Décembre - Nervure Journal de Psychiatrie
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N°9 - TOME XIX - DÉCEMBRE 2006/JANVIER 2007<br />
sociaux et <strong>de</strong>s valeurs, le poids <strong>de</strong> l’individualisme,<br />
les profonds changements<br />
qui en résultent, font que l’être humain<br />
manque <strong>de</strong> repères et <strong>de</strong> racines, vit<br />
parfois une profon<strong>de</strong> dévalorisation,<br />
une augmentation du sentiment d’insécurité<br />
et une confrontation à une<br />
perte <strong>de</strong> sens qui est au cœur <strong>de</strong> la<br />
dépression.<br />
Le suici<strong>de</strong> s’inscrit essentiellement dans<br />
ce contexte <strong>de</strong> dépression. On déplore<br />
ainsi entre 11 000 et 12 000 suici<strong>de</strong>s<br />
par an. Chez les personnes âgées,<br />
80% au moins <strong>de</strong>s gestes suicidaires<br />
surviennent ainsi dans un contexte<br />
dépressif et l’on sait le drame du suici<strong>de</strong><br />
chez les jeunes.<br />
L’angoisse est partout aujourd’hui. Il y<br />
a une explosion <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> « psy »<br />
et l’on attend une réponse dans l’urgence.<br />
La consommation <strong>de</strong> psychotropes<br />
est très importante. En 2004, la<br />
Sécurité sociale a payé 315 millions<br />
d’antalgiques et 122 millions d’hypnotiques<br />
et <strong>de</strong> tranquillisants. Encore que<br />
prescription ne veuille pas dire consommation.<br />
Est-ce à dire que les Français<br />
ont mal, sont mal et/ou qu’ils vont<br />
mal ?<br />
Par ailleurs, il est certain que les changements<br />
<strong>de</strong> repères structurants pour<br />
l’être humain se reflètent encore au<br />
niveau <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> la personnalité<br />
avec augmentation <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> type<br />
bor<strong>de</strong>rline, diagnostic fréquemment<br />
retenu aujourd’hui.<br />
Enfin, il convient <strong>de</strong> mentionner un<br />
autre changement : la place du mala<strong>de</strong><br />
par rapport à sa maladie.<br />
Autrefois très passif et sommé <strong>de</strong> suivre<br />
ce qui lui était imposé, il est <strong>de</strong>venu<br />
un partenaire et, si possible, l’acteur <strong>de</strong><br />
son traitement. La nécessité <strong>de</strong> l’information<br />
est aujourd’hui un truisme et<br />
il faut aller plus loin dans l’implication<br />
du patient.<br />
Les troubles <strong>de</strong>s adolescents, <strong>de</strong>s<br />
révélateurs <strong>de</strong> notre société<br />
Pour Philippe Jeammet, l’adolescent<br />
est particulièrement intéressant car il<br />
est, à la fois, révélateur <strong>de</strong> ce qu’il a<br />
reçu pendant son enfance, en particulier<br />
<strong>de</strong> ses parents et <strong>de</strong> ses éducateurs,<br />
et <strong>de</strong> ce dont il hérite sur le plan génétique.<br />
Avec la puberté, et l’adolescence<br />
proprement dite, il va <strong>de</strong>voir prendre<br />
une distance par rapport à son enfance<br />
et ses parents, ce qui va l’obliger à<br />
prendre la mesure <strong>de</strong> ses ressources<br />
personnelles internes. Cette remise en<br />
cause <strong>de</strong> l’adolescent met en évi<strong>de</strong>nce<br />
ses insécurités. L’adolescent nous<br />
apprend que plus on est en insécurité,<br />
plus on est vulnérable et plus on a<br />
besoin <strong>de</strong> recevoir une ai<strong>de</strong> extérieure,<br />
mais plus ce besoin est aussi ressenti<br />
comme une menace pour l’autonomie.<br />
Les plus vulnérables d’entre eux, en<br />
quête d’un apport extérieur, vont, <strong>de</strong> ce<br />
fait, être très environnement-dépendants<br />
et susceptibles <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir le<br />
miroir <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> pensée et <strong>de</strong><br />
comportements qui parcourent le<br />
mon<strong>de</strong> adulte.<br />
Les adolescents les plus dépendants<br />
sont les plus sensibles à la déception<br />
et seront tentés d’y répondre par <strong>de</strong>s<br />
