />
durée de 10 jours<br />
196 109 retraits<br />
de permis pour une<br />
durée de 48 heures<br />
OFFICE NATIONAL DES STATISTIQUES<br />
La deuxième phase du<br />
recensement économique lancée<br />
avant la fi n de l’année<br />
e lancement de la deuxième phase du<br />
L recensement économique est attendu<br />
il y a ceux qui ont des soupçons par rapport<br />
à ces données», note le premier responsable<br />
de l’ONS. D’après ce responsable,<br />
cette réaction de l’opinion publique est due<br />
à la mauvaise compréhension des indicateurs.<br />
«Qui dit 10% de taux de chômage ne<br />
dit pas forcément que 90% des Algériens<br />
travaillent», précise M. Berrah, qui rappelle<br />
que l’ONS travaille selon des critères<br />
internationaux. La Journée africaine de la<br />
statistique a retenu, cette année, la thématique<br />
relative aux statistiques du genre. Il<br />
convient de préciser que «le concept du<br />
genre indique les rôles, les droits et les responsabilités<br />
ayant trait aux femmes et aux<br />
hommes, ainsi que les relations existant<br />
entre les deux sexes et le mode qui définit<br />
leurs caractéristiques et leur comportement».<br />
L’objectif de ce choix consiste à<br />
lutter pour l’égalité de genre ainsi que pour<br />
l’intégration de la femme dans le développement<br />
socioéconomique.<br />
L’ONS a rendu publiques quelques statistiques<br />
du genre, notamment celles relatives<br />
à l’emploi durant l’année dernière. A titre<br />
d’exemple, la moyenne de participation<br />
à la force de travail chez les personnes de<br />
15 ans et plus représente 65,3% chez les<br />
hommes et 14,2% chez les femmes. Les<br />
inégalités sont également très visibles en<br />
matière de chômage qui atteint 17,2% chez<br />
les femmes et 8,4% chez les hommes.<br />
Djedjiga Rahmani
HAYAT-ALGÉRIE<br />
Un chiff re d’aff aires<br />
de 150 millions<br />
S<br />
pécialisée dans la production<br />
de détergents,<br />
couches bébé et ser-<br />
viettes hygiéniques, la société<br />
Hayat-Algérie a réalisé un<br />
chiffre d’affaires de 150 millions<br />
de dollars en 2011, a<br />
annoncé son directeur général,<br />
Hasan Ugur. «Nous avons atteint<br />
notre objectif», a-t-il souligné<br />
au cours d’une conférence<br />
de presse organisée hier, en<br />
marge de l’inauguration de son<br />
nouveau siège à Alger. Avec ce<br />
bâtiment flambant neuf, l’entreprise,<br />
dont le capital est à 100%<br />
turc, pourra désormais transférer<br />
ses différents départements<br />
qui étaient installés auparavant<br />
au sein du complexe de production<br />
à Bouinan, dans la wilaya<br />
de Blida, vers la capitale.<br />
La filiale algérienne du groupe<br />
Hayat, un holding présent aujourd’hui<br />
dans 70 pays, ambitionne<br />
d’investir davantage en<br />
Algérie pour augmenter sa production<br />
et offrir aux consommateurs<br />
des produits avec un<br />
excellent rapport qualité/prix,<br />
a estimé M. Ugur. L’entreprise,<br />
installée en Algérie depuis<br />
2003, dispose de deux unités<br />
de dollars<br />
spécialisées dans la production<br />
de détergents liquides et en<br />
poudre de marques Bingo et<br />
Test, de couches bébés Molfix<br />
et Bebem et des serviettes hygiéniques<br />
Molped. Une partie<br />
de sa production est exportée<br />
vers le Maroc et la Tunisie.<br />
L’entreprise vise un chiffre d’affaires<br />
de 2 millions de dollars<br />
d’exportation en 2012. «Nous<br />
comptons également exporter<br />
vers la Syrie où nous avons<br />
un représentant sur place. Ce<br />
sera fait lorsque la situation<br />
politique s’améliorera», a fait<br />
savoir Hasan Ugur.<br />
Le complexe industriel Hayat-<br />
Algérie s’étend sur une superficie<br />
de 50 000 m² dont 30 000 m²<br />
couverts. L’entreprise emploie<br />
plus de 900 personnes. Ses produits<br />
sont commercialisés sur<br />
tout le territoire national, à travers<br />
ses 4 centres de distribution<br />
couvrant les régions nord, sud,<br />
est et ouest du pays. Ses parts<br />
de marché sont de l’ordre de<br />
15% pour les produits d’entretien<br />
ménager et 26% pour les<br />
produits d’hygiène avec une<br />
bonne place de leader pour<br />
le segment des couches bébé<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 6<br />
L’ACTUALITÉ<br />
grâce à sa marque Molfix. Les<br />
ventes de produits d’entretien et<br />
ménagers rencontrent un succès<br />
considérable avec des ventes<br />
en progression rapide sur le<br />
marché algérien, assure-t-on<br />
également. «Nous avons établi<br />
une relation gagnant-gagnant<br />
avec nos partenaires», a souligné<br />
l’orateur.<br />
La valeur des échanges commerciaux<br />
entre la Turquie et<br />
l’Algérie s’élevait à 4 milliards<br />
de dollars en 2011, en hausse<br />
de 20% par rapport à l’année<br />
2010, a indiqué par ailleurs<br />
Hasan Arslan, attaché commercial<br />
de l’ambassade de Turquie<br />
en Algérie. Les exportations<br />
turques ont atteint un milliard<br />
de dollars, dont des matériaux<br />
de construction et du textile.<br />
L’Algérie a exporté vers ce pays<br />
environ 3 milliards de dollars,<br />
essentiellement du gaz naturel<br />
liquéfié. Les investissements<br />
turcs ont atteint un milliard<br />
de dollars en 2011. Le groupe<br />
Hayat demeure l’un des gros<br />
investisseurs, d’après le représentant<br />
de l’ambassade turque<br />
à Alger.<br />
Hocine Lamriben<br />
J<br />
PORTES OUVERTES SUR LE DIABÈTE<br />
Des gestes pour mieux<br />
connaître sa maladie<br />
e souffre de cette maladie depuis 39 ans et<br />
je suis sous insuline. Je vis avec elle et avec<br />
moins de complications, parce que je me prive<br />
de beaucoup de choses, notamment la nourriture<br />
sucrée. Je pratique une activité physique<br />
quotidienne qui me permet de surmonter cette<br />
maladie grave», nous confie un retraité sexagénaire<br />
rencontré lors de la journée portes ouvertes<br />
sur la sensibilisation pour une meilleure prise<br />
en charge du diabète et ses complications et les<br />
traitements des malades, organisée samedi au<br />
terrain de golf de Dély Ibrahim, à Alger. Son<br />
ami, souffrant d’un diabète de type 2, estime<br />
plutôt que tout est une affaire d’alimentation. «Il<br />
faut manger des aliments sains et surtout éviter<br />
le gras et le sucre. Mon traitement aux comprimés<br />
me convient et je surveille mon assiette.» A<br />
l’initiative des laboratoires Sanofi-Aventis, cette<br />
manifestation a vu un engouement des familles<br />
qui étaient accompagnées de leurs enfants. Des<br />
spécialistes et professionnels de la santé ont<br />
évoqué les moyens de prise en charge des diabétiques<br />
et le traitement utilisé (insuline et comprimés),<br />
à travers des ateliers. Des explications sur<br />
le régime alimentaire à suivre, l’auto-mesure du<br />
taux de glycémie et l’importance du dépistage<br />
précoce pour éviter d’éventuelles complications<br />
ont également été données. Les participants ont<br />
évoqué en outre les problèmes du pied diabétique<br />
(ulcérations), en raison du non-respect des<br />
règles d’hygiène et la négligence du malade, ce<br />
qui mène souvent à l’amputation du pied. Pierre<br />
Labbé, directeur général de Sanofi-Aventis<br />
Algérie, présent sur les lieux, a tenu à remercier<br />
les autorités algériennes et les professionnels de<br />
la santé qui «nous encouragent et nous assistent<br />
dans notre mission. Sanofi œuvre continuellement<br />
à l’amélioration des solutions thérapeutiques<br />
du diabète en Algérie. Cela se traduit par<br />
son engagement auprès des malades et leur famille,<br />
mais aussi auprès du personnel soignant à<br />
travers diverses initiatives pour mieux connaître<br />
cette maladie, mieux la gérer et ainsi mieux la<br />
traiter. Dans le cadre du programme DiabEduc,<br />
Sanofi Algérie propose deux demi-journées complètes<br />
de formation, sous forme de 8 modules,<br />
à l’attention de chaque patient concerné, au<br />
niveau national. Pour ce faire, Sanofi met à disposition<br />
un call center, le 3034, une équipe de 10<br />
coordinateurs au niveau national, ainsi qu’une<br />
équipe de 45 formateurs-infirmiers formés à<br />
cet effet». Un autre programme a été également<br />
conçu à l’endroit des enfants pour les inciter à<br />
manger sain et se prémunir du diabète type 1,<br />
le Diabeduc Junior. Il s’agit d’un programme<br />
d’éducation thérapeutique destiné aux enfants et<br />
adolescents diabétiques (type 1). 25 infirmiers<br />
issus de différents services de pédiatrie ont été<br />
formés et accrédités par la Société algérienne<br />
de pédiatrie (SAP) pour mettre en œuvre ce programme.<br />
L’objectif est de former et éduquer près<br />
de 200 enfants diabétiques d’ici la fin de l’année.<br />
Un numéro vert, le 3034, à destination de tous<br />
les patients diabétiques a également été lancé.<br />
Il peut être joint du dimanche au jeudi, de 9h à<br />
19h, gratuitement, à partir d’un téléphone fixe ou<br />
mobile. Il est à rappeler que près de 300 médecins<br />
ont reçu une formation accélérée en matière<br />
de prise en charge des diabétiques.<br />
Un programme sur les méthodes de traitement<br />
par insuline sera également lancé au profit<br />
de 1000 médecins. Des activités sportives,<br />
récréatives ont été organisées durant ces journées<br />
portes ouvertes au profit des enfants. Un<br />
mini marathon de 50 coureurs diabétiques a été<br />
organisé, dont le coup d’envoi a été donné par<br />
Toufik Makhloufi, l’athlète algérien, champion<br />
olympique du 1500 m. Djamila Kourta
L<br />
SUR LE VIF<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 7<br />
ALGER INFO<br />
DES CHAPITEAUX ET 400 ÉTALS DÉJÀ AMÉNAGÉS<br />
La délocalisation du marché de<br />
Boumati se fera progressivement<br />
● Les 800 revendeurs recensés par les services de l’APC et de la wilaya déléguée d’<strong>El</strong> Harrach ont eu<br />
l’assurance qu’ils allaient bénéficier d’espaces de vente adéquats.<br />
es opérations d’éradication<br />
des marchés informels<br />
semblent accuser le coup<br />
ces dernières semaines. Si les autorités<br />
ont démantelé les marchés<br />
de Belouizdad et Bachedjarrah<br />
où exerçait plus d’un millier de<br />
revendeurs, l’opération menée<br />
au pas de charge par les services<br />
de sécurité n’a pas touché les<br />
marchés de Boumati à <strong>El</strong> Harrach<br />
ou Dubaï à Bab Ezzouar.<br />
Les élections locales expliquent<br />
en partie l’arrêt des opérations<br />
menées tambour battant depuis<br />
la rentrée. Les autorités, remarquant<br />
que l’ordre public était<br />
menacé par l’intransigeance des<br />
revendeurs, ont décidé de donner<br />
un coup de frein aux opérations.<br />
A Boumati, des revendeurs<br />
étaient décidés à en découdre<br />
avec les policiers venus les délo-<br />
Pour rendre<br />
inaccessible la<br />
douéra aux<br />
squatters, l’autorité<br />
de wilaya n’a pas<br />
trouvé mieux que de<br />
barricader l’issue de<br />
la maison, sise 18<br />
rue Keireddine<br />
Zenouda (Casbah)<br />
avec une porte en fer,<br />
non sans<br />
endommager le<br />
portique (v/haut) en<br />
tuf. Voilà une<br />
opération gauche qui<br />
nous édifie sur le<br />
souci de<br />
conservation d’un<br />
patrimoine<br />
séculaire.<br />
Un marché couvert pour résorber l’informel<br />
ger, au lendemain des opérations<br />
réussies dans les quartiers de<br />
Belouizdad et Bachejarrah, où<br />
les autorités n’ont pas rencontré<br />
une véritable résistance. Décision<br />
a été prise alors par les autorités<br />
de la wilaya d’Alger de surseoir<br />
à la décision et de privilégier le<br />
«dialogue». Le wali d’Alger,<br />
Mohamed Kebir Addou, a précisé<br />
lors d’une conférence au<br />
siège de la wilaya que la dialogue<br />
permettra de régler le<br />
problème du marché informel<br />
de Boumati, l’un des plus importants<br />
de la capitale avec ses<br />
800 revendeurs. La wilaya déléguée<br />
d’<strong>El</strong> Harrach a demandé<br />
aux marchands de désigner des<br />
représentants, ce qui fut fait.<br />
«Une dizaine de représentants<br />
avaient été désignés pour faciliter<br />
l’opération de réinsertion<br />
des revendeurs. Ces représentants<br />
ont rencontré les autorités<br />
locales dont le wali délégué d’<strong>El</strong><br />
Harrach qui a toujours privilégié<br />
le dialogue pour mener à<br />
terme l’opération de résorption<br />
de ce grand marché», relève<br />
une source locale qui souligne<br />
que pas moins de trois rues de<br />
cet ancien quartier d’<strong>El</strong> Harrach<br />
(rues Malika Gaïd, Abzar et<br />
Frères Naïli) étaient occupées par<br />
l’informel qui a changé complètement<br />
la physionomie de la ville.<br />
Les 800 revendeurs recensés par<br />
les services de l’APC et de la<br />
wilaya déléguée d’<strong>El</strong> Harrach<br />
ont eu l’assurance qu’ils allaient<br />
bénéficier d’espaces de vente<br />
adéquats. Nouveauté : l’éradication<br />
de ce marché se fera après<br />
l’ouverture d’une Sûreté urbaine<br />
de proximité (SUP) à l’endroit où<br />
PATRIMOINE<br />
PHOTO : EL WATAN<br />
a été aménagé un nouvel espace<br />
de vente, a assuré le wali d’Alger,<br />
M. Addou. Selon notre source,<br />
l’ouverture de la SUP est prévue<br />
dans moins de deux mois. 400<br />
étals ont déjà été aménagés et<br />
quelques chapiteaux déjà réalisés.<br />
L’occupation des espaces se<br />
fera «progressivement», signalet-on.<br />
«L’espace pour accueillir<br />
les marchands illégaux a été<br />
désigné. Il se trouve à quelques<br />
mètres de l’actuel marché. L’occupation<br />
des étals déjà aménagés<br />
se fera progressivement, comme<br />
l’a souhaité le wali délégué. Tout<br />
sera disponible pour faciliter<br />
la gestion de l’espace par un<br />
gestionnaire qui sera désigné<br />
par les autorités. Des habitants<br />
des quartiers voisins bénéficieront<br />
aussi de l’opération», relève<br />
notre source locale. Nadir Iddir<br />
CNISEL DE DRARIA :<br />
CACOPHONIE<br />
Rien ne va plus au niveau de<br />
la Commission nationale<br />
indépendante de<br />
supervision des élections<br />
locales au niveau de l’APC de<br />
Draria. Selon nos sources,<br />
les membres désignés pour<br />
superviser les élections du<br />
29 novembre au niveau de<br />
cette commune n’ont aucun<br />
moyen pour entamer cette<br />
tâche. «Nous n’avons rien<br />
reçu pour faciliter notre<br />
tâche. Cette APC est<br />
dépourvue de moyens.<br />
Pourtant, le ministère de<br />
l’Intérieur et des Collectivités<br />
locales a été clair quant à la<br />
nécessité de mettre tous les<br />
moyens à la disposition des<br />
superviseurs», s’indigne<br />
notre vis-à-vis, qui interpelle<br />
les plus hautes autorités<br />
du pays afin de mettre un<br />
terme à cette inertie<br />
caractérisée.<br />
PHOTO : M. SALIM<br />
MOHAMMADIA<br />
DÉCHARGE SUR LE<br />
TRACÉ DU TRAMWAY<br />
U<br />
ne décharge sauvage s’est formée sur le tracé du<br />
tram à hauteur du cimetière de Sidi Tayeb d’<strong>El</strong><br />
Harrach. Des sachets éventrés s’accumulent à l’entrée<br />
de ce cimetière dont ils obstruent presque l’entrée. Des<br />
riverains indélicats ont déposé, à la fin de la semaine<br />
dernière, leurs ordures sans se soucier de la santé<br />
publique. Pourtant, des niches et des bacs à ordures ont<br />
été installés dans plusieurs endroits des cités de la commune<br />
de Mohammadia.<br />
Les nombreux usagers du tramway ont remarqué ces<br />
tas d’ordures ménagères que les agents de la voirie de<br />
l’APC ou de Netcom, souvent dépassés par l’ampleur<br />
de la tâche, n’ont pas ramassés. L’incivisme de certains<br />
résidants des cités populaires est étonnant. Certains riverains,<br />
rebutés par ce décor repoussant, réclament des<br />
amendes pour sanctionner de pareils comportements,<br />
pas seulement sur la RN 5, mais partout dans d’autres<br />
quartiers de l’Algérois. R. A. I.<br />
ÉLECTIONS LOCALES<br />
LES CANDIDATS<br />
ET LES… FAUSSES<br />
FONCTIONS<br />
A<br />
quelques jours des élections locales du 29 novembre,<br />
certains candidats des différentes listes<br />
de partis politiques pour les élections locales ont<br />
eu recours à toutes les ruses et subterfuges pour<br />
«faire passer leur liste». La plus «diabolique» est<br />
celle consistant à confectionner une liste avec des<br />
candidats issus des grandes écoles ou occupant des<br />
postes honorables au sein de la société algérienne.<br />
C’est ainsi que vous pouvez trouver une liste de candidats<br />
avec des fonctions de médecin, cadre supérieur,<br />
technicien supérieur, chef d’entreprise, entrepreneur<br />
ou étudiant, mais vous ne trouverez jamais un candidat<br />
occupant la fonction de vendeur à la sauvette, «beznassi»,<br />
ou encore gestionnaire au noir de parking illégal<br />
en plein air. Selon un candidat, qui a évidemment<br />
requis l’anonymat, la plupart des fonctions sont soit<br />
inventées soit «gonflées», afin d’attirer le maximum<br />
d’électeurs sur cette liste et donner plus d’importance<br />
à ce candidat.<br />
«Il y en a même qui, à la place de la photo, ont mis une<br />
rose ou rien du tout parce que le candidat n’est pas<br />
natif de cette commune», nous dira notre source.<br />
On s’interroge sur le rôle de l’administration à vérifier<br />
les données fournies par les partis politiques, comme<br />
on s’interroge sur leur «inertie» face au «collage»<br />
anarchique des affiches, pancartes et autres banderoles<br />
sur les lieux publics, les devantures des magasins et<br />
même sur les murs d’enceinte et les portails des institutions<br />
éducatives, comme les écoles et les CEM. N. K.<br />
24 HEURES<br />
ALGER-CENTRE : REVOILÀ<br />
LES COUPURES D’EAU !<br />
Des coupures intempestives<br />
d’eau sont enregistrées dans<br />
des quartiers d’Alger-Centre.<br />
Les habitants, habitués<br />
depuis quelques années à la<br />
disponibilité de l’eau dans<br />
les robinets, s’étonnent que<br />
les services de la Seaal<br />
décident, sans prévenir les<br />
clients, de coupures<br />
impromptues qui ne durent<br />
toutefois pas longtemps,<br />
s’indignent des résidants<br />
des quartiers du centre de la<br />
capitale. Les habitants de<br />
ces communes et des<br />
quartiers limitrophes ou<br />
ceux de la périphérie ont<br />
remarqué la fréquence<br />
inhabituelle de ces coupures<br />
ces jours-ci.<br />
La Seaal, qui a habitué ses<br />
clients aux affiches et autres<br />
annonces au niveau de la<br />
presse, semble ne plus<br />
respecter cette tradition. Des<br />
quartiers se trouvent sans<br />
eau à cause des travaux qui y<br />
sont menés sans que les<br />
résidants soient informés au<br />
préalable.<br />
BELOUIZDAD : ARRÊT<br />
DE BUS À L’ABANDON<br />
Les services de la wilaya<br />
n’ont pas daigné aménager<br />
l’arrêt de bus de Belouizdad,<br />
sur la moutonnière.<br />
Les voyageurs qui<br />
descendent à cet endroit<br />
pour utiliser la passerelle, ou<br />
qui prennent les bus sont<br />
abandonnés : ni abribus, ni<br />
sécurité. Les bus déposent<br />
les voyageurs dans cette<br />
partie de la route<br />
complètement dégradée. Le<br />
bitume s’est détaché et les<br />
voyageurs sont obligés de<br />
slalomer entre les nids-depoule<br />
remplis d’eau puante,<br />
au risque de se faire écraser<br />
par les bus qui roulent à vive<br />
allure.
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 7<br />
RÉGION EST<br />
UNITÉS DE CONCASSAGE DE BAGHAÏ (KHENCHELA)<br />
Les résidants s’insurgent contre<br />
bruit, poussière et mal-vie<br />
D<br />
● Les pouvoirs publics devraient trouver une solution à ce problème de santé publique<br />
et s’il le faut, pourquoi pas, déplacer ces unités de concassage dans une zone non habitable.<br />
es dizaines d’habitants<br />
de la région touris-<br />
tique de Hammam <strong>El</strong><br />
Knif (commune de Baghaï), à<br />
11 km de Khenchela, ont<br />
bloqué, hier matin, la RN88,<br />
reliant Khenchela à Aïn Beïda<br />
avec des blocs de pierre et des<br />
pneus brûlés.<br />
Ils protestaient contre l’implantation<br />
des unités de<br />
concassage dans leur région.<br />
Celles-ci leur causent, selon<br />
eux, «des problèmes de santé<br />
dus aux poussières importantes<br />
qu’elles génèrent et<br />
des nuisances sonores provoquées<br />
par les explosions de<br />
dynamite».<br />
Les contestataires veulent<br />
attirer l’attention des services<br />
concernés sur le calvaire<br />
qu’ils vivent à longueur<br />
d’années. «Nous ne pouvons<br />
plus supporter ces explosions<br />
qui sapent notre quiétude<br />
et celle de nos familles»,<br />
déclarent des manifestants,<br />
KHENCHELA<br />
Des émeutes provoquent la panique<br />
es échauffourées ont éclaté samedi<br />
Daprès-midi sur la route de Batna, semant<br />
la panique au sein des habitants. Des<br />
dizaines de jeunes, qui manifestaient, se<br />
sont opposés aux forces de l’ordre à coups<br />
de pierres, a-t-on appris auprès de témoins<br />
oculaires. La protestation a dégénéré en<br />
émeute, causant des pertes matérielles<br />
considérables, entre autres des casses de<br />
voitures stationnées, y compris les véhicules<br />
de police. Il a fallu l’intervention de<br />
la brigade antiémeute pour rétablir l’ordre.<br />
ier étaient en conclave<br />
Hau musée du Moudjahid,<br />
étudiants, historiens, universitaires<br />
et intellectuels pour célébrer<br />
avec la famille de Badji<br />
Mokhtar, le 58e anniversaire<br />
du dernier combat du martyr.<br />
Dans sa communication, le<br />
docteur Ferkous s’est étalé sur<br />
les qualités morales et révo-<br />
Cela se passe dans une région touristique<br />
qui évoquent aussi les routes<br />
défoncées par le passage<br />
incessant des camions de<br />
gros tonnage utilisés pour<br />
le transport des agrégats. Ils<br />
s’interrogent également sur<br />
le silence des autorités face à<br />
un problème qui relève de la<br />
santé publique et de la sécurité<br />
des citoyens.<br />
D’aucuns estiment que ces<br />
unités de concassage sont<br />
Ces incidents ont commencé, selon une<br />
source fiable, lorsque des éléments de la<br />
police judiciaire ont opéré une perquisition<br />
dans un domicile sis sur la route de Batna,<br />
présenté comme un lieu de débauche suite<br />
à des renseignements qui font également<br />
état de vente de boissons alcoolisées dans<br />
ces lieux. Les services de sécurité ont saisi<br />
une quantité importante de drogue et des<br />
bouteilles de boissons alcoolisées, donnant<br />
lieu à l’arrestation de personnes impliquées<br />
dans ces affaires, ce qui a incité les<br />
SOUK AHRAS<br />
58 e anniversaire de la mort<br />
de Badji Mokhtar<br />
lutionnaires de l’homme qui<br />
créa le premier noyau de lutte<br />
armée contre le colonisateur<br />
français. Tombé au champ<br />
d’honneur avant d’avoir pu<br />
accomplir son projet pour le<br />
pays, il servit la cause, même<br />
après sa mort.<br />
Des contingents de jeunes de<br />
son âge firent preuve de sacri-<br />
MILA<br />
Des parents crient à la marginalisation<br />
L a fermeture pour la 2e fois consécutive» de la salle abritant la<br />
section de taekwondo, environ une centaine d’adhérents, n’a<br />
pas été du goût des parents. Ces derniers, par le biais d’une requête<br />
adressée au wali, et dont une copie a été remise au journal, s’insurgent<br />
contre ce qu’ils qualifient de hogra et de marginalisation à<br />
l’endroit de leur progéniture. D’autant plus que les performances<br />
des jeunes sportifs sont probantes. Contacté à ce sujet, le DJS,<br />
fice suprême pour débarrasser<br />
l’Algérie du joug de l’occupant.<br />
Aouadi, un ancien moudjahid<br />
et historien, qui compte<br />
à son actif plusieurs publications<br />
sur la Révolution, a pris<br />
la parole pour mettre en relief<br />
l’apport de Badji Mokhtar.<br />
«Il est issu d’une famille<br />
connue et aisée et le choix<br />
de leurs enfants<br />
aussi gênantes pour les curistes<br />
qui viennent de tous<br />
les coins à Hammam <strong>El</strong> Knif<br />
qui est l’une des plus importantes<br />
stations thermales du<br />
pays. Kaltoum Rabia<br />
jeunes du quartier à s’attaquer aux forces<br />
de l’ordre avec des carrelages destinés à<br />
la réhabilitation des trottoirs de ladite cité.<br />
Plusieurs policiers, sérieusement blessés,<br />
ont été évacués à l’hôpital de Khenchela.<br />
Un important dispositif sécuritaire a été<br />
aussitôt installé. Une dizaine de jeunes<br />
manifestants, dont des mineurs, ont été<br />
arrêtés et présentés devant le procureur de la<br />
République. Une enquête a été déclenchée<br />
pour déterminer les responsabilités dans<br />
cette grave atteinte à l’ordre public. K. R.<br />
de militer au sein du mouvement<br />
nationaliste et ensuite<br />
de prendre les armes contre le<br />
colonisateur était le résultat<br />
d’une conviction inébranlable<br />
en cette cause pour laquelle il<br />
s’est sacrifié.»<br />
Des prix ont été remis en fin<br />
de rencontre à la famille du<br />
martyr. A. Djafri<br />
Abed Bouraoui, considère que «cette décision est ce qu’il y a de<br />
plus normal». Et d’ajouter : «Nous avons informé les sections et<br />
les clubs pour procéder au dépôt des dossiers de renouvellement<br />
de leurs conventions auprès de l’OPOW et de contracter les assurances<br />
de leurs athlètes. Ils n’ont qu’à respecter cette disposition<br />
réglementaire pour la reprise de leurs activités sportives respectives.»<br />
M. Boumelih<br />
PHOTO : EL WATAN<br />
U<br />
GUELMA<br />
Des pères<br />
de famille<br />
en colère<br />
ne trentaine de chefs de famille ont observé, hier matin,<br />
un sit-in aux portes du siège de la wilaya de Guelma.<br />
A travers ce mouvement de revendication sociale, les<br />
protestataires, munis d’une banderole revendicative, réclament<br />
aux autorités locales un logement décent. Ils habitent, pour<br />
la plupart, des bâtisses menaçant ruine à Guelma-ville, entre<br />
autres, à la rue d’Announa, rue Athmane Meddour, Slimani<br />
Amar, cités Bourdjiba et Touahri. Sur les lieux, ils nous déclarent<br />
: «Nous habitons des logements très anciens et d’une<br />
vétusté extrême. Certains d’entre nous sont locataires et menacés<br />
d’expulsion par les propriétaires, d’autres encore habitent des<br />
maisons minées par l’indivision et les problèmes familiaux. »<br />
Et d’ajouter : «Nous nous sommes rapprochés des autorités<br />
locales pour obtenir en urgence des logements sociaux en nous<br />
intégrant dans le cadre d’un programme de relogement tel le RHP,<br />
mais nous sommes abandonnés à notre triste sort.» Notons également<br />
qu’une correspondance, dûment signée par le collectif des<br />
habitants des vieux quartiers de Guelma, destinée au chef de daïra,<br />
dont une copie nous a été remise, atteste que ces personnes sont<br />
demandeuses de logement depuis plus de 20 ans. Sauf qu’à chaque<br />
attribution, elles sont évincées. Karim Dadci<br />
BATNA<br />
Des élèves privés<br />
de chauff age<br />
lors que la direction de l’éducation venait à peine de rendre<br />
Apublic un communiqué qui fait état d’une couverture à 100%<br />
en matière de chauffage dans les trois paliers (primaire, moyen<br />
et secondaire), les élèves (entre 5 et 14 ans) de l’école primaire<br />
Fatima Guidoumi, jouxtant le siège de la wilaya et faisant face<br />
à une annexe de l’académie, endurent quotidiennement le froid.<br />
Répondant à l’inquiétude de la directrice de l’établissement, les<br />
parents se sont rencontrés, hier dans la mi-journée, pour prendre<br />
acte de l’état du chauffage de l’école. «C’est juste un problème de<br />
pompe», expliquera la directrice aux parents, ajoutant : «Depuis<br />
le mois de mai écoulé, je n’ai pas arrêté d’attirer l’attention des<br />
responsables au niveau de l’APC.» Il est précisé dans le même<br />
communiqué que 21,89% des chauffages des écoles primaires nécessitent<br />
des réparations. Il est dit, par ailleurs, qu’une enveloppe<br />
estimée à 40 MDA est dégagée du budget de wilaya au bénéfice<br />
de 24 CEM et 16 lycées, en plus d’une deuxième enveloppe estimée<br />
à 10 MDA au profit de 8 autres CEM et 5 lycées et enfin 1,2<br />
MDA, dont bénéficieront 3 CEM.<br />
«Que représente le coût d’une pompe par rapport à toutes ces<br />
sommes ?», se demandent les parents d’élèves. Mais apparemment,<br />
la question concerne moins le coût que la disponibilité,<br />
puisque les services de l’APC sont occupés par la campagne électorale.<br />
Lounes Gribissa<br />
CONSTANTINE<br />
Deux meurtres<br />
en 48 heures<br />
e corps sans vie d’un homme âgé de 39 ans a été trouvé, hier<br />
Lmatin, à son domicile sis à la cité EPLF de Ali Mendjeli (daïra<br />
d’<strong>El</strong> Khroub, wilaya de Constantine). Selon le chargé de communication<br />
de la sûreté de wilaya, c’est l’épouse de la victime qui<br />
l’a découvert à son retour vers à 8h30. Les premiers éléments de<br />
l’enquête ont permis de savoir que la victime, dont le corps a été<br />
déposé à la morgue de l’hôpital de Ali Mendjeli, a été tuée avec<br />
une arme blanche dans la nuit d’avant-hier. Trois suspects ont été<br />
arrêtés dans la même journée, selon notre interlocuteur.<br />
Par ailleurs, dans le même périmètre urbain, un autre homme âgé<br />
de 43 ans, a été trouvé mort samedi dernier dans un local de vente<br />
de matériaux de construction, à la cité des 500 Logements évolutifs,<br />
au lieudit Quatre-Chemins.<br />
Selon les services de la Sûreté nationale, le corps de la victime, qui<br />
est originaire de la wilaya de Sétif, été découvert par son associé<br />
qui a ouvert le local. Il présentait une profonde plaie à la tête causée<br />
par une arme blanche. L’associé a assuré que la victime passait<br />
toujours la nuit dans le local pour en assurer le gardiennage. Le<br />
corps a été déposé à la morgue du même hôpital susmentionné.<br />
Les mobiles des deux crimes restent pour le moment inconnus, en<br />
attendant les résultats des enquêtes en cours. Ratiba B.
