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Le front social en ébullition

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El Watan<br />

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 16 mai 2012<br />

PHOTO : AFP<br />

■ FOOTBALL. LIGUE I<br />

L’Ent<strong>en</strong>te de Sétif<br />

décroche le doublé<br />

LIRE NOS ARTICLES EN PAGES 26 ET 27<br />

ÉDITION DU CENTRE<br />

N° 6561 - Vingt-deuxième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com<br />

SECTEURS DE LA SANTÉ, DE L’ÉDUCATION ET DE L’ÉCONOMIE<br />

<strong>Le</strong> <strong>front</strong> <strong>social</strong> <strong>en</strong> <strong>ébullition</strong><br />

■ <strong>Le</strong>s syndicats de l’éducation m<strong>en</strong>ac<strong>en</strong>t<br />

de boycotter les exam<strong>en</strong>s de fi n d’année<br />

■ <strong>Le</strong> secteur de la santé risque la<br />

paralysie<br />

■ Des greffi ers <strong>en</strong> grève de la faim<br />

■ La protestation <strong>social</strong>e gagne ces<br />

derniers jours le secteur économique.<br />

L<br />

es législatives fi nies, la protestation repr<strong>en</strong>d de plus<br />

belle dans plusieurs secteurs après une certaine<br />

accalmie <strong>en</strong>registrée à l’approche du scrutin.<br />

Plusieurs dossiers sont <strong>en</strong> att<strong>en</strong>te. <strong>Le</strong>s membres du<br />

gouvernem<strong>en</strong>t font face à un <strong>front</strong> <strong>social</strong> <strong>en</strong> <strong>ébullition</strong><br />

depuis quelque temps et doiv<strong>en</strong>t apporter des solutions<br />

concrètes aux préoccupations pressantes exprimées<br />

dans plusieurs secteurs.<br />

(Suite page 7) Fatima Arab<br />

LIRE ÉGALEMENT LES ARTICLES DE<br />

DJEDJIGA RAHMANI ET K. MEDJDOUB EN PAGE 7<br />

REPORTAGE L’ÉCONOMIE TUNISIENNE<br />

L’ULTRALIBÉRALISME<br />

SUR LA SELLETTE<br />

La Tunisie semble appréh<strong>en</strong>der davantage la persistance des<br />

fl éaux générés par l’ultralibéralisme de B<strong>en</strong> Ali et la panne d’idées<br />

des nouveaux t<strong>en</strong>ants du pouvoir.<br />

◗ LIRE LE REPORTAGE DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL NOURI NESROUCHE EN PAGES 2 ET 3<br />

UN CHIFFRE D’AFFAIRES<br />

EN HAUSSE<br />

● <strong>Le</strong> groupe égypti<strong>en</strong> Orascom Telecom Holding (OTH) vi<strong>en</strong>t de<br />

r<strong>en</strong>dre publics ses résultats fi nanciers pour le premier trimestre 2012.<br />

rascom Telecom, qui active <strong>en</strong> Algérie sous<br />

O la marque commerciale Djezzy, affi che des<br />

résultats probants <strong>en</strong> dépit d’un climat des plus<br />

défavorables. La fi liale algéri<strong>en</strong>ne a réalisé un<br />

chiffre d’affaires de 457,08 millions de dollars<br />

FRANCE<br />

DJEZZY<br />

JEAN-MARC AYRAULT<br />

NOMMÉ PREMIER MINISTRE<br />

■ Comme prévu par de nombreux observateurs<br />

de la scène politique française, Jean-Marc Ayrault,<br />

après avoir dirigé la campagne de François<br />

Hollande lors de la présid<strong>en</strong>tielle, pr<strong>en</strong>d<br />

la direction de Matignon. LIRE EN PAGE 12<br />

durant les trois premiers mois de l’année 2012<br />

contre 438,58 millions durant la même période<br />

de 2011, soit une hausse de 4,2%, selon le rapport<br />

fi nancier du groupe publié avant-hier sur son site<br />

internet. Hocine Lamrib<strong>en</strong> (Suite page 8)<br />

LIRE ÉGALEMENT LA CONTRIBUTION DE NASR EDDINE LEZZAR :<br />

Autopsie d’une gabegie programmée P. 17<br />

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El Watan - Mercredi 16 mai 2012 - 2<br />

REPORTAGE<br />

ABDELJALIL BEDOUI. ÉCONOMISTE<br />

«L’économie tunisi<strong>en</strong>ne fonctionnait<br />

grâce aux groupes maffi eux»<br />

Abdeljalil Bedoui est docteur <strong>en</strong><br />

économie du développem<strong>en</strong>t.<br />

Militant de la cause démocratique,<br />

il était aussi à la tête du Parti du<br />

travail tunisi<strong>en</strong> qui vi<strong>en</strong>t de<br />

fusionner avec les formations de<br />

gauche, Attajdid et Pôle<br />

démocratique. Après la chute de<br />

B<strong>en</strong> Ali, il a été nommé dans le<br />

gouvernem<strong>en</strong>t de Ghannouchi<br />

avant de démissionner le<br />

l<strong>en</strong>demain, refusant de siéger aux<br />

côtés de ministres qui avai<strong>en</strong>t<br />

servi le régime déchu.<br />

Entreti<strong>en</strong> réalisé à Tunis par<br />

Nouri Nesrouche<br />

Qu’est-ce qui fait fonctionner l’économie<br />

tunisi<strong>en</strong>ne ? Obéissait-elle à des choix politiques,<br />

du temps de B<strong>en</strong> Ali, ou à ce qu’on peut<br />

appeler une oligarchie financière qui serait<br />

toujours au pouvoir ?<br />

Il y a des choix imposés par les institutions<br />

internationales dans le cadre d’un programme<br />

d’ajustem<strong>en</strong>t structurel adopté depuis 1986. Ce<br />

programme bénéficie à une oligarchie financière<br />

internationale qui met de l’arg<strong>en</strong>t et investit dans<br />

le pays. En fait, les acteurs économiques nationaux<br />

sont plutôt frileux. C’est un programme<br />

libéral mis <strong>en</strong> œuvre par un pouvoir dictatorial,<br />

c’est un libéralisme, sans liberté pratiquem<strong>en</strong>t,<br />

qui s’est basé sur des groupes maffieux.<br />

Généralem<strong>en</strong>t, les familles régnantes se livrai<strong>en</strong>t<br />