comportements d’opposition. En s’opposant,<br />
ils ont le sentiment d’exister.<br />
Ils se protègent <strong>de</strong> l’angoisse d’abandon<br />
et, en même temps, se rassurent<br />
sur leur capacité à sauvegar<strong>de</strong>r leur différence<br />
et à ne pas se soumettre aux<br />
adultes. Malheureusement, si leurs<br />
capacités d’opposition l’emportent sur<br />
le besoin <strong>de</strong> recevoir et <strong>de</strong> se nourrir <strong>de</strong><br />
ce qui serait nécessaire à leur développement,<br />
un cercle vicieux risque <strong>de</strong><br />
s’installer et <strong>de</strong> les amener à s’opposer<br />
d’autant plus aux adultes qu’ils en<br />
<strong>de</strong>viennent, en fait, plus dépendants.<br />
Derrière ces comportements se cache<br />
la peur <strong>de</strong> ne pas être à la hauteur, <strong>de</strong><br />
ne plus être eux-mêmes, <strong>de</strong> perdre la<br />
maîtrise <strong>de</strong> la situation, voir parfois leur<br />
i<strong>de</strong>ntité. Le refus et la <strong>de</strong>structivité leur<br />
donnent, à bon compte, le sentiment<br />
<strong>de</strong> re<strong>de</strong>venir actifs et peuvent les rassurer,<br />
mais en les enfermant dans <strong>de</strong>s<br />
Société en mutation, santé<br />
mentale en crise<br />
comportements qui, sans être tous<br />
pathologiques, sont en revanche pathogènes<br />
dans la mesure où ils ne sont<br />
pas tant choisis que dictés par la peur<br />
et qu’ils les privent <strong>de</strong> la nourriture et<br />
<strong>de</strong>s apports qui leur seraient nécessaires<br />
pour s’épanouir. Au fond, la<br />
pathologie, c’est l’enfermement dans<br />
ces conduites d’attaque et <strong>de</strong> sabotage<br />
<strong>de</strong> nos potentialités.<br />
La solution <strong>de</strong> la <strong>de</strong>structivité est en<br />
quelque sorte la créativité du pauvre,<br />
c’est-à-dire <strong>de</strong> celui qui se sent impuissant<br />
et dépassé. Elle est d’autant plus<br />
tentante que le plaisir comme la réussite<br />
sont aléatoires, nous font dépendre<br />
<strong>de</strong>s autres et ne durent jamais. L’échec<br />
et la <strong>de</strong>struction sont toujours accessibles,<br />
à portée <strong>de</strong> main, ne dépen<strong>de</strong>nt<br />
que <strong>de</strong> soi et peuvent être sans fin<br />
quand on commence à les mettre en<br />
oeuvre. Ce n’est pas un plaisir, ce n’est<br />
pas un choix, mais on comprend que<br />
cela puisse <strong>de</strong>venir une tentation pour<br />
<strong>de</strong>s sujets à la dérive et en quête <strong>de</strong><br />
se sentir exister et d’avoir un effet sur<br />
les autres.<br />
Les comportements pathogènes chez<br />
les adolescents et les jeunes adultes<br />
sont un exemple du mo<strong>de</strong> d’expression<br />
du mal-être, un reflet <strong>de</strong> notre<br />
évolution sociale. Les troubles dépressifs<br />
et les violences gratuites sont en<br />
effet révélateurs <strong>de</strong>s maux <strong>de</strong> notre<br />
société. Une société qui refuse les<br />
limites, rejette les normes et les<br />
contraintes, une société qui remet continuellement<br />
tout en cause engendre<br />
nécessairement <strong>de</strong>s êtres n’ayant plus<br />
<strong>de</strong> repères, n’acceptant aucun cadre et<br />
pouvant <strong>de</strong>venir violents, envers les<br />
autres et envers eux-mêmes.<br />
L’enfant et l’adolescent ont besoin <strong>de</strong><br />
l’adulte, ne serait-ce que pour s’opposer.<br />
Or, aujourd’hui, on constate une<br />
difficulté <strong>de</strong>s adultes à poser <strong>de</strong>s limites,<br />
à signifier qu’il faut se respecter soimême<br />
et respecter l’autre. Malheureusement,<br />
la société ne renvoie plus <strong>de</strong><br />
feedback pour dire que l’on ne peut<br />
pas laisser <strong>de</strong>s enfants s’abîmer.<br />
La diffusion par la psychiatrie du modèle<br />
d’une compréhension psychologique<br />
<strong>de</strong> l’enfant et <strong>de</strong> l’adolescent en souffrance,<br />
qui est né dans un cadre éducatif<br />
