30.06.2013 Views

5-Les grands syndromes pdf

5-Les grands syndromes pdf

5-Les grands syndromes pdf

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

<strong>Les</strong> <strong>grands</strong> <strong>syndromes</strong><br />

pneumologiques<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Syndrome de condensation<br />

pulmonaire<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Définitions<br />

Condensation du parenchyme pulmonaire :<br />

par comblement pathologique des alvéoles :<br />

= condensation alvéolaire non rétractile (le territoire garde son<br />

volume initial).<br />

Étiologie la plus fréquente : infectieuse (bactérienne ou virale),<br />

parfois cardiaque (OAP) ou tumorale.<br />

par obstruction bronchique (résorption de l’air alvéolaire) :<br />

= condensation alvéolaire rétractile (s’accompagnent d’une<br />

diminution de volume du territoire pulmonaire atteint).<br />

Étiologies la plus fréquente : obstruction bronchique tumorale<br />

(intrinsèque ou extrinsèque), parfois par inhalation d’un corps<br />

étranger<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Définitions (suite)<br />

<strong>Les</strong> condensations parenchymateuses peuvent être :<br />

systématisées (occupant la totalité d’un lobe en respectant ses<br />

limites, sans le dépasser - ou d’un poumon),<br />

non systématisées (ne respectent pas les limites des lobes).<br />

L’examen clinique :<br />

permet le diagnostic de condensation pulmonaire<br />

mais ne peut affirmer ni la systématisation, ni la rétraction.<br />

Seule la radiographie thoracique permet de faire le diagnostic<br />

d’opacité pulmonaire systématisée rétractile ou non<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Condensation alvéolaire du lobe moyen<br />

Non rétractile Rétractile<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Exemple type de condensation<br />

alvéolaire systématisée non<br />

rétractile<br />

Pneumopathie aiguë<br />

communautaire à pneumocoques<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


pneumopathie aiguë communautaire<br />

Signes généraux : sepsis (SRIS + atteinte viscérale = poumon)<br />

Signes fonctionnels :<br />

douleur à type de point de coté (du coté de la pneumopathie)<br />

dyspnée à type de polypnée superficielle<br />

toux d’abord sèche puis crachats rouillés<br />

Signes physiques :<br />

Inspection : herpès labial<br />

Palpation : augmentation de la transmission des vibrations vocales (dans la<br />

zone de condensation pulmonaire)<br />

Percussion : matité (dans la zone de condensation pulmonaire)<br />

Auscultation :<br />

crépitants de tonalité haute survenant en fin d’inspiration<br />

profonde, en foyer autour du souffle tubaire (quand il<br />

existe)<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Signes radiologiques<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Signes radiologiques (2)<br />

SYNDROME DE<br />

CONDENSATION ALVEOLAIRE<br />

SYSTEMATISE<br />

NON RETRACTILE<br />

AVEC BRONCHOGRAMME<br />

AERIQUE<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Condensations pulmonaires non<br />

systématisées<br />

Atteinte multi-lobaire<br />

Etiologies :<br />

Pneumopathies extensives (SDRA)<br />

OAP<br />

Signes généraux :<br />

Signes de gravité +++<br />

Signes fonctionnels sont plus bruyants :<br />

Dyspnée de repos +++<br />

Signes physiques identiques à ceux des autres<br />

condensations pulmonaires non rétractiles :<br />

mais plus diffus<br />

les crépitants dominent le tableau clinique<br />

+++<br />

Radiographie : opacités pulmonaires denses,<br />

diffuses et mal limitées.<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Condensations pulmonaires<br />

systématisées rétractiles<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Condensations systématisées rétractiles<br />

(ou atélectasies)<br />

Atélectasie → obstruction d’une bronche de gros calibre.<br />

Le parenchyme sous-jacent qui n’est plus aéré est le siège<br />

d’une rétraction.<br />

Réduction du volume du parenchyme pulmonaire dans le<br />

territoire atteint :<br />

Atélectasie lobaire (si obstruction bronchique lobaire),<br />

Atélectasie pulmonaire (si obstruction d’un tronc<br />

souche).<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Condensations systématisées rétractiles<br />