au pillage du pays, ne respectai<strong>en</strong>t pas la<br />

loi, faisai<strong>en</strong>t du racket. Elles intimidai<strong>en</strong>t et terrorisai<strong>en</strong>t<br />

les hommes d’affaires pour être associées<br />

sans contribution au capital, puis avoir des parts<br />

dans les bénéfices. Elles voulai<strong>en</strong>t toujours mettre<br />

la main sur les affaires les plus florissantes<br />

et gagner de l’arg<strong>en</strong>t, que ce soit <strong>en</strong> poussant<br />

ces affaires à la faillite par l’<strong>en</strong>cerclem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong><br />

causant des problèmes au niveau des banques, de<br />

la sécurité <strong>social</strong>e, de la douane, du fisc, et ainsi<br />

de suite.<br />

Ces familles avai<strong>en</strong>t toute latitude et tous<br />

les moy<strong>en</strong>s pour s’imposer ou bi<strong>en</strong> pousser les<br />

sociétés à la faillite si celles-ci refusai<strong>en</strong>t leur diktat,<br />

à défaut de dev<strong>en</strong>ir des part<strong>en</strong>aires dans ces<br />

affaires sans aucune contribution à leur capital.<br />

L’économie tunisi<strong>en</strong>ne fonctionnait donc grâce<br />

au capital international sur la base de ces groupes<br />

maffieux et d’autres, qui ont accepté de vivre à<br />

l’ombre de ces groupes.<br />

Abdeljalil Bedoui<br />

Justem<strong>en</strong>t, ne p<strong>en</strong>sez-vous pas que le capital<br />

international, à travers des gouvernem<strong>en</strong>ts<br />

occid<strong>en</strong>taux, a joué un rôle p<strong>en</strong>dant et après la<br />

Révolution pour ori<strong>en</strong>ter les choix économiques<br />

et politiques du pays ?<br />

Oui, bi<strong>en</strong> sûr. On est toujours un pays dép<strong>en</strong>dant,<br />

donc on subissait les interv<strong>en</strong>tions du<br />

capital international surtout au cours de la période<br />

néolibérale (depuis 1986) puisque, comme j’ai<br />

dit, tous les programmes, tous les choix étai<strong>en</strong>t<br />

dictés par les institutions internationales et par les<br />

part<strong>en</strong>aires europé<strong>en</strong>s aussi.<br />

Au cours de la Révolution du jasmin, c’est<br />

sûr qu’il y a eu des interfér<strong>en</strong>ces, mais je p<strong>en</strong>se<br />

que ce sont les Américains qui ont joué un rôle<br />

pour agir sur le déroulem<strong>en</strong>t de la révolution pour<br />

peut-être faciliter le départ de B<strong>en</strong> Ali sans bain<br />

de sang, sans grand coût. La révolution tunisi<strong>en</strong>ne<br />

n’a pas débouché sur un coût énorme, comparativem<strong>en</strong>t<br />

à d’autres révolutions. Pratiquem<strong>en</strong>t,<br />

l’économie ne s’est jamais arrêtée, les services<br />

publics n’ont pas été interrompus, il n’y a eu ni<br />

coupure de courant, ni d’eau, ni arrêt des services<br />

de santé. On a même passé le bac. Il y a eu certes<br />

300 martyrs <strong>en</strong>viron et beaucoup de blessés, mais<br />

comparativem<strong>en</strong>t à d’autres expéri<strong>en</strong>ces, ce coût<br />

est négligeable.<br />

<strong>Le</strong>s monarchies du Golfe influ<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t-elles<br />

le processus actuel avec leur arg<strong>en</strong>t ?<br />

Certainem<strong>en</strong>t, et je parle surtout du Qatar qui<br />

a beaucoup sout<strong>en</strong>u Ennahda que ce soit financièrem<strong>en</strong>t<br />

ou par l’intermédiaire de la chaîne de<br />

télévision Al Jazeera. L’Arabie Saoudite et le courant<br />

wahhabite souti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t plutôt les salafistes.<br />

<strong>Le</strong>s pays du Golfe ont joué un rôle avant la Révo-<br />

PHOTO : D. R.<br />

lution du jasmin, surtout pour r<strong>en</strong>forcer Ennahda<br />

et influ<strong>en</strong>cer les élections. A ce mom<strong>en</strong>t-là, ils ont<br />

inondé le pays d’arg<strong>en</strong>t.<br />

Est-ce que des fonds sont injectés dans<br />

l’économie tunisi<strong>en</strong>ne par le Qatar ou l’Arabie<br />

Saoudite ?<br />

Non, non, c’est très négligeable. Ennahda<br />

p<strong>en</strong>sait pouvoir compter sur le Qatar après avoir<br />

gagné les élections ; ce parti n’avait pas de solutions<br />

internes aux problèmes du pays et comptait<br />

sur deux solutions externes. Il comptait sur le Qatar<br />

pour financer les projets et aussi sur le marché<br />

de travail liby<strong>en</strong>. Ennahda comptait beaucoup sur<br />

la Libye pour employer les ouvriers tunisi<strong>en</strong>s et<br />

dynamiser les <strong>en</strong>treprises tunisi<strong>en</strong>nes qui espérai<strong>en</strong>t<br />

pr<strong>en</strong>dre une part de marché dans les chantiers<br />

de reconstruction, <strong>en</strong> tant que sous-traitants<br />

des sociétés internationales qui allai<strong>en</strong>t pr<strong>en</strong>dre<br />

le gros des projets. <strong>Le</strong>s deux solutions n’ont pas<br />

fonctionné. La Libye n’est pas <strong>en</strong>core stable et le<br />

Qatar s’est montré peu généreux. C’est pourquoi<br />

maint<strong>en</strong>ant Ennahda, avec ses amis de la troïka,<br />

se débat dans des problèmes insolubles <strong>en</strong> l’abs<strong>en</strong>ce<br />

