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Le tango des crocodiles http://www.tango-crocodiles.com [Document]

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<strong>Le</strong> <strong>tango</strong> <strong>des</strong> <strong>crocodiles</strong><br />

« Vous avez raison. »<br />

Je reste un peu en l’air devant sa position qui me semble nouvelle.<br />

« <strong>Le</strong> recel <strong>des</strong> options d’achats court toujours, dis-je.<br />

— Oui. Vous avez raison.<br />

— Et sur la constitution de partie civile. Ils m’ont dit que cela<br />

coûtait huit milles balles. J’ai dit que je n’avais pas les moyens et je<br />

suis parti brisé. On venait de tout perdre. Je dis bien tout, dans le<br />

naufrage. Sans ressources, cela ne me coûtait rien avec l’aide juridictionnelle.<br />

C’est l’article 88, je dis sans savoir le 88 de quoi 2 . »<br />

« Oui. Vous avez raison. Lui en blanc, moi en noir, à moins que<br />

ce ne soit l’inverse <strong>com</strong>me dans un <strong>des</strong>sin d’Escher, sans haut, sans<br />

bas, dans lequel les montées sont <strong>des</strong> <strong>des</strong>centes sans fin.<br />

— Vos types sont in<strong>com</strong>pétents à ce point ?<br />

— Non.<br />

— Alors quoi ? je demande.<br />

— On nous a demandé de lever le pied sur votre dossier. Vous<br />

étiez le genre de type à foutre trop de bordel, et votre affaire aussi,<br />

répond Philippet.<br />

— Qui, on ? Votre colonel ?<br />

— Cela vient de plus haut. »<br />

Je n’ai pas pu en savoir plus.<br />

« J’ai appris plein de choses, dis-je en racontant mes conversations<br />

avec Grzegrzulka. Je lui parle de Joliot, d’Albert, de Narbonne.<br />

Je veux tout dire. En lui apprenant tout ça ; lui donner de quoi faire<br />

son boulot. Il serait content d’apprendre tout ça, je me dis, tu te<br />

rends <strong>com</strong>pte, le scoop. . . Sa réponse est un coup de corne qui me<br />

fait passer par <strong>des</strong>sus bord.<br />

— Albert arrose tout le monde à Narbonne. Mais ce n’est pas lui<br />

qui est à la tête de la ville.<br />

— A la tête de la ville ?<br />

— Oui. Il y a un parrain. »<br />

Je pensais que tout ce petit monde était en marge de la légalité.<br />

Je pensais que beaucoup <strong>des</strong> petits juges en bois étaient hors la loi.<br />

J’étais loin de me douter d’être tombé sur un système en place et<br />

connu de tous.<br />

« Un parrain ?<br />

— Au sens mafieux, renchérit dans un véritable éclat de rire, le<br />

gendarme financier. Tout le monde est au courant. »<br />

Cela m’a laissé cette impression de trop peu ainsi qu’une obligation<br />

de <strong>com</strong>prendre.<br />

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