Numéro 64 - CEDEF, Collège des Enseignants en DErmatologie de ...

organe de communication et de liaison
de la Fédération Française de Formation Continue
et d’Évaluation en Dermatologie Vénéréologie
Quid
du DPC ?
(page 3)
www.dermatoscopie.org
● LA VIE DE LA FÉDÉRATION
éditorial (P. 2) - le président (P. 3) - le mot du secrétaire (P. 4)
nouveaux venus au conseil d’administration (P. 8).
● CONGRÈS
La Rochelle : compte rendu et lauréats (P. 6-8).
● AU CŒUR DES ASSOCIATIONS
la recherche bibliographique par PubMed (P. 10-11) - Focus… GEPUD (P. 12-16).
● COIN PRATIQUE
évolutions et perspectives pour l’environnement de la dermatologie en France (P. 18-19)
les apports de calcium et vitamine D (P. 20-21).
● COIN DÉTENTE
coups de cœur littéraires (P. 22).
● RENDEZ-VOUS
cours - diplôme (P. 25-26) - Prix Jean DARIER 2011 (P. 26).
www.fffcedv.org
Le cas du mois…
« Tache brune de l’oreille droite
- mélanome de Dubreuilh »
(Cas du Dr Horatio CABO).
numéro64
Juin 2011

LE FEDEGRAMME
organe de liaison édité par
la Fédération Française
de Formation Continue
et d’Évaluation
en Dermatologie Vénéréologie.
Directeur de la publication
Dr Philippe BEAULIEU
e-mail : phbeaulieu@club-internet.fr
Rédacteur en chef
Dr Sylvie MONPOINT
740 rue des Apothicaires
34090 MONTPELLIER
e-mail : s.monpoint@wanadoo.fr
Comité de Rédaction
Dr A. BELLUT
Dr J-P. CLAUDEL
Dr F. CORGIBET
Dr M. LE MAÎTRE
Dr S. LY
Dr R. MAGHIA
Dr G. REUTER
Dr J. SAVARY
Dr J-L. RIBOULET
Dr J.-F. SEI.
Conception, réalisation, régie
ALLIGATOR’S
1 chemin du Val - Coulombs (14480)
Tél. 02 31 80 52 52 - fax 02 31 73 32 76
e-mail : algtjma@free.fr
N° 64
juin 2011
FÉDÉGRAMME
la vie
de la Fédération
Un bouquet de dermatoses
A vec ce temps printanier, ce doux et caressant soleil,
vous m’accorderez qu’il est parfois difficile d’abandonner
son joli jardin rempli de fleurs, de senteurs et de chœurs
d’oiseaux pour aller travailler et rejoindre l’ambiance
froide et technique du cabinet médical…
Un de ces jours derniers, j’étais dans cet état d’esprit et je me suis
laissée aller à imaginer que les dermatoses étaient des fleurs
réunies dans le jardin multicolore de mon cabinet.
Alors… Alors, j’ai commencé ma consultation avec joie :
J’ai cueilli les petites perles des brins de muguet en curetant
de multiples molluscum contagiosum sur le dos d’un
enfant…
J’ai découvert le champ de coquelicots d’une éruption
morbilliforme…
Puis j’ai vu, dans un attroupement de molluscum pendulum,
les corolles couleurs de pêche des daturas…
Quant à cette main couverte d’épaisses verrues ; elle m’a
immédiatement fait évoquer un panier rempli de rugueuses
coloquintes…
J’ai taillé, greffé, badigeonné d’onguents…
puis j’ai goûté la rose aux joues de mes couperoses en
attente de laser…
J’ai apprécié la fine nervure d’une toute fraîche cicatrice :
il y a quinze jours à peine, j’avais cueilli un beau nævus…
Un peu plus tard… l’amadouvier (ce champignon inquiétant
et difforme poussant sur le tronc des arbres), s’est superposé
à un joli cas de leishmaniose…
tandis que le vert d’un puissant intertrigo à pyocyanique
m’évoquait la tendre mousse, celle qui pousse près des
racines, côté nord…
Et puis… quand le soleil s’est approché de l’horizon pour
une immanquable phagocytose, j’ai reçu ma dernière
patiente, une vieille dame porteuse de minérales kératoses.
Alors j’ai eu une pensée pour Violette, la doyenne de mes
patientes que je n’ai pas vue depuis longtemps.
Refleurira-t-elle au prochain printemps ?
Je l’espère. En tout cas la journée a passé vite, bien vite…
(Quel recrutement me direz-vous ?
En effet, ce qui compte dans un jardin, même un jardin de ville,
c’est de diversifier…).
Sylvie MONPOINT
2
éditorial

