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tHomas BelHom - Trempolino

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26<br />

les tHugs<br />

cOme On PeOPle<br />

Crash Disques/Pias – 2012<br />

www .lesthugs .fr<br />

4 ans d’attente… et revoilà Les thugs sur le devant<br />

de la scène . Cette fois c’est pour nous faire revivre le<br />

no‑reform tour de 2008 dans un superbe coffret CD/2<br />

DVD . un CD live donc qui manquait à leur discogra‑<br />

phie . on y retrouve tous les tubes des angevins . Quel<br />

bonheur pour les oreilles, toute cette énergie, cette<br />

puissance des mélodies sans oublier les solos cultes,<br />

marque de fabrique du groupe . Vient ensuite le DVD<br />

live « à la maison », dans la mythique mJC Jean‑Vilar,<br />

haut lieu des concerts angevins avant l’ouverture du<br />

Chabada . Le symbole est là… le concert commence, la<br />

machine bien huilée thugs se met en marche tel un<br />

rouleau compresseur . Le plus intéressant est bien le<br />

DVD « interview », les membres du groupe y retracent<br />

leur parcours, de leurs débuts à angers en 1978 jusqu’à<br />

Seattle en 2008 . Le mot de la fin venant du big boss<br />

du label américain Sub Pop (mudhoney, nirvana entre<br />

autres) Come on people . We love you so…<br />

Küken<br />

alasKam<br />

indÉlÉBile<br />

mendicity Records – 2012<br />

http://alaskam .bandcamp .com<br />

Indélébile, le second album d’alaskam a tout d’une<br />

symphonie . Les titres se suivent sans se ressem‑<br />

bler mais la cohésion est bien là, entre fluidité trip‑<br />

hop, soupçons post‑rock et plages électro‑ambient .<br />

L’ensemble sonne comme une introspection avec<br />

des titres aussi évocateurs que « Reflets timides » ou<br />

« Germes », avec parfois quelques bruits fugaces dis‑<br />

crètement murmurés aux tympans de l’auditeur .<br />

Dans cette ambiance aussi personnelle qu’imagi‑<br />

native, on aimerait bien savoir comment cet opus<br />

cinématographique a été fabriqué . À son écoute (et<br />

chaque écoute amène son lot de nouveautés), les<br />

images défilent et le romantisme – dans son sens le<br />

plus littéraire – s’impose, à la fois dark et lumineux,<br />

nostalgique et éclatant . Indélébile pourrait aussi<br />

bien servir de Bo à un film futuriste et spatial qu’à<br />

la représentation d’un roman anglais du XIX e siècle<br />

sur une lande ravagée par le vent et la pluie .<br />

Marie Hérault<br />

toHu BoHu n°24 automne 2012<br />

disques<br />

yan Hart-lemonnier<br />

la Fin de l’ÉlectricitÉ<br />

ego twister – 2012<br />

http://yan .hotglue .me<br />

Dans les 00’s, la 8 bit music affola de jeunes geeks<br />

masculins, étudiants aux beaux‑arts et aux cheveux<br />

joliment décoiffés qui pensaient avoir trouvé dans<br />

les soirées 8 bit/breakcore, une alternative alcoolisée<br />

à la rédaction de leur thèse universitaire au sujet<br />

d’une « Réflexion métatextuelle autour des jeux<br />

vidéos dans une société post‑moderne » . Dix ans<br />

après, ces étudiants étant tous devenus banquiers<br />

ou commissaires d’exposition à la Gaité Lyrique,<br />

que reste‑il ? Il reste Yan Hart‑Lemonnier qui prouve<br />

à travers ce 1 er long‑format, en plus de ses activités<br />

avec son label ego twister, qu’on peut continuer à<br />

faire avancer la cause 8 bit sans caricature . Dans cet<br />

album, plein de super morceaux intelligents et dé‑<br />

conneurs . tout cela me donne soudain l’envie d’un<br />

tatouage en lettres gothiques dans le dos : « Vive les<br />

vacances » .<br />

Olivier tura<br />

Ben Jarry<br />

sPlendid isOlatiOn<br />

Drone Sweet Drone Records – 2012<br />

http://benjaminjarry .bandcamp .com<br />

Déjà co‑auteur il y a trois ans d’une merveille folk en<br />

compagnie de marc morvan, Udolpho, Benjamin Jarry<br />

remet le couvert, cette fois‑ci en solo . on retrouve<br />

dans Splendid Isolation l’univers musical si personnel<br />

du violoncelliste qui magnifiait le songwriting sans<br />

âge de morvan : son goût pour la musique répétitive<br />

(il y a du Steve Reich dans « Scapa Flow ») et les cres‑<br />

cendos en mille‑feuille noisy (« Level 9 », morceau<br />

épique de 15 min, rappelle les grandes heures de<br />

my Bloody Valentine) toujours au service de lignes<br />

mélodiques étonnamment accessibles (mirifique<br />

« Whale Fall » au classicisme déconcertant) . Édité<br />

par le très pointu et tout récent label nantais Drone<br />

Sweet Drone, dédié aux musiques hybrides et<br />

contemporaines, Splendid Isolation pourrait bien<br />

être le premier classique de la maison . ajoutez à<br />

cela un packaging de très bon goût . aucune raison<br />

de ne pas se procurer cette oeuvre . un must‑have,<br />

assurément<br />

Matthieu Chauveau

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