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Décembre - Nervure Journal de Psychiatrie

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N°9 - TOME XIX - DÉCEMBRE 2006/JANVIER 2007<br />

l’amélioration sensible <strong>de</strong> ces thérapeutiques.<br />

Plusieurs étu<strong>de</strong>s ont porté sur les facteurs<br />

prédictifs d’une évolution favorable<br />

ou défavorable après l’opération.<br />

Les principaux critères <strong>de</strong> bon pronostic<br />

sont : absence <strong>de</strong> trouble mental<br />

associé, stabilité psychique et émotionnelle,<br />

âge < 30 ans au moment <strong>de</strong><br />

la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, « real life test » d’un an<br />

minimum, homosexualité, psychothérapie<br />

préalablement à la chirurgie, prise<br />

<strong>de</strong> conscience <strong>de</strong>s limites et <strong>de</strong>s conséquences<br />

<strong>de</strong> la chirurgie.<br />

Des étu<strong>de</strong>s évaluent la réassignation<br />

hormono-chirurgicale <strong>de</strong> sexe chez<br />

l’adolescent. Les arguments d’une prise<br />

en charge précoce sont : apparition <strong>de</strong>s<br />

caractères sexuels secondaires évitée,<br />

retentissement scolaire et relationnel<br />

moins important et donc un meilleur<br />

pronostic. Cependant, la difficulté du<br />

diagnostic <strong>de</strong> transsexualisme à l’adolescence<br />

associé à l’irréversibilité <strong>de</strong>s<br />

sanctions thérapeutiques et aux responsabilités<br />

médicales et éthiques en<br />

jeu, impose une gran<strong>de</strong> pru<strong>de</strong>nce. On<br />

sait que, chez l’adolescent ou le jeune<br />

adulte, <strong>de</strong>s questionnements autour <strong>de</strong><br />

l’i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong> genre et une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

transformation hormono-chirurgicale<br />

apparaissant circonscrits en première<br />

instance peuvent refléter <strong>de</strong>s questionnements<br />

i<strong>de</strong>ntitaires beaucoup plus<br />

globaux, symptomatiques d’une psychose<br />

débutante. Une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> suivi<br />

prospective (Cohen-Kettenis and van<br />

Goozen, 2001) conclut qu’un diagnostic<br />

avec <strong>de</strong>s critères stricts est<br />

nécessaire et suffisant pour justifier un<br />

traitement hormonal chez l’adolescent<br />

transsexuel.<br />

Aspect sociétal<br />

Les associations<br />

Actuellement, via l’abondante littérature<br />

sur ce sujet, le développement<br />

d’associations, <strong>de</strong> revues spécialisées,<br />

et surtout d’Internet, les transsexuels<br />

sont souvent bien informés. Ils arrivent<br />

en consultation avec leur autodiagnostic<br />

et l’unique <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> réassignation<br />

hormono-chirurgicale du sexe.<br />

Les possibilités ouvertes par le World<br />

Wi<strong>de</strong> Web sont utilisées, ce qui<br />

témoigne d’un intérêt mondial pour le<br />

transsexualisme. En ce qui concerne<br />

les sites francophones on peut citer :<br />

Caritig (Centre d’Ai<strong>de</strong>, <strong>de</strong> Recherche et<br />

d’Information sur la Transsexualité et<br />

l’I<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong> Genre) : http://www.caritig.org/,<br />

Association du syndrome <strong>de</strong><br />

Benjamin : http://www.asbfrance.org/,...<br />

Transmettre et témoigner<br />

Effets <strong>de</strong> la violence politique<br />

Colloque 30-31 mars 2006<br />

Le but <strong>de</strong> ces associations, au travers <strong>de</strong><br />

réunions, publications, marches<br />

annuelles, colloques, conférences,<br />

débats, est <strong>de</strong> soutenir les personnes<br />

concernées, <strong>de</strong> les informer sur les<br />

plans médical, juridique et social, <strong>de</strong><br />

les orienter vers <strong>de</strong>s centres spécialisés,<br />

<strong>de</strong> sensibiliser le public, et <strong>de</strong> participer<br />