Philippe BEAULIEU
3
Quid du DPC ?
❐ le DPC (ou Développement Professionnel Continu) est le nouveau « cheval de bataille » du Ministère de la Santé.
Il vise à remplacer la Formation Médicale Continue (FMC) et l’Evaluation des Pratiques Professionnelles (EPP).
Le changement du Ministre de la Santé au dernier trimestre 2010 et l’affaire du Médiator ont entraîné une redistribution des cartes.
Les décrets d’application du DPC devraient voir le jour début 2012 et dépendront, en partie, du résultat des assises du
médicament. Celles-ci devraient apporter des précisions sur les conflits d’intérêt des différents intervenants impliqués dans
le DPC. De plus, elles ont pour volonté d’assurer la solvabilité du dispositif ainsi que la transparence et l’indépendance de
son financement.
En pratique chaque spécialité médicale sera représentée par d’un Collège National Professionnel (CNP). (Nous ne
pouvons que nous féliciter d’avoir créé le Conseil de Coordination en Dermatologie qui répond à cette obligation !). Bien évidemment,
le CNP (ou le CCD) devra rester autonome (du moins nous l’espérons !).
l’ensemble des CNP est regroupé sous l’égide de la Fédération des Spécialités Médicales (FSM), structure
existant depuis déjà quelques années et qui sera le seul interlocuteur du Ministre de la Santé ou des autres instances
de la Haute Autorité de la Santé (HAS).
parallèlement, une Commission Scientifique Indépendante (CSI) aura pour but de se prononcer sur la
pertinence scientifique du DPC.
les organismes de formations seront évalués par la CSI et devront réserver le financement aux programmes
qui répondent aux critères de qualité émis par cette structure.
Voilà le décor planté !…
Mais, concrètement, qu’est-ce que le DPC « signifie » dans la tête des membres impliqués au sein de la FSM et de la HAS ?
un programme de DPC devra comprendre 3 étapes :
une première partie concernant l’analyse des pratiques professionnelles (sorte d’audit visant à repérer une difficulté ou
un manque dans la pratique)
puis, une formation continue ciblée sur ces insuffisances
enfin, une évaluation du DPC (c'est-à-dire une appréciation de l’amélioration des pratiques consécutive à la formation).
Conceptuellement, tous les acteurs impliqués dans les différentes instances sont convaincus que ce système a les moyens de répondre
au mieux à la formation médicale continue des médecins. Mais ils ne se basent, pour leur analyse, que sur ce qu’ils connaissent :
la formation médicale continue déclinée par les Fonds d’Actions de Formation (FAF) (auxquels nous cotisons annuellement via l’URSSAF)
ou par l’Organisme de Gestion Conventionnelle (OGC) (formations indemnisées). Bien sûr, comme vous le savez, ces formations FAF ou
OGC ne représentent qu’une infime partie des actions de FMC auxquelles nous participons : FMC des associations, congrès, journée
de formation organisée par les différents services hospitaliers, staff,… Il faut être conscient que l’organisation du DPC, telle qu’elle est
prévue, imposera un surcroît de travail de la part du praticien, déjà débordé, dans un contexte démographique défavorable.
On s’achemine probablement vers un scénario selon lequel nous effectuerons notre action de DPC sur un thème donné (espérons que
nous ayons la possibilité de le choisir au sein de la dermatologie ?) et, parallèlement, nous continuerons nos actions de FMC auxquelles
nous sommes attachés, et qui correspondent à nos besoins pratiques.
concernant le financement du DPC, celui-ci sera assuré par les fonds mis sur la table par la CNAMTS via
l’Organisme de Gestion du DPC (OGDPC) et par la cotisation FAF annuelle des médecins libéraux, ainsi que la
contribution des hôpitaux pour la partie concernant les salariés, et qui devra représenter entre 0.5 et 0.75 % de la
masse salariale (ce qui n’est pas actuellement le cas !). D’autres voies de financement sont à l’étude (une augmentation de
la contribution de chaque médecin libéral, et probablement une taxation de l’industrie pharmaceutique).
Pour le moment, je pense qu’il faut tenter de nous convaincre de la souplesse arguée par les représentants du Ministère de la Santé
et par le Président de la Fédération des Spécialités Médicales. Quoi qu’il en soit, il est nécessaire de rester vigilant pour que les
dermatologues puissent continuer à se former dans un cadre législatif le moins rigide possible et le plus adapté à leur pratique.
❐ En matière de formation, sachez que la Fédération de Dermatologie s’est impliquée dans la création d’un module de formation
« assistante en dermatologie » initié par le Conseil de Coordination en Dermatologie (CCD). Son but est de permettre au
dermatologue d’avoir une assistante qui pourrait aussi constituer une aide bureautique et technique au sein du cabinet.
la formation de ces assistantes en dermatologie sera dispensée après le Bac, en formation alternée (validation d’Unités de valeurs
et apprentissage d’acquis supplémentaires dans le monde de la dermatologie).
cette formation se réalisera sous l’égide de l’organisme OPCAPL. Diverses réunions sont prévues pour l’établissement du programme
de formation.
❐ Notre grand rendez-vous de l’année 2012 sera sans conteste le congrès de la FFFCEDV à DISNEYLAND PARIS du 22 au 24 mars.
Huit associations (APIDERM,APPD,ASFORMED, DERMATO PARIS 15, DERMOVAL, GEPED, GEPUD et RASH 77) ont catalysé leur énergie
pour recevoir les 72 autres qui constituent la FFFCEDV. Ce congrès doit être, pour la spécialité, un grand moment et la preuve de son
dynamisme et de sa force.
Nous vous y attendons nombreux.
A bientôt.
Bon été.
le président

N° 64
juin 2011
FÉDÉGRAMME
la vie
de la Fédération
En flânant sur le « Net », à la recherche d’inspiration
pour le Fédégramme, j’ai appris que l’ouïe n’était pas un
sens interdit pour décrire notre peau…
Au cours de notre vie et de nos études de dermatologie, on a appris
à regarder la peau, parfois à l’aide de loupes ou, plus récemment,
du dermatoscope, à la toucher et la palper, à la sentir (même si
certaines odeurs sont subies plutôt que recherchées), et, parfois même,
à la goûter (… ce petit goût de sel au sortir de la plage…).
Mais où avais-je la tête ou plutôt les oreilles ?
Depuis quelques années On écoute la peau !…
On : ce sont les chercheurs en tribologie (non, ce n’est pas
une mauvaise manie ou une étude de je-ne-sais quelle perversité
mais la science du frottement !).
Des savants lyonnais (cocorico !!) ont mis au point une
sonde pour étudier les vibrations déclenchées par le
frottement de la peau ou d’autres tissus.
En effet, une peau rêche ou sèche n’émet pas le même
« son » qu’une peau fine et douce ! Cette sonde fournit
ainsi une véritable signature acoustique de la surface
de la peau, révélatrice de son état de douceur.
(L’industrie cosmétique a enfin un outil fiable permettant de
mesurer la douceur de la peau ou des cheveux conférée par tel
cosmétique… Ces tribologues ont aussi mis au point un appareil
similaire utilisable pour l’industrie textile pour apprécier la qualité
tactile de certains tissus « haut de gamme » : le « Hand-touchtissue
» pour cachemires, soies et cotons !).
Et moi qui pensais que cette douceur était si subjective,
indescriptible !…Comme pour une voix douce ou un regard
plein de douceur pour lesquels il n’existe pas de paramètre,
pas de quantification…
J’aimais bien ce petit coin de sensation non mesurable
comme on aime un coin un peu sauvage de son jardin…
Mais on n’arrête pas le progrès…
Alors, à quand la mesure scientifique de la tristesse dans la
voix ou de la dureté d’un regard… ou du comique un peu
décalé d’un billet d’humeur ?
Jean-Paul CLAUDEL
4
« Écoute !…
J’ai la peau douce… »
le mot
du secrétaire
général

