Plaquette "La Flore du Finistère" (pdf - 7,22 Mo) - Conseil Général ...
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Espaces naturels sensibles<br />
<strong>La</strong> flore <strong>du</strong> Finistère<br />
Bleunioù Penn-ar-Bed
Intro<strong>du</strong>ction<br />
Des ambiances méridionales des rias <strong>du</strong> sud Finistère aux atmosphères<br />
fraîches des tourbières des <strong>Mo</strong>nts d’Arrée, en passant par les littoraux<br />
exposés aux embruns, le Finistère accueille des milieux naturels variés,<br />
composés de plantes adaptées à tous types de situations.<br />
Afin d’améliorer la connaissance de ce patrimoine floristique et d’en<br />
assurer la conservation, le Conservatoire botanique con<strong>du</strong>it, depuis<br />
plus de 20 ans, un inventaire des espèces végétales <strong>du</strong> Finistère. Cet<br />
inventaire est mis en œuvre par un large réseau de botanistes amateurs<br />
et professionnels.<br />
Aujourd’hui, grâce au soutien <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général <strong>du</strong> Finistère, mais<br />
aussi de la Région et la DIREN Bretagne, il est possible de dresser un<br />
bilan de ces connaissances et d’en informer un large public.<br />
Le présent document est élaboré à partir des principaux enseignements<br />
de l’atlas « <strong>La</strong> flore <strong>du</strong> Finistère », publié aux éditions Siloë.<br />
Narcisse des Glénan<br />
Narcissus triandrus L. subsp. capax / Protection nationale et européenne<br />
Il s’agit probablement de l’emblème de la flore finistérienne.<br />
L’archipel des Glénan constitue la seule localité au monde de ce<br />
narcisse. <strong>La</strong> majeure partie de ses effectifs se développe au cœur<br />
d’une réserve naturelle créée en 1974 pour en assurer la conservation.<br />
Menacé d’extinction il y a une trentaine d’années, le narcisse des<br />
Glénan forme aujourd’hui une belle population d’environ 100 000<br />
indivi<strong>du</strong>s grâce aux actions <strong>du</strong> propriétaire de la réserve, le <strong>Conseil</strong><br />
général, et de son gestionnaire, Bretagne Vivante.
<strong>La</strong> flore <strong>du</strong> Finistère<br />
Le Finistère présente une écologie, un climat et un contexte géomorphologique originaux lui permettant d’accueillir une flore riche et diversifiée<br />
de 1 578 plantes dites supérieures ou vasculaires (ce qui exclut les mousses, les algues et les lichens qui n’ont pas de vaisseaux).<br />
Première raison de cette diversité : le littoral, dont le linéaire est exceptionnel (1 250 km de côtes, soit près d’un cinquième <strong>du</strong> littoral français),<br />
est un atout majeur <strong>du</strong> département. Extrêmement découpé, pénétrant largement à l’intérieur des terres, il présente une remarquable variété<br />
de paysages : côtes rocheuses, sables <strong>du</strong>naires et vases salées s’entremêlent et accueillent de nombreuses espèces différentes, dont certaines, telles<br />
le petit statice ou le narcisse des Glénan, sont uniques en France. Sur la côte, les embruns et les vents parfois violents con<strong>du</strong>isent les plantes à<br />
adopter des formes originales marquant elles aussi fortement les paysages.<br />
L’intérieur <strong>du</strong> territoire garde également les traces d’une histoire géologique mouvementée. <strong>La</strong> présence de reliefs marqués, soumis à une forte<br />
pluviosité, permet l’installation de nombreuses plantes dites atlantiques, ne se rencontrant en Bretagne que dans les massifs tourbeux des <strong>Mo</strong>nts<br />
d’Arrée ou des <strong>Mo</strong>ntagnes noires et dans les bois et chaos rocheux humides <strong>du</strong> Centre Finistère.<br />
Mais n’oublions pas que cette richesse est fragile et encore souvent menacée. Un peu plus de 160 espèces végétales, signalées par le passé dans<br />
le Finistère, ont déjà disparu <strong>du</strong> département et la vigilance de tous est nécessaire pour que cesse cette érosion. Même si de nouveaux outils de<br />
préservation <strong>du</strong> patrimoine naturel existent aujourd’hui, une prise de conscience des enjeux de conservation de la biodiversité par chacun est<br />
indispensable pour assurer sur le long terme la protection de la flore de notre département.