à la recherche. Certaines militent<br />

pour une déclassification<br />

psychiatrique réfléchie <strong>de</strong> la transsexualité.<br />

Sur le plan juridique<br />

Au-<strong>de</strong>là du domaine médical, le transsexualisme<br />

pose <strong>de</strong>s questions juridiques.<br />

En effet, le changement <strong>de</strong> sexe<br />

ne peut être complet sans modification<br />

<strong>de</strong> l’état civil.<br />

Les solutions adoptées varient selon<br />

les pays.<br />

En France, le changement <strong>de</strong> prénom<br />

n’a pas posé <strong>de</strong> problème important :<br />

pour faciliter la vie quotidienne <strong>de</strong>s<br />

personnes transsexuelles, la jurispru<strong>de</strong>nce<br />

a très vite reconnu que la conviction<br />

d’appartenance à l’autre sexe<br />

constitue « l’intérêt légitime » requis par<br />

l’article 60 du co<strong>de</strong> civil pour permettre<br />

ce changement.<br />

Cependant, cette seule modification<br />

n’est pas suffisante pour assurer aux<br />

transsexuels une vie conforme à leur<br />

nouveau sexe. Il est apparu nécessaire<br />

<strong>de</strong> modifier les actes d’état civil, en y<br />

inscrivant ce changement.<br />

Mais la question du changement <strong>de</strong><br />

sexe entraîne <strong>de</strong> nombreuses difficultés<br />

juridiques, notamment en matière <strong>de</strong><br />

droit <strong>de</strong> la famille (mariage, divorce,<br />

enfants), tant en ce qui concerne la<br />

situation du transsexuel avant modification<br />

<strong>de</strong> l’état civil, qu’après.<br />

En 1982, M. Henri Caillavet, sénateur<br />

du Lot avait élaboré une proposition <strong>de</strong><br />

loi tendant à autoriser les traitements<br />

chirurgicaux et reconnaître le changement<br />

d’état civil <strong>de</strong>s transsexuels.<br />

Cependant, ce texte n’a pas eu <strong>de</strong> suite.<br />

En 1988, M. Guy Braibant, prési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> la section <strong>de</strong>s rapports et <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s<br />

du Conseil d’État, est chargé par le Premier<br />

Ministre, M. Michel Rocard, <strong>de</strong><br />

constituer un groupe <strong>de</strong> travail pour<br />

réfléchir sur la question du transsexualisme.<br />

Dans ses conclusions, G.<br />

Braibant préconisait <strong>de</strong> ne pas légiférer<br />

sur cette question, contrairement à<br />

beaucoup <strong>de</strong> nos voisins européens,<br />

mais plutôt <strong>de</strong> faciliter le changement<br />

<strong>de</strong> sexe lorsqu’il le faut.<br />

Le législateur n’est donc pas intervenu.<br />

Plusieurs raisons ont été invoquées<br />

La question <strong>de</strong> la transmission aux générations futures concerne tout individu,<br />

communauté, société, victimes <strong>de</strong> violations <strong>de</strong>s droits humains. Le<br />

trauma lié à la violence politique et à la torture ne peut être mis sous silence,<br />

il appelle à être nommé afin <strong>de</strong> pouvoir se dire, s’inscrire et ainsi se transmettre<br />

dans la filiation générationnelle. En l’absence <strong>de</strong> transmission, là où<br />

le trauma ne fait que «trou» dans l’histoire individuelle ou collective, un retour<br />

traumatique sous <strong>de</strong>s formes diverses - violences, souffrances psychiques<br />

ou corporelles est inévitable.<br />

Dire, écrire et, plus généralement, représenter le trauma nous amènent à la<br />

question du témoignage. Qu’est-ce qu’un témoignage ? Quels sont ses objectifs<br />

et ses enjeux ? A qui s’adresse-t-il ? Comment le témoignage (écrit,<br />

parlé, filmé, <strong>de</strong>ssiné ... ) vient-il interroger les limites du transmissible ?<br />

Le but du colloque est <strong>de</strong> repérer les lieux toujours différents du retour <strong>de</strong><br />

ce qui fait malaise dans notre civilisation et <strong>de</strong> questionner les mo<strong>de</strong>s habituels<br />

