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La photothérapie dynamique en dermatologie

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LND1007_P595_P604_Savary 7/02/08 10:30 Page 595<br />

Photothérapie <strong>dynamique</strong> <strong>en</strong> <strong>dermatologie</strong><br />

<strong>La</strong> <strong>photothérapie</strong> <strong>dynamique</strong><br />

<strong>en</strong> <strong>dermatologie</strong><br />

J. SAVARY - Dermatologue - 95 av<strong>en</strong>ue du Général Leclerc<br />

75014 Paris (France)<br />

L a<br />

<strong>photothérapie</strong> <strong>dynamique</strong> (PDT - Photodynamic<br />

therapy) est une thérapeutique utilisée<br />

depuis le début du XX esiècle pour détruire<br />

des lésions cutanées tumorales.<br />

- 1903 : Von Tappeiner décrit la première utilisation<br />

de la PDT avec éosine et exposition<br />

solaire pour traiter un carcinome cutané de la<br />

lèvre inférieure.<br />

- 1913 : Friedrich Metz-Beyer s’auto-administre<br />

de la porphyrine et devi<strong>en</strong>t photos<strong>en</strong>sible.<br />

- 1950 : mise <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce de l’absorption des<br />

porphyrines par les cellules cancéreuses qui<br />

devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t photos<strong>en</strong>sibles.<br />

- 1980 : l’intérêt pour la PDT s’accroît mais la<br />

photos<strong>en</strong>sibilité des pati<strong>en</strong>ts est un obstacle.<br />

- 1993 : publication du premier essai clinique<br />

sur l’ALA <strong>en</strong> PDT.<br />

- 1995 : <strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t du premier brevet d’ALA<br />

modifié.<br />

Cette thérapeutique s’est ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t<br />

développée <strong>en</strong> Europe du nord dans le traitem<strong>en</strong>t<br />

des cancers cutanés non mélanocytaires.<br />

Par la suite, la PDT s’est ét<strong>en</strong>due dans les autres<br />

pays europé<strong>en</strong>s et <strong>en</strong> Amérique du Nord dans<br />

des indications autres que la carcinologie cutanée.<br />

Les modalités d’utilisation sont d’ailleurs<br />

différ<strong>en</strong>tes <strong>en</strong>tre les deux contin<strong>en</strong>ts.<br />

Principe<br />

Le principe de base <strong>en</strong> cancérologie cutanée<br />

est la destruction sélective des cellules anormales<br />

des tissus cibles par une réaction chimique<br />

activée par l’énergie lumineuse, tout <strong>en</strong> préservant<br />

les structures tissulaires normales. Cette<br />

réaction est obt<strong>en</strong>ue grâce à la fixation d’un<br />

ag<strong>en</strong>t photos<strong>en</strong>sibilisant sur les cellules tumorales<br />

suivie de son activation par une illumination <strong>en</strong><br />

MOTS-CLÉS • Photothérapie <strong>dynamique</strong><br />

• Photos<strong>en</strong>sibilisant • Source lumineuse • LED<br />

• Protoporphyrine 9 • Radicaux libres • Carcinome<br />

basocellulaire • Kératose actinique • Maladie de Bow<strong>en</strong><br />

KEY WORDS • Photodynamic therapy • Photos<strong>en</strong>sitizer<br />

• Light source • LED • Protoporphyrin 9 • Free radicals<br />

• Basocellular carcinoma • Actinic keratosis • Bow<strong>en</strong> disease<br />

FMC Auto-évaluation<br />

CME Review with quiz<br />

lumière visible à une longueur d’onde appropriée.<br />

Cette activation est suivie d’un effet phototoxique<br />

dû à un mécanisme d’oxydation irréversible<br />

détruisant les cellules tumorales.<br />

Le mécanisme intime de cette réaction photochimique<br />

est fondé sur l’action de la lumière sur<br />

la molécule du photos<strong>en</strong>sibilisant (1). À chaque<br />

type de molécules correspond un type de photons<br />

(longueur d’onde) susceptible d’être<br />

absorbé. À l’état basal de repos, cette molécule<br />

de photos<strong>en</strong>sibilisant prés<strong>en</strong>te une énergie d’équilibre<br />

(Sº), sous l’action des photons produits<br />

par la source lumineuse, cette molécule passe<br />

à un niveau d’excitation supérieur (S 1 ) instable.<br />

À cet état instable, la molécule possède un excès<br />

d’énergie qu’elle perd rapidem<strong>en</strong>t de trois façons :<br />

libération de chaleur, émission de fluoresc<strong>en</strong>ce,<br />

passage par un état intermédiaire triplet. Le<br />

retour de cet état triplet vers l’état basal est l<strong>en</strong>t.<br />

C’est à cet état triplet que la molécule de<br />

photos<strong>en</strong>sibilisant interagit avec les élém<strong>en</strong>ts<br />

cellulaires par deux mécanismes nécessitant la<br />

prés<strong>en</strong>ce d’oxygène dans les tissus cibles :<br />

- mécanisme direct : production de radicaux<br />

libres toxiques ; dans ce cas, le photos<strong>en</strong>sibilisant<br />

est dégradé ;<br />

- mécanisme indirect : transfert d’énergie à<br />

l’oxygène favorisant son passage à l’état singulet<br />

capable d’oxyder les acides aminés, les acides<br />

nucléiques et les chaînes lipidiques des membranes<br />

cellulaires. Ce mécanisme est prédominant<br />

; dans ce cas, le photos<strong>en</strong>sibilisant revi<strong>en</strong>t<br />

à son état basal susceptible d’être à nouveau<br />

excité par la lumière.<br />

Action sur les tissus<br />

Les dommages cellulaires provoqués par ce<br />

stress oxydatif port<strong>en</strong>t ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t sur les<br />

membranes cellulaires et les organites intracytoplasmiques<br />

(mitochondries, lysosomes). Ces<br />

altérations sont responsables de nécrose cellulaire<br />

(2). Les signes histologiques de nécrose<br />

Résumé : Le principe de base de la PDT est la destruction<br />

sélective des cellules anormales des tissus cibles par une<br />

réaction chimique activée par l’énergie lumineuse. Trois<br />

élém<strong>en</strong>ts sont nécessaires : un photos<strong>en</strong>sibilisant, une<br />

source lumineuse activant ce dernier et de l’oxygène assurant<br />

la production de radicaux libres et d’oxygène singulet.<br />

Les topiques utilisés pour la PDT <strong>en</strong> <strong>dermatologie</strong> sont des<br />

précurseurs d’un photos<strong>en</strong>sibilisant <strong>en</strong>dogène : la Pp9.<br />

© Nouv. Dermatol. 2007; 26 : 595-604 595<br />

Accepté pour<br />

publication le<br />

04/09/2007<br />

Accepted for<br />

publication on<br />

09/04/2007


LND1007_P595_P604_Savary 7/02/08 10:30 Page 596<br />

Photothérapie <strong>dynamique</strong> <strong>en</strong> <strong>dermatologie</strong><br />

<strong>La</strong> <strong>photothérapie</strong> <strong>dynamique</strong> (PDT) est une technique utilisée <strong>en</strong><br />

thérapeutique pour le traitem<strong>en</strong>t des cancers cutanés non mélanocytaires.<br />

Les résultats <strong>en</strong> termes d’efficacité sont comparables à<br />

ceux de la cryothérapie dans le traitem<strong>en</strong>t des kératoses actiniques,<br />

des carcinomes basocellulaires superficiels et de la maladie de<br />

Bow<strong>en</strong> cutanée. Le résultat cicatriciel est de meilleure qualité avec<br />

la PDT qu’avec la cryothérapie. Les suites sont simples mais cette<br />

technique nécessite une prise <strong>en</strong> charge de la douleur. De nouvelles<br />

indications de cette technique sont am<strong>en</strong>ées à se développer.<br />