<strong>La</strong> flore en<br />
quelques chiffres<br />
Comment se repartissent les plantes sur le territoire <strong>du</strong><br />
Finistère ?<br />
Les communes <strong>du</strong> Finistère abritent en moyenne 328<br />
espèces différentes. Mais plusieurs communes dépassent<br />
les 500, voire 600 espèces sur leur territoire.<br />
Crozon est de loin la plus riche puisqu’elle accueille 752<br />
plantes différentes. Il est vrai que cette vaste commune<br />
est caractérisée par la juxtaposition de milieux naturels<br />
originaux et très variés : <strong>du</strong>nes et falaises littorales, vases<br />
salées et saumâtres, forêts, landes, tourbières, prairies<br />
humides, grottes marines, affleurements rocheux,<br />
pelouses sur calcaire… Une large part des milieux<br />
naturels finistériens y est présenté. On retrouve cette<br />
diversité floristique sur toute la presqu’île de Crozon<br />
mais aussi autour de la Rade de Brest.<br />
Nombre de plantes par commune ▼<br />
(Source : Atlas de la flore <strong>du</strong> Finistère)<br />
de 1 à 300<br />
de 301 à 400<br />
de 401 à 500<br />
de 501 à 600<br />
de 601 à 700<br />
plus de 700<br />
BREST<br />
CROZON<br />
DOUARNENEZ<br />
LESNEVEN<br />
PONT<br />
-L'ABBE<br />
QUIMPER<br />
CHATEAULIN<br />
CONCARNEAU<br />
MORLAIX<br />
CARHAIX<br />
-PLOUGUER<br />
QUIMPERLE
■ Étang de la Baie d’Audierne<br />
<strong>La</strong> richesse floristique de la commune de Brest, pourtant urbaine, peut<br />
étonner. On oublie que cette ville portuaire est la porte d’entrée<br />
pour un grand nombre d’espèces intro<strong>du</strong>ites et qu’elle garde le<br />
souvenir d’espaces naturels remarquables sur son territoire.<br />
Par ailleurs, la Baie d’Audierne, la partie occidentale <strong>du</strong> petit<br />
Trégor ainsi que l’extrême sud-est <strong>du</strong> département constituent<br />
des hauts lieux de la richesse et de la diversité végétales <strong>du</strong><br />
département.<br />
A l’inverse, les zones les moins diversifiées se rencontrent dans<br />
les communes agricoles <strong>du</strong> Léon, <strong>du</strong> bassin de Châteaulin et<br />
de l’arrière de la Baie d’Audierne. Dans ces zones, les milieux<br />
naturels se sont raréfiés et avec eux leur flore, laissant la<br />
place à de larges espaces de cultures intensives.<br />
Certains secteurs des <strong>Mo</strong>nts d’Arrée et des <strong>Mo</strong>ntagnes noires,<br />
où les paysages sont tantôt composés de vastes surfaces de<br />
landes et de tourbières, tantôt de plantations et de cultures,<br />
paraissent également plus « pauvres ». Cela ne signifie par pour<br />
autant que ces zones sont de moindre intérêt, car, si la gamme<br />
d’espèces qu’on y rencontre n’est pas très éten<strong>du</strong>e au regard<br />
d’autres secteurs, les plantes qui s’y développent peuvent être rares<br />
et originales.
Les plantes patrimoniales<br />
<strong>du</strong> Finistère<br />
275 espèces actuellement ou anciennement présentes dans le département, soit 15 % de la flore, sont considérées comme<br />
patrimoniales (menacées ou protégées). Parmi elles, 88 bénéficient d’une protection réglementaire.<br />
Parmi ces plantes patrimoniales, certaines sont beaucoup plus rares<br />
que d’autres. Étonnamment, certaines plantes assez communes dans<br />
le Finistère y sont pourtant considérées comme patrimoniales. Cela<br />
s’explique par le fait qu’elles sont jugées globalement rares et menacées à<br />
l’échelle de la Bretagne ou de la France. Citons le dryoptéris à odeur de<br />
foin (Dryopteris aemula) ou encore de la narthécie des marais (Narthecium<br />
ossifragum), localement abondants dans le Finistère mais parfois très rares<br />
ailleurs.<br />
Presque 30% des espèces patrimoniales <strong>du</strong> Finistère, soit 79 plantes,<br />
peuvent être rencontrées sur Crozon. Et encore, cette commune était<br />
jadis bien plus riche, avec de nombreuses plantes connues autrefois et<br />
non revues récemment. Leur disparition est probablement <strong>du</strong>e aux divers<br />
aménagements côtiers et à l’urbanisation qu’ont subis certains secteurs<br />
littoraux notamment à l’Aber et dans les environs de <strong>Mo</strong>rgat.<br />
Autres<br />
plantes<br />
85 %<br />
Plantes<br />
patrimoniales<br />
15 %
Hippocrépide à toupet<br />
Hippocrepis comosa<br />
C’est à Camaret que se rencontre l’unique station bretonne de<br />
l’hippocrépide à toupet (encore appelé « fer à cheval »). Dans cet<br />
endroit, la plante est connue depuis le fin <strong>du</strong> 19ème siècle. Encore<br />
aujourd’hui se pose la question de l’origine de l’hippocrépide à<br />