N° 64
juin 2011
FÉDÉGRAMME
congrès
Le « printemps »
de La Rochelle
Le printemps est déjà bien entamé mais, souvenez-vous…
Il n’y a pas si longtemps…
La Rochelle…
Les IXes Journées Nationales Provinciales de Dermatologie…
Ceux qui sont venus (pas loin de 1 000 collègues) n’en ont pas été déçus !…
Il faut dire que nos amis du comité local nous ont proposé un menu de choix, tant en ce qui
concerne le « scientifique » que les animations satellites. Merci aussi à tout le comité
d’organisation dont l’investissement est pour beaucoup dans la réussite de ce congrès.
comme c’est le cas depuis maintenant quelques années, les ateliers ont fait carton
plein, preuve qu’ils correspondent à une attente de nos confrères.
en séance plénière, le nouveau Conseil de Coordination en Dermatologie a
pris son plein sens par les communications croisées des quatre instances qui lui
donnent vie.
des conférences sur l’éthique et le droit, la prescription et les obligations
légales sont venues enrichir notre connaissance sur ces aspects pratiques de notre
exercice.
enfin, différents sujets tels que :
- « thérapeutique »
- « peau et environnement »
- « dermatologie marine »
- et « conduites addictives et adolescence »
n’ont pas manqué de passionner l’amphi !
les communications et travaux de groupes ont été nombreux, plus même que les
plages horaires de la nouvelle formule des JNPD ne nous permettaient d’absorber.
Certaines des communications et travaux qui n’ont pu être présentés à La Rochelle
cette année le seront au congrès de la FFFCEDV en 2012.
(Le comité d’organisation des prochaines JNPD réfléchira à ouvrir le plus possible
l’espace à vos travaux et vos communications, tout en conservant la parité des
4 instances de notre spécialité).
l’exposition de l’industrie pharmaceutique a été particulièrement agréable, car,
suffisamment aérée et lumineuse, elle nous a permis d’échanger grandement avec nos
partenaires (que nous remercions au passage
ici de leur fidèle soutien).
Je n’ai pas le loisir de m’étendre ici sur
toutes les soirées qui furent organisées,
à l’instar de celle annoncée dans le
programme - la soirée à l’aquarium -
(avec la participation des laboratoires
PIERRE FABRE), mais je sais qu’elles ont
été toutes de très grande qualité.
6

Il n’est pas de congrès de la Fédération sans soirée
de gala. Celle-ci fut tout particulièrement conviviale
puisque la Taverne des Pirates était bien remplie
et que les dermatologues ont joué le jeu, arrivant
pour la plupart magnifiquement costumés.
L’animation de la salle, en plusieurs points par trois
scènes différentes, a contribué à plonger chacun
dans cet univers. Acteurs ou pas… nous l’étions
tous, de fait. Et le spectacle, minuté avec rigueur,
fut croustillant sans être pesant.
Les intervenants sur scène ont reçu, comme à
l’accoutumée, un bouquet d’applaudissements et le
joli prix de l’amitié SVR.
quant à la régate de voile du samedi après midi,
je sais qu’elle a remporté un joli succès, mais n’y
ayant participé, je ne peux vous en offrir les plus
passionnants des détails. (Peut-être l’un de nos hardis
marins ou organisateurs nous en offrira-t-il un petit résumé
pour le prochain Fédégramme ?…).
Le roi est mort, vive le roi !
Les feux de La Rochelle se sont éteints et
déjà les lumières de DISNEYLAND
PARIS commencent à scintiller pour que
ne s’interrompe pas la ronde des congrès
si précieuse à notre formation et à la
convivialité de nos relations.
SM
7
La
Rochelle
2011
prix de la FFFCEDV
Martine SCHOLLHAMMER (ADBO)
« prise en charge de la douleur dans la pratique
quotidienne des actes en dermatologie ».
prix des Nouvelles Dermatologiques
« Syndrome de glissement sous méthotrexate
dans le traitement de la Pemphigoïde bulleuse ».
prix de la SFD
Yves LE RU (ADBO)
« Dress syndrome au Shiitaké ».
prix CID de la salle
(avec le soutien du laboratoire BAILLEUL)
1er prix :Thierry LEGUYADEC
(ASFORMED)
2e prix : Marie-Laure HAMON
(APD Nord Pas-de-Calais).
prix du CID
Association Haute-Normandie.
Trophée de la COUPE DE FRANCE
DE DERMATOLOGIE
Au cours de ce congrès, la première session de la Coupe
de France en Dermatologie s’est tenue à La Rochelle.
Jeu concours fondé sur des questions dermatologiques
et de culture générale, la Coupe de France de
Dermatologie oppose des équipes de dermatologues.
Pour cette première mouture à la participation excellente,
le trophée a été remporté par deux ex æquo
(qui gagnent chacun un package de 2 000 € par membre
pour le prochain congrès de l’EADV) :
Equipe 2 : PARIS DERMATO 15
(Isabelle EGASSE - Catherine BONNET-GOT
Elisabeth LORIER-ROY)
Equipe 26 : La Belle Bulle
(Frédérique ROCA - Véronique SALMON-EHR
Marie-Josèphe CAILLET).
compte rendu

N° 64
juin 2011
FÉDÉGRAMME
congrès
La Rochelle :
la grande finale !
Lors d’un symposium qui s’est tenu
dans le cadre du congrès de La Rochelle,
a eu lieu la finale du grand jeu
organisé par la Fédération
et le Collège des Enseignants,
avec le soutien du laboratoire
BASILÉA PHARMA.
Rappelons que lors de réunions organisées dans les
régions autour d’une FMC sur l’eczéma chronique
des mains (réunions animées par un dermatologue
libéral et un dermatologue hospitalier), un concours,
constitué d’un questionnaire scientifique et d’un quizz
culturel, avait été mis en place entre les différentes
associations régionales.
Les quatre finalistes de cette sympathique épreuve,
Brest (ABDO) - Caen (AFMCDVBN)
Lille (FEDERM 59-62) - Rennes (AMDIV) (1).
étaient présents à La Rochelle pour la grande finale.
Galvanisés par un animateur professionnel des plus
dynamiques, nos finalistes, représentés par deux
membres de l’association, enchaînent les quizz
« des champions » sous les applaudissements d’un
auditoire conséquent et partisan. Chaque réponse
scientifique est commentée brièvement par un
expert, permettant ainsi à chacun de parfaire sa
connaissance de l’eczéma chronique des mains.
Lille
FEDERM
59-62
Vainqueur
Il faut reconnaître que l’équipe lilloise a été tout
particulièrement brillante, car, non seulement elle a
remporté la finale, mais fait un « sans faute » très
impressionnant ! (2)…
Voilà un bel exemple de FMC réussie qui a touché
un grand nombre de dermatologues,si on en juge
par le taux de participation, et a créé, dans une
ambiance ludique, une émulation sympathique.
(1) Le sud de la France semble avoir été
moins inspiré par les questionnaires !…
(2) Les vainqueurs ont remporté pour les
membres de leur association un repas
dans un restaurant étoilé de leur région.
(Je pense que Jean-Luc et Anne seront fort
bien accueillis à leur retour !…).
SM
8
En bref…
Elections à la fédération
Comme vous le savez certainement, car
cela a été annoncé lors de l’avant dernière
assemblée générale de la FFFCEDV :
deux membres du bureau, Sandra
LY et Jean-Michel AMICI, ont présenté
leur démission suite au dernier conseil
d’administration
des élections ont eu lieu par voie
postale pour compléter le bureau
Cinq candidats se sont présentés
les 2 candidats élus sont :
Sixtine de RAUCOURT
Eric TISSERAND.
Voici la « profession de foi » de nos heureux
élus que nous remercions pour leur engagement,
et leur souhaitons bon travail au sein
du conseil d’administration de la Fédération.
Sixtine de RAUCOURT
(AFMCDV Basse-Normandie)
« Membre du conseil d’administration
de l’AFCDBN depuis de
nombreuses années, j’apprécie
notre formation continue,conviviale,
indépendante, organisée suivant
nos besoins.
J’ai animé pour la Fédération les ateliers
« Mélanome » et « Annonce d’une mauvaise
nouvelle ». Mon activité de cancérologue
pourra enrichir la diversité des expertises du
conseil de la Fédération. J’aimerais y apporter
ma passion pour notre spécialité et mes
convictions ».
SdR
Eric TISSERAND
(ADELAB)
«Trésorier de l’association ADELAB,
organisateur du congrès de la
FFFCEDV à Clermont-Ferrand en
mars 2010, je suis impliqué dans
la FMC depuis de nombreuses
années au niveau tant local que
régional. Je suis attaché à la
FFFCEDV du fait de son dynamisme
et de la défense des intérêts des
médecins libéraux dans la FMC
et l’EPP, et maintenant le DPC.
Je souhaite m’impliquer dans le fonctionnement
de la FFFCEDV afin que la philosophie
de « notre Fédé » se poursuive, et que sa
convivialité qui nous est chère continue à
nous rassembler ».
ET