d’un programme clair et de moy<strong>en</strong>s.<br />

Je revi<strong>en</strong>s à l’actualité. Vous comptez<br />

parmi les personnalités qui critiqu<strong>en</strong>t la nouvelle<br />

loi de finances. Que lui reprochez-vous<br />

au juste ?<br />

Premièrem<strong>en</strong>t, elle s’inscrit dans une logique<br />

de continuité alors que la Révolution exprimait<br />

l’échec de l’anci<strong>en</strong> modèle de développem<strong>en</strong>t qui<br />

nécessitait des rectifications graduelles. Or, ceci<br />

ne ressort nullem<strong>en</strong>t ni dans la loi de finances, ni<br />

dans celle qui est complém<strong>en</strong>taire. Actuellem<strong>en</strong>t,<br />

elle a ajouté aux ressources prévues dans la loi de<br />

finances originale, 2,5 milliards de dinars tunisi<strong>en</strong>s.<br />

C’est peu pour faire face de façon incisive<br />

et rassurante aux problèmes qui se pos<strong>en</strong>t actuellem<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong> Tunisie, d’autant plus que l’Etat avait<br />

des marges de manœuvre pour décider d’actions<br />

additionnelles et <strong>en</strong>visager la mobilisation de<br />

ressources supplém<strong>en</strong>taires. Parce qu’au final,<br />

on va se retrouver avec un taux d’investissem<strong>en</strong>t<br />

de 22,4%, ce qui est bas, alors qu’on aurait pu <strong>en</strong>visager<br />

év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre 24 et 25%. D’autant<br />

plus que l’Etat avait une marge de manœuvre appréciable<br />

parce que le taux d’<strong>en</strong>dettem<strong>en</strong>t public<br />

ne dépasse pas les 45%. On aurait pu aller un peu<br />

plus loin parce que la situation est exceptionnelle<br />

et il aurait fallu <strong>en</strong>visager des solutions exceptionnelles,<br />

évidemm<strong>en</strong>t sans déraper, sans aller<br />

au-delà de ce que le pays peut supporter.<br />

Donc l’Etat n’a pas été suffisamm<strong>en</strong>t ferme<br />

pour aller au-delà de ce qui est toléré par les<br />

institutions internationales <strong>en</strong> termes de déficit et<br />

ainsi de suite. Avec cette loi complém<strong>en</strong>taire, on a<br />

poussé le déficit jusqu’à 6,6% du PIB ; on aurait<br />

pu aller plus loin, mais la loi de finances est restée<br />

prisonnière de la logique libérale, de la nécessité<br />

imposée par les institutions internationales pour<br />

respecter les équilibres et ne pas dépasser certains<br />

seuils. En outre, toutes les ressources prévues et<br />

programmées pour faire face aux dép<strong>en</strong>ses <strong>en</strong>visagées<br />

ne sont pas définitivem<strong>en</strong>t acquises. Loin<br />

de là. A titre d’exemple, on prévoit que la v<strong>en</strong>te<br />

des bi<strong>en</strong>s sous séquestres de B<strong>en</strong> Ali et sa famille<br />

devrai<strong>en</strong>t rapporter 1,2 milliard de dinars. Or, ce<br />

n’est pas chose acquise parce qu’il n’est pas facile<br />

de mettre ces bi<strong>en</strong>s <strong>en</strong> v<strong>en</strong>te de façon rationnelle<br />

et à des prix corrects. Aussi, on comptait sur<br />

450 millions de dinars générés par ce qu’on appelle<br />

«le produit de la conciliation» avec les hommes<br />

d’affaires accusés de corruption. Ces sources<br />

ne sont pas claires et pas définitivem<strong>en</strong>t acquises.<br />

On risque d’avoir des surprises désagréables, à<br />

moins d’accepter de brader ces bi<strong>en</strong>s séquestrés<br />

et de faire les choses dans la précipitation, or cela<br />

peut ne pas ram<strong>en</strong>er le montant escompté.<br />

Donc c’est une loi de finances qui ne répond<br />

pas aux att<strong>en</strong>tes, qui ne va pas jusqu’au bout des<br />

possibilités et se base sur des ressources incertaines,<br />

prov<strong>en</strong>ant de choses qui risqu<strong>en</strong>t de pr<strong>en</strong>dre<br />

du temps et de donner lieu à des dérapages et à<br />

des malversations.<br />

Certains p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t que le modèle tunisi<strong>en</strong><br />

n’est qu’un leurre qui a été trahi par la Révolution…<br />

Je p<strong>en</strong>se la même chose. C’est le paradoxe de<br />

cette révolution, au mom<strong>en</strong>t même où on salue<br />

les performances du modèle tunisi<strong>en</strong>, au mom<strong>en</strong>t<br />

même où on reçoit les félicitations et les meilleures<br />

notes concoctées par les institutions internationales,<br />

c’est à ce mom<strong>en</strong>t-là que la Révolution<br />

a éclaté réclamant l’emploi, la dignité et l’égalité.<br />

Conformém<strong>en</strong>t aux ori<strong>en</strong>tations des institutions<br />

internationales, l’anci<strong>en</strong> modèle arrivait peut-être<br />

à assurer les équilibres macroéconomiques et, artificiellem<strong>en</strong>t,<br />

à maint<strong>en</strong>ir un taux de croissance<br />

traditionnel <strong>en</strong>tre 4 et 5%. Je dis traditionnel parce<br />

qu’au cours des dix dernières années, c’est grâce<br />

à la politique de dumping commercial, <strong>social</strong>,<br />

financier, monétaire qu’on a pu <strong>en</strong>tret<strong>en</strong>ir cette<br />

croissance. Et cette politique a fini par provoquer<br />

les troubles et les mouvem<strong>en</strong>ts sociaux qui ont<br />

abouti à la Révolution du jasmin, qu’on appelle le<br />

Printemps arabe.<br />

Donc, effectivem<strong>en</strong>t, cette révolution trahit<br />

de façon évid<strong>en</strong>te les félicitations fallacieuses et<br />

les limites du modèle de développem<strong>en</strong>t. C’est<br />

pour cela que n’importe quel gouvernem<strong>en</strong>t, s’il<br />

veut être fidèle à l’esprit de la Révolution et sortir<br />

le pays de cette impasse, doit immanquablem<strong>en</strong>t<br />

revoir sa copie et rep<strong>en</strong>ser le modèle.