<strong>de</strong> penser la violence aujourd’hui.<br />

Ce colloque, le troisième organisé par l’association, rend hommage à Primo<br />

Levi, chimiste et écrivain italien, rescapé <strong>de</strong>s camps d’extermination nazis.<br />

Primo Levi est mort le 11 avril 1987. Pour commémorer cette date anniversaire,<br />

les <strong>de</strong>ux thèmes choisis sont ceux qui l’ont accompagné tout au long<br />

<strong>de</strong> sa vie : la transmission et le témoignage.<br />

Inscription<br />

Ce colloque qui aura lieu à la Maison Internationale <strong>de</strong> la Cité Universitaire<br />

<strong>de</strong> Paris, s’adresse à toutes celles et ceux qui s’interrogent sur ce que « l’homme<br />

fait à l’homme » et qui s’y confrontent dans leurs réflexions et pratiques professionnelles.<br />

Plus d’information sur le site Internet <strong>de</strong> l’Association Primo<br />

Levi. www.primolevi.asso.fr/colloques. E-mail : colloque@primolevi.asso.fr<br />

pour justifier cette abstention : risque <strong>de</strong><br />

voir les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s (médicales et judiciaires)<br />

se multiplier, menace <strong>de</strong> fragilisation<br />

du droit <strong>de</strong> la famille, difficulté<br />

<strong>de</strong> légiférer dans un domaine lié à la<br />

mé<strong>de</strong>cine qui est en constante et rapi<strong>de</strong><br />

évolution. En outre, les principes<br />

d’ordre ontologique peuvent se contredire<br />

: liberté individuelle, respect <strong>de</strong> la<br />

vie privée, intégrité physique, morale…<br />

Parallèlement, les tribunaux qui ont été<br />

saisis <strong>de</strong> cette question ont rendu <strong>de</strong>s<br />

décisions qui ont évolué dans le temps.<br />

En application du principe régissant le<br />

droit français <strong>de</strong> « l’indisponibilité <strong>de</strong><br />

l’état <strong>de</strong>s personnes », les tribunaux ont<br />

tout d’abord refusé la modification <strong>de</strong><br />

l’état civil.<br />

Le premier ayant admis cette modification<br />

a été le Tribunal <strong>de</strong> Gran<strong>de</strong> Instance<br />

<strong>de</strong> Toulouse en 1976.<br />

Mais, en 1987, la Cour <strong>de</strong> Cassation<br />

estimait toujours, au contraire, que le<br />

changement <strong>de</strong> sexe ne résultant pas<br />

d’une cause étrangère à la volonté <strong>de</strong><br />

l’intéressé, l’acte <strong>de</strong> naissance n’avait<br />

pas à être rectifié (arrêt du 3 mars<br />

1987).<br />

Le 25 mars 1992, la Cour Européenne<br />

<strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l’homme a condamné la<br />

