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Dossier de présentation - Scènes Vosges

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<strong>Dossier</strong><br />

<strong>de</strong> production<br />

CRÉATION 2013<br />

Cie Timshel<br />

Soritat<br />

Un Concert-cirque<br />

avec<br />

La Mal Coiffée<br />

Contact<br />

Fabienne Teulières<br />

Direction Artistique<br />

06 76 85 20 75<br />

fa.teulieres@gmail.com


Pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> création<br />

Rési<strong>de</strong>nces <strong>de</strong> recherche et<br />

explorations <strong>de</strong> lieux insolites sur<br />

2012<br />

Rési<strong>de</strong>nces <strong>de</strong> création sur 2013<br />

Sortie du spectacle<br />

Décembre 2013<br />

CIRC Auch<br />

Conception - mise en scène<br />

Fabienne Teulières<br />

Direction musicale<br />

Laurent Cavalié<br />

Distribution<br />

Chant - La Mal Coiffée<br />

Hélène Arnaud<br />

Karine Berny<br />

Myriam Boisserie<br />

Marie Coumes<br />

Laeticia Dutech<br />

Danse et cirque<br />

Sanja Kosonen<br />

Cynthia Phung-Ngoc<br />

Marie-Anne Michel<br />

Fanny Soriano<br />

Nedjma Benchaïb<br />

Arts graphiques<br />

Linet Andréa peinture<br />

Clothil<strong>de</strong> Grandguillot photographie<br />

Sophie Oswald vidéo<br />

Technique<br />

Jérémie Guérin creéation son<br />

Thomas bourreau création lumière<br />

Sandrine Rozier costumes et décors<br />

Soritat<br />

Présentation du spectacle<br />

Ces dix femmes ont les pieds en pleine terre.<br />

Elles en tirent les chants <strong>de</strong>s saisons,<br />

les amours <strong>de</strong>s paysannes et <strong>de</strong>s princesses mortes.<br />

Avec l’énergie sauvage <strong>de</strong>s temps païens,<br />

elles dansent sur les crinières du vent,<br />

apprivoisent le feu et font mûrir les blés.<br />

Et nous embarquent mal coiffée dans une barque <strong>de</strong> papier.<br />

Ce spectacle s’appuie sur l’énergie électrique <strong>de</strong> La Mal Coiffée, cinq<br />

voix <strong>de</strong> femmes intimement liées par la polyphonie à la langue Occitane.<br />

Le chant populaire rencontre la chair, reprend du souffle dans un son <strong>de</strong><br />

choeur qui déplace les foules partout où elles passent.<br />

Leurs voix se prolongent ici dans le mouvement <strong>de</strong> cinq autres femmes,<br />

circassiennes-danseuses, <strong>de</strong> talent: Sanja Kosonen, Cynthia Phung-Ngoc,<br />

Marie-Anne Michel, Fanny Soriano et Nedjma Benchaïb. En éclaboussant<br />

<strong>de</strong> leurs gestes un grand carré <strong>de</strong> terre, elles donnent corps à ce répertoire<br />

par <strong>de</strong>s tableaux chorégraphiques et nous font rencontrer ses sorcières<br />

qui tournent sous le peuplier, sa Vierge Sainte, ses filles au bord <strong>de</strong>s<br />

champs prêtes à s’enfuir, prêtes à se marier.


Soritat<br />

Equipe artistique<br />

Cirque et danse<br />

Sanja Kosonen<br />

Fil<br />

Finlandaise, à la longue chevelure incan<strong>de</strong>scente, elle semble née sur le fil qu’elle<br />

parcourt <strong>de</strong> ses pieds nus. Formée à l’Académie d’Art <strong>de</strong> Turku, puis au CNAC, elle<br />

est <strong>de</strong>venue une artiste incontournable chez Les Colporteurs pour «Le fil sous la<br />

neige», «Les Etoiles» et en partageant le plateau avec Antoine Rigot dans «Sur la<br />

route…». Elle rejoint avec la Cie Timshel <strong>de</strong>s thèmes qui lui ressemblent, au plus<br />

près <strong>de</strong> la nature et <strong>de</strong> la Femme Sauvage.<br />

Cynthia Phung-Ngoc<br />

Danse et sabre<br />

Depuis le carrefour géographique <strong>de</strong> ses multiples origines, françaises, vietnamiennes<br />

et amérindiennes, elle crée <strong>de</strong>s mouvements toujours porteurs <strong>de</strong> sens et <strong>de</strong> récits.<br />

Danseuse chez Joseph Nadj notamment dans «Les Commentaires d’Habacuc» et<br />

«Canard pékinois», elle a ensuite participé à la création du collectif Kubilaï Khan<br />