relativement strict, a eu un succès<br />
excessif. Dans un cadre beaucoup<br />
plus permissif, la « psychologisation »<br />
actuelle a contribué à disqualifier l’éducatif,<br />
empêchant le cadre éducatif,<br />
notamment la famille, l’école, <strong>de</strong> jouer<br />
son rôle constructif <strong>de</strong> limites, abandonnant<br />
ces enfants à leurs impulsions<br />
et à leurs émotions incontrôlées. De<br />
ce fait, les « psy » n’apportent <strong>de</strong> nos<br />
jours, plus une ouverture compréhensive<br />
à l’écoute <strong>de</strong>s enfants, qui s’est<br />
généralisée excessivement, mais ils sont<br />
amenés à poser <strong>de</strong>s cadres éducatifs<br />
qui n’existent plus par ailleurs.<br />
Soigner en toute transparence<br />
Pierre Decourt, psychiatre et psychanalyste<br />
a relevé que si la psychiatrie<br />
est aujourd’hui en crise, la résolution<br />
<strong>de</strong> l’énigme <strong>de</strong> la maladie mentale<br />
constitue le premier défi pour le psychiatre.<br />
Il doit également faire face aux<br />
exigences d’une société ne supportant<br />
plus l’aléatoire et qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />
réponses claires, parfois définitives avec<br />
<strong>de</strong>s résultats si possible quantifiables.<br />
Plus encore, une métho<strong>de</strong> thérapeutique<br />
peut être délaissée faute d’être<br />
attestée par <strong>de</strong>s preuves concluantes.<br />
Tout l’enjeu consiste bien à transmettre,<br />
à une société qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />
comptes, la complexité <strong>de</strong> ce qui spécifie<br />
la pathologie mentale sans tomber<br />
dans un réductionnisme démagogique<br />
et trompeur.<br />
Par exemple, si l’on veut comprendre<br />
quelque chose à un traitement du syn-<br />
drome anxiodépressif, il faut pouvoir à<br />
la fois se fon<strong>de</strong>r sur le diagnostic clinique,<br />
mais également faire preuve<br />
d’intelligence et d’intuition. Il s’agit ainsi<br />
<strong>de</strong> faire appel à l’histoire du sujet, donc<br />
<strong>de</strong> prendre en considération sa propre<br />
capacité à donner du sens à un symptôme.<br />
La complémentarité <strong>de</strong>s approches<br />
médico-psychologiques est une exigence<br />
dont la plupart <strong>de</strong>s responsables<br />
ont pris conscience <strong>de</strong>puis longtemps.<br />
Ainsi, bien <strong>de</strong>s équipes au sein <strong>de</strong>s institutions<br />
sont composées <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cins,<br />
<strong>de</strong> psychologues, <strong>de</strong> psychanalystes<br />
ayant <strong>de</strong>s compétences dans le champ<br />
tant somatique que psychopathologique.<br />
Cette double approche indispensable<br />
reflète la complexité du fonctionnement<br />
<strong>de</strong> l’être humain et sa<br />
richesse. A l’heure <strong>de</strong> la transparence<br />
illusoire, on mesure la difficulté et la<br />
nécessité <strong>de</strong> transmettre cette complexité.<br />
A l’inverse, on peut prôner une relation<br />
fondée sur la transmission par le psychiatre<br />
<strong>de</strong> ses doutes, <strong>de</strong> ses convictions,<br />
mais aussi <strong>de</strong> ses incertitu<strong>de</strong>s,<br />
dans le cadre d’un engagement sur le<br />
mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> la vérité. Il s’agit là du contraire<br />
<strong>de</strong> ce qui se passe aujourd’hui, où<br />
l’on déshumanise le patient et où l’on<br />
fait du psychiatre un simple entomologiste<br />
<strong>de</strong> l’humain.<br />
Les évolutions du métier <strong>de</strong><br />
psychiatre face aux nouvelles<br />
expressions <strong>de</strong>s maladies<br />
mentales<br />
Olivier Lehembre, vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />
Fédération Française <strong>de</strong> <strong>Psychiatrie</strong> a<br />
relevé que l’évolution <strong>de</strong>s maladies<br />
mentales est certes un miroir <strong>de</strong> l’évolution<br />
<strong>de</strong> notre société, mais les pathologies<br />
sont aussi fonction du dispositif<br />