PHOTODYNAMIC THERAPY IN DERMATOLOGY. Summary: Basic<br />

principle of PDT is a selective destruction of abnormal cells of<br />

596<br />

(cytoplasme éosinophile, noyau hypercoloré)<br />

apparaiss<strong>en</strong>t dans l’heure qui suit l’illumination.<br />

Cette nécrose cellulaire est associée à des phénomènes<br />

d’apoptose (3), c’est-à-dire à une mort<br />

cellulaire programmée (suicide cellulaire). Les<br />

signes d’apoptose sont plus tardifs, visibles<br />

24 heures après la PDT.<br />

<strong>La</strong> <strong>photothérapie</strong> <strong>dynamique</strong> nécessite trois<br />

« acteurs » : un photos<strong>en</strong>sibilisant, une source<br />

lumineuse et de l’oxygène.<br />

Photos<strong>en</strong>sibilisant<br />

Divers photos<strong>en</strong>sibilisants ont été utilisés dans<br />

les débuts de la PDT, notamm<strong>en</strong>t des photos<strong>en</strong>sibilisants<br />

systémiques. Ceux-ci n’avai<strong>en</strong>t aucune<br />

spécificité et <strong>en</strong>traînai<strong>en</strong>t des phénomènes de phototoxicité<br />

réman<strong>en</strong>te de l’<strong>en</strong>semble du tégum<strong>en</strong>t<br />

imposant aux pati<strong>en</strong>ts des mesures d’éviction prolongées<br />

de la lumière visible. En effet, pour être<br />

facilem<strong>en</strong>t utilisable <strong>en</strong> <strong>dermatologie</strong>, le photos<strong>en</strong>sibilisant<br />

doit avoir certaines spécificités :<br />

- se conc<strong>en</strong>trer dans les cellules tumorales ;<br />

- être activable par une lumière pénétrant dans<br />

la peau ;<br />

- produire une quantité importante de<br />

substances cytotoxiques (radicaux libres et<br />

oxygène singulet) ;<br />

- s’éliminer rapidem<strong>en</strong>t de la peau.<br />

L’utilisation des topiques a été privilégiée <strong>en</strong><br />

<strong>dermatologie</strong>. Ce sont ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t des dérivés<br />

de l’acide 5-alpha-aminolévulinique (ALA).<br />

En réalité, l’ALA n’est pas le photos<strong>en</strong>sibilisant.<br />

Il est le précurseur d’un photos<strong>en</strong>sibilisant<br />

<strong>en</strong>dogène prés<strong>en</strong>t physiologiquem<strong>en</strong>t dans la<br />

peau et, notamm<strong>en</strong>t, dans les kératinocytes : la<br />

protoporphyrine 9 (Pp9). Cette porphyrine est<br />

une étape intermédiaire de la chaîne de synthèse<br />

de l’hème (Fig. 1).<br />

Il existe, physiologiquem<strong>en</strong>t, des mécanismes<br />

d’autorégulation de cette synthèse d’hème par<br />

des systèmes <strong>en</strong>zymatiques, notamm<strong>en</strong>t la ferrochélatase<br />

qui transforme la Pp9 <strong>en</strong> hème. Lors<br />

d’un apport <strong>en</strong> excès d’ALA ou de son ester, le<br />

© Nouv. Dermatol. 2007; 26 : 595-604<br />

target tissues by a chemical reaction stimulated by light <strong>en</strong>ergy.<br />

Tree elem<strong>en</strong>ts are necessary; a photos<strong>en</strong>sitizer, a light source activating<br />

the photos<strong>en</strong>sitizer and oxyg<strong>en</strong> to produce free radicals and<br />

singlet oxyg<strong>en</strong>. Topical drugs used in dermatological PDT promote<br />

the synthesis of a <strong>en</strong>dog<strong>en</strong>ous s<strong>en</strong>titizer: the Pp9.<br />

Photodynamic therapy (PDT) is a technic used for non melanoma<br />

skin cancer treatm<strong>en</strong>t. Efficacity results are the same as<br />

cryotherapy for the treatm<strong>en</strong>t of actinic keratoses, superficial<br />

basal cell carcinoma and Bow<strong>en</strong> disease. Cosmetics outcomes<br />

are better than cryotherapy. Follow up is simple but needs pain<br />

managem<strong>en</strong>t. New indications of this technic are in developm<strong>en</strong>t.<br />

ALA<br />

MAL<br />

Porphobilinogène<br />

Porphyrines intermédiaires<br />

Ferrochélatase<br />

Hème Pp9<br />

Figure 1 : Chaîne de synthèse de l’hème<br />

Heme synthesis chain<br />

Porphobilinogène<br />

désaminase<br />

méthyl-ALA, ces mécanismes d’autorégulation<br />

sont débordés et il se produit une accumulation<br />

cellulaire de Pp9.<br />

Cette dernière est majorée dans les épidermes<br />

dysplasiques (4, 5). Le mécanisme intime de cette<br />

accumulation spécifique n’est pas clairem<strong>en</strong>t élucidé.<br />

Divers mécanismes sont press<strong>en</strong>tis :<br />

- pénétration accrue de l’ALA dans l’épiderme<br />

dysplasique grâce à des phénomènes de transport<br />

membranaire modifié ;<br />

- augm<strong>en</strong>tation de l’activité de la porphobilinogène<br />

désaminase ;<br />

- diminution de l’activité de la ferrochélatase.<br />

Deux types de précurseurs de la Pp9 sont<br />

actuellem<strong>en</strong>t utilisés <strong>en</strong> PDT cutanée : l’acide<br />

aminolévulinique ALA (Levulan®, Kerastick®)<br />

et son méthylester, l’acide méthyl-aminolévulinique<br />

MAL (Metvix®, Metvixia®) (Fig. 2, 3).<br />

Ces deux dérivés ont des propriétés différ<strong>en</strong>tes :<br />

le MAL est plus lipophile que l’ALA, ce qui lui<br />

confère une meilleure pénétration dans l’épiderme.<br />

Cette donnée va influer sur les temps<br />

Figure 2 : Acide aminolévulinique<br />

Aminolevulinic acid<br />

Figure 3 : Acide méthyl-aminolévulinique<br />

Methyl aminolevulinic acid


LND1007_P595_P604_Savary 7/02/08 10:30 Page 597<br />

d’occlusion nécessaires à la pénétration du<br />

produit : 12 à 18 heures recommandées pour l’ALA<br />

(Levulan®) et 3 heures pour le MAL (Metvix®,<br />

Metvixia®). Par ailleurs, la spécificité de l’accumulation<br />

de la Pp9 dans les kératinocytes <strong>en</strong> différ<strong>en</strong>ciation<br />

est plus importante pour le MAL que<br />

pour l’ALA alors que, <strong>en</strong> peau saine, la production<br />

de Pp9 est beaucoup plus importante après<br />

application d’ALA que de MAL (7). <strong>La</strong> diffusion<br />

systémique du MAL est moins importante que<br />

celle de l’ALA chez la souris (8). <strong>La</strong> synthèse des<br />

porphyrines photo-actives détectée par fluoresc<strong>en</strong>ce<br />

chez la souris décroît plus vite après<br />

application de MAL que d’ALA. Au bout de<br />

24 heures, la fluoresc<strong>en</strong>ce induite par le MAL a<br />

quasim<strong>en</strong>t disparu.<br />

Chez l’homme, <strong>en</strong> peau saine, la fluoresc<strong>en</strong>ce<br />

diminue de 93,4 ± 6,1 % 30 heures après ablation<br />

de la crème à 20% de MAL (9). <strong>La</strong> profondeur<br />

de pénétration du MAL mesurée par<br />

l’int<strong>en</strong>sité de la fluoresc<strong>en</strong>ce est évaluée à 2 mm<br />

après 3 heures d’occlusion (10).<br />

Source lumineuse<br />

Elle doit avoir deux caractéristiques : activer la<br />

Pp9 et pénétrer suffisamm<strong>en</strong>t dans la peau pour<br />

permettre la destruction des lésions à traiter.<br />

Le spectre d’activation de la Pp9 comporte<br />

plusieurs bandes de lumière (Fig. 4).<br />

Figure 4 : Spectre d’activation de la Pp9<br />

Pp9 activation spectrum<br />

<strong>La</strong> bande d’absorption maximale pour laquelle<br />

la Pp9 devi<strong>en</strong>t le plus énergétique se situe<br />

dans le bleu à 410 nm ; c’est la bande de Soret.<br />

Il existe d’autres pics d’absorption moins énergisants<br />

à 510, 530, 580 et 630 nm (5).<br />

<strong>La</strong> pénétration de la lumière dans la peau est<br />

dép<strong>en</strong>dante de la longueur d’onde. Plus la longueur<br />

d’onde est importante, plus la pénétration<br />

dans la peau est profonde. Ainsi, le bleu va<br />

pénétrer au niveau de la couche cornée alors<br />

que le rouge pénètre jusqu’à 2 mm dans la peau<br />

atteignant les limites derme-hypoderme.<br />

<strong>La</strong> lumière rouge est préférée pour le traitem<strong>en</strong>t<br />

des lésions cancéreuses et précancéreuses compte<br />

t<strong>en</strong>u de sa meilleure pénétration dans la peau.<br />

FMC Auto-évaluation<br />

CME Review with quiz<br />

Photothérapie <strong>dynamique</strong> <strong>en</strong> <strong>dermatologie</strong><br />

