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21. L’ultimatum
il fallait l’accord de Vilanou, et Vilanou est absent.
— Vous m’exédez
— Excédé ou pas, compris ou pas, c’est le plan prévu pour lequel
toute l’équipe bosse depuis des mois qui doit être mis en place.
— Vous n’avez pas le choix. Vous n’avez pas déposé le plan.
— Déposé le plan ?
— Le plan doit être déposé, en bonne et due forme et vous ne
l’avez pas fait.
— Vous ne nous l’avez pas dit. Votre mission n’est-elle pas l’assistance
? Et bien, déposons le plan.
— Il est trop tard, le plan doit être déposé. »
On n’a pas d’avocat, à cause de la localisation de cet administrateur.
À Paris, Bellaiche pourrait nous suivre partout, mais là, ça
coûte trop cher, elle ne se déplace que dans les audiences du tribunal.
J’y crois pas.
Fallait-il les agresser davantage ? Je m’emporte trop. Je me dis
qu’il faut savoir arrêter de se battre, que ça ne m’a jamais mené
nulle part. J’essaye d’être intelligent, malgré la fatigue. Je regrette
de ne pas avoir joué à fond le jeu de la corruption de mes amis. Je
vivrais déjà mieux. Claudine n’en peut également plus. Le ton se
calme, plus par épuisement que par renoncement à un projet.
« Il faut envisager un plan de cession, reprend Bay. La cession.
. . J’en sais tout à présent. C’est facile. Tranquille.
— Mais si on accepte, il est hors de question qu’Equinoxe reprenne
l’entreprise. Après notre révolte, on se ferait massacrer. Et
si c’est pour ça, autant avoir accepté le pacte, la corruption, tout
était prêt et on avait trente pour cent de la future entreprise épurée.
Et depuis six mois, on vivrait dans le confort. Nos amis auraient été
payés de leurs cautions. On ne vous a pas tout dit afin de redresser,
pour se retrouver là.
— C’est une décision du juge Albert. Nous n’y pouvons rien.
— Quels sont les motifs de cette décision ? On a réussi.
— Il est souverain, dit Bay. »
Rouannet normalement responsable du dossier ne dit mot. Claudine
en tremble, elle est révoltée, atterrée, et dans ces cas là, aucun
mot ne lui sort. Le silence se dépose sur nos corps comme la vase
remuée par les hélices retombe au fond du port. Nous allons réfléchir,
je conclus, et nous vous donnerons notre réponse cet après midi.
« D’autre part, il est hors de question d’accepter des offres pourries.
Et certainement pas celle d’Equinoxe. Ce sont des ordures. Pas
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