L’expérience
d’ANNE BELLUT
(ALPUD)
Les ateliers organisés dans le cadre
des congrès de la Fédération
et des Journées Nationales Provinciales
de Dermatologie
remportent un succès constant.
Dans cette nouvelle rubrique,
nous vous présenterons une synthèse
de certains ateliers.
N° 64
juin 2011
FÉDÉGRAMME au cœur
des associations
La recherche bibliographique
par PubMed
Premiers pas…
❏ INTERROGER
PubMed est un moteur de recherche - en anglais - développé
par le National Center for Biotechnology Information
(NCBI) à la National Library of Medicine (NLM).
PubMed est accessible gratuitement (depuis 1997 par une
décision d’Al Gore, alors vice-président des Etats-Unis).
il donne accès et permet des recherches au sein de la base de
données bibliographiques MEDLINE.
on accède à PubMed :
à l’adresse http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed
ou en tapant PubMed sur Google.
NB - Depuis 2009, des modifications ont été effectuées, qui privilégient
l’interrogation de la base par l’interface « Advanced search »,
mais il est toujours possible d’effectuer une recherche rapide en
recherche libre ou une recherche plus fine en utilisant le thesaurus
Mesh Database.
La recherche dans PubMed s’effectue de deux façons différentes :
libre ou guidée.
interroger PubMed en recherche libre
Sur la page d’accueil de PubMed, la zone de requête permet d’entrer le ou les
termes de la recherche.
Il existe 3 catégories de recherche :
par sujet
le terme doit être entré en anglais
(à droite de l’écran), on peut vérifier la transcription
des requêtes dans la fenêtre « Details »
par auteur
il convient d’entrer le nom puis les initiales en
minuscules (Ex : dupont jm)
par revue
par titre de périodique, on utilisera soit le nom complet de la revue, soit son
abréviation, soit son ISSN (International Standard Serial Number).
Exemple : pour une recherche des articles publiés dans les annales de dermatologie et de
vénéréologie, on pourra également utiliser « 0151-9638 », ou « Ann Dermatol Venereol »).
NB - en recherche libre, les différents termes (qu’il s’agisse d’un ou plusieurs sujets, auteurs
ou revues), s’articulent entre eux par des opérateurs booléens (toujours en
majuscules) :AND, OR, NOT.
10

interroger PubMed en recherche guidée
sur la page d’accueil, cliquer sur le lien « Advanced search » :
le champ qui s’ouvre permet de construire sa recherche.
Exemple d’une recherche par auteur :
sélectionner la rubrique « Author » au niveau
du menu déroulant
entrer le ou les noms de l’auteur dans la zone
de requête
cliquer pour envoyer dans la boîte de recherche
« Search box » .
NB - Il est possible de sélectionner plusieurs auteurs en répétant cette manœuvre et en sélectionnant
l’opérateur AND sur le menu déroulant situé à droite de la zone de requête.
De même, il est possible d’affiner et de construire sa recherche en additionnant les critères de sélections.
Exemple d’une recherche associant les critères auteur, sujet et revue :
sélectionner la rubrique « Author » au niveau du menu déroulant
> entrer le ou les noms de l’auteur dans la zone de requête
> envoyer dans la boîte de recherche
sélectionner la rubrique « Journal »
> entrer le nom de la revue dans la zone de requête
> envoyer dans la boîte de recherche « Search Box »
sélectionner la rubrique « All fields »
> entrer le sujet en anglais dans la zone de requête…
> cliquer sur le bouton « Search » : l’ensemble des articles répertoriés et correspondant aux critères
sélectionnés s’affichera.
❏ SÉLECTIONNER selon des critères précis
la fonction « Limites » :
est accessible en recherche libre comme en recherche guidée
permet de sélectionner des articles en fonction de différents critères
(date de publication, type de publication, sexe, langue, type d’article,…)
cocher l’item désiré…
ou/et en restreignant les recherches à une période donnée par le
menu déroulant « Published in the last » .
Attention : ne pas oublier de désélectionner la fonction « Limites » lors
d’une recherche ultérieure en cliquant sur le lien « Rénove » .
❏ CONSULTER les articles sélectionnés
en cliquant sur le titre de l’article
on a accès au résumé en anglais. Pour avoir accès à l’intégralité d’une publication, trois possibilités :
● être abonné à la revue (papier ou électronique) ● acheter l’article en ligne ● accès gratuit.
(Pour identifier les articles en accès libres, il existe un lien , situé en bas et à droite dans la fenêtre où
s’affiche la rubrique « Filter your results » ).
dans cette même fenêtre, on peut retrouver également le nombre de publications sélectionnées
et le nombre d’articles de synthèse .
❏ REVENIR à une recherche antérieure
La fonction « Search history » donne accès à un récapitulatif de toutes
les actions entreprises et à leurs résultats.
Pour accéder aux recherches antérieures :
cliquer sur le numéro de requête (la sauvegarde des données est automatique sur une durée de 8 heures).
NB - Cette fonction est uniquement accessible en recherche guidée « Advanced search ».
11