(ou atélectasies)<br />

Signes généraux et les signes fonctionnels : variables<br />

selon l’étiologie.<br />

Signes physiques :<br />

Inspection : rétraction de la cage thoracique, avec immobilité<br />

en cas d’atélectasie de tout un poumon<br />

Palpation : augmentation des vibrations vocales<br />

(généralement nette)<br />

Percussion : matité franche<br />

Auscultation :<br />

diminution du murmure vésiculaire<br />

pas de crépitants<br />

Transmission du bruit trachéo-bronchique<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Signes radiologiques<br />

La radiographie confirme le diagnostic : réduction<br />

de volume du territoire atteint<br />

Atélectasie lobaire moyenne<br />

= obstruction de la bronche<br />

lobaire moyenne<br />

SYNDROME DE<br />

CONDENSATION ALVEOLAIRE<br />

SYSTEMATISE<br />

RETRACTILE<br />

SANS BRONCHOGRAMME<br />

AERIQUE<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Atélectasie lobaire<br />

supérieure droite<br />

Atélectasie lobaire<br />

moyenne<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Signes radiologiques (2)<br />

Atélectasie d’un poumon :<br />

Aspect radiologique de<br />

« poumon blanc »<br />

Avec signes de rétraction :<br />

attraction du coté de<br />

l’atélectasie :<br />

clarté trachéale<br />

médiastin (ombre<br />

cardiaque)<br />

coupole<br />

diaphragmatique<br />

homolatérale et des<br />

organes sous-jacents<br />

Atélectasie du<br />

poumon droit<br />

= obstruction du<br />

tronc souche droit<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Signes radiologiques (3)<br />

Atélectasie du<br />

poumon droit<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Syndrome d’épanchement<br />

pleural liquidien<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Examen clinique<br />

Définition : présence de liquide dans la cavité pleurale (entre les 2 feuillets de la<br />

plèvre)<br />

Signes généraux : dépendent de l’étiologie.<br />

AEG, fièvre vespérale et sueurs nocturnes : pleurésie tuberculeuse<br />

AEG non fébrile dans un contexte de cancer : pleurésie métastatique<br />

Signes fonctionnels :<br />

Toux sèche, quinteuse, souvent déclenchée par les changements de position<br />

Douleur à type pleurale (signe le plus fréquent) : point de coté basithoracique<br />

survenant à l’inspiration profonde ou à la toux,<br />

augmentant aux changements de position,<br />

irradiant dans l’épaule<br />

Dyspnée dont l’intensité est fonction de :<br />

Abondance de l’épanchement (→ polypnée superficielle)<br />

Présence d’une pathologie pulmonaire sous-jacente<br />

Position du malade (↑ si couché du coté sain).<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Examen clinique (suite)<br />

Signes physiques :<br />

Inspection : immobilité de l’hémithorax uniquement en cas<br />

d’épanchement pleural massif<br />

Palpation : abolition des vibrations vocales<br />

Percussion : matité franche en regard de l’épanchement liquidien. La<br />

percussion permet d’apprécier l’importance de l’épanchement<br />

Auscultation :<br />

abolition du murmure vésiculaire<br />

(éventuellement un frottement pleural)<br />

souffle pleurétique, à la partie supérieure de l’épanchement liquidien<br />

Trépied pathognomonique :<br />

Matité franche<br />

Abolition des VV<br />

Abolition du MV<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Radiographie thoracique<br />

Indispensable<br />

En mobilisant le malade avec<br />

prudence si la pleurésie est abondante.<br />

Confirme le diagnostic clinique<br />

Cliché de face, en position assise<br />

ou debout,<br />

Cliché de profil est utile pour<br />

préciser la topographie.<br />

Épanchement de très faible<br />

abondance : diagnostic par<br />

échographie pleurale ou scanner<br />

thoracique)<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Épanchement pleural<br />

liquidien<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Radiographie thoracique<br />

opacité dense, homogène<br />

déclive (base), qui efface la<br />

coupole diaphragmatique et<br />

les structures osseuse<br />

et se prolonge en direction<br />

de l'apex en s'amincissant<br />

(ligne bordante pleurale)<br />

avec limite supérieure floue,<br />

concave vers le haut.<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Autres imageries<br />