E<br />

Tunis<br />

De notre <strong>en</strong>voyé spécial<br />

n cette journée <strong>en</strong>soleillée d’avril, six mois<br />

après les élections de la constituante <strong>en</strong><br />

octobre 2011, Hamadi comme tous les com-<br />

merçants de Bled El Aârbi, se tourne les pouces,<br />

rêvant du temps des bonnes affaires, quand<br />

sa boutique fourmillait de touristes dép<strong>en</strong>siers.<br />

Hamadi, quinquagénaire, qui ti<strong>en</strong>t l’affaire de père<br />

<strong>en</strong> fils, est ulcéré par les manifestations <strong>en</strong>démiques<br />

qui continu<strong>en</strong>t sur l’av<strong>en</strong>ue Bourguiba. «Ces g<strong>en</strong>s<br />

n’ont ri<strong>en</strong> d’autre à faire et caus<strong>en</strong>t des pertes pour<br />

mon commerce. Ils ne compr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t pas qu’ils empêch<strong>en</strong>t<br />

le pays de sortir de la crise si l’instabilité perdure»,<br />

s’insurg<strong>en</strong>t notre interlocuteur, visiblem<strong>en</strong>t<br />

gavé de l’actualité politique.<br />

Toute la machine commerciale et artisanale qui vit<br />

du tourisme est plombée depuis la révolution du<br />

El Watan - Mercredi 16 mai 2012 - 3<br />

14 janvier 2011. <strong>Le</strong> retour <strong>en</strong> force des touristes,<br />

annoncé par les officiels (près de 500 000 touristes<br />

<strong>en</strong>tre le 1er janvier et le 20 février 2012), est, certes,<br />

perceptible. Il n’arrive cep<strong>en</strong>dant pas à la moitié<br />

du chiffre réalisé l’année précéd<strong>en</strong>te durant la<br />

même période. Destination de masse, la Tunisie a<br />

accueilli <strong>en</strong> 2008 plus de 7 millions de touristes et se<br />

place depuis quelques années <strong>en</strong> quatrième position<br />

contin<strong>en</strong>tale. <strong>Le</strong> secteur touristique fournit 340 000<br />

postes d’emploi, à quoi s’ajout<strong>en</strong>t <strong>en</strong>viron 350 000<br />

autres dans le secteur de l’artisanat et des milliers de<br />

commerces liés à ces deux secteurs.<br />

L’instabilité et l’insécurité, générées naturellem<strong>en</strong>t<br />

pas la révolution, ont mis <strong>en</strong>tre par<strong>en</strong>thèses cette<br />

économie. Même si celle-ci ne représ<strong>en</strong>te que 6,5%<br />

du PIB, la contraction des recettes touristiques a provoqué<br />

un déséquilibre macroéconomique, difficile<br />

à surmonter. L’une des conséqu<strong>en</strong>ces négatives de<br />

la révolution aussi est la perte par la Tunisie de son<br />

leadership africain <strong>en</strong> matière de climat d’affaires,<br />

devancée par l’Afrique du Sud et l’Ile Maurice.<br />

Selon le rapport «Doing Business 2012» établi par<br />

la Banque mondiale, la Tunisie s’est classée à la 46e place sur un total de 183 pays. Un classem<strong>en</strong>t qui la<br />

mainti<strong>en</strong>t cep<strong>en</strong>dant loin devant beaucoup de pays<br />

arabes et même europé<strong>en</strong>s, comme le Maroc, le<br />

Liban, l’Egypte, l’Algérie ou <strong>en</strong>core le Luxembourg,<br />

l’Italie et la Turquie.<br />

MIRACLE OU MIRAGE TUNISIEN !<br />

Mais c’est surtout la guerre <strong>en</strong> Libye qui a plombé<br />

davantage l’économie tunisi<strong>en</strong>ne. Entre 2000 et<br />

2010, les échanges commerciaux <strong>en</strong>tre les deux pays<br />

ont atteint, selon un rapport publié par la Banque<br />

africaine de développem<strong>en</strong>t (BAD), un taux de<br />

croissance annuel moy<strong>en</strong> de 9%, pour une moy<strong>en</strong>ne<br />

mondiale de 6%. <strong>Le</strong>s deux économies intégréées<br />

doiv<strong>en</strong>t souffrir naturellem<strong>en</strong>t des effets collatéraux<br />

<strong>en</strong> cas d’instabilité politique contraignante et c’est la<br />

Tunisie qui paye le prix cher actuellem<strong>en</strong>t. En atteignant<br />

un taux de croissance annuel moy<strong>en</strong> de l’ordre<br />

de 4,6%, l’économie tunisi<strong>en</strong>ne était considérée<br />

comme un modèle à suivre pour les pays voisins.<br />

Derrière l’aisance appuyée par les statistiques des<br />

institutions internationales, se cachait pourtant la<br />

misère de l’arrière-pays où a explosé la révolution.<br />

Chômage <strong>en</strong>démique, déséquilibres des régions,<br />

injustice <strong>social</strong>e, inégalité des chances et corruption<br />

constituai<strong>en</strong>t la face cachée de la carte postale. Même<br />

la fameuse classe moy<strong>en</strong>ne, fierté des pouvoirs successifs,<br />

passe au laminoir depuis la déc<strong>en</strong>nie précéd<strong>en</strong>te.<br />