Nom de l’association
GROUPE ETUDE
POST UNIVERSITAIRE
DE DERMATOLOGIE
Numéro de l’association
31
Nombre de membres
30
président
Blaise
MOENNE-LOCCOZ
6 bd de Chanzy
93190 LIVRY GARGAN
Tél. 0143 811 763
vice-président
Philippe
GERHARDT
175 avenue Jules
92200 ATHIS-MONS
Tél./Fax 0160 48 15 29
gherardt@club-internet.fr
vice-présidente
Marcelle
MAILLET
186 avenue Jean Jaures
93370 MONTFERMEIL
Tél. 0143 30 76 96
Fax 0143 88 91 05
marcelle.maillet@club-internet.fr
trésorier
Gilles
RABARY
87 avenue Gallieni
93800 EPINAY S/ SEINE
Tél. 0148 41 87 36
grabary2@wanadoo.fr
secrétaires
Alexiane DALLOT
Anne-Marie SALMON
Labo. Guigui et Associés
60 rue Wattignies
75012 PARIS
Tél. 0143 41 45 45
Fax 0143 41 44 00
N° 64
juin 2011
FÉDÉGRAMME au cœur
des associations
L'association
- De quand date votre association ?
GEPUD
Nous voici de retour en Ile de France avec le GEPUD, l’association
des dermatologues de Seine Saint-Denis.
« Originalité » de cette association très active, GEPUD propose dès la
rentrée de septembre, à tous ses dermatologues, un petit « livre blanc »
résumé des différentes réunions…
Découvrons ensemble le mode de vie de GEPUD, membre
organisateur du futur congrès de la Fédération qui aura lieu
à DISNEYLAND PARIS en 2012.
- Notre association a été fondée en 1988 à l’initiative des quelques dermatologues
amis, installés à l’est de Paris, en Seine Saint-Denis (93).
D’autres dermatologues de la petite couronne et de Paris, se sont joints au
groupe.
(Philippe BEAULIEU et Steve ETZOL en ont fait partie, puis ils ont fondé leurs
propres associations…).
Notre association a participé activement au CODIL, de 1998 à 2005,
structure régionale, mise en place par Georges AITKEN, qui permettait
aux associations d’Ile de France de se regrouper une fois par an à l’occasion
d’une belle journée de FMC.
Nous sommes une trentaine de cotisants dont, en général, 25 présents
à chaque réunion.
- Combien êtes-vous de membres dans le bureau
et comment le renouvelez-vous ?
- Le bureau compte donc - en théorie - 5 à 6 membres. Notre AG a lieu en
juin et tous les membres sont bienvenus. C’est à ce moment-là, que nous
choisissons les thèmes de l’année suivante. Cette année, le bureau se
compose de :
1 président : Blaise MOENNE-LOCOZ qui se dévoue actuellement au
poste de président, difficile parfois à pourvoir !… (Un mot au passage
pour remercier Stéphane MERINARGUES qui a assuré quelques années une
présidence brillante et dynamique…)
12

2 vice-présidents : Philippe GERHARDT et Marcelle MAILLET
1 trésorier : Gilles RABARY
et 2 secrétaires : Alexiane DALLOT et Anne-Marie SALMON.
Alexiane DALLOT, assure le secrétariat, la présentation ainsi que la publication des cas cliniques. Elle est aidée par
Claire MONTSARRAT. Nous nous retrouvons en plus petit nombre, au staff qu’elle organise à l’hôpital d’Aulnay, avec
Noël SCHARTZ qui a pris la succession de Jacqueline ADHEMAR.
Réunions
- Combien faites-vous de réunions par an ?
- Nous faisons 5 réunions par an à partir de septembre, en évitant le mois de décembre à cause des JDP, et le mois du
congrès de la Fédération.
- Quel jour et à quelle heure ?
- Toujours le mardi soir, dans un restaurant. Pendant plus de 10 ans, nous avons été au « Bœuf Couronné », situé près de
la cité de la Musique et du Zénith, mais en raison du problème de parking lors des spectacles à succès… nous avons
déménagé dans un petit restaurant du Faubourg Saint-Antoine.
…/…
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N° 64
juin 2011
FÉDÉGRAMME
au cœur
des associations
Orateurs et thèmes
- Comment choisissez-vous les thèmes de vos réunions ?
- Nous choisissons les orateurs et les thèmes lors de la 6e réunion, qui a lieu mi-juin, en fonction
des intérêts des uns et des autres, et de nos relations amicales avec certains orateurs.
- Quels sont les derniers thèmes que vous avez traités ?
- en 2010-2011 :
« Cas cliniques de photodermatoscopie » par le Dr Jean Yves GOURHANT
« Cas cliniques sur les ongles » par le Dr Michel CADOT de l’hôpital
Intercommunal de Créteil
« Tumeurs et nouveautés en cancérologie cutanée » par le Dr Noël SCHARTZ
(un de nos nouveaux membres beaucoup trop rares…)
« Hydrosadénite et maladie de Verneuil » par le Pr Jean REVUZ.
en 2009-2010 :
« Observance thérapeutique » par le Pr Louis DUBERTRET
« Mosaïcisme » par le Pr Michel VIDAUD, pharmacien généticien, (Hôpital Beaujon et
Faculté des sciences pharmaceutiques et biologiques Paris V). A noter que ce thème original,
à la frontière de la dermatologie, nous a beaucoup plu
« Aphtes et aphtoses » par le Pr Patrice MOREL
« Actualités sur le cuir chevelu, dermoscopie du cuir chevelu » par le
Dr Corinne JOUANIQUE
« Pathologie vulvaire » par le Dr Clarence de BELILOWSKY.
en 2008-2009 :
« Traitement hormonal de la ménopause » par le Dr Claude JAMIN
« Nouveautés en chirurgie esthétique » par le Dr Jean-Marie FAIVRE
« Anatomopathologie » par Alexiane DALLOT, notre secrétaire
« Dermatite atopique : proposons-nous la meilleure thérapeutique ? » par
le Dr Olivier BAYROU
« Cas cliniques de dermato-pédiatrie » par le Dr Michel RYBOJAD
« Photosensibilisation exogènes » par le Dr Christian VEYRON.
Activités
(Comme il est souligné dans l’introduction, GEPUD bénéficie d’une initiative très
appréciée de tous : Jean-Yves LECAM qui nous a très sérieusement et patiemment
retranscrit tous les exposés de nos orateurs depuis 1999 dans un polycopié « le livre
blanc » qu’il nous a remis à chaque rentrée scolaire… Philippe GERHARDT a
accepté de prendre la suite…).
- Avez-vous déjà participé aux travaux de groupe de la Fédération ?
- Nous avons fait une fois un travail de groupe sur l’« Atopie chez l’enfant ».
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GEPUD (suite)
…/…

