Garkuwa - Nigerdiaspora

CDS-Rahama
GARKUWA Peut-on
... le bouclier social
Garkuwa N° 11 - du 29 Novembre 2010
Bimensuel d’informations générales et d’analyses paraissant à Maradi
N° 11 - du 29 Novembre 2010 - Prix : 300 F
Campagne de vaccination contre la rougeole
La rougeole bientôt
éradiquée au Niger ?
Page 2
Santé
être
diabétique
sans le savoir
?
Abdou Labo se remet en selle
Page 7
Mines
Areva vend le Niger à la Chine !
Développement
Indice de développement humain
2010, le Niger gagne 2 places Page 5
La Nigelec
en rupture
de compteurs
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1

Les gens intelligents se couchent tard
Selon une récente étude, le timing du sommeil
reflète l’intelligence: les personnes avec des QI
(quotients d’intelligence) plus élevés tendent à être
plus actifs la nuit et à se coucher plus tard, tandis
que ceux avec des QI plus bas tendent à se coucher
plus tôt.
Le manque de sommeil peut entraîner l’obésité,
l’hypertension et de manière générale réduire
l’espérance de vie. La somnolence réduit quant à
elle la performance mentale, et est à l’origine de
nombreux accident de la route par exemple. Mais
les horaires du sommeil font partie des sujets qui
font débat depuis quelques années, plus particulièrement
la corrélation entre le moment du sommeil
(plutôt le matin ou plutôt le soir) et l’intelligence,
écrit le scientifique Robert Alison dans un article du
Winnipeg Free Press qui fait un tour d’horizon des
nombreuses publications scientifiques dédiées au
sujet.
Satoshi Kanazawa et ses collègues de la London
School of Economics (LSE) ont mis à jour des
différences significatives dans les préférences de
timing du sommeil entre les individus en fonction de
leur QI. Selon Kanazawa, les humains ancestraux
étaient diurnes, et l’évolution vers des activités plus
nocturnes est une «nouvelle préférence de l’évo-
lution» qui se retrouve chez les individus plus intelligents
et dénote un « niveau de complexité cognitive
plus élevé».
Cette étude vient plutôt à l’encontre de l’idée
reçue selon laquelle «le monde appartient à ceux
qui se lèvent tôt», et plusieurs études qui cherchaient
à la prouver: En 2008, Marina Giampietro
et son équipe avaient trouvé que les personnes
«du soir» ont tendance à être moins fiables, moins
stables émotionnellement, et plus enclins à souffrir
de dépression, d’addictions ou de troubles du comportement
alimentaire. Des chercheurs de l’Université
de Columbia ont également trouvé que se
coucher tard et dormir peu rend les adolescents
plus susceptibles de basculer dans la dépression
et même de faire des tentatives de suicides.
Des serpents capables de voler
Au moins cinq espèces de serpents, que l’on
retrouve en Asie, sont capables de voler en décollant
de leur branche.
En Asie du sud et du sud-est, se trouvent des
espèces comme Chrysopelea paradisi, un reptile
capable de voler. Le biologiste Jake Socha, qui
étudie les serpents volants depuis des années, est
parvenu à modéliser leur vol. Grâce à plusieurs
caméras, il a filmé comment un de ces spécimens
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Sciences
s’élançait depuis une tour de 15 mètres. La reconstruction
de ce vol en 3D a permis de déterminer
la position de l’animal qui se déplace tout de
même à la vitesse de 8 à 10 mètres par secondes.
La vidéo a ainsi montré que la première moitié
de leur corps conservait une position quasi constante
(mis à part quelques ondulations) pendant
que la partie postérieure s’agitait de haut en bas.
Bien que ce vol soit éphémère, il est tout de même
surprenant. En effet, a priori, rien ne semble indiquer
qu’il soit capable de voler mais c’est pourtant
le cas. Il vole, quoi qu’il en soit, suffisamment pour
montrer qu’il est capable de soulever un poids
plus important que son propre poids.
Les chiens, plus intelligents que les
chats?
Les chiens seraient plus intelligents que les
chats. C’est en tout cas ce qu’affirme une étude
menée par des scientifiques de l’Université d’Oxford.
Au cours de leurs recherches, les chercheurs
ont comparé les cerveaux de plus de 500 espèces
de mammifères sur une période de 60 millions
d’années. «Cette étude prouve que, malgré ce
que l’on a longtemps cru, la taille du cerveau n’a
pas augmenté pour tous les animaux, explique la
directrice des recherches, Susanne
Shultz, au Télégraph. En fait, les cerveaux des
espèces très sociables ont connu une croissance
bien plus rapide que celle des espèces solitaires.»
La preuve avec les chiens. Comme les chiens
demandent plus d’attention et sont très dépendants
de leur maître, la croyance populaire les tient comme
moins intelligents que les chats. Mais c’est justement
parce que les chiens sont moins indépendants
et plus sociables que les chats que leur cerveau
a grossi davantage. «Ce qui laisse penser
que la coopération et la coordination qu’implique
de vivre en groupe peuvent être exigeantes. Avec
le temps, certains mammifères ont développé des
cerveaux plus gros afin d’être capable de gérer
les exigences de la socialisation», remarque
Susanne Shultz. Elle ajoute: «L’interaction sociale
est bonne pour le cerveau. (...) Nous sommes
encore plus sociables que les singes et c’est cette
capacité de s’entendre avec les autres qui nous a
permis de dominer le monde».
GARKUWA
BRIMA - SARL
Briqueterie de Maradi - Djiratawa
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2 Garkuwa N° 11 - du 29 Novembre 2010
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Maradi - Niger
Hebdomadaire
d’Informations générales,
de réflexion et d’analyses
Directeur de Publication
Ali Abdou
Tél. 96.98.36.60
Rédacteur en Chef
Hankouraou Hassane
Rédaction :
Sani Yaou Korgom
Mohamed Mamane
Hankouraou Hassane
Ali Abdou
Service Commercial
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Tél; 96.97.97.89
Composition : GARKUWA
Tirage : 500 exemplaires
sur les presses
de la NIN Maradi
Site web : nigerdiaspora.com
tamtaminfo.com

Elections 2011
De tous les congrès tenus ces derniers
temps par les différents partis politiques,
en vue de l’investiture des candidats à
l’élection présidentielle du 31 janvier 2011,
celui de la convention démocratique et sociale
CDS Rahama, était le plus attendu et
celui dont l’enjeu est considérable, pour
des spectateurs hors de l’areine, mais qui
sont tout aussi concernés par le combat
qui s’annonçait. Il semble que des incertitudes
et de l’espoir de certains en dépendaient
en grande partie, ce congrès du parti
vert.
La stratégie de Abdou Labo
C’est donc sans complexe que le viceprésident
de la CDS au titre de la région de
Maradi, s’est présenté à l’investiture du
parti, contre son président Mahamane Ousmane.
