Musique et culture du Haut-Rhin

Si cette dernière était purement née de l’imagination d’Alphonse Daudet, celle de l’Arlésienne pourrait
bien avoir été influencée par un fait divers que Frédéric Mistral, écrivain provençal, aurait relaté dans un
courrier de 1862.
HISTOIRE
Une femme, Rose Mama, veuve depuis quinze ans, dirige la ferme de Castelet en Provence. Elle a deux fils,
Frédéri (vingt ans) et l’Innocent, resté stupide et naïf. Frédéri a fait la connaissance d’une belle
Arlésienne dont il veut faire sa femme.
La mère de Frédéri cherche à savoir si la jeune fille est un bon parti. Les filles de la ville sont plutôt mal
vues dans les mas (fermes provençales) car elles « ne savent pas travailler ». Malgré tout, et après
beaucoup d’hésitations, le bonheur qu’elle souhaite à son fils vainc ses réticences, la mère accepte donc ce
mariage et l’on s’apprête à célébrer les fiançailles à la ferme. Mais voilà qu’un gardian (gardien de
taureaux) de Camargue apprend à Balthazar, le berger et intendant de la ferme que l’Arlésienne est sa
maîtresse depuis deux ans déjà et qu’il n’est pas question qu’il la laisse épouser Frédéri. Il donne à
Balthazar une liasse de lettres qui prouvent sa liaison
Balthazar a la lourde tâche d’annoncer la nouvelle à Frédéri qui est désespéré. Il essaie d’oublier son
amour bafoué et tente d’accepter les avances de Vivette, une charmante jeune fille qu’il connaît depuis son
enfance et qui, elle, est amoureuse de lui. C’était d’ailleurs Vivette que Rose Mamaï aurait souhaité unir à
Frédéri.
Malgré tous les efforts de chacun, Frédéri n’arrive pas à chasser le souvenir de l’Arlésienne. Un jour, il
s’enfuit au bord du Vaccarès, un immense étang de Camargue. Sa mère le recherche car elle craint le pire.
Elle supplie Vivette de venir avec elle, de plaire à son fils pour le guérir de son chagrin. C’est le vieux
berger qui retrouve le jeune homme qu’il essaie de raisonner. Mais Frédéri rejette brutalement la jeune
fille et tente de s’enfuir une nouvelle fois.
Lors d’un conseil de famille, Rose Mamaï accepte, malgré le déshonneur qui toucherait la ferme, de
proposer à Frédéri d’épouser l’Arlésienne. Balthazar est indigné et décide de quitter la ferme. C’est alors
que Frédéri annonce sa décision de demander la main de Vivette.
La joie revient dans la ferme, Balthazar y reste.
La fête de la Saint-Eloi est particulièrement animée cette année. Joie, chansons et farandoles annoncent
les cérémonies du mariage de Frédéri. Mais celui-ci surprend le gardian qui est revenu à la ferme et qui
annonce son mariage avec l’Arlésienne. La douleur du jeune homme se ranime et il se précipite sur son rival.
Dans la ferme, la fête bat son plein. Sentant qu’il n’était pas de taille à vaincre le gardian, dans un accès
de délire, Frédéri monte dans une tour du mas et se précipite par la fenêtre, se fracassant le crâne sur le
pavé de la cour.
Quelques instants auparavant, l’Innocent qui entre dans la cuisine surprend sa mère car il n’est plus si sot.
Il a retrouvé tous ses sens.
Mauvais présage car selon la coutume provençale, un innocent qui s’éveille, c’est l’annonce d’une malédiction
à venir.
Prélude de l’Arlésienne de Bizet
Quelques commentaires sur la partition de l’Arlésienne de Georges Bizet.
Ils sont plus complets que le musicogramme et vous permettront, je l’espère, de mieux entrer dans
l’oeuvre. Un certain nombre de détails n’ont pas besoin d’être étudiés avec les élèves.
Document réalisé par Frédéric Fuchs, conseiller pédagogique en éducation musicale pour le concert « Chèvre de M. Seguin »
année scolaire 2010-2011
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