MECHERIA<br />
Un enfant porté<br />
disparu<br />
La famille Mahmoudi ne<br />
sait plus à quel saint se<br />
vouer, leur petit enfant<br />
Bouziane, âgé de six ans<br />
seulement, n’a plus donné<br />
signe de vie depuis samedi<br />
dernier. Après avoir signalé<br />
sa disparition à toutes les<br />
instances concernées y compris<br />
à la radio locale, le père<br />
ainsi que tous ses proches<br />
ont lancé d’incessantes<br />
recherches dans toutes les<br />
directions.<br />
Malheureusement, aucune<br />
investigation n’a été fructueuse<br />
à ce jour. D. S.<br />
TIARET<br />
Les présumés<br />
auteurs d’un<br />
crime arrêtés<br />
Moins de vingt-quatre heures<br />
après l’horrible crime, commis<br />
au niveau du lieudit<br />
«Mur de Berlin» situé à proximité<br />
de la cité du stade, d’un<br />
homme âgé de 40 ans, fellah<br />
de son état, les éléments de<br />
la police judiciaire relevant<br />
de la SPWJ viennent d’élucider<br />
cet assassinat. En effet,<br />
selon une source sécuritaire,<br />
les auteurs présumés du<br />
meurtre (deux personnes) ont<br />
été appréhendés et traduits<br />
devant le procureur de la<br />
république près du tribunal<br />
de Tiaret qui les a écroués.<br />
La victime, qui faisait la<br />
chaîne avec son véhicule<br />
pour passer un contrôle<br />
devant l’ingénieur des mines,<br />
participait, selon la même<br />
source, à une beuverie qui<br />
a mal tourné. Touché au<br />
niveau de la jugulaire, il a été<br />
évacué raide mort au niveau<br />
du service de la médecine<br />
légale de l’hôpital de la ville.<br />
Au-delà de l’acte subsiste<br />
un phénomène étrange que<br />
les pouvoirs publics doivent<br />
régler, diront les riverains.<br />
Pour effectuer un contrôle du<br />
véhicule devant l’ingénieur,<br />
des gens viennent des quatre<br />
coins de la région passer la<br />
nuit au niveau du site précité<br />
non sans former une longue<br />
chaîne. Une bonne organisation,<br />
ponctuée de rendezvous,<br />
sera-t-elle de trop pour<br />
les services des mines ? A. F.<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />
cherche<br />
Des journalistes<br />
correspondants à <strong>El</strong><br />
Bayadh et à Tissemsilt.<br />
L’expérience et<br />
une bonne maîtrise<br />
de la langue française<br />
sont exigées. Envoyer<br />
votre demande et un<br />
CV par mail à l’adresse<br />
suivante :<br />
clahdiri@elwatan.com<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 7<br />
RÉGION OUEST<br />
TLEMCEN<br />
Le chantier du nouveau<br />
centre anti-cancer<br />
à l’arrêt<br />
● La réalisation de ce futur centre anti-cancer, d’une capacité de 120<br />
lits et dont le gros œuvre a été réalisé par une entreprise chinoise<br />
dans les délais impartis, pourrait encore prendre des mois de retard.<br />
Les travaux sont à la traîne<br />
U<br />
ne prise en charge effective<br />
des patients atteints<br />
de cancer, ce n’est pas<br />
pour demain la veille. Et pour<br />
cause, les travaux d’achèvement<br />
du tout nouveau centre<br />
anti-cancer de Chetouane sont<br />
à l’arrêt. En effet, tout laisse<br />
supposer que la réalisation de<br />
ce futur centre anti-cancer,<br />
d’une capacité de 120 lits et<br />
dont le gros œuvre a été réalisé<br />
par une entreprise chinoise<br />
dans les délais impartis, pourrait<br />
encore prendre des mois de<br />
retard. Selon une source de la<br />
direction de la Santé, les principales<br />
causes de ce retard sont<br />
dues aux contraintes inhérentes<br />
aux procédures réglementaires<br />
des avis d’appel d’offres aux<br />
entreprises pour la réalisation<br />
des corps d’état secondaires<br />
(menuiserie métallique et en<br />
bois, plomberie, électricité,<br />
chauffage, climatisation) ; de la<br />
voirie et réseaux divers (assainissement,<br />
eau, gaz téléphone)<br />
ainsi que l’acquisition des<br />
équipements (appareils médicaux,<br />
stimulateurs, accélérateurs<br />
linéaires…). Pour rappel,<br />
les travaux de construction de<br />
ce centre, sur une superficie<br />
de plus de 4 hectares, ont été<br />
lancés en 2007 pour un délai de<br />
réalisation de 24 mois. Il disposera<br />
d’une unité de soins et<br />
de prise en charge (chimiothérapie,<br />
radiothérapie, chirurgie<br />
et soins palliatifs), un plateau<br />
technique pour le diagnostic<br />
anatomie pathologique, biologie,<br />
radiologie et imagerie,<br />
une unité d’oncologie (156 lits<br />
adultes et pédiatrie), une unité<br />
de chirurgie carcinologique,<br />
de radiothérapie et d’un labo-<br />
ratoire biologique pour la prise<br />
en charge des patients de la<br />
wilaya et ceux des wilayas limitrophes.<br />
La réalisation d’une<br />
telle infrastructure médicale<br />
est plus que salutaire pour la<br />
région. <strong>El</strong>le devrait, en principe,<br />
contribuer grandement<br />
à l’amélioration de la prise en<br />
charge des patients atteints de<br />
cancer tant au niveau des traitements<br />
spécifiques que de la<br />
qualité de vie.<br />
Toutefois, compte tenu des<br />
retards considérables qui ont<br />
caractérisé ce projet, les cancéreux<br />
doivent prendre leur<br />
mal en patience et continuer<br />
de se rabattre sur le service<br />
d’oncologie médicale du CHU<br />
Damerdji pour recevoir les<br />
soins nécessaires. Encore fautil<br />
que les médicaments soient<br />
disponibles. O. E. B.<br />
TÉNÈS<br />
Le défaut de curage des oueds<br />
à l’origine des inondations<br />
elon le directeur de l’Hydraulique de la<br />
S wilaya, plusieurs facteurs négatifs ont<br />
favorisé les récentes inondations survenues sur<br />
le littoral de la wilaya. Il a notamment cité les<br />
apports solides, tels les troncs d’arbres, qui ont,<br />
selon ses dires, obstrué et accentué le débordement<br />
des eaux du canal de l’oued Boussoussa,<br />
dans la commune de Ténès. Il impute cette<br />
situation à l’absence de curage de l’ouvrage en<br />
question, qui a une hauteur et une largeur de<br />
5 mètres. Toutefois, il reconnaît que les APC<br />
n’ont pas les moyens adéquats pour assurer<br />
un entretien régulier des réseaux d’évacuation<br />
des eaux des rivières menaçant leurs localités<br />
respectives. Par ailleurs, le même responsable<br />
a annoncé que deux entreprises de réalisation<br />
sont à pied d’œuvre à Ténès et à Beni Haoua<br />
pour le nettoyage des principaux cours d’eau<br />
traversant ces villes côtières. Il a, en outre, fait<br />
savoir qu’un bureau d’études spécialisé est déjà<br />
sur place à Ténès pour établir un diagnostic<br />
précis de la situation et proposer les solutions<br />
les plus adaptées.<br />
L’objectif recherché par la direction de l’Hydraulique<br />
et les autorités de la wilaya est de<br />
traiter le problème à la source, en particulier en<br />
amont de l’oued Boussoussa, sur les hauteurs<br />
de la ville de Ténès. A. Yechkour<br />
PHOTO : DR<br />
L<br />
RELIZANE<br />
Les barrages<br />
à moitié remplis<br />
es dernières pluies qui se sont abattues sur la wilaya, et dont<br />
la pluviométrie a avoisiné les 30 mm au sud-ouest et 40 mm<br />
à l’est ont généré un apport supplémentaire de 12 millions<br />
de m 3 , apprend-on d’une source de la direction de l’Hydraulique.<br />
Ainsi, le barrage Essada, situé sur les auteurs du village Sidi<br />
M’hamed Benouda, a enregistré un plus de 6,6 millions m 3 et celui<br />
de Gargar, sis sur les monts de Slim, non loin de Oued R’hiou, a<br />
emmagasiné un supplément de 5,4 millions de m 3 .<br />
Ceci au moment où la retenue de Merja Sidi Abed n’a que faiblement<br />
été renforcée.<br />
Ce nouvel apport portera la volume global des eaux stockées par<br />
les trois barrages à près de 254 millions de m 3 , soit près de 45% de<br />
leur capacité réelle. Issac B.<br />
ADRAR<br />
De nouvelles<br />
infrastructures<br />
pour la Protection civile<br />
. Lakhdar Lehdiri, DG de la Protection civile, qui a effectué<br />
M récemment une visite d’inspection dans la wilaya d’Adrar,<br />
s’est rendu en premier lieu à Tinerkouk, une localité située à 70<br />
km au nord de Timimoun, où il a procédé à la mise en service<br />
d’une unité secondaire de la P.C.<br />
Une infrastructure réalisée au coût de 56 millions de dinars et<br />
implantée sur le bout de la nouvelle route qui traverse le Grand<br />
Erg Occidental et qui doit relier prochainement la wilaya d’Adrar<br />
à celle d’<strong>El</strong> Bayadh.<br />
Cette entité aura pour mission principal, selon M. Mourad Medahi,<br />
chargé de la cellule de communication, de sécuriser les usagers<br />
qui emprunteront cet axe routier sur une distance de 150 km.<br />
Puis il s’est déplacé à Tsabit, une commune distante de 60 km du<br />
chef-lieu d’Adrar, où il a posé la première pierre d’une autre unité<br />
secondaire et enfin il a aussi lancé le chantier pour la réalisation<br />
d’une unité principale de la P.C. au niveau de la route contournant<br />
Adrar et qui mène à Aoulef.<br />
Au terme de cette tournée, M. Lehdiri, en présence du wali, a inauguré<br />
le nouveau siège de la direction de wilaya de la Protection<br />
civile, sis sur la route de l’aéroport.<br />
En marge de cette inspection, le directeur de cette institution a<br />
dressé aux officiels un tableau complet sur les différentes activités<br />
de son secteur durant les trois premiers trimestres de 2012 dont<br />
voici quelques chiffres : 142 interventions ont été comptabilisées<br />
dans le cadre des accidents de circulation routière qui ont engendré<br />
182 blessés et 22 décès ; 6 432 évacuations sanitaires où 6 435<br />
malades et 104 blessés ont été transportés vers les unités de soins<br />
et hospitalières ainsi que 51 personnes décédées.<br />
En matière d’incendie extra-muros, ces sapeurs ont eu à intervenir<br />
32 fois où les dégâts sont estimés à la perte de 1 569 palmiers et<br />
750 bottes de foin ; ainsi que 43 incendies domestiques en milieu<br />
urbain. Enfin, pour finir le tableau, il a été relevé 211 cas de<br />
piqûres scorpionniques avec un pic de 60 signalé au mois d’août<br />
dans la région de Zaouiet Kounta et ses ksour où la majorité des<br />
victimes sont des femmes et des enfants. A. A.<br />
SIDI BEL ABBÈS<br />
Un pont rouvert<br />
à la circulation<br />
e pont d’Aïn Bent Soltane, situé entre les communes d’Oued<br />
L Taourira et Merrine, localités du sud de la wilaya de Sidi Bel<br />
Abbès, a été rouvert à la circulation, interrompue consécutivement<br />
aux récentes intempéries.<br />
L’ouvrage, qui constitue précisément un point de passage très<br />
fréquenté par les usagers de la route, avait été quelque peu endommagé<br />
sous l’effet du déferlement des eaux pluviales qui ont charrié,<br />
dans leur sillage, d’énormes quantités de boues.<br />
Compte tenu de l’importance stratégique de l’ouvrage, les services<br />
chargés des travaux publics se sont empressés de procéder, en urgence,<br />
à un diagnostic exhaustif du site, avant d’y entreprendre les<br />
opérations de restauration requises. Il convient de signaler, dans<br />
ce contexte, que les différentes structures techniques concernées<br />
ont sillonné diverses communes et localités de la wilaya de Sidi<br />
Bel Abbès à l’effet de prospecter les dégâts et autres points noirs<br />
générés par les intempéries. La remise en état des lieux obéit, par<br />
mesure d’efficacité, à un ordre de priorités dûment établi par les<br />
intervenants. M. Habchi
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 9<br />
WILAYA DE BOUMERDÈS<br />
KABYLIE INFO<br />
Les oubliés des chalets<br />
● Les habitants des chalets, sinistrés du séisme de mai 2003, vivent depuis près d’une décennie<br />
au rythme des mensonges électoraux.<br />
uinze mille familles<br />
habitent encore les<br />
Q<br />
chalets initialement<br />
destinés aux sinistrés du<br />
séisme de mai 2003 à Boumerdès.<br />
L’hiver qui, s’approchant,<br />
commence déjà à déverser<br />
ses eaux et à répandre<br />
sa vague de froid n’a pas été<br />
un motif d’inquiétude pour<br />
les responsables au sujet de<br />
ces citoyens. «On ne s’est<br />
jamais sérieusement soucié<br />
du simple citoyen lorsqu’il<br />
affronte, seul, des difficultés<br />
que l’Etat a la charge<br />
de soulager. Sauf pendant<br />
les rendez-vous électoraux,»<br />
commente un habitant de<br />
Foès, dans la commune de<br />
Boumerdès. Car ces derniers<br />
jours, des rumeurs<br />
faisant état de relogement<br />
des habitants de ces chalets<br />
courent dans toute la<br />
wilaya. <strong>El</strong>ectoralistes, elles<br />
ont été distillées dans le but<br />
de convaincre le citoyen de<br />
se rendre aux urnes le 29<br />
novembre. «<strong>El</strong>les rappellent<br />
les autres rendez-vous électoraux<br />
depuis 2003 où les<br />
responsables ont jugé électoralement<br />
payant de séduire<br />
cette catégorie d’habitants,»<br />
ajoute notre interlocuteur. Il<br />
n’a pas tort car Ahmed Ouyahia<br />
en personne, qui était<br />
venu «vendre» le projet de<br />
la Réconciliation nationale,<br />
et revenu plus tard appeler<br />
à gratifier Bouteflika d’un<br />
troisième mandat, a promis à<br />
ces habitants d’être «relogés<br />
très vite». «J’étais présent à<br />
la salle omnisports de Boumerdès<br />
lorsqu’il a parlé de<br />
relogement rapide de tous les<br />
occupants des chalets,» dit-il<br />
encore. Mais le vote passé, le<br />
malheureux citoyen retombe<br />
dans l’oubli. «J’habite un<br />
chalet depuis 2005. J’avais<br />
deux enfants de 4 et 6 ans<br />
à l’époque ; maintenant ils<br />
ont 11 et 13 ans. En plus<br />
de l’exigüité, l’habitation se<br />
dégrade de plus en plus. J’ai<br />
déposé une demande de logement<br />
social à l’APC de Boudouaou<br />
en 1998, mais on ne<br />
m’a jamais appelé pour me<br />
dire quelle suite a été donnée<br />
à mon dossier.<br />
Lorsque je vais m’enquérir<br />
auprès des services concernés,<br />
on me répond qu’il faut<br />
«attendre comme tous les<br />
autres», dit Said, un habitant<br />
de Boudouaou.<br />
Les citoyens se plaignent<br />
des risques de maladies que<br />
peuvent contracter leurs<br />
enfants à cause du «froid<br />
glacial dans ces habitations<br />
pendant l’hiver». «Il faut se<br />
chauffer à l’électricité, mais<br />
comme je ne gagne pas un<br />
salaire à même de me per-<br />
Une décharge sauvage près d’un «chalet-école»<br />
mettre ce luxe, je n’utilise pas<br />
de chauffage. Je prends soin<br />
de bien habiller mes enfants<br />
jour et nuit. C’est incommodant»,<br />
précise un autre<br />
habitant. D’autres soulèvent<br />
des problèmes d’insécurité,<br />
d’absence d’éclairage public,<br />
d’éclatement des réseaux<br />
d’assainissement et de pollution.<br />
Des habitants du site dit<br />
l’Onaco dans la commune<br />
de Corso dénoncent une «absence<br />
totale de sécurité dans<br />
le site». «Si vous partez pour<br />
une nuit, il ne faut pas espérer<br />
retrouver votre habitation<br />
telle que vous l’avez laissée.<br />
Des délinquants défoncent<br />
les portes, entrent dans le<br />
domicile et volent tout ce qui<br />
peut être pris. Même la journée<br />
il y a des risque si vous<br />
quittez votre habitation»,<br />
disent plusieurs habitants.<br />
Un autre parle de l’éclatement<br />
des conduites d’assainissement<br />
qui laissent se<br />
déverser les eaux usées juste<br />
devant les habitations depuis<br />
des années. «Nous avons<br />
saisi toutes les autorités<br />
concernées à se sujet, mais<br />
aucune suite n’est donnée à<br />
nos réclamations,» ajoutet-il.<br />
Dans tous les sites de<br />
la wilaya, la pollution est<br />
l’un des problèmes les plus<br />
constamment soulevés par<br />
les habitants. «Les ordures<br />
ménagères ne sont pas collectées<br />
à temps. Ici à Boudouaou,<br />
on a transformé le<br />
site en un marché où les commerçants<br />
laissent tout leur<br />
emballage derrière eux»,<br />
témoigne un autre habitant.<br />
«A chaque élection on nous<br />
dit : cette fois c’est la bonne,<br />
on va vous reloger. Mais ils<br />
n’ont fait que mentir. J’ai<br />
entendu dire qu’il y aura une<br />
opération de relogement des<br />
sinistrés avant le vote et une<br />
autre juste après, mais je suis<br />
persuadé que c’est faux,»<br />
ajoute-t-il. Samir Badri<br />
Les séquelles du glissement de terrain<br />
es glissements de terrain sur-<br />
Dvenus en février dernier dans<br />
la localité d’Ouled Salah relevant<br />
de la commune de Thénia continuent<br />
de susciter l’inquiétude chez<br />
les habitants en raison des dommages<br />
subis par la majorité des habitations<br />
et l’approche de la saison hivernale.<br />
Des structures fragilisées, des<br />
es habitants des villages<br />
LZaamam, Ait Abdelhadi,<br />
Ait Si Amer, de la cité des<br />
54 chalets et de la cité 30<br />
logts EPLF, dans la commune<br />
d’Ammal, réclament<br />
dans une missive adressée<br />
au directeur de l’hydraulique<br />
de la wilaya de Bou-<br />
OULED SALAH (THÉNIA)<br />
plates-formes décalées et même des<br />
fondations ensevelies, tel est le bilan<br />
désastreux causé par cette catastrophe<br />
naturelle.<br />
«Je ne retrouve plus les petits poteaux<br />
que j’ai fait sortir du sol pour entamer<br />
la construction de ma future maison»,<br />
nous dira un citoyen qui a voulu<br />
retourner vivre dans son village natal.<br />
merdès la construction d’un<br />
autre château d’eau comme<br />
solution pour éradiquer la<br />
crise d’eau que connaissent<br />
régulièrement ces localités<br />
toute l’année.<br />
Cette décision a été prise<br />
par l’ensemble des villageois<br />
après avoir su que<br />
AMMAL<br />
la cause de cette pénurie<br />
- l’eau est disponible dans<br />
les robinets qu’une fois tous<br />
les quinze jours- est<br />
liée à la capacité de stockage<br />
du réservoir existant.<br />
Avec le temps, il s’est avéré<br />
insuffisant pour alimenter<br />
la totalité de ces foyers en<br />
Les malheureux sinistrés qui ont pris<br />
attache avec l’APC pour réclamer des<br />
mesures concernant la sécurisation de<br />
leurs demeures contre ce phénomène,<br />
notamment des murs de soutènement,<br />
ont reçu des garanties dans ce<br />
sens mais qui restent jusqu’à présent<br />
des promesses sans lendemain.<br />
H. Dahmani<br />
Les villageois réclament l’eau potable<br />
continuelle extension. L’édification<br />
d’un autre point de<br />
pompage d’une plus grande<br />
capacité d’alimentation atténuera<br />
certainement les souffrances<br />
des villageois qui,<br />
pour s’approvisionner en<br />
eau, recourent aux fontaines<br />
et aux sources. H.D.<br />
PHOTO : EL WATAN<br />
BÉNI AMRANE<br />
FUITES SUR<br />
LE RÉSEAU AEP<br />
L<br />
es citoyens de la commune de Béni Amrane continuent de<br />
signaler des pertes d’eau considérables sur le réseau d’approvisionnement<br />
en eau potable à travers presque tous les quartiers de<br />
la ville. Les équipes des services de l’hydraulique qui mettent plusieurs<br />
jours, voire des mois pour intervenir afin de réparer la panne<br />
dans certains endroits ne font qu’attiser la colère de la population<br />
qui durant tout ce temps demeure privée d’eau. C’est le cas de la<br />
panne qui a été signalée a la cité CNEP-APC. «Je me suis moi-même<br />
déplacé, plusieurs fois, au siège de l’ADE de Thénia pour attirer<br />
l’attention des responsables de ces pertes qui perdurent depuis des<br />
mois afin qu’ils interviennent, mais sans résultats», nous dira Tarek,<br />
un habitant du quartier.<br />
Au nord-est de la ville, plus précisément à la cité LSP, prés du<br />
marché hebdomadaire, c’est la même situation. L’eau se déverse à<br />
chaque ouverture des vannes et continue son chemin des centaines<br />
de mètres plus loin. Sur la route des chalets et à la nouvelle cité<br />
des logements sociaux attribués récemment, plusieurs pannes se<br />
joignent, libérant des quantités d’eau pour former une sorte de torrent<br />
qui finit sa course en se mêlant aux eaux usées du cours d’eau<br />
en contrebas de la chaussée. A noter que le réseau a été nouvellement<br />
réalisé. Des sommes importantes d’argent public ont ainsi été<br />
perdues. H. Dahmani<br />
COLLÉGIENS EN DANGER<br />
L<br />
’absence de ralentisseurs aux alentours du CEM Meziane Akli<br />
au chef-lieu de la commune de Béni Amrane expose réellement<br />
les écoliers au danger de la circulation. Le passage de centaines de<br />
véhicules sur le CW 26 représente un risque avéré.<br />
Les ralentisseurs mis à cet endroit, denant le portail de l’école, ont<br />
disparu suite au bitumage de la chaussée qui vient de bénéficier<br />
d’un réaménagement. Les parents d’élèves et les habitants espèrent<br />
voir installer des ralentisseurs répondant aux normes pour sécuriser<br />
les passants et les écoliers et pour ne pas nuire aux automobilistes.<br />
Ils dénoncent par la même occasion la démesure des ralentisseurs<br />
installés prés de la cité LSP qui sont une source de nuisance pour les<br />
usagers de la route. H. D.<br />
DELLYS<br />
ACCIDENT MORTEL<br />
À LA NOUVELLE-VILLE<br />
U<br />
ne dame âgée de 63 ans a été écrasée, la semaine dernière, par<br />
un camion (livreur de gaz butane) qui effectuait une marche<br />
arrière à la nouvelle ville de Dellys.<br />
La victime a été tuée sur le coup. L’accident a eu lieu prés de la<br />
mosquée. Par ailleurs, un fonctionnaire résidant à la même cité a eu<br />
vendredi matin la désagréable surprise de constater la disparition<br />
de son véhicule neuf de marque Chevrolet Sail qu’il avait garée la<br />
veille près de son appartement. Selon notre source, une autre voiture<br />
de marque Toyota a été volée dans la localité de Sidi <strong>El</strong> Medjni à<br />
l’entrée Ouest de la ville de Dellys, il y a de cela trois semaines. S. B.<br />
TIZI OUZOU<br />
DES PRODUCTEURS<br />
DE LAIT INTERPELLENT<br />
LE MINISTRE DE<br />
L’AGRICULTURE<br />
L<br />
e ministre de l’agriculture et du développement rural a réitéré<br />
dernièrement l’appel aux producteurs du lait pour s’organiser<br />
en coopératives et il a affiché sa disponibilité à accorder un intérêt<br />
particulier à ces coopératives. Mais, malheureusement, sur le terrain,<br />
c’est le contraire qui est en train de se faire», lit-on dans la déclaration<br />
de la coopérative agricole des éleveurs producteurs de lait,<br />
Coaplait, qui regroupe huit producteurs de la wilaya de Tizi Ouzou,<br />
dont le siège est sis à l’ex Casap d’Azazga. Le document explique :<br />
«Le siège que nous occupons appartient à la Casap de Tizi Ouzou,<br />
donc aux agriculteurs. Il nous a été loué au dinars symbolique par le<br />
directeur de cette structure le 15 avril 2009». Toutefois, ajoutent-ils,<br />
après le dépôt du dossier au niveau de la direction des services agricoles,<br />
des réserves ont été formulées. <strong>El</strong>les seront levées quelques<br />
mois plus tard, précisent-ils, mais, la coopérative bute toujours sur<br />
le refus de la délivrance de son agrément. «Nous avons vu plusieurs<br />
fois le médiateur du wali, le président de l’APW pour débloquer la<br />
situation mais en vain. Ils nous ont demandé de changer de siège.<br />
Nous avons plusieurs fois interpellé le wali de Tizi Ouzou et même le<br />
ministre de l’agriculture, mais rien n’est fait pour venir à bout de ce<br />
problème. Nous tenons à réaffirmer que nous n’allons pas changer<br />
de siège», ajoute la même déclaration. H. Azzouzi
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 9<br />
ORAN INFO<br />
Le réseau sera graduellement<br />
enfoui sous terre<br />
P<br />
LUTTE CONTRE LES COUPURES DE L’ÉLECTRICITÉ<br />
● D’ici 2014, la ville d’Oran et sa périphérie seront donc libérées de tout poteau<br />
disgracieux. Ils seront progressivement enlevés. Une bonne partie des câbles aériens<br />
devrait être redescendue en connexion par le sol.<br />
Les câbles aériens enlaidissent le paysage urbain<br />
lusieurs mesures ont été prises par<br />
la Société de distribution de l’élec-<br />
tricité et du gaz (Sonelgaz) pour<br />
préserver la sécurité et l’intégrité du système<br />
électrique, notamment au niveau<br />
des communes côtières de la wilaya.<br />
En plus des opérations de nettoiement<br />
des câbles, la Sonelgaz poursuit l’opération<br />
d’enfouissement des câbles électriques<br />
aériens. Cette société vient ainsi<br />
de réaliser des départs souterrains d’une<br />
longueur de 17 kilomètres linéaires<br />
pour sécuriser les localités de Mers <strong>El</strong><br />
Hadjdj et Chehaïria. Cette action entre<br />
aussi dans le cadre de l’embellissement<br />
de la ville et vise à protéger les ouvrages<br />
électriques de toute forme de piratage et<br />
de détérioration, surtout que les câbles<br />
es services de la Caisse<br />
L nationale des assurances<br />
sociales des travailleurs salariés<br />
d’Oran (CNAS) viennent<br />
de lancer, pour la 3ème fois<br />
consécutive, un avis d’appel<br />
d’offres national, en vue de<br />
la réhabilitation de l’ancienne<br />
bâtisse de l’ex-Souk <strong>El</strong> Fellah<br />
de Hassi Bounif, en centre<br />
payeur et contrôle médical<br />
affilié au mêmes services. Ces<br />
locaux, fermés depuis plus<br />
d’une décennie, ont été mis<br />
à la disposition de la CNAS<br />
aériens sont sensibles aux aléas climatiques.<br />
L’opération a été lancée au départ<br />
à partir de la commune de Mers el Kebir<br />
et touchera progressivement les autres<br />
localités. Ces réseaux qui alimentent en<br />
électricité différents clients comme les<br />
particuliers, les collectivités ou les entreprises,<br />
ont été remplacés par des réseaux<br />
souterrains.<br />
INCIDENTS<br />
Si les conséquences des aléas climatiques<br />
qui touchent les centrales et les<br />
postes d’interconnexions et les lignes<br />
haute tension sont importantes vu le<br />
nombre de clients basse, moyenne et<br />
haute tension qui peuvent être affectés,<br />
ces types d’incidents vont disparaître<br />
pour y installer les bureaux<br />
de son agence, mais cette<br />
dernière est encore en quête<br />
d’entreprises spécialisées en<br />
bâtiment pour l’opération de<br />
réhabilitation susceptible de<br />
prendre en charge cette opération<br />
à moindre coût. En effet,<br />
c’est en 2009 que l’ancienne<br />
bâtisse de l’ex-Souk <strong>El</strong> Fellah<br />
de Hassi Bounif a été attribuée<br />
à la CNAS, suite à une délibération<br />
des élus locaux. Et<br />
depuis, il y a eu le lancement<br />
de 2 avis d’appel d’offres pour<br />
sa transformation en siège de<br />
la CNAS. Ces derniers ont été<br />
déclarés infructueux en raison<br />
du manque de soumissionnaires<br />
et d’une surestimation<br />
du coût du projet.<br />
Ceci dit, en attendant la désignation<br />
d’une entreprise de<br />
réalisation de ce projet, les<br />
assurés sociaux de la commune<br />
de Hassi Bounif devront<br />
prendre leur mal en patience<br />
et continuer de se bousculer<br />
les uns les autres devant les<br />
locaux exigus de l’actuelle<br />
progressivement grâce aux dispositifs<br />
des plans de sauvegarde et de reconstitution<br />
des réseaux et l’enfouissement des<br />
câbles qui limitent l’impact des coupures<br />
et leur étendue avec une très grande efficacité.<br />
La localité de Mers <strong>El</strong> Hadjadj ne<br />
devra ainsi plus souffrir des coupures intempestives<br />
du courant électrique grâce<br />
à la réalisation d’un câble souterrain<br />
d’une quinzaine de km linéaires.<br />
Cette action va aussi permettre de mettre<br />
un terme au piratage d’énergie. D’ici<br />
2014, la ville d’Oran et sa périphérie<br />
seront donc libérées de tout poteau<br />
disgracieux. Ils seront progressivement<br />
enlevés. Une bonne partie des câbles<br />
aériens devrait être redescendus en<br />
connexion par le sol. Cherifa K.<br />
HASSI BOUNIF<br />
L’ancien «Souk <strong>El</strong> Fellah» transformé<br />
en agence de la CNAS<br />
antenne locale de la CNAS<br />
qui gère les dossiers de 16<br />
000 assurés sociaux des différentes<br />
communes voisines<br />
et assure le contrôle médical<br />
également pour ces personnes.<br />
Il y a lieu de signaler<br />
également que les services de<br />
la CNAS s’apprêtent à lancer<br />
les travaux d’aménagement<br />
d’un centre payeur et contrôle<br />
médical à Haï Chouhada pour<br />
une meilleure prise en charge<br />
des assurés sociaux à ce niveau.<br />
A. Yacine<br />
PHOTO : DR<br />
UNIVERSITÉ<br />
DES JOURNÉES DÉDIÉES<br />
À LA CHIMIE<br />
n tout, 150 participants venus de France, de Finlande, d’Ita-<br />
E lie, de Russie, de Suisse, de Belgique, du Maroc et bien tendu<br />
des différentes régions du pays, se sont donné rendez-vous à<br />
l’auditorium de l’Université des sciences et de la technologie<br />
Mohammed Boudiaf pour débattre et échanger leurs connaissances<br />
dans le domaine de la Chimie Théorique et Computationnelle.<br />
«Une spécialité incontournable et dont l’impact est<br />
très important», comme l’a souligné Madame Derdour, rectrice<br />
de l’USTO lors de son discours inaugural. M. Tchouar Norreddine,<br />
doyen de la Faculté des sciences et président du congrès,<br />
a indiqué pour sa part qu’à l’aube de ce vingt et unième siècle,<br />
la chimie théorique dans son rôle de prédiction, d’explication,<br />
de rationalisation et de modélisation, est devenue un domaine<br />
très attractif. L’interface de plus<br />
en plus étroite, poursuit-il, entre<br />
les sciences expérimentales et la<br />
chimie théorique, a ouvert des perspectives<br />
prometteuses dans des domaines<br />
d’investigations jusque-là<br />
inexplorés telles les nanosciences et<br />
la bioinformatique. Cette manifestation<br />
scientifique vise à réunir la<br />
communauté des théoriciens algériens,<br />
maghrébins et européens autour<br />
des différents thèmes de cette<br />
rencontre, discuter des dernières<br />
avancées en matière de méthodes<br />
de chimie théorique et technique<br />
de calcul. Ceci, en relation avec<br />
un large éventail de problèmes de<br />
chimie, allant de l’état solide, la<br />
biochimie moléculaire, la nouvelle<br />
génération des matériaux molécu-<br />
laires et nanomatériaux , la réactivité et la catalyse hétérogène.<br />
Notre interlocuteur considère que cette rencontre JCTC10 œuvre<br />
aussi à permettre aux jeunes chercheurs de s’imprégner des tout<br />
derniers développements et applications de la chimie théorique,<br />
d’interagir avec les spécialistes, de promouvoir la diffusion des<br />
connaissances et, enfin, accentuer la collaboration nationale<br />
et internationale au sein du réseau des Chimistes Théoriciens<br />
Algériens. «Ces 10 èmes journées organisées pour la première fois<br />
par l’USTO», comme n’a pas manqué de le rappeler M. Sayad<br />
Nasreddine, coorganisateur, «n’ont pas cessé de se développer<br />
et de s’épanouir depuis leur premier lancement en 1983 à<br />
Tipasa». «Ceci, poursuit-il, grâce à l’apport de nos chercheurs<br />
implantés dans les différents laboratoires nationaux et équipes<br />
de recherches spécialisées en chimie théorique et grâce également<br />
à la collaboration scientifique internationale des plus<br />
fructueuses». Au cours de ces 10èmes journées (JCT10) qui<br />
s’étaleront jusqu’au 20 novembre, les organisateurs ont prévu<br />
des conférences plénières et thématiques animées par d’éminents<br />
spécialistes nationaux et étrangers dans le domaine de la<br />
Chimie Théorique. Hadj Sahraoui<br />
INSTITUT FRANÇAIS<br />
CONFÉRENCE<br />
SUR L’ARCHITECTURE<br />
ET LE PAYSAGE<br />
Cette manifestation<br />
scientifique<br />
vise à réunir la<br />
communauté des<br />
théoriciens algériens,<br />
maghrébins et<br />
européens autour<br />
des différents thèmes<br />
de cette rencontre,<br />
discuter des dernières<br />
avancées en matière<br />
de méthodes de<br />
chimie théorique et<br />
technique de calcul.<br />
homas Boucher, paysagiste diplômé de l’Ecole Nationale<br />
T Supérieure du Paysage de Versailles, présentera aujourd’hui<br />
une conférence illustrée par l’exposition AJAPP de la session<br />
2009-2010 (Les Albums des jeunes architectes et des paysagistes)<br />
à l’Institut français d’Oran (ex-Centre culturel français).<br />
L’architecte paysagiste est en résidence pour animer un atelier<br />
de 4 jours depuis le 17 du mois, qui profite aux étudiants en<br />
architecture d’Oran. L’album AJAP est formé par une pléiade<br />
de schémas, croquis et reconstitutions architecturales faits par<br />
de jeunes architectes et paysagistes choisis au crible. Des 234<br />
équipes participantes au concours, seules 15 ont été proclamées<br />
lauréates, lesquelles représentent au total 19 architectes et cinq<br />
paysagistes, dont Thomas Boucher. Plus qu’une simple récompense,<br />
ces Albums sont perçus comme une «reconnaissance»<br />
mondiale. Pour cette session, les architectes arborent avec leurs<br />
réalisations exposées leur envie de s’émanciper de la dictature<br />
de l’image et démontrent également une réelle capacité à appréhender<br />
la problématique de la triple crise économique, sociale<br />
et environnementale qui affecte le monde. Thomas Boucher<br />
déclare que «Travailler le paysage c’est le plaisir de regarder le<br />
monde, de le découvrir et d’inventer un nouvel état des choses<br />
aussi modeste soit-il. C’est souvent l’occasion de réveiller des<br />
lieux endormis, en portant un regard neuf et en partageant cette<br />
nouvelle vision. Mes désirs sont d’explorer les contextes les plus<br />
variés avec de nouveaux commanditaires qui partagent une<br />
