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Musique et culture du Haut-Rhin

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l’Arlésienne Conte d’Alphonse Daud<strong>et</strong><br />

Historique de l’œuvre<br />

<strong>Musique</strong> Georges Biz<strong>et</strong><br />

Au XIXè siècle, Paris regorgeait de théâtres, lieu de rendez-vous de tous les épris de <strong>culture</strong> théâtrale <strong>et</strong><br />

musicale. Pour les compositeurs, écrivains <strong>et</strong> m<strong>et</strong>teurs en scène, « monter » à Paris était important pour la<br />

carrière.<br />

Ainsi Alphonse Daud<strong>et</strong>, écrivain provençal talentueux chercha à se faire adopter par les parisiens.<br />

C’est en 1869 qu’il eut l’idée d’écrire pour le Théâtre Vaudeville dirigé par Carvalho (ancien directeur <strong>du</strong><br />

Théâtre Lyrique) un « drame de passion » tiré d’une des L<strong>et</strong>tres de mon Moulin.<br />

Carvalho demanda à Georges Biz<strong>et</strong> d’écrire la musique de scène de c<strong>et</strong>te pièce « l’Arlésienne », en veillant<br />

à n’utiliser que 26 musiciens. Son orchestration comportait: 2 flûtes (dont un piccolo) – 1 hautbois <strong>et</strong> cor<br />

anglais – 1 clarin<strong>et</strong>te – 2 bassons – 1 saxophone – 2 cors – des timbales – 1 piano – 4 violons – 1 alto- 5<br />

violoncelles <strong>et</strong> 2 contrebasses. Dans les coulisses, un piano <strong>et</strong> un harmonium devaient soutenir les chœurs.<br />

Créé le 1 er octobre 1872, l’ouvrage fut malheureusement boudé par un public mondain que la musique<br />

importunait <strong>et</strong> que ce drame d’amour se passant dans une ferme n’intéressait pas.<br />

Daud<strong>et</strong> en fut très blessé. Biz<strong>et</strong> quant à lui prit sa revanche en faisant jouer le 10 novembre suivant<br />

la Suite d’Orchestre qu’il tira de sa première version. Le succès fut immédiat.<br />

Ces pages sont devenues très célèbres car elles pétillent de vie, de lumières <strong>et</strong> d’atmosphères propres<br />

à c<strong>et</strong>te région pleine de charme .<br />

Biz<strong>et</strong> a écrit une vraie musique de film qui a chaque instant est l’image sonore d’un paysage, d’un moment<br />

<strong>du</strong> drame, reflétant avec profondeur <strong>et</strong> exactitude le climat de l’histoire.<br />

L’instrumentation de ses suites prouve son talent à donner une couleur sonore à sa musique.<br />

Nous connaissons aujourd’hui deux Suites de l’Arlésienne.<br />

Seule la première a été intégralement écrite par Georges Biz<strong>et</strong>. Après la mort subite de celui-ci, c’est<br />

Ernest Guiraud qui en a écrit une seconde dans laquelle il a utilisé des passages de la musique de scène de<br />

Biz<strong>et</strong>, à l’exception <strong>du</strong> Menu<strong>et</strong>, extrait d’une autre œuvre <strong>du</strong> compositeur (la Jolie Fille de Perth.)<br />

L’orchestration de ces Suites est prévue pour un orchestre symphonique, plus nombreux que celui imposé<br />

pour la musique de scène. Elle comprend :<br />

2 flûtes dont un piccolo - 1 hautbois <strong>et</strong> cor anglais – 2 clarin<strong>et</strong>tes – 2 bassons – 1 saxophone – 4 cors –<br />

2 tromp<strong>et</strong>tes – 2 pistons – 3 trombones - des timbales – une caisse claire – 1 harpe – 12 premiers violons<br />

10 deuxièmes violons – 6 altos - 5 violoncelles <strong>et</strong> 2 contrebasses.<br />

GENESE de l’ŒUVRE<br />

En 1865, Alphonse Daud<strong>et</strong> (âgé de 25 ans), souffrant, <strong>du</strong>t faire un séjour en Provence en guise de cure<br />

médicale. Il en profita pour envoyer régulièrement des « l<strong>et</strong>tres » au quotidien parisien « l’Evènement ».<br />

On en connaît de nombreuses réunies aujourd’hui sous le titre « les L<strong>et</strong>tres de mon moulin ».<br />

Le 31 août, sa « l<strong>et</strong>tre » contait l’aventure de l’Arlésienne, tandis que quinze jours plus tard, c’était celle<br />

de la chèvre de Mr Seguin que les lecteurs découvraient.<br />

Document réalisé par Frédéric Fuchs, conseiller pédagogique en é<strong>du</strong>cation musicale pour le concert « Chèvre de M. Seguin »<br />

année scolaire 2010-2011<br />

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