Echographie pleurale :<br />

Visualisation du parenchyme<br />

hépatique, de la coupole et de<br />

l’épanchement liquidien<br />

(zone en noir) avec une<br />

languette de parenchyme<br />

pulmonaire<br />

TDM thoracique :<br />

Coupe médiastinale permettant<br />

de diagnostiquer un<br />

épanchement cloisonné<br />

postérieur évocateur d’une<br />

pleurésie enkystée<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Évaluation de la tolérance<br />

La tolérance est appréciée sur les signes cliniques<br />

pas sur la radiographie.<br />

Signes de gravité respiratoire :<br />

Difficultés parler/tousser<br />

FR > 30 /min<br />

Tirage intercostal, sus-sternal,<br />

battement des ailes du nez<br />

Respiration abd paradoxale<br />

Immobilité hémithorax<br />

Cyanose<br />

SpO2 < 90%<br />

Troubles conscience<br />

Signes de gravité hémodynamique :<br />

PAS < 90 mmHg<br />

FC > 120 /min<br />

Marbrures cutanées<br />

Malaise, lipothymies<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Épanchement liquidien mal toléré<br />

pleurésie de grande abondance<br />

Pleurésie sur poumons pathologiques<br />

→ ponction pleurale en urgence.<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Epanchement pleural massif<br />

Aspect radiologique de<br />

« poumon blanc »<br />

Avec signes de compression :<br />

refoulement du coté opposé<br />

à l’épanchement de :<br />

clarté trachéale<br />

médiastin (ombre<br />

cardiaque)<br />

coupole diaphragmatique<br />

homolatérale et des<br />

organes sous-jacents<br />

Épanchement pleural massif<br />

= ponction en urgence<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


diagnostic différentiel <br />

= atélectasie<br />

= fibroscopie en urgence<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Ponction pleurale ou thoracentèse<br />

Pratiquée dans un but diagnostique et/ou<br />

thérapeutique.<br />

L’aspect du liquide oriente vers différentes<br />

étiologies :<br />

Liquide clair, jaune<br />

Transsudat<br />

Exsudat<br />

Liquide vert, nauséabond, trouble :<br />

pleurésie purulente (ou empyème ou<br />

pyothorax)<br />

Liquide sanglant :<br />

hémothorax<br />

Liquide lactescent (lymphe)<br />

chylothorax<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Différence exsudat et transsudat<br />

Exsudat : pleurésie<br />

consécutive à<br />

l’inflammation de la séreuse<br />

par un processus infectieux,<br />

tumoral ou inflammatoire. Le<br />

liquide est jaune-orangé,<br />

épaix, parfois hématique.<br />

Transsudat : pleurésie<br />

mécanique due à<br />

l’augmentation de la pression<br />

hydrostatique ou à la<br />

diminution de la pression<br />

oncotique. Le liquide est<br />

jaune citrin clair, fluide.<br />

Ponction :<br />

Après vérification bilan coagulation<br />

+ prétransfusionnel<br />

avec mesures d’aseptie rigoureuse<br />

En pleine matité<br />

Au bord supérieur de la côte<br />

inférieure<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Nombre de cellules<br />

Protides<br />

Protides plèvre/sang<br />

LDH plèvre/sang<br />

Transsudat<br />

< 500/mm3<br />

1000/mm3<br />

>30 g/L<br />

> 0,5<br />

> 0,6<br />

Etiologies :<br />

Pleurésie tuberculeuse<br />

Pleurésies métastatiques :<br />

Cancer bronchique<br />

Cancer du sein<br />

Lymphome<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


<strong>Les</strong> points forts<br />

<strong>Les</strong> 4 règles d’or :<br />

tout épanchement pleural fébrile doit être ponctionné<br />

en urgence,<br />

il ne faut pas ponctionner ce qui n’est pas un<br />

épanchement.<br />

Il est rarement utile de ponctionner un épanchement<br />

pleural bilatéral (transsudat d’origine cardiaque le plus<br />

souvent)<br />

l’essentiel devant une pleurésie à liquide clair est de<br />

différencier exsudat et transsudat.<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Syndrome d’épanchement<br />

pleural gazeux (pneumothorax)<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Examen clinique<br />