envie de faire du paysage». Yahiouche Amira
L<br />
e ministre des Travaux<br />
publics, Amar Ghoul, a<br />
effectué, hier, une visite<br />
de travail à Sétif, notamment<br />
l’inspection de la piste de<br />
l’aéroport dont l’extension à<br />
2900 m est presque achevée.<br />
L’opération sera finalisée<br />
avant la fin du mois en cours.<br />
Une fois homologuée, celle-ci<br />
sera en mesure de recevoir les<br />
gros porteurs (gros avions).<br />
La réhabilitation de la RN 74<br />
sur 26 km, reliant Hammam<br />
Guergour à Béni Ourthilène,<br />
a été la deuxième étape du<br />
ministre qui s’est par la suite<br />
rendu à un point de la RN<br />
76 où il a inspecté le tronçon<br />
Boufaroudj-Guenzet sur une<br />
distance de 25 km. Le premier<br />
responsable du secteur des<br />
Travaux publics met le cap<br />
sur la daïra de Amoucha où il<br />
a inspecté le dédoublement de<br />
la voie entre Amoucha et Tizi<br />
N’bechar, jusqu’à la frontière<br />
de la wilaya de Bejaïa, sur une<br />
e courrier de nombreux habitants des<br />
L cités dortoirs du chef-lieu de la wilaya<br />
s’est, depuis un certain temps, inscrit aux<br />
abonnés absents. Les facteurs qui se chargeaient<br />
d’habitude d’une telle mission<br />
se sont, au grand dam des habitants des<br />
1014 et 400 Logements, pour ne citer que<br />
ces lieux-là, éclipsés. Une telle situation<br />
pénalise les abonnés d’Algérie Telecom,<br />
qui procède aux coupures du téléphone<br />
sans prendre la peine de constater que<br />
ses redevances ne sont plus remises aux<br />
clients, lesquels sont seuls à subir les<br />
a cité Houari Boumediene, plus connue sous l’appellation<br />
Ldes 100 Logements, une autre zone d’habitation d’<strong>El</strong><br />
Eulma, fait face à un énorme problème écologique. L’amoncellement<br />
des déchets solides et ordures ménagères, sur les bords<br />
des routes et espaces verts, agacent les habitants qui ne peuvent<br />
rester insensibles devant la dégradation de leur cadre de vie.<br />
«L’incivisme des gens et le non-respect d’autrui a non seule-<br />
’affaire du mélange du car-<br />
L burant (du gasoil avec de<br />
l’essence) découverte dans les<br />
cuves d’un camion par un<br />
agent du dépôt d’<strong>El</strong> Eulma,<br />
ébranlée par d’autres affaires,<br />
sera traitée le 21 novembre<br />
courant par le tribunal d’<strong>El</strong><br />
Eulma, qui aura à entendre 21<br />
agents (tous grades confondus)<br />
de Naftal, qui s’est, nous<br />
dit-on, constituée partie civile.<br />
Selon certaines indiscrétions,<br />
le dossier relatif au déficit des<br />
distance de 15 km. Cette réalisation<br />
sera d’une grande utilité<br />
pour la circulation des personnes<br />
et marchandises entre<br />
la wilaya de Sétif et celle de<br />
Bejaïa. Sur place, Amar Ghoul<br />
donne des instructions pour<br />
que le dédoublement touche<br />
prestations quelconques d’Algérie-Poste<br />
qui ne fait aucun effort pour améliorer ses<br />
services. Selon certaines indiscrétions,<br />
Algérie-Poste n’arrive plus à couvrir une<br />
agglomération en pleine expansion.<br />
Comme un malheur n’arrive jamais seul,<br />
les facteurs qui partent en retraite ne sont<br />
jamais remplacés. Ne pouvant supporter<br />
une forte charge de travail effectuée le<br />
plus souvent à pied, certains facteurs<br />
n’ayant plus la force de marcher quotidiennement<br />
plus de 10 km, recourent aux<br />
congés de maladie. «Bien au chaud dans<br />
23 000 litres de carburant de la<br />
station-service de Aïn Tébinet<br />
(R1925) de Sétif sera à l’ordre<br />
du jour d’un tel procès, devant<br />
tenir en haleine les travailleurs<br />
du district de Sétif qui ont<br />
beaucoup à dire à propos de la<br />
gestion du dit centre, «privatisé»,<br />
nous dit-on, par certains<br />
gestionnaires qui devront à<br />
l’occasion s’expliquer. Pour<br />
rappel, le 16 octobre 2010,<br />
les cuves de ladite station qui<br />
reçoit théoriquement 53 000<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 9<br />
SÉTIF INFO<br />
AMAR GHOUL INSPECTE SES CHANTIERS<br />
La piste de l’aéroport<br />
presque achevée<br />
● Le dédoublement de la voie entre Amoucha et Tizi N’bechar joignera le réseau routier<br />
de la wilaya de Bejaïa, jusqu’à Souk <strong>El</strong> Thenin.<br />
Des CW ont été réhabilités<br />
le réseau routier de Bejaïa, et<br />
ce jusqu’à Souk <strong>El</strong> Thenin. La<br />
réalisation de la double voie<br />
Sétif-Bejaïa va booster la circulation<br />
routière notamment<br />
en période estivale, sachant<br />
que des milliers de Sétifiens<br />
et des régions limitrophes<br />
ALGERIE-POSTE<br />
Où sont passés les facteurs ?<br />
EL EULMA<br />
leurs bureaux, nos responsables, qui ne<br />
souffrent pas du problème de transport sachant<br />
qu’ils ont à leur disposition chauffeur<br />
et voiture de service, ne se soucient<br />
guère du désarroi du petit facteur obligé<br />
d’avaler quotidiennement des kilomètres<br />
à pied avec en plus des cartables de plus<br />
de 20 kg. Ce mauvais traitement qu’on ne<br />
trouve même dans la dernière boîte privée,<br />
démobilise les postiers qui recourent<br />
à des congés car certains d’entre nous<br />
risquent la dépression», diront des facteurs<br />
à bout. K. B.<br />
ment enlaidi l’image de ce quartier, mais affecte directement<br />
la vie quotidienne des citoyens ; les odeurs nauséabondes, la<br />
prolifération des rats et des insectes, sans parler des maladies<br />
que tout cela peut engendrer», soulignent des occupants des<br />
lieux, qui ne comprennent pas le silence radio des autorités<br />
locales interpellées à travers de multiples requêtes, pour mettre<br />
un terme à cette situation qui perdure. B. A.<br />
litres de gasoil, ne débordent<br />
pas d’autant plus que les quantités<br />
dépotées et les stocks<br />
des cuves dépassent de plus<br />
de 10 000 litres les capacités<br />
de stockage de la station. En<br />
découvrant le pot aux roses,<br />
le chef de la station alerte sa<br />
direction qui met du temps<br />
(exactement deux mois, voir<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> du 16 décembre<br />
2011) pour qu’une commission<br />
d’audit de la direction<br />
générale prenne en charge un<br />
passent leurs vacances du côté<br />
de Bejaïa ou Jijel. Avant de<br />
clôturer sa visite, Amar Ghoul<br />
s’est rendu à Guellel où il a<br />
inauguré le CW 130 et 140,<br />
complètement réhabilités sur<br />
une distance de 24 km.<br />
Kamel Beniaiche<br />
La cité des 100 Logements, un dépotoir<br />
21 agents de Naftal devant la barre<br />
tel dossier qui ressemble bizarrement<br />
à l’affaire qui avait<br />
«arrosé» en 2009, une stationservice<br />
de Tébessa où on avait<br />
«manipulé» la fiche des volucompteurs.<br />
Notons, par ailleurs,<br />
que l’affaire du mélange<br />
du carburant a éclaté au début<br />
du mois de septembre 2010.<br />
D’après les mêmes sources,<br />
le centre d’<strong>El</strong> Eulma qui n’est<br />
pas sans impair, a été secoué<br />
par une affaire identique en<br />
janvier 2011. K. B.<br />
PHOTO : EL WATAN<br />
DJEMILA<br />
MENACE DE CHUTE<br />
DE PIERRES<br />
L<br />
a chute de pierres des masses rocheuses attenant à la RN 77,<br />
est la hantise des citoyens de Djemila, l’ex-Cuicul qui abrite<br />
les vestiges des civilisations anciennes. A chaque changement<br />
climatique accompagné de vents, les grosses pierres envahissent<br />
la route nationale précitée. Celle-ci devient un véritable<br />
danger pour ces nombreux usagers. Sachant que l’ex-Cuicul<br />
qui se trouve à 52 km au nord-est de Sétif, est la destination<br />
privilégiée des visiteurs nationaux et étrangers, notamment les<br />
diplomates qui tiennent, à chaque déplacement dans les hautes<br />
plaines sétifiennes, à faire une virée à Djemila où les habitants<br />
attendent une réaction des autorités devant trouver une situation<br />
à un tel casse- tête. B. A.<br />
BENI AZIZ<br />
LE CENTRE CULTUREL<br />
MENACE RUINE<br />
T<br />
oit percé, murs lézardés en de nombreux endroits, livres abîmés<br />
et matériel informatique détérioré, telle est la situation<br />
du centre culturel Messaoud Gueridi, de Béni Aziz, qui agonise<br />
depuis plus d’une année. L’état de l’infrastructure qui menace<br />
pourtant ruine, n’a pas offusqué outre mesure les responsables<br />
concernés. Les travailleurs et habitués de l’espace mettent en<br />
outre le doigt sur le manque de gaz de chauffage, sachant qu’ils<br />
ne peuvent résister au froid sibérien qui sévit actuellement à<br />
Béni Aziz, connue pour la rudesse de la saison hivernale.<br />
Craignant le pire, les usagers de la structure, bâtie, semble t-il,<br />
sur un terrain agricole et marécageux, implorent les autorités<br />
d’engager une opération de réhabilitation devant faire le bonheur<br />
de ses utilisateurs, notamment la masse juvénile faisant de<br />
l’infrastructure son espace de rencontre et de préparation des<br />
examens. L’appel des gens de Béni Aziz, l’autre martyre des<br />
événements du 8 Mai 1945, sera-t-il entendu ? Benabdallah A.<br />
BOUANDAS<br />
LES PYLÔNES ÉLECTRIQUES,<br />
JUSTE UN DÉCOR<br />
L<br />
es habitants de la commune de Bouandas (chef-lieu de daïra<br />
situé au nord de la wilaya) sombrent complètement dans<br />
l’obscurité, et ce dès le coucher du soleil. Et pour cause : aucun<br />
des innombrables poteaux électriques décorant la ville, n’est<br />
fonctionnel. Cet état de fait plonge l’une des plus importantes<br />
agglomérations du nord de la wilaya dans l’insécurité.<br />
La défaillance de l’éclairage public extérieur laisse le champ<br />
libre aux chiens errants et à ces cambrioleurs qui profitent<br />
d’une telle aubaine. Pour se dédouaner, les services de la municipalité<br />
pointent du doigt les différents mouvements de protestation.<br />
«Les lampes fonctionnaient jusqu’à ce que les habitants<br />
s’amusent à les casser lors des protestations ; toutefois, une<br />
réparation est prévue pour les prochains jours», dira, sous le<br />
sceau de l’anonymat, un proche de l’exécutif communal. A. M.<br />
BIR EL ARCH<br />
BOUREZAM À L’ÉPREUVE<br />
DE L’HIVER<br />
L<br />
es habitants de Bourezam, village relevant de la commune de<br />
Bir <strong>El</strong> Arch, sont angoissés à l’idée d’affronter les rigueurs de<br />
l’hiver à cause du retard enregistré dans le raccordement de leurs<br />
foyers au gaz naturel. Les multiples doléances adressées aux<br />
instances sont restées lettre morte. Tout comme les protestations<br />
menées, et qui n’ont donné aucun résultat. Selon les services de<br />
la municipalité, un budget a été bel et bien octroyé à une telle<br />
opération, mais celle-ci n’a toujours pas été concrétisée. B. A.<br />
CIRCULATION<br />
LES FEUX TRICOLORES<br />
TOMBENT EN PANNE<br />
R<br />
énovés dernièrement et à prix fort, les feux tricolores de<br />
certains axes routiers de la ville ne sont plus fonctionnels.<br />
Un petit détour du côté de l’intersection située entre le siège de<br />
la commune, le parc d’attractions et les 600 Logements, vous<br />
donne une idée sur la situation de ces feux. Perdurant depuis un<br />
certain temps, une telle panne n’offusque pas les gestionnaires<br />
de la commune. L’entreprise chargée de l’opération disposant<br />
sans nul doute d’un service après-vente, sera-t-elle appelée pour<br />
réparer ces feux et mettre par là même, un terme à ces pannes<br />
qui empoisonnent la vie des usagers de la route ? K. B.
COMMUE D’AZEFFOUN<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 10<br />
KABYLIE INFO<br />
Des acquéreurs LSP<br />
excédés<br />
● Des acquéreurs de logements LSP ont refusé de payer un montant supplémentaire exigé par le<br />
promoteur et ont occupé unilatéralement leurs appartements.<br />
as d’attendre un déblocage de la<br />
situation par les autorités concer-<br />
L<br />
nées, les acquéreurs des loge-<br />
ments du projet 120 LSP à Azeffoun<br />
sont passés à l’action samedi dernier et<br />
ont occupé les lieux sans attendre la remise<br />
des clés. 70 acquéreurs emmenant<br />
femmes et enfants, sur un air de fête,<br />
ont envahi le site pour prendre possession<br />
de leurs logements, en procédant<br />
aux changements des serrures des<br />
portes. Leur dernière action, un rassemblement<br />
devant le siège de la daira<br />
d’Azeffoun, remonte au 1er octobre<br />
dernier, qui était le jour où ils devaient<br />
recevoir les clés de leurs appartements.<br />
Ce jour là, le chef de daïra qui les avait<br />
reçus n’avait pu trouver un arrangement<br />
avec le promoteur, qui exigeait<br />
des acquéreurs une augmentation de<br />
9% du prix de cession du logement<br />
avant la remise des clés.<br />
Les acquéreurs refusant ces augmentations<br />
injustifiées à leurs yeux, avaient<br />
décidé de durcir le ton si les services<br />
concernés continuaient à faire la<br />
sourde oreille. Rappelons que quatre<br />
membres de l’association des acquéreurs<br />
avaient été poursuivis en justice<br />
par le promoteur pour refus de payer<br />
l’augmentation sur le prix de l’appartement.<br />
L’affaire est passée en justice le mercredi<br />
14 novembre dernier, qui aurait,<br />
selon les acquéreurs, débouté le promoteur<br />
pour vice de forme. Mais ce<br />
dernier serait revenu à la charge en<br />
relançant l’action en justice avec une<br />
procédure légale.<br />
La justice se prononcera à nouveau le<br />
5 décembre prochain. Par ailleurs, les<br />
La détresse des acquéreurs continue bien après la réception du projet.<br />
acquéreurs se posent des questions à<br />
propos de deux blocs jouxtant quinze<br />
blocs de huit logements constituant le<br />
projet 120 LSP. «Ces deux blocs de dix<br />
logements chacun (non encore achevés),<br />
sont-ils une extension du projet<br />
120 LSP ?», s’interrogent les acquéreurs.<br />
«Si oui, pourquoi ils ne sont pas<br />
finis alors que le projet est réceptionné<br />
? Si non, pourquoi deux autres blocs<br />
sur le même site ?», se demande-t-on<br />
encore. «J’étais troisième sur la liste<br />
d’attente dans ce projet. S’il y a vingt<br />
logements en plus, je devrais en bénéficier»,<br />
affirme un citoyen rencontré<br />
sur le site. «On se demande si les deux<br />
blocs supplémentaires ne sont pas à<br />
l’origine de l’augmentation exigée par<br />
le promoteur, car les 120 logements du<br />
projet initial étaient achevés en 2010»,<br />
ajoutent les membres de l’association.<br />
Ces derniers qui ont décidé de ne pas<br />
baisser les bras jusqu’à la régularisation<br />
de leur situation, menacent de<br />
monter au créneau avec une action<br />
d’envergure dans les prochains jours.<br />
Si aucune partie n’est intervenue lors<br />
de l’occupation de ces logements par<br />
les acquéreurs, il reste beaucoup de<br />
problèmes à régler, dont la régularisation<br />
de ces occupations, la relance des<br />
travaux d’électricité et d’adduction<br />
d’eau potable, bloqués depuis un certain<br />
temps. M. Benyakoub<br />
400 foyers non raccordés au réseau du gaz<br />
ans la commune de Mechtras, relevant de la daira de<br />
DBoghni, à une trentaine de kilomètres au sud de Tizi<br />
Ouzou, le taux de couverture en gaz naturel n’a pas atteint<br />
les résultats escomptés.<br />
Au chef-lieu communal, l’on enregistre plus de 400 foyers<br />
omis. «J’habite à 70 mètres de la RN 30, mais hélas, mon<br />
habitation n’est pas raccordée au réseau du gaz naturel. Les<br />
autorités locales interpellées à maintes fois se contentent de<br />
réponses évasives. Notre attente se prolonge et avec l’hiver<br />
qui est à nos portes, nous sommes dans l’inquiétude d’avoir<br />
encore à subir les affres de la saison froide, comme ce fut<br />
le cas lors de la tempête de neige de février dernier». Pour<br />
connaitre le sort réservé aux habitations omises, nous avons<br />
interrogé le maire intérimaire, qui nous dira : «Nous avons<br />
es travailleurs au nombre d’une<br />
Lvingtaine exerçant au sein de l’antenne<br />
de Tizi Ouzou du Centre d’études<br />
et de réalisation en urbanisme (URBA),<br />
dont la direction générale est basée à<br />
Blida, interpellent depuis plus d’un<br />
mois leur PDG pour trouver une solution<br />
à leur siège envahi par les eaux<br />
usées.<br />
En effet, les locaux abritant cet organisme<br />
public, situés au rez-de-chaussée<br />
de la cité Eucalyptus de la ville de Tizi<br />
Ouzou, ont fait l’objet, début octobre<br />
dernier, d’une inondation par des eaux<br />
MECHTRAS<br />
usées fuyant du réseau vétuste d’assainissement<br />
de l’immeuble composé de 9<br />
étages. Alertés, les services de l’OPGI<br />
auquel appartiennent les locaux sont<br />
intervenus pour déboucher les canaux<br />
d’évacuation des eaux. Néanmoins, ces<br />
derniers laisseront béants les «cratères»<br />
ouverts à l’intérieur des bureaux d’où<br />
se dégagent des odeurs insupportables.<br />
Saisie à ce sujet par le responsable<br />
de l’antenne et la section syndicale,<br />
l’Inspection du travail a transmis le 14<br />
novembre dernier à la direction générale<br />
de l’Urbab son «constat de man-<br />
saisi la direction des mines de Tizi Ouzou depuis de nombreux<br />
mois pour résoudre ce problème. Les responsables<br />
se contentent de nous dire que ces habitations allaient être<br />
prises en charge dans le cadre du programme 2010/2014 ».<br />
Rappelons que la mise en service du gaz naturel au chef-lieu<br />
de Mechtras a eu lieu en 2009.<br />
A Ait Imghour, un village de la même commune, les travaux<br />
de raccordement sont achevés mais la mise en service tarde<br />
à se faire. Signalons qu’à Mechtras les hivers sont rudes et<br />
les citoyens souhaiteraient en finir avec les tracas des bonbonnes<br />
de gaz butane, d’autant plus que la pression sur ce<br />
produit est forte en période hivernale. Le cauchemar vécu<br />
par les Mechtrassiens lors de la dernière tempête de neige de<br />
l’hiver dernier est dans tous les esprits. Hocine Aït Idir<br />
Insalubrité dans les locaux de l’Urbab<br />
quements» concernant les conditions<br />
de travail au siège de Tizi Ouzou. «Les<br />
eaux usées et les odeurs émanant des<br />
conduites d’assainissement empêchent<br />
tout travail» à l’intérieur des locaux,<br />
souligne le document de l’Inspection,<br />
qui invite la DG à réunir les conditions<br />
de travail pour le personnel de l’antenne<br />
de cet organisme. Dans un document,<br />
les travailleurs et la section syndicale de<br />
l’agence rappellent que l’antenne Urbab<br />
de Tizi Ouzou récolte dans ses activités<br />
annuellement pas moins de 14 millions<br />
de DA. Salah Yermèche<br />
PHOTO: EL WATAN<br />
TADMAÏT<br />
LES SINISTRÉS<br />
RÉCLAMENT DES<br />
LOGEMENTS DÉCENTS<br />
S<br />
ept familles sinistrées du séisme de mai 2003 dans la commune<br />
de Tadmaït (daïra de Draâ Ben Khedda) et comptant plus de 40<br />
personnes, se disent oubliées par les pouvoirs publics dans l’attribution<br />
de logements sociaux. Sur décisions du wali, ces familles ont<br />
certes été relogées à titre provisoire au lendemain de la catastrophe<br />
naturelle dans des studios à la cité des 40 logements du chef-lieu<br />
de la commune. Mais aujourd’hui, comptant jusqu’à 12 membres<br />
pour certaines d’entre elles, ces familles sont dans un désarroi<br />
intenable, de par l’exigüité des F1 qu’elles occupent et la promiscuité<br />
dont elles souffrent. Placés préalablement comme prioritaires à<br />
l’occasion des attributions de logements sociaux dans la commune,<br />
comme on le leur avait promis, les chefs de ces familles estiment<br />
qu’ils ont été floués. Sinon, pensent les concernés, «comment se<br />
fait-il qu’aucune des familles concernées ne figure sur la liste de<br />
l’attribution de 50 logements affichée, il y a près de 15 jours, par<br />
les services de la daïra de Draâ Ben Khedda en certains coins de la<br />
ville de Tadmaït ?». Selon des chefs de familles, le maire de la municipalité<br />
a refusé d’afficher cette liste d’attribution au siège de l’APC<br />
du fait de son caractère controversé. Dûment recensées dans les<br />
registres des autorités locales, ces 7 familles sinistrées interpellent<br />
les pouvoirs publics pour les tirer des conditions intenables de promiscuité<br />
dans lesquelles elles sont contraintes de vivre depuis près<br />
d’une décennie. Salah Yermèche<br />
UNE CITÉ DANS LE NOIR<br />
L<br />
es habitants des coopératives immobilières Thinhinane, Tafat,<br />
Tagmats et Tajedjigt, situées à la cité «Tchina», à quelques<br />
encablures du chef-lieu communal de Tadmaït (18 km à l’ouest de<br />
Tizi-Ouzou) réclament depuis des années le raccordement de leurs<br />
foyers au réseau d’électricité. Ces coopératives, constituées de 48<br />
logements, ont été réalisées au début des années 1990.<br />
Les coopérateurs indiquent que le terrain d’implantation de leurs logements,<br />
acheté auprès de l’agence foncière de Draâ Ben Khedda, a<br />
été viabilisé. Aussi, ils interpellent les responsables de l’agence pour<br />
prendre les mesures nécessaires en vue de mettre un terme à leur<br />
calvaire qui a trop duré. Les acquéreurs déplorent que les promesses<br />
d’intervention des services concernés n’ont jamais été concrétisées.<br />
«Nous avons sollicité maintes fois des autorités locales et de la<br />
Sonelgaz de raccorder nos habitations à l’énergie électrique, mais<br />
en vain. Jusqu’à quand va-t-on nous laisser dans cette préoccupante<br />
situation ?», s’est demandé Omar Amiar, le président de la<br />
coopérative Tajedjigt. Pourtant, une ligne de moyenne tension est<br />
passée à quelques mètres de ces coopératives. Il suffit seulement<br />
d’installer un transformateur pour alimenter l’ensemble des foyers<br />
en électricité. A l’APC de Tadmait, les services concernés dégagent<br />
leur responsabilité au motif que l’assiette où sont implantées les<br />
coopératives est déjà viabilisée. Rachid Aissiou<br />
MAÂTKAS<br />
LA ROUTE DE TAKHRIFT<br />
DÉGRADÉE<br />
L<br />
e route menant au village Takhrift, dans la commune de Maâtkas,<br />
à 40 km au sud-ouest de la ville de Tizi Ouzou, est dans un<br />
état de dégradation avancée. Ainsi, les usagers, notamment les enfants<br />
scolarisés, éprouvent d’énormes difficultés pour traverser ce<br />
chemin se transformant à la moindre averse en une piste boueuses<br />
infranchissable, pour les piétons comme pour les automobilistes.<br />
En outre, pour rejoindre la route principale reliant Maâtkas à Tizi<br />
Ouzou, les villageois de Takhrift doivent arpenter un tronçon de<br />
cette piste, fortement pentu, de près de 4 km. Souffrant énormément<br />
de l’état de la route de leur village, les citoyens de Takhrift<br />
interpellent les autorités quant à la nécessité de revêtir en urgence<br />
ce chemin, leur unique voie d’accès à la route de reliant Maâtka à<br />
Tizi Ouzou. Les villageois sont particulièrement inquiets devant<br />
l’indifférence des pouvoirs publics face à la dégradation avancée<br />
de leur route, ainsi que d’autres problèmes sévissant au village<br />
comme les pénuries quotidienne d’eau potable et l’insécurité. Ils<br />
déplorent en outre l’absence de restauration à l’école primaire de<br />
Takhrift. Saïm Rabéa<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />
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<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 11<br />
INTERNATIONALE<br />
MOHAMED OULD MAOULOUD. Président de l’Union des forces de progrès (UFP)<br />
«Toutes les institutions<br />
mauritaniennes sont paralysées»<br />
Blessé par balles le 13 octobre dernier près de la base<br />
militaire de Tweila, le Président mauritanien est encore<br />
en convalescence en France, où il a été évacué depuis le<br />
14 octobre dernier. L’opposition a exigé le bulletin de<br />
santé de Mohamed Ould Abdelaziz. <strong>El</strong>le réclame, en<br />
outre, un pouvoir transitoire consensuel pour pallier «un<br />
vide constitutionnel». Devant le refus du gouvernement<br />
de répondre à ses doléances, la Coordination de<br />
l’opposition démocratique (COD) — qui est composée<br />
d’une douzaine de partis — est montée, une nouvelle fois,<br />
au créneau cette semaine pour dénoncer cet état de fait.<br />
Membre actif de la COD, M. Ould Maouloud explique les<br />
raisons qui ont amené sa formation à demander le<br />
départ du président Ould Abdelaziz.<br />
Interview réalisée à Nouakchott par<br />
Zine Cherfaoui<br />
Cela fait maintenant plus<br />
d’un mois depuis que le président<br />
Mohamed Ould Abdelaziz s’est fait<br />
hospitaliser en France. Avez-vous des<br />
nouvelles sur son état de santé ?<br />
A ce jour, aucune information officielle<br />
ne nous a été communiquée sur<br />
son état de santé. Depuis le 13 octobre<br />
dernier, date de sa blessure par balles,<br />
la Coordination de l’opposition démocratique<br />
(COD) n’a cessé de demander<br />
des infirmations précises et officielles.<br />
Nous avons insisté sur la nécessité de<br />
rendre public son bulletin de santé parce<br />
que se pose la question de savoir s’il y a<br />
empêchement ou non. Et si empêchement<br />
il y a, il est important que nous<br />
sachions s’il est provisoire ou définitif.<br />
La situation est telle qu’aujourd’hui<br />
nous avons le sentiment même qu’il<br />
n’y a aucune autorité capable de communiquer<br />
sur la santé du président de la<br />
République.<br />
Selon vous, le black-out entretenu<br />
autour de la santé du Président n’estil<br />
pas justement une manière pour<br />
lui ou son entourage de gagner du<br />
temps ?<br />
Gagner du temps contre le destin<br />
ou par rapport à une situation politique<br />
qui était, au départ, imprévue ? Il y a<br />
probablement de cela. En fait, ceux qui<br />
sont au pouvoir veulent effectivement<br />
se donner le temps suffisant pour mettre<br />
en ordre leurs affaires et élaborer leur<br />
propre plan de gestion de la situation<br />
exceptionnelle qui a résulté de cet<br />
«accident». Cela nous le sentons. Tout le<br />
monde sait qu’ils sont en train de gagner<br />
du temps. Ils passent leur temps à distiller<br />
toutes sortes de rumeurs. L’une<br />
d’elles consiste à annoncer le retour du<br />
Président à court terme. Je tiens toutefois<br />
à dire que les Mauritaniens ne sont<br />
pas dupes. Ils savent bien que la situation<br />
est grave et qu’ils ne la contrôlent<br />
pas très bien. Ce sont les médecins<br />
français de l’hôpital militaire de Percy à<br />
Paris qui connaissent la réalité. Comme<br />
je viens de vous le dire, même le gouvernement<br />
ne sait pas grand-chose. Tout<br />
le monde est logé à la même enseigne.<br />
Bien entendu, cette situation est pour<br />
nous inacceptable.<br />
Quelles conclusions cette gestion<br />
vous amène à tirer ?<br />
Pour nous, si l’on n’a pas osé en parler<br />
c’est que l’état de santé du président<br />
de la République doit être suffisamment<br />
grave. Il y a vraisemblablement un em-<br />
Mohamed Ould Maouloud est né en 1953 à Tijikja. De<br />
1969 à 1971, il est un des dirigeants actifs du mouvement<br />
de contestation scolaire. Cela lui vaudra d’ailleurs d’être<br />
renvoyé de l’école. De 1969 à 1971, M. Ould Maouloud<br />
adhérera à une organisation politique devenue le<br />
groupe Sayhât <strong>El</strong> Madhloum (Le cri de l’opprimé). En fin<br />
1971, l’enfant de Tijikja sera également membre du<br />
comité secret pour Nouakchott du Mouvement national<br />
démocratique (MND), puis intègre en 1972 la direction<br />
centrale du mouvement. De 1974-1975, il dirige<br />
Mohamed Ould Maouloud<br />
pêchement qui nous commande de tirer<br />
les conclusions qui s’imposent. Pour<br />
nous, il y a une vacance du poste de président<br />
de la République. Partant de là,<br />
nous demandons l’organisation d’une<br />
transition démocratique et la mise en<br />
place d’un pouvoir de transition. Cette<br />
démarche permettra au pays de sortir de<br />
l’incertitude que vit la Mauritanie.<br />
A qui, en particulier, adressezvous<br />
votre appel ?<br />
Nous adressons notre appel à toutes<br />
les forces politiques agissantes actuellement<br />
dans le pays. Nous considérons<br />
qu’il y a une crise politique. Il y en avait<br />
déjà une avant son hospitalisation. L’opposition<br />
réclamait le départ du président<br />
de la République parce qu’il n’a pas<br />
respecté des dispositions de la Constitution.<br />
Il n’a pas réussi à organiser les élections<br />
(les législatives et les municipales)<br />
dans les délais prévus. L’Etat civil est<br />
complètement à refaire. Nous sommes<br />
BIO EXPRESS<br />
PHOTO : EL WATAN<br />
dans une situation pour le moins<br />
insolite: aucune institution constitutionnelle<br />
ne fonctionne. Le constat est valable<br />
autant pour le Parlement que pour<br />
le Conseil constitutionnel qui doit, dans<br />
une situation exceptionnelle, prononcer<br />
l’incapacité du Président à gouverner.<br />
On ne nous laisse pas le choix. Le<br />
mandat du Parlement est terminé depuis<br />
octobre 2011. Les élections ne peuvent<br />
pas être organisées parce que l’Etat civil<br />
n’est pas prêt. Cette situation a amené<br />
la Coordination à réclamer le départ du<br />
président Mohamed Ould Abdelaziz.<br />
Avec ce qui s’est produit le 13 octobre<br />
dernier, ce sont toutes les institutions qui<br />
sont paralysées. Maintenant, nous de-<br />
mandons à ce que les forces politiques<br />
agissantes, c’est-à-dire ce que nous<br />
appelons l’opposition et les partisans<br />
du pouvoir à bâtir un consensus et à<br />
s’entendre sur la manière de gérer cette<br />
situation exceptionnelle que vit le pays.<br />
Justement, avez-vous eu un retour<br />
d’écoute des partis de la majorité ?<br />
Nous allons établir des contacts officiels<br />
avec toutes les parties concernées.<br />
Au bout d’une semaine, nous pourrons<br />
tenir une conclusion sur la disponibilité<br />
de l’autre camp à s’engager dans<br />
la recherche d’une solution politique à<br />
l’impasse actuelle.<br />
Le préjugé que vous avez par rapport<br />
aux partis de la majorité est-il<br />
favorable ou défavorable ?<br />
Nous avons plutôt un souhait : c’est<br />
qu’ils se rendent compte de la réalité<br />
et qu’ils s’engagent avec nous dans la<br />
recherche d’une solution politique le<br />
plus tôt possible.<br />
Tout le monde doit savoir que si<br />
continuons à nous contenter d’observer<br />
la situation se détériorer, il sera après<br />
difficile d’y remédier.<br />
l’opposition au sein du MND qui refusait l’intégration au<br />
parti unique au pouvoir à l’époque (PPM). Ce débat<br />
aboutit à la scission du MND en 1976. Mohamed Ould<br />
Maouloud se charge ensuite de la reconstruction du<br />
MND dont il reste le premier responsable jusqu’à la<br />
dissolution de ce mouvement en août 1998. De 1998 à ce<br />
jour, il est le président de l’Union des forces de progrès<br />
(UFP). De 1989 à 1991, Mohamed Ould Maouloud a vécu<br />
en exil en France avec certains autres cadres du<br />
mouvement suite aux événements de 1989.<br />
En l’absence du président Ould<br />
Abdelaziz, qui détient la réalité du<br />
pouvoir en Mauritanie ?<br />
Le pouvoir est éclaté. Chaque partie<br />
en détient un petit bout. Seul le président<br />
de la République peut se targuer<br />
de contrôler les principaux leviers du<br />
pouvoir.<br />
Après ce qui s’est produit, certaines<br />
parties doivent certainement<br />
chercher à se tailler un espace de<br />
pouvoir plus grand. Une chose est<br />
claire : dans cette confusion, personne<br />
ne se sent responsable de répondre à nos<br />
doléances. Cela est valable autant pour<br />
le gouvernement — qui est normalement<br />
censé réagir à nos réclamations<br />
— que pour le reste des autres autorités.<br />
Nous sommes dans une situation où le<br />
pays n’est pas dirigé. C’est une vacance.<br />
Certains acteurs de la COD disent<br />
que c’est l’armée qui détient le pouvoir<br />
et que c’est particulièrement le<br />
chef d’état-major qui tire les ficelles.<br />
Est-ce que vous partagez cette analyse<br />
?<br />
Nous n’avons pas de faits concrets<br />
pour accuser ou dire de l’armée quoi que<br />
ce soit. <strong>El</strong>le n’a pas à s’impliquer dans la<br />
crise politique. Ce n’est, par ailleurs, pas<br />
à nous de chercher à l’impliquer. Pour le<br />
moment, elle n’est pas intervenue dans<br />
le jeu politique. Nous n’avons donc pas<br />
à l’accuser.<br />
A l’instar de beaucoup d’autres<br />
pays africains, vous ne pouvez pas<br />
nier que les militaires ont été pendant<br />
longtemps des faiseurs de rois ?<br />
Bien sûr qu’il faut tenir compte du<br />
rôle de l’armée. Nous devons voir ce<br />
qu’il a été dans le passé et réfléchir à<br />
ce qu’il doit être à l’avenir. L’armée<br />
a toujours eu des chefs qui n’ont pas<br />
hésité à intervenir dans le domaine de<br />
la politique. Ils ont joué le rôle de chefs<br />
politiques.<br />
Le résultat a été catastrophique<br />
pour l’armée et pour la politique. Aujourd’hui,<br />
nous voulons que les choses<br />
changent et que l’armée s’occupe de<br />
problèmes inhérents à la sécurité et à la<br />
défense nationales. Ma remarque vaut<br />
surtout dans cette période où nous avons<br />
la crise du Mali. Nous avons beaucoup à<br />
faire pour mettre au point les capacités<br />
de défense de notre pays. Donc, nous<br />
ne voulons pas que l’armée s’implique<br />
dans cette crise. Celle-ci doit être gérée<br />
par les forces politiques. Z.C.