A la délégation régionale de Maradi
qui a entériné sa candidature à Guidan
Roumdji, Abdou Labo a déclaré à la presse
qu’il n’a aucune rancune et que, son éventuelle
défaite ne doit pas créer un sentiment
de frustration et de rancœur chez ses
partisans. Bien que l’un de ses opposants,
Alassane Ali a rendu publique une déclaration
à Gabi, pour annoncer avec fanfare,
son soutien à Mahamane Ousmane, c’est
une très grosse frange de la délégation
régionale de Maradi qui a soutenu Abdou
Labo, dans son ambition de se présenter
contre Mahamane Ousmane, à l’investiture
du Parti.
Même si Abdou Labo lui-même, savait
que ses chances de l’emporter face à
Mahamane Ousmane, dont l’inamovibilité
à la tête du parti a provoqué le départ de
Cheffou Amadou, étaient minuscules, cette
opération était pour sa survie au sein de la
CDS, d’une importance capitale. Certains
analystes soutiennent qu’il est le candidat
de la CFDR, car Mahamane Ousmane pencherait
plutôt vers l’AFD/R. Il est vrai qu’on
se rappelle encore que si la CDS, à l’époque
du « Tazarce », s’est ralliée à la position
de la CFDR, c’est surtout, sous la pression
des pro Abdou Labo au sein du bureau
politique du CDS et aussi, sous l’impulsion
de Abdou Labo lui-même. Il avait
piloté toute la participation de la CDS à la
contestation, en l’absence du président du
parti, du territoire. En réalité, c’est le mandat
d’arrêt international lancé contre lui, qui
a commandé à Mahamane Ousmane son
ralliement de force, à la lutte de la CFDR,
contre le maintien de Tandja au pouvoir,
après ses deux mandats constitutionnels.
Pour Abdou Labo - les négociations qui
ont duré tard dans la nuit du dimanche 21
novembre l’ont bien prouvé-, la stratégie à
travers cette candidature à l’investiture, est
de reprendre du poil de la bête au sein de
l’organe dirigeant de la CDS, après la
brouille qui l’a opposé à Mahamane Ousmane,
après son éviction du gouvernement,
à la suite du remaniement qui a suivi le
départ de Hama de la primature. L’objectif
aussi, est pour lui, de conforter sa position
de vice-président de la CDS dans la région
de Maradi, et de briser la division instaurée
par Mahamane Ousmane, matérialisée par
l’existence du courant Tassiou Aminou-
Alassane Ali.
De ce point de vue, au sortir du congrès
extraordinaire de la CDS Rahama, Abdou
Labo semble avoir atteint ses objectifs : il
se présente désormais comme le
deuxième personnage du parti et principal
challenger de Mahamane Ousmane. Il a
reconquis sa place de membre influent au
sein du bureau politique et a jaugé son
poids au sein de la délégation régionale
de Maradi.
Garkuwa N° 11 - du 29 Novembre 2010
Politique
CDS Rahama : Abdou Labo se remet en selle
La capricieuse position de Mahamane
Ousmane
Pour les deux mouvances politiques
pour lesquelles, l’enjeu de ce congrès était
énorme, les choses sont pour les uns claires
et plutôt compliquées pour les autres.
Les incertitudes des principaux leaders de
la CFDR (Mahamadou Issoufou et Hama
Amadou notamment) sont réelles, car
Mahamane Ousmane, n’a donné aucune
garantie de son ralliement à celui d’entre
les partis politiques membres de la mouvance,
qui arriverait au second tour.
Pour l’AFD/R en revanche, la situation
est plutôt réjouissante. Mahamane Ousmane,
ancien allié pendant dix ans, ne sera
La CDS Rahama : devoir de mémoire
Après la Conférence de La Baule qui
réunit en Juin 1990 le président français
François Mitterrand et ses pairs africains,
une nouvelle page s´est ouverte dans
l´histoire contemporaine de l’Afrique. Un
peu partout sur le continent, sous la conjugaison
des pressions externes et internes,
les régimes dictatoriaux s’écroulent pour
céder place au multipartisme. C’est dans
ce cadre que naissent une multitude de
partis politiques au Niger, parmi lesquels,
la Convention Démocratique et Sociale
CDS-Rahama, dirigée depuis lors par
Mahamane Ousmane. A son heure de
gloire, la CDS a conquis la sympathie de
millions de nigériens qui aspirent au changement
et à la liberté, après plus de quinze
ans de dictature militaire.
C´est donc sans grande surprise que
son candidat aux élections du 27 Janvier
1993 arrive en deuxième position avec
26,7%, derrière le candidat du MNSD-
Nasara Tanja Mamadou, qui avait récolté
34,5 % des suffrages. Les autres grandes
formations politiques qui ont pris part au
scrutin, notamment le PNDS Tarayya de
Mahamadou Issoufou et l’ANDP Zaman
Lafiya de feu Moumouni Adamou
Djermakoy, ont joint leur force à la CDS. Ils
ont ensemble créé l’Alliance des Forces
de Changement AFC, dans l’objectif de
battre leur ennemi commun, le MNSD
Nasara. C’est avec 54,4 % des suffrages,
que Mahamane Ousmane, surnommé
Nafaro 1er par un confrère, fut élu premier
Président du Niger post –conférence nationale.
Selon le protocole d’accord de
l’AFC, Mahamadou Issoufou fut nommé
Premier Ministre et Adamou Moumouni
Djermakaoy élu président de l’Assemblée
Nationale.
Chemin faisant, de grandes dissensions
apparaissent entre le Président et
son Premier ministre. D’abord latentes, elles
ont fini par éclater au grand jour, sur la
place publique. La goutte d’eau qui déborda
le vase fut cette affaire de la Commission
Centrale des Marchés, que la présidence
arracha à la primature. La gloutonnerie de
Mahamane Ousmane a ouvert la porte à
une terrible instabilité institutionnelle qui a
fini par emporter la troisième République.
Début Octobre 1994, coup de théâtre : le
Premier Ministre Mahamadou Issoufou démissionne
et retire son parti de l’alliance
au pouvoir. L’AFC vole en éclat.
Au Niger comme partout ailleurs en Afrique,
la politique n’obéit à aucune idéologie
réelle. Les partis, qu’ils soient de gauche
ou d’extrême gauche, de droite ou de centre
s’affilient et se désaffilient au gré des
circonstances. C’est ainsi, que les ennemis
jurés se sont alliés dans un mariage
que beaucoup de nigériens avaient qualifié
à l’époque, de contre-nature, pour former
la nouvelle majorité parlementaire. Le
pas difficile à convaincre pour une éventuelle
alliance élargie au second tour.
Toutes ces supputations ne sont évidemment
envisageables que si le candidat
de la CDS – Mahamane Ousmane- n’arrive
pas au deuxième tour de la présidentielle.
Pourtant il n’est pas exclu, que Ousmane
figure parmi les deux finalistes, et
dans ce cas, disons que c’est son appartenance
à l’AFD/R qui arrangerait les affaires
de la CDS, en cas de duel contre l’un
des grands ténors de la CFDR.
Quoi qu’il en soit, Mahamane Ousmane
tire tous les avantages de cette situation.