<strong>de</strong> soins mis en place car les patients<br />
expriment leur souffrance psychique<br />
en fonction <strong>de</strong>s lieux et <strong>de</strong>s personnes<br />
qu’ils rencontrent. Les pathologies évoluent<br />
également en fonction <strong>de</strong> nos<br />
capacités à les entendre. Aujourd’hui,<br />
les troubles du comportement sont très<br />
présents dans les consultations et dans<br />
les soins.<br />
Les conditions d’exercice évoluent en<br />
fonction <strong>de</strong> facteurs conjoncturels tels<br />
que la démographie, l’environnement<br />
institutionnel, les pratiques psychiatriques,<br />
les pathologies et la société.<br />
Les psychiatres sont <strong>de</strong> plus en plus<br />
débordés et <strong>de</strong> moins en moins nombreux<br />
; ce constat est préoccupant.<br />
Dans ces conditions, les psychiatres<br />
peuvent-ils offrir un dispositif <strong>de</strong> soins<br />
adapté à la variété <strong>de</strong>s situations cliniques<br />
?<br />
La disponibilité, l’accueil et l’écoute<br />
sont essentiels pour la prise en charge<br />
<strong>de</strong>s patients. Le cadre matériel et l’environnement<br />
importent également :<br />
notre outil <strong>de</strong> soin mérite d’être régulièrement<br />
pensé et revu. Si la psychiatrie<br />
est une spécialité pluridisciplinaire,<br />
elle présente néanmoins une<br />
certaine unité et une richesse culturelle.<br />
Par ailleurs, on déplore l’apparition<br />
<strong>de</strong> mo<strong>de</strong>s successives, qui permettent<br />
<strong>de</strong> braquer un temps le projecteur sur<br />
une pathologie, puis <strong>de</strong> la délaisser au<br />
profit d’une autre, tout en laissant certaines<br />
autres maladies dans l’ombre.<br />
En tant que représentant <strong>de</strong> la Fédération<br />
française <strong>de</strong> psychiatrie, Olivier<br />
Lehembre a souligné la nécessité pour<br />
notre pratique <strong>de</strong> ne pas être tiraillée<br />
entre un trop grand nombre d’approches<br />
différentes, qui sont source <strong>de</strong><br />
malentendus et d’erreurs dans la prise<br />
en charge. A l’inverse, il convient <strong>de</strong><br />
prendre conscience <strong>de</strong> la complémentarité<br />
nécessaire entre le public et le<br />
privé, l’hospitalisation et l’ambulatoire,<br />
la psychiatrie <strong>de</strong>s adolescents et celles<br />
<strong>de</strong>s adultes. Tous les cloisonnements<br />
doivent être surmontés.<br />
Changer notre regard<br />
sur les maladies<br />
mentales<br />
L’image <strong>de</strong> la psychiatrie dans<br />
les médias<br />
Brigitte-Fanny Cohen (journaliste à<br />
France2, chronique santé <strong>de</strong> Télématin)<br />
a vu évoluer, pendant un peu plus <strong>de</strong><br />
quinze ans, l’image <strong>de</strong> la psychiatrie à<br />
la télé, mais aussi dans la presse écrite.<br />
Il lui semble aujourd’hui que l’image<br />
<strong>de</strong> la psychiatrie dans les médias est<br />
plurielle... pour ne pas dire brouillée.<br />
Parce que la psychiatrie, dans les<br />
médias grand public, est un concept<br />
vaste englobant différents visages <strong>de</strong><br />
la santé mentale : les troubles du comportement<br />
(comme l’anxiété, les phobies,<br />
l’hyperactivité <strong>de</strong> l’enfant...), les<br />
maladies (comme la dépression, la<br />
Catherie Geoffray a exposé dans le cadre <strong>de</strong>s Expositions « Rencontres-Dialogues<br />
» au Centre <strong>de</strong> Santé Jean Moulin, 8 bld <strong>de</strong> Champigny, 94210 La<br />
Varenne, du 11 au 19 décembre 2006.<br />
Ces expositions sont organisées par l’APPRESS (Association pour la Prévention,<br />
la Promotion, la Recherche Expérimentale Sanitaire et Sociale.<br />
Le vernissage <strong>de</strong> l’exposition a eu lieu en présence <strong>de</strong> Monsieur Michel Gellion,<br />
Directeur du CH « Les Murets » et du Docteur Bernard Martin, Psychiatre<br />
Chef <strong>de</strong> service et les Equipes du Secteur <strong>de</strong> Saint-Maur Joinville.<br />
<br />
LIVRES<br />
COLLOQUE ■ 9<br />
Le dossier médical<br />