position <strong>de</strong>s tribunaux français qui<br />

avaient refusé le changement d’état<br />

civil d’un transsexuel, en déclarant que<br />

cette personne était quotidiennement<br />

placée dans une situation incompatible<br />

avec le respect <strong>de</strong> la vie privée (principe<br />

posé par l’article 8 <strong>de</strong> la Convention<br />

Européenne <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s droits<br />

<strong>de</strong> l’homme).<br />

La Cour <strong>de</strong> Cassation en a tiré les<br />

conséquences et, dans un arrêt du 11<br />

décembre 1992, rendu en assemblée<br />

plénière, elle a admis que la modification<br />

<strong>de</strong> l’état civil pour un « transsexuel<br />

vrai » ne violait pas la règle <strong>de</strong> l’indisponibilité<br />

<strong>de</strong> l’état <strong>de</strong>s personnes mais,<br />

au contraire, assurait le respect <strong>de</strong> la<br />

vie privée et le droit d’établir <strong>de</strong>s relations<br />

avec d’autres êtres humains,<br />

notamment dans le domaine affectif,<br />

pour le développement et l’accomplissement<br />

<strong>de</strong> sa propre personnalité.<br />

Depuis, la Cour <strong>de</strong> Cassation a réaffirmé<br />

cette position à plusieurs reprises.<br />

Désormais, la modification <strong>de</strong> l’état<br />

civil est possible lorsque quatre conditions<br />

sont réunies :<br />

- reconnaissance médicale du syndrome<br />

du transsexualisme, excluant tous<br />

troubles mentaux et autres troubles <strong>de</strong><br />

l’i<strong>de</strong>ntité du genre, effectué au moyen<br />

d’une expertise judiciaire très complète<br />

confiée à <strong>de</strong>s spécialistes, (bien que<br />

parfois, la remise d’attestations émanant<br />

<strong>de</strong> plusieurs mé<strong>de</strong>cins reconnus<br />

pour leur compétence en la matière<br />

et qui ont suivi la personne concernée<br />

est <strong>de</strong> nature à se révéler suffisante) ;<br />

- réalisation d’une THC, dans un but<br />

thérapeutique ;<br />

- apparence physique le rapprochant<br />

du sexe qu’il revendique ;<br />

- et comportement social correspondant<br />

au sexe revendiqué.<br />

Les tribunaux ont eu, jusqu’à maintenant,<br />

peu d’occasion <strong>de</strong> se prononcer<br />

sur les autres aspects <strong>de</strong> la vie familiale.<br />

Les juges seront amenés à trancher<br />

au fur et à mesure <strong>de</strong>s cas qui leur<br />

seront soumis.<br />

Ainsi, la Cour <strong>de</strong> Cassation (arrêt du 18<br />

mai 2005) a validé la décision <strong>de</strong> la<br />

cour d’appel d’Aix en Provence qui a<br />

annulé la reconnaissance <strong>de</strong> paternité<br />

d’un transsexuel (à l’origine <strong>de</strong> sexe<br />

féminin, ayant obtenu la modification<br />

<strong>de</strong> son état civil) qui se trouvait contraire<br />

à la réalité biologique, mais a admis<br />

un droit <strong>de</strong> visite à son profit pour tenir<br />

compte <strong>de</strong> l’intérêt supérieur <strong>de</strong> l’enfant.<br />

Par ailleurs, la Cour européenne <strong>de</strong>s<br />

Droits <strong>de</strong> l’Homme a pris position sur<br />

certains points, et les solutions ainsi<br />

adoptées par cette juridiction européenne<br />

<strong>de</strong>vront s’imposer également<br />

aux tribunaux français.<br />

Dans un arrêt <strong>de</strong> la Gran<strong>de</strong> Chambre<br />

du 11 juillet 2002 (Aff. Christine<br />

Goodwin c/ Royaume-Uni), elle a<br />

considéré qu’en application <strong>de</strong> l’article<br />

12 <strong>de</strong> la Convention Européenne <strong>de</strong>s<br />

Droits <strong>de</strong> l’homme, aucune raison ne<br />

justifie que les transsexuels soient privés<br />

du droit <strong>de</strong> se marier. Elle a <strong>de</strong> plus<br />

déclaré que « la non-reconnaissance juridique<br />

<strong>de</strong> la nouvelle i<strong>de</strong>ntité sexuelle <strong>de</strong><br />

la requérante et <strong>de</strong> son statut juridique <strong>de</strong><br />

transsexuel au Royaume-Uni, en particulier<br />

dans les domaines <strong>de</strong> l’emploi, <strong>de</strong><br />

la sécurité sociale et <strong>de</strong>s pensions, constitue<br />

une méconnaissance par l’État défen<strong>de</strong>ur<br />

<strong>de</strong> son obligation positive <strong>de</strong> lui<br />

garantir le droit au respect <strong>de</strong> sa vie privée<br />

prévu par l’article 8 <strong>de</strong> la Convention<br />

».<br />

Conclusion<br />

Le transsexualisme est une affection<br />

rare et encore peu connue qui génère,<br />

chez le patient, une souffrance intense.<br />

La réassignation hormono-chirurgicale<br />

du sexe est un traitement lourd et<br />

irréversible avec <strong>de</strong>s conséquences<br />

majeures. Cela nécessite donc un diagnostic<br />

précautionneux et une<br />

approche pluridisciplinaire. Ce traitement<br />

est plus palliatif que curatif, mais,<br />

sans celui-ci, la dysphorie <strong>de</strong> genre persiste<br />

et les risques évolutifs sont la<br />

dépression, la désinsertion socioprofessionnelle,<br />

l’isolement affectif, <strong>de</strong>s<br />

tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> ou <strong>de</strong>s automutilations.<br />