«Cela n’apparaît pas clairem<strong>en</strong>t pour deux<br />

raisons : les Tunisi<strong>en</strong>s ont de plus <strong>en</strong> plus t<strong>en</strong>dance à<br />

multiplier les petits emplois, quitte à avoir des journées<br />

de forçat, et ils viv<strong>en</strong>t à crédit», indiquait déjà<br />

<strong>en</strong> 2008 Hacine Dimassi, professeur d’économie à<br />

l’université de Sousse, sur les colonnes du journal<br />

le Monde. La fragilité du modèle, acc<strong>en</strong>tuée par la<br />

largeur du fossé <strong>en</strong>tre une poignée de super-riches,<br />

notamm<strong>en</strong>t dans le clan de Zaba, et le peuple ; <strong>en</strong>tre<br />

la bande sahéli<strong>en</strong>ne aisée et l’intérieure défavorisée,<br />

sont à l’origine de l’explosion <strong>social</strong>e de janvier<br />

2011. Sidi Bouzid, Gassrine, Thala, Gafsa et toutes<br />

les régions <strong>en</strong>clavées de l’ouest tunisi<strong>en</strong> ont été<br />

privées des bi<strong>en</strong>faits économiques du modèle vanté<br />

par B<strong>en</strong> Ali. L’agriculture, unique richesse dans ces<br />

contrées, rapportait peu aux populations.<br />

<strong>Le</strong> chômage touchant davantage les jeunes diplômés,<br />

par milliers, a atteint des proportions insout<strong>en</strong>ables.<br />

Au palais de Carthage, les cris de détresse restai<strong>en</strong>t<br />

REPORTAGE<br />

L’ÉCONOMIE TUNISIENNE AU LENDEMAIN DE LA CHUTE DE BEN ALI<br />

L’ultralibéralisme sur la sellette<br />

● Sa boutique située à l’<strong>en</strong>trée de La Casbah est bi<strong>en</strong> achalandée comme toutes les échoppes d’articles d’artisanat et de souv<strong>en</strong>irs de Tunisie<br />

● Pourtant, elle est tristem<strong>en</strong>t déserte.<br />

1,29 %<br />

Clés<br />

Taux d’accroissem<strong>en</strong>t naturel de la<br />

population (2010)<br />

6438,3<br />

millions de dinars d’exportations<br />

<strong>en</strong> valeur (3 mois/12)<br />

9051,3<br />

millions de dinars d’importations<br />

<strong>en</strong> valeur (3 mois/12)<br />

10,8%<br />

Indice de la production industrielle<br />

IPI (2 mois 12/2 mois 11) dont les<br />

industries manufacturières<br />

-2,2%<br />

Produit intérieur brut trimestriel<br />

(PIB) <strong>en</strong> prix constants de l’année<br />

précéd<strong>en</strong>te (2011/2010)<br />

<strong>Le</strong> SMIG est de 286 DT pour un<br />

régime de 48h/semaine et 246 DT<br />

pour un régime de 40h/semaine.<br />

Source : Institut national des<br />

statistiques (INS)<br />

<strong>Le</strong>s rangs des chômeurs, qui comptai<strong>en</strong>t <strong>en</strong>viron 700 000<br />

individus <strong>en</strong> 2010, ont été grossis de quelque 100 000<br />

nouveaux chômeurs des suites des fermetures <strong>en</strong> cascade<br />

d’usines ciblées par des actes de saccage et d’inc<strong>en</strong>dies<br />

p<strong>en</strong>dant la révolution. L’instabilité a aussi poussé un<br />

nombre important d’investisseurs étrangers à mettre la clé<br />

sous le paillasson, surtout à cause de rev<strong>en</strong>dications<br />

salariales jugées exagérées. Parmi ces chômeurs (18% de la<br />

population active), il existe <strong>en</strong>viron 250 000 diplômés. Une<br />

18% DE CHÔMEURS<br />

D’habitude grouillante de monde, les échoppes de La Casbah sont désormais vides<br />

inaudibles. La rupture n’était qu’une question de<br />

temps. P<strong>en</strong>dant la révolution, la rue scandait : «Du<br />

pain, du travail et de la dignité».<br />

POUSSÉE INFLATIONNISTE<br />

<strong>Le</strong>s grèves et protestations socioéconomiques,<br />

qui s’étai<strong>en</strong>t mêlées aux rev<strong>en</strong>dications politiques<br />

durant la révolution, ont rapporté quelques augm<strong>en</strong>tations<br />

salariales à certaines catégories, à l’image des<br />

éboueurs. Ceci dit, le rev<strong>en</strong>u nominal, augm<strong>en</strong>té,<br />

assure-t-il une vie meilleure face à l’augm<strong>en</strong>tation<br />

générale des prix ? Hélas non. En ce début 2012,<br />

le pouvoir d’achat est érodé comme jamais et les<br />

Tunisi<strong>en</strong>s sont invités à serrer davantage la ceinture.<br />

L’inflation a atteint, <strong>en</strong> effet, le taux inquiétant de 5,4<br />

au 31 mars 2012.<br />

Dans les grandes surfaces de distribution, les prix<br />

augm<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t chaque jour, notamm<strong>en</strong>t pour les produits<br />

de première nécessité, non sout<strong>en</strong>us par l’Etat<br />

tels les céréales, le sucre et le café, mais aussi des<br />

fruits, légumes et viandes. Dans la rue, des banderoles<br />

accrochées au-dessus des artères principales appell<strong>en</strong>t<br />

les Tunisi<strong>en</strong>s à boycotter les viandes rouges.<br />

L’Association de protection des consommateurs est<br />

derrière cette campagne dont le but est d’impliquer<br />

le citoy<strong>en</strong> dans la lutte contre des flambées de prix<br />

jugées l’œuvre de grossistes amateurs de lucre. <strong>Le</strong>s<br />

interv<strong>en</strong>ants dans le circuit de distribution profit<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong> effet du recul de l’Etat <strong>en</strong> matière de contrôle des<br />

prix pour augm<strong>en</strong>ter les tarifs. Pourtant, <strong>en</strong> février<br />

dernier, Béchir Zaâfouri, ministre délégué chargé du<br />

Commerce, a annoncé des mesures pour préserver<br />

le pouvoir d’achat des Tunisi<strong>en</strong>s, notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

décidant le gel de certains produits comme la viande,<br />

les œufs et le poisson, une diminution du prix de certains<br />

alim<strong>en</strong>ts, et surtout un abaissem<strong>en</strong>t de 50% de<br />

la marge des supermarchés sur les œufs, la volaille et<br />

le lait. Mais ces mesures demeur<strong>en</strong>t insuffisantes.<br />

LA GAUCHE À L’ASSAUT DU LIBÉRALISME<br />

Marwa J<strong>en</strong>doubi, cadre moy<strong>en</strong> dans une compagnie<br />

d’assurances, touche un salaire équival<strong>en</strong>t à trois fois<br />

le SMIG tunisi<strong>en</strong>. Avec deux <strong>en</strong>fants et un loyer à<br />

payer, elle boucle difficilem<strong>en</strong>t les fins de mois, ditelle.<br />