Même au cas où son parti ne franchisse
MNSD Nasara naguère engagé dans une
opposition sauvage est enfin revenu aux
affaires. C’est l’ère de la cohabitation.
Mahamadou Issoufou fut élu Président de
l’Assemblée Nationale et Hama Amadou
imposé comme Premier Ministre, malgré
le refus catégorique du Président de la
République, qui lui a préféré Amadou
Boubacar Cissé. Pris entre deux feux,
Mahamane Ousmane choisit de dissoudre
l’Assemblée Nationale le 17 Octobre
1994. Des élections législatives anticipées
sont organisées le 12 Janvier 1995. Pari
perdu pour Nafarko 1er . Le MNSD et le PNDS
reconquirent leur majorité. La cohabitation
fut pour le Président Ousmane, une longue
période de calomnie et d’humiliation.
Les militants de la CDS se souviennent
encore, quand au nez et à la barbe de
Mahamane Ousmane, le Premier Ministre
instruit les forces de défense et de sécurités
pour chasser de leurs bureaux, leurs
camarades Directeurs Généraux de Sociétés.
Quant à Mahamadou Issoufou Président
de l´Assemblée Nationale, la haine
qu’il nourrissait à l’endroit de Nafarko 1er était sans commune mesure. A la veille du
coup d’Etat, il aurait même entamé une
procédure devant la Cour Suprême afin que
celle-ci constate l’empêchement absolu du
Président de la République.
Les rapports entre les deux pans de
l’exécutif d’une part, et d’autre part entre
l’Assemblée Nationale et le Président de
la République étaient si tendus, que
l´armée fit irruption et s’empara du pouvoir
le 27 Janvier 1996.
Ce devoir de mémoire continue encore
de choquer les militants de la CDS.
Mahamane Ousmane et les siens sont-ils
prêts à faire table rase du passé et à se
pourfendre dans le pacte de la CFDR voulu
et conçu par Hama Amadou qui se bat pour
assurer sa survie politique ?
Fin politicien, le président de la CDS
sait mieux que quiconque où se trouvent
les intérêts de son parti et ses propres intérêts.
Même éjecté de la Présidence, il continue
d’être une personnalité incontournable
sur l’échiquier politique national. Il a
participé aux cotés de Tanja Mamadou, à
la gestion du pouvoir pendant toute la décennie
qu’aura duré la 5ème République.
pas l’étape du premier tour, il sera encore
et toujours, celui par qui dépendra l’issue
de l’élection présidentielle de 2011.
Ali Abdou
Le MNSD -Nasara a su satisfaire tant bien
que mal, ses exigences et ses caprices.
Bien qu’ayant quitté le regroupement
des partis de l´ex- majorité l’AFD/R pendant
l’épisode « tazarce » la CDS continuent
d’entretenir des bons rapports avec
le MNSD Nasara. Mais comment peut-il en
être autrement quand on connaît le background
des relations conflictuelles entre
la CDS et les ténors de la CFDR ?
Certes dans le discours qu’il a prononcé
lors de son investiture comme candidat
du Moden Lumana aux prochaines
élections présidentielles, Hama Amadou
l’ennemi irréductible de la CDS a avoué
avoir changé, qu’il est maintenant plus patient.
A-t-il d’autres options que de s’adapter
à sa nouvelle position politique et d´être
plus tolérant ? Assurément non !
Le comportement belliqueux et arrogant
qu’on lui reconnaissait autrefois, se justifiait
par la fleur de l’âge et la force de frappe
de son ancien parti le MNSD-Nasara.
Après la déchéance, la prison de haute
sécurité de Koutoukalé et l´exil, Hama+ a
vécu une autre expérience de la vie.
Aujourd’hui sexagénaire et à la tête d’un
parti naissant, ses marges de manœuvre
sont extrêmement réduites, ou comme dit
adage Haoussa « Kura ta bar cizo sai
lasa » autrement dit, l´hyène naguère dangereuse
est à présent inoffensive.
Mais l’habitude étant une seconde nature,
en cas de victoire de la CFDR aux prochaines
élections générales, il est fort à
craindre que le substrat des anciennes
relations conflictuelles provoque de nouvelles
instabilités politiques dont le Niger
n’a pas besoin.
Si cela arrivait, la CDS risque encore
d’être la principale victime. Le faiseur de
roi incarné par Mahamane Ousmane de
1999 à 2009 ne pourra pas marcher avec
le PNDS, l’un des rares partis les plus respectueux
de l’éthique et de la morale politiques.
Dans cette éventualité, le cœur de la
CDS qui déjà oscillait entre les deux blocs
politiques peut basculer dans le camp de
l’AFD/R pour grossir sa majorité ou alors
lui donner une majorité selon le nombre
de sièges que l’alliance des « tazarcistes »
aura acquis dans la nouvelle Assemblée
Nationale.
Pour l´instant, tout cela n’est qu’hypothèse.
Pour jouer un rôle de premier plan
dans la 7éme République, Mahamane
Ousmane investi dimanche dernier pour
défendre les couleurs de la CDS aux prochaines
élections présidentielles va devoir
batailler dur. Les régions de Zinder et
Maradi qui sont ses principales pourvoyeuses
de voix échappent lentement à son
contrôle.
Madobi
3

Mines
Société
Areva vend le Niger à la Chine !
On pensait que la période où la
puissance colonisatrice décidait à la
place et au nom de ses ex colonies
était révolue il y a belles lurettes,
mais non ! On s’en est bien rendu
compte, nous autres nigériens, à
l’occasion de la visite du président
chinois Hu Jintao en France, début
novembre. Cette visite, a été
comme il fallait s’y attendre, l’occasion
de la signature de juteux contrats
entre les deux pays.
Dans la foulée, on apprend de
l’Élysée, qu’Areva est «prêt à ouvrir
à un partenaire chinois une des mines
dont il est actionnaire majoritaire»
au Niger. Il s’agit de celle
d’Imourarène, dans le nord-ouest du
pays.
Pourquoi, c’est à la France de
vendre une partie du gisement minier
nigérien à un autre pays, de
surcroit la Chine qui connait assez
bien le terrain nigérien, pour y avoir
aussi accédé à l’exploitation de son
secteur minier (uranium et pétrole
notamment) ? La réponse, c’est que
la France gagnera gros à travers
cette intermédiation. Revendre à la
Chine l’Uranium nigérien (plutôt le
gisement et donc, une portion du territoire
nigérien !) à un prix bien plus
élevé qu’elle ne l’a acquis, c’est plutôt
inamical envers le peuple nigérien.
Bien sûr que l’on parle de convention
et d’accord d’exploitation, mais
ce serait étonnant, que cette disposition
figure dans les clauses
Aussi surprenant que cela puisse paraitre, la
société nigérienne d’électricité Nigelec, se trouve
en rupture de stock de compteurs. Cette situation
inédite perdure depuis plusieurs mois à Maradi
et dans les autres exploitations de la société nigérienne
d’électricité. Aujourd’hui, ce sont plus 4000
demandes d’abonnement payés d’avance (bien
sûr) qui attendent sur les bureaux des responsables
de la Nigelec Maradi. Avec la démolition du
marché central de Maradi, la construction de nouvelles
boutiques devant abriter les déguerpis du
marché a fait exploser les demandes de branchement.