Camaret, éloigné de plusieurs centaines de kilomètres de ses stations<br />
les plus proches, liées à des prairies sur sols calcaires. Considérée<br />
il y a quelques années comme en danger, la station de Camaret<br />
semble aujourd’hui plutôt en expansion.<br />
Quatre autres communes constituent également des hauts lieux de<br />
la biodiversité finistérienne. Berrien, se distingue par son cortège de<br />
plantes spécifiques des landes et des tourbières ainsi que des végétations<br />
forestières caractéristiques <strong>du</strong> climat hyper-atlantique. Camaret-sur-<br />
Mer est quant à elle riche en espèces remarquables des marais côtiers et<br />
de divers milieux littoraux (falaises, <strong>du</strong>nes et landes littorales). Plus au<br />
sud, deux communes sont remarquables : d’abord Penmarc’h, avec son<br />
exceptionnel marais de Lescors qui abrite des espèces rarissimes dans le<br />
Finistère et ses sables <strong>du</strong>naires avec de grandes raretés telles l’astragale<br />
de Bayonne (Astragalus baionensis) ; puis Fouesnant, avec l’archipel des<br />
Glénan et son lot d’espèces particulièrement intéressantes comme le<br />
narcisse des Glénan (Narcissus triandrus subsp. capax) ou le cynoglosse<br />
des <strong>du</strong>nes (Omphalodes littoralis) et son marais de <strong>Mo</strong>usterlin, lui aussi<br />
exceptionnel.<br />
Au-delà de ces grands sites de la biodiversité finistérienne, d’autres<br />
secteurs se révèlent d’un intérêt floristique certain non seulement sur le<br />
littoral (côte léonarde, pourtour de la rade de Brest, Trégor, Cap Sizun<br />
et Pays bigouden, archipel de <strong>Mo</strong>lène-Ouessant, littoral de Trégunc à<br />
<strong>Mo</strong>ëlan-sur-mer), mais aussi dans les <strong>Mo</strong>nts d’Arrée, aux alentours <strong>du</strong><br />
Ménez-Hom, dans les <strong>Mo</strong>ntagnes noires, et dans les régions de Quimper<br />
et de Scaër.
Les plantes rares<br />
<strong>du</strong> Finistère<br />
Les cartes de répartition établies dans l’atlas de la flore <strong>du</strong> Finistère<br />
permettent d’apprécier la rareté des différentes plantes à l’échelle <strong>du</strong><br />
département. Actuellement, la flore finistérienne est composée à 53% de<br />
plantes communes, à 25% de plantes peu communes à assez rares et à<br />
<strong>22</strong>% de plantes rares à très rares.<br />
Plantes peu<br />
communes à<br />
assez rares<br />
25 %<br />
Plantes rares<br />
<strong>22</strong> %<br />
Plantes<br />
communes<br />
53 %<br />
Lycopode en massue<br />
Lycopodium clavatum / Protection régionale<br />
Le lycopode en massue se développe dans des ouvertures au<br />
sein des landes, parfois aussi en bor<strong>du</strong>re de chemins forestiers.<br />
Aujourd’hui il ne reste plus qu’une seule station, à Plounéour-<br />
Ménez dans les <strong>Mo</strong>nts d’Arrée. Cette forte régression de l’espèce<br />
au cours <strong>du</strong> 20ème siècle s’explique par les nombreuses atteintes<br />
portées à ses biotopes de prédilection, les landes et les bois<br />
maigres : abandon de l’entretien, destruction, comblement de<br />
zones humides, mise en culture ou plantation en résineux.
Plantes protégées<br />
<strong>du</strong> Finistère<br />
Lorsqu’on regarde la répartition des seules plantes protégées<br />
par la réglementation, on observe que 202 communes, soit<br />
71,3 % des communes finistériennes, abritent au moins une<br />
plante protégée sur leur territoire. Pour les autres communes,<br />
l’apparente absence d’espèces protégées est à prendre avec<br />
prudence : aucun inventaire, le plus précis et rigoureux qui soit,<br />
ne peut prétendre à l’exhaustivité.<br />
Protection des espèces – Cadre réglementaire<br />
Deux textes régissent la protection des plantes :<br />
Espèces protégées au niveau national :<br />
Arrêté <strong>du</strong> 20 janvier 1982 modifié le 31 août 1995 (JO <strong>du</strong> 13<br />
mai 1982) relatif à la liste des espèces végétales protégées sur<br />
l’ensemble <strong>du</strong> territoire national ;<br />
Espèces protégées en Bretagne :<br />
Arrêté <strong>du</strong> 23 juillet 1987 (JO <strong>du</strong> 16 septembre 1987) relatif à la<br />
liste des espèces végétales en région Bretagne complétant la liste<br />
nationale.<br />
Espèces protégées par commune ▼<br />
(Source : Atlas de la flore <strong>du</strong> Finistère)<br />
aucune<br />
de 1 à 3<br />
de 4 à 6<br />
de 7 à 10<br />
de 11 à 20<br />
plus de 20<br />
BREST<br />
CROZON<br />
DOUARNENEZ<br />
LESNEVEN<br />
PONT<br />
-L'ABBE<br />
QUIMPER<br />
CHATEAULIN<br />
CONCARNEAU<br />
MORLAIX<br />
