Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

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geurs de chms. A-lO et de 31 hélicoptères
d'assaut Cobra. La Turquie
recevra cesavions sousfonne de don
mais devra payer pour les pièces
détachées. L'œmée turque qui dispose
déjà de Il Cobra, dont 5 Super
Cobra, utilise les hélicoptères américain
dans la guerre du Kurdistan. En
décembre 1992Ankma avait conclu
un accord avec l'avionneur américain
Sikorsky pour l'achat de 45 hélicoptères
Black Hawk et la fabrication
en Turquie de 50 autres pour un montant
total de 1,1 millimd de dollars.
LesTurcsont déjà pris livraison de 35
hélicoptères qui opèrent sur le front
du Kurdistan et 10 autres Sikorsky
seront livrés d'ici début 1994.
• LE CONTENTIEUX TURCO-SUISSE
S'ALOURDIT. La tension née du meurtre,le
24 juin d'un manifestant kurde
pœ un employé de l'ambassade turque
à Berne dans les relations turcohelvétique
continue de s'envenimer.
La justice suisse,témoignages à rappui,
est convaincue que l'ordre de
tirer a été directement donné pm
l'ambassadeur Kaya Taperi, ancien
conseiller diplomatique du président
Özal, qui était en contact talkiewalkie
pennanent avec les gmdes
de sécurité turcs au cours de la manifestation
kurde du 24 juin. Elle a
donc demandé la levée de l'immunité
diplomatique de M. Toperi et de
quatre autres diplomates turcs. Refusant
d'accéder à cette demande,
Ankma a rapatrié ces demiers et invité,
le 24 août. la Suisseà rappeler
sonambassadeur à Ankma ainsi que
deux autres diplomates. Dans un
communiqué, le Conseil fédéral helvétique
a protesté «avec une extrême
vigueUI» contre la demande de rappel.
Il«regrette profondément que le
Gouvemement turc empêche le déroulement
d'une enquête Judiciaire
conforme à l'Etat de droit». Cependant.
le 31 août. la Suisses'est pliée
aux exigences turques en rappelant
ses diplomates contestés. Les relations
diplomatiques entre les deux
pays n'en sont pas rompues pour
autant et la Confédération helvétique
ne semble envisager aucune
sanction ou représaille particulière
contre un Etat bafouant sa justice,
une justice qui ne pourra donc pas
juger les meurtriers d'un jeune réfugié
politique kurde coupable d'avoir
usé de son droit constitutionnel de
manifester contre les massacres perpétrés
dans son pays.
• MEURTRE D'UN JOURNALISTE
KURDE. Kidnappé le 28 juillet pœ la
mystérieuse «brigade ottomano-turque
de vengeance» (l'une des multiples
émanations de la contre-guérilla
turque) à titre de «représaillescontre
l'enlèvement pœ le PKK de quatre
touristes français», Ferhat Tepe, 18
ans, correspondant à Bitlis du quotidien
pro-kurde Özgür GÜI1dem.a été
retrouvé assassinéle 2 août au bord
d'un lac près de Sivrice, dans la province
d'Elazig, à environ 250 km à
l'ouest du lieu de son enlèvement.
Selon Özgür GÜI1dem,F. Tepe semble
avoir été noyé et son corps portait
des traces de coups. Dans un
appel téléphonique à son père Ishak
Tepe, préSident de la section de Bitlis
du pœti légal pro-kurde DEP,les ravisseurs
avaient fonnulé les exigences
suivantes pour la libération du
jeune journaliste: 1)fenneture de la
section de Bitlis du DEP;2) Une rançon
d'un millimd de livres turques
(environ 100.000 $); 3) La libération
de quatre otages français détenus
pœ le PKK. M.Tepe a enregistré cet
appel, en a fourni une copie à la
police locale qui lui a décimé tout
ignorer de cette affaire. Ferhat Tepe
est le quatorzième journaliste tué en
moins de 2 ans dans la guerre du
Kurdistan. Une autre journaliste
kurde, Ayse !kac, 22 ans, interpellée
début août pœ la police à Istanbul
est. depuis, portée «dispœue•.
• HÜRR1n7RET1RE DE LA CIRCULA-
TION UN ATLAS MENTIONNANT LE
NOM DU KURDISTAN. Dans la guerre
commerciale qui les oppose les quotidiens,
à grand tirage ne cessent de
proposer des cadeaux les plus alléchants
pour des lecteurs leur envoyant
tel nombre de coupons.
Après une bataille à coups d'encyclopédies
(Lmousse,Britannica, etc),
le quotidien HÜIriyet avait lancé dé-
but septembre une nouvelle campagne
promettant d'offrir à seslecteurs
«le plus grand atlas du monde» en
échange de 40 coupons. Après avoir
imprimé des centaines de milliers de
copies de «Grosser Weltatlas» et les
avoir expédiées à tous les points de
vente et aux kiosques à travers la
Turquie et l'Europe, ce journal s'est
rendu compte que ce fameux atlas
allemand portait le nom de
«Kurdistan. sur les provinces kurdes
que la Turquie depuis 70 ans s'emploie,
avec un zèle idéologique peu
commun, à qualifier d'Anatolie de
l'Est et du Sud-Est!Quelle ironie du
sortpour ce quotidien cocmdier mettant
chaque jour en exergue de son
titre un drapeau turc et son inévitable
corrolaire «La Turquie est aux
1UrCSl!HÜIriyet a dû retirer de la circulation
toutes les copies coupables
de l'atlas et d'en imprimer une version
revue et corrigée, débarrassée
de l'intolérable mot Kurdistan dont.
pourtant, un certain sultan turc, Soliman
le magnifique, dans une lettre
adressée à François 1er se glorifiait
d'être le souverain! C'était il Y a quatre
siécles t demi et les Turcs actuels
qui apprennent une version trèsidéologique
et nationalite de leur Histoire,
ont une mémoire sélective et déformée
de leur passé.
• APPELS AU DIALOGUE ET A LA
PAIX. Dans une pétition au gouvernement
turc, rendue publique le 9
août. les maires de 27 villes kurdes
demandent que «toutesles mesures
nécessaires soient prises pour arrêter
l'écoulement du sang de nos frèreSl
et qu'un «cessez-le-feuimmédiat soit
décrété afin de rechercher un règlement
pacifique au conflit». Affirmant
que «l'existenced'un problème kurde
en 1Urquie est une réalité indéniable»,le
texte souligne que «IS années
de régime militaire et d'urgence ont
montré que le problème kurde ne
peut être réglé par des méthodes
militaireSl.
De son côté, le Parlement européen,
dans une résolution adoptée le 16
septembre, a «renouvelé son appel
aux autorités turques pour qu'elles