À cette situation, s’ajoute les branchements
des domiciles liés à l’expansion de la ville.
Comment est-on arrivé là ? À la Nigelec, on répond
laconiquement que le problème est national
et qu’on est en attente d’une commande (hypothétique)
dont on ne sait pas quand elle viendrait.
Aux abonnés, c’est le même refrain qui est
chanté : « on ne peut pas vous livrer, veuillez
patienter ».
d’exploitation qui lient Areva à l’État
du Niger ! Déjà qu’après le coup
d’État du 18 février, Areva fait réviser
les clauses signées avec le régime
Tandja, en menaçant de geler
l’exploitation d’Imouraren. Mais
comme si cela ne suffisait pas, voilà
que la société française du nucléaire,
nous poignarde dans le dos !
Même si ces questions sont toujours
délicates à gérer, le gouvernement
nigérien aurait pu faire
ENIPROM
Entreprise Nigérienne pour la Production de Mousse
ETS ELH. OUMAROU LAOUALI DIT GAGO ET FILS
connaitre à l’opinion publique nigérienne
sa position sur cette délicate
affaire. Pourquoi, ce ne serait pas
au Niger de vendre directement aux
chinois, le gisement en question ?
Où sont donc passées notre souveraineté
et notre fierté ? Tout le
monde le reconnaitra aujourd’hui,
Tandja n’aurait certainement pas
laissé passer une telle offense !
Abdou Ali
La Nigelec en rupture de compteurs
Une société d’État, rentable - dont les clients
n’osent jamais manquer de payer leurs factures
à la fin du mois-, qui aujourd’hui, n’est plus en
mesure de satisfaire cette demande primaire, le
trou sur lequel repose la nigérienne d’électricité
doit-être énorme. Il suffit simplement de faire un
tour à travers la ville de Maradi et de constater
les milliers de boutiques construites, qui ne sont
fermées que par manque d’électricité, ou plutôt
de compteurs !
À cela, il faut aussi dire que la question des
coupures d’électricité n’est toujours pas réglée.
On se rappelle, que les responsables de la société
ont célébré en grande pompe, l’arrivée de
la commande des groupes électrogènes qui devraient
en théorie résoudre le problème.
Au Niger, la loi donne à la nigérienne d’électricité,
le monopole de la commercialisation du
courant électrique. Près de cinquante ans après
ce privilège, le problème d’électricité au Niger
n’a jamais été aussi criard. Des dizaines de milliard
de francs ont été injectés ces dernières années
sous forme de prêt, dans la Nigelec, mais
la société ne s’est jamais aussi mal portée.
Le refus des autorités qui se sont succédé à
la tête du pays de procéder à la privatisation de
cette société qui ne peut plus se tenir sur ses
pieds, se justifie seulement par l’opacité qui caractérise
depuis plusieurs années, la gestion de
cette société d’État. Les politiciens en ont fait une
véritable vache laitière, toujours disposée, par
l’intermédiaire de ses directeurs généraux, à répondre
aux sollicitations financières des autorités
politiques, pour des actions dont personne ne
donne la justification.
Ali Abdou
The confort zone
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Garkuwa N° 11 - du 29 Novembre 2010
Dossier
Développement
Indice de développement humain 2010, le Niger n’est plus dernier
C’est le jeudi 04 novembre 2010, que le programme des nations unies
pour le développement PNUD, a publié le rapport 2010 sur l’indice du développement
humain, IDH. Il s’agit cette année du vingtième rapport, depuis
que cet indice a été calculé pour la première fois, en 1990.
L’information est presque passée inaperçue, mais le Niger a quitté sa
place peu enviable de dernier pays de la planète qu’il occupe depuis presque
toujours.
Bon, nous ne sommes plus dernier, mais nous ne sommes pas bien
loin ! Le Niger est classé 167ème pays, juste devant la République Démocratique
du Congo et le Zimbabwe.
À la première place de ce classement, on retrouve la Norvège suivie de
l’Australie et de la Nouvelle-Zélande. Le premier pays africain le mieux classé
est la Libye, qui occupe la 53ème place. (Voir en encadré, le classement
complet).
L’IDH est évalué suivant quatre composants : espérance de vie à la
naissance, durée moyenne de scolarisation, durée attendue de scolarisa-
1. Norvège
2. Australie
3. Nouvelle-Zélande
4. États-Unis
5. Irelande
6. Liechtenstein
7. Pays-Bas
8. Canada
9. Suède
10. Allemagne
11. Japon
12. Corée (République de)
13. Suisse
14. France
15. Israël
16. Finlande
17. Islande
18. Belgique
19. Danemark
20. Espagne
21. Hong Kong, Chine RAS
22. Grèce
23. Italie
24. Luxembourg
25. Autriche
26. Royaume-Uni
27. Singapour
28. République tchèque
29. Slovénie
30. Andorre
31. Slovaquie
32. Émirats arabes unis
33. Malte
34. Estonie
35. Chypre
36. Hongrie
37. Brunéi Darussalam
38. Qatar
39. Bahreïn
40. Portugal
41. Pologne
42. Barbade
L’Indicateur de Développement
Humain (IDH), crée par le Programme
des Nations Unies pour le Développement
(PNUD), mesure le niveau de développement
des pays du monde, en
terme de «qualité de vie».
L’IDH essaie de mesurer le développement
plus que la croissance économique
en intégrant des indicateurs qualitatifs.
L’Indicateur de Développement Humain,
ou I.D.H., a comme objectif d’essayer
de mesurer le niveau de développement
des pays, sans en rester simplement
à leur poids économique mesuré
par le PIB ou le PIB par habitant. Il
intègre donc des données plus qualita-
43. Bahamas
44. Lithuanie
45. Chili
46. Argentine
47. Koweït
48. Lettonie
49. Monténégro
50. Roumanie
51. Croatie
52. Uruguay
53. Jamahiriya arabe libyenne
54. Panama
55. Arabie saoudite
56. Mexique
57. Malaisie
58. Bulgarie
59. Trinité-et-Tobago
60. Serbie
61. Belarus
62. Costa Rica
63. Pérou
64. Albanie
65. Fédération de Russie
66. Kazakhstan
67. Azerbaïdjan
68. Bosnie-Herzégovine
69. Ukraine
70. Iran (République islamique d')
71. ex-République yougoslave de
Macédoine
72. Maurice
73. Brésil
74. Géorgie
75. Venezuela (République
bolivarienne du)
76. Arménie
77. Équateur
78. Belize
79. Colombie
80. Jamaïque
81. Tunisie
82. Jordanie
83. Turquie
84. Algérie
85. Tonga
tion et le revenu national brut (RNB) par habitant (voir l’article sur les composants
de l’IDH).
À y regarder de près, l’espérance de vie à la naissance est de 52,5
années au Niger. Une prouesse pour le pays qui surclasse 21 pays, dont le
Tchad (49,2), le Mali (49,2), la République Centrafricaine (47,7), l’Afghanistan
(44,6), le Nigeria (48,4), le Cameroun (51,7) et l’Afrique du Sud (52,0) !
