jouranl mai 07.qxd - Syndicat des Ouvriers du Fer et du Titane

Depuis notre retour au travail, le service
de santé est fermé la nuit. Il n’y a plus
d’infirmière du lundi au vendredi,
entre minuit et 6 heures du matin. La
fin de semaine, il n’y a plus
de service entre 19 h et 7 h. Pourquoi?… décision
administrative unilatérale de l’employeur. Quand
on prêche la santé et la sécurité… est-ce comme ça
que l’on agit?
Trop plein d’excuses à mes oreilles
pour justifier ce qui semble n’être
que purement monétaire. Alors,
allons-y de quelques idées pour vous
convaincre.
AYOYE ! AYOYE!
par François Nadeau
Voici la nouvelle chronique qui vise à
renseigner les travailleuses et les travailleurs
sur les différents aspects des
accidents de travail.
Commençons par le début et tout simplement par la définition
d’un accident du travail au sens de la loi : Un événement
imprévu et soudain attribuable à toute cause, survenant
à une personne par le fait ou à l’occasion
de son travail et qui entraîne pour elle une lésion
professionnelle.
Ceci étant dit, je vous réfère au titre de mon
article qui est une définition beaucoup plus
simple et épurée : Ayoye ! Ayoye! Si vous vous
blessez au travail, il est important et même primordial
de rapporter votre accident la journée même au service de
santé.
Si par contre vous êtes doublement malchanceux et que l’accident
survient durant la période interdite : soit lorsque le service de
santé est fermé, déclarez votre accident à votre superviseur ou au
membre de la brigade qui aura agi comme premier intervenant.
La $anté, ça coûte combien?
par Yannick Dallaire
J’arrive au service de santé blessé 10 minutes avant que l’infirmière
quitte… elle me soigne en temps supplémentaire… est-ce
économique?
L’aspect le plus important après un accident de travail est bien
sûr la guérison. N’étant moi-même pas médecin ou guérisseur
de profession, je ne peux malheureusement pas vous remettre
sur pied de façon miraculeuse. Je peux par contre
vous éviter de nombreux maux de tête en ce qui concerne
l’aspect business de votre accident. Business ?
me direz-vous. Eh bien, oui, car pour l’employeur
et la CSST, au-delà de votre condition physique et
mentale, vous représentez un signe de $$$$$$.
Donc, n’oubliez surtout pas de communiquer avec le
représentant à la défense des accidentés du travail, c’est-àdire
moi-même, pour remplir les formulaires requis par la
CSST.
Même si vous jugez que votre accident est mineur et semble
sans conséquence, prenez quand même un petit deux minutes
pour communiquer avec moi.
Et surtout, je ne le dirai jamais assez : déclarez votre accident
la journée même! C’est un petit désagrément qui va vous en
éviter de beaucoup plus grands si vous le déclarez en retard, et
d’encore plus énormes si vous ne le faites tout simplement pas.
La brigade soigne une blessure et l’employé va à l’hôpital (pas
de restriction de fin de quart, car il n’est pas infirmier) perte du
temps de travail de l’employé… est-ce économique?
Le brigadier l’accompagne… est-ce
économique?
Un médecin de la compagnie est
de garde quand il n’y a pas d’infirmière…
Est-ce économique?
Lors d’intoxication au CO
(monoxyde de carbone) personne
ne pourra faire de test de
dépistage la nuit, que ferons-nous
avec les travailleurs touchés…
Sûrement l’hôpital!… est-ce économique?
Faites votre diagnostic. Comment peut-on penser économiser le
salaire d’une infirmière sans penser à toutes les dépenses que
cela génère…
Nouveau Réveil • Octobre 2009
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