« Je suis maint<strong>en</strong>ant obligée de faire des calculs<br />

catégorie qui a été aux premières lignes de <strong>front</strong> p<strong>en</strong>dant la<br />

révolution et qui aujourd’hui continue à rev<strong>en</strong>diquer le droit<br />

et la priorité au travail.<br />

<strong>Le</strong> gouvernem<strong>en</strong>t provisoire a t<strong>en</strong>té de soulager cette<br />

catégorie, <strong>en</strong> créant le programme AMAL et <strong>en</strong> accordant aux<br />

diplômés chômeurs une indemnité m<strong>en</strong>suelle de 200 DT. Il a<br />

aussi annoncé la création de 25 000 postes dans le secteur<br />

public <strong>en</strong> att<strong>en</strong>dant la mise <strong>en</strong> œuvre de grands chantiers<br />

prévus et d’autres projets publics financés par le G8. N. N.<br />

et de réduire mes dép<strong>en</strong>ses ménagères. Mon budget<br />

ne me permet plus d’acheter de la viande comme<br />

avant. Je dois aussi r<strong>en</strong>oncer à plusieurs produits<br />

qui sont dev<strong>en</strong>us luxueux pour moi», juge Marwa.<br />

Mais le phénomène s’explique aussi par la crise<br />

mondiale qui affecte l’économie locale à cause de<br />

la dép<strong>en</strong>dance tunisi<strong>en</strong>ne de la zone euro. L’un des<br />

choix de B<strong>en</strong> Ali, aujourd’hui critiqué ouvertem<strong>en</strong>t<br />

par les économistes et par la gauche politique qui fait<br />

pression pour la remise <strong>en</strong> cause du model libéral.<br />

C’est aussi l’un des <strong>en</strong>jeux de l’av<strong>en</strong>ir économique<br />

du pays, qui fait interv<strong>en</strong>ir les puissances occid<strong>en</strong>tales,<br />

lesquelles déf<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t leurs propres intérêts<br />

économiques. La Tunisie compte, à titre d’exemple,<br />

plus de 1100 <strong>en</strong>treprises françaises.<br />

Face à la crise, le gouvernem<strong>en</strong>t de Hamadi Jebali<br />

t<strong>en</strong>te d’injecter du paracétamol <strong>en</strong> att<strong>en</strong>dant la mise<br />

<strong>en</strong> œuvre du plan d’urg<strong>en</strong>ce pour 2012, annoncé jeudi<br />

26 avril, au siège de la Constituante au Bardo, et<br />

du programme à court terme (prochain mandat parlem<strong>en</strong>taire<br />

2017-2018) et celui à long terme (2030).<br />

<strong>Le</strong>s aides promises par le Qatar, par le G8, lors du<br />

sommet de Deauville, et par le nouveau patron du<br />

FMI, Christine Lagarde, lors de sa visite <strong>en</strong> février<br />

dernier, tard<strong>en</strong>t à v<strong>en</strong>ir et le pays ne peut compter que<br />

sur lui-même actuellem<strong>en</strong>t. <strong>Le</strong> taux d’<strong>en</strong>dettem<strong>en</strong>t<br />

estimé à 40% du PIB est, certes, favorable, comparé<br />

à celui de la Grèce qui s’élève à 180%. Mais les Tunisi<strong>en</strong>s,<br />

impati<strong>en</strong>ts, sembl<strong>en</strong>t appréh<strong>en</strong>der davantage<br />

la persistance des fléaux générés par l’ultralibéralisme<br />

de B<strong>en</strong> Ali et la panne d’idées de la part des<br />

nouveaux t<strong>en</strong>ants du pouvoir. Nouri Nesrouche<br />

CONTRIBUTION<br />

DE LA DIASPORA<br />

TUNISIENNE<br />

La diaspora tunisi<strong>en</strong>ne a fortem<strong>en</strong>t<br />

contribué à la croissance économique<br />

nationale durant les deux dernières<br />

déc<strong>en</strong>nies. Près de 900 000 émigrés<br />

tunisi<strong>en</strong>s, résidant ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

Europe, transfèr<strong>en</strong>t annuellem<strong>en</strong>t des<br />

dizaines de millions d’euros à hauteur de<br />

5% du PIB. Ces transferts monétaires ont<br />

atteint la moy<strong>en</strong>ne de 1 611 000 DT,<br />

l’équival<strong>en</strong>t de 22,7% de l’épargne<br />

national. Cette richesse fait partie des<br />

quatre premiers secteurs pourvoyeurs de<br />

devises. En plus de la participation des<br />

émigrés dans la création d’<strong>en</strong>treprises<br />

sur le sol national, leurs fonds transférés<br />

contribu<strong>en</strong>t s<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t à stimuler<br />

l’économie tunisi<strong>en</strong>ne. N. N.<br />

PHOTOS: D. R.