Dans la composante « durée moyenne de scolarisation », le Nier est
167 ex aequo (avec le Mali), sur les 169 pays classés (avec 1,4 année),
devant le Mozambique (1,2) et le Burkina Faso (1,3).
Selon le rapport, Le revenu national brut par habitant est de 675 dollar
US au Niger. Le pays se place devant le Liberia (320), le Burundi (402) et la
Guinée Bissau (538).
En ce qui concerne la composante « durée attendue de scolarisation »,
le Niger est dernier avec 4,3 années, juste après le Soudan et l’Angola (4,4
années, chacun).
La rédaction
86. Fidji
87. Turkménistan
88. République dominicaine
89. Chine
90. El Salvador
91. Sri Lanka
92. Thaïlande
93. Gabon
94. Suriname
95. Bolivie (État plurinational de)
96. Paraguay
97. Philippines
98. Botswana
99. République de Moldova
100. Mongolie
101. Égypte
102. Ouzbékistan
103. Micronésie (États fédérés de)
104. Guyana
105. Namibie
106. Honduras
107. Maldives
108. Indonésie
109. Kirghizistan
110. Afrique du Sud
111. République arabe syrienne
112. Tadjikistan
113. Viet Nam
114. Maroc
115. Nicaragua
116. Guatemala
117. Guinée équatoriale
118. Cap-Vert
119. Inde
120. Timor-Leste
121. Swaziland
122. République démocratique populaire
lao
123. Îles Salomon
124. Cambodge
125. Pakistan
126. Congo
127. Sao Tomé-et-Principe
Qu’est-ce que l’Indice de Développement Humain ?
tives. C’est un indicateur qui fait la synthèse
(on l’appelle indicateur composite
ou synthétique) de trois séries de données
:
· l’espérance de vie à la naissance
(qui donne une idée de l’état sanitaire de
la population du pays),
· le niveau d’instruction mesuré par
deux indicateurs : le taux brut de scolarisation
(nombre d’élèves dans le primaire,
le secondaire et le supérieur/effectifs des
classes d’âge concernées) et le taux d’alphabétisation
des adultes,
· le PIB réel (c’est-à -dire corrigé de
l’inflation) par habitant, calculé en parité
de pouvoir d’achat (c’est-à -dire en montant
assurant le même pouvoir d’achat
dans tous les pays) ; le PIB par habitant
donne une indication sur le niveau de vie
moyen du pays.
L’IDH se présente comme un nombre
sans unité compris entre 0 et 1. Plus
l’IDH se rapproche de 1, plus le niveau
de développement du pays est élevé. Le
calcul de l’IDH permet l’établissement
d’un classement annuel des pays.
L’IDH, s’il est sans doute un meilleur
indicateur du niveau de développement
d’un pays que le PIB par habitant, n’est
cependant pas exempt de faiblesses, en
particulier parce qu’il inclut celui-ci et on
sait que la mesure du PIB pose de nombreux
problèmes D’autre part, il faudrait
sans doute prendre en compte davantage
128. Kenya
129. Bangladesh
130. Ghana
131. Cameroun
132. Myanmar
133. Yémen
134. Bénin
135. Madagascar
136. Mauritanie
137. Papouasie-Nouvelle-Guinée
138. Népal
139. Togo
140. Comores
141. Lesotho
142. Nigéria
143. Ouganda
144. Sénégal
145. Haïti
146. Angola
147. Djibouti
148. République-Unie de Tanzanie
149. Côte d'Ivoire
150. Zambie
151. Gambie
152. Rwanda
153. Malawi
154. Soudan
155. Afghanistan
156. Guinéa
157. Éthiopie
158. Sierra Leone
159. République centrafricaine
160. Mali
161. Burkina Faso
162. Libéria
163. Tchad
164. Guinéa-Bissau
165. Mozambique
166. Burundi
167. Niger
168. République démocratique du
Congo
169. Zimbabwe
de critères qualitatifs, en particulier en
ce qui concerne les inégalités.
Ce qui compte le plus dans l’I.D.H.,
ce n’est pas le niveau absolu (le nombre
lui-même) mais le rang du pays dans le
classement mondial. On retrouve évidemment
en tête du classement la plupart
des grands pays développés. Si l’on veut
étudier l’évolution de la situation d’un
pays sur le plan du développement, il faut
retenir une étude sur le long terme : gagner
une place en un an n’est pas très
significatif ; en revanche, gagner régulièrement
des places sur 20 ans, ou même
sur 10 ans, l’est.
Source : PNUD
5

OLGA
OLGA
OIL
OIL
Société
Projet PASOC : les groupements féminins de Maradi formés sur
les droits de la femme et la politique nationale du genre
Des représentantes des groupements féminins à la formation de Maradi
Dans le cadre de l’exécution du projet
« campagne d’information et de sensibilisation
pour l’amélioration des conditions
de vie de la femme », le groupement féminin
ALbarka a organisé du 13 au 24 novembre,
une formation des groupements
féminins de la communauté urbaine de
Maradi. Cette session de formation financée
par le programme d’appui à la société
civile PASOC, dans le cadre de l’appui aux
initiatives locales de base en promotion des
droits humains et de la citoyenneté, a concerné
des groupements féminins des 17
quartiers de la communauté urbaine de
Maradi.
Au total, ce sont 136 femmes qui ont
suivi la formation qui a porté sur les droits
des femmes, le genre et la politique nationale
du genre au Niger.
« L’objectif de cette formation des paires
éducatrices, a dit la présidente du groupement
Albarka à l’ouverture de la session,
est de permettre aux membres des groupements
formés sur les questions de
genre et développement, de disposer d’un
guide pratique leur permettant de conduire
les séances d’animation dans les communautés
».
Au cours de la session, les formatrices
ont développé des notions telles que le
concept Genre, qui est perçu comme l’ensemble
des rôles et responsabilités construits
par la société et attribués aux femmes
et aux hommes, dans une culture et
un espace donné. Les attitudes et les comportements
des genres sont appris et peuvent
être modifiés. Cette définition, soustend
que les hommes et les femmes doivent
tous participer aux actions de développement
de leur communauté et bénéficier
des fruits de sa croissance.
Il ressort de l’exposé fait, que la prise
en compte du genre dans les actions de
développement est importante. Les fem-
mes représentent plus de 50% de la population,
ne pas les impliquer dans les actions
de développement, signifie perdre la
participation de plus de la moitié de la population.
Lorsque cette moitié de la population
est restée en marge des fruits du
développement, cela signifie que la moitié
des fils de la nation considérée, est délaissée,
donc non développée. Ainsi, conclut
la présidente de l’ONG Albarka, on ne
développe qu’une moitié et alors, il n’y a
pas de développement.