A<br />
Ghaza (Palestine)<br />
De notre correspondant<br />
u cinquième jour de l’agression<br />
israélienne sanglante contre la<br />
bande de Ghaza et sa population,<br />
le nombre de victimes palestiniennes<br />
est effrayant. Au total – le bilan reste<br />
toutefois provisoire puisqu’au moment<br />
du bouclage du journal, les raids aériens<br />
israéliens se poursuivaient – 75 citoyens<br />
ont été tués et plus de 600 autres blessés.<br />
A défaut de pouvoir atteindre les<br />
hommes de la résistance, l’armée israélienne<br />
prend les civils pour cibles. Les<br />
enfants, les femmes et les personnes<br />
âgées représentent plus de 60% des<br />
victimes.<br />
Les dernières victimes de la folie meurtrière<br />
israélienne sont tombées hier<br />
après-midi : 4 femmes et 4 enfants de la<br />
famille <strong>El</strong> Dalou, en plus de leur grandmère<br />
et de leur père, et un jeune homme<br />
de la famille <strong>El</strong> Mzanar ont été retirés<br />
des décombres de leur maison familiale,<br />
constituée de trois étages, après sa totale<br />
démolition par un avion de chasse de<br />
type F16. Ce n’est qu’un bilan provisoire,<br />
car d’autres personnes peuvent<br />
être sous les décombres.<br />
Etant tout proche du lieu ciblé par l’aviation<br />
israélienne, au quartier <strong>El</strong> Nasr, à<br />
l’ouest de la ville de Ghaza, au moment<br />
du bombardement et bien que ce ne soit<br />
pas très prudent de peur d’un nouveau<br />
bombardement, je me suis dirigé vers<br />
l’endroit d’où se dégageait un nuage de<br />
fumée noirâtre et une odeur d’explosif.<br />
FRAPPES ISRAÉLIENNES AVEUGLES<br />
A l’arrivée, j’ai découvert une maison<br />
située dans un quartier plutôt calme, où<br />
il n’existe aucune infrastructure appartenant<br />
à la résistance, complètement<br />
rasée. Des dizaines de jeunes, sur les<br />
décombres, étaient à la recherche de possibles<br />
victimes. «C’est la famille Edalou»,<br />
lâche un jeune homme qui regarde<br />
la maison démolie avec l’air de ne pas<br />
en croire ses yeux. «Est-ce qu’il y a des<br />
gens sous les décombres ?», demande un<br />
autre, qui paraît très inquiet.<br />
Alors que de la fumée se dégage encore<br />
de la maison transformée en un<br />
tas de gravats, des ambulances et un<br />
véhicule des pompiers arrivent, toutes<br />
sirènes hurlantes. Deux journalistes<br />
étrangers munis de leur caméra arrivent<br />
au même moment pour filmer une scène<br />
incroyable : une maison bondée de<br />
femmes et d’enfants, entourée d’autres<br />
demeures qui ont subi de gros dégâts,<br />
en train de se faire attaquer par un F16<br />
comme si c’était une position militaire<br />
qui présentait un grand danger pour<br />
l’existence de l’Etat d’Israël.<br />
Le cœur brisé, parce que j’étais persuadé<br />
que personne ne pouvait sortir vivant de<br />
dessous ces décombres, j’ai quitté ce<br />
lieu qui, quelques minutes auparavant,<br />
respirait la vie et d’où se dégageait maintenant<br />
l’odeur de la mort.<br />
Quand il y a un danger, les Israéliens<br />
s’empressent de rejoindre des lieux sûrs.<br />
Mes concitoyens, quant à eux, n’ayant<br />
pas où aller, se font massacrer. A cet<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 12<br />
INTERNATIONALE<br />
SES RAIDS ONT FAIT DES DIZAINES DE MORTS ET DES CENTAINES DE BLESSÉS<br />
Israël tue les femmes et les enfants<br />
● Des sièges et des bureaux d’agences de presse locales, des studios de radios et de télévisions locales et étrangères<br />
ont été la cible des bombardements de l’aviation qui ont fait plusieurs blessés.<br />
es structures de l’Etat tunisien sont sur le qui-<br />
L vive depuis le décès, jeudi et vendredi derniers,<br />
des salafistes Béchir Golli et Mohamed Bakhti suite<br />
à une grève de la faim de près de cinquante jours<br />
pour protester contre leur détention. Golli et Bakhti<br />
font partie des suspects détenus en rapport avec<br />
l’attaque de l’ambassade américaine, le 14 septembre<br />
dernier. Le président Marzouki a souligné,<br />
à l’ouverture d’une conférence sur le salafisme,<br />
tenue avant-hier au palais de Carthage, que «l’Etat<br />
ne cèdera pas au chantage à travers les grèves<br />
de la faim». Selon Fadhel Saïhi, représentant du<br />
ministère de la Justice, cité par l’AFP, «56 détenus,<br />
des islamistes pour la plupart, sont en grève de la<br />
faim dans les prisons de Tunisie pour réclamer leur<br />
libération». La plupart auraient entamé leur grève<br />
de la faim cette semaine, en soutien à Béchir Golli<br />
et Mohamed Bakhti, les deux salafistes décédés.<br />
«Trois détenus qui ne mangent plus depuis le 17<br />
octobre sont dans un état plus ou moins inquiétant»,<br />
poursuit le représentant du ministère.<br />
Suite à l’intervention de leurs familles, deux parmi<br />
ces trois détenus ont arrêté leur grève de la faim,<br />
indique un communiqué du ministère publié avanthier.<br />
La mouvance salafiste djihadiste s’estime victime<br />
d’une répression injustifiée et affirme que 900<br />
de ses sympathisants sont emprisonnés. Le ministère<br />
de la Justice fait, lui, état de 168 détenus dans<br />
diverses affaires où les salafistes ont été impliqués<br />
(affaire de l’ambassade US, <strong>El</strong> Abdellia à la Marsa,<br />
Douar Hicher, etc.).<br />
DIALOGUE ET RESPONSABILISATION<br />
Bien que Moncef Marzouki ait déclaré «assumer<br />
la responsabilité de cette tragédie» dont il n’a eu<br />
vent que «tardivement» et appelé à «mettre en place<br />
une commission indépendante pour enquêter sur<br />
les circonstances du décès de Mohamed Bakhti et<br />
Béchir Golli», il a indiqué qu’«il existe en Tunisie<br />
des groupes extrémistes liés aux organisations<br />
terroristes implantées au Moyen-Orient et au nord<br />
du Mali qui prônent la violence». Le président<br />
Marzouki a évoqué la possibilité que «la Tunisie<br />
pourrait être la cible de ces organisations» et appelé<br />
les prédicateurs, les cheikhs salafistes et le gouvernement<br />
à «assumer leurs responsabilités dans la<br />
prévention des risques encourus d’une éventuelle<br />
dérive des jeunes appartenant à la mouvance salafiste»,<br />
en préconisant notamment le dialogue avec<br />
ces jeunes. En guise de prévention, le président a<br />
mis en garde contre «les dangers que peuvent causer<br />
les jardins d’enfants islamiques qui inculquent<br />
Les enfants parmi les victimes de la folie meurtrière israélienne<br />
instant, je mesure l’ampleur de la haine<br />
israélienne pour mon peuple. Rien, absolument<br />
rien ne peut justifier un tel massacre.<br />
Le drame de la famille <strong>El</strong> Dalou<br />
aurait pu se répéter plusieurs fois durant<br />
les dernières 24 heures, mais d’autres<br />
familles – Abou Chammala à Rafah, <strong>El</strong><br />
Brime au sud, Salah à Jabalia, au nord, et<br />
10 autres – ont eu plus de chance en s’en<br />
sortant avec des blessures seulement.<br />
L’armée israélienne, qui a annoncé le<br />
début de la seconde étape de sa campagne<br />
militaire, avait averti qu’elle s’en<br />
prendrait aux biens personnels de toute<br />
personne impliquée dans la résistance.<br />
Mais de là à assassiner leurs familles,<br />
c’est un pas qu’Israël n’a pas eu de souci<br />
à franchir.<br />
LES JOURNALISTES,<br />
NOUVELLES CIBLES<br />
Hier juste avant l’aube, l’aviation israélienne<br />
a bombardé l’immeuble Chawa,<br />
dans la rue <strong>El</strong> Ouehda et, au petit matin,<br />
l’immeuble <strong>El</strong> Chourouk dans la rue<br />
Omar <strong>El</strong> Mokhtar. Les deux sont situés<br />
au centre-ville de Ghaza, distants de<br />
quelque centaines de mètres l’un de<br />
une vision extrémiste de l’islam». Il a assuré que<br />
dans une République civile, «il n’y a pas de place<br />
pour un enseignement religieux privé en contradiction<br />
avec l’enseignement religieux commun».<br />
Par ailleurs, concernant la grève de la faim entamée<br />
par les suspects détenus dans l’affaire de l’ambassade<br />
US, le Président a rappelé qu’il était «inconcevable<br />
de recourir à ces procédés pour empêcher<br />
leur jugement, particulièrement après la révolution<br />
et la garantie d’un procès équitable et transparent».<br />
«De telles pratiques pourraient conduire à l’effondrement<br />
de la notion de justice et porter atteinte à<br />
la crédibilité de cette institution et de l’Etat dans<br />
son ensemble», a-t-il averti. Présent à la même<br />
conférence, le président du mouvement Ennahda,<br />
Rached Ghannouchi, a considéré que «le fanatisme<br />
religieux chez une frange des salafistes, prétendant<br />
détenir la vérité, installe les bases de la violence».<br />
«Prétendre détenir le monopole de l’islam et se<br />
déclarer comme le porte-parole de la religion ne<br />
pourrait conduire qu’à la violence», a ajouté le président<br />
d’Ennahda. Tout en avertissant que «de telles<br />
idées nuisent à l’épanouissement de la démocratie,<br />
seule garante du développement du pluralisme et de<br />
la diversité dans la société», M. Ghannouchi admet<br />
que «ces jeunes croient disposer de la légitimité<br />
l’autre. Les deux abritent des sièges et<br />
des bureaux d’agences de presse locales,<br />
des studios de radios et de télévisions locales<br />
et étrangères. La première attaque<br />
a fait six blessés, tous des journalistes<br />
de la chaîne satellitaire <strong>El</strong> Qods. L’un<br />
d’entre eux a été gravement blessé à une<br />
jambe, qui a dû être amputée. Dans la<br />
deuxième attaque, qui a fait 3 blessés,<br />
c’est le bureau de la chaîne de télévision<br />
<strong>El</strong> Aqsa du Hamas qui a été ciblée.<br />
Toutes les équipes de médias présentes<br />
dans ces deux immeubles ont évacué<br />
leurs bureaux suite à des menaces reçues<br />
de la part des autorités israéliennes, les<br />
sommant de quitter leur lieu de travail.<br />
Le Syndicat des journalistes a dénoncé<br />
le terrorisme israélien pratiqué contre<br />
les médias pour essayer de masquer les<br />
crimes et les massacre commis par la<br />
machine de guerre israélienne. Durant<br />
la guerre de l’hiver 2008/2009, Israël<br />
n’a pas hésité à tuer un certain nombre<br />
de journalistes pour empêcher le reste<br />
de faire leur travail et de montrer une<br />
autre vision des événements, différente<br />
de celle présentée par la machine médiatique<br />
israélienne.<br />
Rappelons que durant cette guerre,<br />
l’armée israélienne avait commis des<br />
crimes de guerre qui, malheureusement,<br />
sont restés impunis. Les bombardements<br />
de familles, comme celle d’<strong>El</strong> Dalou,<br />
décimée hier après-midi, sont des événements<br />
qu’Israël voudrait bien cacher<br />
au reste du monde, en particulier à ses<br />
alliés, qui ne pourront qu’être gênés par<br />
tant de barbarie. Fares Chahine<br />
TUNISIE, DEUX SALAFISTES DÉCÉDÉS, TROIS DANS UN ÉTAT CRITIQUE<br />
ET 53 POURSUIVENT LEUR GRÈVE DE LA FAIM<br />
Le président Marzouki : «L’Etat ne cédera pas au chantage»<br />
PHOTO : B. D. R.<br />
pour imposer par la force leur interprétation de<br />
la religion comme seule et unique interprétation<br />
possible et c’est là où réside le danger». Pour ce<br />
qui est du prédicateur salafiste Béchir Ben Hassen,<br />
principal animateur de cette conférence, il a appelé<br />
dans son intervention à «cesser les surenchères qui<br />
pourraient mener à un bain de sang et mettre fin<br />
à la révolution tunisienne». Concernant la grève<br />
de la faim, Béchir Ben Hassan a expliqué que «ce<br />
concept n’a pas été mentionné ni dans le Coran ni<br />
dans la sunna». Pour lui, «l’emprisonnement est un<br />
test de Dieu», en se référant à l’histoire du prophète<br />
Youssef. Le prédicateur estime que «les prisonniers<br />
salafistes devraient suivre l’exemple de Youssef,<br />
des imams et de ceux d’Ennahda», espérant «une<br />
libération rapide des innocents parmi les détenus»,<br />
tout en insistant sur «l’importance de l’application<br />
de la loi à l’égard de ceux qui ont commis des actes<br />
criminels avérés». Le pouvoir manie donc le bâton<br />
et la carotte car, s’agissant d’une affaire en rapport<br />
avec l’ambassade des Etats-Unis, la moindre gaffe<br />
pourrait avoir des conséquences sur la crédibilité<br />
des nouvelles autorités en Tunisie.<br />
Pour leur part, les salafistes sont prudents,<br />
puisqu’aucun incident n’a été signalé lors des funérailles<br />
de Golli et de Bakhti. Mourad Sellami
L<br />
a délinquance est de plus en plus un<br />
fléau inquiétant dans la wilaya de<br />
Jijel, si l’on se réfère aux données,<br />
distillées par bilans interposés, des services<br />
de police et de la gendarmerie. Cela<br />
dit, il ne se passe pas un jour sans que ces<br />
deux corps de sécurité ne fassent écho de<br />
l’arrestation de délinquants, souvent récidivistes,<br />
impliqués dans de graves crimes<br />
et délits. Conséquence de ces forfaits<br />
nuisibles à la quiétude sociale, l’actuelle<br />
session criminelle est dominée par des<br />
affaires en relation avec la hausse de la<br />
délinquance. La lecture du programme<br />
n chômeur sans aucun niveau d’instruction est décrété fonc-<br />
U tionnaire ou un maçon journalier qui se déclare entrepreneur<br />
ou encor un retraité sans gloire qui se fait passer pour un cadre à la<br />
retraite, sont, entres autres, des exemples qui sont portés dans les<br />
C.V. des candidats aux élections locales. Les tableaux d’affichage<br />
sont devenus l’endroit de prédilection des prétentieux candidats<br />
qui se font passer pour ce qu’ils ne sont pas.<br />
Les élections locales dans la wilaya de Jijel, et à l’image des échos<br />
qui parviennent des autres wilayas du pays, sont le signe d’un<br />
contexte électoral qui brille par des contrevérités affichées au<br />
grand jour dans les CV des candidats. «Mais, on les connaît, pourquoi<br />
ils se font passer pour des cadres, alors qu’en vérité ils ne<br />
sont que de simples fonctionnaires ?» s’interrogent des citoyens.<br />
Pour meubler, ou plutôt compléter leurs listes, des candidats qui se<br />
sont placés en tête du parti qu’ils ont déniché pour se lancer dans<br />
ces élections, ont sollicité des gens qui ne connaissent rien à la<br />
chose politique. «On m’a supplié pour me porter candidat avec<br />
ncore une fois, la gabegie le laxisme<br />
E et la négligence sont au rendez vous.<br />
La mauvaise administration de la chose<br />
publique et l’entêtement des inconditionnels<br />
du désordre, qui ne veulent pas abandonner<br />
leurs mauvaises habitudes, ont<br />
très vite transformé le prétendu marché<br />
de proximité de la ville d’<strong>El</strong> Milia, ouvert<br />
tout récemment, en un dépôt d’ordures.<br />
«Ils n’ont fait que transférer l’immense<br />
dépotoir, qui était à l’extérieur, à l’intérieur<br />
de ce marché», fait-t-on remarquer.<br />
Certains se disent complètement abasourdis<br />
par la saleté des lieux. «Où sont les<br />
responsables chargés de veiller sur le bon<br />
fonctionnement de ce marché», s’inter-<br />
établi par la cour de Jijel renseigne, on ne<br />
peut mieux, sur le degré de gravité de ce<br />
fléau tentaculaire. Sur les 38 affaires inscrites<br />
au rôle de cette session, plus d’une<br />
vingtaine concernent des crimes d’association<br />
de malfaiteurs, de vol d’homicide,<br />
d’agressions et de coups et blessures. Le<br />
plus souvent, ces crimes sont commis<br />
par des individus jeunes sous l’emprise<br />
d’alcool et de psychotropes. L’autre signe<br />
de la gravité de ce fléau est l’usage<br />
d’armes blanches par ces criminels à<br />
qui la prison ne fait plus peur. D’autant<br />
plus que les grâces sont là pour en faire<br />
rogent des citoyens. A la vue du désordre<br />
et du manque d’hygiène qui règnent dans<br />
les lieux, on est en droit d’estimer que<br />
tout est abandonné à l’informel.<br />
Une fois casés à l’intérieur, les marchands<br />
de fruits et légumes, visiblement très<br />
imprégnés du désordre auquel ils se sont<br />
habitués à l’extérieur, n’ont guère abandonné<br />
leurs manies. Ils sont là pour tout<br />
polluer. Dans une terrible anarchie, ils ont<br />
tout bonnement occupé le petit couloir<br />
qui sert de passage entre les stands.<br />
Le motif invoqué par ces commerçants<br />
est que les stands qui leurs ont été octroyés<br />
sont étroits ! A la décharge de ces<br />
marchands, l’absence d’aucune autorité<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 10<br />
JIJ EL INFO<br />
RECRUDESCENCE DE LA CRIMINALITÉ<br />
Un sérieux péril pour la société<br />
● De plus en plus de jeunes sous l’emprise de psychotrope et d’alcool, commettent<br />
de très graves forfaits ; à quand une sérieuse implication de l’Etat ?<br />
CAMPAGNE ÉLECTORALE<br />
de dangereux récidivistes. De lourdes<br />
peines allant jusqu’à la condamnation à<br />
mort sont prononcées à l’encontre des<br />
auteurs de ces crimes, souvent retentissants,<br />
comme c’est le cas d’un jeune de<br />
21 ans qui a écopé, à la fin de la semaine<br />
passé, de la peine capitale pour avoir<br />
mutilé sa victime avec un couteau avant<br />
de l’achever devant des témoins horrifiés.<br />
Autre temps, autre mœurs, ces crimes<br />
semblent avoir pris le relais des affaires<br />
liées au terrorisme qui dominaient, il n’y<br />
a pas longtemps, les dossiers soumis aux<br />
sessions criminelles. Ce nouveau type<br />
de terrorisme, que d’aucuns trouvent<br />
inquiétant, a eu pour conséquences un<br />
changement dans le comportement des<br />
gens dans leur vie quotidienne. Beaucoup<br />
reconnaissent qu’ils font plus attention<br />
dans la rue de peur d’être agressés.<br />
Les sorties nocturnes sont bannies et le<br />
renforcement de la sécurité autour des<br />
domiciles et des magasins de commerce<br />
sont les signes visibles de cette vigilance.<br />
Les actes d’agressions dont sont victimes<br />
de paisibles citoyens aux alentours même<br />
de leurs quartiers ont dissuadé beaucoup<br />
de gens de sortir juste après le coucher de<br />
soleil. «Il n’y a pas mieux que de se terrer<br />
chez soi, plutôt que de risquer sa vie<br />
dehors; il n’y a plus de quiétude la nuit,<br />
les délinquants de tout genre sont les nouveaux<br />
maîtres des quartiers», se plaignent<br />
des citoyens. Zouikri A.<br />
Affi chage anarchique<br />
et indiff érence des citoyens<br />
EL MILIA<br />
eux, je n’ai pas pu leur dire non, ils sont de ma famille», avoue un<br />
jeune d’une vingtaine d’années qui s’est retrouvé candidat d’un<br />
parti dont il ne connait même pas le nom. Dans certaines listes,<br />
des femmes et des jeunes filles n’ont pas eu le courage d’afficher<br />
leurs photos, alors que d’autres, connues pour être des employées<br />
du filet social ou de l’Anem, sont déclarées cadres fonctionnaires<br />
au grand mépris des électeurs.<br />
L’autre signe révélateur du désordre qui régit cette campagne est<br />
l’affichage anarchique des listes. Chaque camp s’efforce, dans un<br />
élan de luttes en sourdine entre les candidats, d’étouffer l’autre<br />
rival. Des jeunes sont mobilisés pour sévir la nuit. Leurs mission<br />
est de coller sur les façades publiques, là ou il est censé être interdit<br />
de mettre la moindre affiche, ni davantage de photos. Face à<br />
cette pagaille, c’est un désintérêt total qu’affichent, à leur tour, les<br />
citoyens. Aucun meeting ni rencontre avec la masse des électeurs<br />
ne sont venus titiller cette indifférence par des candidats qui se<br />
font eux-mêmes discrets. Amor Z.<br />
Marché de proximité, dites-vous ?<br />
pour mettre de l’ordre à l’intérieur de ce<br />
souk, prétendument organisé. «On n’a<br />
rien, ni eau ni électricité ni même de<br />
toilettes», s’offusquent des commerçants.<br />
Profitant de cette anarchie, l’abattage des<br />
volailles a repris ses droits à l’intérieur du<br />
marché.<br />
Des poulets non vidés, abattus ailleurs,<br />
sont exposés dans des conditions d’hygiène<br />
qui laissent à désirer.<br />
Les déchets résultant de cet abattage et de<br />
l’ensemble de l’activité commerciale sont<br />
abandonnés dans un dépotoir qui ne cesse<br />
de grandir. Ne dit on pas : chasser le naturel,<br />
il revient au galop ? Les vieux reflexes<br />
ont bel et bien la peau dure. Ghada Z.<br />
LE MEURTRIER DU JEUNE<br />
NASSIM CONDAMNÉ<br />
À MORT<br />
n jeune homme A. H., âgé de 21 ans (20 ans à l’époque<br />
Udes faits), a été condamné, mercredi dernier, à la peine<br />
capitale pour le meurtre du jeune, L. Nassim, par le tribunal<br />
criminel de la cour de Jijel. Devant la cruauté des faits dans<br />
cette macabre histoire, qui a eu pour théâtre la rue de l’ALN,<br />
dans la ville d’<strong>El</strong> Milia, la nuit du 8 septembre 2011, à 23h,<br />
les magistrats et les membres du jury qui ont jugé cette affaire<br />
n’ont concédé aucune circonstance atténuante à l’auteur du<br />
crime. Celui-ci a usé d’un couteau pour mutiler sa victime<br />
avant de l’achever devant des témoins médusés.<br />
Une vive altercation a d’abord opposé la victime à son bourreau<br />
avant que les deux antagonistes n’en arrivent aux mains.<br />
Avant de subir les coups fatals de son assassin sur plusieurs<br />
parties du corps, la victime a tenté de se défendre à l’aide d’un<br />
cutter. Un banal contentieux entre les deux jeunes hommes est<br />
à l’origine de ce drame. Z. A.<br />
JIJEL<br />
DES VOLEURS<br />
CONDAMNÉS<br />
À 7 ET 10 ANS DE PRISON<br />
eux affaires ayant défrayé la chronique à Jijel ont été<br />
Djugées la semaine dernière par la cour criminelle. La<br />
première concerne le vol par effraction commis par une bande<br />
de malfaiteurs à <strong>El</strong> Akabi qui s’en étaient pris à un couple de<br />
médecins qui se trouvait dans le logement investi. Ces voleurs<br />
et agresseurs ont subtilisé une somme d’argent, des bijoux, un<br />
appareil photo et deux téléphones portables. L’arrêt de la cour<br />
est à la mesure de la gravité des faits : quatre prévenus ont<br />
écopé de 10 ans de prison ferme alors que quatre autres ont<br />
bénéficié de la relaxe.<br />
La deuxième affaire a trait au vol par effraction d’un appartement<br />
dans la cité des 218 Logements où les malfaiteurs se<br />
sont emparés de bijoux. Surpris par la femme qui est rentrée,<br />
les voleurs ont laissé derrière eux les clefs d’une voiture et des<br />
lunettes de soleil ainsi qu’un mouchoir taché de sang. Un des<br />
malfaiteurs qui s’est avéré être un voisin, a écopé ainsi que<br />
son complice de 7 ans de prison ferme. Siradj D.<br />
LE COURRIER NON<br />
DISTRIBUÉ À AYOUF<br />
lusieurs citoyens habitant le quartier de Ayouf et ses<br />
Penvirons, nous ont fait savoir qu’ils ne reçoivent plus de<br />
courrier chez eux.<br />
Les plus inquiets – généralement suite à une coupure du<br />
téléphone fixe – se dirigent vers la poste de ce quartier pour<br />
se renseigner sur un éventuel courrier non parvenu. Cette<br />
situation qui a déjà duré plus de deux mois, est dénoncée<br />
par les citoyens qui n’arrivent pas à en comprendre la persistance.<br />
d’une Un père de famille regrettera le sort des jeunes<br />
destinataires de convocations qu’ils ne reçoivent jamais et<br />
qui peuvent être à l’origine de la perte d’un emploi ou d’une<br />
formation. Nous croyons savoir d’une source proche d’Algérie-Poste,<br />
que ce problème a vu le jour juste après le départ à<br />
la retraite de l’ancien facteur, qui n’a pas encore été remplacé<br />
à ce jour. L’on espère que ce remplacement se fera rapidement<br />
pour remettre les choses à leur place dans les quartiers de la<br />
nouvelle ville. Fodil S.<br />
RECENSEMENT<br />
DES POINTS NOIRS<br />
e wali de Jijel a installé une commission chargée de recenser<br />
L les points noirs au niveau des différents quartiers de la ville<br />
de Jijel. Celle-ci est censée répertorier les anomalies relatives<br />
notamment à la dégradation des chaussée et les fuites sur<br />
réseaux d’eau potable et d’assainissement.<br />
Une première réunion a rassemblé le directeur de l’urbanisme<br />
et ceux de l’Algérienne des eaux et de l’Office national de<br />
l’assainissement pour présentation des photos relatives aux<br />
anomalies relevées dans certains quartiers de la ville. La même<br />
commission a été chargée par le wali de suivre la concrétisation<br />
des décisions prises lors de cette réunion et rendre compte de sa<br />
mission lors des réunions bimensuelles. S. D.