Investigations et <strong>de</strong>s spectacles «Wagon Zek», «Soy», «Poko Dance» et «Sorrow<br />

love song». Elle a <strong>de</strong>puis créé sa propre compagnie pour réaliser ses premiers<br />

solos «Ophélia ver<strong>de</strong>» puis «Bison blanc» au centre chorégraphique d’Orléans.<br />

Poétesse du mouvement, elle vient donner corps aux chants <strong>de</strong> La Mal Coiffée.<br />

Marie-Anne Michel<br />

Mât et danse verticale<br />

Voyageuse du silence et <strong>de</strong> l’épure, la fluidité <strong>de</strong> ses mouvements s’allège du superflu<br />

au fil <strong>de</strong>s ans. D’abord équilibriste sur une structure métallique, son parcours,<br />

ciselé par les vents du désert, s’est resserré rapi<strong>de</strong>ment autour du mât et <strong>de</strong> sa<br />

pure verticale. Formée au CNAC, elle crée en 2000 sa propre compagnie, Carpe<br />

Diem, pour <strong>de</strong>s spectacles en apesanteur <strong>de</strong> «Sieste Verticale» à «Rivages». Elle<br />

collabore aussi à d’autres expériences avec Anomalie/HVDZ, Fattoumi-Lamoureux<br />

ou MPTA/Mathurin Bolze. Son acuité vers l’infime, sa recherche <strong>de</strong> l’abandon<br />

l’amènent <strong>de</strong>puis longtemps au plus près du thème du Féminin, dans cette beauté<br />

à se sentir si fragilement vivant…<br />

Fanny Soriano<br />

Cor<strong>de</strong> et branche<br />

Artiste aux allures d’enfant-sauvage, elle développe <strong>de</strong>puis toujours une approche<br />

nouvelle <strong>de</strong>s techniques aériennes, dans un répertoire technique original à la cor<strong>de</strong><br />

lisse. Diplômée du CNAC, elle a travaillé pour Archaos, le Cirque Plume, Jacques<br />

Rebotier, Cahin-Caha et plus récemment AOC. Elle a en parallèle co-fondé la<br />

compagnie Libertivore avec Jules Beckman pour un spectacle éponyme en 2008,<br />

et a participé à <strong>de</strong> nombreuses collaborations musicales avec Tryo, le chanteur<br />

Guillaume Al<strong>de</strong>bert ou Balagan. Sa sensibilité à fleur <strong>de</strong> peau se mettra ici au<br />

service <strong>de</strong> personnages archétypaux et aériens.<br />

Nedjma Benchaïb<br />

Danse acrobatique et Hip-hop<br />

Formée à l’école Fratellini puis à celle <strong>de</strong> Rosny-sous-Bois en acrobatie et mât<br />

chinois, le cirque a avant tout été pour elle un art d’émancipation sociale. On a pu<br />

la voir chez Le Collectif AOC, La Scabreuse ou le Gdra plus récemment avec Nour.<br />

Mêlant acrobatie, danse contemporaine et urbaine, elle est aussi chorégraphe au<br />

sein <strong>de</strong> la Cie Cabas qu’elle co-dirige. Elle vient tout juste <strong>de</strong> créer le spectacle<br />

Terrier avec une équipe <strong>de</strong> cinq acrobates, entre fulgurance hip-hop et énergie<br />

<strong>de</strong> l’urgence. Faisant partie <strong>de</strong>s rares acrobates féminines actuelles, ses sauts<br />

viendront naturellement éclabousser la terre du projet Soritat.<br />

© marie-pierre <strong>de</strong>cuyper<br />

© Rhaissa Monteiro Pinto<br />

© jean-pierre estournet


La Mal Coiffée<br />

Un choeur <strong>de</strong> polyphonies occitanes<br />

Cinq voix <strong>de</strong> caractère unies dans un même souffle:<br />

La Mal Coiffée fait battre les coeurs au rythme <strong>de</strong><br />

son énergie!<br />

Hélène Arnaud, Karine Berny, Myriam Boisserie, Marie Coumes,<br />

Laetitia Dutech<br />

Puisant dans le patrimoine populaire occitan, avec leur 3ème album elles<br />

transmettent une émotion à vif exprimant les joies et les peines du quotidien:<br />

l’amour, le travail, la fête et les plaisirs <strong>de</strong> la vie... Le chant <strong>de</strong>vient percussion,<br />

le rythme <strong>de</strong>vient poésie, la langue cogne et caresse à la fois.<br />