CARHAIX<br />
-PLOUGUER<br />
QUIMPERLE
Les falaises littorales<br />
Criste-marine ▼<br />
Patience des rochers ►<br />
◄ Armérie maritime<br />
Criste-marine Crithmum maritimum / skaouarc’h / Protection préfectorale<br />
<strong>La</strong> criste marine est une plante caractéristique des fissures<br />
des rochers maritimes et des hauts de plage de galets. Située<br />
au dessus <strong>du</strong> niveau des algues, cette espèce croît dans des<br />
conditions difficiles : exposition aux embruns et aux paquets de<br />
mer, substrat essentiellement minéral, sécheresse estivale. Riche<br />
en oligo-éléments, elle est très utilisée par les in<strong>du</strong>stries agroalimentaire<br />
et cosmétique. Son exploitation a con<strong>du</strong>it, dans le<br />
Finistère, à l’instauration d’un arrêté préfectoral réglementant sa<br />
cueillette. Pour les particuliers, la règle à appliquer en matière<br />
de récolte est « pas plus de criste que ne peut tenir la main d’un<br />
a<strong>du</strong>lte ».<br />
Patience des rochers Rumex rupestris / Protection nationale et européenne<br />
A ne pas confondre avec d’autres oseilles ! <strong>La</strong> patience des<br />
rochers, ou oseille des rochers, est une plante rare dans le monde,<br />
localisée aux côtes de l’Atlantique et de la Manche, depuis la<br />
Galice jusqu’au Pays de Galles en passant par les côtes <strong>du</strong> nord<br />
de la Bretagne et <strong>du</strong> Cotentin. A ce titre, elle est protégée au<br />
niveau européen. Il s’agit d’une espèce des rochers maritimes<br />
suintants et des cordons de galets. Elle pousse en de nombreux<br />
points <strong>du</strong> Finistère, où elle est parfois menacée par le croisement<br />
avec une autre espèce d’oseille, l’oseille crépue (Rumex crispus).<br />
Armérie maritime Armeria maritima / armor, moudez<br />
L’Armérie est probablement LA plante emblématique <strong>du</strong><br />
littoral. Elle y forme au printemps de somptueux gazons<br />
de fleurs roses. Caractéristique des falaises littorales et des<br />
pelouses soumises aux embruns, cette plante se rencontre<br />
également dans les prés salés et dans les pelouses <strong>du</strong>naires.
Astragale de Bayonne Astragalus baionensis / Protection nationale<br />
Plante uniquement présente sur le littoral atlantique franco-espagnol,<br />
l’astragale de Bayonne n’est connue en France que dans le sud-ouest et<br />
dans le Finistère. Cette espèce n’est présente que sur les <strong>du</strong>nes de la Baie<br />
d’Audierne, qui constituent la limite nord de répartition de l’espèce en<br />
Europe. L’espèce y colonise sur plusieurs centaines de mètres les revers<br />
de la <strong>du</strong>ne mobile. Supportant une certaine ouverture <strong>du</strong> tapis végétal,<br />
elle ne parait actuellement pas menacée.<br />
Diotis maritime Otanthus maritimus / Protection régionale<br />
Cette plante vivace, à tiges et feuilles laineuses et à gros capitules jaunes<br />
s’épanouissant en été, est très rare dans le Finistère. Elle peut être observée<br />
dans les sables maritimes non fixés, au niveau de la <strong>du</strong>ne mobile ou parfois<br />
des revers de <strong>du</strong>nes, souvent dans les zones légèrement perturbées. Ses<br />
plus belles populations se rencontrent en Baie d’Audierne. A Guissény, la<br />
plante a fait l’objet d’une réintro<strong>du</strong>ction par le Conservatoire botanique,<br />
suite à la disparition de cette station dans les années 1980.<br />
Ivraie <strong>du</strong> Portugal Lolium parabolicae / Protection nationale<br />
Bien qu’elle ressemble à un simple ray-grass, cette plante de la famille<br />
des graminées est un des joyaux de la flore finistérienne. En France, elle<br />
n’est signalée que dans les Pyrénées Atlantiques et dans le Finistère,<br />
en Baie des Trépassés, où elle a été découverte en 1963. Sensible à la<br />
concurrence végétale, elle fuit les pelouses <strong>du</strong>naires trop fermées pour<br />
coloniser les zones sableuses perturbées. Ainsi, elle se plait dans les lieux<br />
légèrement fréquentés où la circulation piétonne, voire automobile,<br />
crée des ouvertures (parkings et bords de route). Pas facile de s’adapter<br />
aux exigences d’une telle plante : permettre une fréquentation <strong>du</strong><br />
littoral tout en évitant que celle-ci ne dégrade trop la <strong>du</strong>ne n’est pas<br />
une chose aisée.<br />
Les <strong>du</strong>nes<br />
Diotis maritime ▼<br />
Astragale de Bayonne ►<br />
Ivraie <strong>du</strong> Portugal ►
Les zones<br />
humides littorales<br />
Liparis de Loesel ▼<br />
Petit statice ►<br />
Salicornes annuelles ▲<br />
