tHomas BelHom - Trempolino
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28<br />
mia Wallas<br />
tHe electric masQUerade<br />
Dans le Rouge Productions – 2012<br />
www .myspace .com/miawallasfr<br />
un groupe choisissant le très référencé nom de mia<br />
Wallas est forcément très inspiré . The Eclectic Masquerade<br />
est un eP aux plans soignés, contenant une<br />
certaine nostalgie de nos bonnes vieilles années 90<br />
grâce à des soli bien travaillés . L’accent est mis sur<br />
la musicalité et ça s’entend . Les quatre garçons ont<br />
opté pour la plume anglophone qui finit de com‑<br />
bler une instrumentation déjà bien fournie dont<br />
la voix principale n’a rien à envier à celle de mat‑<br />
thew Bellamy . un rock propre toutefois enclin à une<br />
certaine mélancolie ambiante . L’écoute attentive<br />
pourrait très bien se faire en pleine nuit, allongé<br />
sur son canapé avec le confort d’un bon casque<br />
d’écoute . Le terme « eclectic » du titre sied parfai‑<br />
tement au contenu, on retrouve aussi bien un peu<br />
de fantasmagorique (« Mia ») que du néo‑Lonesome<br />
Cowboy style (« Vicky »), en passant par de l’intro dub<br />
languissante (« Dubby ») . À mettre vraiment entre<br />
toutes les oreilles, en somme .<br />
Lucie Beaudoux-Jastrzebski<br />
climat<br />
s. aBran<br />
Syncope – 2012<br />
http://climat .bandcamp .com<br />
après une écoute ou deux du disque de Climat<br />
on pensait simplement vous dire que les man‑<br />
ceaux jouaient un post‑rock classique, mais qui<br />
n’inventait finalement pas grand chose, et blabla‑<br />
bla et blablabla . mais, sans qu’on n’y fasse trop<br />
gaffe, on a fini par réaliser que le disque n’avait<br />
pas bougé de la platine de la journée et que les<br />
morceaux de S . abran étaient devenus complè‑<br />
tement addictifs . Vous retrouverez certes des<br />
influences à la Godspeed You! Black emperor ou<br />
mogwai, mâtinées de plans parfois plus post‑<br />
hardcore, mais Climat a développé un vrai sens<br />
de l’écriture et sait jouer magnifiquement avec<br />
la spatialisation du son . « The Bhopal’s Burden »,<br />
« Burn Hope Burn », « VI III V II I » ou « The Fall » four‑<br />
millent ainsi de petits détails sonores qui font<br />
la différence et rendent chaque nouvelle écoute<br />
plus enivrante . Superbe !<br />
Kalcha<br />
toHu BoHu n°24 automne 2012<br />
disques<br />
slim Wild Boar<br />
& His forsaKen<br />
tales FrOm tHe WrOng side OF tOWn<br />
Beast Records/Kizmiaz Records –<br />
2012<br />
www .slimwildboar .com<br />
« Red is the color ». C’est l’un des titres de l’album<br />
de Slim Wild Boar & His Forsaken Shadow .<br />
mais « black » serait plus approprié pour décrire<br />
l’ensemble de ce disque country folk habitée .<br />
La bande‑son des laissés‑pour‑compte, perdus<br />
quelque part au fin fond du bayou, restés sur le<br />
bord de la route de l’exode rural, ou entravés dans<br />
une prison d’état pour on ne sait quelle sombre<br />
histoire liée à l’alcool, la bagarre, le sexe, l’injustice<br />
banale ou tout à la fois . oui cet opus émouvant au‑<br />
rait pu être signé tom Joad, l’anti‑héros des Raisins<br />
de la Colère . Slim Wild Board nous est pourtant<br />
bien contemporain et vit de ce côté de l’atlantique .<br />
une voix grave, caverneuse qui convoque bien en‑<br />
tendu la comparaison aux Cash, Cohen, Cave . . . Le<br />
son roots typique de l’arrière boutique d’un Honky<br />
tonk, des chœurs un peu Irish, un peu punk, des<br />
rythmiques au galop, des ballades qui prennent<br />
aux tripes… Superbe !<br />
Benoît Devillers<br />
aBysse<br />
en(d)graVe<br />
Blue Wave Recordings/mVS<br />
Distribution – 2012<br />
http://abysse .bandcamp .com<br />
Le métal des quatre Choletais inspirés apparaît<br />
régulièrement progressif, lorgnant parfois vers le<br />
post‑hardcore, mais ce métal‑là est avant tout ins‑<br />
trumental . un parti pris risqué mais qui révèle des<br />
talents de musiciens solides et incontestables, via<br />
un groove quasi‑permanent, une maîtrise de la<br />
mélodie constante par des soli joliment exécutés,<br />
ne tombant jamais dans la démonstration crasse .<br />
Pour en arriver à un résultat aussi convaincant,<br />
abysse a peaufiné un premier disque long, sept<br />
titres habités d’une ambiance épique . Certaines<br />
influences sauteront aux oreilles : mastodon (d’où<br />
le morceau du même nom), Russian Circles, Gojira<br />
ou entombed . Reste une production aux petits<br />
oignons — ni trop propre, ni trop sale — donnant<br />
une profondeur de son réjouissante et toute la<br />
place méritée à chaque instrument . Parti comme<br />
ça, le quatuor devrait attirer toujours plus de nou‑<br />
velles oreilles curieuses .<br />
tanguy Cloarec