Cette formation qui est organisée en
session de deux jours par groupement fé-
Élections locales du 8 janvier 2011,
Embouteillage dans l’établissement des casiers judiciaires
Tous les responsables des partis politiques
en sont inquiets : certains candidats
pour les élections locales du 8 janvier 2011
risquent de ne pas pouvoir compléter leurs
dossiers. Et pour cause, l’établissement
des casiers judicaires au niveau des parquets,
accuse une lenteur extraordinaire.
C’est qu’il y a des milliers de demandes
en ce moment au palais de justice de
Maradi, pris d’assaut ces derniers temps,
par les responsables politiques, chargés
d’établir ces dossiers pour leurs candidats,
futurs conseillers.
La conséquence de l’absence de cette
pièce du dossier peut être dramatique pour
certains partis politiques, d’où la nervosité
constatés chez certains, qui ne cachent pas
leurs inquiétudes. En effet, c’est toute la
liste communale présentée par le parti ou
groupe de partis qui risque d’être rejeter,
Société des Huiles OLGA
Société des Huiles OLGA - R.C. 39/01 - TEL. : (00 227) 20.411.256 -20. 410.728
B.P. 483 - FAX : (00 227) 20.411.437 - NIF : 6897 /R - MARADI REP. DU NIGER
AGENCE NIAMEY - TEL. (00 227) 20.74.02.49 - E-mail : olgamaradi@yahoo.fr
minin, regroupe trois groupements par
session, afin de permettre aussi, les
échanges d’expériences et d’idées entre
les femmes de différents quartiers de
Maradi.
À la fin de la formation, les femmes issues
de 34 groupements de la communauté
urbaine de Maradi, seront en mesure
de transmettre les notions apprises à leurs
camarades membres de leurs groupements
respectifs, en vue d’atteindre un
nombre important de femmes sensibilisées
sur la question.
Abdou A.
en cas de l’absence d’une seule pièce, telle
que le casier judiciaire.
En réalité, il faut reconnaitre que le problème
né de cette situation est à amputer
aux candidats et aux partis politiques, qui
ont trainé avant de déposer les demandes
de casiers et aussi de nationalité pour certains.
Selon la nouvelle disposition adoptée
par le gouvernement, les dossiers de candidature
pour les élections locales ne seront
plus déposés à la cour constitutionnelle
pour validation, mais au niveau des
tribunaux régionaux. Ceci, afin de faciliter
le travail de traitement de milliers de dossiers,
à la cour et de gagner en efficacité,
car les tribunaux n’auront qu’à examiner
que les dossiers provenant de la région,
donc beaucoup moins nombreux.
Mohamed Mamane
6 Garkuwa N° 11 - du 29 Novembre 2010

C’est l’objectif officiel assigné à cette
campagne nationale de vaccination contre
la rougeole qui a démarré le jeudi 25
novembre, pour prendre fin le 1er décembre.
En terme technique, ça s’appelle
phase de contrôle, qui pourrait donc conduire
vers l’éradication de la maladie.
Selon le directeur régional de la santé
publique de Maradi, cette campagne est
une campagne de suivi, parce qu’elle fait
suite à d’autres campagnes dont celle de
2004-2005, ou encore celle de 2008, qui
ont toutes été organisées au niveau national,
afin de consolider l’immunité chez
les enfants.
Cependant, malgré les propos optimistes
du directeur régional de la santé,
la rougeole est en ce moment un vrai pro-
Garkuwa N° 11 - du 29 Novembre 2010
Santé
Campagne de vaccination contre la rougeole
La rougeole bientôt éradiquée au Niger ?
Peut-on être diabétique sans le savoir ?
Silencieux et discret, le diabète est une
maladie qui peut longtemps passer inaperçue.
Ainsi, cinq ou dix ans peuvent
s'écouler entre son apparition et son diagnostic,
qui peut être fait à l'occasion d'une
complication. Pouvez-vous être diabétique
sans le savoir ? Comment améliorer le
dépistage ?
Lors de la digestion, nos aliments sont
transformés en sucre, carburant indispensable
aux cellules de l'organisme. Hormone
produite par le pancréas, l'insuline
régule la quantité de sucre stockée ou "brûlée"
dans les cellules. Le diabète est ainsi
lié à une insuffisance de sécrétion ou d'action
de l'insuline.
Priorité au dépistage
Se caractérisant par un excès permanent
de sucre dans le sang, le diabète résulte
de facteurs génétiques et
environnementaux. Mais peut-on être diabétique
sans le savoir ? Oui, car longtemps
le diabète est indolore et insidieux. Il est en
général diagnostiqué seulement cinq à dix
ans après son démarrage. Selon les spécialistes,
entre 300 000 et 800 000 personnes
souffriraient de diabète sans le savoir
en France.
Dans cette population, on note plus facilement
une surcharge pondérale dans
plus de la moitié des cas, une sensibilité
génétique (l'existence d'un père ou d'une
mère diabétique multiplierait le risque de
maladie par deux), une sédentarité, une hypertension
et un stress. Certains experts
américains de l'American Diabetes Association
recommandent ainsi un dépistage
chez ces sujets à risque :
" Individus de plus de 45 ans ;
" Plus tôt chez des patients qui :
o sont obèses ;
o Ont un parent diabétique de premier
degré ;
o Sont membres d'une origine ethnique
particulièrement à risque (afro-américains,
hispaniques, indiens, asiatiques…);
o Ont donné naissance à un bébé de
plus de 4 kg ou qui a été diagnostiqué avec
du diabète gestationnel ;
o Sont hypertendus ;
o Ont un taux de cholestérol de plus de
35 mg/dl ou de triglycérides de plus de 250
mg/dl ;
blème de santé publique. A Tibiri par
exemple, c’est carrément une épidémie
qui a été enregistrée ces temps-ci. Plus
de 100 cas ont été enregistrés, depuis
septembre. Il s’agit d’enfants, mais aussi
des adultes qui n’ont jamais été vaccinés.
o présentent une intolérance au glucose
ou une glycémie à jeun anormale.
Le dépistage peut se faire grâce à une
simple prise de sang ou une petite piqûre
au bout du doigt (glycémie capillaire). Une
glycémie supérieure à 1,26 g/l (mesurée à
deux reprises) est synonyme de diabète.
Quelques signes peuvent alerter le médecin
: fatigue constante, bouche sèche, infections
récidivantes et durables, soif et
envie d'uriner importantes…
Quelles sont les personnes à risque ?
Cette maladie dont l'évolution peut apparaître
comme insidieuse est facile à détecter…
à condition de mesurer le glucose
dans le sang. Mais selon certains, cet examen
n'est que trop rarement demandé par
le médecin. Le test plus rapide et moins
cher de détection dans les urines est plus
répandu. De qualité médiocre, ce dépistage
ne détecte que les cas de diabète
avéré. On estime entre 500 000 et un million
le nombre de diabétiques ignorant leur
maladie.
Le test de détection du glucose dans
les urines n'indiquerait que les taux de glucose
sanguins supérieurs à 1,80 g/l. Mais
le diabète est déclaré dès que le taux de
glucose dans le sang atteint 1,26 g/l de
sang à jeun. Les états de "pré-diabète" ou
les diabétiques de type 2 (où le pancréas
ne produit pas une quantité suffisante d'insuline)
ont toutes les chances de passer
au travers de ce dépistage.