Liparis de Loesel Liparis loeselii / Protection nationale et européenne<br />
Le liparis de Loesel est une orchidée qui se rencontre dans le Finistère dans<br />
quelques rares dépressions humides arrière-<strong>du</strong>naires. Sa découverte dans le<br />
département ne date que des années 1990. Cette plante discrète se développe<br />
exclusivement au sein de végétations rases et sur un substrat pauvre et elle<br />
disparaît si la végétation se ferme trop. Le liparis de Loesel est une espèce<br />
protégée au niveau européen et tous ses sites finistériens sont intégrés au réseau<br />
Natura 2000. Ce classement permet de renforcer les mesures de gestion - en<br />
premier lieu le débroussaillage - mis en place dans ses stations.<br />
Salicornes annuelles Salicornia plus. sp. / Protection préfectorale<br />
Les salicornes annuelles sont des plantes halophiles, c’est à dire que leur croissance<br />
est stimulée par le sel. En observant les salicornes au cours de leur cycle de vie (fin<br />
<strong>du</strong> printemps jusqu’à l’automne), on constate en effet qu’elles « grossissent ».<br />
En fin d’été, les concentrations en sel dans les cellules deviennent néanmoins<br />
toxiques pour la plante. Son métabolisme en est perturbé ce qui se tra<strong>du</strong>it par la<br />
coloration jaunâtre ou rougeâtre de nombreuses salicornes à la fin de leur cycle<br />
de vie. Amateurs de salicornes (en salade ou pot), attention ! <strong>La</strong> cueillette est<br />
réglementée par un arrêté préfectoral. Il est ainsi interdit « d’en ramasser ou d’en<br />
cueillir plus que ne peut tenir la main d’un a<strong>du</strong>lte ».<br />
Petit statice Limonium humile Mill. / Protection nationale<br />
Le petit statice est une des plantes françaises les plus remarquables <strong>du</strong> Finistère,<br />
qui ne se rencontre qu’en Rade de Brest. L’espèce y colonise de nombreuses<br />
anses. Malgré ces nombreuses localités en Rade de Brest, le petit statice peut<br />
aujourd’hui être considéré en voie d’extinction en raison de son élimination<br />
progressive par une espèce intro<strong>du</strong>ite invasive, la spartine à fleurs alternes.<br />
Suivies depuis plusieurs années par le Conservatoire botanique, les populations<br />
<strong>du</strong> petit statice font actuellement l’objet de mesures de gestion soutenue par<br />
Brest Métropole Océane, le <strong>Conseil</strong> général, la DIREN et la Région Bretagne afin<br />
de préserver les dernières stations de l’espèce.
Prunellier Prunus spinosa / spern-<strong>du</strong><br />
Le prunellier est sans doute l’arbrisseau le plus commun de la flore<br />
finistérienne. Il se rencontre aussi bien à découvert qu’en situation<br />
ombragée. De par ses rejets racinaires, il colonise rapidement les terrains<br />
abandonnés par l’agriculture et les coteaux maritimes, fortement exposés<br />
aux vents et aux embruns où il peut former de vastes fourrés littoraux<br />
impénétrables. Sa floraison printanière marque également les haies et talus<br />
<strong>du</strong> bocage finistérien.<br />
If commun Taxus baccata / ivin<br />
Contrairement aux autres résineux (sapins, pins…) présents dans le<br />
département et qui ont tous été intro<strong>du</strong>its par l’homme, l’if est le seul arbre<br />
résineux autochtone. Appréciant comme le houx les hivers doux et une<br />
forte humidité atmosphérique, l’if est une espèce forestière caractéristique<br />
<strong>du</strong> climat atlantique. Il pousse à l’état spontané en sous-bois des chênaieshêtraies,<br />
dans certains bosquets et talus de feuillus. Une gestion sylvicole<br />
intensive désavantage cette essence à croissance lente qui est ainsi devenue<br />
moins abondante dans la région. Des ifs sont souvent plantés dans les parcs,<br />
ainsi qu’autour des cimetières et des chapelles. Certains sujets sont très âgés<br />
et constituent un patrimoine à conserver.<br />
Dryoptéris à odeur de foin Dryopteris aemula / Protection nationale<br />
Lié au climat atlantique, on rencontre en France le dryoptéris à odeur de<br />
foin en Bretagne, dans le Cotentin et dans le Pays basque. Avec ses feuilles<br />
frisottées caractéristiques, cette fougère se développe principalement en<br />
sous-bois des chênaies-hêtraies sur sols acides, dans les milieux à ambiance<br />
fraîche (bord de ruisseaux, bas-fonds humides, fossés), voire à proximité<br />
d’affleurements rocheux et les talus frais en lisière forestière. Si dans les<br />
autres départements français, le dryoptéris à odeur de foin est toujours très<br />
localisé, le Finistère en possède de belles populations, notamment dans les<br />