La Mal Coiffée femme <strong>de</strong> son temps, chante un quotidien universel avec<br />

force et générosité.<br />

Depuis la sortie <strong>de</strong> son 2ème album, «A l’Agacha», La Mal Coiffée remplit<br />

les salles partout où elle passe. Le secret <strong>de</strong> ce succès? Une énergie débordante,<br />

une émotion à fleur <strong>de</strong> peau et un répertoire singulier, qui redonne<br />

vie au chant populaire occitan. La Mal Coiffée s’empare du timbre <strong>de</strong> voix<br />

languedocien dans un son <strong>de</strong> choeur percutant:<br />

«La langue et la culture ne nous ont pas été directement transmises. Nous<br />

nous les ré-approprions pour en faire notre aire <strong>de</strong> jeu, d’expression, <strong>de</strong><br />

création et d’ouverture.»<br />

Le groupe s’est produit dans <strong>de</strong> nombreux festivals (Planète Musique à Paris,<br />

Sziget Festival à Budapest, Les Sud à Arles, Jeudis <strong>de</strong> Perpignan, festival<br />

Occitania <strong>de</strong> Toulouse, rencontres <strong>de</strong> Chants Polyphoniques <strong>de</strong> Calvi, Babel<br />

Med Music à Marseille, Fira <strong>de</strong>l arrel tradicional à Manresa, ...) et sur diverses<br />

scènes (Cité <strong>de</strong> la Musique à Nanterre, Théâtre <strong>de</strong> Narbonne, Le Nouveau<br />

pavillon <strong>de</strong> Bouguenais, La Carène à Brest, Théâtre <strong>de</strong> Bayonne...). Elles ont<br />

également fait une tournée en Mongolie en août 2008 avec l’association <strong>de</strong>s<br />

«Champs <strong>de</strong> l’homme».<br />

La Mal Coiffée est édité par le label musical occitan Sirventès et fait partie<br />

<strong>de</strong> la Compagnie Lo Bramàs, Collectif d’artistes en Occitanie, au côté <strong>de</strong> Du<br />

Bartàs et Laurent Cavalié.<br />

LE GROUPE EN<br />

QUELQUES DATES<br />

2002 Les six chanteuses d’alors<br />

déci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> travailler ensemble sur<br />

un projet musical. Rencontre avec<br />

Laurent Cavalié, et début <strong>de</strong> collaboration<br />

avec lui.<br />

Premiers concerts (bout <strong>de</strong> répertoire<br />

<strong>de</strong> 20 mn), dans les bistrots, dans les<br />

rues, partout où elles peuvent se faire<br />

la voix…<br />

2003 Premier répertoire d’une<br />

heure. La Mal Coiffée intègre<br />

l’agence Sirventés, et début <strong>de</strong> diffusion<br />

du concert en salle.<br />

2007 Sortie du 1er album «Polyphonies<br />

occitanes», sous le label<br />

Modal/l’Autre Distribution.<br />

Création <strong>de</strong> la compagnie Lo<br />

Bramàs, collectif d’artistes (production<br />

artistique, opération «Mémoire<br />

Chantée»)<br />

2009 Sortie du 2nd album, «A<br />

l’agacha»<br />

2011 Sortie du 3ème album, «Ou!<br />

los omes!» en septembre


Soritat<br />

Direction artistique<br />

Fabienne Teulières<br />

Elle rencontre le cirque dès l’enfance et se choisit très vite un fil <strong>de</strong> fer comme<br />

seule certitu<strong>de</strong> pour inventer sa vie.<br />

Au sortir du CNAC, elle crée le Cirque désaccordé avec ses compagnons <strong>de</strong> promotion. L’aventure prend<br />

son envol en théâtre avec «C’est pour toi que je fais ça !», <strong>de</strong> Guy Alloucherie, puis glisse naturellement<br />

vers l’itinérance en chapiteau. Après plusieurs créations nées <strong>de</strong> collaborations avec <strong>de</strong>s metteurs en scène,<br />

elle propose pour le collectif l’écriture et la conception d’un nouveau spectacle, «Après la pluie», finalisé en<br />

2004 avec Christian Lucas et Patrick Cuisance , et joué à l’international plus <strong>de</strong> 170 dates.<br />

Elle participe à toutes les créations <strong>de</strong> la Cie jusqu’en 2007, puis prend un long temps <strong>de</strong> pause pour<br />

se consacrer à la maternité, se former à la relation d’ai<strong>de</strong> et se sé<strong>de</strong>ntariser en milieu rural autour du<br />

projet <strong>de</strong> reconversion agricole <strong>de</strong> son compagnon. Elle revient aujourd’hui avec un axe plus personnel<br />

et une proposition artistique au long cours et patiemment maturée, exploration du thème du Féminin <strong>de</strong><br />

l’Etre et <strong>de</strong> l’Archétype <strong>de</strong> la Femme Sauvage, sous diverses formes <strong>de</strong> spectacles. Tandis que la fin du<br />

