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La Financière d’Imagerie
Médicale
« Tu n’as aucune chance, me dit Philippe Hervieux.
— Pas vraiment de chance, non, je lui réponds.
— Tel que je te connais tu vas quand même essayer je suppose.
— Deux autres pressions, je dis à l’australienne. Oui, et je vais
même y arriver. »
Après avoir relu Le capital risque : les règles du jeu, j’ai fait auditer
l’entreprise par Coopers & Librand, un des big height 1 . Coopers
évalua Echosynthèse à onze millions, hypothèse basse, hors fonds
de commerce. Puis j’ai écumé le tout Paris des banques spécialisées.
Les critères sont simples pour faire appel au capital risque. Le
premier est que, en trois ans, la valorisation industrielle, intellectuelle
et commerciale de l’entreprise doit être de 30 % des capitaux investis.
L’investisseur met dix, on doit valoriser les dix à trente. Nos quatre
millions de capital mis dans le réservoir en valaient douze, hors fonds
de commerce, à la casse. Le second critère, pour une société commerciale,
c’est le doublement du chiffre d’affaires chaque année. Et
on doublait chaque année, dans le genre un, dix, vingt, quarante.
Le dernier critère, c’est la capacité à dégager du résultat net, des
bénéfices, de la trésorerie. Là, j’ai tenté d’expliquer la sorcellerie de
notre métier, de rappeler la première année où l’on fit plus de 48 %
de bénéfices pour un million de chiffre d’affaires. Hors plus values
futures, bien entendu.
On répondait à ces trois critères exigeants du capital risque
anglo-saxon, non parce qu’on les visait, mais parce qu’on les avait
réalisés.
Le vrai problème, c’est notre nom. Il sonne en écho, de clocher en
clocher, dans les 170 banques parisiennes actionnaires d’Econocom,
signaux de brumes dans cette tempête des milieux d’affaires parisiens,
comme pour sonner le naufrage. Car JLB les fera s’asseoir sur
un petit milliard, et ils n’aiment pas cet ÉCHO, un écho à la débâcle
d’ Ecofinance, et qui hélas, sonnait pour un Echosynthèse sans
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