<strong>La</strong> moindre absorption par la pp9 est contrebalancée<br />

par l’utilisation d’une énergie lumineuse<br />

plus importante. Diverses sources peuv<strong>en</strong>t être<br />

utilisées.<br />

SOURCES À HAUTE ÉNERGIE<br />

- Les lasers ont l’avantage d’être monochromatiques<br />

et très énergétiques. <strong>La</strong> taille du champ<br />

d’illumination est, <strong>en</strong> revanche, étroite mais le<br />

temps d’exposition extrêmem<strong>en</strong>t court. Le laser<br />

à colorant pulsé émettant à 695 nm peut être<br />

utilisé pour activer la Pp9.<br />

- Les lampes int<strong>en</strong>ses pulsées (IPL) sont des<br />

sources lumineuses polychromatiques très énergétiques.<br />

Le spectre d’émission de la lumière est<br />

variable <strong>en</strong> fonction des filtres utilisés qui permett<strong>en</strong>t<br />

de choisir la limite inférieure du spectre<br />

550, 560, 580, 590 nm. Comme pour les lasers,<br />

le temps d’exposition à la lumière est très court<br />

(ordre de la ms) mais, <strong>en</strong> revanche, la taille du<br />

champ d’illumination est plus large.<br />

SOURCES À BASSE ÉNERGIE<br />

- Les projecteurs de diapositives qui émett<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong>tre 570 et 1100 nm ont été utilisés par les pionniers<br />

de la PDT.<br />

- Les halogènes à xénon (630 nm) et les lampes<br />

à fluoresc<strong>en</strong>ce délivr<strong>en</strong>t des spectres étroits et<br />

possèd<strong>en</strong>t un bon r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t énergétique.<br />

- LesLight Emitting Diode (LED) sont les sources<br />

lumineuses les plus utilisées. Elles ont la particularité<br />

d’émettre sur une longueur d’onde très précise<br />

(variation de 5 à 10 nm). Ces ampoules de<br />

petit diamètre sont accolées les unes aux autres<br />

pour former des lampes dont la surface est importante<br />

et la forme adaptable à la région cutanée<br />

à traiter. Leur durée de vie est très longue<br />

(10000 heures) sans perte d’énergie au cours du<br />

temps. Elles offr<strong>en</strong>t l’avantage de ne pas émettre<br />

d’infrarouge donc de n’avoir aucun effet thermique.<br />

QUEL TYPE DE SOURCE CHOISIR : HAUTE OU<br />

BASSE ÉNERGIE ?<br />

L’illumination brève avec une très forte énergie<br />

va activer brutalem<strong>en</strong>t les porphyrines, provoquant<br />

une libération int<strong>en</strong>se de radicaux libres et<br />

d’oxygène singulet responsable de destruction cellulaire<br />

brutale. Cep<strong>en</strong>dant, la synthèse de Pp9 par<br />

les kératinocytes se r<strong>en</strong>ouvelle. Certains auteurs<br />

préconis<strong>en</strong>t l’utilisation de sources lumineuses à<br />

basse énergie qui permett<strong>en</strong>t une illumination<br />

prolongée et une activation continue des porphyrines,<br />

assurant une libération de substances<br />

cytotoxiques moins brutale et répartie p<strong>en</strong>dant la<br />

durée de l’illumination (9). Certaines équipes utilis<strong>en</strong>t<br />

des sources à basse énergie faites de LED<br />

réalisant un système individuel ambulatoire applicable<br />

directem<strong>en</strong>t sur la zone à traiter : bonnet<br />

cont<strong>en</strong>ant des LED porté par le pati<strong>en</strong>t (11).<br />

© Nouv. Dermatol. 2007; 26 : 595-604 597


LND1007_P595_P604_Savary 7/02/08 10:30 Page 598<br />

Photothérapie <strong>dynamique</strong> <strong>en</strong> <strong>dermatologie</strong><br />

598<br />

Une réc<strong>en</strong>te étude (12) a comparé MAL PDT<br />

avec LED (530 nm, 37 J/cm 2 ) versus MAL PDT<br />

avec IPL (610-950 nm, 80 J/cm 2 ) dans le traitem<strong>en</strong>t<br />

des kératoses actiniques, le pati<strong>en</strong>t étant<br />

son propre témoin. Les taux de rémission complète<br />

à 3 mois et les résultats cicatriciels ne montr<strong>en</strong>t<br />

pas de différ<strong>en</strong>ce significative. En revanche,<br />

la douleur est moins importante avec IPL car la<br />

durée de l’illumination est très brève. Il n’existe<br />

pas d’étude comparative portant sur les carcinomes<br />

basocellulaires et la maladie de Bow<strong>en</strong>.<br />

QUELLE ÉNERGIE UTILISER POUR ACTIVER<br />

LA PP9 ET ENTRAÎNER DES DESTRUCTIONS<br />

CELLULAIRES ?<br />

<strong>La</strong> quantité d’énergie nécessaire est fonction<br />

du précurseur de la Pp9 ALA ou MAL, de sa<br />

conc<strong>en</strong>tration et du spectre d’illumination. L’énergie<br />

nécessaire a été calculée pour les différ<strong>en</strong>ts<br />

topiques <strong>en</strong> fonction de l’int<strong>en</strong>sité de la fluoresc<strong>en</strong>ce<br />

visible <strong>en</strong> lumière de Wood. Ainsi, la<br />

flu<strong>en</strong>ce minimale a pu être déterminée pour<br />

obt<strong>en</strong>ir une fluoresc<strong>en</strong>ce maximale. Cette dernière<br />

va être fonction du spectre d’émission :<br />

plus le spectre est large, donc <strong>en</strong> dehors des pics<br />

d’absorption de la Pp9, plus la flu<strong>en</strong>ce devra<br />

être importante. Par exemple, pour le MAL, l’énergie<br />

nécessaire est de :<br />

- 37 J/cm 2 pour un spectre étroit à 630 nm ;<br />

- 75 J/cm 2 pour un spectre de 570 à 670 nm ;<br />

- 85 J/cm 2 pour un spectre de 600-750 nm.<br />

Pour les lampes LED, halogènes et fluoresc<strong>en</strong>tes,<br />

plusieurs paramètres vont influer sur cette flu<strong>en</strong>ce<br />

(J/cm 2 ) : la puissance de la lampe (mW/cm 2 ),<br />

la distance lampe-peau et le temps d’illumination.<br />

Oxygène<br />

Il est apporté par la circulation sanguine. Les<br />

élém<strong>en</strong>ts favorisant l’anoxie tissulaire vont donc<br />

diminuer l’efficacité de la technique : le froid,<br />

les vasoconstricteurs, la sclérose…<br />

Indications de la PDT <strong>en</strong><br />

<strong>dermatologie</strong><br />

Indications validées<br />

Elles ont fait l’objet d’études permettant l’<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t<br />

des produits et l’obt<strong>en</strong>tion des AMM.<br />

À l’heure actuelle, seul le MAL possède une AMM<br />

<strong>en</strong> Europe depuis 2002 pour les indications<br />

suivantes : kératoses actiniques, carcinomes<br />

basocellulaires superficiels ou nodulaires lorsque<br />

la chirurgie n’est pas possible et carcinomes ¡¢£¤¥¦§¨£¤©in situ (maladie de Bow<strong>en</strong>).<br />

