tHomas BelHom - Trempolino
tHomas BelHom - Trempolino
tHomas BelHom - Trempolino
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
30<br />
tHe dead mantra<br />
s/t<br />
the Dead mantra/Dead Horse one,<br />
Crane Records – 2012<br />
http://soundcloud .com/thedeadmantra<br />
Ça doit être la crise qui fait ça . Ça fait flipper<br />
tout le monde . on a en tout cas l’impression<br />
que jamais le shoegaze, la cold wave ou le pro‑<br />
to‑grunge n’étaient autant revenus sous les feux<br />
de la rampe . Les manceaux de the Dead mantra<br />
sont un peu tout ça à la fois . on croit en effet<br />
surprendre les fantômes bousculés de Jesus and<br />
mary Chain, the Cure, Les thugs ou mudhoney<br />
sur les deux titres de ce split‑eP, terriblement<br />
froids et humides mais néanmoins rapidement<br />
accrocheurs . en Face B, les Valentinois de Dead<br />
Horse one sont plus doux et plairont aisément<br />
aux fans de Ride ou Sonic Youth . notez au pas‑<br />
sage que pour douze petits malheureux euros, il<br />
serait quand même sacrément dommage de se<br />
passer d’un des 300 exemplaires de ce très joli<br />
vinyle 10’’ blanc . enfin, s’il en reste . . .<br />
Kalcha<br />
Horny WacKers<br />
& tHe ePilePtic reaction<br />
tHeY are saVage<br />
Dead Beat Records – 2012<br />
http://hornywackers .free .fr<br />
maintes fois annoncé mort depuis sa naissance<br />
au mitan des 50’s, le rock’n’roll ne cesse pourtant<br />
de se relever pour continuer à effrayer les bien‑<br />
pensants . C’est peut‑être la raison pour laquelle<br />
the Horny Wackers ont choisi de se grimer en<br />
zombies ? ou alors plus simplement parce que le<br />
boucan de leur rockabilly/garage réveillerait un<br />
mort ?! Le trio angevin ressuscite en tout cas les<br />
fantômes titubants de Hasil adkins, the Cramps<br />
ou Pussy Galore dans cet excellent premier<br />
album, signé sur le label américain Dead Beat<br />
Records . Douze titres délicieusement cradin‑<br />
gues, saturés et vicelards qui sonnent à l’oreille<br />
comme autant de vieux classiques dépoussiérés .<br />
ou bien comme si elvis avait voulu prendre son<br />
bain à la Cloclo ! Électrique !!!<br />
Kalcha<br />
toHu BoHu n°24 automne 2012<br />
disques<br />
Paressant/<br />
cHarrier<br />
eartH<br />
aP – 2012<br />
http://jeromeparessant .bandcamp .<br />
com/album/earth<br />
Earth de Charles‑eric Charrier (basse) et Jérôme<br />
Paressant (clarinette) paraît au même moment<br />
que la réédition d’un autre projet dans lequel offi‑<br />
cie Charrier, nous montrant ainsi l’étendue de la<br />
palette du musicien nantais . Les deux longues<br />
plages instrumentales de Earth se situent en effet à<br />
mille lieux des pop songs pourtant déjà nettement<br />
déviantes de 5 Little elephants, les premières s’avé‑<br />
rant aussi nomades que les secondes casanières . La<br />
superbe photo signée Paressant qui orne la pochette<br />
de l’album illustre à merveille la musique du duo :<br />
une contrée désertique sèche et vaste à la présence<br />
humaine rare mais bien réelle . en effet, derrière<br />
l’austérité apparente des pièces musicales tout en<br />
improvisation de Earth, l’auditeur attentif percevra<br />
les respirations et les discussions d’hommes et de<br />
femmes venus assister au marché de potiers d’Her‑<br />
bignac où a été enregistrée cette œuvre exigeante .<br />
Matthieu Chauveau<br />
Bred’irie<br />
rÉactiOn en cHaÎne<br />
aP – 2012<br />
http://bred‑irie .fr<br />
La presqu’île guérandaise, outre un microclimat<br />
et un écosystème atypique, produit également<br />
des formations musicales étonnantes . au cœur<br />
des marais salants a éclos Bred’Irie, trio mêlant<br />
racines reggae, ambiance festive et chanson<br />
française colorée . Cet album, entièrement réalisé<br />
à la main, dans le studio de Frank, un des musi‑<br />
ciens du groupe, promène l’auditeur de l’afrique<br />
du nord (« Lahssan ») aux contrées hispanisantes<br />
(« Rangés ») . Réaction en chaîne est également<br />
marqué par l’omniprésence mélancolique d’un<br />
accordéon (« La philosophie ») . Le chant de Raphaël<br />
rappelle quelque part La Rue Ketanou, oscillant<br />
entre nouvelle chanson française et reggae/ragga<br />
d’ici . Conscient des enjeux environnementaux<br />
de notre époque, Bred’Irie chante la nécessaire<br />
prise de conscience face aux agressions contre<br />
la nature .<br />
Emmanuel Legrand