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> ÉCONOMIE<br />
Du lundi 19 au dimanche 24 novembre 2012 Supplément hebdomadaire n°350- Email : suppeco@elwatan.com/Tél. - Fax : 021 65 58 66<br />
COLLECTIVITÉS LOCALES ET DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE<br />
Problème de gouvernance, manque d’encadrement ou insuffisance des ressources<br />
financières, les facteurs pouvant expliquer les difficultés chroniques dans lesquelles se<br />
débattent les plupart des communes du pays ne manquent pas. Le gouvernement a effacé plus<br />
de 30 milliards de dinars de dettes des communes en 2006, permettant au nombre de communes<br />
déficitaires de passer de 1138 en 2006 à 14 en 2010. Pourtant, les maires mettent souvent en avant<br />
l’insuffisance de leurs ressources financières pour répondre aux besoins des habitants de la<br />
LES CHRONIQUES<br />
■ l’analyse d’el kadi Ihsane<br />
Défi cit chronique<br />
et gestion hasardeuse<br />
Le stade du 5 Juillet en révélateur<br />
du bourbier économique algérien<br />
P. VII<br />
■ repères économiques de abdelhak lamiri<br />
Développement local : les conditions<br />
essentielles de réussite<br />
P. VI<br />
commune. Et d’ailleurs, le nouveau code communal reconnaît explicitement (art 172) que la<br />
commune souffre de «l’insuffisance de son revenu par rapport à ses missions et attributions».<br />
Pour expliquer cette situation, le ministère de l’Intérieur et des collectivités locales, Dahou Ould<br />
Kablia, avait imputé dans l’une de ses déclarations le déficit des communes à «la centralisation des<br />
activités économiques, qui a conduit à une distribution inéquitable de l’assiette fiscale, ainsi qu’à<br />
un endettement répétitif des communes». Lire en pages II à VI<br />
L’ÉCONOMIE ADMINISTRÉE DE NOUVEAU<br />
IMPOSÉE AUX ENTREPRISES PUBLIQUES<br />
LE DÉSARROI DES SOCIÉTÉS DE<br />
GESTION DES PARTICIPATIONS (SGP)<br />
Entamé au milieu des années 2000<br />
avec la suppression des holdings<br />
publics et la mise en place des Sociétés<br />
de gestion de participations (SGP), le<br />
processus de retour à l’économie<br />
administrée est aujourd’hui largement<br />
atteint.<br />
Page VII<br />
PHOTO : ARCHIVE
II DOSSIER <strong>El</strong> <strong>Watan</strong> ÉCONOMIE - Du 19 au 24 novembre 2012<br />
Collectivités locales et développement économique<br />
par<br />
Safi a Berkouk<br />
Défi cit chronique et gestion<br />
hasardeuse<br />
I l<br />
Suite de la I<br />
faut savoir qu’environ 15%<br />
des recettes fiscales de l’Etat<br />
sont reversées aux communes.<br />
<strong>El</strong>les bénéficient notamment<br />
de «40% de l’impôt forfaitaire<br />
unique, appliqué à tous les commerçants<br />
dont le chiffre d’affaires<br />
ne dépasse pas les 10 millions<br />
de dinars», précise une source<br />
fiscale. En outre, il y a la Taxe sur<br />
l’activité professionnelle (TAP),<br />
de l’ordre de 2% qui est partagée<br />
entre la commune (1,3%), la wilaya<br />
(0,59%) et le Fonds commun<br />
des collectivités locales (FCCL).<br />
A côté de la TAP, il y a la taxe<br />
foncière appliquée aussi bien aux<br />
particuliers qu’aux entreprises<br />
industrielles et commerciales et<br />
la taxe d’assainissement. A cela, il<br />
faut ajouter les ressources censées<br />
être allouées par le FCCL aux<br />
communes les plus pauvres dans<br />
le cadre de la solidarité intercommunale.<br />
@Toutefois, remarque<br />
Noureddine Bahbouh, président<br />
de l’Union des forces démocratiques<br />
et sociales, «la fiscalité locale<br />
n’a jamais été appliquée correctement,<br />
le FCCL ne joue pas<br />
son rôle et la centralisation ne<br />
permet pas d’assurer une répartition<br />
équitable des ressources».<br />
DÉPENDANCE<br />
A ce propos, une étude publiée<br />
en 2008 par Samir Boumoula,<br />
professeur d’économie à l’université<br />
de Béjaïa sur les finances<br />
des communes avait relevé que<br />
plus de 95% des communes souffraient<br />
au début des années 2000<br />
de déficit dont le montant global<br />
«est passé de 250 millions de<br />
dinars en 1999 à 31,5 milliards de<br />
dinars en 2006». Parallèlement,<br />
les subventions du FCCL avaient<br />
emprunté le chemin inverse<br />
puisque son taux de couverture<br />
«est passé de 100% en 1999<br />
à 49,8% seulement en 2006».<br />
Selon cette étude, «les ressources<br />
communales sont à hauteur de<br />
80% fiscales, mais entièrement<br />
dépendantes de l’Etat au point de<br />
vue assiette, taux, et perception».<br />
Bien que les communes sont<br />
censées bénéficier d’une autonomie<br />
financière, cette dernière<br />
n’est que «partielle», estime le<br />
professeur Salah Eddine Cherrad,<br />
doyen de la faculté des sciences<br />
de la terre et de l’aménagement<br />
du territoire de Constantine.<br />
Par ailleurs, le FCCL devant<br />
organiser la solidarité intercommunale<br />
«est lui-même faiblement<br />
pourvu en dotations financières.<br />
Sa contribution est ponctuelle et<br />
sélective et il y a donc nécessité<br />
d’en créer d’autres avec des objectifs<br />
et des programmes ciblés»,<br />
dit-il Face à cette situation, les<br />
maires se plaignent d’avoir les<br />
pieds et les poings et pas suffisamment<br />
de latitude pour agir. Il<br />
faudrait leur «permettre de proposer<br />
par exemple des incitations<br />
fiscales permettant d’attirer les<br />
investisseurs», estime M. Bahbouh.<br />
DÉCENTRALISATION<br />
«LIMITÉE» !<br />
Pour l’heure, comme le souligne<br />
ce chef de parti, «le maire qui est<br />
censé s’occuper du développement<br />
local, n’a pas le pouvoir de<br />
décision, puisqu’il est soumis à<br />
des décisions administratives et<br />
géré par une instance qui n’est<br />
pas une émanation du peuple».<br />
Or, comme l’explique le professeur<br />
Cherrad, le fait que les communes<br />
soient «dépendantes du<br />
budget de l’Etat constitue un frein<br />
à leur développement en ce sens<br />
que le choix des priorités n’est<br />
pas perçu de la même manière<br />
entre les élus et l’administration».<br />
Pour qu’il puisse en être autrement,<br />
il «faudrait que le maire<br />
ait les pleins pouvoirs, car actuellement<br />
ses prérogatives sont<br />
totalement diminuées», regrette<br />
M. Bahbouh. Il s’agit d’une question<br />
de «décentralisation sérieuse<br />
du pouvoir». Et c’est «la seule<br />
manière de faire en sorte que le<br />
maire soit responsabilisé, tout en<br />
prenant des mesures coercitives<br />
en cas de défaillances».<br />
Le fait est que pour l’heure «c’est<br />
une décentralisation partielle, limitée<br />
et sous surveillance en matière<br />
de gestion des communes»,<br />
souligne le professeur Cherrad.<br />
Pour M. Sahli, en revanche, «la<br />
décentralisation existe dans les<br />
textes, le nouveau code des communes<br />
a réglé cette question. Ce<br />
qui reste maintenant, c’est de<br />
choisir des candidats de qualité<br />
PHOTO : M. SALIM<br />
susceptibles d’assumer la fonction<br />
de maire à travers une formation<br />
politique et académique leur<br />
permettant de mettre à profit les<br />
larges prérogatives qui leur sont<br />
conférées».<br />
Force est de constater que le problème<br />
des communes n’est pas<br />
seulement financier, il est également<br />
lié aux compétences des<br />
ressources humaines. Selon une<br />
contribution du professeur Kouider<br />
Boutaleb, (La problématique<br />
de la décentralisation et de la<br />
démocratisation de la gestion des<br />
biens et services collectifs dans<br />
l’optique d’un développement<br />
durable : le cas de l’Algérie),<br />
les communes souffrent d’un<br />
«manque flagrant en matière<br />
d’encadrement, ce qui entrave<br />
leur bon fonctionnement». Le<br />
taux d’encadrement serait ainsi<br />
«de 2%» des effectifs, alors<br />
qu’il «devrait se situer à hauteur<br />
de10%».<br />
La dernière étude du PNUD<br />
(2006) sur la pauvreté en Algérie<br />
avait identifié 177 communes<br />
vivant dans des conditions d’extrême<br />
pauvreté, avec 70% des<br />
pauvres localisés dans les zones<br />
rurales. S. B.<br />
CHIFFRES-<br />
CLÉS<br />
1249<br />
sur 1541 communes<br />
considérées comme<br />
déficitaires en 2012<br />
1138<br />
communes étaient<br />
déficitaires en 2006<br />
contre 14 en 2010<br />
30,2<br />
milliards de dinars<br />
de dettes<br />
contractées auprès<br />
de la CNEP Banque<br />
ont été pris en<br />
charge par le<br />
gouvernement dans<br />
la loi de finances<br />
2008<br />
322<br />
communes réparties<br />
sur 25 wilayas ont<br />
bénéficié de cette<br />
mesure<br />
47<br />
communes de la<br />
wilaya d’Alger se<br />
sont vu effacer 18,2<br />
milliards de dinars de<br />
dettes<br />
289<br />
élus dont 109<br />
présidents d’APC ont<br />
fait l’objet de<br />
poursuites<br />
judiciaires, selon le<br />
ministère de<br />
l’Intérieur
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> ÉCONOMIE - Du 19 au 24 novembre 2012<br />
Zoubir Sahli. Agro-économiste<br />
«Absence d’une vision locale<br />
du développement»<br />
Les différentes études menées sur la pauvreté<br />
en Algérie ont montré que 70% des pauvres<br />
résident en milieu rural. Globalement, la<br />
pauvreté touche deux fois plus les zones<br />
rurales que les zones urbaines. Zoubir Sahli,<br />
économiste et spécialiste du monde rural,<br />
nous explique dans cet entretien les raisons à<br />
l’origine de cette situation.<br />
Propos<br />
recueillis par<br />
Safi a Berkouk<br />
Les communes rurales sont les plus<br />
défavorisées du pays. Chômage, pauvreté,<br />
faiblesse des revenus y sont répandus.<br />
Quelle est l’origine de ces difficultés<br />
chroniques?<br />
La situation du monde rural algérien<br />
est actuellement des plus préoccupantes.<br />
La marginalisation et l’exclusion y sont<br />
devenues la règle ; la pauvreté, au sens de la<br />
non-satisfaction des besoins fondamentaux<br />
et sociaux de la population, y est présente<br />
désormais presque partout, et le chômage<br />
y est encore plus endémique qu’en zone<br />
urbaine. Les causes sont évidemment<br />
nombreuses. De façon globale, on assiste<br />
depuis quelques années à une situation de<br />
«pauvreté rurale» qui touche de plus en<br />
plus les familles des agriculteurs sans terre,<br />
les travailleurs saisonniers, les bergers et<br />
les petits éleveurs, les petits et les très petits<br />
agriculteurs ayant en moyenne moins de<br />
5 ha (dont les ménages sont constitués de<br />
8 à 10 personnes), ainsi que les personnes<br />
et les familles dont le niveau d’éducation,<br />
de santé et d’accès à l’eau potable<br />
est faible. Mais la situation de pauvreté<br />
s’exprime aujourd’hui surtout par la rareté<br />
des ressources et les faibles possibilités<br />
d’emploi. On a affaire à un processus de<br />
sous-développement économique dû en<br />
grande partie à la déstabilisation de la<br />
société rurale traditionnelle par les effets de<br />
croissance démographique et la réduction<br />
drastique des ressources, à la perte des<br />
éléments constitutifs des systèmes agraires<br />
et la réduction des activités artisanales et<br />
rurales. Il faut savoir que la plupart des<br />
zones et communes rurales abrite une<br />
population nombreuse (environ 40% de<br />
la population totale répartie sur plus de<br />
60% des communes) ; une population<br />
essentiellement jeune et dynamique (plus<br />
de 70% âgés de moins de 30 ans et plus<br />
de 60% ayant dépassé le niveau d’études<br />
secondaires), mais souvent confrontée à<br />
d’importantes difficultés liées en grande<br />
partie à la faiblesse des infrastructures de<br />
base et à des conditions de vie et d’accès<br />
aux commodités et aux opportunités de<br />
travail. Certaines zones rurales sont d’autre<br />
part caractérisées par leur dévitalisation et<br />
leur dépeuplement suite à un exode rural<br />
plus ou moins forcé (terrorisme, sécheresse,<br />
chômage, pauvreté…).<br />
D’autres causes comme l’absence de<br />
conditions favorables à la décentralisation<br />
des décisions qui rendent par ailleurs incertaines<br />
et problématiques l’existence «d’un<br />
ensemble d’initiatives économiquement<br />
viables».<br />
Les études réalisées sur la pauvreté<br />
en Algérie montrent que 70% des<br />
pauvres résident en milieu rural. Le<br />
monde rural est-il le parent pauvre<br />
des stratégies de développement<br />
territorial ?<br />
Il est apparu que ce ne sont pas les<br />
études, les plans de développement et les<br />
investissements financiers qui ont fait défaut<br />
pour faire face aux contraintes et aux<br />
risques au niveau de l’ensemble des zones<br />
et communes rurales algériennes, mais<br />
plutôt une stratégie clairement affichée<br />
de lutte pour la réduction de la pauvreté<br />
et une vision locale du développement.<br />
Il s’agit de changer de vision, et surtout<br />
d’«inventer» une autre image de l’organisation<br />
du monde rural. Il s’agit de mettre<br />
enfin en place un plan stratégique qui doit<br />
traiter en première urgence les espaces<br />
marginalisés et les zones les plus démunies,<br />
mais qui doit se déployer de manière<br />
harmonieuse et durable à l’ensemble des<br />
autres espaces et des autres zones. Il est<br />
donc nécessaire d’avoir à mener, parallèlement<br />
à la Politique de Renouveau agricole<br />
et rurale et dans le cadre du Schéma<br />
national d’aménagement du territoire une<br />
grande action nationale et un véritable Plan<br />
de sauvegarde national pour la préservation<br />
et la valorisation locale des ressources<br />
naturelles. Le développement rural, c’est<br />
en grande partie une incitation en faveur<br />
de la préservation de l’environnement<br />
écologique, la protection et la valorisation<br />
de l’ensemble des ressources existantes au<br />
niveau des espaces ruraux. L’observation<br />
des faits et l’ampleur des problèmes nous<br />
incitent à considérer que le développement<br />
local peut en effet parfaitement constituer<br />
un champ important de promotion de<br />
méthodes adaptées pour conduire un développement<br />
rural local. Le modèle qui soustend<br />
ce développement reposerait sur :<br />
- la valorisation des ressources locales par<br />
les acteurs locaux ;<br />
- l’encouragement à la pluriactivité et la<br />
création d’activités non agricoles locales ;<br />
- l’implication totale et soutenue des<br />
acteurs locaux, de la société civile et le<br />
secteur associatif ;<br />
- l’implication du secteur privé<br />
agricole et extra-agricole, à<br />
travers essentiellement un<br />
maillage important de petites<br />
entreprises.<br />
Le gouvernement a lancé<br />
plusieurs programmes de<br />
développement destinés à<br />
améliorer le niveau de vie<br />
des populations rurales. La<br />
situation dans les milieux<br />
ruraux suggère-t-elle que<br />
ces plans ont failli ?<br />
Le monde rural, bien que<br />
souvent marginalisé, a focalisé<br />
plusieurs fois l’attention des<br />
pouvoirs publics en Algérie et<br />
a été vu comme un ensemble<br />
d’espaces utiles à équiper<br />
pour contenir une population<br />
rurale nombreuse ayant pour<br />
vocation l’exode rural. Ce qui<br />
fut fait en grande partie au<br />
cours des années glorieuses<br />
des plans de développement<br />
(notamment à la fin des années<br />
70 et au début des années<br />
80). D’autres programmes<br />
locaux (Programmes spéciaux<br />
-PSD- et plans communaux<br />
de développement<br />
- PCD-) et sectoriels (dont<br />
les programmes et les actions<br />
conduites en direction du secteur<br />
agricole) sont venus par<br />
la suite compléter le maillage<br />
du monde rural. A partir de<br />
2000, l’Etat a engagé aussi<br />
de nombreux programmes de<br />
développement agricole et<br />
rural et mis en route une Nouvelle<br />
stratégie de développement<br />
rural durable (SNRD).<br />
Une situation intéressante et<br />
favorable a commencé avec<br />
le lancement du Plan national<br />
de développement agricole et<br />
rural (PNDAR), qui a été suivi<br />
par la Politique de renouveau agricole et<br />
rural. Cette approche et ces programmes<br />
sont intéressants et prometteurs ; ils ont<br />
d’ailleurs commencé à donner des fruits<br />
et à contribuer à mobiliser divers acteurs<br />
intéressés par le développement rural<br />
local (collectivités locales, agriculteurs<br />
et éleveurs, jeunes diplômés des instituts<br />
et universités agricoles et vétérinaires,<br />
entrepreneurs, quelques organisations<br />
professionnelles….). Mais elle reste encore<br />
assez peu connue du grand public et surtout<br />
assez faiblement portée par l’environnement<br />
administratif et institutionnel (encore<br />
lourd et bureaucratique). <strong>El</strong>le n’est pas non<br />
plus confortée par une adhésion massive<br />
d’une société civile, elle-même faible et<br />
peu active sur le terrain. Auparavant, il<br />
y a surtout une politique d’équipement<br />
local du milieu rural. Son impact sur le<br />
développement économique et social a été<br />
relativement faible. Ce type de politique a<br />
souvent suscité beaucoup d’interrogations<br />
si l’on se réfère à des données objectives<br />
sur l’extension de la pauvreté, du chômage<br />
et de la précarité sociale.<br />
Face à ce constat, quels sont les<br />
risques auxquels doivent faire face les<br />
communes des zones rurales ?<br />
Les processus de dégradation des ressources,<br />
de désertification et de perte de la<br />
diversité biologique est un risque évident<br />
qu’il faudrait inscrire comme un axe stratégique<br />
et lui allouer de grandes ressources<br />
dans des projets sérieux et durables et non<br />
pas en parler uniquement dans les salons<br />
et les séminaires. Le risque d’insécurité<br />
DOSSIER III<br />
alimentaire n’est pas à l’ordre du jour, mais<br />
la faiblesse des revenus rend les ménages<br />
extrêmement inquiets. D’autres risques<br />
liés à la santé, à l’habitat rural, notamment<br />
à l’habitat précaire et isolé et infrastructures<br />
de proximité sont souvent évoqués.<br />
Par ailleurs, l’environnement administratif,<br />
technique, économique et institutionnel<br />
est partout considéré comme contraignant<br />
et peu favorable à une dynamique de<br />
développement rural local. Les principales<br />
institutions formelles en milieu rural sont<br />
celles qui relèvent soit de l’administration<br />
classique (administration des collectivités<br />
locales — APC et daïras —, administrations<br />
techniques, sociales et juridiques),<br />
soit celles qui relèvent des organisations<br />
traditionnelles et coutumières (djemaa,<br />
arch, comités de villages…). Entre les<br />
deux, il n’y a aucune passerelle et aucune<br />
espèce de dialogue sérieux. Les capacités<br />
d’organisation des populations rurales sont<br />
globalement faibles Cependant, ces zones<br />
disposent néanmoins de quelques atouts.<br />
Il existe un potentiel agricole, sylvicole et<br />
pastoral à mettre en valeur et un potentiel<br />
touristique typique des zones méditerranéennes<br />
(forêts, plans d’eau, montagnes,<br />
contrées désertiques, oasis typiques) à<br />
explorer et la tendance au développement<br />
des activités de services. Toutefois, une des<br />
grandes chances des habitants des communes<br />
rurales — notamment celles vivant<br />
des situations difficiles (en montagne, en<br />
piémont, en steppe et en oasis) — est leur<br />
tendance à la pluriactivité et à la plurifonctionnalité.<br />
S. B.
IV DOSSIER <strong>El</strong> <strong>Watan</strong> ÉCONOMIE - Du 19 au 24 novembre 2012<br />
Quel levier pour le développement des communes ?<br />
Le développement local vu par des urbanistes<br />
Par<br />
Naïma<br />
Benouaret<br />
L’option des entreprises<br />
économiques locales<br />
L e<br />
nouveau code communal promulgué en 2011<br />
donne la possibilité aux communes de mettre<br />
en œuvre «toute mesure de nature à encourager<br />
et promouvoir l’investissement» dans la perspective<br />
d’assurer un développement local. Les dotations de<br />
l’Etat «ne seront jamais suffisantes», estime Belkacem<br />
Sahli, président du Parti de la coalition nationale républicaine.<br />
Il faudrait «arriver à une gestion rationnelle<br />
des ressources publiques d’un côté, et de l’autre se<br />
départir de cette conception qui voudrait que l’APC doit<br />
dépendre uniquement de l’argent de l’Etat». Pour ce<br />
faire, c’est toute la fiscalité locale qui doit «être revue»<br />
afin d’«encourager l’investissement et permettre aux<br />
communes de valoriser leurs richesses». Dans ce cadre,<br />
certaines voix plaident pour la relance des entreprises<br />
publiques locales. M. Sahli, pense ainsi que la solution<br />
passe par «la création d’entreprises économiques au<br />
niveau local. Le code des communes le permettant». Le<br />
nouveau code promulgué en 2011 autorise en effet les<br />
APC à «initier toute action et prendre toute mesure de<br />
nature à favoriser et impulser le développement d’acti-<br />
Un concept vide, un slogan…<br />
Mettre fin aux découpages fonciers arbitraires<br />
au profit d’un projet et d’une vision globale<br />
sur le territoire, repenser les politiques qui<br />
consistent à créer des villes nouvelles en les<br />
greffant aux villes anciennes sans aucun lien<br />
organique et fonctionnel, bannir les microactions,<br />
autrement le développement local<br />
demeurera un concept vide, un slogan...<br />
ar, c’est malheureusement ainsi qu’il a<br />
C été réduit en Algérie, regrettent nombre<br />
d’urbanistes interrogés. Ces acteurs qui,<br />
ailleurs, ont leur mot à dire avant la mise<br />
au point et en œuvre de toute stratégie<br />
de développement local, estiment que «le<br />
développement local est la contribution<br />
qu’un petit territoire apporte au mouvement<br />
général du développement en termes de<br />
plus-value économique, sociale, culturelle<br />
et spatiale». A leurs yeux, la planification<br />
est un autre concept à reconsidérer d’autant<br />
qu’entre les enjeux nationaux et les réalités<br />
locales, il est seul à même d’appuyer les<br />
leviers locaux du développement. Et pour<br />
cause, renchérissent-ils, vers le haut, la collectivité<br />
locale est le niveau de référence des<br />
politiques nationales. Vers le bas, elle peut<br />
constituer le niveau de cohésion des projets<br />
vités économiques, en relation avec les potentialités et<br />
le plan de développement de sa commune». Pour savoir<br />
comment cela doit se faire, il faudra cependant attendre<br />
les textes d’application. Par le passé, «toutes les communes<br />
avaient leurs entreprises locales. Leurs apports<br />
initiaux étaient alloués par l’Etat mais par la suite, elles<br />
étaient sensées créer leur propre richesse et vivre de<br />
leur chiffre d’affaires», rappelle une source comptable<br />
ayant eu la charge de contrôler les comptes de certaines<br />
Entreprises publiques locales (EPL). Selon cette même<br />
source, ces EPL cumulaient les tares. «<strong>El</strong>les étaient<br />
incontrôlables sur le plan financier. Il y avait des détournements<br />
colossaux. <strong>El</strong>les avaient un personnel non qualifié<br />
et les responsables qui étaient à leur tête profitaient<br />
de leur position pour utiliser les moyens de ces entreprises<br />
à des fins personnelles», précise-t-on. Certaines<br />
d’entre elles «n’avaient même pas de comptabilité».<br />
Sans compter qu’elles «n’avaient pas d’autonomie de<br />
gestion et fonctionnaient par injonction administrative».<br />
Au final, elles finissaient par se retrouver «déficitaires,<br />
avec des découverts bancaires dont certains ont été<br />
urbains et permettre d’articuler et de donner<br />
un sens commun aux initiatives multiples.<br />
Libérées, considère à ce propos le docteur<br />
Abderrahim Hafiane, architecte-urbaniste<br />
de renom — plusieurs grands projets ici<br />
et à l’international à son actif —, ces initiatives<br />
pourraient être d’un apport certain<br />
dans le développement local. Ce dernier,<br />
doit, selon lui, être perçu comme étant «une<br />
démarche volontaire d’acteurs se réunissant<br />
pour envisager l’avenir de leur territoire.<br />
Des acteurs dont les initiatives doivent être<br />
axées et orientées vers l’amélioration des<br />
conditions de vie de leur territoire, ce qui<br />
passe, notamment, par le développement et<br />
l’emploi, cela en perspective avec d’autres<br />
niveaux d’administration et d’autres échelons<br />
politiques, soit une vision du local dans<br />
le global». Pour lui, les grands bouleversements<br />
ayant marqué la ville espagnole de<br />
Bilbao qu’il compare à Annaba de par les<br />
caractéristiques quasi semblables qu’elles<br />
partagent, est l’un des meilleurs exemples<br />
à même de montrer comment les initiatives<br />
impulsées par les collectivités locales en<br />
termes de projets urbains pouvaient ébranler<br />
la donne économique et sociale d’une<br />
municipalité, d’une ville, de tout un pays.<br />
«Annaba a les mêmes caractéristiques que la<br />
ville de Bilbao. Cette dernière était une ville<br />
industrielle prospère qui, avec la fermeture<br />
des usines au fil des années, s’était transformée<br />
en ville économiquement morte, où<br />
le taux de chômage dépassait les 40%. Les<br />
responsables de la ville ont eu la pertinente<br />
idée d’y construire un musée. Pour ce faire,<br />
ils ont fait appel au célèbre architecte Frank<br />
Genhry. Ce dernier a conçu une architecture<br />
d’une originalité inédite qui a totalement<br />
bouleversé le paysage architectural de la<br />
ville. Depuis, cet ouvrage attise la curiosité<br />
de millions de visiteurs du monde entier.<br />
Aujourd’hui, Bilbao qui était une ville de<br />
transit, est devenue célèbre par son musée de<br />
Guggenheim qui lui permet d’engranger des<br />
centaines de millions de dollars/an de par le<br />
nombre impressionnant de touristes qui s’y<br />
rendent tout au long de l’année».<br />
UNE RÉGLEMENTATION TECHNIQUE DES<br />
PLUS RIGIDES !<br />
A la possibilité de concevoir un projet<br />
d’une telle portée pour la ville d’Annaba, Dr Hafiane rétorquera : «L’Algérie est l’un des<br />