Définition : présence d’air dans la cavité pleurale (entre les deux feuillets de la<br />

plèvre).<br />

* Pneumothorax spontané : forme la plus fréquente (plus de 80 % des cas),<br />

concerne les sujets masculins longilignes, tabagiques, entre 20 et 30 ans.<br />

* Pneumothorax secondaire, traumatique ou compliquant BPCO (recherche d’une<br />

carence en alpha 1 antitrypsine en cas d’antécédents familiaux)<br />

Signes généraux : le plus souvent absents.<br />

Signes fonctionnels :<br />

Douleur thoracique, d’apparition brutale, horaire, du coté du pneumothorax<br />

Douleur de type pleurale : point de côté augmentée par la toux et l’inspiration<br />

profonde.<br />

Toux sèche, quinteuse, favorisée par les changements de position et l’inspiration<br />

profonde.<br />

Dyspnée modérée (sauf si complication : pneumothorax compressif ou<br />

pneumothorax survenant sur pathologie respiratoire sous-jacente)<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Examen clinique (suite)<br />

Signes physiques :<br />

Inspection :<br />

le plus souvent : normale<br />

hémithorax immobile, distendu, espaces intercostaux élargis en cas de<br />

pneumothorax compressif:<br />

Palpation : abolition des vibrations vocales,<br />

Percussion : tympanisme de tout l’hémithorax,<br />

Auscultation :<br />

Diminution ou abolition du MV (silence auscultatoire),<br />

Souffle amphorique (rare)<br />

Trépied pathognomonique :<br />

Abolition du MV<br />

Tympanisme<br />

Abolition des VV<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Radiographie thoracique<br />

Hyperclarté entre la paroi<br />

thoracique et le parenchyme<br />

pulmonaire<br />

délimitée par une ligne<br />

pleurale viscérale<br />

prédominant au sommet<br />

toujours rechercher :<br />

brides<br />

présence d’un niveau hydro-aérique<br />

PNO compressif<br />

PNO controlatéral<br />

anomalie du parenchyme pulmonaire<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Formes cliniques<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Intérêt du scanner dans les<br />

pneumothorax compliqués<br />

Pneumothorax +<br />

• brides<br />

• présence d’un niveau hydro-aérique<br />

• anomalie du parenchyme pulmonaire<br />

• emphysème sous-cutané<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Pneumothorax partiel<br />

Hyperclarté limitée à<br />

l’apex<br />

(absence de structure vasculaire visible)<br />

= décollement apical de<br />

la plèvre viscérale<br />

Intérêt du scanner pour les pneumothorax partiels<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Pneumothorax partiel<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Évaluation de la tolérance<br />

La tolérance est appréciée sur les signes cliniques,<br />

pas sur la radiographie.<br />

Signes de gravité respiratoire :<br />

Difficultés parler/tousser<br />

FR > 30 /min<br />

Tirage intercostal, sus-sternal,<br />

battement des ailes du nez<br />

Immobilité hémithorax<br />

Respiration abd paradoxale<br />

Cyanose<br />

SpO2 < 90%<br />

Troubles conscience<br />

Signes de gravité hémodynamique :<br />

PAS < 90 mmHg<br />

FC > 120 /min<br />

Marbrures cutanées<br />

Malaise, lipothymies<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Pneumothorax mal toléré<br />

= Pneumothorax compressif (fistule<br />

bronchopleurale à soupape)<br />

→ Décompression à l’aiguille en urgence<br />

→ puis drainage thoracique<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Pneumothorax compressif<br />

Hyperclarté de tout un<br />

hémithorax (noir)<br />

Refoulement médiastinal<br />

controlatéral<br />

Élargissement des<br />

espaces intercostaux<br />

Aplatissement de coupole<br />

diaphragmatique<br />

→ du à une fistule « à<br />

soupape »<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Syndromes médiastinaux<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Rappels anatomiques<br />