Pour pallier les limites de ce dépistage,
est-il possible de déterminer au préalable
les personnes à risques ? Pas vraiment.
N'importe qui, quel que soit son âge, peut
développer le diabète. On peut néanmoins
identifier quelques facteurs de risques qui
sont :
" L'obésité
" L'âge (le diabète de type 2 se développe
surtout après 40 ans),
" La sédentarité,
" Des antécédents familiaux,
" Ou le stress.
L'hérédité
Le caractère familial du diabète est
connu depuis longtemps pour le diabète
de type 2, en revanche absent le plus souvent
pour le diabète de type 1 . Le diabète
de type 2 est en effet une maladie
Pour faire face à la situation, les responsables
sanitaires ont dû faire du porteà
porte, pour visiter les quartiers dans
lesquels des cas ont été enregistrés et
mettre en quarantaine les malades. Les
quartiers ont même été ceinturés à travers
une vaccination générale. La même
situation concernait la commune de
Chadakori et plusieurs villages de Guidan
Roumdji.
L’année dernière, ce sont 1434 cas
de rougeole qui ont été enregistrés au
Niger. La région de Maradi en a décompté
413, dont 4 décès.
C’est donc pour éradiquer, à long
terme la maladie, que cette campagne
qui concerne les enfants de 9 mois à 4
ans révolus a été lancée.
génétiquement déterminée mais qui n'apparaîtra
qu'en présence de facteurs
environnementaux favorisants, tels que
l'alimentation ou le mode de vie sédentaire.
Les gènes de prédisposition au diabète
commencent à être identifiés. La France,
très active dans ce domaine, possède à
l'Institut Pasteur de Lille la plus grande
banque mondiale d'échantillons d'ADN de
familles de diabétiques. Les premiers résultats
sont prometteurs et on a trouvé plusieurs
gènes impliqués dans la maladie.
Ces découvertes devraient bientôt permettre
de dépister les personnes à risque et
de leur proposer des mesures préventives.
Il existe également des gènes de prédisposition
au diabète de type 1 .
Dépister le diabète de type 1
Pour le diabète de type 1 , la prédisposition
héréditaire est faible et moins de 5
% des cas sont familiaux. Cette fréquence
est tout de même 20 fois supérieure au
risque qui existe dans la population générale.
Affectant surtout des sujets jeunes, ce
diabète est dû à la destruction des cellules
du pancréas qui secrètent l'insuline. C'est
une maladie auto-immune, c'est-à-dire que
l'organisme retourne ses propres mécanismes
de défense contre lui.
Avant les signes apparents (amaigrissement
accompagné d'une faim et d'une
soif intenses et d'une élimination excessive
d'urine), on pourrait le dépister grâce
à une prise de sang qui dose les anticorps
dirigés contre les cellules du pancréas.
Lorsque ces anticorps sont nombreux,
c'est signe que le processus d'auto-rejet
est probablement en cours. Dans ce cas,
le risque d'apparition du diabète dans les
7 ans qui suivent est de 80 %.
Les quatre secrets d'une vie saine
Quelques conseils d'hygiène de vie
permettent de prévenir les complications
du diabète, voire d'enrayer l'apparition du
diabète de type 2 à un stade ultérieur.
En un siècle, nos styles de vie ont radicalement
changé pour le meilleur mais
également pour le pire… L'industrialisation
s'est accompagnée de son lot de stress,
de fast-food et de sédentarité, qui sont
autant de facteurs de risque dans le développement
du diabète de type 2 et de complications
des diabètes de type 1 et II.
Les signes cliniques de la rougeole
sont entre autres, la fièvre, l’écoulement
du nez, les larmoiements des yeux ou
l’irruption cutanée. Elle peut provoquer
une perte de vue, des complications pulmonaires
et laisser des séquelles au niveau
des appareils respiratoires.
Cette vaccination qui est faite dans
le cadre de la vaccination de routine est
gratuite. À Maradi, elle se déroule dans
les sites répartis au niveau des formations
sanitaires, les écoles et dans les
quartiers. Le lancement de ladite campagne
a eu lieu au CSI Ali Chaibou, sous
le patronage du gouverneur de la région,
le colonel Garba Maikido.
Abdoul Razak Aboubacar
Diabète et art de vivre au nouveau
millénaire
Que vous soyez atteint ou non, adopter
un style de vie sain peut diminuer le risque
d'apparition de la maladie ou en limiter les
complications. Selon votre état de santé et
le type de diabète qui vous affecte, une
médication (insuline, comprimés, etc.) peut
être utile.
Toute personne atteinte de diabète peut
aujourd'hui mener une vie normale en gérant
au mieux sa condition, grâce à quatre
points : un régime alimentaire équilibré, de
l'exercice physique, des conseils médicaux
appropriés et une meilleure gestion du
stress.
Un régime alimentaire équilibré
Il n'existe pas à proprement parlé de
"régime pour personne diabétique" mais
plutôt des conseils d'hygiène alimentaire
profitables à tous. Grâce à une alimentation
équilibrée, vous pourrez contrôler votre
glycémie (taux de sucres dans le sang)
mais également stabiliser votre poids et
servir d'exemple à l'ensemble de votre entourage.
Pour atteindre cet objectif :
" Réduisez la quantité de graisses dans
votre alimentation en limitant son usage
pour cuisiner. Préférez les aliments grillés,
bouillis ou cuits à la vapeur aux aliments
frits,
" Evitez les gâteaux, les biscuits ou les
bonbons,
" Manger moins de sel, et préférez
d'autres exhausteurs de goût comme les
herbes, les épices ou le citron,
" Limiter votre consommation d'alcool,
" Ne sautez pas de repas et veillez à
manger à heures régulières.
Le sport, c'est la santé !
Nos modes de vie moderne ne favorisent
pas l'exercice physique. Cédant à une
vie trop sédentaire, la balance entre la consommation
des sucres contenus dans le
sang et leur stockage penche trop souvent
du mauvais côté. Une activité physique régulière
permet d'abaisser la quantité de
sucre dans le sang et d'améliorer l'action
de l'insuline.
7

Ô mère que la tradition
T’interdit par pudeur
De m’aimer en douceur
Moi, ta fille d’illusions
Je sais que tu m’adores
Et que pour mes sœurs
Je demeure l’idole
Qui fera un jour leur bonheur
Ô mère dont la beauté
Comme celle de la gazelle,
Au cou et aux yeux pleins d’étincelles,
Miroite mon enfance dorlotée
Par des berceuses du mandingue,
Pays d’origine dont tu en es dingue
Tu es fière de ta fille aînée
Qui, de son ardeur innée
Te bombe la poitrine du mérite
D’être la meilleure maman d’Afrique
Je t’aime et t’aimerai toujours
Et cela jusqu’à la fin de mes jours
Ton doux sourire réconfortant
Me fait oublier mes chagrins
Je me niche dans tes bras souvent
Quand j’ai envie d’un gros câlin.