A<br />

près avoir élaboré et propagé<br />

«le discours de la peur» pour<br />

neutraliser toutes les aspira-<br />

tions au changem<strong>en</strong>t politique dans<br />

le pays, durant la campagne électorale<br />

pour les législatives, Ahmed<br />

Ouyahia, Premier ministre, garde<br />

le sil<strong>en</strong>ce. Il ne dit pas si le RND,<br />

qu’il dirige depuis bi<strong>en</strong>tôt treize<br />

ans, est «heureux» des résultats<br />

officiels du scrutin du 10 mai 2012.<br />

Seddik Chiheb, responsable du parti<br />

de Ouyahia, interrogé hier par El<br />

Khabar, a déclaré que le score du<br />

RND est… «plus honorable que des<br />

victoires préfabriquées». Cela ajoute<br />

de l’eau au moulin des partis qui<br />

évoqu<strong>en</strong>t l’exist<strong>en</strong>ce d’une fraude<br />

électorale <strong>en</strong> faveur du FLN lors du<br />

dernier scrutin. Toujours est-il que<br />

les résultats des législatives font<br />

du RND – parti né pour rester dans<br />

le cercle immédiat du pouvoir –la<br />

deuxième force politique du pays.<br />

Ahmed Ouyahia sera-t-il sollicité<br />

pour la troisième fois par le présid<strong>en</strong>t<br />

Abdelaziz Bouteflika pour diriger<br />

le prochain gouvernem<strong>en</strong>t ? Ri<strong>en</strong><br />

n’est sûr. D’abord, les deux hommes<br />

ne s’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t pas. Et cela se<br />

voit presque à l’œil nu. Bouteflika<br />

et Ouyahia ne paraiss<strong>en</strong>t <strong>en</strong>semble<br />

qu’<strong>en</strong> Conseil des ministres. <strong>Le</strong><br />

locataire d’El Mouradia, qui a déjà<br />

consommé au moins cinq chefs de<br />

gouvernem<strong>en</strong>t, aime bi<strong>en</strong> le mouvem<strong>en</strong>t<br />

de va-et-vi<strong>en</strong>t dans le choix des<br />

hommes. Bouteflika a déjà nommé,<br />

démis puis r<strong>en</strong>ommé Ouyahia à la<br />

tête de l’Exécutif. Il peut le faire<br />

<strong>en</strong>core une fois, même si le RND n’a<br />

plus «la majorité» à l’APN.<br />

L’am<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t précipité de la<br />

Constitution <strong>en</strong> 2008 a créé des<br />

«traumatismes» institutionnels qui<br />

font qu’aujourd’hui, la majorité parlem<strong>en</strong>taire<br />

ne gouverne pas. <strong>Le</strong><br />

Premier ministre est réduit à «exécuter»<br />

les ordres de la présid<strong>en</strong>ce<br />

de la République. Tout se fait à El<br />

Mouradia ou à Zéralda. Situation<br />

archaïque qui fait que le Premier<br />

ministre peut att<strong>en</strong>dre des semaines<br />

la signature d’un courrier ! Ahmed<br />

Ouyahia, contrairem<strong>en</strong>t à Ahmed<br />

B<strong>en</strong>bitour, s’est parfaitem<strong>en</strong>t adapté<br />

à ce rôle de faire-valoir. Pourquoi<br />

alors changer un homme discipliné<br />

qui fait tout ce qu’on lui demande,<br />

qui ne polémique pas, qui ne dit pas<br />

non, qui ne résiste pas ?!<br />

Cep<strong>en</strong>dant, l’approche de la présid<strong>en</strong>tielle,<br />

prévue <strong>en</strong> 2014, peut<br />

changer la donne. Ahmed Ouyahia,<br />

60 ans, n’a pas développé l’image<br />

du «parfait» commis de l’Etat pour<br />

rester dans les vestiaires. Il veut<br />

désormais <strong>en</strong>trer sur le terrain <strong>en</strong><br />

avant-c<strong>en</strong>tre. Autrem<strong>en</strong>t dit, se prés<strong>en</strong>ter<br />