<strong>Mo</strong>nts d’Arrée, les <strong>Mo</strong>ntagnes noires et le long de l’Aulne et de l’Elorn.<br />
Les forêts et le bocage<br />
◄ If commun<br />
◄ Dryoptéris à odeur de foin<br />
▲ Prunellier
Les landes<br />
Gentiane pneumonanthe ►<br />
◄ Bruyère à quatre-angles<br />
▼ Erythrée fausse-scille<br />
Bruyère ciliée, cendrée et à quatre-angles<br />
Erica ciliaris, Erica cinerea, Erica tetralix / brug-ruz, gourvrug, brug-kroaz<br />
A chaque type de lande sa bruyère : les trois espèces<br />
de bruyères présentes dans le Finistère caractérisent les<br />
différents degrés d’humidité des landes. <strong>La</strong> bruyère cendrée<br />
est typique des landes sèches, et la bruyère ciliée des landes<br />
moyennement humides. <strong>La</strong> bruyère à quatre angles vit<br />
quant à elle dans les landes humides.<br />
Erythrée fausse-scille<br />
Centaurium scilloides / Protection nationale<br />
Cette petite centaurée rare en Europe se rencontre dans les<br />
ouvertures des landes sèches et dans les zones de contact<br />
entre landes et pelouses. Plusieurs sites littoraux de la côte<br />
nord abritent la plante, ainsi qu’une lande sur <strong>du</strong>ne à<br />
Plonevez-Porzay. Au cours des dernières années, plusieurs<br />
autres stations ont été découvertes dans les <strong>Mo</strong>nts d’Arrée<br />
en bor<strong>du</strong>re de routes traversant des landes. Les services<br />
d’entretien des routes <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général ont intégré la<br />
présence de l’érythrée fausse-scille dans leurs travaux<br />
courants de gestion : les périodes de fauche ont été adaptées<br />
au cycle de vie de la plante.<br />
Gentiane pneumonanthe Gentiana pneumonanthe / jañsif<br />
Cette très belle gentiane à grandes fleurs bleues croît dans les<br />
landes mésophiles à humides des <strong>Mo</strong>nts d’Arrée et <strong>du</strong> Ménez-<br />
Hom. Très sensible à l’embroussaillement et à l’assèchement<br />
des milieux, la gentiane pneumonanthe est globalement en<br />
régression dans le département. Une gestion des landes par<br />
fauche lui est favorable, elle peut ainsi localement former de<br />
belles colonies dans les zones gérées.
Les tourbières<br />
Ossifrage Narthecium ossifragum<br />
Cette belle plante à fleurs jaunes ne passe pas inaperçue dans les tourbières et<br />
les landes tourbeuses qu’elle colonise. Malgré de nombreuses destructions de<br />
son milieu notamment par drainage et plantation de résineux, cette espèce est<br />
toujours bien représentée dans le Finistère. <strong>La</strong> plante doit son nom d’ossifrage<br />
(on l’appelle aussi brise-os) au fait qu’elle avait autrefois la réputation de fragiliser<br />
les os des animaux qui la broutaient.<br />
Rossolis à feuilles rondes Drosera rotundifolia / glizh-an-heol / Protection nationale<br />
Cette petite plante carnivore se développe dans les tourbières et les landes<br />
tourbeuses. Grâce à ses feuilles pourvues de poils adhésifs, elle piège des petits<br />
insectes qui lui fournissent les éléments nutritifs qui font défaut dans les sols<br />
pauvres des tourbières. Le rossolis à feuilles rondes est bien représenté dans<br />
le Finistère malgré les nombreuses atteintes portées à son habitat (drainage,<br />
plantation de résineux, urbanisation…). Surtout présente dans les <strong>Mo</strong>nts d’Arrée<br />
et les <strong>Mo</strong>ntagnes noires, la répartition de cette plante dans le département reflète<br />
celle des milieux tourbeux.<br />
Linaigrette engainante Eriophorum vaginatum / Protection régionale<br />
<strong>La</strong> linaigrette engainante est une espèce rare, très discrète, typique des milieux<br />
tourbeux. Contrairement à la linaigrette à feuilles étroites, elle ne forme qu’un<br />
seul épillet soyeux terminal. C’est une espèce caractéristique des tourbières<br />
à sphaignes, et surtout des tourbières alimentées uniquement par l’eau de<br />
pluie. On la trouve dans les <strong>Mo</strong>nts d’Arrée et dans quelques stations dans les<br />
<strong>Mo</strong>ntagnes noires.<br />
◄ Ossifrage<br />
◄ Linaigrette engainante<br />
▼ Rossolis à feuilles rondes
Les zones humides<br />
continentales et les rivières<br />
Comaret Potentilla palustris<br />
Le comaret est la plus grande de nos potentilles et la seule à<br />
fleurs pourpres. Il se rencontre dans les prairies hygrophiles,<br />
souvent tourbeuses, dans les jeunes saulaies issues de<br />
l’embroussaillement des prairies humides, et dans les queues<br />
d’étangs. Dans cette dernière situation, il peut former des tapis<br />
denses et éten<strong>du</strong>s. Localement abondant, sa répartition dans le<br />