Cirque désaccordé se <strong>de</strong>ssine, elle crée la Cie Timshel pour porter dorénavant ses projets dans une pleine<br />

cohérence artistique.<br />

Note d’intention artistique<br />

«Os par os la femme sauvage revient.<br />

Elle revient à travers les rêves,<br />

à travers les événements à <strong>de</strong>mi compris et<br />

à <strong>de</strong>mi oubliés.<br />

Elle revient à travers les histoires.»<br />

Extrait <strong>de</strong> Femmes qui courent avec les loups<br />

Clarissa Pinkola Estès<br />

Je porte ce projet en moi <strong>de</strong>puis dix ans. Lorsque je me promenais alors en forêt, me venaient systématiquement <strong>de</strong>s<br />

images <strong>de</strong> spectacles avec mes «soeurs» d’art : Cynthia et son sabre qui fend l’air, Karine au chant sensible et pétillant,<br />

Fanny avec sa cor<strong>de</strong> accrochée sous un pont et Marie-Anne sur une verticale en plein désert, et toutes ensemble dans<br />

<strong>de</strong>s mouvements pour faire souffler l’énergie du vent.<br />

Je cherche maintenant à donner réalité à cet imaginaire perçu au cœur <strong>de</strong> la nature, à partager l’intimité <strong>de</strong> mon cheminement<br />

parmi les arbres. Je voudrais par là emprunter ce sentier lumineux et pourtant envahi <strong>de</strong> ronces vers le Féminin<br />

<strong>de</strong> l’Etre, et faire émerger toutes ces dimensions archétypales qui cherchent à remonter à la lumière <strong>de</strong> notre époque.<br />

Je regar<strong>de</strong> le mot «Fraternité» et j’écoute tout ce qu’il m’évoque comme belles valeurs, comme type <strong>de</strong> liens entre les<br />

êtres. Mais aujourd’hui j’ai soif d’un autre mot, <strong>de</strong> connaître quel sens il renferme. Je ressens le besoin d’appréhen<strong>de</strong>r<br />

par mon travail, par tous mes sens, par <strong>de</strong>s relations dans l’art et dans la société, cet autre mot qui est «Sororité».<br />

J’embarque ainsi La Mal Coiffée, pour cette émulation puissante d’un choeur <strong>de</strong> femmes, main dans la main, voix<br />

mêlées, pas à pas sur ce sentier qui <strong>de</strong>vient «rivière sous la rivière», pour <strong>de</strong>s sœurs en art et en cheminement intérieur<br />

enfin réunies. Voilà pourquoi je poursuis, obstinée, le sillon <strong>de</strong> ce projet. Un sillon profond creusé dans la terre pour se<br />

nourrir d’expressions nouvelles et ouvrir <strong>de</strong>s horizons physiques à l’o<strong>de</strong>ur d’humus et <strong>de</strong> bois calciné.<br />

Faire converger <strong>de</strong>s parcours artistiques qui ont tant à se dire, raconter <strong>de</strong>s histoires d’ici ou du fin fond <strong>de</strong> nous, donner<br />

corps à <strong>de</strong>s personnages comme revenant d’un autre age, danser sur <strong>de</strong>s cailloux, se suspendre aux branches et trouver<br />

ce chant d’os qui permet <strong>de</strong> «partir à l’horizon courir avec les loups et revenir avec sur la peau le parfum du sacré».<br />

Fabienne Teulières<br />

© mario <strong>de</strong>l curto


Soritat<br />

Direction musicale<br />

Laurent Cavalié<br />

Percussion-accordéon-chant<br />

Composition et recyclage folklorique<br />

Accordéoniste-chanteur, il arrange et dirige le quintet vocal féminin<br />

La Mal Coiffée, dans un répertoire festif et inventif à partir <strong>de</strong>s chants<br />

populaires <strong>de</strong>s pays Audois.<br />

Il est une figure incontournable du paysage musical occitan actuel, aussi bien à travers son travail en solo, à<br />

la croisée du chant populaire languedocien et <strong>de</strong> la poésie contemporaine «Cavalié Sòli Solet», ou avec son<br />

groupe Du Bartàs, dans un répertoire festif aux accents du Sud.<br />

Après avoir choisi la musique pour métier, grâce aux percussions puis à l’accordéon, l’occitan a ensuite agi<br />

pour lui comme une révélation. Cette «langue <strong>de</strong> bouseux» toujours traitée péjorativement sommeillait en lui.<br />

Elle jaillit quand il s’arme <strong>de</strong> dicos pour vraiment l’apprendre et écrire <strong>de</strong>s chansons. «L’occitan est arrivé en<br />

moi comme un passager clan<strong>de</strong>stin du bateau Français, dit-il joliment, comme une langue secrète.» Il en a<br />

fait sa langue <strong>de</strong> travail, <strong>de</strong> création et d’expression.<br />