Limites du médiastin :<br />

en haut le défilé cervico-thoracique (INEXTENSIBLE),<br />

en bas le diaphragme,<br />

en avant le sternum et la paroi thoracique,<br />

en arrière les vertèbres,<br />

latéralement les plèvres médiastinales droite et gauche.<br />

On distingue :<br />

médiastin antérieur, moyen et postérieur dans le sens antéropostérieur<br />

et, de haut en bas, le médiastin supérieur, moyen et inférieur<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


D’avant en arrière :<br />

1. Médiastin antérieur<br />

(en avant de la trachée<br />

et du bord postérieur<br />

du coeur)<br />

2. Médiastin moyen<br />

(contient l’arbre<br />

trachéobronchique)<br />

3. Médiastin postérieur<br />

(1cm en arrière des<br />

corps vertébraux)<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


De haut en bas :<br />

Médiastin supérieur<br />

(au dessus de la crosse<br />

aortique)<br />

Médiastin moyen (de la<br />

crosse aortique à la<br />

bifurcation trachéale)<br />

Médiastin inférieur (de<br />

la carène au diaphragme)<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Syndromes médiastinaux<br />

Richesse tissulaire du médiastin qui est occupé<br />

par de nombreux organes (œsophage, cœur,<br />

arbre trachéobronchique…), vaisseaux, relais<br />

ganglionnaires, nerfs et reliquats<br />

embryonnaires…<br />

La compression ou l’irritation de l’un ou<br />

plusieurs organes médiastinaux réalise une<br />

association de signes cliniques dépendante de la<br />

topographie, appelée « syndrome médiastinal ».<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Manifestations nerveuses<br />

Atteinte du nerf phrénique :<br />

Irritation → hoquet,<br />

Compression → paralysie phrénique (dyspnée , ascension d’un hémi-diaphragme,<br />

asymétrie des mouvements thoraciques avec mouvement paradoxal de<br />

l’hémidiaphragme paralysé remonte à l’inspiration profonde)<br />

Atteinte du nerf récurrent gauche :<br />

Atteinte au niveau de son trajet sous la crosse de l’aorte → paralysie de la corde vocale<br />

gauche avec dysphonie (voix bitonale)<br />

Le nerf récurrent droit croise à la limite supérieure du thorax sous l’artère sous-clavière<br />

droite et n’est donc pas atteint au cours des <strong>syndromes</strong> médiastinaux.<br />

Atteinte du plexus brachial :<br />

Racines C8-D1 situées à la limite supérieure du thorax.<br />

Leur irritation → Névralgie cervicobrachiale : douleur descendant sur le bord interne du<br />

bras et le 5ème doigt, associée à des troubles sensitifs dans le même territoire (cancer du<br />

sommet, syndrome de Pancoast-Tobias).<br />

Atteinte des nerfs pneumogastriques → palpitations, crise de Bouveret, flutter.<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Manifestations vasculaires<br />

Le syndrome de la veine cave supérieure :<br />

Erythrocyanose des mains et du visage (nez, lèvres, pommettes,<br />

oreilles, ongles, doigts) ↑ par la toux et l’effort (ralentissement circulatoire et<br />

distension des réseaux veineux).<br />

œdème en pélerine : œdème de la face de la base du cou et de la partie<br />

antéro-supérieure du thorax et des bras, respectant le dos, effaçant le relief<br />

claviculaire, rénitent ne prenant pas le godet. Plus marqué le matin et en<br />

position couchée<br />

turgescence veineuse (veines jugulaires, veines sublinguales, veines des<br />

fosses nasales, veines rétiniennes → parfois épistaxis et hémoptysies.<br />

Ces éléments du trépied veineux s’intensifient en position couchée ou par inclinaison<br />

du tronc en avant<br />

circulation collatérale préthoracique : télangiectasies violacées des<br />

faces antérieures et latérales du thorax.<br />

somnolence et des céphalées de fin de nuit<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Syndrome cave supérieur<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Manifestations digestives<br />

