N°147 - Association des Marches Folkloriques de l'Entre Sambre et ...

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ASSOCIATION DES MARCHES FOLKLORIQUES DE L'ENTRE-SAMBRE ET MEUSE Florennes : Fête de la chapelle Saint-Pierre LE COMITE DE RENOVATION Pour fêter la fin des travaux de rénovation de la chapelle Saint-Pierre à Florennes, tous les Marcheurs de l’Entre-Sambre-et- Meuse et les sympathisants sont cordialement invités aux festivités qui se dérouleront le vendredi 26 juin prochain. En voici le programme : 10h00 Porte ouverte à la chapelle. 15h00 Animation assurée par les 3 batteries réunies dans les rues de Florennes. 19h00 Messe avec la participation de la chorale «La Crécelle» et des corps d’office de la Marche SS. Pierre et Paul. 20h00 Concerts par les 3 sociétés de musique participant à la Marche SS. Pierre et Paul - Harmonie Royale Sainte- Cécile de Florennes ; - Harmonie Royale «Union» de Fraire ; - Fanfare «L’Avenir» de Hanzinne. 23h00 Son et Lumière. 24h00 Illumination de la chapelle. Soirée disco. Adresse de contact : place Verte 16b - 5620 Florennes téléphone (071) 68 97 44 FLORENNES Samedi 27 juin 1998 dès 14 h. GRAND RALLYE CAFE Jeux inter-pelotons pour les Compagnies des Rouges et des Blancs (sapeurs, grenadiers, zouaves, artilleurs, vétérans, gendarmes, cantinières,...) Remise des prix à 20 h., sous chapiteau (place de la Chapelle) - Karaoké Règlement et inscription chez Caro Henet et René Lauvaux. Organisation : Comité de Saint-Pierre 2000 - 175 e Anniversaire. 3 ❏
4 In memoriam Anne-Marie Ganty D R JACQUES GANTY C’était une belle journée de juin 1968 : un samedi, veille de la SS. Pierre et Paul à Thy-le- Château. Elle était jeune, elle était belle, elle avait toute la vie devant elle. Elle avait huit ans et s’appelait Anne-Marie. C’était ma sœur. Alors que les tambours battaient le rappel du corps d’office dont je faisais partie, un bruit assourdissant retentit dans le village. La poudre noire entreposée dans la maison paternelle et destinée aux Marcheurs, avait pris feu. Brûlée vive sur tout le corps, Anne-Marie devait succomber à ses blessures quelques heures plus tard. C’était, il y a bientôt trente ans et chacun comprendra toute mon émotion au travers de ces premières lignes. Aujourd’hui encore, je revois mon père extraire des décombres de la maison, cet enfant qui, sous l’effet de l’explosion, ressemblait plus à un mineur de fond qu’à la petite fille aux boucles blondes et au sourire enjôleur que j’avais connue. Aujourd’hui, je ressens encore toute sa souffrance comme je ressens celle de mon père qui, après la disparition de sa jeune femme, voyait maintenant le destin lui ravir sa petite fille. Oh, funeste et cruel destin ! En marge de toutes ces émotions, ceux et celles qui me liront, se demanderont très certainement comment une telle catastrophe s’est produite. A leur questionnement, je répondrai que la justice a fait son œuvre et qu’elle a établi les respon- ASSOCIATION DES MARCHES FOLKLORIQUES DE L'ENTRE-SAMBRE ET MEUSE sabilités des différents intervenants de ce fait divers dramatique en ce y compris la responsabilité de l’ancienne administration communale de Thy-le-Château qui, pour atténuer les frais de la Marche, prenait en charge la commande de poudre. Retenons que cet accident a donc été le fruit d’une conjoncture, d’un malenconteux enchaînement de circonstances et que ceux qui ont vécu de près ou de loin cet événement, en ont été marqué à vie. Et aujourd’hui ! Longtemps absent des Marches folkloriques, je suis revenu, il y a quelques années dans le comité de la Marche SS. Pierre et Paul de Thy-le-Château où mes pairs m’ont fait le plaisir de m’adouber comme président. C’est dire si je connais les Marches. C’est dire si je sais ce qui s’y passe encore. S’il est vrai que les faits que je vous relate ici sont arrivés près de chez vous pour paraphaser un célèbre film, je voudrais tout aussitôt ajouter que cela n’arrive pas qu’aux autres. Personne, non personne, n’est à l’abri d’un accident quand il manie de la poudre et des armes à feu. Chaque année d’ailleurs, les journaux font état d’accidents moins graves que celui de Thy-le-Château quoique pour celui qui est mutilé dans sa chair et handicapé à vie, il n’est pas certain qu’il appréhende avec la même parcimonie sémantique que moi, la réalité de sa condition. Je profiterai donc de l’occasion qui m’est donnée ici pour me tourner tout d’abord vers mes amis Marcheurs. Pour reprendre un slogan connu, je leur dis : «Boire ou tirer, il faut choisir !» Quand on se trouve sous l’emprise prononcée de la bois-
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