En France, l’AMM est différ<strong>en</strong>te car elle exclut<br />

les carcinomes basocellulaires nodulaires. Son<br />

intitulé est :<br />

– traitem<strong>en</strong>t des kératoses actiniques fines ou<br />

non hyperkératosiques et non pigm<strong>en</strong>tées du<br />

visage et du cuir chevelu ;<br />

© Nouv. Dermatol. 2007; 26 : 595-604<br />

– traitem<strong>en</strong>t du carcinome basocellulaire<br />

superficiel primitif hors visage ;<br />

– traitem<strong>en</strong>t des carcinomes épidermoïdes in<br />

situ (maladie de Bow<strong>en</strong>) lorsque la chirurgie est<br />

impossible.<br />

KÉRATOSES ACTINIQUES<br />

Ces lésions précancéreuses sont fréqu<strong>en</strong>tes sur<br />

les zones photo-exposées du scalp, de la face,<br />

des mains, des avant-bras… Elles sont souv<strong>en</strong>t<br />

multiples sur ces zones, créant de véritables<br />

champs de cancérisation. Le taux annuel de<br />

transformation de ces kératoses <strong>en</strong> carcinomes<br />

épidermoïdes est extrêmem<strong>en</strong>t variable selon la<br />

littérature et s’échelonne de 0,25 à 16 % (13).<br />

Les diverses études réalisées <strong>en</strong> Europe l’ont été<br />

avec le MAL, seul produit manufacturé disponible.<br />

L’ALA, quant à lui, est seulem<strong>en</strong>t utilisé<br />

<strong>en</strong> préparations magistrales r<strong>en</strong>dant l’interprétation<br />

des études comparatives plus délicate.<br />

Les études réalisées contre placebo (14) ont<br />

démontré une efficacité significativem<strong>en</strong>t<br />

supérieure sur le critère de réponse complète par<br />

lésion (lésion ayant totalem<strong>en</strong>t disparu) (Fig. 5).<br />

Pourc<strong>en</strong>tage de rémission complète<br />

100-<br />

80- 79<br />

60-<br />

40-<br />

20-<br />

0-<br />

MAL PDT PDT-véhicule<br />

Figure 5 : Taux de réponses complètes<br />

Complete response rates<br />

Les études comparatives ont été réalisées versus<br />

cryothérapie (15, 16) qui est le traitem<strong>en</strong>t<br />

de référ<strong>en</strong>ce. <strong>La</strong> cryothérapie a été réalisée <strong>en</strong><br />

deux cycles congélation, décongélation, congélation<br />

; la MAL PDT a été effectuée selon deux<br />

protocoles, soit une séance, soit deux séances à<br />

une semaine d’intervalle.<br />

Le taux de rémission complète à 3 mois avec<br />

la MAL PDT une séance n’est pas<br />

significativem<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>t de celui de la cryothérapie<br />

(Fig. 6). En revanche, la MAL PDT deux<br />

séances est plus efficace que la cryothérapie.<br />

Pourc<strong>en</strong>tage de rémission complète<br />

100-<br />

90<br />

80-<br />

60-<br />

68<br />

71<br />

40-<br />

20-<br />

0- PDT × 1 PDT × 2 Cryothérapie Placebo PDT<br />

Figure 6 : Taux de réponses complètes à 3 mois<br />

Complete response rates at 3 months<br />

21<br />

35


LND1007_P595_P604_Savary 7/02/08 10:30 Page 599<br />

<strong>La</strong> différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre ces deux techniques porte<br />

sur le résultat cicatriciel. Dans les études phases<br />

3 (15, 16), les résultats cicatriciels sont jugés<br />

excell<strong>en</strong>ts et bons par 96, 97 et 98 % des investigateurs.<br />

En comparaison, avec la cryothérapie<br />

à 3 mois, les résultats cicatriciels sont jugés<br />

meilleurs pour la MAL PDT par les investigateurs<br />

europé<strong>en</strong>s et australi<strong>en</strong>s (Fig. 7, 8).<br />

60-<br />

40-<br />

20-<br />

0-<br />

3<br />

43<br />

54<br />

19<br />

49<br />

PDT Cryothérapie<br />

Figure 7 : Résultats cicatriciels. Étude europé<strong>en</strong>ne<br />

Cosmetic outcome. European study<br />

100-<br />

80-<br />

60-<br />

40-<br />

20-<br />

0-<br />

2<br />

14<br />

84<br />

32<br />

PDT Cryothérapie<br />

Figure 8 : Résultats cicatriciels. Étude australi<strong>en</strong>ne<br />

Cosmetic outcome. Australian study<br />

6<br />

43<br />

Moy<strong>en</strong><br />

Bon<br />

Excell<strong>en</strong>t<br />

Moy<strong>en</strong><br />

Bon<br />

Excell<strong>en</strong>t<br />

51<br />

Figure 9 : Kératose actinique / Actinic keratosis<br />

(Collection/Courtesy of J. Savary)<br />

Dans ses conclusions (13), l’IPDT (International<br />

Society for Photodynamic Therapy) considère<br />

que la PDT peut être considérée comme un<br />

traitem<strong>en</strong>t de première int<strong>en</strong>tion dans le traitem<strong>en</strong>t<br />

des kératoses actiniques (Fig. 9-11 ;<br />

Encadré I). Figure 10 :<br />

Kératose actinique<br />

Actinic keratosis<br />

(Collection/Courtesy<br />

of J. Savary)<br />

En résumé<br />

des études<br />

- L’efficacité de MAL PDT est significativem<strong>en</strong>t<br />

supérieure à celle du placebo : le taux de<br />

réponse complète par pati<strong>en</strong>t et par lésion est<br />

augm<strong>en</strong>té sous MAL PDT ;<br />

- MAL PDT a une efficacité équival<strong>en</strong>te à la<br />

cryothérapie, traitem<strong>en</strong>t de référ<strong>en</strong>ce des KA ;<br />

- une seule séance de MAL PDT est efficace sur<br />

les lésions de KA et peut être répétée <strong>en</strong> cas de<br />

besoin ;<br />

- les résultats cicatriciels de MAL PDT sont<br />

considérés comme supérieurs à ceux de la cryothérapie<br />

;<br />

- le traitem<strong>en</strong>t par MAL-PDT est <strong>en</strong> majorité<br />

considéré comme très satisfaisant par les<br />

pati<strong>en</strong>ts ayant déjà été traités et préféré par<br />

rapport aux traitem<strong>en</strong>ts reçus précédemm<strong>en</strong>t.<br />

Encadré I<br />

FMC Auto-évaluation<br />

CME Review with quiz<br />

Photothérapie <strong>dynamique</strong> <strong>en</strong> <strong>dermatologie</strong><br />

Figure 11 :<br />

Kératose actinique<br />

Actinic keratosis<br />

(Collection/Courtesy<br />

of J. Savary)<br />

© Nouv. Dermatol. 2007; 26 : 595-604 599


LND1007_P595_P604_Savary 7/02/08 10:30 Page 600<br />

Photothérapie <strong>dynamique</strong> <strong>en</strong> <strong>dermatologie</strong><br />