L’amélioration <strong>de</strong> la prise en charge<br />

médicale et la création d’unités spécialisées<br />

<strong>de</strong>vrait permettre <strong>de</strong> mieux<br />

étudier cette maladie tant sur le plan<br />

épidémiologique, étiologique que thérapeutique.<br />

■<br />

C. Berthon<br />

Service du Dr. Caroli, CH Sainte-Anne,<br />

Paris 14ème<br />

Bibliographie<br />

(1) CIM-10/ICD-10, Classification Internationale<br />

<strong>de</strong>s Maladies, Dixième révision,<br />

chapitre V, Troubles mentaux et troubles du<br />

comportement, critères diagnostiques pour<br />

la recherche, OMS, Masson, 1994.<br />

(2) DSM IV, Diagnostic and Statistical<br />

Manual of Mental Disor<strong>de</strong>rs (IV), 1996,<br />

category 302.85<br />

(3) Harry Benjamin International Gen<strong>de</strong>r<br />

Dysphoria Association’s, Standards of Care<br />

for Gen<strong>de</strong>r I<strong>de</strong>ntity Disor<strong>de</strong>rs, Sixth Version,<br />

Symposium publishing, Düsseldorf,<br />

2001 ou sur www.hbigda.org<br />

(4) CORDIER B., CHILAND C., GAL-<br />

LARDA T., 2001, Le transsexualisme, proposition<br />

d’un protocole malgré quelques divergences,<br />

Ann Méd Psychol, n°159, pp.<br />

190-195<br />

(5) CHILAND C., CORDIER B., Transsexualisme,<br />

EMC 2000, 37-299-D-20, 1-<br />

11.<br />

(6) MASCLET L., La prise en charge thérapeutique<br />

du patient transsexuel : réflexions<br />

autour d’un cas masculine <strong>de</strong> dysphorie <strong>de</strong><br />

genre, thèse pour le doctorat <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine,<br />

Paris IV, 2000.<br />

(7) COHEN-KETTENIS P.T., GOOREN<br />

L.J.G., Transsexualism: A review of etiology,<br />

diagnosis and treatment, <strong>Journal</strong> of Psychosomatic<br />

Research 1999, Vol 46, 4, 315-<br />

333.<br />

(8) CHILAND C., Que penser du transsexualisme<br />

? Evol. Psy., 1996, 61, 1, 45-<br />

53.<br />

(9) MICHEL A., MORMONT C., LEGROS<br />

J.J., A psycho-endocrinological overview of<br />

transsexualism, European <strong>Journal</strong> of Endocrinology,<br />

2001, Vol 145, Issue 4, 365-<br />

376.<br />

(10) WALINDER J., Inci<strong>de</strong>nce and sex ratio<br />

of transsexualism, Swe<strong>de</strong>n, British <strong>Journal</strong><br />

of Psychiatry 1968, 119, 195±196.<br />

(11) ZHOU J.-N., HOFMAN M.A., GOO-<br />

REN L.J.G. & SWAAB DF., A sex difference<br />

in the human brain and its relation to<br />

transsexuality, Nature 1995, 378, 68±70.<br />

(12) COHEN-KETTENIS P., VAN GOO-<br />

ZEN S., Sex reassignment of adolescent transsexuals:<br />

a follow-up study, <strong>Journal</strong> American<br />

of child adolescent psychiatry, 1997, 36(2),<br />

263-271.<br />

(13) Question écrite n°15380 <strong>de</strong> M.Roger<br />

MADEC (Paris-SOC), la possibilité ouverte<br />

aux personnes <strong>de</strong> genre transsexuel <strong>de</strong> bénéficier<br />

d’un changement d’état civil, p.2995,<br />

JO Sénat du 30.12.2004.<br />

LIVRES<br />

FMC ■ 5<br />

L’erreur médicale<br />

Sous la direction <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong><br />

