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Le tango des crocodiles http://www.tango-crocodiles.com [Document]

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<strong>Le</strong> <strong>tango</strong> <strong>des</strong> <strong>crocodiles</strong><br />

voyait refuser le refinancement auparavant étaient traités dans <strong>des</strong><br />

délais très courts.<br />

Elle passe de longues pério<strong>des</strong> au téléphone avec <strong>des</strong> gens de<br />

Loca Cio qu’elle tutoie, avec lesquels elle échange <strong>des</strong> notes, <strong>des</strong> fax<br />

quotidiens, avec qui elle a visiblement l’habitude de travailler. Sous<br />

le contrôle de Ross, dès le mois suivant, Loca Cio racheta encore<br />

une partie de nos stocks pour nous donner un peu de trésorerie, et<br />

se préoccupa tout aussi vite de leur re<strong>com</strong>mercialisation et de notre<br />

production <strong>com</strong>merciale au mois le mois.<br />

Je ne barrais plus, mais sous pilote, le navire avançait et j’avais<br />

l’impression de contrôler le cap. De toute façon, je ne voyais pas de<br />

cailloux à l’horizon.<br />

Ross amenait au bureau, de façon de plus en plus rapprochée,<br />

gin, whisky, rhum. Il était difficile de considérer que ce n’était pas<br />

un geste de participation à la vie collective. Pourtant, à la fin de<br />

certaines journées, lorsque Claudine ou moi énoncions le fin de chantier<br />

! marquant l’extinction <strong>des</strong> ordinateurs, en souvenir du chantier<br />

plein de résine et de poussière de notre ami Claude, Ross ouvrait le<br />

placard métallique et en extrayait les boissons alcoolisées.<br />

Prise elle même à son propre jeu, elle se laissait aller, lorsque nous<br />

la faisions boire plus que nous, à raconter son histoire, à se vanter de<br />

sa rémunération par les Assedic à la sortie de Méridian, c’est-à-dire<br />

aujourd’hui. Avant l’arrivée de Ross, pas une goutte d’alcool n’avait<br />

passé la porte du bureau, sauf quelques bouteilles de champagne<br />

lors <strong>des</strong> fortes croissances de chiffre d’affaires du temps Econo<strong>com</strong>.<br />

Nous préférions la convivialité <strong>des</strong> bistrots du coin, les pressions, les<br />

bonnes bitures de fête dans le cockpit d’un voilier.<br />

Mais après tout . . .et . . . puis il faut dire que je <strong>com</strong>mençais à<br />

fatiguer.<br />

Car depuis le début du voyage, si certes il y avait la navigation,<br />

mais il y avait aussi la manoeuvre dont je ne parle jamais. Je signais<br />

plus de trente pour cent <strong>des</strong> clients de cette boîte. <strong>Le</strong>s miens, et j’assistais<br />

les cas difficiles sur lesquels les autres, Line, Boffy, Valérie,<br />

Florence se cassaient le nez. Notre entreprise tournait bien, que demander<br />

de mieux, et bientôt nos premières plus values viendraient<br />

mettre sacrement du beurre dans les épinards et les problèmes de<br />

trésorerie. Econo<strong>com</strong> nous avait fourré dans <strong>des</strong> conditions sensibles.<br />

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