Finistère n’est pas homogène, il reste rare dans de nombreuses<br />
régions.<br />
Trèfle d’eau Menyanthes trifoliata / melchon-dour<br />
Le trèfle d’eau est une espèce semi-aquatique à amphibie<br />
des bords et queues d’étangs et des prairies humides<br />
tourbeuses. En bor<strong>du</strong>re des plans d’eau, cette espèce peut<br />
former d’importants tapis flottants appelés « tremblants ».<br />
Privilégiant les milieux tourbeux, le trèfle d’eau se rencontre<br />
essentiellement dans les <strong>Mo</strong>nts d’Arrée et dans les bassins de<br />
l’Aulne et de l’Élorn.<br />
Grande douve Ranunculus lingua / Protection nationale<br />
Ce grand « bouton d’or » est caractéristique des bords des<br />
eaux, des prairies humides et surtout des roselières. Même si<br />
l’espèce s’est raréfiée dans le département, elle se maintient dans<br />
plusieurs sites, surtout dans les roselières des étangs arrièrelittoraux<br />
<strong>du</strong> sud-Finistère jusqu’en presqu’île de Crozon.<br />
Trèfle d’eau ▼<br />
Grande douve ►<br />
▼ Comaret
◄ Renoncule à fleurs en boules<br />
Flûteau nageant ►<br />
Renoncule à fleurs en boules<br />
Ranunculus nodiflorus / Protection nationale<br />
<strong>La</strong> renoncule à fleurs en boules est une petite<br />
plante annuelle très rare dans le monde<br />
puisqu’elle se cantonne à la France et à la<br />
péninsule ibérique. Dans le Finistère, elle est<br />
localisée à un petit secteur situé au sud <strong>du</strong> Pays<br />
bigouden où elle se rencontre dans des sites<br />
caractérisés par la présence d’affleurements<br />
granitiques. Affectionnant les mares temporaires<br />
qui se forment sur les dalles granitiques pendant<br />
l’hiver, la renoncule à fleurs en boule est très<br />
sensible à la concurrence végétale et disparaît<br />
lorsque les mares se comblent sous l’effet<br />
de la dynamique de la végétation. Dans le<br />
Finistère, plusieurs stations sont protégées par<br />
arrêté préfectoral de protection de biotope et<br />
bénéficient de mesures de gestion.<br />
Flûteau nageant<br />
Luronium natans / Protection nationale et européenne<br />
Protégée nationalement et inscrite à la directive<br />
européenne « habitats, faune, flore », le<br />
flûteau nageant apparaît comme une espèce<br />
assez répan<strong>du</strong>e dans le Finistère. Il s’observe<br />
principalement dans les eaux stagnantes, d’origine<br />
naturelle ou anthropique, telles que les mares,<br />
les étangs, les bras morts des rivières, et les fossés<br />
et ornières, mais il se plaît également dans les<br />
cours d’eau à faible courant, et notamment dans<br />
les rivières à renoncules aquatiques.
Les milieux transformés<br />
par l’homme<br />
Grand coquelicot ►<br />
Bleuet ►<br />
◄ Sélin de Brotero<br />
Sélin de Brotero Selinum broteri<br />
Le sélin de Brotéro est une espèce des prairies de fauche et<br />
des bords de routes et de chemins. Pendant longtemps, il a été<br />
confon<strong>du</strong> avec une autre espèce proche et ce n’est que depuis<br />
la fin des années 1980 que le sélin de Brotero fait l’objet d’une<br />
attention particulière par les botanistes bretons. Actuellement<br />
seules deux stations sont connues dans le Finistère, mais des<br />
prospections ciblées le long de la vallée de l’Aulne notamment<br />
devraient permettre d’en découvrir d’autres.<br />
Grand coquelicot Papaver rhoeas / korna<br />
Le coquelicot rouge est souvent présent dans les cultures, en<br />
bord de routes et de chemins, dans les friches de la frange<br />
littorale et il est parfois capable de coloniser des sites urbains.<br />
Dans le Finistère, il est plus abondant sur le littoral qu’à<br />
l’intérieur. En nette régression il y a une trentaine d’années,<br />
il semble aujourd’hui avoir profité de la mise en place des<br />
jachères agricoles au début des années 1990 et de la récente<br />
gestion différenciée des espaces semi-naturels.<br />
Bleuet Centaurea cyanus<br />
Qui ne connaît pas le bleuet ? Pourtant cette espèce liée<br />
aux cultures de céréales (messicole) a disparu de la flore <strong>du</strong><br />
Finistère. Elle partage ainsi le sort de grand nombre d’autres<br />
plantes inféodées aux cultures et qui ont disparu suite aux<br />
changements des pratiques culturales avec l’utilisation plus<br />
ou moins généralisée d’herbicides ainsi que la disparition de<br />
certains types de cultures (lin, chanvre…). Actuellement, le<br />
bleuet peut être observé dans le Finistère dans des « prairies<br />
ou friches fleuries », mais il ne s’agit pas dans ces cas de<br />
populations naturelles de l’espèce.
