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Temps Ramifié - Savoirs Textes Langage - Lille 3

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CONCLUSION GÉNÉRALE<br />

Marquons une première pose à notre réflexion, et disons que la dimension symbolique de<br />

l’expérience onirique se dévoile comme une sorte d’indicateur pour le sujet dans le courant de<br />

l’histoire. Comme s’il s’instaurait un mouvement de va-et-vient entre les structures du<br />

contexte onirique et celles du contexte historique (relativement au schéma de réflexion qui est<br />

le nôtre ici). Et, si l’on se met en dehors du cadre idéologique (au sens d’un ensemble de<br />

croyances) des Bantu, l’on trouverait étrange que ce soit un système de fictions qui informe le<br />

sujet de la configuration réelle des évènements dans le temps. De plus, l’analyse du cadre<br />

énonciatif de ces systèmes de fictions permet de saisir la complexité du cadre logique sur<br />

lequel l’on opère.<br />

De fait, le niveau d’analyse que nous avons atteint dans cette méditation, nous a<br />

découvert un univers logique tout à fait étranger au modèle classique. La connexité de<br />

l’implication qui se tient entre l’énonciation descriptive du contexte onirique et celle<br />

descriptive de sa matérialisation dans un contexte historique réel, nous a introduit à une<br />

logique "non-normale". De cette "non-normalité", l’on en vient à s’interroger sur la nature de<br />

la relation d’accessibilité entre les contextes multimodaux que nous avons utilisés. C’est-à-<br />

dire qu’ici intervient la question portant sur le type de la relation à l’oeuvre dans notre<br />

modèle.<br />

Comment, en effet, doit être conçu le rapport entre contexte onirique et contexte<br />

d’effectivité objectale ? Quelles propriétés logiques caractérise cette relation d’accessibilité<br />

entre les différents contextes de notre modèle, de sorte qu’une interprétation de l’expérience<br />

onirique soit possible ? Comme précédemment dit, ici nous laisserons à l’herméneute la tâche<br />

de dresser des tables de correspondance symboliques de signification du rêve. Notre tâche de<br />

logicien, s’astreindra pour l’essentiel, à l’identification des propriétés logiques de cette<br />

relation d’accessibilité spécifique. Certes, dans cette prime méditation l’espace rédactionnel<br />

n’a pas permis d’aborder tous les intérêts théoriques qu’implique notre conception du rêve _<br />

ce qui est remis à un prochain exposé _ n’empêche qu’il nous importe d’en donner un signal.<br />

Aussi, semble-t-il, la relation entre le monde du rêve et celui de la réalité indique une<br />

certaine similarité entre les structures de ces deux sphères. Et, du point de vue logique, cette<br />

relation de similarité ne signifie pas un isomorphisme entre les deux contextes, étant donné<br />

que leur relation n’est pas bijective. Il n’est pas non plus question de réflexivité. Et pourtant<br />

cela suppose quand même l’invariance de certaines composantes communes aux contextes<br />

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