Figure 12 :<br />

Carcinome<br />

basocellulaire superficiel<br />

Superficial<br />

basocellular carcinoma<br />

(Collection/Courtesy<br />

of J. Savary)<br />

Figure 14 :<br />

Taux de réponses à 60 mois<br />

(CRR : réponses complètes ;<br />

RR : récurr<strong>en</strong>ces)<br />

Response rates at 60 months<br />

(CCR: complete responses;<br />

RR: recurr<strong>en</strong>ces)<br />

600<br />

CARCINOMES<br />

BASOCELLULAIRES<br />

SUPERFICIELS (CBCs)<br />

(Fig. 12)<br />

Les CBCs sont les<br />

tumeurs les plus fréqu<strong>en</strong>tes<br />

chez l’homme.<br />

Les formes superficielles<br />

sont les moins<br />

agressives et sont<br />

considérées comme<br />

lésions à bas risque <strong>en</strong><br />

dehors de la zone H du<br />

visage. Ces lésions<br />

sont assez souv<strong>en</strong>t ét<strong>en</strong>dues <strong>en</strong> surface ou multiples<br />

avec le risque de cicatrices importantes<br />

ou nombreuses dans les suites de la cure chirurgicale.<br />

<strong>La</strong> PDT est un traitem<strong>en</strong>t non invasif dont la<br />

qualité du résultat cicatriciel est un élém<strong>en</strong>t à<br />

pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> compte dans la décision du choix<br />

thérapeutique.<br />

Une étude multic<strong>en</strong>trique europé<strong>en</strong>ne, m<strong>en</strong>ée<br />

dans 7 pays, a comparé la MAL PDT une séance<br />

à la cryothérapie (congélation d’au moins 20 secondes)<br />

dans deux groupes de pati<strong>en</strong>ts porteurs<br />

de CBCs (17, 18). Les taux de réponses complètes<br />

à 3 mois par pati<strong>en</strong>t et par lésion ne montrai<strong>en</strong>t<br />

pas de différ<strong>en</strong>ces significatives <strong>en</strong>tre les<br />

deux groupes (Fig. 13).<br />

%<br />

100-<br />

90-<br />

80-<br />

70-<br />

60-<br />

50-<br />

95<br />

91<br />

Taux par pati<strong>en</strong>t Taux par lésion<br />

Figure 13 : Taux de réponses complètes à 3 mois<br />

Complete response rates at 3 months<br />

© Nouv. Dermatol. 2007; 26 : 595-604<br />

Metvixia ® Cryothérapie<br />

Les données à 60 mois disponibles ne montr<strong>en</strong>t<br />

pas de différ<strong>en</strong>ces significatives du taux de<br />

récurr<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre les deux groupes (Fig. 14).<br />

%<br />

100-<br />

90-<br />

80-<br />

70-<br />

60-<br />

50-<br />

40-<br />

30-<br />

20-<br />

10-<br />

0-<br />

97 95<br />

97<br />

95<br />

MAL-PDT<br />

Cryothérapie<br />

9 13 17 19 22 19 22 19 22 20<br />

3 12 24 36 48 60<br />

CRR RR RR RR RR RR<br />

Ces chiffres sont différ<strong>en</strong>ts suivant la taille de la<br />

lésion. Ainsi, il est de 6 % à 36 mois pour des<br />

lésions de diamètre inférieur ou égal à 1 cm.<br />

Ces taux de récurr<strong>en</strong>ces peuv<strong>en</strong>t effectivem<strong>en</strong>t<br />

paraître élevés comparés à la chirurgie, cep<strong>en</strong>dant<br />

il n’existe pas de données spécifiques sur<br />

le taux de récurr<strong>en</strong>ce des CBCs après chirurgie.<br />

<strong>La</strong> qualité cicatricielle appréciée par les<br />

investigateurs et les pati<strong>en</strong>ts est supérieure dans<br />

le groupe MAL PDT (Fig. 15, 16).<br />

%<br />

60-<br />

40-<br />

31<br />

MAL-PDT Cryothérapie<br />

57<br />

47<br />

49<br />

20-<br />

12<br />

0-<br />

4<br />

Excell<strong>en</strong>t Bon Assez bon<br />

Figure 15 : Évaluation du résultat cicatriciel par les investigateurs<br />

Cosmetic outcome: physicians evaluation<br />

60-<br />

40-<br />

20-<br />

46<br />

20<br />

54<br />

0-<br />

Excell<strong>en</strong>t Bon Assez bon<br />

55<br />

%<br />

MAL-PDT Cryothérapie<br />

25<br />

0<br />

Figure 16 : Évaluation du résultat cicatriciel par les pati<strong>en</strong>ts<br />

Cosmetic outcome: pati<strong>en</strong>ts evaluation<br />

<strong>La</strong> PDT représ<strong>en</strong>te une alternative thérapeutique<br />

pour le traitem<strong>en</strong>t des CBCs pour lesquels<br />

la chirurgie serait difficile compte t<strong>en</strong>u de la localisation,<br />

de l’ét<strong>en</strong>due, du terrain du pati<strong>en</strong>t ou<br />

pour lesquels la rançon cicatricielle serait disproportionnée<br />

pour une lésion à faible risque.<br />

L’autre intérêt par rapport aux autres techniques<br />

non chirurgicales telles que la cryothérapie ou<br />

l’électrocoagulation est l’abs<strong>en</strong>ce de cicatrice,<br />

facteur de satisfaction pour le pati<strong>en</strong>t. Par ailleurs,<br />

<strong>en</strong> cas de récidive, la PDT peut être recomm<strong>en</strong>cée<br />

et la chirurgie reste possible puisqu’il n’existe<br />

pas de modification tégum<strong>en</strong>taire.<br />

Dans ses conclusions, l’IPDT (13) considère la<br />

PDT comme un traitem<strong>en</strong>t efficace et fiable pour<br />

les CBCs avec un excell<strong>en</strong>t ou bon résultat cicatriciel.<br />

<strong>La</strong> PDT offre un avantage pour le traitem<strong>en</strong>t des lésions<br />

ét<strong>en</strong>dues, ext<strong>en</strong>sives, multiples (Encadré II).<br />

En résumé<br />

Dans le traitem<strong>en</strong>t du CBC superficiel :<br />

- l’efficacité clinique de la MAL PDT est équival<strong>en</strong>te<br />

à celle de la cryothérapie ;<br />

- cette efficacité est maint<strong>en</strong>ue de façon équival<strong>en</strong>te<br />

après 5 années de suivi pour les deux<br />

types de traitem<strong>en</strong>t ;<br />

- la qualité cicatricielle avec la PDT était meilleure<br />

que celle obt<strong>en</strong>ue sous cryothérapie.<br />

Encadré II


LND1007_P595_P604_Savary 7/02/08 10:30 Page 601<br />

CARCINOMES BASOCELLULAIRES NODULAIRES<br />

Cette indication ne bénéficie pas de l’AMM <strong>en</strong><br />

France contrairem<strong>en</strong>t aux autres pays europé<strong>en</strong>s.<br />

<strong>La</strong> difficulté pour traiter ce type de lésion réside<br />

dans la pénétration de la lumière et du photos<strong>en</strong>sibilisant<br />

dans les lésions supérieures à<br />

2 mm d’épaisseur. Pour ce type de tumeur, un<br />

debulking préalable à l’application du photos<strong>en</strong>sibilisant<br />

est pratiqué. Diverses études de<br />

phase 3 (19, 20) ont montré des taux de réponse<br />

complète à 3 mois compris <strong>en</strong>tre 73 et 94 %<br />

avec le MAL PDT (13).<br />

À 5 ans, les taux de récurr<strong>en</strong>ce sont de 14 %<br />

dans ces études.<br />

Une étude comparant MAL PDT et chirurgie a<br />

montré des taux de réponses à 3 mois non<br />

inférieurs pour la PDT (91 versus 98 % pour la<br />

chirurgie). À 60 mois, le taux de récurr<strong>en</strong>ce est<br />

de 14 % versus 4 % pour la chirurgie (21).<br />

Les résultats cicatriciels jugés par les pati<strong>en</strong>ts<br />

sont considérés comme supérieurs à ceux de la<br />

chirurgie.<br />

Dans ses conclusions, l’IPDT considère la PDT<br />

comme un traitem<strong>en</strong>t efficace et fiable pour les<br />

CBCn de faible épaisseur avec un excell<strong>en</strong>t ou<br />

bon résultat cicatriciel.<br />

MALADIE DE BOWEN CUTANÉE<br />

Ce carcinome épidermoïde in situ, fréqu<strong>en</strong>t<br />

chez les personnes âgées, se transforme, dans<br />

<strong>en</strong>viron 3 % des cas, <strong>en</strong> carcinome invasif. Il<br />

siège de façon ubiquitaire sur l’<strong>en</strong>semble du<br />

tégum<strong>en</strong>t. Les localisations aux jambes pos<strong>en</strong>t<br />

souv<strong>en</strong>t des problèmes cicatriciels chez des<br />

pati<strong>en</strong>ts âgés compte t<strong>en</strong>u de l’insuffisance circulatoire<br />