Dysphagie (difficulté à avaler), intermittente ou<br />

permanente, débutant généralement par les grosses<br />

bouchées puis s’étendant à tous les solides et aux<br />

liquides<br />

Traduit une compression de l’œsophage.<br />

Des douleurs peuvent être associées.<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Manifestations respiratoires<br />

Dyspnée intermittente, positionnelle ou<br />

permanente avec tirage et sifflements (wheezing),<br />

toux d’allure variable souvent quinteuse, ou<br />

hémoptysies peuvent être associées. Ces troubles<br />

témoignent d’une atteinte, directe ou indirecte, des<br />

voies aériennes intra-médiastinales.<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Dyspnée intermittente, positionnelle (ici<br />

en décubitus latéral gauche)<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Syndromes médiastinaux<br />

Selon l’association de ces différents<br />

signes, on peut déterminer la localisation<br />

précise de la lésion…<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Syndrome médiastinal antérieur<br />

syndrome cave supérieur<br />

douleur rétrosternale pseudoangineuse<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Syndrome médiastinal moyen<br />

manifestations respiratoires<br />

(dyspnée, wheezing, toux sèche<br />

irritative)<br />

paralysie récurentielle gauche<br />

= Syndrome broncho-récurrentiel<br />

de Dieulafoy<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Nerf récurrent gauche<br />

incriminé dans le<br />

syndrome médiastinal<br />

moyen de par son trajet<br />

anatomique<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Syndrome médiastinal postérieur<br />

dysphagie,<br />

névralgies intercostales<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Radiographie thoracique<br />

Le cliché de face permet d’affirmer le siège médiastinal d’une opacité<br />

Le cliché de profil est utile pour situer l’opacité<br />

Caractéristiques d’une opacité médiastinale :<br />

homogène, à limites nettes (soulève en pente douce la plèvre<br />

médiastinale)<br />

fait saillie dans le parenchyme pulmonaire :<br />

habituellement de forme arrondie.<br />

limite interne non visible : se perd dans l’opacité médiastinale<br />

normale.<br />

Toujours étudier :<br />

les clartés de la trachée (refoulée par un goître par exemple)<br />

la bifurcation trachéale (élargie par des ADP sous-carénaires) ;<br />

l’hyperdensité de l’œsophage opacifié par la baryte (refoulé par un<br />

tumeur à son contact)<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Scanner / IRM thoraciques<br />

La tomodensitométrie avec injection de produit de<br />

contraste et l’IRM (imagerie par résonance<br />

magnétique) sont des éléments majeurs du<br />

diagnostic des <strong>syndromes</strong> médiastinaux +++<br />

Carcinome thymique<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Tumeurs médiastinales<br />

Le diagnostic étiologique des tumeurs médiastinales est<br />

très orienté par la topographie de l’anomalie<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Principales tumeurs médiastinales<br />

Médiastin supérieur : 8<br />

tumeurs/10 sont d'origine<br />

THYROÏDIENNE.<br />

Médiastin postérieur : 9<br />

tumeurs/10 sont d'origine<br />

NERVEUSE.<br />

Médiastin antérieur : 8,5<br />

tumeurs/10 sont d'origine<br />

THYMIQUE.<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Adénopathies médiastinales<br />

Causes les plus fréquentes :<br />

métastases ganglionnaires d’un<br />

cancer bronchique primitif,<br />

métastases ganglionnaires d’autres<br />

cancers,<br />

lymphomes hodgkiniens ou non,<br />

sarcoïdose,<br />

tuberculose<br />

pneumoconioses.<br />

<strong>Les</strong> localisations ganglionnaires de ces<br />

trois dernières maladies peuvent se<br />

calcifier.<br />

11R<br />

4R<br />

2R<br />

7<br />

11L<br />

1. Hilaires (ou pédiculaires), 2.Latérotrachéales,<br />

3.De la fenêtre aorto-pulmonaire,<br />

4.Inter trachéo-bronchiques, sous carénaires<br />

2L<br />

4L<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux


Pour en savoir +<br />

L2 - UE Respiratoire - ECTS Séméiologie - Pr Vincent Jounieaux

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!