Les lambeaux <strong>de</strong> couplets et refrains d’autrefois, collectés dans la mémoire <strong>de</strong>s plus âgés <strong>de</strong> sa région,<br />

<strong>de</strong>viennent pour lui matière première: jouer avec, arranger, rajouter un refrain, gar<strong>de</strong>r les paroles, refaire la<br />

musique ou l’inverse, réinventer une vocalité, puiser dans l’univers rythmique <strong>de</strong> toutes les cultures latines<br />

cousines <strong>de</strong> l’Occitanie… Une démarche aux allures <strong>de</strong> passerelle entre hier et aujourd’hui.<br />

Note d’intention musicale<br />

«Ces chants nous appartiennent.<br />

Notre engagement, c’est <strong>de</strong> réaliser un travail <strong>de</strong> création<br />

autour <strong>de</strong> ce répertoire:<br />

C’est notre manière à nous <strong>de</strong> le faire vivre,<br />

en prenant toutes les libertés !»<br />

Marie Coumes - La Mal Coiffée<br />

Trad magazine n°129 janv-fev 2010<br />

Ce spectacle sera l’occasion pour La Mal Coiffée d’aiguiser son répertoire, <strong>de</strong> le réinventer dans l’axe <strong>de</strong><br />

la recherche sur le Féminin et la Femme Sauvage, afin d’en faire émerger comme d’un terreau <strong>de</strong> chants<br />

anciens, les archétypes qu’il renferme:<br />

Vouivre, Vierge Sainte, Vieille, Mal Coiffée...<br />

Les voix pourront ainsi nourrir la physicalité circassienne <strong>de</strong> cet imaginaire venu <strong>de</strong> strates oubliées et<br />

profon<strong>de</strong>s, porté par une langue qui existe <strong>de</strong>puis 1000 ans.<br />

Il s’agira encore plus qu’à l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> fouiller, <strong>de</strong> faire un véritable travail d’archéologie dans le trésor<br />

<strong>de</strong>s chansons collectées comme dans la poésie contemporaine, pour y rencontrer <strong>de</strong>s figures féminines<br />

emblématiques et intemporelles, comme <strong>de</strong>s réminiscences <strong>de</strong> l’Ancienne Culture, du temps où la Mère,<br />

Terre-Mère, était universelle.<br />

Réensemencer ce patrimoine <strong>de</strong> chants populaires, le ramener à son essence même, avec ses mélodies<br />

chargées d’histoire et d’émotions, ses chansons <strong>de</strong> gens <strong>de</strong> peu, et se surprendre à aimer plus que jamais<br />

son coin <strong>de</strong> terre.


Soritat<br />

Thèmes <strong>de</strong> recherche et processus <strong>de</strong> création<br />

Un carré <strong>de</strong> terre<br />

Le travail <strong>de</strong> construction <strong>de</strong> ce spectacle se déroulera sur un grand carré <strong>de</strong> terre, comme un bout <strong>de</strong> paysage venu<br />

symboliser, délimiter et nourrir l’espace <strong>de</strong> création. Inspiré <strong>de</strong> l’oeuvre <strong>de</strong> Wolfgang Laib, ce carré <strong>de</strong> matière, sensoriel<br />

et graphique sera un axe majeur <strong>de</strong> recherche du spectacle, tant sur le plan physique que symbolique. Danser dans la<br />

terre, se couvrir <strong>de</strong> terre, se rouler <strong>de</strong>dans, mêler ses contraintes aux disciplines <strong>de</strong> cirque. Cette terre sous nos pieds,<br />

aujourd’hui si malmenée. Terre-Mère <strong>de</strong> temps anciens et <strong>de</strong> peuples racines. Terre qui accueille la mort et fait jaillir la<br />

vie. Quoi <strong>de</strong> plus naturel que <strong>de</strong> retrouver le chant <strong>de</strong> La Mal Coiffée planté là, tant leur répertoire s’enracine dans la<br />

nuit <strong>de</strong>s temps populaires, vécus au contact <strong>de</strong> la nature.<br />

Eléments naturels et land-art<br />

S’inspirant d’oeuvres et d’images développées par <strong>de</strong>s artistes <strong>de</strong> land-art tels que Richard Long, Bob Verschueren ou<br />