rares pays où la réglementation technique<br />
en matière d’urbanisme est excessivement<br />
rigide. Les règles techniques de construction<br />
sont trop strictes. <strong>El</strong>les freinent l’imagination,<br />
la créativité et limitent l’innovation en<br />
matière architecturale. Nous, en tant qu’ar-<br />
épongés pour quelques-unes d’entre elles», alors que la<br />
plupart ont été dissoutes à partir de 1994. Durant cette<br />
période, les premières opérations de privatisation ont<br />
permis «la liquidation de 696 EPL, alors que 486 EPL<br />
ont vu leurs actifs repris par des travailleurs» (Nacer<br />
Eddine Sadi, la privatisation des entreprises publiques<br />
en Algérie. 2011). L’expérience passée des EPL laisse<br />
penser que la rééditer risquerait «d’être davantage un<br />
boulet pour les communes qu’un instrument de leur<br />
développement», soutient notre source comptable.<br />
Toutefois, comme l’explique M. Sahli, la création<br />
d’entreprises économiques au niveau des communes<br />
ne doit pas se faire exclusivement avec les ressources<br />
de l’Etat. «Le secteur privé doit également être mis à<br />
contribution. Le but est d’encourager l’investissement<br />
local en bénéficiant des atouts et des spécificités de<br />
chaque région», dit-il. En attendant, certaines sources<br />
financières affirment que le problème n’est pas tant celui<br />
de la disponibilité de l’argent que celui de la gestion. «Il<br />
y a des ressources communales qui ne sont pas utilisées<br />
d’une manière rationnelles» S. B.<br />
chitectes-urbanistes, nous sommes tenus de<br />
nous conformer aux normes de construction<br />
localement requises. Si vous présentez un<br />
plan ou une maquette originale, ils sont<br />
systématiquement rejetés par le CTC ou les<br />
services d’urbanisme et de la construction.<br />
Nous n’avons pas les coudées franches. Or,<br />
ailleurs, les équipements publics sont ouverts<br />
à toutes les initiatives en matière d’urbanisme-architecture,<br />
et ce, bien qu’il soit universellement<br />
établi que le rôle de l’urbaniste<br />
consiste à anticiper les besoins des populations<br />
afin de proposer un développement<br />
urbain efficace sur le plan socio-économique<br />
et durable sur le plan environnemental.<br />
En termes plus clairs, notre travail vise à<br />
mettre en forme le projet territorial des collectivités<br />
locales. En Algérie, on ne l’a malheureusement<br />
toujours pas bien compris.»<br />
Laâla Boulbir, un autre architecte-urbaniste,<br />
abondera dans le même sens, estimant, dans<br />
l’entretien qui suit, que les pouvoirs publics<br />
doivent stimuler les collectivités, leur donner<br />
envie d’innover et d’expérimenter, seul<br />
moyen d’avancer vers de véritables pratiques<br />
de développement local durable. Ces collectivités<br />
locales doivent, à leur tour, faciliter et<br />
libérer toutes initiatives porteuses de véritables<br />
stratégies de développement.<br />
N. B.
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> ÉCONOMIE - Du 19 au 24 novembre 2012<br />
PHOTO: D. R.<br />
DOSSIER V<br />
Laâla Boulbir. Architecte-urbaniste<br />
«Les politiques publiques manquent<br />
de cohérence et de pertinence»<br />
Propos recuellis<br />
par<br />
Naïma<br />
Benouaret<br />
La prospérité socio-économique des<br />
villes d’aujourd’hui repose sur nombre<br />
d’enjeux : industries, logistique, services,<br />
commerce et tourisme. Le développement<br />
local paraît être un cadre<br />
assez révélateur à ce sujet. Où en sont<br />
les villes algériennes par rapport à ces<br />
enjeux ?<br />
Nos villes algériennes grandissent rapidement<br />
et souffrent de plusieurs handicaps,<br />
elles sont en proie depuis les années<br />
1990 à un sévère ajustement libéral. De<br />
vastes emprises d’activités économiques<br />
et de distribution sont mises en friches sans<br />
qu’aucune stratégie de récupération ne soit<br />
développée à leur égard, elles finissent<br />
récupérées par la spéculation immobilière,<br />
de même que les espaces centraux<br />
sont de plus en plus congestionnés et<br />
inadaptés à la vie civique et à la demande<br />
économique, les quartiers populaires se<br />
dégradent et sont traversés par de nombreux<br />
fléaux sociaux, sans qu’une réelle<br />
politique de la ville ne soit enclenchée.<br />
Le secteur informel prolifère et tend à<br />
s’imposer comme unique mode d’activité<br />
économique. Au plan socio-urbain, la ville<br />
se fragmente et se segmente selon une<br />
mosaïque de logements et d’équipements<br />
et augure une crise certaine. Il faut dire<br />
que l’urbanisme comme action publique<br />
ne participe pas à la construction sociale<br />
et économique de nos villes, il se réduit à<br />
une vision collectiviste et uniformisatrice<br />
de jadis, s’astreignant à la viabilisation et<br />
à la construction de logements et d’équipements.<br />
Aujourd’hui encore l’on raisonne<br />
ainsi, partout une trémie, une bibliothèque,<br />
une université, un centre culturel, aucune<br />
individualisation des lieux et des territoires<br />
à l’effet de mieux cibler les problèmes et<br />
rationaliser les dépenses publiques. Il est<br />
aujourd’hui clairement établi que depuis<br />
l’avènement du post-fordisme et le recul<br />
du keynésianisme, les villes apparaissent<br />
comme des espaces privilégiés pour l’économie<br />
et la création d’emplois. Ce sont de<br />
véritables turbines commerciales dans les<br />
pays développés, notamment en période<br />
de crise, pour peu que les acteurs relevant<br />
de la sphère institutionnelle acceptent de<br />
collaborer ensemble et de développer des<br />
projets inscrits à la bonne échelle.<br />
On définit l’urbanisme comme étant<br />
l’art d’agrandir, d’assainir et d’embellir<br />
les villes. Comment, selon vous, l’urbanisme<br />
peut-il venir au secours de l’économie<br />
et impulser le développement<br />
local ?<br />
C’est simple, il suffit d’être dans l’air<br />
du temps de faire de l’urbanisme contemporain,<br />
en changeant de vision, de ne<br />
plus uniformiser notre production, mais<br />
d’essayer de valoriser et de caractériser<br />
les lieux dans leur valeur intrinsèque, et<br />
aussi et surtout dans leurs effets induits.<br />
Valoriser par exemple les espaces publics,<br />
les grandes infrastructures de transport, les<br />
grands équipements. Désormais, les aéroports,<br />
les gares, les arrêts de tramway, les<br />
entrées d’université..., sont des pôles générateurs<br />
de flux et susceptibles d’être capitalisés<br />
dans des activités commerciales et<br />
de services par des aménagements appropriés.<br />
Cette approche microéconomique<br />
relève bien sûr du développement urbain<br />
ou territorial et ne peut être appréhendée<br />
dans le cadre d’un SNAT ou d’un SEPT,<br />
dont la vocation est plutôt stratégique. Il<br />
faut dire qu’en-dehors de leur divergence,<br />
l’urbanisme et l’aménagement du territoire<br />
en Algérie doivent dépasser la vision purement<br />
technique qui se limite à l’équipement<br />
et l’assainissement des espaces, pour<br />
développer de réels projets de développement<br />
des territoires. Une réforme de l’ur-<br />
banisme doit être entreprise en urgence,<br />
nous avons évoqué lors des assises nationales<br />
de l’urbanisme (2011) la politique<br />
de régénération urbaine, la notion de projet<br />
urbain, mais rien ne s’est fait depuis. C’est<br />
pourtant par l’urbanisme que l’on relance<br />
l’économie urbaine et qu’on fabrique une<br />
offre foncière qualitative et innovante, que<br />
l’on rend les territoires attractifs, que l’on<br />
requalifie les lieux historiques, que l’on<br />
revitalise les espaces en crise, etc. Mais ces<br />
nobles tâches de l’urbanisme local sont en<br />
passe d’être confisquées par les secteurs<br />
qui revendiquent aujourd’hui une «chasse<br />
gardée» sur les territoires de leur compétence.<br />
Chaque secteur revendique une<br />
servitude et élabore ses propres outils selon<br />
un point de vue strictement thématique.<br />
Les ports, les universités, les aéroports,<br />
les lieux culturels et cultuels, les zones<br />
industrielles, les pôles touristiques, etc., le<br />
tout a tendance à s’entourer de clôtures et<br />
échappe ainsi au contrôle de l’urbanisme.<br />
Nous mettons de facto nos artefacts dans<br />
une situation célibataire, peu fédératrice et<br />
synergique avec son contexte. Il y a eu, par<br />
le passé, certaines tentatives de restaurer<br />
l’urbanisme dans sa dimension «développementiste»<br />
avec l’instruction du ministre<br />
de l’Intérieur en 1995, où il s’agissait de<br />
saisir des opportunités urbaines dans les<br />
quartiers et de les mettre en produit pour<br />
créer des emplois aux jeunes chômeurs<br />
qui étaient en panne d’idées, l’ANSEJ et<br />
la CNAC sont des cadres incitateurs peu<br />
accompagnateurs et incubateurs, et c’est<br />
aux pouvoirs locaux de mener le jeu.<br />
Prenons le cas d’Annaba, les plus beaux<br />
lieux urbanistiques (Cours de la révolution,<br />
quartier Beau-séjour, le Grand port...) sont<br />
l’œuvre de l’urbanisme municipal, alors<br />
que les cités HLM qui se transforment<br />
aujourd’hui en ghettos sont le produit du<br />
Plan de Constantine 1959-1963 qui s’est<br />
limité à la réalisation des grandes infrastructures<br />
routières et hydrauliques sans<br />
mettre les bases d’une réelle modernisation<br />
des territoires.<br />
Insinueriez-vous que telle que menée<br />
actuellement, l’action publique demeure<br />
encore limitée par rapport aux enjeux<br />
de développement territorial ?<br />
En effet, le mot «développement»<br />
si cher aux pays du Sud n’apparaît pas<br />
dans notre loi relative à l’aménagement<br />
et l’urbanisme (1990), ni dans la loi sur<br />
l’aménagement du territoire et l’environnement<br />
(2001), nous sommes atteints de<br />
la contagion française de préservation<br />
de l’«environnement», alors que nous ne<br />
sommes pas dans le même cycle de développement,<br />
que nous avons encore besoin<br />
de développement. Nos outils d’aménagement<br />
du territoire et d’urbanisme (SNAT,<br />
SEPT, PDAU, SCU, POS) s’occupent<br />
davantage de l’«aménagement» que du<br />
«développement local, régional ou national».<br />
On ne semble pas organiser notre<br />
territoire pour produire des richesses,<br />
mais plutôt pour distribuer des flux et des<br />
marchandises importées. Les quelques<br />
pôles d’excellence sectorielle (cyberparc,<br />
touristique...) qui sont programmés pour<br />
l’essentiel dans la frange littorale ne sont<br />
que des «îlots de développements» qui<br />
n’auront pas d’incidence sur le processus<br />
de rééquilibrer du territoire national, l’enjeu<br />
aujourd’hui est de dépasser la logique<br />
sectorielle et de développer collectivement<br />
des projets porteurs de richesses et<br />
d’emplois. L’action publique en Algérie est<br />
audacieuse à bien des égards. L’on cherche<br />
à améliorer les modes de transport par la<br />
modernisation du rail et l’introduction du<br />
tramway dans les grandes villes, l’on redynamise<br />
le secteur de la culture, de l’arti-<br />
sanat, des PME, mais toutes ces actions<br />
restent piégées par la logique sectorielle.<br />
Pourriez-vous nous en citer quelques<br />
exemples ?<br />
Les exemples sont nombreux, je pense<br />
au programme des 100 locaux commerciaux<br />
par commune qui ne s’est pas inscrit<br />
dans une vision d’urbanisme commercial,<br />
aux prochaines zones industrielles programmées<br />
le long des corridors qui sont<br />
improvisées sans une véritable appréhension<br />
des territoires et de leurs économies,<br />
ou encore au programme millionnaire de<br />
logements qui s’est traduit par une production<br />
massive de logements sans grandes<br />
perspectives territoriales et urbanistiques.<br />
Annaba est allé chercher à construire une<br />
ville nouvelle dans un terroir lointain (Draâ<br />
Errich), alors que l’enjeu est à Hadjar Ediss<br />
et <strong>El</strong> Gantra, auparavant 1500 logements<br />
ont été réalisés à Boukhadra III sans<br />
désignation d’un aménageur et sans viabilisation<br />
préalable, ni même penser aux<br />
problèmes de circulation et de transport. Je<br />
cite encore le programme d’amélioration<br />
urbaine qui rafle sur budget de l’Etat des<br />
sommes colossales sans apporter un réel<br />
changement au cadre de vie des citoyens,<br />
ni servir d’opportunité au développement<br />
local. Nous avons besoin aujourd’hui<br />
de percer des boulevards, d’organiser<br />
le passage des grands villages en véritables<br />
villes, de réconforter nos armatures<br />
urbaines par la création ou la consolidation<br />
de nouveaux pôles urbains. Les politiques<br />
publiques manquent de cohérence et de<br />
pertinence, nous développons souvent des<br />
dispositifs transitoires de saupoudrage<br />
qui tiennent leur légitimité du centre et<br />
non de la périphérie, ce qui empêche tout<br />
redressement.<br />
Ne pensez-vous pas que certaines<br />
wilayas, certes très peu nombreuses,<br />
arrivent quand même à développer des<br />
projets ?<br />
Si certains territoires arrivent à faire<br />
bouger les choses et développer des projets,<br />
en réunissant des universitaires et des<br />
investisseurs, comme à Constantine avec<br />
l’opération de Bardo, les autres territoires<br />
ne doivent leur salut qu’aux circonstances,<br />
comme pour Oran qui profite d’un Sommet<br />
sur le gaz pour redorer son blason. Alger<br />
profite de son statut de capitale pour lancer<br />
quelques projets. Depuis l’époque du wali<br />
Baghdadi, Annaba n’arrive pas à développer<br />
une réelle vision pour son urbanisme<br />
et son développement local. Et ce sont là<br />
les avantages et les inconvénients d’un<br />
Etat jacobin. Le développement dépend<br />
de la personnalité du wali, selon qu’il se<br />
conduit comme un simple haut fonctionnaire<br />
chargé de gérer les affaires courantes<br />
ou comme un véritable leader marquant<br />
son passage par des grandes actions qui<br />
sont en définitive celles de l’Etat.<br />
A contrario, peut-on espérer voir<br />
améliorée l’action publique en l’inscrivant<br />
à l’échelle des collectivités locales?<br />
Peut-on réellement songer à une réelle<br />
décentralisation sans courir le risque<br />
d’un émiettement de l’action publique,<br />
et d’une perte de l’autorité de l’Etat ?<br />
Je garde un mauvais souvenir sur les<br />
modes de faire des communes pendant la<br />
décennie 1990, ni les APC plurielles, ni les<br />
DEC n’ont pu améliorer la situation des<br />
territoires. Il faut dire qu’ils ne se sont pas<br />
investis de réels pouvoirs face aux directions<br />
d’exécutif et aux larges pouvoirs des<br />
walis. Aujourd’hui, avec la douloureuse<br />
aventure judiciaire des cadres, c’est tout<br />
le potentiel du local (élus, responsables<br />
d’administrations, cadres d’entreprises<br />
publiques...) qui est atteint d’immobilisme<br />
; partout ailleurs le risque pour l’élu est<br />
politique, en Algérie le risque est potentiellement<br />
administratif et juridique, c’est ce<br />
qui explique l’absence d’initiatives locales.<br />
La centralisation décisionnelle et surtout la<br />
sectorisation excessive qui se sont développées<br />
à partir des années 2000 ne permettent<br />
pas aux communes, ni aux wilayas de jouer<br />
un grand rôle face à l’émergence de super<br />
agences nationales investies de larges<br />
pouvoirs. Les territoires n’ont pas les<br />
conditions objectives pour impulser un développement<br />
local, le comité CALPIREF<br />
qui aurait pu jouer le rôle d’un développeur<br />
économique, se limite à émettre des avis<br />
sur des projets qui n’arrivent pas à se réaliser<br />
faute d’aval central (tourisme), je pense<br />
à l’opération «entrées de la ville» initiée en<br />
2006 à Annaba et dans nombre de grandes<br />
villes pour promouvoir un urbanisme commercial<br />
et de services, ces projets se sont<br />
heurtés à des difficultés d’ordre juridique,<br />
foncier, financier et opératoire. Les collectivités<br />
locales ne disposent ni de moyens,<br />
ni de financements, ni de pouvoirs pour<br />
engager de réels projets de développement.<br />
Tout ce qui est local ou privé fait l’objet<br />
de suspicion, nous avons peut-être hérité<br />
ce préjugé de la période socialiste du tout<br />
Etat central.<br />
Quels rôles peut-on donner à l’Etat<br />
et aux collectivités locales ?<br />
Il faut dire au premier abord que l’on<br />
puisse avoir une nation puissante, sans<br />
un Etat fort et centralisateur, mais cela<br />
n’empêche pas de concevoir un type<br />
d’action publique qui soit à la fois descendant<br />
et ascendant, prescriptif et prospectif,<br />
normatif et proactif, sectoriel et territorial.<br />
L’Etat cherche depuis un certain temps à<br />
se moderniser en déléguant certaines de<br />
ses missions à des agences nationales qui,<br />
toutefois, ne sont pas investies d’une réelle<br />
autonomie et s’apparentent beaucoup plus<br />
à des organismes de mission. Pourtant,<br />
elles auraient pu constituer de véritables<br />
laboratoires d’observation, d’expertise, de<br />
contrôle et d’énonciation des politiques<br />
sectorielles qui sont, aujourd’hui, l’œuvre<br />
d’experts étrangers.<br />
Est-ce que vous avez des recommandations<br />
pour ce faire ?<br />
L’action publique en Algérie s’est améliorée<br />
ces derniers temps sur le plan<br />
stratégique, mais reste de nature juridicoprocédurale<br />
souffrant d’un traumatisme<br />
politique qui empêcherait sa déclinaison<br />
territoriale et ne lui permet pas de ce fait<br />
d’être réactive et proactive. Le volet opérationnel<br />
des politiques publiques reste<br />
politique, sans acteurs représentatifs et<br />
engagés. L’action publique ne peut affronter<br />
les problèmes réels des territoires et<br />
continuera à choisir des îles pour intervenir.<br />
Qui pourrait convaincre des propriétaires<br />
de l’opportunité d’une action ?<br />
Ce n’est sans doute pas un fonctionnaire<br />
isolé dans son fauteuil, l’expérience par<br />
l’intermédiation des associations (société<br />
civile) s’est réduite à l’échec, il faudrait des<br />
hommes qui sachent parler le langage de la<br />
rue. Les communes et les wilayas ont cette<br />
visibilité opératoire, mais ont besoin d’être<br />
investies de réels pouvoirs et dotées de<br />
réelles ressources et surtout encadrées dans<br />
une vision stratégique. D’où l’impératif de<br />
rechercher un nouveau rapport entre l’Etat<br />
et ses collectivités locales. Nous devons<br />
cesser de mettre les collectivités locales<br />
en situation d’attente et d’apprentissage,<br />
et de transférer des politiques et des expériences<br />
qui se réduisent souvent à l’échec,<br />
nous avons besoin d’ouvrir un réel débat<br />
entre nos concitoyens et toutes les forces<br />
vives de la nation et éviter des assises<br />
folkloriques dont le but est d’avaliser des<br />
dossiers déjà ficelés. N. B.
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> ÉCONOMIE - Du 19 au 24 septembre 2012<br />
DOSSIER VI<br />
Développement local :<br />
les conditions essentielles de réussite<br />
Et si on essayait de répondre à une<br />
question du genre : qu’ont fait<br />
les ex-pays socialistes qui ont<br />
réussi à construire une économie<br />
de marché efficiente et<br />
dynamique ? La Chine, la Pologne, le<br />
Vietnam, la République tchèque et bien<br />
d’autres entrent dans cette catégorie. On<br />
améliore toujours les analyses des<br />
paramètres de réussite et d’échec. Ils<br />
sont nombreux et parfois jouent des rôles<br />
difficilement perceptibles. Mais il y a un<br />
aspect qui est remarquable et commun à<br />
toutes ces<br />
réussites : la décentralisation et le<br />
développement local. Beaucoup d’idées<br />
fausses circulent dans notre pays sur les<br />
expériences réussies des ex-pays<br />
socialistes. Ainsi, on attribue les succès<br />
chinois aux coûts de production bas et à<br />
la centralisation du développement. Ces<br />
conceptions sont aux antipodes de la<br />
réalité. Les succès chinois sont dus aux<br />
qualifications humaines et surtout au<br />
processus de décentralisation. Une<br />
commune chinoise est une belle machine<br />
décentralisée, dotée de ressources<br />
humaines qualifiées qui planifient leur<br />
propre développement, négocient les<br />
investissements internationaux, créent<br />
des entreprises et des emplois et<br />
multiplient la richesse et le bien-être. Si<br />
bien que plus de 55% des exportations<br />
chinoises proviennent d’entreprises<br />
locales fortement décentralisées.<br />
CE QU’IL CONVIENT DE CONSIDÉRER<br />
Il est rare de nos jours qu’un pays<br />
améliore sa compétitivité et se développe<br />
avec un système économique hyper<br />
centralisé. Nous ne pouvons pas<br />
constituer une exception. Une économie<br />
qui fonctionne ainsi se prive des énergies<br />
et des cerveaux de millions de citoyens<br />
qui auraient pu participer efficacement à<br />
l’édification de leur pays. Comment<br />
voulez-vous qu’un pays qui mobilise une<br />
centaine de cerveaux éloignés des<br />
réalités locales et régionales batte un<br />
autre qui utilise des millions d’esprits en<br />
contact avec l’environnement immédiat<br />
des problèmes à résoudre ? Beaucoup de<br />
voix d’économistes s’élèvent de nos jours<br />
pour réclamer des plans de<br />
développement locaux et régionaux. Ceci<br />
implique qu’il faille mettre en place un<br />
vaste chantier de restructuration de<br />
l’Etat. La fiscalité, les chaînes de<br />
commandement et le processus<br />
managérial doivent nécessairement être<br />
modifiés pour accommoder la nouvelle<br />
démarche. En fait, c’est l’ensemble des<br />
orientations stratégiques et<br />
opérationnelles qui seront appelés à se<br />
modifier. Ce n’est pas une mince affaire.<br />
On est en train de la traiter avec une<br />
légèreté déconcertante.<br />
Pour bon nombre d’analystes, il faut<br />
changer la législation, autoriser les<br />
décideurs locaux à créer des entreprises,<br />
monter des banques locales, permettre<br />
une collecte de plus de taxes locales et le<br />
tour est joué. Nous avons peu appris des<br />
leçons passées. Beaucoup de nos<br />
économistes pensaient également qu’en<br />
injectant 500 milliards de dollars sur<br />
quinze ans pour moderniser les<br />
infrastructures, nous pourrions de<br />
rejoindre le club des pays émergents.<br />
Nous avons évité de poser la question<br />
essentielle : quels sont les facteurs-clés<br />
de succès ? Le raisonnement en vase clos<br />
est souvent dangereux. Il consiste à<br />
chercher des solutions toujours en<br />
interne et uniquement originales, très<br />
peu testées ailleurs.<br />
Les managers d’entreprises ont appris<br />
depuis longtemps que cette manière de<br />
réfléchir et de faire est trop souvent<br />
erronée. Le leitmotiv : «gérer c’est<br />
comparer» est de nos jours accepté par<br />
l’ensemble des théoriciens et les<br />
praticiens du management. Si notre<br />
productivité de l’entreprise s’améliore de<br />
3%, nous sommes en situation<br />
confortable si les concurrents<br />
s’améliorent de 1%, mais en danger s’ils<br />
font des progrès de 6%. On voit bien<br />
qu’une donnée prise isolément, non<br />
comparée, signifie peu de chose. Ceci est<br />
d’autant plus vrai en contexte de<br />
management macroéconomique lorsque<br />
l’économie se globalise de plus en plus.<br />
Le développement local doit être soutenu,<br />
amélioré et toujours comparé.<br />
LES CONDITIONS DE RÉUSSITE<br />
Supposons que demain les dispositions<br />
réclamées par nos experts sont mises en<br />
place : législation adaptée, fiscalité et<br />
décentralisation. Aurions-nous un<br />
développement local suffisamment<br />
appuyé pour résoudre les problèmes<br />
d’emploi et de sous-utilisation des<br />
potentialités locales ? Un programme<br />
d’action de ce genre nécessite que l’on se<br />
préoccupe de réunir dès le départ toutes<br />
les conditions nécessaires à sa réussite.<br />
La première et la plus importante<br />
concerne les qualifications humaines. Les<br />
élus et les fonctionnaires locaux doivent<br />
être dotés des habilitations nécessaires.<br />
Ceci implique qu’il faille revoir les lois<br />
concernant les candidats aux élections<br />
Avec des moyens fi nanciers des plus dérisoires<br />
locales. L’ingénierie pédagogique pour<br />
recycler les personnes en place sont à<br />
concevoir ainsi que leur mode d’emploi et<br />
de contrôle. Cette dimension est trop<br />
prise à la légère par nos analystes alors<br />
qu’elle était le pivot central des réformes<br />
chinoises et polonaises, par exemple. Le<br />
deuxième handicap demeure le<br />
management local dans ses dimensions<br />
réglementaire et opérationnelle. De la<br />
manière dont sont structurées nos APC,<br />
une telle opération a peu de chances<br />
d’aboutir. On aura besoin de prendre en<br />
charge des APC pilotes dont le mode de<br />
fonctionnement sera diffusé au reste des<br />
institutions locales. Les TIC peuvent<br />
rendre un énorme service en ce sens. Le<br />
troisième volet concerne les incubateurs<br />
et les pépinières qu’il s’agit de monter<br />
dans chaque APC. Ces institutions<br />
spécialisées dans la création des TPE et<br />
des PME/PMI participeront avec les<br />
comités stratégiques locaux à identifier<br />
les atouts des communes, les<br />
potentialités et les valoriser. Un travail<br />
énorme reste à faire dans cette direction.<br />
A ma connaissance, aucune APC en<br />
Algérie ne dispose de telles compétences,<br />
pourtant indispensables à la réussite du<br />
développement local. Enfin, le mode de<br />
fonctionnement et de contrôle des APC<br />
doit changer aux fins d’encourager les<br />
systèmes de gestion par objectifs et<br />
décourager les injonctions politico-<br />
administratives. On se souvient des 1500<br />
entreprises communales déstructurées<br />
dans les années quatre-vingts et quatrevingt-dix.<br />
La plupart l’étaient à cause<br />
d’interférences dans le processus<br />
managérial, qui lui-même était défaillant.<br />
Il y a d’autres conditions plus faciles à<br />
satisfaire. La morale de l’histoire est qu’il<br />
nous est impossible de nous propulser au<br />
rang de pays émergent sans décentraliser<br />
et réussir le développement des espaces<br />
locaux. Mais les succès de ces derniers<br />
nécessitent toute une ingénierie<br />
organisationnelle dont nous n’avons<br />
même pas conçu les prémisses.<br />
A. L.<br />
PH. D. en sciences de gestion<br />
iniescom@yahoo.fr<br />
La majorité des communes défi citaires !<br />
La commune constitue l’acteur<br />
principal de la promotion du<br />
développement économique et<br />
social à l’échelle locale. Ce rôle lui<br />
est d’ailleurs conféré par la loi en la<br />
consacrant comme le centre privilégié<br />
de la participation des citoyens dans<br />
la gestion des affaires publiques. A ce<br />
titre, elle «exerce» légalement des<br />
missions diverses et agit comme le<br />
représentant de l’Etat au niveau local.<br />
Mais pour faire à ces missions,<br />
qu’en est-il des moyens dont elle<br />
dispose ? Sans risque de se tromper,<br />
on peut affirmer que ces dernières<br />
sont inversement proportionnelles<br />
aux missions dont elles ont la charge.<br />
En effet, les moyens financiers<br />
(loyers, droits d’adjudication, redevances<br />
de voieries...) sont dérisoires<br />
pour la majorité des communes. Les<br />
produits des taxes affectés aux communes<br />
sont insignifiants, notamment<br />
celles situées en zones rurales.<br />
A titre d’exemple, la taxe foncière est<br />
méconnue, et les immeubles ne sont<br />
ni recensés, ni imposés.<br />
La taxe sur l’activité professionnelle<br />
est quasi nulle à cause de la faiblesse<br />
de l’activité économique dans les localités<br />
déshéritées. Il ne faut surtout<br />
pas oublier de souligner que la marge<br />
de manœuvre des élus est très limitée<br />
en matière fiscale, dans la mesure où<br />
ces derniers ne disposent d’aucune<br />
prérogative en la matière, car tout<br />
ce qui a trait à l’impôt relève du<br />
domaine exclusif de la loi. Le résultat<br />
est que la majorité des communes ne<br />
subsistent que grâce aux subventions<br />
d’équilibre (dans la wilaya de Tizi<br />
Ouzou, plus de la moitié des communes<br />
auraient présenté un budget<br />
déficitaire en 2011).<br />
Ainsi, tout le monde s’accorde à dire<br />
que cette situation doit changer et<br />
que des réformes doivent être menées<br />
pour permettre à ces collectivités de<br />
financer les besoins de leurs citoyens.<br />
Les pouvoirs publics semblent<br />
prendre la mesure de ce réel problème<br />
et ont commencé à réagir à travers<br />
des mesures de lois de finances. Ces<br />
«réformes» ont un tant soit peu<br />
amélioré le niveau des ressources<br />
des collectivités locales sans pour<br />
autant mettre fin au problème, car la<br />
majorité des communes continuent<br />
de traîner des déficits structurels et<br />
l’Etat continue d’intervenir. Il faut<br />
donc approfondir les réformes et la<br />
période actuelle nous semble tout<br />
indiquée dans la mesure où l’aisance<br />
financière dont jouit présentement le<br />
pays permet à l’Etat de continuer à<br />
aider les collectivités et à financer le<br />
chantier des réformes.<br />
Dans ce sens, l’Etat est appelé à<br />
mettre en place une législation adéquate<br />
en matière de finances et de<br />
fiscalité locale, d’augmenter les effectifs<br />
des communes par le recrute-<br />
ment et en finançant la formation du<br />
personnel existant et d’améliorer le<br />
statut de ces derniers. La réussite de<br />
ce projet doit concerner aussi les élus<br />
qui doivent prendre au sérieux leur<br />
rôle non seulement dans la mobilisation<br />
des ressources, mais également<br />
dans la rationalité dans la dépense.<br />
Enfin, et c’est très important, impliquer<br />
les citoyens en les sensibilisant<br />
sur l’utilité des impôts et des redevances<br />
qu’ils payent sur l’intérêt collectif,<br />
ce qui constitue la tâche la plus<br />
difficile vu la méfiance des Algériens<br />
vis-à-vis de leurs gouvernants. Pour<br />
cela, il faut les associer à la gestion<br />
de la cité, ce qui suppose plus de<br />
démocratie, plus de transparence<br />
dans la gestion des deniers publics,<br />
c’est-à-dire la bonne gouvernance.<br />
Les décideurs sont-ils disposés à aller<br />
dans ce sens ? Nous l’espérons.<br />
Abdelkader B.<br />
Cadre fi nancier en retraite
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> ÉCONOMIE - Du 19 au 24 novembre 2012<br />
leur avait pourtant accordées à leur création<br />
(relations avec le CPE, supervisons des<br />
conseils d’administration et surveillance<br />
stratégique des EPE, nomination des PDG,<br />
mise en œuvre des privatisations et autres<br />
actions de partenariat, d’investissement et<br />
assainissements financiers etc.), ne sont,<br />
aujourd’hui, que l’ombre d’elles-mêmes.<br />
Leur présence semble à peine tolérée par<br />
les pouvoirs publics qui pourraient les<br />
faire disparaître à n’importe quel moment,<br />
au gré d’une saute d’humeur ou tout autre<br />
motif fallacieux. Un risque que les responsables<br />
de la trentaine de SGP encore en<br />
activité ont, à l’évidence, bien intériorisé<br />
en se confinant dans l’extrême prudence<br />
et le refus de prendre des risques managériaux<br />
qui pourraient se retourner contre<br />
eux. Ces institutions qui avaient connu des<br />
moments de grandeur notamment au temps<br />
où les privatisations, le partenariat et la<br />
restructuration des EPE étaient en vogue,<br />
sont aujourd’hui frappées de paralysie. Les<br />
SGP visitées nous ont en effet donné une<br />
terrible impression de gâchis avec à la clé,<br />
un spectacle affligeant de cadres brillants et<br />
souvent bien rodés à la très complexe gestion<br />
des sociétés par actions, contraints au<br />
désœuvrement. «Depuis ces trois dernières<br />
L’ACTUALITÉVII<br />
L’économie administrée de nouveau imposée aux<br />
entreprises publiques<br />
Le désarroi des Sociétés de gestion<br />
des participations (SGP)<br />
Entamé au milieu des années 2000 avec la<br />
suppression des holdings publics et la mise en<br />
place des sociétés de gestion de participations<br />
(SGP), le processus de retour à l’économie<br />
administrée est aujourd’hui largement<br />
atteint.<br />
Toutes les entreprises publiques éco-<br />
Par<br />
nomiques sans exception sont en<br />
Nordine Grim<br />
effet retournées, comme au temps<br />
du socialisme triomphant, sous le giron des<br />
tutelles ministérielles qui leur dictent leurs<br />
conduites, procèdent à la nomination de<br />
leurs dirigeants et, souvent même, décident<br />
d’actes de gestion courants, à l’instar des<br />
recrutements et licenciements de personnels.<br />
Les ministères de tutelles ont toutefois<br />
tenu à préserver la façade de l’autonomie<br />
de gestion en maintenant en activité les<br />
société de gestion de participations (SGP)<br />
qui continuent encore à servir d’interface,<br />
en donnant l’illusion de la liberté d’entreprendre<br />
dévolue aux entreprises à laquelle<br />
tiennent notamment nos partenaires économiques<br />
étrangers. Les SGP auxquelles<br />
les pouvoirs publics ont progressivement<br />
grignoté les attributions que la législation<br />
L<br />
’Algérie est choquée. <strong>El</strong>le a livré au monde<br />
l’image boueuse et sous-éclairée d’une<br />
Albanie de l’ère Hodja en plein XXI e siècle.<br />
La date FIFA de la mi-novembre a brutalement<br />
mondialisé les comparaisons. Long zapping<br />
planétaire des matchs amicaux qui, à cette date,<br />
font affronter les nations des cinq continents en<br />
prévision d’échéances officielles de l’année<br />
suivante. Une grand-messe télévisuelle où le<br />
benchmark des équipements sportifs s’invite<br />
dans les salons de milliards de téléspectateurs.<br />
Le champ de patates du stade du 5 Juillet,<br />
proposé en décor hanté d’un match de gala<br />
célébrant 50 années d’indépendance, est bien<br />
sûr devenu une affaire politique. Qui a provoqué<br />
cet «affront» au pays, s’effarouche-t-on dans<br />
les couloirs du pouvoir ? Qui, alors même que<br />
l’Algérie a entamé «un grand rattrapage dans<br />
les infrastructures» durant les sept dernières<br />
années ? Excitation puérile. L’état du stade du 5<br />
Juillet ce triste soir de mercredi est l’image<br />
symbolique de l’Algérie en 2012. Du patrimoine<br />
grandiloquent et désuet, pour lequel l’Etat a<br />
déjà beaucoup dépensé. Pour rien. Le naufrage<br />
du stade du 5 Juillet illustre de manière glaçante<br />
l’incapacité de l’administration à mettre en<br />
œuvre ses propres budgets. A la fin des années<br />
Chadli, l’Algérie déclinait faute de subsides. A<br />
la fin des années Bouteflika, elle patauge, faute<br />
de managers et de gouvernance efficace.<br />
L’Office du complexe olympique a consommé<br />
deux enveloppes, l’une en 2003-2004 pour la<br />
mise à niveau de ses équipements en vue des<br />
Jeux panarabes, l’autre en 2006-2007 pour les<br />
Jeux africains. Puis, une troisième dédiée à la<br />
rénovation de la pelouse en 2009-2010. En<br />
novembre 2012, le stade olympique, vaisseau<br />
amiral des équipements de l’OCO, est le pire du<br />
années, nous assistons à la reprise par les<br />
ministères des attributions autrefois dévolues<br />
aux SGP en violation de la législation<br />
en vigueur, se plaint un de ces cadres. Nous<br />
sommes aujourd’hui relégués au simple rôle<br />
d’informateurs de tutelles auxquelles nous<br />
sommes tenus d’envoyer périodiquement<br />
des bulletins d’informations sur les activités<br />
des entreprises publiques. Nous sommes<br />
pourtant formés et expérimentés pour effectuer<br />
des taches beaucoup plus valorisantes<br />
et utiles pour notre économie».<br />
Les dirigeants principaux des SGP souffrent<br />
plus encore de cette situation peu confortable<br />
et, dans tous les cas injuste, dans la<br />
quelle une série de décisions gouvernementales<br />
souvent intempestives les ont relégués.<br />
Leur mécontentement est d’autant plus fort<br />
qu’il est aggravé par un déni d’augmentation<br />
de salaire que leur avait infligé l’ex-Premier<br />
ministre, Ahmed Ouyahia, qui n’avait<br />
pas tenu sa promesse d’améliorer leurs<br />
revenus salariaux au même titre que tous les<br />
autres cadres supérieurs de l’Etat auxquels<br />
de substantielles augmentations avaient été<br />
consenties. Un sentiment de découragement<br />
et de lassitude continue de ce fait à miner<br />
le moral des équipes dirigeantes décidées,<br />
pour certaines, à s’impliquer le moins<br />
Le stade du 5 Juillet en révélateur<br />
du bourbier économique algérien<br />
bassin méditerranéen à cette échelle<br />
d’importance. Pas seulement pour la pelouse.<br />
Mais aussi pour l’éclairage, les sanitaires, les<br />
espaces communs. L’économie algérienne n’a<br />
consommé que 64% des crédits d’équipement<br />
prévus en 2010. L’administration ne sait plus<br />
mettre en œuvre les nouveaux projets. Pire, le<br />
management des équipements publics<br />
existants flirte avec la vie d’oasis. Hors du<br />
temps. Jusqu’à ce que les images de la<br />
télévision de la date FIFA dénudent la Kheïma.<br />
Le cas du stade du 5 Juillet a cristallisé sur un<br />
rectangle vert tous les travers de la<br />
gouvernance algérienne. Un contrat commercial<br />
entre une firme hollandaise et l’OCO pour la<br />
pose d’une nouvelle pelouse a mal tourné. La<br />
terre végétale employée pour l’implantation du<br />
tapis était virale. Erreur de laboratoire. Conflit<br />
de procédure entre le fournisseur hollandais et<br />
le client algérien. Jusque-là, nous sommes dans<br />
un scénario universel. Cela vient d’arriver pour<br />
la pelouse du nouveau grand stade de Lille,<br />
inauguré en 2012. Mais là où la singularité<br />
algérienne entre en action, c’est lorsque<br />
ministre de tutelle et direction de l’Office du<br />
complexe olympique se figent dans la<br />
délibération pluriannuelle. Attendre l’arbitrage<br />
en justice pour faire payer le fournisseur ou<br />
refaire la pelouse à fonds perdus ? Le ministre<br />
de la Jeunesse et des Sports sortant n’a pas osé<br />
décider. Et le DG de l’OCO, qui n’est pas celui<br />
qui a suivi l’exécution du contrat, n’a pas<br />
l’autonomie suffisante pour agir. Deux ans de<br />
statu quo. Le nouveau ministre a annoncé,<br />
avant la bérézina de mercredi dernier, que le<br />
stade serait fermé à la fin de la saison en juin<br />
pour poser une nouvelle pelouse. Le stade de<br />
Lille change la sienne depuis ce mardi. Sans<br />
possible dans des décisions à risque. La<br />
proximité du départ à la retraite conforte cet<br />
état d’esprit chez bon nombre de dirigeants<br />
qui commencent déjà à se préparer au job de<br />
l’après-retraite, tantôt comme commissaires<br />
aux comptes, liquidateurs d’entreprises ou<br />
experts au service de bureaux conseils.<br />
La situation de relative vacance de pouvoirs<br />
dans laquelle les SGP sont aujourd’hui<br />
confinées est, de notre point de vue, trop<br />
grave pour rester encore longtemps dans<br />
l’état actuel. Trop d’argent et de compétences<br />
s’y perdent au détriment d’une<br />
économie qui a, plus que jamais, besoin de<br />
ces deux précieuses ressources. Le gouvernement<br />
devrait de ce fait, rapidement<br />
trancher en décidant, soit, de supprimer<br />
ces institutions qui n’auraient plus de place<br />
sur l’échiquier économique depuis que le<br />
pouvoir a résolument choisi de revenir à<br />
l’économie administrée, soit de les garder<br />
mais en leur accordant des attributions utiles<br />
et précises. Le gouvernement actuel étant<br />
accaparé par des actions jugées plus prioritaires<br />
et, de surcroît limité dans sa durée<br />
(jusqu’à la présidentielle d’avril 2014), il<br />
est très probable que la situation des SGP<br />
connaisse un dénouement durant le mandat<br />
de l’actuel Premier ministre. N. G.<br />
L’ANALYSE d’<strong>El</strong> Kadi Ihsane<br />
incidence sur le calendrier des compétitions. La<br />
différence ? Le management. Un mémoire de<br />
licence de l’Institut national du commerce (INC)<br />
devenu EHEC Alger depuis, soutenait en juin<br />
2010 que l’Office du complexe olympique<br />
d’Alger gagnerait à développer un partenariat<br />
public-privé pour une partie de ses unités, les<br />
plus mal gérées, dont le stade du 5 Juillet.<br />
Délégation d’exploitation. Comme l’eau d’Alger<br />
avec Suez. L’audit de l’OCO, réalisée en 2008<br />
par un institut d’études public, est impitoyable.<br />
Un gouffre à subventions sans aucune<br />
perspective de rémission en l’état pérenne des<br />
choses. En novembre 2009, Louisa Hannoune a<br />
eu cet argument supposé transcendant,<br />
«Heureusement que le président n’a pas<br />
privatisé Air Algérie, sinon il n’aurait jamais pu<br />
envoyer en si grand nombre les supporters<br />
algériens à Khartoum» pour qualifier les Verts<br />
au Mondial. L’argument s’est crashé sur un<br />
champ de boue en 2012. L’Algérie n’a pas de<br />
stades dignes. <strong>El</strong>le ne peut concourir à<br />
l’organisation d’aucune compétition de<br />
standard mondial. Les équipements sportifs et<br />
culturels sont d’ailleurs les parents pauvres du<br />
«miracle infrastructurel» des années Bouteflika.<br />
Les deux grands stades de football d’Alger est<br />
(Baraki) et ouest (Douéra), sont en jachère.<br />
Celui, olympique, d’Oran, est en retard de deux<br />
ans. Celui de Tizi Ouzou d’un an. Peut-être fautil<br />
d’ailleurs y voir un bon signe. L’Etat aura le<br />
temps de changer de religion sur la question et<br />
peut-être va-t-il privatiser l’exploitation de ces<br />
futurs et tardifs nouveaux stades. Il a bien<br />
construit des hôtels 5 étoiles dont il a livré<br />
l’exploitation aux grandes enseignes<br />
mondiales. Sans que Louisa Hannoune ne<br />
proteste.
