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Le tango des crocodiles http://www.tango-crocodiles.com [Document]

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25. <strong>Le</strong> trou noir<br />

Après le viol de l’entreprise, ma dénonciation, même après la<br />

plage et ma nuit sur le fil rouge, tout était encore possible. Cette<br />

excessive courbure de l’espace, c’est cet effet que les psychiatres du<br />

grand univers appellent les tendances obsessionnelles <strong>com</strong>pulsives.<br />

De mon point de vue, c’est juste l’obéissance aux lois physiques de<br />

la relativité générale. <strong>Le</strong>s équations sont formelles, depuis un point<br />

précis, dont le point d’étoile me donnera bien la position, il ne me<br />

sera plus jamais possible de faire demi tour. L’espace est devenu<br />

irréversible <strong>com</strong>me le temps, qui nous emmène de la naissance à la<br />

mort.<br />

Or, cet univers, petit courbe et replié est fini. Aller tout droit<br />

dans la même direction, dans un univers fini, implique de repasser<br />

un nombre de fois infini au même endroit. On peut même calculer<br />

le chemin parcouru avant que le paysage ne se répète 3 entre deux<br />

passages au même point. C’est moitié moins de distance que dans<br />

l’autre univers.<br />

<strong>Le</strong> résultat <strong>des</strong> équations de la relativité générale prend toute<br />

sa dimension dans le cerveau de l’homme qui voit dérouler sans fin,<br />

dans son âme elle aussi <strong>com</strong>primée, et dans les yeux <strong>des</strong> autres,<br />

le même espace. L’homme dans l’univers créé par le trou noir est<br />

prisonnier d’un mouvement cyclique, ou périodiquement, à chaque<br />

tour, à chaque cycle, il va vivre les mêmes événements. Il est en<br />

<strong>des</strong>sous de son niveau de rupture, l’homme, mais la résilience de son<br />

matériau joue contre lui. Si en théorie, le nombre de cycle est infini,<br />

la réalité du matériau provoquera la rupture.<br />

Cycles de mille rêves de naufrages tous différents ” de renflouements,<br />

sans cesse déclinés, qui ne sont que les effets naturels <strong>des</strong><br />

propriétés de cet espace nouveau dans lequel j’étais entré sans possibilité<br />

de retour. Vu de l’extérieur, ce <strong>com</strong>portement obsessionnel<br />

et <strong>com</strong>pulsif m’est imputé. Il n’est qu’une <strong>des</strong> caractéristiques de ce<br />

repliement dû à l’effondrement, créé par un ou <strong>des</strong> événement que je<br />

cherche à identifier.<br />

<strong>Le</strong> temps, ici, a acquis les propriétés de l’espace. On peut s’y offrir,<br />

<strong>des</strong> allées et venues, le pas léger, errant sur les quais, les pontons,<br />

les ponts. Il s’écoule d’autre part dans l’autre sens, le temps d’ici,<br />

et subit, <strong>com</strong>paré à celui vécu dans l’autre référentiel, <strong>des</strong> transformations<br />

bien étranges. Une distorsion mesurable. C’était ce que<br />

les équations dans l’univers replié laissaient apparaître. Pour celui<br />

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