Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris
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I J()J~J()2. \()IJI~'''''('I*''llhn' Il)l)) Buill'IIII d(' Ilal'-.()1I ('( d 1I11()nnall()1I • ~.<br />
décrites en détail par le 1UrldshDaily<br />
News <strong>de</strong> la même semaine.<br />
Voici le récit <strong>de</strong> la première:<br />
•Le sang gicla <strong>de</strong> la bouche <strong>de</strong> la<br />
victime lorsque la première matraque<br />
s'abattit sur son visage. Six policiers<br />
lui sautèrent <strong>de</strong>ssus. Il tomba<br />
par terre après avoir essaye en vain<br />
<strong>de</strong> fuir. Il appela à l'ai<strong>de</strong> <strong>et</strong> les six<br />
policiers en uniforme levèrent leur<br />
matraque. ns le frappèrent à maintesreprises,<br />
à l'estomac, dŒlSle dos,<br />
mais surtout à la tête.<br />
Deux <strong>de</strong>s otticiers, après<br />
l'avoir tabassé pendant une <strong>de</strong>miminute,<br />
se mirent à lui donner <strong>de</strong>s<br />
coups <strong>de</strong> pied à la tête. Une botte<br />
atterrit sur l'ŒIière <strong>de</strong> son crâne. Une<br />
autre lui écrasa le nez.<br />
Lesquatre autres se joignirent<br />
à eux <strong>et</strong> se mirent à sauter sur lui<br />
comme sur un tremplin.<br />
Il ser<strong>et</strong>ourna plusieurs tais,son<br />
visage ne reflétant que douleur <strong>et</strong><br />
terreur.<br />
Entin, les policiers décidèrent<br />
<strong>de</strong> s'en aller ailleurs. L'un après<br />
l'autre, ils lui donnèrent un <strong>de</strong>mier<br />
coup <strong>de</strong> pied.<br />
Mais l'un d'entre eux traîna un<br />
peu, se r<strong>et</strong>ourna soudain <strong>et</strong> d'un<br />
grand bond atterrit avec ses <strong>de</strong>ux<br />
pieds sur sa colonne vertébrale. Sans<br />
lui j<strong>et</strong>er un regard, le groupe <strong>de</strong> six<br />
policiers en uniforme partit en courant<br />
pour se ruer sur un autre<br />
Kur<strong>de</strong> ....<br />
ft maintenant la <strong>de</strong>scription<br />
<strong>de</strong> la secon<strong>de</strong> scène: .La jeune tille<br />
hurlait en courant dŒlS la rue, essayant<br />
d'échapper à quatre policiers<br />
en uniforme qui la poursuivaient <strong>et</strong><br />
la harcelaient <strong>de</strong> coups <strong>de</strong> matraque.<br />
Un coup après l'autre. Un cri<br />
après l'autre. LesécrŒlS<strong>de</strong> télévision<br />
relayèrent ses hurlements jusque<br />
dŒlSles toyers <strong>de</strong> millions <strong>de</strong> 1Urcs.<br />
Pendant ce temps, les torces <strong>de</strong> p0lice<br />
<strong>de</strong>mandaient par radio à leur<br />
quartier général <strong>de</strong> leur envoyer<br />
d'autres matraques pour remplacer<br />
celles qui s'étaient casséessur le dos<br />
<strong>de</strong>s victimes.<br />
ns lui donnèrent <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong><br />
pied - elle reçut une botte dŒlSl'es-<br />
tomac. Deux policiers lui tenaient les<br />
bras pendant qu'un troisième la frappait.<br />
ns la j<strong>et</strong>èrent sur le côté, elle<br />
tomba tace par terre sur le trottoir -<br />
ils partirent en courant en direction<br />
d'un autre manifestant.<br />
Ce que l'on vit sur les écrŒlS<br />
<strong>de</strong> télévision n'avait qu'un très lointain<br />
rapport avec la veISion<strong>de</strong>s autorités<br />
expliquant que la police n'avait<br />
tait qu'essayer <strong>de</strong> disperser la taule.<br />
Des témoins <strong>de</strong>vant le siège du DEP,<br />
comprenant <strong>de</strong>s députés <strong>et</strong> un journaliste<br />
<strong>de</strong> TDN,ont entendu les policiers<br />
crier ouvertement .Vive la 1Urquie,<br />
à mort le PKK. pendant qu'ils<br />
attaquaient différents groupes, ainsi<br />
que les cris <strong>de</strong> leurs victimes leur répondant<br />
.L'Etat est un tueur•.<br />
De tous les inci<strong>de</strong>nts violents<br />
qui suivirent la mort <strong>de</strong> Sincar, le plus<br />
grave fut sans conteste celui qui<br />
coûta la vie à un étudiant <strong>de</strong> 22 ŒlS,<br />
Engin Atay, en route pour Ankara <strong>et</strong><br />
œrêté à <strong>de</strong>s kilomètres <strong>de</strong> là au terminus<br />
<strong>de</strong>s bus d'Esldsehir.<br />
Atay aurait voulu participer à<br />
la cérémonie funèbre, mais il fut arrêté.<br />
D'abord, on l'emmena au centre<br />
<strong>de</strong>sservices<strong>de</strong> sécurité <strong>de</strong> la ville.<br />
Menottes aux mains, il fut ensuite ramené<br />
dŒlSson propre appartement<br />
au 8ème étage d'un immeuble <strong>de</strong> la<br />
ville. La <strong>de</strong>mière tais qu'on vit Atay<br />
fut lorsque son corps s'écrasa sur le<br />
toit d'une voiture en stationnement.<br />
après