VIII TABLEAU DE BORD <strong>El</strong> E <strong>Watan</strong> ÉCONOMIE - Du 19 au 24 novembre 2012<br />
DEVISES<br />
L’euro recule face<br />
au dollar<br />
L’euro effaçait une partie de ses pertes<br />
face au dollar vendredi, dans un marché<br />
de plus en plus enclin à la prudence,<br />
alors que s’ajoutait aux inquiétudes<br />
persistantes sur le budget américain et<br />
la zone euro la montée des violences au<br />
Proche-Orient. Vers 22H00 GMT, l’euro<br />
valait 1,2741 dollar et baissait également<br />
face à la devise nippone, à 103,60 yens.<br />
Le dollar progressait face à la monnaie<br />
japonaise, à 81,31 yens, alors que la<br />
livre britannique progressait face à<br />
l’euro, à 80,21 pences pour un euro, et<br />
avançait face au billet vert, à 1,5880<br />
dollar.<br />
PÉTROLE<br />
Les cours boostés par<br />
les tensions au Proche-<br />
Orient<br />
Les cours du pétrole progressaient<br />
vendredi en fin d’échanges européens,<br />
portés par les inquiétudes sur l’offre<br />
suscitées par les tensions au Proche-<br />
Orient. Le baril de Brent de la mer du<br />
Nord pour livraison en janvier, dont c’est<br />
le premier jour d’utilisation comme<br />
contrat de référence, valait 108,56<br />
dollars sur l’Intercontinental Exchange<br />
(ICE) de Londres, en hausse de 55 cents<br />
par rapport à la clôture de jeudi. Sur le<br />
New York Mercantile Exchange (Nymex),<br />
le baril de «light sweet crude» (WTI)<br />
pour livraison en décembre gagnait 1,26<br />
dollar à 86,71 dollars.<br />
POINT DE VUE<br />
CAFÉr<br />
Les prix du café ont accentué leurs pertes,<br />
toujours minés par la perspective d’une<br />
production abondante. Sur le Liffe de Londres,<br />
le prix de la tonne de robusta pour livraison en<br />
janvier valait 1914 dollars vers 12H30 GMT. Sur<br />
le NYBoT-ICE à New York, la livre d’arabica pour<br />
livraison en mars valait 153,6 cents.<br />
SUCREr<br />
Dans un marché sans élan toujours miné par la<br />
vigueur de la production mondiale, alimentée<br />
par de récentes prévisions meilleures<br />
qu’attendu au Brésil, premier exportateur, les<br />
cours du sucre sont tombés vendredi à 506,10<br />
dollars la tonne à Londres, niveau plus vu<br />
depuis juin 2010. Sur le Liffe de Londres, la<br />
tonne de sucre blanc pour livraison en mars<br />
valait 507,80 dollars vendredi vers 12H30 GMT.<br />
Sur le NYBoT-ICE américain, la livre de sucre<br />
brut pour livraison en mars cotait 19,11 cents.<br />
CACAO q<br />
Les cours de la fève brune ont fortement<br />
grimpé la semaine passée, électrisés par<br />
l’annonce mercredi d’une dissolution surprise<br />
et sans raisons affichées par le Président<br />
e Conseil national de la comptabilité (CNC), organe<br />
Lnormalisateur national, fut chargé le 28 mars 1998 de<br />
réexaminer le Plan comptable national (PCN). Un appel<br />
d’offres international financé par la Banque mondiale a<br />
été lancé, et le CNC français a été retenu en 2000 pour<br />
réaliser cette mission.<br />
Sur les trois options proposées, à savoir :<br />
Harmoniser le PCN avec les normes IAS/IFRS ;<br />
Garder la nomenclature PCN et adopter les normes<br />
IAS/IFRS ;<br />
Changer la nomenclature PCN et adopter les normes<br />
IAS/IFRS.<br />
Il a été finalement retenu la dernière option, qui prévoit<br />
que le nouveau système financier (SCF) aura comme socle<br />
les normes IAS/IFRS et adoptera la nomenclature des<br />
comptes PCG français.<br />
En 2004, le projet du SCF est finalisé, en se référant aux<br />
normes IAS/IFRS de 2002. La loi relative au SCF a été<br />
promulguée en 2007. L’entrée en vigueur de cette dernière<br />
est reportée successivement jusqu’au 1er Après deux ans de mise en œuvre du Système<br />
comptable financier (SCF), il est opportun de procéder<br />
à une rétroaction (Feed-back) de cette convergence aux<br />
normes IAS /IFRS, afin de mettre l’action sur les points<br />
forts et remédier ainsi aux insuffisances signalées,<br />
condition fondamentale pour que le SCF ne soit pas un<br />
référentiel caduc.<br />
janvier 2010.<br />
LE SCF EST RESTÉ FIGÉ DEPUIS 2004<br />
Au-delà de ce bref historique, on déduit que le SCF est<br />
resté figé depuis 2004 par rapport à l’évolution de la normalisation<br />
comptable édictée par l’IASB, dont certaines<br />
normes ont été adoptées, d’autres amendées et abrogées.<br />
Le fait que le SCF n’est pas mis au même diapason par<br />
rapport aux normes IAS /IFRS peut être illustré à titre<br />
exemple ainsi :<br />
Primo : pour ce qui est de la terminologie de base, il faut<br />
LE CHIFFRE DE LA SEMAINE<br />
8,5<br />
milliards de quintaux<br />
PRODUITS DE BASE<br />
ivoirien, de son gouvernement formé en mars,<br />
alimentant les craintes d’une perturbation des<br />
acheminements de fèves (depuis les<br />
plantations jusqu’aux ports) et des<br />
exportations du pays. Sur le Liffe de Londres,<br />
la tonne de cacao pour livraison en mars valait<br />
1593 livres sterling vendredi vers 12H30 GMT.<br />
Sur le NYBoT-ICE américain, le contrat pour<br />
livraison en mars valait 2465 dollars la tonne.<br />
CÉRÉALES<br />
Les cours du blé, du maïs et du soja ont reculé<br />
à Chicago, marquée par un fort recul de tous<br />
les cours de produits agricoles, minés par les<br />
inquiétudes sur la vigueur de l’économie des<br />
Etats-Unis. Le boisseau de blé, à échéance en<br />
décembre a terminé à 8,3800 dollars (- 5,47%)<br />
Le boisseau de maïs pour livraison en<br />
décembre a reculé à 7,2700 dollars (- 1,59 %).<br />
Le contrat sur le boisseau de soja pour<br />
livraison en janvier a clôturé à 13,8325 dollars<br />
(- 4,73%).<br />
MÉTAUX DE BASE r<br />
Les prix des métaux industriels échangés au<br />
London Metal Exchange (LME) ont légèrement<br />
baissé dans un marché sans grand élan,<br />
Système comptable fi nancier (SCF) :<br />
une nécessaire mise à jour<br />
retenir que les termes de bilan, compte de résultat et date<br />
de clôture sont officiellement retirés de l’ensemble des<br />
normes. Ils ont été remplacés respectivement par l’état de<br />
situation financière, l’état des résultats globaux et fin de la<br />
période de reporting. Ces changements ont été introduits<br />
après la révision de la norme «IAS 01 des états financiers»<br />
datée du 6 septembre 2007.<br />
Secundo : au niveau des règles d’évaluation et de comptabilisation,<br />
selon la norme «16 immobilisations corporelles»<br />
révisée, il n’y a plus de traitement de référence<br />
(coût historique) et un traitement autorisé (la juste valeur),<br />
les deux modes constituent une règle dans l’évaluation des<br />
immobilisations corporelles. Idem pour les coûts d’emprunt<br />
IAS 23, l’amendement du 29 mars 2007 prévoit la<br />
suppression de la méthode consistant à considérer comme<br />
charges les coûts d’emprunt. Il faut en conséquence les<br />
intégrer dans les actifs éligibles. En revanche, les coûts<br />
d’emprunt sont comptabilisés en charges financières de<br />
l’exercice au cours duquel ils sont encourus selon le SCF !<br />
Tertio : sur le plan de la nomenclature des comptes, le SCF<br />
qui s’inspire du PCG français, stipule que le compte liaison<br />
«inter unité 17 PCN» trouve son correspondant dans le<br />
compte 18 selon l’instruction N°2 ; par contre, le compte<br />
Résultat «inter unité 89 PCN» a été omis dans la table de<br />
correspondance.<br />
C’est valable pour le compte écart de conversion dans le<br />
cadre de la consolidation des filiales à l’étranger, qui doit<br />
être logé dans un compte des capitaux propres selon la<br />
norme relative à la Consolidation. Ainsi, après la révision<br />
de la norme «38 Immobilisations incorporelles», le goodwill<br />
n’est plus amortissable. Or, on constate dans la page<br />
28 du Journal officiel N°19 du 25 mars 2009 relatif au SCF,<br />
l’existence du compte 2807 Amortissement goodwill !<br />
LA FLEXIBILITÉ DES NORMES IAS/IFRS<br />
Il est utile de rappeler que la normalisation comptable a été<br />
initiée par l’IASC en 1973, bien avant notre PCN de 1975.<br />
Mais le PCN est resté un plan figé pendant 32 ans avec<br />
quelques amendements du CNC, devenu avec le temps<br />
un référentiel obsolète. En parallèle, la normalisation était<br />
La production de dattes pour la<br />
campagne phoenicicole 2012-<br />
2013, selon les prévisions du<br />
ministère de l’Agriculture et du<br />
Développement rural.<br />
suspendu à la transition en cours en Chine et<br />
inquiet des risques d’impasse budgétaire aux<br />
Etats-Unis. Sur le LME, la tonne de cuivre pour<br />
livraison dans trois mois s’échangeait à 7581<br />
dollars vendredi vers 15H30, l’aluminium valait<br />
1936 dollars la tonne, le plomb valait 2147<br />
dollars la tonne, l’étain valait 20,390 dollars la<br />
tonne, le nickel valait 16 023 dollars la tonne et<br />
le zinc valait 1921 dollars la tonne.<br />
MÉTAUX PRÉCIEUX<br />
Le cours des métaux précieux ont évolué<br />
différemment, l’or s’est replié, dans un marché<br />
prudent et refroidi par l’annonce d’un net<br />
ralentissement de la demande mondiale de<br />
métal jaune, tandis que platine et palladium se<br />
voyaient dopés par la perspective d’importants<br />
déficits de production cette année. Sur le<br />
London Bullion Market, l’once d’or a terminé à<br />
1713,50 dollars vendredi au fixing du soir.<br />
L’argent a terminé à 32,27 dollars l’once.<br />
PLATINE/PALLADIUM r<br />
Sur le London Platinum and Palladium Market,<br />
l’once de platine a terminé vendredi à 1554.<br />
dollars. L’once de palladium a fini à 623<br />
dollars.<br />
en évolution permanente par rapport au changement de<br />
l’environnement économique, afin de s’adapter à toutes les<br />
situations dans les différents pays. Cette évolution a permis<br />
aux normes IAS/FRS d’être un référentiel applicable pour<br />
les économies contemporaines.<br />
De surcroît, le système est caractérisé par l’ouverture sur<br />
l’environnement et l’adaptation à toutes les situations<br />
par le fait de la rétroaction (feed-back). Rappelons que<br />
cette notion du système trouve son origine dans le SCF,<br />
ce qui favorise sa mise à jour et permet une actualisation<br />
adéquate.<br />
L’APPROCHE PRÉCONISÉE<br />
Afin d’atteindre l’objectif cité ci-dessus, la démarche<br />
recommandée à notre avis s’articule sur les étapes suivantes<br />
:<br />
1 re étape : comme dans tous les pays en convergence avec<br />
les normes IAS/IFRS, il est approprié de créer au niveau du<br />
CNC une commission de mise à jour et suivi du SCF composée<br />
des professionnels hautement qualifiés, disposant<br />
d’un capital d’expérience en matière de recherche scientifique,<br />
qui se focalisent sur la convergence des nouveautés<br />
édictées par l’IASB. Ainsi, la prise en charge des lacunes<br />
qui affectent le SCF.<br />
2 e étape : afin de transcrire la mise à jour de ladite commission<br />
dans la réglementation algérienne, il serait judicieux<br />
de promulguer ses travaux sous formes d’arrêtés ministériels,<br />
dans l’objectif d’éviter le long parcours d’adoption<br />
des lois.<br />
De ce qui précède, à notre avis la mise à jour ne doit pas<br />
se limiter au SCF en tant que référentiel, mais elle doit être<br />
élargie aux professionnels pour qu’ils s’adaptent avec un<br />
changement d’état d’esprit et de mentalité, sous forme de<br />
formation continue et de recyclage, afin d’être au diapason<br />
avec l’évolution de la profession comptable à l’échelle<br />
internationale. M e Zitouni Faouzi<br />
Expert judiciaire, commissaire<br />
aux comptes<br />
www.ceccf-dz.com<br />
E-mail : convergenceiasifrsscf@hotmail.com
HORIZONTALEMENT : 1.Conduites 2.Cèderait à une incitation.<br />
Appendice buccal 3.Drame jaune. Mesure itinéraire.<br />
Infâme 4.Séries de zigzags. Pronom. Portions de cercles 5.<br />
Chef d'œuvre. A un rang indéterminé et lointain 6.Lettres de<br />
cour. Epoque. Pauvreté 7.Interprétaient un personnage sur<br />
scène. Pouffé 8.Préjudice. Crack. Tube souple médical. Printemps<br />
de vie 9.Côté face d'une médaille. Joyeux. Plante grimpante<br />
10.Métal symbolique. Personnage de Shakespeare.<br />
Argent 11.Reptile. Bourru 12.Dehors ! Groupe de trois.<br />
Lisière 13.Précède le pas. Crêpe. Roi de théâtre. Hautain 14.<br />
Préfixe de nouveauté. Déduire. Mèche rebelle 15.Certifiée.<br />
Slaves.<br />
Biffe Tout N° 3358<br />
P<br />
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Définition<br />
du mot encadré<br />
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A<br />
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Tout Codé N° 3358<br />
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SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :<br />
MÉGÈRE - DARYL HANNAH<br />
SOLUTION FLÉCHÉES EXPRESS PRÉCÉDENT :<br />
HORIZONTALEMENT : INEMPLOYE / NOUVELLE / FILE / NEO / VESTE / NE / GE / EST /<br />
REER / AIT / ASSURANCE / AT / TIR / AIR / SAO / RAIS / TON / DEDIER / DE / SE / REVER.<br />
VERTICALEMENT : ANNIVERSAIRES / EOLE / ESTRADE / EMUES / EU / II / PV /<br />
TERRASSER / ALENES / RE / OLE / TANTOT / NYLON / ICI / ODE / EE / ENTERINER.<br />
I<br />
S<br />
U<br />
B<br />
E<br />
E<br />
N<br />
A<br />
H<br />
T<br />
E<br />
M<br />
L<br />
R<br />
N<br />
Petit fruit rouge ou blanc, qui vient par grappes.<br />
1<br />
9<br />
14<br />
4<br />
10<br />
2<br />
14<br />
7<br />
8<br />
9<br />
10<br />
2<br />
10<br />
5<br />
10<br />
7<br />
16<br />
10<br />
11<br />
11<br />
14<br />
1<br />
12<br />
7<br />
16<br />
5<br />
1<br />
7<br />
2<br />
10<br />
5<br />
3<br />
10<br />
14<br />
14<br />
10<br />
15<br />
11<br />
5<br />
10<br />
4<br />
9<br />
5<br />
1<br />
11<br />
17<br />
15 7 5 3 10 1<br />
1<br />
5<br />
1<br />
5<br />
10<br />
13<br />
15 6 2 5 6 10<br />
1<br />
5<br />
7<br />
1<br />
6<br />
13<br />
10<br />
3<br />
1<br />
3<br />
4<br />
6<br />
14<br />
2<br />
7<br />
5<br />
13<br />
1<br />
2<br />
1<br />
11<br />
1<br />
O<br />
P<br />
U<br />
N<br />
H<br />
A<br />
B<br />
I<br />
T<br />
A<br />
N<br />
T<br />
E<br />
I<br />
E<br />
E<br />
T<br />
T<br />
D<br />
N<br />
O<br />
I<br />
T<br />
S<br />
E<br />
G<br />
I<br />
D<br />
E<br />
N<br />
7<br />
5<br />
1<br />
5<br />
3<br />
3<br />
10<br />
9<br />
18<br />
X<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 25<br />
JEUX - DÉTENTE<br />
RÈGLE DU JEU<br />
Biffer tous les mots de la<br />
liste que vous retrouverez<br />
dans la grille, en utilisant<br />
tous les sens possibles. Les<br />
lettres qui n'auront pas été<br />
cochées serviront à former<br />
le mot défini ci dessous.<br />
DÉFINITION<br />
Au plus haut point<br />
(15 lettres)<br />
Solution Biffe Tout<br />
précédent :<br />
PARTIELLEMENT<br />
En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez<br />
la grille, puis reportez les lettres correspondant<br />
aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous<br />
découvrirez le nom d'un personnage célèbre.<br />
8<br />
6<br />
15<br />
5<br />
10<br />
1<br />
12<br />
7<br />
14<br />
10<br />
9<br />
2<br />
7<br />
13<br />
10<br />
5<br />
11<br />
10<br />
12<br />
5<br />
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15<br />
10<br />
2<br />
10<br />
1<br />
7<br />
12<br />
7<br />
11<br />
14<br />
10<br />
5<br />
10<br />
10<br />
12<br />
10<br />
13<br />
10<br />
Quinze sur 15 N° 3358<br />
1<br />
2<br />
3<br />
4<br />
5<br />
6<br />
7<br />
VERTICALEMENT : 1.Affermissement 2.Petite offrande. 8<br />
Prennent la mer 3.Réfléchi. Point culminant. Note. Assure les 9<br />
liaisons 4.Dévastera. Aber. Patriarche 5.Constellation équato-<br />
10<br />
riale. Enervante 6.Dieu lumineux. Possessif. Poussât 7.Tramera.<br />
Invitation à sauter. Note 8.Pour abréger. Table basse. 11<br />
Couleur 9.Quart chaud. Dresse. Avalé 10.Personnel. Sigle<br />
12<br />
d'un mouvement politique algérien. Se mettre à table 11.Pas<br />
dans les affaires. Préoccuper. Petit cours d'eau 12.Préfixe mul- 13<br />
tiplicateur. Filles du frère 13.Il donne le départ. Capitale 14. 14<br />
En toutes taxes. Pleine de joie. Trou dans le mur 15.Divinité<br />
15<br />
féminine. Issue. Oiseau sacré.<br />
SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENT : HORIZONTALEMENT : VERTICALEMENT : 1.INEXPLOITABLE 2.NEVEU. STRIE. PUR 3.<br />
1.INTIMIDATIONS 2.NEURONES. SCOUTS 3.EVE. UN. PA. TI. OU 4. TUERAIT. ASTRES 4.IR. ENS. PM. AILES 5.MOUSTIQUES. DA 6.INN.<br />
XERES. NECTARINE 5.PUANTES. CIVET 6.ISIS. CURE. ILL 7.OST. QOM. ESON. INUITS 7.DE. NS. MIL. IL. IE 8.ASPE. TIEDEUR 9.<br />
SI. ANEE 8.IT. PUNITION. ENS 9.TRAME. LION. ART 10.AIS. SI. ACCUSIONS. NAT 10.IS. TIRIONS. AIGU 11.OCTAVE. IN. FEE 12.<br />
ENSILAIT 11.BETA. NIDS. ILE 12.RIDULE. ORL 13.EPELAI. UNIFIEES NOIRE. AL. OISE 13.SU. ITINERAIRE 14.TON. LENTILLES 15.<br />
14.USE. TIRAGES. SU 15.OR. SISE. TUEES.<br />
USUELLES. TE. SUC.<br />
ACUTANGLE - ALCALIN - BALADER -<br />
BATIMENT - CINTRE - CIVISME - DIGESTION<br />
- DOPING - EBORGNAGE - ENROLE -<br />
FEUILLURE - FORBAN - GEOTRUPE - GERCE<br />
- HABITANTE - GERSER - INDICIBLE -<br />
INFAMIE - LIVRE - LIGE - METHANE -<br />
MOELLE - NEGATION - NOBLIAU - OSTIOLE<br />
- OUVRIR - POTE - POUF - PRET - TOURISME<br />
- TUBEROSITE.<br />
luxuriantes<br />
lustre<br />
titre<br />
religieux<br />
œuvre-vives<br />
d'un cargo<br />
duplicwatif<br />
éructai<br />
désignation<br />
ignoble<br />
lettres de<br />
cour<br />
poire<br />
dʼORL<br />
technicien<br />
supérieur<br />
démonstratif<br />
évaluer<br />
poisson<br />
louables<br />
parcouru<br />
des yeux<br />
célèbre<br />
pyromane<br />
esprit<br />
déformé<br />
conspue<br />
embellie<br />
vieux refus<br />
apparu<br />
Etat des<br />
USA<br />
répand<br />
Mots Croisés N°3357<br />
Par M. IRATNI<br />
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />
I<br />
II<br />
III<br />
IV<br />
V<br />
VI<br />
VII<br />
VIII<br />
IX<br />
X<br />
HORIZONTALEMENT<br />
I- D’une blancheur absolue. II- Relatif au nouveau-né.<br />
III- Sonde - Soudé. IV- Symbole chimique -Mélange<br />
confus. V- Sans effets - Femme acariâtre. IV- Cordages<br />
de marin - Pièce de la charrue. VII- Coup de judoka - Fin<br />
de verbe. VIII- Baignade - Itou. IX- Abonné au zéro -<br />
Possessif. X- Carburant - Règle.<br />
VERTICALEMENT<br />
1- Inviolable. 2- Aveu d’une faute commise. 3- Le gros<br />
choque - Liquides de seiches. 4- Baudets - Religieuse.<br />
5- Terme de psy - Termine une prière - Dans . 6- Nécessaires.<br />
7- Donné au chef - Argent - Malin. 8- Evites - Raison sociale.<br />
9- Ver. 10- Pronom - Entichée.<br />
SOLUTION N° 3356<br />
HORIZONTALEMENT<br />
I- RABIBOCHER. II- OPACITE - TA. III- UT - OSE -<br />
ONT. IV- PEINE - ETAU. V- DE - LUE. VI- LIESSE -<br />
ERE. VII- IRA - UR. VIII- OBLITEREE. IX- NUE -<br />
ERSE. X- SESTERCE.<br />
VERTICALEMENT<br />
1- ROUPILLONS. 2- APTE - BUE. 3- BA - IDEALES.<br />
4- ICONES. 5- BISE - SITUE. 6- OTE - LERE. 7- CE -<br />
EU - AREC 8- OTEE - ERE. 9-ETNA - RUES. 10- RA-<br />
TURER - ET.<br />
Fléchés Express N° 3358<br />
parfois<br />
pronom<br />
marque<br />
l'égalité<br />
annélide<br />
à bout de<br />
force<br />
parions<br />
c'est-à-dire<br />
fin de<br />
cérémonie<br />
discrètes<br />
petit cube<br />
réfléchi<br />
lieu de<br />
délices<br />
prêteur<br />
sur gages<br />
Jeux proposés par gym C Magazine
ON VOUS LE DIT<br />
Un virus marin sur la côte skikdie<br />
Un virus marin est à l’origine de la mort d’un «grand<br />
nombre» de mérous sur la côte ouest de Skikda, un<br />
phénomène observé depuis plusieurs jours. Ce virus a<br />
été détecté en Méditerranée par un laboratoire<br />
d’océanographie à Annaba et par le Centre national de<br />
recherche et de développement de la pêche et de<br />
l’aquaculture (CNRDPA). Ce virus affecte spécifiquement<br />
ce genre de poissons dont plusieurs centaines étaient<br />
visibles à la surface de l’eau à Tamanar, Béni Saïd et à<br />
Aïn Douala. Des chercheurs français et algériens<br />
s’emploient à rechercher les causes de l’apparition de ce<br />
virus qui frappe le mérou, mais n’affecte en rien<br />
l’homme. Ce sont des riverains et des pêcheurs qui ont<br />
découvert des poissons morts flottant à la surface de<br />
l’eau. Un vétérinaire dépêché sur les lieux a observé des<br />
plaies au niveau de l’œil et de la peau, portant<br />
également des taches jaunâtres sur la surface du foie de<br />
certains sujets.<br />
Guenzet, le choix de la continuité<br />
A Guenzet, les élections, à<br />
l’instar des autres communes<br />
du pays, sont perçues par les<br />
électeurs comme une autre<br />
étape censée rendre la vie<br />
moins pénible dans ces<br />
contrées montagneuses. Mais<br />
si les candidats s’agitent ici et<br />
là, la population a un préjugé<br />
favorable à l’endroit du maire<br />
sortant, le Dr Amar Benaouda,<br />
octogénaire, ancien cadre de<br />
la santé, moudjahid, ancien président de la FAF, dont le<br />
parcours est appréciable et qui se présente en candidat<br />
indépendant. Lors de son dernier passage à la mairie,<br />
plusieurs projets ont été réalisés et d’autres sont en<br />
instance de l’être. Rencontré, l’homme toujours bon<br />
pied, bon œil, nous a avoué qu’il n’allait pas s’éterniser<br />
à ce poste, mais qu’il serait le plus heureux des hommes<br />
s’il terminait les autres projets qui lui tiennent à cœur.<br />
Le double succès de l’AADL<br />
à Blida<br />
L’Agence nationale d’amélioration et du développement<br />
du logement (AADL) de Blida connaît, ces derniers<br />
temps, un flux important de citoyens venus s’enquérir<br />
des modalités à entreprendre pour bénéficier d’un<br />
logement de type location-vente.<br />
Cela intervient après la relance, par l’actuel ministre de<br />
l’Habitat, de la formule location-vente relevant du<br />
programme AADL. Mais l’autre succès de cette agence à<br />
Blida est l’engouement des institutions et organismes<br />
nationaux pour les locaux commerciaux et de services<br />
situés au bas des immeubles relevant de l’ancien<br />
programme AADL.<br />
Ainsi, une dizaine d’institutions, d’entreprises et<br />
d’organismes publics, à l’instar de l’Ansej, l’Angem...,<br />
ont acquis, de gré à gré et à un prix défiant toute<br />
concurrence des locaux appartenant à cette agence.<br />
D’autres sont en démarches. Les particuliers doivent,<br />
quant à eux, passer par une vente aux enchères pour<br />
acquérir un local AADL dont les prix sont souvent<br />
attractifs.<br />
Communiqué<br />
Les résultats complets de l’étude Breathe (Respire)<br />
seront présentés aujourd’hui à Alger par les professeurs<br />
Nafti Salim et Taghirt Samya, en tant qu’experts ayant<br />
participé à cette étude. Cette présentation se fera lors<br />
d’une conférence de presse qui coïncide avec la Journée<br />
mondiale de la BPCO. Pour rappel, Breathe est la<br />
première étude de population dans 11 pays du Moyen-<br />
Orient et d’Afrique dont l’Algérie, menée par les<br />
laboratoires GSK, pour estimer la prévalence des<br />
symptômes de la bronchopneumopathie chronique<br />
obstructive (BPCO).<br />
HORAIRES DES<br />
PRIÈRES<br />
Alger et ses<br />
environs<br />
LUNDI 19/11/2012<br />
Dohr………… 12:34<br />
Asser……….. 15:17<br />
Maghreb….. 17:42<br />
Îcha……....... 19:04<br />
MARDI 20/11/2012<br />
Fadjr…….......05:54<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Le Quotidien Indépendant<br />
Édité par la SPA “<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> Presse”<br />
au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la<br />
publication : Omar Belhouchet<br />
Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse :<br />
Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1 er<br />
Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 -<br />
Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88<br />
A<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 28<br />
L’ÉPOQUE<br />
EXPOSITION «DE TERRE ET D’ARGILE» À ALGER<br />
Plaidoyer artistique pour<br />
l’architecture de la terre<br />
près Tlemcen, l’exposition<br />
«De Terre<br />
et d’Argile» arrive à<br />
Alger. <strong>El</strong>le est, depuis hier,<br />
ouverte au public jusqu’au 17<br />
décembre 2012 à l’Esplanade<br />
Riad <strong>El</strong> Feth à la faveur du 1 er<br />
Festival culturel international<br />
de promotion des architectures<br />
de terre «Archi’terre».<br />
Sur 1925 m 2 , sous un chapiteau<br />
blanc, des œuvres<br />
d’architecture de terre, des<br />
décorations murales, des photos<br />
et des objets d’artisanat<br />
sont présentés au public. Sur<br />
place, des artistes venus du<br />
Touat-Gourara et de Kabylie<br />
réaliseront des décorations<br />
en terre. D’autres artistes originaires<br />
de la Mauritanie, du<br />
Niger, du Burkina Faso, de<br />
France et du Portugal en feront<br />
de même. Venues de Sidi<br />
Simiane, les artisanes Cherifa<br />
Boudjemal, Fatma Kharoubi,<br />
Amina Meziani et Yamina<br />
Zerkaoui présentent les jarres<br />
en terre crue particulières<br />
à ce village de la région de<br />
Cherchell. Le public pourra<br />
découvrir aussi des sables<br />
d’une vingtaine de couleurs,<br />
une mappemonde sur l’inventaire<br />
des sites bâtis en terre<br />
L<br />
Site web : http://www.elwatan.com E-mail :<br />
admin@elwatan.com PAO/Photogravure : <strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />
Publicité - Abonnement : <strong>El</strong> <strong>Watan</strong> 1, rue Bachir Attar -<br />
Place du 1 er Mai - Alger.<br />
Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax : 021 67 19 88.<br />
R.C : N° 02B18857 Alger.<br />
Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 -<br />
Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084<br />
inscrits sur la liste du patrimoine<br />
mondial de l’Unesco,<br />
des images des cinq villes qui<br />
constituent la pentapole de la<br />
vallée du M’zab (seuls ksour<br />
algériens inscrits sur la liste<br />
de l’Unesco), des photos et<br />
dessins illustrant les quatre<br />
techniques traditionnelles de<br />
construction en terre les plus<br />
connues (l’adobe, le torchis<br />
le pisé et la bauge), une série<br />
de photos aériennes et terrestres<br />
de 13 ksour en pierre<br />
algériens, réalisées par Kays<br />
Djillali.<br />
Selon Yasmine Terki, commissaire<br />
de l’exposition, des<br />
étudiants de l’EPAU (Ecole<br />
polytechnique d’architecture<br />
et d’urbanisme) d’Alger et<br />
des Universités de Blida et<br />
de Tizi Ouzou seront invités<br />
à assister à des ateliers<br />
pratiques et des conférences<br />
parallèlement à l’exposition.<br />
«Nous essayons d’impliquer<br />
le maximum des futurs intervenants<br />
sur l’architecture de<br />
la terre, à savoir les architectes<br />
et les ingénieurs. C’est<br />
aussi une façon de promouvoir<br />
l’architecture de la terre<br />
au grand public. Il est important<br />
de changer la vision par<br />
rapport à ce type d’architecture.<br />
Les gens ont une vision<br />
archaïque. Certains pensent<br />
que la modernité ne peut<br />
composer avec la tradition,<br />
alors que les traditions ne<br />
sont autres qu’une modernité<br />
ancienne. On a cru qu’il<br />
fallait innover pour être moderne.<br />
L’innovation signifie<br />
apporter quelque chose de<br />
nouveau à quelque chose qui<br />
se construit depuis des générations»,<br />
a estimé Yasmine<br />
Terki. D’après elle, des architectes<br />
étrangers spécialisés en<br />
architecture de la terre vont<br />
animer des conférences et des<br />
débats à l’EPAU. «Si on ne va<br />
pas vers les étudiants, ils ne<br />
viennent pas vers nous. C’est<br />
pour cela que nous avons<br />
décidé d’aller vers l’Ecole<br />
d’Alger», a-t-elle ajouté.<br />
L’architecte français André<br />
Ravéreau, auteur notamment<br />
du livre Le M’Zab, une leçon<br />
d’architecture et premier<br />
architecte des monuments<br />
historiques en Algérie après<br />
l’indépendance, sera l’invité<br />
d’honneur du festival. La prochaine<br />
édition du festival se<br />
tiendra en avril 2013.<br />
Fayçal Métaoui<br />
LEO PHARMA ALGÉRIE<br />
Une fondation au service<br />
du patient<br />
eo est peut-être le plus ancien laboratoire<br />
du monde, puisque l’officine qui lui a<br />
donné le jour a été créée en 1620, au cœur de<br />
Copenhague. Aujourd’hui, près de 150 pays<br />
commercialisent les produits Leo, y compris<br />
les Etats-Unis et le Japon. Leo Pharma est<br />
restée une société familiale jusqu’en 1983,<br />
année où son propriétaire a créé la fondation<br />
Leo et lui a fait don d’une partie du capital,<br />
avant de le lui transmettre intégralement trois<br />
ans plus tard.<br />
Devenu fondation, le groupe peut pleinement<br />
exprimer sa vocation pour la recherche médicale,<br />
et ce, d’autant plus que, n’ayant aucun<br />
actionnaire, tous les profits réalisés restent<br />
dans l’entreprise pour consolider son indépendance<br />
et pour financer ses programmes de<br />
recherche. Un budget important est consacré<br />
pour aider des projets de recherche, des étudiants<br />
en cours de spécialisation, des œuvres<br />
humanitaires et décerne différents prix. La<br />
filiale Algérie a fêté ce mois sa dixième<br />
année de présence en tant qu’entité légale<br />
de droit algérien (SARL). Chafik Oussedik,<br />
le directeur général de Leo Pharma Algérie,<br />
dira : «Notre présence en Algérie remonte à<br />
bien avant 2002, puisque la première commande<br />
a été réalisée en 1963. Leo Pharma<br />
Algérie est classé au 38 e rang, dans un marché<br />
qui comporte dans l’absolu 255 opérateurs<br />
pharmaceutiques toutes spécialités confondues.<br />
Nous enregistrons une croissance de<br />
50% dans un marché qui évolue de 20% en valeur<br />
et que l’on estime autour de 2,5 milliards<br />
d’euros, afin, d’une part, de répondre aux<br />
attentes des autorités de santé en Algérie et<br />
des pouvoirs publics dans le cadre de la fabrication<br />
locale, et d’autre part de formaliser la<br />
mission assignée à tout employé de Leo Pharma<br />
dans le monde, qui consiste à améliorer la<br />
qualité de vie des patients, nous avons décidé<br />
de donner forme à un projet de fabrication<br />
locale de formes topiques avec un partenaire<br />
algérien. Les premières boîtes ont été mises à<br />
la disposition du patient algérien au mois de<br />
mai 2012.» M. A.<br />
ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi<br />
Yahia, Hydra. Tél :023573258/59<br />
Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC-<br />
Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.<br />
Diff usion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est :<br />
Société de distribution <strong>El</strong> Khabar.<br />
Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA <strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />
Diff usion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran)<br />
PHOTO : D.R.<br />
17:25 Quatre mariages<br />
pour une lune de miel<br />
18:20 Une famille en or<br />
19:05 Le juste prix<br />
20:00 Journal<br />
20:50 Mes amis, mes<br />
amours, mes<br />
emmerdes<br />
22:45 New York unité<br />
spéciale - Le plan.<br />
23:35 New York unité<br />
spéciale - Savoir et se<br />
taire.<br />
17:30 Slam<br />
18:10 Questions pour<br />
un champion<br />
19:00 19/20<br />
20:00 Tout le sport<br />
20:45 GRIMP, les<br />
pompiers d’élite<br />
22:30 Les sauveteurs de<br />
Marseille<br />
23:55 ...Et De Gaulle<br />
créa la Cinquième<br />
00:45 42,195 km ou…<br />
19:00 Le Sri Lanka en<br />
montgolfière<br />
19:45 Arte journal<br />
20:45 Silex and the City<br />
Troisième âge de pierre.<br />
20:50 Le père de<br />
mes enfants<br />
22:40 Hadewijch<br />
00:25 Germanunity@<br />
Balaton<br />
01:45 Metropolis<br />
02:45 Documentaire<br />
15:40 Deal<br />
15:50 Body of Proof<br />
16:30 Identité secrète<br />
18:15 Têtes à claques<br />
18:20 Les Simpson<br />
Petit Papa Noël superflic.<br />
18:45 Le JT<br />
20:55 XIII.2<br />
22:25 Spécial<br />
investigation<br />
23:20 L’oeil de Links<br />
23:50 Cadavres<br />
à la pelle<br />
01:15 Americano<br />
03:00 Zapsport<br />
03:05 Harry Brown<br />
03:45 Des tresses sur un<br />
crâne chauve<br />
04:20 Les Simpson<br />
Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66<br />
Les manuscrits, photographies ou tout<br />
autre document et illustration adressés<br />
ou remis à la rédaction ne seront pas<br />
rendus et ne feront l’objet<br />
d’aucune réclamation.<br />
Reproduction interdite de tous articles<br />
sauf accord de la rédaction.<br />
17:10 Seriez-vous un expert<br />
17:55 On n’demande<br />
qu’à en rire<br />
18:55 N’oubliez pas les<br />
paroles<br />
20:00 Journal<br />
20:45 Castle - Jeux de<br />
pouvoir.<br />
21:30 Castle - Une<br />
nouvelle piste.<br />
22:10 Castle - La guerre<br />
des cuisines.<br />
22:55 Mots croisés<br />
17:05 Modern Family<br />
17:35 Un dîner presque<br />
parfait<br />
18:45 100 % mag<br />
19:45 Le 19.45<br />
20:05 Scènes de ménages<br />
20:50 Go Fast<br />
22:20 Enquête exclusive<br />
01:05 Jericho<br />
02:40 M6 Music<br />
15:10 Les routes de<br />
l’impossible<br />
15:40 Verdict<br />
16:37 Les routes de<br />
l’impossible<br />
17:33 C à dire ?!<br />
20:41 Clémentine<br />
22:24 C dans l’air<br />
00:52 Les dix plaies<br />
d’Egypte<br />
01:43 Crocodile Blues<br />
03:00 La nuit France 5<br />
17:15 Arabesque<br />
18:10 Las Vegas<br />
Homards à l’américaine.<br />
19:00 Las VegasUne<br />
bonne dose de malchanc<br />
19:50 Las Vegas A<br />
cheval !<br />
20:50 L’ oeil du mal<br />
22:55 Chaos<br />
00:45 Mission<br />
Alcatraz 2<br />
02:23 Music in the<br />
City<br />
02:30 Les filles d’à côté<br />
La charité<br />
04:45 Music in the<br />
City<br />
04:50 Les filles d’à côté<br />
Super copine.