(Fig. 17, 18). Le traitem<strong>en</strong>t de référ<strong>en</strong>ce<br />

est la chirurgie et le 5-FU topique lorsque<br />

celle-ci est impossible.<br />

Une étude randomisée comparative multic<strong>en</strong>trique<br />

europé<strong>en</strong>ne (22) a évalué la MAL PDT<br />

dans le traitem<strong>en</strong>t de la maladie de Bow<strong>en</strong>.<br />

Les thérapeutiques évaluées étai<strong>en</strong>t : MAL PDT<br />

ou PDT placebo, 5 FU, cryothérapie (Tab. I).<br />

Un cycle de traitem<strong>en</strong>t est défini par 2 séances<br />

de thérapie photo<strong>dynamique</strong> avec du MAL ou<br />

placebo à 1 semaine d’intervalle, 1 application<br />

d’azote liquide et l’administration de 5-FU durant<br />

4 semaines. Les deuxièmes cycles de traitem<strong>en</strong>t<br />

sont mis <strong>en</strong> place <strong>en</strong> cas de réponse non complète,<br />

3 mois après le dernier traitem<strong>en</strong>t reçu.<br />

MAL PDT est significativem<strong>en</strong>t plus efficace<br />

que le placebo (p=0,0007) et aussi efficace que<br />

les thérapies standard, cryothérapie (p=0,20)<br />

ou 5-FU (p=0,27). En effet, sur le critère principal<br />

Durée et 2 séances à 1 semaine 1 séance répétée 1 séance répétée<br />

déroulem<strong>en</strong>t d’intervalle - Si réponse non 3 mois après 3 mois après<br />

du traitem<strong>en</strong>t complète après 3 mois : 2 autres si réponse non complète si réponse non complète<br />

séances à 1 semaine d’intervalle<br />

Photothérapie <strong>dynamique</strong> <strong>en</strong> <strong>dermatologie</strong><br />

Figure 17 : Maladie de Bow<strong>en</strong> de la jambe<br />

Bow<strong>en</strong>’s disease of the leg<br />

(Collection/Courtesy of J. Savary)<br />

Figure 18 : Maladie de Bowem du pied<br />

Bow<strong>en</strong>’s disease of the foot<br />

(Collection/Courtesy of J. Savary)<br />

PDT (placebo/MAL) Cryothérapie 5-FU<br />

Posologie Crème appliquée sur une épaisseur Azote liquide p<strong>en</strong>dant Crème 1 fois par jour<br />

d’<strong>en</strong>viron 1 mm p<strong>en</strong>dant 3 h au moins 20 secondes p<strong>en</strong>dant 1 semaine<br />

et illumination à 75 J/cm 2 puis 2 fois par jour<br />

p<strong>en</strong>dant 3 semaines<br />

Tableau I : Thérapeutiques évaluées dans le traitem<strong>en</strong>t de la maladie de Bow<strong>en</strong> selon Nestor et al. (23)<br />

Evaluated treatm<strong>en</strong>ts in Bow<strong>en</strong>’s disease according to Nestor et al. (23)<br />

FMC Auto-évaluation<br />

CME Review with quiz<br />

© Nouv. Dermatol. 2007; 26 : 595-604 601


LND1007_P595_P604_Savary 7/02/08 10:30 Page 602<br />

Photothérapie <strong>dynamique</strong> <strong>en</strong> <strong>dermatologie</strong><br />

602<br />

qui est le taux de réponse complète par pati<strong>en</strong>t,<br />

85 % des pati<strong>en</strong>ts (n=82/96) ont eu une réponse<br />

complète sous MAL PDT après un ou deux cycles<br />

de traitem<strong>en</strong>t.<br />

À 2 ans, les taux de rémissions complètes sont<br />

équival<strong>en</strong>ts <strong>en</strong>tre les 3 traitem<strong>en</strong>ts.<br />

Dans cette indication aussi, les résultats<br />

cicatriciels sont nettem<strong>en</strong>t meilleurs pour la PDT<br />

que pour la cryothérapie à 3 mois et à 12 mois.<br />

Dans ses conclusions, l’IPDT considère la PDT<br />

comme un traitem<strong>en</strong>t efficace de la maladie de<br />

Bow<strong>en</strong>. Cette thérapeutique peut être considérée<br />

comme un traitem<strong>en</strong>t de première int<strong>en</strong>tion<br />

de la maladie de Bow<strong>en</strong> (Encadré III).<br />

En résumé<br />

Dans le traitem<strong>en</strong>t de la maladie de Bow<strong>en</strong> :<br />

- l’efficacité de MAL PDT est significativem<strong>en</strong>t<br />

supérieure à celle du placebo ;<br />

- le taux de réponse par pati<strong>en</strong>t ou par lésion<br />

est similaire que le pati<strong>en</strong>t soit traité par MAL<br />

PDT, cryothérapie ou 5-FU ;<br />

- ces résultats sont maint<strong>en</strong>us 24 mois après<br />

traitem<strong>en</strong>t ; le taux de récurr<strong>en</strong>ce des lésions<br />

sous MAL PDT est équival<strong>en</strong>t à celui obt<strong>en</strong>u<br />

sous cryothérapie ou 5-FU ;<br />

- la quasi-totalité des investigateurs ont considéré<br />

comme excell<strong>en</strong>t ou bon le résultat cicatriciel<br />

après traitem<strong>en</strong>t par MAL PDT. Ces résultats sont<br />

supérieurs à ceux obt<strong>en</strong>us après cryothérapie.<br />

Encadré III<br />

Indications ne faisant pas l’objet d’AMM<br />

<strong>en</strong> cours d’évaluation<br />

<strong>La</strong> PDT a été utilisée dans de multiples indications<br />

dans des études ouvertes avec des protocoles<br />

très variables. Ces diverses études ont<br />

été reprises dans une confér<strong>en</strong>ce de cons<strong>en</strong>sus<br />

par des auteurs nord-américains (23).<br />

ACNÉ, ROSACÉE, HIDRADÉNITE<br />

L’indication acné a bénéficié de nombreuses<br />

études, notamm<strong>en</strong>t avec ALA PDT et diverses<br />

sources lumineuses. Les conclusions de cette<br />

confér<strong>en</strong>ce de cons<strong>en</strong>sus sont :<br />

- les meilleures indications sont l’acné<br />

inflammatoire et kystique ;<br />

- l’amélioration est modeste dans l’acné<br />

comédoni<strong>en</strong>ne sauf dans une étude avec le laser<br />

à colorant pulsé ;<br />

- des poussées inflammatoires survi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />

après chaque traitem<strong>en</strong>t. Elles sont apparemm<strong>en</strong>t<br />

dép<strong>en</strong>dantes des conc<strong>en</strong>trations du<br />

photos<strong>en</strong>sibilisant, des temps d’application et<br />

de la source lumineuse.<br />

© Nouv. Dermatol. 2007; 26 : 595-604<br />

Cep<strong>en</strong>dant, les protocoles thérapeutiques ne<br />

sont pas <strong>en</strong>core clairem<strong>en</strong>t définis<br />

PHOTORAJEUNISSEMENT<br />

Cette indication a aussi fait l’objet de multiples<br />

travaux au Canada et aux États-Unis. <strong>La</strong> Pp9 va<br />

s’accumuler préfér<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t dans les kératinocytes<br />