Andy Goldsworthy, d’autres éléments naturels viendront alimenter les recherches <strong>de</strong> ce spectacle tout en y apportant<br />

une exploration physique nouvelle (feu, branches suspendues pour acrobaties aériennes, arbre-mât, cercle <strong>de</strong> pierres,<br />

arches <strong>de</strong> pierres taillées, etc.).<br />

S’enraciner dans un lieu<br />

Le carré <strong>de</strong> terre, transportable en tout lieu, permet <strong>de</strong> poser l’espace <strong>de</strong> création dans <strong>de</strong>s endroits inattendus, tels que<br />

musée, église, parc, grotte, théâtre, etc. Prendre le temps <strong>de</strong> s’enraciner dans un espace, en imprégner le travail <strong>de</strong><br />

la scène, nourrir la volonté <strong>de</strong> tisser <strong>de</strong>s relations véritables avec ceux qui vivent là, échanger, créer <strong>de</strong>s opportunités,<br />

autant <strong>de</strong> possibles pour aller plus loin qu’un spectacle «hors-sol» et dépasser la boîte noire d’un théâtre.<br />

Intervention chorégraphique du groupe Terra Maïre<br />

Marie-Ange et Béatrice, mère et fille, <strong>de</strong>ux voix surprenantes surgies d’une même source, unies autant par l’hérédité<br />

que par leur répertoire puisé dans leurs racines du Sud <strong>de</strong> la France et leurs danses tournoyantes. Elles interviendront<br />

sur la création pour transmettre leur gran<strong>de</strong> connaissance <strong>de</strong>s danses traditionnelles et mystiques et accompagneront<br />

également le projet <strong>de</strong> leurs chants archaïques et sacrés du peuple occitan en 2012, pour le Festival Renaissances <strong>de</strong><br />

Bar-le-Duc.<br />

Danses traditionnelles et soufie<br />

Les danses qui accompagnent traditionnellement les chants populaires occitans seront une recherche incontournable, au<br />

côté <strong>de</strong> danses tournoyantes soufies également transmises par le groupe Terra Maïre. Tout ce matériau chorégraphique<br />

se mêlera ensuite aux apports et spécificités <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s circassiennes-danseuses, entre danse contemporaine,<br />

danse contact, capoeira, danses brésiliennes, arts martiaux et butoh.<br />

Confection et utilisation <strong>de</strong>s robes<br />

La création <strong>de</strong>s robes et costumes sera l’opportunité d’une implication <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s femmes du projet qui joueront<br />

les petites mains pour la créatrice Sandrine Rozier. Spécialiste <strong>de</strong>s teintures naturelles et <strong>de</strong>s costumes traditionnels<br />

du mon<strong>de</strong> entier, tout autant que <strong>de</strong>s contraintes <strong>de</strong>s costumes <strong>de</strong> cirque (les Arts-sauts, académie Fratellini,etc.),<br />

elle proposera un travail <strong>de</strong> sens et <strong>de</strong> savoir-faire artisanal pour chaque pièce. Comme une communauté <strong>de</strong> femmes<br />

faisant du crochet à la veillée, les robes ainsi créées, ensemble, entre bouillons <strong>de</strong> plantes et symboliques porteuses<br />

<strong>de</strong> sens pour chacune, <strong>de</strong>viendront une matière première <strong>de</strong> recherches pour ce spectacle, pour permettre toutes les<br />

silhouettes, toutes les transformations, toutes les évocations et tous les détournements vers le cirque et la physicalité.


Soritat<br />

Accompagnement par les arts graphiques<br />

Croisements avec les arts graphiques<br />

Des croisements artistiques avec trois autres femmes venues <strong>de</strong>s arts graphiques,<br />

accompagneront la création en parallèle, par un autre regard porté sur le Féminin et<br />

l’archétype <strong>de</strong> la Femme Sauvage. Linet Andréa (peinture), Clothil<strong>de</strong> Grandguillot,<br />

(photographie), et Sophie Oswald (vidéo), viendront nourrir le travail du plateau avec<br />

leurs images et leur propre expression.<br />

Le thème <strong>de</strong> la trace<br />

Elles exploreront aussi le thème <strong>de</strong> la trace autour du processus <strong>de</strong> création <strong>de</strong> ce<br />

spectacle. Thème <strong>de</strong> réflexion central <strong>de</strong>s artistes <strong>de</strong> land-art, la trace constituera un fil<br />

conducteur entre les différents lieux investis et les étapes <strong>de</strong> recherche successives.<br />

Expositions et projections seront un support pour permettre l’implication active<br />

<strong>de</strong> divers publics à travers <strong>de</strong>s rencontres, <strong>de</strong>s discussions ou par leurs propres<br />

productions (reportages, <strong>de</strong>ssins, photos, land-art, etc.).<br />

