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Le tango des crocodiles
voulu ressembler, en plus de la clope que je venais d’éteindre sous
la semelle de mes fausses docksides R○, à Bogard, dans Casablanca.
J’espérais aussi, surtout, que sa patronne ne tarderait plus trop.
« Maître X, lâche-t-elle en me tendant la main, veuillez excuser
mon retard, »
Il y en avait pas eu, une aussi belle fille que ça dans tout mon
amphi de droit de deuxième année. On s’est vite retrouvés derrière
le bureau, et là, je ne pouvais plus passer, clope ou pas, pour un
héros. Et on n’était pas là pour ça.
Annoncer l’affaire à l’avocate avait un préalable de taille.
Il faut remonter à 1998, lorsque Renaud Lecadre me fit parvenir
Les Frères Invisibles[23]. La fulgurante lumière qui traversa le cerveau
du prisonnier Dantès lorsque l’abbé Faria lui fit comprendre la
machinerie qui le priva de liberté et qui l‘obligea à la vengeance[10].
J’avais une nouvelle grille de lecture [12] des alliance improbables,
des juges accoucheurs d’exclusion, des justes face aux corrupteurs,
une grille pour les hasards et les étrangetés cumulées, les preuves
rejetées et ignorées, une grille plus fine que celles des fenêtres de la
prison dans laquelle je me suis enfermé depuis dix ans. Je comprenais
enfin tous les coups de pieds occultes qu’on avait ramassé.
Je me suis abstenu jusqu’à cette page d’aborder le sujet d’une
catégorie de francs maçons : les affairistes. Pas de noms d’oiseaux,
fussent-ils de mer, dans ce récit. Il y a deux raisons à cela. La première
c’est qu’il m’importait peu de savoir pourquoi les barrières
de sécurité étaient ôtées, pourquoi les tribunes s’étaient effondrées
dans ma loge, et lors de mon passage. Les faits seuls me suffisaient.
Je n’avais pas à entrer dans cette hypothétique boule de cristal des
pourquoi, à démonter la pascaline. même si Lequeux avait vraiment
la gueule de l’emploi, même si les grandes écoles d’affaires de Flesch
pouvaient être un nid d’abeilles maçonnes.
La seconde, la principale raison est que je ne pouvais rien prouver.
Et que la preuve, le lien hypertexte, le clic et le scanner sont les
vertèbres de ce récit. Je n’ai pas parlé des flics qui m’ont menotté à
Montpellier, car ils n’ont pas accepté de prendre une quelconque déposition.
Je n’ai pas de preuve à scanner, alors j’omet le croustillant
récit. Faudrait mettre certains acteurs devant trois gendarmes non
soumis - il y en a 2 - pour que j’écrive plus librement. Je tente donc
d’éviter les cris qui décrédibiliseraient d’entrée tous les faits. Voici
un extrait des Les parrains Corses, leur histoire, leur réseaux, leur
protection
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