<strong>en</strong> multiplication. <strong>La</strong> PDT est donc particulièrem<strong>en</strong>t<br />

indiquée dans l’héliodermie de<br />

niveau C (signes d’élastose sévère, kératoses<br />

actiniques, carcinomes débutants) (24). <strong>La</strong> plupart<br />

des études nord-américaines port<strong>en</strong>t sur la<br />

PDT avec ALA et IPL avec des protocoles très<br />

variés <strong>en</strong> termes de conc<strong>en</strong>tration de photos<strong>en</strong>sibilisant,<br />

de temps d’application, d’énergie<br />

lumineuse. Il est certain que la diminution de<br />

la conc<strong>en</strong>tration et des temps d’application réduit<br />

les effets secondaires mais implique aussi une<br />

très faible synthèse de Pp9 compromettant<br />

l’efficacité de la technique. L’utilisation de l’IPL<br />

PDT versus IPL seule permettrait de réduire le<br />

nombre de séances d’IPL pour obt<strong>en</strong>ir un résultat<br />

similaire sur les signes d’héliodermie.<br />

Les études europé<strong>en</strong>nes avec MAL PDT confirm<strong>en</strong>t<br />

aussi l’efficacité sur les signes d’héliodermie<br />

(25, 26).<br />

AUTRES INDICATIONS SANS AMM<br />

– HPV.<br />

– Dyskératose : maladie de Hailey-Hailey ;<br />

maladie de Darier.<br />

– Cicatrisation.<br />

– Maladie de Paget extra-mammaire.<br />

– Psoriasis.<br />

– Épilation.<br />

– Leishmaniose cutanée.<br />

– Lymphome T cutané.<br />

– Molluscum contagiosum.<br />

<strong>La</strong> PDT <strong>en</strong> pratique<br />

Il s’agit d’une technique simple, peu opérateurdép<strong>en</strong>dante,<br />

pouvant tout à fait être réalisée au<br />

cabinet médical. Pour le MAL PDT dans le cadre<br />

des indications de l’AMM, la séance de PDT se<br />

déroule <strong>en</strong> trois étapes :<br />

- préparation de la lésion : détersion douce à<br />

la curette pour <strong>en</strong>lever les squames et les croûtes.<br />

Application du MAL sous forme d’une crème<br />

recouvrant la lésion avec une marge de 1 cm <strong>en</strong><br />

périphérie. Recouvrir avec un pansem<strong>en</strong>t occlusif<br />

puis un pansem<strong>en</strong>t totalem<strong>en</strong>t opaque à la<br />

lumière, notamm<strong>en</strong>t sur les zones exposées ;<br />

- laisser <strong>en</strong> place la crème et le pansem<strong>en</strong>t p<strong>en</strong>dant<br />

3 heures ;<br />

- <strong>en</strong>lever les pansem<strong>en</strong>ts, nettoyer la crème<br />

restante avec une compresse et du sérum<br />

physiologique et procéder à l’illumination. Les<br />

paramètres des lampes LED sont généralem<strong>en</strong>t<br />

préréglés. <strong>La</strong> durée est habituellem<strong>en</strong>t comprise,


LND1007_P595_P604_Savary 7/02/08 10:30 Page 603<br />

suivant les lampes, <strong>en</strong>tre 8 et 10 minutes.<br />

Les soins post-traitem<strong>en</strong>t sont simples : la zone<br />

traitée doit être protégée au moins 24 heures de<br />

la lumière ; <strong>en</strong>suite, un pansem<strong>en</strong>t sec et des<br />

applications d’émolli<strong>en</strong>ts peuv<strong>en</strong>t être réalisés<br />

quotidi<strong>en</strong>nem<strong>en</strong>t.<br />

Les suites immédiates sont marquées par la<br />

douleur (voir infra), l’érythème, l’œdème.<br />

Secondairem<strong>en</strong>t vont apparaître :<br />

- une desquamation quasi constante ;<br />

- des croûtes ;<br />

- des pustules stériles (elles sont rares) ;<br />

- des bulles exceptionnelles ;<br />

- des ulcérations (elles font suite aux bulles) ;<br />

- des pigm<strong>en</strong>tations lors d’expositions solaires<br />

dans les suites de la séance.<br />

Douleur et PDT<br />

Tous les pati<strong>en</strong>ts rapport<strong>en</strong>t une s<strong>en</strong>sation désagréable<br />

de picotem<strong>en</strong>t et de brûlure.<br />

Environ 20 % des pati<strong>en</strong>ts relat<strong>en</strong>t une douleur<br />

évaluée <strong>en</strong>tre 7 et 10 (sur échelle analogique<br />

de la douleur) nécessitant une prise <strong>en</strong><br />

charge spécifique (27).<br />

<strong>La</strong> douleur apparaît dès le début de l’illumination<br />

et augm<strong>en</strong>te dès les premières minutes,<br />

atteint un plateau et décroît l<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t après<br />

l’arrêt de l’illumination (28).<br />

L’origine de cette douleur semble d’origine neurologique,<br />

faisant interv<strong>en</strong>ir les gaba récepteurs<br />

(29).<br />

Cette douleur est variable suivant Grap<strong>en</strong>giesser<br />

(30) :<br />

- la localisation : plus int<strong>en</strong>se au scalp et au<br />

visage que sur le reste du tégum<strong>en</strong>t ;<br />

- le type de tumeur : plus importante pour les<br />

kératoses actiniques que pour les CBC et la<br />

maladie de Bow<strong>en</strong> ;<br />

- la taille de la lésion : la douleur augm<strong>en</strong>te<br />

avec la taille.<br />

<strong>La</strong> prise <strong>en</strong> charge de la douleur doit être réalisée<br />

par le pratici<strong>en</strong> p<strong>en</strong>dant l’illumination :<br />

- anesthésie vocale : ne pas laisser le pati<strong>en</strong>t<br />

seul, parler pour réduire le niveau d’anxiété,<br />

faire évaluer la douleur, proposer des solutions<br />

pour la réduire ;<br />

- les moy<strong>en</strong>s physiques visant à refroidir la<br />

lésion sont les plus efficaces : v<strong>en</strong>tilateur,<br />

vaporisateur d’eau, spray d’azote liquide à distance.<br />

Si la douleur est trop importante, il est<br />

possible d’interrompre l’illumination quelques<br />

minutes, de refroidir la peau et de repr<strong>en</strong>dre<br />

l’illumination (31).<br />

Conclusion<br />

<strong>La</strong> PDT doit être considérée comme une nouvelle<br />

ressource thérapeutique particulièrem<strong>en</strong>t<br />

adaptée au traitem<strong>en</strong>t des kératoses actiniques<br />

multiples, ét<strong>en</strong>dues. De futures études devront<br />

confirmer le rôle prév<strong>en</strong>tif de la PDT dans les<br />

champs de cancérisation de l’héliodermie sévère.<br />

En ce qui concerne les CBCs et la maladie de<br />

Bow<strong>en</strong>, la PDT représ<strong>en</strong>te une solution pour les<br />

lésions ét<strong>en</strong>dues, multiples, lorsque la chirurgie<br />

est difficile ou à fort risque de complications.<br />

Dans les années à v<strong>en</strong>ir il faut souhaiter que les<br />

indications hors cancers non mélanocytaires<br />

bénéfici<strong>en</strong>t d’études permettant de définir des<br />

protocoles précis. ●<br />

RÉFÉRENCES<br />

FMC Auto-évaluation<br />

CME Review with quiz<br />

Photothérapie <strong>dynamique</strong> <strong>en</strong> <strong>dermatologie</strong><br />

1 - Mordon S. <strong>La</strong> thérapie photo<strong>dynamique</strong> vasculaire : une nouvelle<br />

thérapeutique pour le traitem<strong>en</strong>t des angiomes plans. Ann Dermatol<br />

V<strong>en</strong>ereol 2007 ; 134 : 281-6.<br />

2 - Noodt BB, Berg K, Stokke T et al. Apoptosis and necrosis induced<br />

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Br J Cancer 1996 ; 74 : 22-9.<br />

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13 - Braath<strong>en</strong> LR, Szeimies RM, Basset-Seguin N et al. Guidelines<br />

on the use of PDT for non-melanoma skin cancer: an international<br />

cons<strong>en</strong>sus. J Am Acad Dermatol 2007 ; 56 : 125-43.<br />

14 - Pariser DM, Lowe NJ, Stewart DM et al. Photodynamic therapy<br />

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of a prospective randomized multic<strong>en</strong>ter trial. J Am Acad Dermatol<br />