N° 64
juin 2011
FÉDÉGRAMME
congrès
- Avez-vous fait des spectacles lors des congrès de la Fédération ?
- Alexiane, notre secrétaire, a participé récemment à La ROCHELLE
au spectacle de présentation du congrès de la Fédération à
DISNEYLAND PARIS… c’est un début peut être !!!
- Votre association fait partie des associations d’Île-de-France qui vont organiser
le prochain congrès de la Fédération en 2012 à DISNEYLAND PARIS :
pouvez-vous déjà nous en dire quelques mots ?
- La préparation de La Rochelle nous a donné l’occasion de rencontrer
des collègues très sympas, en particulier, ceux de Rash 77, puisque le
congrès de mars prochain va se dérouler chez eux (avec le dynamisme
bien connu de Philippe Beaulieu).
Alexiane a déjà prévu d’animer une grande table ronde sur l’anatomopathologie.
Comptez sur nous, nous vous promettons un congrès de dermatos
très joyeux !!
- Avez-vous des activités extra-dermatologiques dans votre association ?
- Nous avons eu quelques activités extra dermatologiques, comme par
exemple : le spectacle équestre de Zingaro, une soirée au cabaret
« Chez Michou », et une sortie à Reims, avec visite des caves et
restaurant gastronomique…
Trésorerie
- Comment votre association dépense-t-elle ses excédents budgétaires, si elle en a… ?
- Notre association n’est jamais déficitaire grâce à la bonne gestion financière de Gilles. Pendant
quelques années, nous avons pu rembourser à nos adhérents leurs frais d’inscription au
congrès de la Fédération. Dernièrement, nous nous sommes offert un rétroprojecteur et un
ordinateur… Notre cotisation est de 50 euros.
Fédération
- Quels sont vos critiques, vos vœux, vos suggestions à l’égard de la Fédération, de son évolution dans
le monde de la Dermatologie ?
- Nous regrettons le peu de dermatologues libéraux formés : le poster de Philippe Beaulieu
aux JDP, a mis le doigt sur le problème de la densité des dermatologues qui ne fait que
diminuer… D’ici à moins de 10 ans, il n’y aura plus 30 dermatos en Seine Saint-Denis mais
moins de …10 !
Propos recueillis
par Hélène TOUSSAINT
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GEPUD (suite)
Un petit nain à l’aube
d’une grande carrière…
focus

Rubrique animée par Rémi MAGHIA
en réponse aux questions que vous vous
posez dans le cadre de votre exercice
(législation, matériel, organisation,…).
N'hésitez pas à nous adresser votre
courrier et vos questions, nous ferons
notre possible pour leur trouver une
réponse éclairée par un expert.
N° 64
juin 2011
FÉDÉGRAMME
coin pratique
« Quelles sont les évolutions et perspectives
pour l’environnement de la dermatologie en France,
vues d’un responsable de laboratoire pharmaceutique ? »
Question que j’ai posée
au Docteur Jean-Jacques VOISARD,
dermatologue et directeur
de PIERRE FABRE DERMATOLOGIE.
Voici sa réponse :
« Concernant l’évolution de la dermatologie médicale
(hors activité esthétique) :
La prise en charge des patients pour des motifs médicaux par
les dermatologues a fortement chuté, avec une baisse évaluée
à 27 % sur les 6 dernières années (1).
On peut incriminer :
la filière de soins,
le développement de l’activité esthétique,
la crise économique avec la diminution de la part remboursée aux
patients.
La baisse annoncée de la démographie des dermatologues devrait
aggraver cette tendance dans les années à venir, ceci est écrit noir sur
blanc dans le rapport LEGMANN (2), réalisé par le président du Conseil
de l’Ordre des Médecins à la demande du président de la république en
avril 2010. Aussi, alors que les besoins en soins dermatologiques
s’accroissent avec l’augmentation de la population et une épidémiologie
des maladies dermatologiques stable ou croissante,
il est nécessaire de réfléchir à la manière dont les patients seront pris en
charge dans le futur :
il y aura beaucoup de travail pour les dermatologues dans les années
à venir
donc, aucune raison de s’inquiéter d’un éventuel transfert de
certaines de leurs compétences qui doit s’opérer vers d’autres
acteurs de santé, dans l’intérêt des patients qui doivent pouvoir
continuer à être pris en charge de manière satisfaisante.
On constate déjà dans de nombreuses régions des délais de rendezvous
« anormalement » élevés, supérieurs à 3 mois…
Est-ce acceptable quand on s’inquiète de la transformation potentielle
d’un nævus ou quand on souffre d’un eczéma prurigineux ? Non, et dans
la mesure où rien ne semble clairement prévu par nos Autorités de Santé
(pas d’augmentation prévue du nombre d’internes en dermatologie
dans les années à venir), il est logique que les instances représentatives
de la dermatologie réfléchissent aux solutions à apporter. Ainsi, 3 pistes
majeures ont été évoquées, leur point commun étant qu’il est très
important qu’elles restent « sous contrôle » des dermatologues :
formation des médecins généralistes (aujourd’hui insuffisante en
dermatologie),
formations des pharmaciens (avec la possibilité éventuelle pour eux
de se faire rémunérer),
formations de techniciens ou d’infirmières exerçant sur le lieu et
sous le contrôle de leurs « patrons » dermatologues.
18
Dr J-J VOISARD

L’objectif dans tous les cas est identique :
identifier les situations cliniques les plus « faciles » à transférer, où le dermatologue n’est
pas nécessairement la première ligne idéale compte tenu de la forte demande actuelle et à venir.
Sans aller vers le modèle anglais qui demeure le cas extrême (300 dermatologues au total !), le rôle
d’expert du dermatologue devra être valorisé, avec les cas les plus intéressants et les plus
difficiles qui lui seront réservés.
Naturellement, quelle que soit la direction qui sera prise,
les laboratoires pharmaceutiques auront un rôle à jouer pour accompagner cette mutation qui
nécessitera des moyens financiers importants.
il faudra redéfinir le rôle précis des laboratoires pharmaceutiques en dehors de leurs activités
« classiques » de recherche, production et distribution de médicaments.
L’affaire Mediator a gravement entaché l’image de l’ensemble de la profession. L’amalgame
réalisé entre tous les laboratoires est difficile à vivre alors que les pratiques de notre
industrie sont rigoureuses et sérieuses.Ainsi, les laboratoires de dermatologie médicale
soutiennent la spécialité de manière éthique : ils développent et mettent à disposition de
nouveaux médicaments qui aident les dermatologues à prendre en charge leurs patients,
ils permettent la réalisation de nombreux ateliers de formations et de congrès qui ne
pourraient pas tous exister sans eux, ils soutiennent des revues scientifiques indépendantes
et proposent via la visite médicale une information médicale quotidienne, humaine et
actualisée qui est largement appréciée par les dermatologues qui tiennent à leurs délégués
médicaux.Alors… faut-il jeter le bébé avec l'eau du bain sous prétexte qu'un laboratoire
semble s’être mal comporté ? Evidemment non !
Par ailleurs, de nombreuses réformes sont en cours et beaucoup ont déjà été faites, sans aucun
lien direct avec l’affaire du Mediator.Ainsi :
la charte de la visite médicale et l’encadrement des relations « commerciales » avec
les médecins ont profondément changé ces dernières années, ce que tout médecin français a pu
constater. La visite médicale d’aujourd’hui ne ressemble plus du tout à celle des années quatre-vingt
et elle va continuer à se modifier pour aller vers plus de qualité et d’expertise.
de plus, 6 groupes de travail ont été créés à la demande du ministre de la Santé, devant rendre
leurs conclusions avant l’été 2011 lors des « assises du médicament ». Ceci pourrait encore
accélérer le processus de transformation des liens entre médecins et industrie, en précisant
le rôle des laboratoires dans les relations avec les associations de patients, la formation médicale
continue ou les campagnes de prévention. C’est un domaine où les laboratoires ne sont pas
forcément légitimes mais qui compensera les moyens financiers qu’ils y mettent s’ils devaient se retirer ?
Concernant les relations avec les experts, il faudra plus de transparence et tout le monde y est
prêt. Nous avons la chance en France d’avoir des experts qui connaissent très bien le développement
des médicaments en Dermatologie et le travail effectué est très important et de qualité, il est donc
logique de le rémunérer à sa juste valeur et de façon transparente.
En conclusion : les dermatologues doivent être impliqués dans les décisions concernant
l'avenir de la dermatologie. Il appartient à leurs représentants de se faire
entendre, pour participer aux choix qui vont être faits prochainement.
Les laboratoires auront leur rôle de partenaire privilégié à jouer, dans un
cadre éthique et réglementé, avec une transparence totale sur leurs actions ».
(1) P. WOLKENSTEIN, Ph. BEAULIEU, J-J VOISARD, S. LY « Impact des décisions administratives prises ces dernières
années en France sur le présent et l’avenir de notre spécialité ». Nouv. Dermato. 2010 ; 29 : 531-533.
(2) « Définition d’un nouveau modèle de la médecine générale ». Mission confiée au Dr Michel LEGMANN.
avril 2010. www.lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr.
Rémi MAGHIA
19
Merci à Jean-Jacques VOISARD
pour sa disponibilité et la pertinence de sa réflexion.
question
du dermato