L’atlas de la flore <strong>du</strong> Finistère<br />
et l’inventaire permanent<br />
Le projet d’atlas floristique <strong>du</strong> Finistère est né en mars 1991, avec celui, plus<br />
vaste, d’atlas de la flore <strong>du</strong> Massif armoricain. Le Conservatoire botanique<br />
national de Brest venait de recevoir son agrément par le Ministère de<br />
l’environnement pour les régions Basse-Normandie, Bretagne et Pays de la Loire<br />
(Sarthe exceptée). Il se voyait ainsi confier, notamment, la mission de « connaissance<br />
de la flore vasculaire et en particulier de ses éléments menacés ».<br />
Répartition des secteurs<br />
inventoriés entre 1980 et 2007 ▼<br />
(Source : Atlas de la flore <strong>du</strong> Finistère)<br />
Devant l’ampleur de la tâche, le Conservatoire botanique national de Brest a pris alors l’initiative<br />
de créer un réseau de botanistes afin de mener à bien ce vaste projet d’inventaire de la flore<br />
armoricaine. Depuis 1991, 152 botanistes amateurs et professionnels ont ainsi contribué<br />
de près ou de loin à l’inventaire de la flore <strong>du</strong> Finistère. Grâce à leur participation,<br />
plus de 300 000 observations floristiques ont été recueillies et intégrées dans la<br />
base de données <strong>du</strong> Conservatoire botanique national de Brest.<br />
On appelle « observation floristique » une information sur une plante à une date et à un lieu<br />
donnés, fournie par un observateur donné.<br />
Vous avez des connaissances en botanique et souhaitez rejoindre le réseau des observateurs bénévoles <strong>du</strong><br />
CBN Brest ? Faites-vous connaître auprès de l’équipe <strong>du</strong> CBN Brest.<br />
BREST<br />
CROZON<br />
DOUARNENEZ<br />
LESNEVEN<br />
PONT<br />
-L'ABBE<br />
QUIMPER<br />
CHATEAULIN<br />
CONCARNEAU<br />
MORLAIX<br />
CARHAIX<br />
-PLOUGUER<br />
QUIMPERLE
A t l a s Flor i s t i q u e d e B r e t a g n e<br />
<strong>La</strong><br />
<strong>Flore</strong><br />
<strong>du</strong> Finistère<br />
E m m a n u e l Q U É R É<br />
S y l v i e M A G N A N O N<br />
R é m y R A G O T<br />
L a u r e n t G A G E R<br />
F r a n c k H A R D Y<br />
Quéré, E., Magnanon, S., Ragot, R., Gager L., Hardy, F., 2008 :<br />
<strong>La</strong> flore <strong>du</strong> Finistère. Coll. «Atlas floristique de Bretagne»,<br />
Editions Siloë, <strong>La</strong>val, Nantes, env. 700 pages, illustrations et cartes.<br />
ISBN 978 -2-84231-442-2. En vente dans les librairies au prix de 50€.<br />
<strong>La</strong> flore <strong>du</strong> Finistère<br />
Bleunioù Penn-ar-Bed<br />
Conservatoire Botanique National de Brest<br />
52, allée Bot<br />
29200 BREST<br />
Tel : 02 98 41 88 95, Fax : 02 98 41 57 21<br />
Courriel : info@cbnbrest.com<br />
www.cbnbrest.fr<br />
Direction de l’eau et de l’environnement<br />
Service des espaces naturels et des paysages<br />
32, boulevard Dupleix<br />
29196 QUIMPER Cedex<br />
Tel : 02 98 76 21 48, Fax : 02 98 76 24 60<br />
Courriel : senp@cg29.fr<br />
www.cg29.fr<br />
Imprimé sur papier 100 % recyclé - Edition 2008<br />
Conception : <strong>Conseil</strong> général <strong>du</strong> Finistère (DEE / SENP) - Conservatoire botanique national de Brest<br />
BD Carto® IGN, licence n° 2008CIS025-24-RB-BDC-0104<br />
Crédits photos : <strong>Conseil</strong> général <strong>du</strong> Finistère (J.Citoleux, P.Thulliez, C.Auger, P.Sicard), Conservatoire<br />
botanique national de Brest (C. Bougault, T. Bousquet, C. Bougault, A. Goudou, H. Guitton,<br />
M. Hardegen, M. Mady, G. Perrin, E. Quéré, R. Ragot, L. Ruellan), BV/SEPNB (P. Scordia, N. Delliou)