aujourdhui et <strong>de</strong>main<br />
Tenue - Transmission -<br />
Conservation<br />
Questions juridiques pratiques à<br />
l’attention du psychiatre<br />
Pfizer<br />
Ce « Dossier médical aujourd’hui et<br />
<strong>de</strong>main : tenue - transmission - conservation<br />
» constitue un outil pratique<br />
d’utilisation composé d’un gui<strong>de</strong> juridique<br />
regroupant plus <strong>de</strong> 100 questions-réponses<br />
sur le dossier médical<br />
; un CD-ROM comprenant <strong>de</strong>s<br />
modèles <strong>de</strong> lettres pouvant être utilisées<br />
dans le cadre <strong>de</strong> la prise en<br />
charge <strong>de</strong> patients, pour l’évaluation<br />
<strong>de</strong>s pratiques professionnelles et <strong>de</strong><br />
l’accréditation <strong>de</strong>s services, du respect<br />
<strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> bonnes pratiques ;<br />
<strong>de</strong>s diaporamas <strong>de</strong> formation reprenant<br />
les points importants <strong>de</strong> la réglementation<br />
; <strong>de</strong>s fiches <strong>de</strong> transmission<br />
du dossier médical ; <strong>de</strong>s textes<br />
<strong>de</strong> référence ; <strong>de</strong>s questions sous la<br />
forme d’un post-test d’évaluation <strong>de</strong>s<br />
connaissances sur le dossier médical.<br />
La prise en charge <strong>de</strong>s<br />
mineurs en psychiatrie<br />
Maxence Cornier, Anne <strong>de</strong><br />
Crevoisier<br />
Préface <strong>de</strong> Bertrand Welniarz<br />
L’Entreprise Médicale Editions, 39 €<br />
Cet ouvrage abor<strong>de</strong>, sous forme <strong>de</strong><br />
« questions-réponses », les principes<br />
et limites <strong>de</strong> la règle <strong>de</strong> l’autorité parentale<br />
qui gouverne les relations<br />
entre les soignants, les patients mineurs<br />
qu’ils prennent en charge et<br />
leurs représentants légaux ; les principaux<br />
droits <strong>de</strong>s patients mineurs et<br />
les conditions juridiques encadrant<br />
la délivrance <strong>de</strong>s soins : obligation<br />
d’information, recueil du consentement,<br />
conduite à tenir en cas <strong>de</strong><br />
refus <strong>de</strong> soins, respect du secret professionnel,<br />
modalités d’accès au dossier<br />
médical ; la réglementation régissant<br />
l’accueil et l’hospitalisation<br />
<strong>de</strong>s mineurs : au moment <strong>de</strong> leur admission,<br />
lors <strong>de</strong> leur séjour hospitalier<br />
et à l’occasion <strong>de</strong> leur sortie ; les<br />
risques juridiques encourus par les<br />
professionnels et les établissements<br />
en cas <strong>de</strong> dysfonctionnement dans<br />
la prise en charge sanitaire <strong>de</strong>s mineurs.<br />
Femmes handicapées : la vie<br />
<strong>de</strong>vant elles<br />
avec le parrainage <strong>de</strong> Simone Veil<br />
Femmes handicapées<br />
citoyennes<br />
avec le parrainage <strong>de</strong> Lucie Aubrac<br />
Association « Femmes pour le dire,<br />
Femmes pour agir »<br />
L’Harmattan, 13,50€ et 12,50€<br />
Ces livres, coordonnés par Mandy<br />
Piot, ren<strong>de</strong>nt compte <strong>de</strong>s forums <strong>de</strong>s<br />
25 novembre 2003 et 16 novembre<br />
2005 organisés par l’association<br />
« Femmes pour le dire, Femmes pour<br />
agir » qui a été créée en avril 2003<br />
afin <strong>de</strong> promouvoir, par tout moyen<br />
à sa disposition (forums, conférences,<br />
groupes <strong>de</strong> parole, ateliers, etc.), la<br />
citoyenneté <strong>de</strong> la femme handicapée<br />
tout au long <strong>de</strong> sa vie et dans tous<br />
les secteurs <strong>de</strong> la société.<br />
La difficulté d’intégration dans la vie<br />
<strong>de</strong> la cité, dans l’entreprise, dans l’accès<br />
à la culture est encore plus gran<strong>de</strong><br />
lorsqu’il s’agit d’une femme handicapée<br />
qui vit une double discrimination<br />
: celle d’être femme et celle d’être<br />
handicapée. Les statistiques le montrent<br />
sans ambiguïté comme les témoignages<br />
<strong>de</strong>s intéressées ellesmêmes.