Musique et culture du Haut-Rhin

L’apprenti sorcier poème de Goethe
Musique de Paul DUKAS
C’est en partant d’une ballade de Goethe que Paul Dukas a écrit un des best-sellers de la littérature musicale.
Cette musique à programme a permis de transcrire ce poème en poème symphonique, forme avancée de la
symphonie française au XIXè siècle.
En musique comme en littérature, nous trouvons dans cette œuvre les trois moments de la narration :
introduction – développement et conclusion.
Avant de faire découvrir le conte aux enfants, une première écoute leur permettra peut-être de ressentir
une ambiance, d’évoquer des situations, des personnages.
Argument du conte
Le vieux maître sorcier habite au fond d’une forêt sombre avec un apprenti qu’il initie aux secrets de la
magie. Un jour, devant s’absenter, le maître laisse son apprenti seul au logis pour la journée.
Le petit magicien voudrait prendre un bain mais il est trop paresseux pour chercher l’eau à la rivière et en
remplir le baquet.
Il se souvient par hasard de la formule magique qu’emploie le sorcier pour transformer un balai en esclave. Il
décide de se servir de cette formule.
Le balai se met aussitôt en marche, saisit un seau, va vers la rivière et revient verser l’eau dans le baquet. Il
renouvelle à plusieurs reprises l’opération à la plus grande joie du jeune apprenti qui n’est pas peu fier de son
succès.
Et la baignoire se remplit, se remplit jusqu’à être prête à déborder.
C’est à ce moment-là que le jeune homme constate avec stupéfaction qu’il n’a jamais entendu le maître dire la
formule qui arrêtait le balai, ce balai qui, inlassablement, vide ses seaux rempli d’eau et retourne à la rivière.
Ce qui devait arriver, arriva. Il y eut une inondation dans la pièce, la baignoire débordant chaque fois qu’un
seau y était vidé.
Terrifié et impuissant, le jeune apprenti s’empare d’une hache et cherche à abattre son esclave. Mais au lieu
d’arrêter le travail, ce sont deux bouts de balai qui entrent en action, le deuxième s’emparant d’un autre seau
et partant lui aussi à la rivière pour effectuer sa tâche. Seau après seau, le baquet déborde toujours et
toujours. L’inondation tourne à la catastrophe et le jeune homme est de plus en plus désemparé.
Heureusement, le vieux maître est de retour et d’un mot magique, chasse les esprits, non sans réprimander
son apprenti écervelé.
Le calme revient et tout rentre dans l’ordre.
Document réalisé par Frédéric Fuchs, conseiller pédagogique en éducation musicale pour le concert « Chèvre de M. Seguin »
année scolaire 2010-2011
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