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tHomas BelHom - Trempolino

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city series : des grouPes dans la ville<br />

the Patriotic Sunday dans le rond<br />

central de La Beaujoire, a Few my<br />

nephew au musée des Beaux‑arts<br />

ou encore am Lily andorphin en<br />

haut de la tour Lu . Ce sont en tout<br />

huit groupes ou musiciens locaux<br />

qui ont, le temps d’un tournage,<br />

délaissé le studio ou la scène pour<br />

enregistrer deux morceaux filmés<br />

dans le lieu de leur choix .<br />

Le concept de ces captations dans<br />

des endroits insolites est bien<br />

connu des habitués de La Blogo‑<br />

thèque et de ses Concerts à em‑<br />

porter — dont certains, comme<br />

celui d’arcade Fire dans un<br />

ascenseur, sont devenus cultes .<br />

trempolino & la boîte de produc‑<br />

tion Kidam ont donc décidé de<br />

transposer l’idée à l’échelle de<br />

nantes, dans le sillage des expé‑<br />

riences rennaise et bordelaise .<br />

Pour cela, un jury de profession‑<br />

le vidéaste : un alcHimiste<br />

Faire dialoguer l’image et le son, parce qu’ils sont<br />

comparables et complémentaires, c’est justement<br />

ce qui intéresse thomas Rabillon, un jeune<br />

vidéaste nantais qui s’est fait connaître sous le<br />

nom de thomR . une vision exprimée dans des films<br />

réalisés en immersion dans les univers des thugs,<br />

mansfield . tYa ou encore Yann tiersen . « Il y a une<br />

musicalité dans l’image et c’est ce que j’essaye de faire<br />

ressortir, notamment au moment du montage, le moment<br />

le plus propice, avance-t-il. Je veux gommer la frontière<br />

entre l’image et le son pour qu’ils forment un tout.<br />

D’ailleurs, je ne pense pas qu’il y ait une grande frontière<br />

entre l’image et la musique, pour moi les deux peuvent<br />

communiquer facilement. »<br />

Cette communication se fait particulièrement ai‑<br />

sément quand le vidéaste et le musicien ne font<br />

qu’un . C’est le cas de 20syl, membre du collectif<br />

électro nantais C2C qui squatte le top des charts<br />

avec son album Tetra . Il est également co‑réali‑<br />

sateur du clip de « F.U.Y.A », saisissant exercice de<br />

style sous influence Gondry, tourné dans l’abbaye<br />

de Fontevraud . « Je pense que quand tu as une sensibilité<br />

artistique, elle est exacerbée dans tous les domaines.<br />

C’est rare de trouver un musicien qui est complètement<br />

insensible à l’image. Au sein de C2C, on est tous des<br />

grands fans de clips, on aime beaucoup ceux d’OK Go par<br />

DOSSIER<br />

nels des médias et des salles de<br />

spectacles s’est mis d’accord sur<br />

huit noms . outre les trois pré‑<br />

cités, Von Pariahs, Will Guthrie,<br />

marc morvan & Ben Jarry, mans‑<br />

field . tYa et my name Is nobody<br />

ont été choisis .<br />

Sollicitée pour financer l’opéra‑<br />

tion, la Ville de nantes a donné<br />

son aval au projet . « Ça nous a<br />

tout de suite interpellé », explique<br />

amandine Rocheteau, chargée<br />

de mission à la direction du déve‑<br />

loppement culturel . « On a trouvé<br />

l’idée doublement intéressante. D’un<br />

côté, c’était l’occasion pour la Ville de<br />

promouvoir la scène émergente en<br />

permettant aux groupes de disposer<br />

d’une vidéo originale pour leur promo.<br />

Et de l’autre, le dispositif apporte<br />

un regard neuf sur la ville, il invite à<br />

la découvrir différemment, du point<br />

de vue des artistes. »<br />

Vincent Dupas alias my name Is<br />

nobody a tout de suite accepté la<br />

proposition . « Je suis parfois un peu<br />

réticent au niveau de l’utilisation de<br />

la vidéo. Mais là, connaissant le travail<br />

du réalisateur Thomas Rabillon,<br />

j’étais en confiance. Et j’ai récupéré<br />

une belle vidéo de live, avec un son<br />

bien meilleur que lors d’un concert<br />

classique. » avant d’avouer, gogue‑<br />

nard, en avoir aussi profité pour<br />

faire un peu de placement de pro‑<br />

duit . « Pour le morceau tourné chez le<br />

disquaire indé Melomane, l’un de mes<br />

endroits préférés à Nantes, je m’étais<br />

arrangé pour caser les disques des<br />

copains en arrière-plan... »<br />

Flashez ce code pour<br />

voir les City Series sur<br />

le site de trempolino<br />

www .trempo .com/<br />

city‑series‑nantes<br />

exemple, précise-t-il en introduction. Même si un clip ultra-scénarisé<br />

peut être intéressant, avec l’idée que le son<br />

devienne la BO d’un petit film, je préfère les clips bricolés<br />

dans lesquels on sent une astuce au service de la musique.<br />

Parce que, pour moi, un bon clip est un clip qui ne<br />

brise pas l’imaginaire que chacun peut se créer en écoutant<br />

le morceau, qui laisse une ouverture et n’enferme<br />

pas la musique dans une image. La difficulté est donc de<br />

trouver une image forte et efficace tout en laissant cette<br />

ouverture, car la vidéo peut vite être écrasante. J’aime<br />

que le spectateur puisse garder sa plage d’imagination<br />

sur un morceau. C’est ce qui m’a guidé pour « F.U.Y.A ».<br />

toHu BoHu n°24 automne 2012 21

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