N°147 - Association des Marches Folkloriques de l'Entre Sambre et ...

ASSOCIATION
DES
MARCHES FOLKLORIQUES
DE
L'ENTRE-SAMBRE
ET
MEUSE
son, il est de loin préférable de
remettre son fusil ou de se laisser
désarmer. Il n’y a pas de déshonneur
en cela et ceux qui y voient
l’image d’une atteinte à la virilité de
celui qu’on désarme ou qui se désarme
sont des irresponsables pour ne
pas dire autre chose. Je me tournerai
ensuite vers les organisateurs des
Marches : membres des comités,
officiers, etc... A mes collègues, je
leur dis que la charge d’officier n’est
pas uniquement symbolique mais
qu’elle engage également la responsabilité
de ceux qui la prennent. Par
expérience, je sais qu’il est parfois
bien difficile d’intervenir auprès
d’un Marcheur armé et ivre.
Parfois, on serait bien content d’être
ailleurs. Mais détourner les yeux
même s’il ne se passe finalement
rien, constitue très certainement une
fuite de responsabilité. Laisser faire
dans certaines circonstances s’apparente
à une corréité avec celui qui
est cause de danger pour lui-même
et pour autrui. Laisser faire, c’est
nier ce que l’on est, c’est nier ce que
l’on vaut !
Amis Marcheurs, lorsque l’accident
s’est produit, il est trop tard pour se
lamenter, pour se perdre en conjec-
tures. Personne ne ressuscitera ma
sœur ! Ni les pleurs, ni la compassion
n’atténueront la peine que sa
disparition a causé et cause toujours
à sa famille.
En terminant, j’espère que cet article
relativement sévère - mais pouvait-il
l’être moins compte tenu de son
sujet ? - vous aura fait réfléchir. Ce
sera en tout cas un grand pas dans la
prévention des accidents avec la
poudre et les armes à feu dans les
Marches et j’aurai l’impresion, un
tout petit peu, que la mort d’Anne-
Marie n’aura pas été vaine.
Merci en tout cas pour l’attention
que vous avez témoignée à la lecture
de cet article et merci encore à
l’Association des Marches Folkloriques
de l’Entre-Sambre-et-Meuse
de m’avoir autorisé à traiter de
questions aussi sensibles.
❏
P.S.
Pour ceux et pour celles qui auraient à
cœur de participer à la perpétuation du
souvenir d’Anne-Marie, je les invite à
nous rejoindre le samedi 4 juillet 1998 à
15 heures à Thy-le-Château dans une
Marche du souvenir.
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