N° 64
juin 2011
FÉDÉGRAMME
coin pratique
Il ne se passe pas une semaine sans que l’un de nos patients ne nous
montre un bilan sanguin comportant le dosage de la vitamine D,
généralement à un taux inférieur à la normale.
Il nous a donc paru intéressant de vous rapporter les recommandations
nord-américaines 2011 de l’Institut de Médecine faisant le point, à la
lumière des données de la littérature de ces 10 dernières années, sur ce
sujet controversé.
Trois questions centrales…
Quels sont les liens entre vitamine D et/ou Calcium et les maladies
chroniques ostéo-articulaires (1) ainsi que diverses maladies chroniques
NON ostéo-articulaires (2) ?
Quels taux de vitamine D (3) et de calcium sont nécessaires à une
bonne santé ?
Quel taux de vitamine D doit être considéré comme un « surdosage » ?
Réponses…
Les apports de calcium et vitamine D
rapport 2011 de l’Institut de Médecine Nord-Américain
Ce que les cliniciens doivent savoir…
un lien de causalité entre vitamine D et calcium n’est actuellement
démontré que pour les maladies ostéo-articulaires permettant de définir
un apport nutritionnel recommandé (DRI : Dietary Reference Intakes).
aucun lien de causalité ne peut être actuellement retenu concernant la
vitamine D et/ou calcium et les maladies NON ostéo-articulaires, les
études cliniques randomisées étant rares et non concluantes.
Des études complémentaires sont nécessaires. Ceci ne permet donc pas de définir
un apport nutritionnel recommandé.
le taux sérique de 25-hydroxy-vitamine D est considéré comme le marqueur
le plus utile d’« exposition » à la vitamine D, englobant la synthèse
endogène liée à l’exposition solaire, les apports nutritionnels alimentaires
ou provenant de compléments alimentaires.
Ce bio-marqueur a néanmoins ses limites, certains facteurs confondants étant
spécifiques à la vitamine D, tels que l’obésité (séquestration dans le tissu adipeux),
l’activité physique (corrélée à l’activité extérieure et à l’exposition solaire), l’origine
ethnique et la pigmentation cutanée, le statut nutritionnel incluant des habitudes
de prise de compléments alimentaires.
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Recommandations…
le taux sérique de 25-hydroxy-vitamine D recommandé doit être au moins de 20 ng/ml (50 nmol/l)
pour couvrir les besoins de 97,5 % de la population.
les apports quotidiens recommandés en vitamine D sont :
entre 1 et 70 ans : 600 UI/jour
au-delà de 71 ans : 800 UI/jour, correspondant à un taux sérique d’au moins 20 ng/ml (50 nmol/l).
- un taux de 25-hydroxy-vitamine D > 30 ng/ml ou des apports plus importants ne semblent avoir aucun
bénéfice supplémentaire
- un taux sérique de 25-hydroxy-vitamine D > 50 ng/ml a même des effets secondaires potentiels.
les apports quotidiens recommandés en calcium vont de 700 à 1 300 mg/j à partir de 1 an.
En conclusion… Aux taux recommandés, il semble que les besoins individuels en vitamine D
soient actuellement couverts au sein de la population nord-américaine,
même dans des conditions minimales d’exposition solaire.
Pour en savoir plus : www.iom.edu/vitamind -
(1) os et squelette : contenu minéral osseux et densité osseuse, risque fracturaire, ostéomalacie.
(2) cancer, maladies cardio-vasculaires, HTA, diabète, syndrome métabolique, performances physiques,
maladies auto-immunes, maladies infectieuses, maladies psychiatriques, grossesse pathologique.
(3) absorption et équilibre calcique, taux sérique de 25-hydroxy-vitamine D et de PTH.
Ross A.C. et al.The 2011 report on dietary reference intake for calcium and vitamin D from the Institute
of Medicine :What clinicians need to know. J Clin Endocrinol Metab 2011 ; 96 : 53-58.
Sandra LY
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aux frontières
de notre spécialité