Au final, leur travail proposé sous forme d’exposition itinérante, accompagnera le<br />

spectacle en tournée.<br />

Linet Andréa<br />

Peinture<br />

Après avoir traversé les arts du cirque en tant que trapéziste-chanteuse, notamment<br />

chez Archaos et Cahin-Caha, Linet Andrea a ensuite renoué avec l’art du <strong>de</strong>ssin… Le<br />

désir d’explorer les dimensions sublimes <strong>de</strong> l’humain est un aspect récurrent dans<br />

son travail. Depuis 2000, elle s’est installée pour se consacrer entièrement à l’art<br />

pictural dans son lieu <strong>de</strong> prédilection, l’atelier-galerie «Angström» en Bourgogne.<br />

«Aujourd’hui, c’est par un trait aussi rapi<strong>de</strong> qu’une échappée ou un saut, que je retranscris<br />

avec un morceau <strong>de</strong> fusain, l’émotion, la fragilité d’un corps, d’un visage sous la rampe <strong>de</strong>s<br />

projecteurs…»<br />

Clothil<strong>de</strong> Grandguillot<br />

Photographie<br />

Ethnologue, journaliste et photographe, elle collabore <strong>de</strong> près à <strong>de</strong> nombreux projets<br />

autour du cirque <strong>de</strong>puis <strong>de</strong> nombreuses années.<br />

En 2003, elle suit la création «Après la pluie…» du Cirque désaccordé. Ce reportage<br />

photographique intitulé «Les Désaccordés : le quotidien d’un cirque français»,<br />

<strong>de</strong>vient exposition noma<strong>de</strong> pour le chapiteau d’accueil <strong>de</strong> la Cie lors <strong>de</strong> la tournée<br />

du spectacle. Il rejoint finalement les pages, aux côtés <strong>de</strong> cirques du mon<strong>de</strong> entier,<br />

du livre <strong>de</strong> photographies «Ethnologic circus » (éditions Transbor<strong>de</strong>urs), qu’elle<br />

publie en 2006.<br />

Depuis quelques années elle se consacre plus particulièrement au journalisme,<br />

mais renoue par le projet «Soritat» avec ses premières amours.<br />

Sophie Oswald<br />

Vidéo et traitement <strong>de</strong> l’image<br />

Vidéaste et réalisatrice, elle rencontre le milieu du nouveau cirque en 2000 et réalise<br />

le film, «Chapiteau», à partir du spectacle <strong>de</strong>s Cies H.V.D.Z./Anomalie «Et après on<br />

verra bien…». Depuis, elle poursuit sa réflexion sur la mise en espace <strong>de</strong> la vidéo<br />

dans les spectacles <strong>de</strong>s compagnies <strong>de</strong> théâtre ou <strong>de</strong> cirque avec lesquelles elle<br />

collabore (Cie HVDZ, Cie MPTA/Mathurin Bolze, Le Bottom théâtre, etc.).<br />

Ses vidéos ont été intégrées dans plusieurs spectacles du Cirque désaccordé,<br />

notamment «Les oiseaux-le bord du mon<strong>de</strong>» et «Ildémiik». Le spectacle «Les Sublimes»<br />

<strong>de</strong> Guy Alloucherie, l’a amenée à réaliser son premier documentaire «Oh<br />

Mamy!».


Timshel<br />

L’arbre à Prières<br />

Naissance d’une Cie<br />

La Cie Timshel a pour axe principal l’exploration au long<br />

cours du Féminin <strong>de</strong> l’Etre et <strong>de</strong> l’archétype <strong>de</strong> la Femme<br />

Sauvage à travers cirque, musique, danse et travail <strong>de</strong><br />

masque.<br />

Créée durant l’été 2012 par Fabienne Teulières, Timshel permet<br />

<strong>de</strong> faire converger les chemins en résonance <strong>de</strong> nombreuses<br />

femmes artistes.<br />

Global et multiforme, le projet <strong>de</strong> la Cie peut s’imaginer sous la forme d’un arbre immense<br />

aux multiples ramifications.<br />

Chaque branche représente une expression singulière <strong>de</strong> cette recherche sur le Féminin, en fonction <strong>de</strong>s<br />

lieux, <strong>de</strong>s moyens, <strong>de</strong>s personnes intéressées, comme autant <strong>de</strong> laboratoires, <strong>de</strong> micro-projets, <strong>de</strong> soirées,<br />

<strong>de</strong> rencontres avec le public, <strong>de</strong> croisements avec d’autres artistes ou avec le land-art, d’expositions, d’ateliers,<br />

<strong>de</strong> propositions pour <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> patrimoine et bien sûr <strong>de</strong> spectacles <strong>de</strong> petite ou gran<strong>de</strong> forme ou<br />

<strong>de</strong> Cabarets du Féminin.<br />

Soritat, Concert-cirque avec La Mal Coiffée, est la première branche <strong>de</strong> cet arbre qui est développée.<br />