Sureau, Dominique Lecourt,<br />

Georges David<br />

Presses Universitaires <strong>de</strong> France,<br />

10 €<br />

Depuis 2005, le Centre Georges Canguilhem<br />

et l’Académie nationale <strong>de</strong><br />

mé<strong>de</strong>cine organisent <strong>de</strong>s séminaires<br />

communs dont le premier a été consacré<br />

à l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la filiation. Le second<br />

séminaire organisé en janvier 2006,<br />

avait pour thème les « effets indésirables<br />

» induits par les soins médicaux<br />

et portait un titre volontairement provocateur<br />

: De l’infaillibilité médicale.<br />

Le choix <strong>de</strong> ce thème reflète l’une <strong>de</strong>s<br />

préoccupations <strong>de</strong> la pensée médicale,<br />

mais aussi sociétale et juridique,<br />

face à une mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> plus en plus<br />

performante avec <strong>de</strong>s risques croissants<br />

qu’il convient <strong>de</strong> maîtriser. Il<br />

s’agissait d’inaugurer un débat entre<br />

praticiens du milieu médical, juristes,<br />

philosophes, assureurs, sans oublier<br />

les patients <strong>de</strong>venus <strong>de</strong>s « usagers du<br />

système <strong>de</strong> santé ».<br />

Cet échange d’expériences montre<br />

une évolution : la prise en compte<br />

d’une nécessaire et réelle « prévention<br />

» se substitue à la notion <strong>de</strong> la<br />

seule « compensation » <strong>de</strong>s éventuels<br />

dommages liés à une intervention<br />

médicale. Cette recherche d’une action<br />

efficace <strong>de</strong> prévention suppose<br />

un changement <strong>de</strong> culture <strong>de</strong> la<br />

part <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s personnes du<br />

mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la santé. La décision <strong>de</strong><br />

publier ces débats relève <strong>de</strong> cette volonté<br />

<strong>de</strong> favoriser le développement<br />

<strong>de</strong> la culture qualité-sécurité, <strong>de</strong> promouvoir<br />

une solidarité renforcée<br />

concernant l’appartenance à un<br />

ensemble humain et technologique<br />

dont l’efficacité dépend, non seulement<br />

compétence individuelle, mais<br />

aussi <strong>de</strong> la conscience d’une co-responsabilité<br />

dans l’efficacité du système<br />

<strong>de</strong> distribution <strong>de</strong>s soins.<br />

Légendaire mélanésien<br />

précédé <strong>de</strong><br />

Mélanésie, invention<br />

plastique et imagination<br />

légendaire<br />

Micheline et Vincent Bounoure<br />

Avant-propos <strong>de</strong> Michel<br />

Lequenne<br />

L’Harmattan, 22,50 €<br />

Micheline et Vincent Bounoure ont<br />

été parmi les membres les plus actifs<br />

du groupe surréaliste <strong>de</strong> Paris, et après<br />

la mort <strong>de</strong> Breton, en 1966, les premiers<br />

à s’opposer aux tentatives <strong>de</strong><br />

liquidation du surréalisme. Pris <strong>de</strong> la<br />

même passion que Breton pour les<br />

arts océaniens et les civilisations sauvages,<br />

ils leur ont consacré quarante<br />

années <strong>de</strong> recherches et <strong>de</strong> travaux,<br />

dont témoignent, parmi d’autres publications,<br />

La Peinture américaine (Rencontre,<br />

1967), Vision d’Océanie (Dapper<br />

1992) et Le Surréalisme et les arts<br />

sauvages (L’Harmattan, 2001), que<br />

vient compléter cet ouvrage.<br />

Micheline et Vincent Bounoure, conjuguant<br />

leur savoir d’océanistes et leurs<br />

dons <strong>de</strong> poètes montrent comment<br />

« invention plastique et imagination<br />

légendaire » se font écho en Mélanésie,<br />

parce que l’une et l’autre témoignent<br />

du « plus grand effort immémorial<br />

pour rendre compte <strong>de</strong><br />

l’interpénétration du physique et du<br />

mental, pour triompher du dualisme<br />

<strong>de</strong> la perception et <strong>de</strong> la représentation,<br />

pour ne pas s’en tenir à l’écorce<br />

et remonter à la sève », selon la formule<br />

d’André Breton.

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