tHomas BelHom - Trempolino
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da fleX<br />
s/t<br />
aP – 2012<br />
www .da‑flex .com<br />
Gros virage musical pour les membres de Da Flex<br />
et pour cause ! on retrouve au sein du quatuor<br />
la section rythmique et le guitariste de Guerilla<br />
Fresca . C’est donc un grand écart facial et tendu<br />
exécuté pour les oreilles, entre le son cuivré‑mé‑<br />
tissé d’hier et la veine résolument rock et sub‑<br />
tilement soul d’aujourd’hui . Figure ardue mais<br />
pas si osée quand on connaît l’ouverture d’esprit<br />
musical des ex‑guérilleros . au chant, on retrouve<br />
Charlotte, seule pièce « rapportée » du groupe mais<br />
aussi « pièce‑maîtresse », incarnant bien le credo<br />
rock & soul par ses facilités vocales, variant avec<br />
aisance le punchy et le mélodique . un éclectisme<br />
que l’on retrouve tout au long de ces cinq titres :<br />
rhythm’n’blues poignant dans « Dirty Shoes », to‑<br />
nique dans « Make a Change », fusion 90’s de « Your<br />
gun sucks », de « I know ya Boy »… et un fil rouge<br />
bien 70’s au milieu de tout ça, qui donne une co‑<br />
hérence à l’ensemble .<br />
Benoît Devillers<br />
aadd<br />
s/t<br />
mendicity Records – 2012<br />
http://aadd .fr/<br />
une histoire de tension : entre le hip‑hop, l’electro et<br />
le rock, entre le détachement et la brutalité . Dans ce<br />
premier opus, le duo propose, parfois au sein d’un<br />
même morceau, des explosions sur‑vitaminées<br />
rappelant l’énergie d’un Prodigy (« Transtrash ») alter‑<br />
nant avec des passages ambiants plus calmes, mais<br />
jamais apaisés . L’anxiété se terre dans les moindres<br />
recoins de leur musique . Cette tranquillité apparente<br />
cache une raideur retenue, amenée à se libérer . Illus‑<br />
tration : « Rien », récit du suicide d’un homme raconté<br />
par son fils . Le chanteur déclame ici impassiblement<br />
l’insoutenable avant d’exprimer au travers d’un<br />
flow furieux toute l’horreur de la situation, le tout<br />
soutenu par une batterie puissante, des machines<br />
vrombissantes et des guitares métal concourant à<br />
la tonalité emphatique de l’ensemble . Des moments<br />
plus aventureux, aux harmonies vocales riches ren‑<br />
forcent ce climat d’inquiétude (« A gift for destroy ») .<br />
aaDD annonce toujours l’inéluctable .<br />
François Delotte<br />
disques<br />
Brome<br />
la crUe<br />
Sosei Records – 2012<br />
http://ilovebrome .free .fr<br />
Irrésistiblement, « Après les dunes » rappelle Ber‑<br />
trand Belin, « Les périls de rivière » suggèrent un<br />
instant Robert Wyatt . mais les comparaisons s’ar‑<br />
rêtent là car la liste des références ne témoigne‑<br />
rait pas de l’originalité radicale de Brome, le projet<br />
solo de timothée Demoury . Sa voix blanche et hié‑<br />
ratique pose ses textes sur les fonds mouvants de<br />
ses guitares claires ou saturées, du subtil drum‑<br />
ming de Fabrice L’Houtellier, de la contrebasse<br />
de Jeremy Ramsak (deux musiciens de la nou‑<br />
velle scène jazz nantaise) ou de voix féminines<br />
(l’amusant « Je te mangerai ») . Ce disque, enregistré<br />
entre nantes et Berlin, est un bain sonore où s’en‑<br />
chainent des paysages entrevus, des histoires et<br />
cette belle idée de « La mer à Nantes », vision d’une<br />
ville après . Chanson post‑pop, poésie chantée,<br />
visions oniriques ou prémonitoires, Brome nous<br />
entraine dans son univers de chansons fragiles et<br />
de musiques âpres .<br />
georges Fischer<br />
les frères casquette<br />
l’annÉe scOlaire<br />
Yotanka – 2012<br />
www .lesfrerescasquette .com<br />
J’adore les frères Casquettes, le rythme et les<br />
paroles . C’est vraiment du rap et les paroles<br />
sont mortelles ! elles sont drôles, elles parlent de<br />
nous, les enfants et les ados . « tony l’embrouille,<br />
dans la cour il fout la trouille », j’en connaissais<br />
un moi aussi dans mon école, il s’appelait aussi<br />
tony . La musique est trop cool, elle me donne<br />
tout de suite envie de danser, et les scratchs sont<br />
trop bien faits . J’adore aussi « C’est la Boum Boum<br />
Boum!, viens amuse toi le plus dur c’est d’s’élan‑<br />
cer », c’est vraiment ce que je connais « Frites,<br />
bananes, fraises tagada . . . Champomy . . . » .<br />
gabriel Esneault (9 ans)<br />
toHu BoHu n°24 automne 2012 31