Le projet reçoit le soutien <strong>de</strong> la DRAC et du Conseil Régional Midi-Pyrénées


Soritat<br />

Calendrier <strong>de</strong> création<br />

2011 - Montage <strong>de</strong> production<br />

- Rési<strong>de</strong>nce à l’Espace Périphérique<br />

5-12 août - 1ère rencontre <strong>de</strong> l’équipe circassienne, test <strong>de</strong>s pistes <strong>de</strong> travail<br />

2012 - Recherche artistique<br />

- Rési<strong>de</strong>nce à l’Espace périphérique<br />

du 23 au 30 mars - Travail chorégraphique<br />

- Rési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> recherche église désacralisée <strong>de</strong> Dieue<br />

avec les Transversales <strong>de</strong> Verdun<br />

du 15 au 30 juin - Chants sacrés occitans avec Terra Maïre<br />

- Rési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> création à Bar-le-Duc<br />

du 1 au 5 juillet- Chants sacrés occitans avec Terra Maïre<br />

- Présentations <strong>de</strong> 3 petites formes <strong>de</strong> préfiguration<br />

Festival Renaissances <strong>de</strong> Bar-le-Duc<br />

6, 7 et 8 juillet - 3 Concerts-cirque avec Terra Maïre<br />

pour l’espace d’une église, d’un musée et d’un ruisseau<br />

- Rencontre <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong> l’équipe à la Guingouille (Au<strong>de</strong>)<br />

du 30 septembre au 3 octobre - Moon lodge<br />

2013 - Création<br />

- Rési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> création circassienne au Théâtre <strong>de</strong> Cusset<br />

du 20 au 30 avril<br />

- Rési<strong>de</strong>nces <strong>de</strong> création circassiennes en Lorraine avec CIEL (Cirk’Eole et Centre Culturel Picasso)<br />

du 11 au 26 mai<br />

- Rési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> création circassienne à La Brèche<br />

du 17 au 28 juin<br />

-- Rési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> création circassienne à La Verrerie<br />

du 9 au 27 septembre<br />

- Rési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> création au Théâtre dans les Vignes<br />

du 28 octobre au 3 novembre<br />

- Rési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> création finale CIRC <strong>de</strong> Auch<br />

du 18 nov au 17 déc<br />

1ères - 18 et 19 décembre 2013 au Circ <strong>de</strong> Auch


Soritat<br />

Perspectives <strong>de</strong> diffusion<br />

2012<br />

- Présentations en préfiguration <strong>de</strong> 3 petites formes - Festival Renaissances <strong>de</strong> Bar-le-Duc<br />

6, 7, 8 juillet, 3 Concerts-cirque avec Terra Maïre pour l’espace d’une église, d’un musée et d’un ruisseau<br />

2013<br />

- Premières<br />

CIRC <strong>de</strong> Auch Les 18 et 19 décembre<br />

2014<br />

- Transversales - Verdun le 14 janvier<br />

- Théâtre <strong>de</strong> la roton<strong>de</strong> - Scène <strong>Vosges</strong> d’Epinal le 16 janvier<br />

- Centre culturel Ferrals-<strong>de</strong>s-Corbières - Temps <strong>de</strong> cirque dans l’Au<strong>de</strong> #3<br />

co-accueil avec La Verrerie le 22 février<br />

- Festival Janvier dans les Etoiles <strong>de</strong> La Seyne-Sur-Mer (février sous réserve)<br />

- Cirque-théâtre d’Elbeuf les 13, 14 et 15 février (sous réserve)<br />

- La Brèche <strong>de</strong> Cherbourg - Festival Spring (mars-avril)<br />

- Le Prato <strong>de</strong> Lille - Festival «Elles en rient encore» (avril sous réserve)<br />

- Centre culturel pablo Picasso <strong>de</strong> Homécourt - Festival ribambelle 1 re<strong>présentation</strong> (mai)<br />

- Les Nuits d’Eole Festival <strong>de</strong>s Arts du Cirque <strong>de</strong> Montigny-lès-Metz 2 re<strong>présentation</strong>s (mai)<br />

- Espace Athic- Obernai (mai)<br />

- Festival Renaissances (juillet sous réserve)<br />

- Festival L’Estivada <strong>de</strong> Ro<strong>de</strong>z (juillet)<br />

- Chai du Terral Saint-Jean-<strong>de</strong>-Védas (dates à préciser)<br />

- Théâtre <strong>de</strong> Cusset (dates à préciser)<br />

- Théâtre Georges Leygues - Villeneuve-sur-Lot (dates à préciser)<br />

- PNAC l’Agora <strong>de</strong> Boulazac (dates à préciser)<br />

- Théâtre <strong>de</strong> Grasse (sous réserve)

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