HANDBALL<br />
Le président de l’IHF<br />
attendu à Alger<br />
Le président de la Fédération international de<br />
handball (IHF), l’Egyptien Mostapha Hassan,<br />
est attendu dans les prochains jours à Alger, en<br />
compagnie de Mansourou Aremou, président de<br />
la Confédération africaine de handball (CAHB).<br />
L’Egyptien Mostapha Hassan, qui connaît bien<br />
l’Algérie en tant qu’ancien joueur de l’équipe<br />
nationale de handball d’Egypte et président<br />
de l’instance internationale, va rencontrer les<br />
responsables du ministère de la Jeunesse et des<br />
Sports (MJS) afi n de débattre de la question du<br />
confl it opposant la FAHB au MJS. La longue crise<br />
qui secoue le handball algérien a été amplifi ée<br />
il y a quelques jours, après que l’IHF ait menacé<br />
de suspendre le handball algérien au motif que<br />
«la tutelle est intervenue dans la gestion de<br />
la Fédération algérienne de handball». Alors<br />
que le ministre de la Jeunesse et des Sports,<br />
Mohamed Tahmi, n’a pas cessé de rappeler<br />
que «son département ne s’ingère nullement<br />
dans la gestion interne des fédérations» tout en<br />
soulignant que celles-ci «ne doivent pas piétiner<br />
la loi». De sont côté, le comité exécutif du<br />
Comité olympique algérien (COA) n’a pas tardé<br />
à s’élever pour dénoncer «l’ingérence de l’IHF<br />
dans les aff aires algériennes».<br />
Labrève visite de Mostapha Hassan permettra<br />
de dissiper les malentendus nés suite à la<br />
décision du MJS de mettre fi n aux fonctions<br />
de l’ancien secrétaire général de la FAHB<br />
(cadre du MJS). Une décision contestée<br />
par le président de la FAHB, Djaff ar Aït<br />
Mouloud, qui a saisi l’IHF à ce propos. Il est<br />
a signaler que l’Algérie organisera, en 2014,<br />
le 21 e Championnat d’Afrique des nations de<br />
handball seniors hommes et dames. Chafi k B.<br />
NOUR BENZEKRI.<br />
Nouvel entraîneur de l’ASO Chlef<br />
«Ma priorité sera de redresser<br />
la situation du club»<br />
Quelles sont vos<br />
impressions sur ce<br />
match ?<br />
Nous avons assisté<br />
à une belle partie de<br />
football, où le gain<br />
du match est revenu<br />
à l’équipe qui a su<br />
se montrer offensive<br />
et occuper tous les<br />
espaces, en dépit de<br />
quelques déchets dans<br />
le jeu. Je pense que<br />
l’ASO a mérité amplement<br />
sa victoire après avoir dominé<br />
largement son adversaire, se créant<br />
une multitude d’occasions. Mais elle a<br />
quand même réussi à obtenir l’essentiel,<br />
à savoir les trois points de la victoire.<br />
A mon avis, l’équipe de Chlef recèle<br />
beaucoup d’individualités et est capable<br />
de mieux faire en championnat national.<br />
Avez-vous maintenant une idée<br />
précise sur l’équipe ?<br />
Oui, j’ai une idée assez précise sur<br />
l’ensemble, notamment sur le plan technique.<br />
Je sais que l’ASO a de tout temps<br />
occupé les sommets de l’élite et devrait<br />
revenir à son meilleur niveau, pour peu<br />
que tout le monde se range du côté du<br />
club et nous aide à réaliser notre objectif<br />
immédiat.<br />
Justement, quel est cet objectif<br />
immédiat ?<br />
Ma priorité sera de redresser le clas-<br />
L<br />
’Italien Fabbro aura tenu<br />
l’espace d’un trimestre avant<br />
de se voir débarquer pour<br />
mauvais résultats. Une fois de<br />
plus c’est l’entraîneur qui saute du<br />
fait de la politique à la hussarde<br />
menée au sein de la formation kabyle.<br />
Pour l’Italien, qui s’est muré<br />
dans son silence, celui-ci aurait<br />
déclaré à ses proches que «la JSK<br />
est un club atypique». Ces mêmes<br />
proches nous avaient même annoncé<br />
son départ à la veille de<br />
cette rencontre face à l’USMBA.<br />
«Quel que soit le résultat de<br />
la rencontre, c’est là le dernier<br />
match de Fabbro», nous a-t-on<br />
dit. Fabbro s’en va d’une équipe<br />
à laquelle il ne s’est pas adapté.<br />
Une équipe qu’il a prise en cours<br />
de route et qu’il n’a jamais été<br />
associé dans le recrutement de la<br />
douzaine de joueurs qui ont remplacé<br />
la douzaine d’autres libérés.<br />
Une chose est certaine, la stabilité<br />
de la barre technique au sein de la<br />
JSK est un mot qui sonne creux.<br />
Par ailleurs, Fabbro, qui a rencontré<br />
le président de la SSSPA/<br />
JSK dans l’après-midi, a perçu un<br />
mois de salaire comme indemnité<br />
de «licenciement», soit un peu<br />
plus de 120 millions de centimes.<br />
Le hasard a voulu que l’arrivée de Nour Benzekri à la tête de<br />
l’ASO Chlef, samedi dernier, coïncide avec la première<br />
victoire de l’équipe depuis la première journée de Ligue 1.<br />
Le nouveau coach a supervisé sa formation à partir des<br />
tribunes, face à l’ESS, et a félicité ses joueurs à la fin de la<br />
rencontre. C’est donc un Benzekri satisfait de la prestation<br />
de son groupe que nous avons rencontré au sortir des<br />
vestiaires. Il s’est prêté volontiers à nos questions.<br />
PHOTO : D. R.<br />
sement de l’équipe,<br />
afin de lui permettre<br />
de sortir rapidement<br />
de la zone dangereuse.<br />
Après on verra… Je<br />
ne peux parler pour<br />
le moment d’autre<br />
chose, car il va falloir<br />
observer, travailler davantage<br />
et croire aux<br />
possibilités réelles du<br />
groupe, d’autant que<br />
l’effectif renferme en<br />
son sein des joueurs<br />
de talent.<br />
Y aura-t-il de nouveaux éléments<br />
durant le mercato hivernal ?<br />
On n’en est pas encore là pour l’instant,<br />
et si je trouve des espoirs capables<br />
de jouer en équipe senior, je m’en<br />
contenterai pour des raisons évidentes.<br />
En tout cas, dans le contexte actuel,<br />
l’ASO doit utiliser ses propres moyens<br />
pour retrouver sa place habituelle.<br />
Allez-vous garder le même staff<br />
technique ?<br />
Moi, je suis venu en renfort de<br />
l’encadrement technique existant, je<br />
n’ai donc pas l’intention de changer<br />
quoi que ce soit. Là aussi, nous devons<br />
travailler ensemble pour relancer<br />
l’équipe sur des bases plus solides. En<br />
conclusion, je dois remercier les Chélifiens,<br />
dirigeants, joueurs et supporters,<br />
pour l’accueil chaleureux qui m’a été<br />
réservé. Ahmed Yechkour<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 19 novembre 2012 - 31<br />
SPORTS<br />
JS KABYLIE - FABBRO DÉBARQUÉ<br />
Sandjak pressenti<br />
Sandjak en compagnie d’un dirigeant kabyle il y a quelques mois<br />
Pour sa part, Mauro, le préparateur<br />
physique, s’est vu proposé<br />
de rester au sein de l’équipe avec<br />
une rallonge de 50% de son salaire<br />
en plus des primes. A propos de<br />
primes nous avons appris que Fabbro<br />
aurait réclamé les siennes sans<br />
trouver un écho favorable auprès<br />
de la direction du club. Pour<br />
succéder à l’Italien, on évoque le<br />
nom de l’enfant de Noisy-le-Sec,<br />
Nasser Sandjak, qui a déjà présidé<br />
par deux fois aux destinées<br />
de l’équipe kabyle avant de cla-<br />
OULED EL HOUMA REND HOMMAGE<br />
À HOCINE KENNOUCHE<br />
«Toute une vie au service du sport<br />
et de la jeunesse»<br />
’ai souhaité un jour terminer ma<br />
J carrière professionnelle de la sorte,<br />
avec autour de moi mes amis, mes<br />
élèves que j’ai vu évoluer et réussir.<br />
Pour moi, c’est des moments que je<br />
n’oublierai jamais. Un beau cadeau.<br />
Merci pour tous et merci à l’association<br />
Ouled <strong>El</strong> Houma pour ce geste<br />
qui me va droit au cœur» dira ému,<br />
Hocine Kennouche, Hacene pour les<br />
intimes, dans la prise de paroles qui<br />
a précédé la sympathique collation<br />
organisée en son honneur.<br />
Bien avant, Abderahmane Bergui,<br />
président de l’association Ouled <strong>El</strong><br />
Houma, organisateur de l’hommage<br />
et Sid-Ahmed Salmi, le représentant<br />
du ministre de la Jeunesse et des<br />
Sports ont loué, tour à tour, le mérite<br />
de l’ex-directeur général des sports.<br />
Pour Abderahmane, «Hacene et un<br />
cadre intègre et honnête qui a servi<br />
le secteur de la jeunesse et des sports<br />
avec abnégation et dévouement».<br />
Sid-Ahmed a témoigné du rôle qu’il<br />
a joué dans sa formation et des<br />
encouragements qu’il n’a cessé de lui<br />
prodiguer afin d’aller de l’avant dans<br />
sa fonction.<br />
Avant d’occuper les fonctions d’inspecteur,<br />
sous-directeur central, directeur<br />
de la jeunesse et des sports des<br />
wilayas d’Alger et de Tipaza et de<br />
directeur général des sports, le dernier<br />
poste qu’il a occupé, Hocine Ken-<br />
nouche était professeur d’éducation<br />
physique et sportive, puis entraîneur<br />
de football. En tant que pratiquant, il<br />
toucha à plusieurs sports notamment<br />
au handball et au football. Il était un<br />
brillant gardien qui joua en équipe nationale<br />
universitaire des années 1970<br />
de football et sous les couleurs du WA<br />
Rouiba (Alger) aux côtés du célèbre<br />
avant-centre de l’époque Batata.<br />
Durant les années 1980, il était également<br />
président des fédérations de<br />
boxe et de judo. Ses amis qui sont<br />
venus nombreux rehausser de leur<br />
présence la fête, à l’instar de Aziz<br />
Derouaz, Mustapha Berraf, Mohamed<br />
Maouche, Rabah Saâdane, Abdelmadjid<br />
Rezkane …, n’ont pas<br />
COUPE D’ALGÉRIE<br />
Tirage au sort le 26 novembre<br />
quer la porte, mais aussi celui du<br />
Suisse Alain Geiger qui a fait un<br />
excellent travail même s’il a été à<br />
son départ fustigé sur un plateau<br />
de télévision. Il reste que des deux<br />
coaches, Sandjak est celui qui<br />
tient la corde dans la mesure où il<br />
était même prévu qu’il rencontre<br />
dans la soirée d’hier le président<br />
du club. Le coach italien compte<br />
quant à lui organiser une conférence<br />
de presse à l’hôtel Mercure<br />
d’Alger pour évoquer les raisons<br />
de son départ. Mohamed Rachid<br />
Kennouche honoré par Ouled <strong>El</strong> Houma<br />
Le tirage au sort des 32 es et 16 es de fi nale de la Coupe d’Algérie 2013 aura<br />
lieu le 26 novembre prochain à partir de 17h30 à Alger.<br />
Les 32 es de fi nale de la Coupe d’Algérie auront lieu les vendredi 14 et<br />
samedi 15 décembre, alors que les 16 es de fi nale sont programmés les<br />
vendredi 28 et samedi 29 décembre.<br />
PHOTO : D. R.<br />
USM ALGER<br />
Zemmamouche,<br />
le sauveur<br />
des Algérois<br />
Il est important de souligner que si<br />
l’USMA est repartie de Béchar, samedi<br />
dernier, avec les trois points de la<br />
victoire, c’est en grande partie grâce<br />
au portier international, Mohamed<br />
Amine Zemmamouche. Le gardien<br />
de but algérois a sauvé son équipe<br />
à plusieurs reprises, notamment<br />
devant les attaques répétitives de<br />
Tchicou et ses coéquipiers. Trois coups<br />
francs, tirés par Beldjillali des 30 m<br />
environ, ont été déviés in extremis par<br />
Zemmamouche. Le quatrième tir a été<br />
renvoyé par la transversale. D’aucuns<br />
avaient pensé, vu le niveau de jeu de<br />
la JS Saouara, que l’USMA allait s’en<br />
tirer à bon compte. L’équipe de Béchar<br />
a bénéfi cié d’un nombre incalculable<br />
de corners, mais n’en a exploité aucun,<br />
contrairement à son adversaire qui,<br />
sur trois corners, Bedbouda en a<br />
transformé un en but de la victoire,<br />
alors que sur le terrain, ce sont les<br />
coéquipiers de Bagayoko qui menaient<br />
la danse, devant des visiteurs qui<br />
étaient totalement eff acés et qui ne<br />
doivent leur salut qu’a leur portier,<br />
Mohamed Amine Zemmamouche,<br />
qui propulse son équipe désormais<br />
aux postes du podium du classement<br />
général, après un début de saison<br />
chaotique, elle qui vient d’aligner<br />
une belle série de cinq matchs sans<br />
encaisser le moindre but. A. Boutaleb<br />
aussi manqué de se remémorer les<br />
quelques bons souvenirs d’antan . Et<br />
c’est à ce moment là que l’on a appris<br />
que le roi Football avait détourné le<br />
gardien de but de handball, qu’était<br />
avant Hacene Kennouche.<br />
Il y a quelques jours, le ministre de<br />
la Jeunesse et des Sports, Mohamed<br />
Tahmi, avait rendu hommage<br />
à Hacene juste après son départ à la<br />
retraite.<br />
Enfin, beaucoup parmi les présents<br />
ont salué l’initiative de Ouled <strong>El</strong><br />
Houma. S. M. S.<br />
Condoléances<br />
La rédaction sportive d’<strong>El</strong> <strong>Watan</strong>, très<br />
att ristée par le décès, survenu avanthier,<br />
de AREZKI GUEMMAR<br />
(79 ans),<br />
fr ère de Kamal, secrétaire général du<br />
MJS, présente à ce dernier et toute sa<br />
famille ses sincères condoléances. «A<br />
Dieu nous appartenons et à Lui nous<br />
retournons.»<br />
PHOTO : EL WATAN
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />
L<br />
POINT ZÉRO<br />
Gazer Gaza<br />
F<br />
aut-il encore parler de Palestine et de ce énième<br />
épisode meurtrier ? Pour dire quoi ? Qu’entre les<br />
causes et les conséquences, il y a plus qu’un lien<br />
factuel de missiles croisés de croisière et que tout découle<br />
de l’occupation illégitime d’une terre ? C’est dit et redit<br />
jusqu’à la nausée, écrit et décrit jusqu’à l’acceptation. Le<br />
sommet de l’inefficacité a été plusieurs fois atteint, et<br />
récemment encore, par des pétitions en ligne. Peut-on<br />
imaginer que tous les intérêts géostratégiques en<br />
mouvement pourraient être stoppés par une pétition ? La<br />
naïveté, voire l’ironie de ces entreprises morales est de<br />
même nature que ce qui se fait sur le plan médiatique,<br />
opération de déréalisation où les images sont<br />
volontairement absentes, à l’inverse des commentaires<br />
relatant un «conflit» israélo-palestinien là où il n’y a que<br />
politique d’élimination physique. La Palestine est une<br />
affaire complexe et personne ne peut comprendre la<br />
ALGER 11° ORAN 10° CONSTANTINE 7° OUARGLA 11°<br />
17°<br />
19°<br />
17°<br />
24°<br />
Retrouvez les prévisions complètes sur www.elwatan.com<br />
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 19 novembre 2012<br />
13 e ÉDITION DU PRIX INTERNATIONAL OMAR OURTILANE<br />
Edwy Plenel lauréat<br />
e prix international Omar ar<br />
Ourtilane 2012 pour la a<br />
liberté de la presse a été é<br />
attribué, samedi soir, lors d’une e<br />
cérémonie à l’hôtel <strong>El</strong> Aurassi à<br />
Alger, au journaliste français s<br />
Hervé Edwy Plenel, fondateur r<br />
du site d’information n<br />
Mediapart. Ancien directeur de e<br />
la rédaction du quotidien Le<br />
Monde de 1996 à 2004, Hervé<br />
Edwy Plenel, militant de<br />
gauche, étudiant à Alger dans<br />
les années 1960, est secrétaire<br />
général du Syndicat de la<br />
presse indépendante d’information ation en ligne<br />
(SPIIL). Il est auteur de plusieurs essais<br />
comme Secrets de jeunesse, Le journaliste et<br />
le président et Combat pour une presse libre.<br />
«Ce prix est une reconnaissance pour ce<br />
journaliste dont l’itinéraire professionnel est<br />
exemplaire. Il a su conserver son<br />
indépendance grâce à son professionnalisme<br />
et sa quête permanente d’un journalisme<br />
d’investigation libéré de toute forme de<br />
pressions politiques et économiques», a<br />
estimé Zakia Ourtilane, secrétaire générale<br />
du comité du prix Omar Ourtilane.<br />
Le L jury du prix Omar<br />
Ourtilane O est composé<br />
d’Ahmed d Bédjaoui, Zoubir<br />
Souissi, S Ali Djerri et Nacer<br />
Djabi D (Algérie), de Ahmed<br />
Boughaba B (Maroc), de<br />
YYahia<br />
Chaqir (Jordanie) et<br />
de<br />
Juliana Segrena (Italie).<br />
«N «Nous avons travaillé dans<br />
un<br />
esprit de dialogue. Les<br />
mmembres<br />
du jury ont été<br />
sol solidaires dans la décision. A<br />
l’u l’unanimité, nous avons<br />
déc décidé d’attribuer le prix à<br />
EEdwy d Plenel. Cette<br />
dis distinction ne va pas<br />
seulement à la personnalité de ce journaliste<br />
qui a montré comment garantir son<br />
indépendance dans un contexte difficile. Un<br />
contexte de conflit d’intérêts divergents. Il a<br />
eu le courage d’aller dans l’investigation,<br />
quel que soit le prix», a déclaré Ahmed<br />
Bédjaoui, président du jury, qui a estimé que<br />
la récompense va aussi à la nouvelle presse, la<br />
presse électronique. «C’est un message que<br />
nous lançons à la jeunesse algérienne, pour<br />
que la presse adopte le renouveau», a-t-il<br />
ajouté. «Je suis plus que touché par ce<br />
Hervé Edwy Plenel,<br />
journaliste français<br />
superbe prix. Omar Ourtilane est resté<br />
simple, vivant dans sa cité. Il n’a pas changé<br />
sa vie pour les honneurs du pouvoir. Il<br />
représente le sacrifice des journalistes<br />
algériens pour l’exigence de vérité, le droit de<br />
savoir des citoyens, le pluralisme des opinions<br />
et la liberté de l’information», a déclaré<br />
Edwy Plenel.<br />
Un hommage a été rendu aussi à la<br />
moudjahida et ancienne journaliste Zhor<br />
Zerari. «C’est une manière à nous d’honorer<br />
toutes les moujahidate qui ont contribué au<br />
combat pour la libération du pays», a souligné<br />
Zakia Ourtilane. «Zhor Zerrari a tellement<br />
subi la torture qu’elle a peur d’allumer<br />
l’électricité. Son père, Saïd Zerrari, a été<br />
enlevé à Belcourt (Alger) en 1957 par un<br />
commando de tortionnaires dirigé par Jean-<br />
Marie Le Pen. Jusqu’à maintenant, on ne sait<br />
pas où Saïd Zerrari a été enterré», a déclaré le<br />
journaliste Tayeb Belghiche, qui a représenté<br />
la moudjahida à la cérémonie.<br />
Le journaliste Zoubir Fadel, qui a animé la<br />
soirée, a relu des extraits de billets de Omar<br />
Ourtilane publiés dans <strong>El</strong> Khabar dans les<br />
années 1990. La soirée a été clôturée par un<br />
récital andalou interprété par la troupe<br />
<strong>El</strong> Bachtarzia de Koléa. Fayçal Métaoui<br />
Par Chawki Amari<br />
position israélienne. Tout comme personne ne comprend<br />
comment les Israéliens, si petits et aveugles, arrivent à<br />
acheter le soutien des grandes puissances sans l’argent des<br />
monarchies voisines.<br />
Si la Palestine est la dernière injustice sur Terre, la force des<br />
alliés du sionisme sera le dernier mystère de la planète.<br />
Dans l’impuissance, on peut toujours se pencher sur le fond.<br />
Contrairement aux Arabes, les Occidentaux ont bien tenté de<br />
gazer tous les juifs de la Terre. Pour se venger, les Israéliens<br />
ont décidé de gazer tous les Gazaouis de leur terre. Il n’y a<br />
bien sûr pas de morale dans l’histoire, mais il y a beaucoup<br />
de lâcheté. A Tel-Aviv, Bruxelles et Washington, et dans ces<br />
liaisons perverses entre monarchistes arabes, islamistes<br />
stupides, chrétiens dévoyés et Israéliens machiavéliques.<br />
Vivement la fin du monde. La résurrection de Jésus, Moïse et<br />
Mohammed, enfin seuls, dans le combat final à trois.<br />
Retransmis en direct, devant des téléspectateurs morts.<br />
COMMENTAIRE<br />
Où sont<br />
les Arabes ?<br />
Par Omar Berbiche<br />
La menace brandie par le secrétaire général de<br />
la Ligue arabe, Nabil Al Arabi, devant les<br />
travaux de l’Organisation panarabe au Caire,<br />
de revoir les accords de paix liant certains pays<br />
arabes à Israël a-t-elle quelque chance d’être entendue<br />
et suivie ? Rien n’est moins sûr. Ce n’est pas la<br />
première fois que la Ligue arabe enfourche ce cheval<br />
de bataille bien usé pour empêcher les Israéliens de<br />
craindre un retournement de leurs solides alliances<br />
scellées avec certains régimes arabes sous les conseils<br />
avisés (pression) des Américains. Un classique qui<br />
montre le caractère inopérant et obsolète de cette<br />
organisation qui a toujours subi les défis, les crises et<br />
les humiliations auxquels fut et se trouve confronté<br />
aujourd’hui encore le Monde arabe.<br />
Le conflit palestinien résume bien cette mauvaise<br />
conscience arabe hypocritement convoquée par<br />
l’actualité mais vite oubliée et évacuée des débats à<br />
l’épreuve des rivalités interarabes. La question de la<br />
riposte arabe face aux agressions israéliennes, même<br />
lorsque l’escalade militaire prenait des tournures<br />
génocidaires, fait partie d’un temps désormais révolu.<br />
Après avoir enlevé aux Arabes toute capacité de<br />
défense commune militaire en s’imposant comme une<br />
puissance militaire régionale qui a remodelé le rapport<br />
de force dans la région grâce au puissant soutien<br />
américain, Israël joue désormais sur du velours et en<br />
solo dans le traitement du conflit du Moyen-Orient. En<br />
cherchant à imposer par la force des armes ce qu’elle<br />
n’a pu obtenir par la diplomatie, qu’elle n’hésite pas à<br />
torpiller chaque fois que la cause palestinienne<br />
enregistre des avancées sur le terrain. Comme cette<br />
perspective de l’admission de la Palestine en qualité<br />
d’Etat observateur non membre de l’ONU que<br />
l’Autorité palestinienne compte bien faire passer, le 29<br />
novembre, devant les instances onusiennes. N’était la<br />
crainte d’affronter la colère de leurs opinions publiques,<br />
nombre de régimes arabes inféodés aux Américains<br />
n’auraient pas hésité à se jeter dans les bras d’Israël en<br />
suivant l’exemple de l’Egypte et de la Jordanie qui ont<br />
normalisé, sous une forme ou une autre, leurs relations<br />
avec Israël. Qu’il est loin le temps où les armées arabes<br />
faisaient trembler Israël ! C’était du temps de<br />
Boumediène et de Nasser, auxquels l’histoire a donné<br />
raison quant à leur conviction jamais démentie par<br />
l’évolution du conflit isrélo-palestinien que le<br />
rétablissement de la paix dans la région passe<br />
inéluctablement par la guerre.<br />
Ironie de l’histoire : hier poste avancé du combat du<br />
Monde arabe pour la libération de la Palestine,<br />
l’Egypte post-nasserienne, de Sadate au nouveau<br />
pouvoir des Frères musulmans de M. Morsi, n’a rien<br />
d’autre à offrir aux Palestiniens qui tombent sous les<br />
raids des bombardements israéliens que sa médiation<br />
politique pour l’obtention d’une trêve des combats. Le<br />
changement de régime en Egypte, présenté comme un<br />
mauvais présage pour les accords de paix signés entre<br />
Israël et l’Egypte, n’a pas fait oublier la duplicité de<br />
Sadate et de Moubarak avec Israël. Les autres pays<br />
arabes ne font guère mieux, se contentant des mêmes<br />
incantations et des mêmes réactions de réprobation et<br />
de dénonciation qui n’ont pas fait avancer d’un iota la<br />
cause palestinienne depuis le piège des Accords<br />
d’Oslo. Le ballet des officiels arabes à Ghaza, du<br />
secrétaire général de la Ligue arabe, des émissaires des<br />
gouvernements tunisien et égyptien ne changera rien à<br />
la donne palestinienne.<br />
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