N° 64
juin 2011
FÉDÉGRAMME
coin détente
P our les longues siestes estivales (à l’ombre), rien ne vaut un bon
bouquin… Ma sélection pour cet été est hétéroclite mais c’est un
excellent cru !
« Les trois saisons de la rage »
de Victor COHEN HADRIA (éditions Albin Michel 2010)
est de ces romans qui ont d’abord l’odeur du Passé, comme ces effluves poussiéreux
et humides aux relents âcres de cidre de la cave de mon grand-père. Puis petit à petit,
on s’intéresse aux personnages, on s’y attache et on ne les abandonne que la dernière
page tournée.
L’histoire se situe en Normandie au milieu du XIXe siècle. Une correspondance entre un
médecin militaire et un médecin de campagne puis le journal intime de ce dernier nous
font revivre le quotidien de l’exercice médical avec ses doutes, ses échecs (nombreux en
cette période sans radiographie, biologie courante et antibiotiques…) et ses victoires. Les vies
personnelle et professionnelle se mêlent. Les histoires de famille avec leurs secrets sont
la toile de fond de ce tableau rural réaliste et passionnant.
« Le mec de la tombe d’à côté »
de Katarina MAZETTI (éditions Babel 2010)
devrait être remboursé pour ses propriétés antidépressives…
Quand j’ai lu ce titre, j’étais loin d’imaginer la bonne humeur et l’optimisme indestructible
que ce roman suédois pouvait distiller tout au long de sa lecture. Eh oui, en allant voir
« ses morts » au cimetière, on peut faire des rencontres, ou plutôt la rencontre qui
va tout changer dans sa vie. Car l’amour est plus fort que les préjugés, l’épuisement au
travail, la crise monétaire, les maladies du bétail et les médisances des collègues de
travail. Et réjouissez-vous : il y a une suite tout aussi savoureuse :
« Le caveau de famille ».
« Les insurrections singulières »
de Jeanne BENAMEUR (éditions acte sud 2011)
est une pierre précieuse à ne manquer sous aucun prétexte…
Les adeptes de cette rubrique se souviennent peut-être des « Demeurées », du même
auteur, qui m’avait séduit, il y a quelques années… (Pour les malchanceux qui ont esquivé
l’invitation… Vous pouvez encore vous rattraper !…).
Dans une prose poétique, simple en apparence mais qui fait mouche à chaque mot,
Jeanne BENAMEUR nous emmène sur les traces d’Antoine, qui ne trouve pas sa place
dans sa famille, dans son usine ou dans son cœur. Mais Marcel, vieux bouquiniste sur les
marchés, va l’aider à trouver sa voie.Tout est vrai dans la narration, tout est clair, presque
trop, éblouissant. Une fois n’est pas coutume… voici en cadeau, deux petits extraitsclins
d’œil pour les dermatologues que nous sommes :
« la peau protège et livre à la fois, n’a pas de frontière… »
« la peau est une merveille qui respire, palpite, dévoile l’ossature du
corps, présente et oubliée… »).
Ce livre est un formidable hymne à la vie. Ouf ! On en a tant besoin…
Bonne lecture à toutes et à tous.
Jean-Paul CLAUDEL
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coups de cœur
littéraires

N° 64
juin 2011
FÉDÉGR FÉDÉGRAMME
AMME
Université Paris VI
PITIÉ SALPÊTRIÈRE
Année 2011-2012
Diplôme de Pathologie
et Chirurgie
du cuir chevelu
Coordinateur :
Pr P. GOUDOT
Directeurs de l'enseignement :
Drs P. BOUHANNA et M. DIVARIS
Inscription
avant le 16 décembre 2011
Renseignements
Madame Sylvie GAILLARD
UFR de Stomatologie et Chirurgie
Maxillo-Faciale
47-83 bd de l’Hôpital
75651 Paris Cedex 13
Tel. 01 42 16 13 09
Fax:0145862044
Email : sylvie.gaillard@upmc.fr
rendez-vous
du 29 septembre au 1 er octobre 2011
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XXXIIe Cours
d'actualisation
en dermato-allergologie
GERDA 2 011
Le Groupe d’Etude et de Recherche
en Dermato-Allergologie
(GERDA)
organise en 2011,
comme chaque année depuis 1979,
son cours d‘actualisation
en dermato-allergologie
qui réunit un public francophone
de dermatologues, allergologues,
médecins du travail et autres spécialistes,
fidèles et assidus.
Ce cours a lieu en général
en septembre ou en octobre,
dans une ville de France, de Belgique ou de Suisse.
Pour son XXXIIe cours qui aura lieu
au Corum à Montpellier (34),
les jeudi 29 septembre,
vendredi 30 septembre
et samedi 1er octobre 2011.
Au programme principalement :
les dermatoses professionnelles
et environnementales
les allergies aux produits cosmétiques,
aux médicaments et aux biomatériaux.
Également au programme montpellierain
des sessions « Quoi de neuf ? » en allergologie
de contact, dans la dermatite atopique,
en photo allergie et dans les angioedèmes.
Langue : Français
Responsable scientifique du cours :
Dr Nadia RAISON-PEYRON - CHU Montpellier
E-mail : n-raison@chu-montpellier.fr
Le programme complet
et le bulletin d’inscription
sont téléchargeables sur le site :
http://www.gerda2011.com

N° 64
juin 2011
FÉDÉGR FÉDÉGRAMME
AMME
samedi
17 septembre 2011
■ samedi 17 septembre 2011
de 12 heures à 18 heures
rendez-vous
Cours - Entretiens (FMC)
de la
Société Francophone
de Dermatologie
Psychosomatique
(SFDPS)
Hôpital Européen Georges Pompidou (HEGP)
20 rue Leblanc - Paris 75015
Renseignements :
Dr Sylvie CONSOLI - Tél. 01 40 44 46 02
« La honte du corps
à l’adolescence » (Dr S. BARBAROT,
modérateur principal).
présentation des cas cliniques
sur cette notion de la honte du corps
en dermatologie
lecture philosophique de la pudeur
et de la honte
(E. FIAT).
exposé sur « la traversée de l’adolescence »
(C. CHABERT, psychologue
clinicienne-psychanalyste).
une intervention sur les répercussions
des maladies chroniques chez l’adolescent
en pédopsychiatrie.
(Dr C. JOUSSELME).
inscription
adhérents SFDPS 50 €
non adhérents 65 €
étudiants 15 €
règlement
par chèque
libellé à l’ordre de la SFDPS
adressé à :
Dr Anne-Marie. HUBERT-ASSO
41 bd John Kennedy
91100 Corbeil-Essonnes
Après le succès de sa X e édition,
les Laboratoires SVR
reconduisent cette année
le Prix JEAN DARIER
d’une valeur de 8 000 euros
Créé par les Laboratoires SVR,
avec la volonté d’affirmer toujours plus
leur vocation en Dermatologie,
Le Prix JEAN DARIER
est destiné à soutenir
un projet de recherche
en Dermatologie Clinique
ou
en Épidémiologie
des maladies cutanées.
Le Prix JEAN DARIER est décerné
par un Comité Scientifique de renom,
issu du monde de la Dermatologie.
En 2010, le Prix JEAN DARIER
a été décerné au
Professeur Vincent DESCAMPS
pour son projet intitulé :
« Prise en charge du DRESS (1) :
intérêt de la recherche
des réactivations virales
au niveau salivaire ».
Dermatologues,
Associations, Chefs de Clinique
et Internes en Dermatologie,
les Laboratoires SVR vous invitent
toutes et tous
à participer à l’édition 2011
en présentant un projet qui vous est cher.
(1) Drug Reaction with Eosinophilia and Systemic Symptoms
26
Prix JEAN DARIER
2011
Clôture des inscriptions :
31 août 2011
Remise des projets :
30 septembre 2011
Pour tous renseignements
s’adresser à MarieLine MARBOT
Laboratoires SVR - Tél. 01 69 11 70 70
e-mail : marieline.marbot@labo-svr.com