Coin du poète
Mère
Rahila HASSANE MOUSSA
Maradi
Société
Le RSD-Gaskiya en ordre de bataille
Dans le cadre des préparatifs des futures
consultations électorales, le président
du RSD-Gaskiya a effectué une tournée
technique, au cours de la première
décade du mois d’octobre dans la région
de Maradi. Il s’agissait pour Cheffou Amadou
et la délégation du Rassemblement
Régional qui l’accompagne, de passer au
peigne fin l’état d’avancement des dossiers
de candidatures aux différents scrutins.
Elle passe trois semaines enfermée
dans sa salle de bain
A Epinay-sous-Sénart, dans l’Essonne,
une femme de 69 ans est restée bloquée
près de trois semaines dans sa salle de
bain à cause d’un problème de verrou. Après
avoir fermé la porte à clé, il lui était impossible
de la rouvrir. Selon une source policière
du Nouvel Observateur, elle est donc
restée enfermée plusieurs jours. Elle a
pourtant essayé de prévenir ses voisins en
tapant sur les tuyaux, mais ces derniers ont
cru que le bruit venait des travaux d’un des
locataires.
Ce n’est finalement qu’après trois semaines
de calvaire que les voisins, inquiets
ne pas voir la locataire, ont décidé d’appeler
les services de police. En insistant, ceuxci
ont fini par entendre une voix lointaine. La
sexagénaire, qui n’avait bu que de l’eau
chaude durant trois semaines, a été retrouvée
par les secours très affaiblie. Elle est
aujourd’hui hospitalisée, mais son état
n’inspire pas de danger.
Cambriolé, il appelle la police et se fait
interpeller... pour plantations de haschich
Tours, en Indre-et-Loire. Il y a quelques
mois, un homme porte plainte au commis-
Faits divers
Quoique purement technique, la visite
a pris par endroit des allures de meeting
de campagne, du fait de la mobilisation
spontanée des militants.
Cheffou a aussi profité de l’occasion,
pour constater de visu la vague d’adhésions
de nouveaux militants que le parti
enregistre dans tous les départements.
L’une des principales moissons engrangées
au cours de cette visite, est
sariat parce qu’on a cambriolé son appartement.
Comme il se doit, les policiers se
rendent chez lui pour faire les constatations...
En arrivant devant la porte, ils sont
surpris par une odeur qu’ils connaissent
bien, celle du haschich raconte La Nouvelle
République.
Cela les emmène à regarder de plus
près ce qu’il y a à l’intérieur de l’appartement
et ils découvrent alors quatorze plants
de haschich qui poussent sous l’éclairage
des projecteurs...
«J’avais acheté les graines en Hollande»,
a avoué le locataire. Il a expliqué
s’en être servi pour sa consommation personnelle
et en dépannage pour quelques
amis.
Devant le tribunal, le trentenaire n’a pu
que reconnaître les faits, mais il a juré qu’il
ne cultivait plus ce genre de plantes et qu’il
n’en consommait plus.
Il a donc eu droit à la suppression du
matériel, 6 mois de prison avec sursis et
pas d’inscription au casier judiciaire,
comme il n’était que délinquant primaire
Il a quand même dû regretter de faire
appel à la police, après son cambriolage !
Zigonet
l´arrivée de Elhaji Idin Daji de Tchadoua
au RSD-Gaskiya. Personnalité charismatique
du département d’Aguié, Elhaji Idi
est apprécié par tous pour sa bonté et
son humanisme. Il est connu comme
étant le principal artisan de l’implantation
du MNSD –Nasara dans le département.
Découragé par des déceptions à
répétitions, il a tout simplement décidé
de jeter l’éponge dès le lendemain des
élections générales de 2004.
Connaissant la valeur de l’homme, les
responsables régionaux du Moden
Lumana l’ont convaincu de rejoindre
Hama Amadou son ancien compagnon.
L’événement fut célébré avec tambour et
trompettes.
Il a même été désigné candidat du
parti, aux élections législatives prochaines.
Mais l’expérience au Lumana n’aura
Horizontalement
1. Vomir
2. Début d’égalité – Infinitif – Locution de
méconnaissance
3. Cajolé – Démonstratif
4. Union continentale – Terre entourée
d’eau
5. Fils d’Abraham – Fatigué
6. Cavernes
7. Éructation – Eau
8. En ordre – Comprime le linge
9. Organisme spatial – Appelée
10. Nazi - Naturelles
Problème
Mots croisés
duré qu’un petit trimestre. Selon ses proches,
l’adhésion d’Elhaji Idi au Moden
Lumana est accidentelle, car il avait beaucoup
plus de penchant vers le RDS-
Gaskiya. C’est pourquoi il a mis à profit
la visite de Cheffou Amadou à Tchadoua
pour un entretien tête à tête à l´issue
duquel il annonça officiellement son adhésion
au parti orange. Cette nouvelle
moisson va certainement booster l’influence
du RSD-Gaskiya dans le département
d’Aguié, en particulier la commune
de Tchadoua qui se présente
comme le maillon faible du parti dans la
région.
En définitive, la délégation du RSD-
Gaskiya s’est déclarée satisfaite du degré
de mobilisation des militants, et les
a exhortés à maintenir cette ferveur, pour
assurer au parti une victoire éclatante aux
prochaines élections
Madobi
Les arcanes du langage
Appontage : contrairement à ce
que croient beaucoup de correspondants
de la radio et de la télévision,
les avions qui se posent sur un porteavion
n’atterrissent pas, mais appontent.
L’appontage désigne, de
façon précise, « la prise en contact
d’un aéronef avec le pont d’un navire
et, notamment, la piste d’envol
d’un porte – avions ». notez enfin que
les fusées qui se posent sur la lune
alunissent et que les hydravions qui
se posent sur la mer amerrissent.
Hyène : Doit-on dire « l’hyène »
ou la « hyène » ? si l’on en croit les
dictionnaires, il faut dire « l’hyène »,
mais nombreux sont les écrivains
qui n’ont pas appliqué cette règle.
L’un d’eux, Pierre Loti, fit scandale,
en 1916, en intitulant un de ses
ouvrages : « La hyène enragée ».
quand ses collègues de l’Académie
française lui en firent la remarque, il
leur expliquera qu’il avait voulu marquer
une nuance : « L’hyène, dit-il,
est sensiblement moins féroce que
la hyène »
Verticalement
1. Négligeons
2. Le moi – Lettres – Rien à signaler
3. Regrets
4. Ancien « oui » - Retira dans un sens –
Possède
5. Petit tombeau
6. TV – Ancêtre de l’ONU
7. Noué – Copie conforme
8. Consonnes – personnel – Mot
9. Bruits scandaleux
10. Déferlements – Voyelle double
Solution du jeu précédent
C O N G R A T U L E
R U I N E S
Rassemblé par
Sani Yaou Korgom
I A I U N I E
M A I N T E N U S
I M A G E S S S O S
N E N R O E
E N A A D O T
L E N I G E R I A
L A E E R E
E S G O U R D E S
8 Garkuwa N° 11 - du 29 Novembre 2010