2003 ; 48 : 227-32.<br />

15 - Szeimies RM, Karrer S, Radakovic-Fijan S et al. Photodynamic<br />

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cryotherapy for actinic keratosis: a prospective, randomized study.<br />

J Am Acad Dermatol 2002 ; 47 : 258-62.<br />

16 - Freeman M, Vinciullo C, Francis D et al. A comparison of<br />

photodynamic therapy using topical methyl aminolevulinate (Metvix ® )<br />

with single cycle cryotherapy in pati<strong>en</strong>ts with actinic keratosis: a<br />

prospective, randomized study. J Dermatol Treat 2003 ; 14 : 99-106.<br />

© Nouv. Dermatol. 2007; 26 : 595-604 603


LND1007_P595_P604_Savary 7/02/08 10:30 Page 604<br />

Photothérapie <strong>dynamique</strong> <strong>en</strong> <strong>dermatologie</strong><br />

Testez vos<br />

connaissances<br />

1/ Quel est le photos<strong>en</strong>sibilisant de la<br />

PDT cutanée :<br />

® L’ALA ?<br />

® Le MAL ?<br />

® <strong>La</strong> Pp9 ?<br />

2/ Quel type de lumière pénètre le<br />

plus profondém<strong>en</strong>t dans la peau :<br />

® Le bleu ?<br />

® L’orange ?<br />

® Le rouge ?<br />

3/ Quels sont le ou les élém<strong>en</strong>ts<br />

nécessaires à la PDT :<br />

® Un photos<strong>en</strong>sibilisant ?<br />

® <strong>La</strong> lumière ?<br />

® L’oxygène ?<br />

4/ Quel est le mécanisme d’action de<br />

la PDT sur la cellule :<br />

® Le stress oxydatif ?<br />

® Un effet thermique ?<br />

® Un effet cytotoxique direct du<br />

photos<strong>en</strong>sibilisant ?<br />

5/ Quelle est l’indication ne figurant<br />

pas dans l’AMM française pour l’acide<br />

méthyl-aminolévulinique (MAL) :<br />

® Les kératoses actiniques ?<br />

® Les carcinomes basocellulaires<br />

nodulaires ?<br />

® <strong>La</strong> maladie de Bow<strong>en</strong> ?<br />

604<br />

17 - Basset-Seguin N, Ibbotson S, Emtestam L et al. MAL-PDT vs.<br />

cryotherapy in primary sBCC: results of 48-month follow up. J Eur<br />

Acad Dermatol V<strong>en</strong>ereol 2005 ; 19 (Suppl. 2) : 237.<br />

18 - Basset-Seguin N. MAL PDT for superficiel basal cell carcinoma.<br />

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19 - Tope WD, M<strong>en</strong>ter A, EI-Azhary RA et al. Comparison of topical<br />

methyl aminolevulinate photodynamic therapy versus placebo<br />

photodynamic therapy in nodular BCC. J Eur Acad Dermatol V<strong>en</strong>ereol<br />

2004 ; 18 (Suppl. 2) : 413-4.<br />

20 - Foley P, Freeman M, Siller G et al. MAL-PDT or placebo cream<br />

in nodular basal cell carcinoma: results of an Australian double-blind<br />

randomised multic<strong>en</strong>ter study. Poster pres<strong>en</strong>ted at the International<br />

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21 - Rhodes LE, de Rie M, Enstrom Y et al. Photodynamic therapy<br />

using topical methyl amino-levulinate vs. surgery for nodular basal<br />

cell carcinoma: results of a multic<strong>en</strong>ter randomized prospective<br />

trial. Arch Dermatol 2004 ; 140 : 17-23.<br />

22 - Morton CA, Horn M, Leman J et al. A randomized, placebocontrolled,<br />

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and 5-fluoracil in subjects with Bow<strong>en</strong>'s disease. J Eur Acad<br />

Dermatol V<strong>en</strong>ereol 2004 ; 18 (Suppl. 2) : 41S.<br />

© Nouv. Dermatol. 2007; 26 : 595-604<br />

6/ Quel est l’avantage de la PDT par<br />

rapport à la cryothérapie :<br />

® Efficacité à 3 mois supérieure sur le<br />

traitem<strong>en</strong>t des CBC ?<br />

® Moins de récurr<strong>en</strong>ce à 12 mois dans le<br />

traitem<strong>en</strong>t de la maladie de Bow<strong>en</strong> ?<br />

® Meilleur résultat cicatriciel quelle que<br />

soit l’indication ?<br />

7/ Quels types de sources lumineuses<br />

ont été les plus utilisés dans les essais<br />

cliniques :<br />

® Le bleu et le rouge ?<br />

® Le vert et le rouge ?<br />

® L’orange et le bleu ?<br />

8/ Après une séance de MAL/PDT,<br />

combi<strong>en</strong> de temps faut-il protéger de<br />

la lumière la zone traitée :<br />

® 12 heures ?<br />

® De 24 à 48 heures ?<br />

® Une semaine ?<br />

9/ Quel est le protocole de traitem<strong>en</strong>t<br />

de la MAL/PDT pour la maladie de<br />

Bow<strong>en</strong> :<br />

® Une séance ?<br />

® Deux séances à 1 mois d’intervalle ?<br />

® Deux séances à 1 semaine d’intervalle ?<br />

10/ Quelle est la durée de l’occlusion<br />

du MAL avant de procéder à l’illumination<br />

:<br />

® Une heure ?<br />

® Trois heures ?<br />

® Six heures ?<br />

23 - Nestor MS et al. The use of PDT in dermatology: results of a<br />

cons<strong>en</strong>sus confer<strong>en</strong>ce. J Drugs Dermatol 2006 ; 5 : 140-54.<br />

24 - Nestor MS, Goldbert DJ, Goldman MP et al. New perspectives<br />

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25 - Ruiz-Rodriguez R, Sanz-Sanchez T, Cordoba S. Photodynamic<br />

photorejuv<strong>en</strong>ation. Dermatol Surg 2002 ; 28 : 742-4.<br />

26 - Ruiz-Rodriguez R. Skin aging: photodamage with/out field cancerisation<br />

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27 - Sandberg C. Important factors for pain during PDT for actinic<br />

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28 - <strong>La</strong>ngan SM. Randomised double blind study, placebo controlled<br />

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30 - Grap<strong>en</strong>giesser S. Pain caused by PDT of skin cancer. Clin Exp<br />

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31 - De Haas E. Fractionated illumination significantly improves<br />

response of superficial BCC to ALA PDT. J Invest Dermatol<br />

2006 ; 126 : 2679-86.<br />

11/ <strong>La</strong> douleur p<strong>en</strong>dant la PDT :<br />

® Débute dès l’illumination ?<br />

® Est maximale dans les heures qui<br />

suiv<strong>en</strong>t l’illumination ?<br />

® Est inexistante ?<br />

12/ En cas de récidive d’un CBC après<br />

PDT :<br />

® <strong>La</strong> chirurgie est contre-indiquée ?<br />

® <strong>La</strong> PDT est contre-indiquée ?<br />

® Une nouvelle séance peut être<br />

pratiquée ?<br />

13/ Quel est le moy<strong>en</strong> physique qui<br />

atténue la douleur :<br />

® Le refroidissem<strong>en</strong>t de la peau ?<br />

® Le réchauffem<strong>en</strong>t ?<br />

® Aucun des deux ?<br />

14/ Les meilleures indications sont :<br />

® Les lésions ét<strong>en</strong>dues <strong>en</strong> surface ?<br />

® Les lésions infiltrées <strong>en</strong> profondeur ?<br />

® Les lésions uniques de petite taille ?<br />

15/ <strong>La</strong> PDT est une technique :<br />

® Nécessitant obligatoirem<strong>en</strong>t une<br />

hospitalisation ?<br />

® Pouvant être pratiquée <strong>en</strong> ambulatoire<br />

strict ?<br />

® Imposant une anesthésie générale ?<br />

Réponses page 606

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