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Temps Ramifié - Savoirs Textes Langage - Lille 3

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possibles). Ainsi, nous posons la définition suivante de la vérité, relativement au cadre<br />

sémantique qui est le nôtre propre.<br />

DÉFINITION DE LA VÉRITÉ<br />

Soit M le modèle de notre langage multimodal, et Ψ la formule complète de notre énoncé<br />

d’état de choses onirique telle que Ψ = (Φ d w,t → (PΦw’,t-1∨ FΦw’’,t1)), on aura :<br />

(1) pour un w’ tel que wRw’, si ╞w Φ d alors╞w’ (PΦ ∨ FΦ).<br />

Ceci est une définition générale de la vérité de notre formule et qui nécessite d’être mieux<br />

précisée. Et pour ce faire il s’agit pour nous de donner une formulation plus explicite des<br />

conditions de valuation de cette formule, en faisant ressortir la fonctionnalité de chaque<br />

opérateur contextuel dans ce procès de signification. Ainsi nous écrivons :<br />

(2) pour tous les contextes temporels t-n et tn, tels que t-n < t@ et t@ < tn, on a :<br />

╞w@, t@ Ψ → ╞w’, t-nΦ ∨ ╞w’’, tnΦ [ noter que le paramètre @, mis en indice, marque<br />

l’actualité du contexte d’énonciation].<br />

Pour l’illustration, nous pouvons considérer qu’un énoncé Φ d (du type qui nous occupe<br />

ici) est posé à un moment t dans un cotexte modal w. Nous savons, par supposition, que cet<br />

énoncé implique sa propre vérification, soit dans un moment antérieur t-1 indéterminé, soit<br />

dans un moment ultérieur t1 indéterminé. De plus, cette implication se fait sur le mode de la<br />

nécessité, étant sous entendu que l’état de choses onirique se réalise d’une façon ou d’une<br />

autre, et ce de manière exclusive. Nous écrivons donc la nécessité de cette implication comme<br />

suit : (Φ d w,t → (PΦw’,t-1∨ FΦw’’,t1)). Les conditions de vérité de notre formule sont<br />

constituées par la paire des doubles modalités que sont (w’, t-1) pour un contexte bimodal<br />

antérieur, et (w’’, t1) pour un contexte bimodal ultérieur. D’où la version suivante de la<br />

définition de la vérité, en termes de valuation :<br />

VM, w, t [(Φ d → (PΦ ∨ FΦ))] = 1 ssi : soit VM, w’, t-1(PΦ) = 1 ; soit VM, w’’, t1 (FΦ) = 1<br />

Dès l’abord nous remarquons beaucoup d’étrangeté dans la formulation des conditions<br />

de vérité de notre formule. En effet, elle ne respecte pas la clause standard pour la valuation<br />

d’une formule marquée de l’opérateur de nécessité, qui exige que la formule soit vraie dans<br />

tous les mondes possibles accessibles à partir du monde où est posée cette dernière. Notre<br />

définition n’est non plus alignée sur la clause standard portant valuation de « ◊Φ » qui pose<br />

que Φ soit vraie au moins dans un contexte accessible à partir du contexte d’origine. Notre<br />

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