comme candidat à l’élection<br />

présid<strong>en</strong>tielle au nom du RND ou de<br />

ceux qui ont fabriqué le RND. C’est,<br />

pour lui, le mom<strong>en</strong>t ou jamais. Aussi<br />

est-il possible qu’il refuse l’offre de<br />

repr<strong>en</strong>dre la direction du gouvernem<strong>en</strong>t<br />

pour se refaire une peau loin<br />

El Watan - Mercredi 16 mai 2012 - 4<br />

L’ACTUALITÉ<br />

CHANGEMENT DU GOUVERNEMENT APRÈS LA<br />

PROCLAMATION DES RÉSULTATS DÉFINITIFS DES LÉGISLATIVES<br />

Doutes sur le mainti<strong>en</strong><br />

de Ouyahia<br />

Qui sera le prochain locataire du Palais du gouvernem<strong>en</strong>t<br />

des lumières et bi<strong>en</strong> se chauffer. Diriger<br />

le gouvernem<strong>en</strong>t durant deux années<br />

électorales est porteur de périls.<br />

Cela ne lui donnera pas le temps de<br />

prét<strong>en</strong>dre à la course à la magistrature<br />

suprême. De plus, l’exposition<br />

directe aux rev<strong>en</strong>dications <strong>social</strong>es<br />

graduelles de la population sera<br />

perman<strong>en</strong>te. Comm<strong>en</strong>t alors recoller<br />

les morceaux pour «convaincre» les<br />

électeurs <strong>en</strong> cas de candidature à la<br />

présid<strong>en</strong>ce ?<br />

Abdelaziz Belkhadem, secrétaire<br />

général du FLN, pourrait lui aussi<br />

être dans la même situation. S’il a<br />

l’ambition de succéder à Bouteflika<br />

au palais d’El Mouradia, il aura au<br />

moins besoin de «changer» de look,<br />

soigner les appar<strong>en</strong>ces et se fabriquer<br />

l’image d’un homme rassembleur<br />

après avoir provoqué les divisions à<br />

l’intérieur du FLN. Bouteflika pr<strong>en</strong>dra-t-il<br />

le risque de mettre un homme<br />

ouvertem<strong>en</strong>t contesté à l’intérieur de<br />

son parti à la tête du gouvernem<strong>en</strong>t ?<br />

Même si l’actuel chef de l’Etat est<br />

adepte des pochettes-surprise, il est<br />

PHOTO : B. SOUHIL<br />

peu probable qu’il fasse appel à<br />

Belkhadem.<br />

<strong>Le</strong> FLN, par la voix de Abderrahmane<br />

Belayat, a rev<strong>en</strong>diqué le Premier<br />

ministère. Ceci paraît logique après<br />

les 220 sièges décrochés à l’APN,<br />

selon les chiffres annoncés par Daho<br />

Ould Kablia, ministre de l’Intérieur.<br />

Nommer un Premier ministre de la<br />

majorité FLN-RND serait rev<strong>en</strong>ir<br />

à une sorte de normalité. Cela dit,<br />

Bouteflika pourrait être am<strong>en</strong>é à<br />

solliciter un technocrate pour éviter<br />

que le FLN et le RND apparaiss<strong>en</strong>t<br />

comme hégémoniques sur une scène<br />

nationale où les contestations des<br />

résultats du scrutin du 10 mai 2012<br />

n’ont pas cessé, créant même un<br />

lourd climat de manque de confiance.<br />

Confiance qui sera l’un des<br />

facteurs déterminants dans le choix<br />

du prochain chef du gouvernem<strong>en</strong>t,<br />

lequel aura la lourde mission de<br />

m<strong>en</strong>er à bout le projet de révision de<br />

la Constitution, <strong>en</strong> 2013. Il aura aussi<br />

la tâche de préparer les élections locales<br />

de novembre 2012. Tâche compliquée,<br />

là aussi, <strong>en</strong> raison des doutes<br />

qui pès<strong>en</strong>t désormais sur la conduite<br />

«partisane» de l’administration lors<br />

des élections législatives. Il s’agit de<br />

remonter une p<strong>en</strong>te glissante. Surtout<br />

que Bouteflika, qui a suggéré, le<br />

8 mai à Sétif, qu’il était partant selon<br />

la logique de la double transition,<br />

voudra réussir son processus de «réformes»<br />

politiques. <strong>Le</strong>s part<strong>en</strong>aires<br />

étrangers, tels que les Etats-Unis ou<br />

l’Union europé<strong>en</strong>ne, ont tous insisté<br />

sur la nécessité de m<strong>en</strong>er des «réformes<br />

démocratiques» <strong>en</strong> Algérie.<br />

Echouer dans ce projet serait une véritable<br />

catastrophe pour un Présid<strong>en</strong>t<br />

qui voudrait terminer sa carrière politique<br />

avec du «concret». Se tromper<br />

dans le choix de l’homme qui aura<br />

à appliquer ses directives sera une<br />

erreur fatale.<br />

Fayçal Métaoui<br />

LE RCD ÉVALUE<br />

LE SCRUTIN<br />

«<strong>Le</strong>s<br />

citoy<strong>en</strong>s ont<br />

massivem<strong>en</strong>t<br />

rejeté le<br />

système<br />

politique»<br />

L<br />

e secrétariat national du RCD s’est réuni le<br />

14 mai 2012 pour évaluer l’élection légis-<br />

lative du 10 mai. Selon le parti, qui a appelé<br />

au boycott, le premier vainqueur de ce scrutin est<br />

l’abst<strong>en</strong>tion, est-il assuré dans un communiqué<br />

r<strong>en</strong>du public hier. «L’écrasante majorité des Algéri<strong>en</strong>nes<br />

et des Algéri<strong>en</strong>s a déserté les bureaux<br />

de vote lors de ce scrutin. En ne cédant aucunem<strong>en</strong>t<br />

au chantage et aux m<strong>en</strong>aces, les citoy<strong>en</strong>s<br />

ont exprimé une nouvelle fois, avec civisme et<br />

résolution, leur rejet d’un système politique qui<br />

a plombé le pays durant plus d’un demi-siècle<br />

et qui a choisi le pire pour garantir sa survie. En<br />

effet, ni l’implication du chef de l’Etat lui-même<br />

ni l’agitation de la m<strong>en</strong>ace islamiste et de périls<br />

liés à l’interv<strong>en</strong>tion étrangère qui fur<strong>en</strong>t les<br />

seuls leitmotivs des principaux animateurs de la<br />

campagne électorale, n’ont pu convaincre qu’un<br />

Algéri<strong>en</strong> sur cinq à se r<strong>en</strong>dre aux urnes», est-il<br />

affirmé dans le docum<strong>en</strong>t.<br />

<strong>Le</strong> RCD justifie son choix de ne pas participer<br />

aux élections : «En appelant au boycott de cette<br />

consultation, le RCD a fait le choix de la voie de<br />

la rupture par les moy<strong>en</strong>s pacifiques et démocratiques.»<br />

Ainsi, après «cinquante ans de dictature,<br />

de gabegie et de détournem<strong>en</strong>t des ressources<br />

nationales, le changem<strong>en</strong>t passe impérativem<strong>en</strong>t<br />

par le dépassem<strong>en</strong>t du régime politique <strong>en</strong><br />

place. Marquées par des fraudes systémiques<br />

et récurr<strong>en</strong>tes, les élections algéri<strong>en</strong>nes seront<br />

indéfinim<strong>en</strong>t sanctionnées par une abst<strong>en</strong>tion<br />

massive tant qu’elles sont organisées par une<br />

administration aussi partiale qu’incompét<strong>en</strong>te»,<br />

estime le RCD. Pour redonner du crédit aux opérations<br />

électorales dans notre pays et mobiliser<br />

les citoy<strong>en</strong>s, il y a lieu, selon le RCD, de procéder<br />

à l’assainissem<strong>en</strong>t du fichier électoral par<br />

une commission indép<strong>en</strong>dante ; d’<strong>en</strong>gager un<br />

cons<strong>en</strong>sus autour d’un cahier des charges posant<br />

les fondam<strong>en</strong>taux démocratiques s’imposant à<br />

tous ; de mettre <strong>en</strong> place un organe de gestion et<br />

de suivi des élections indép<strong>en</strong>dant de l’Exécutif,<br />

composé de personnalités crédibles et reconnues<br />

pour leur compét<strong>en</strong>ce et leur neutralité. R. P.<br />

IL EST INTERDIT<br />

DE QUITTER<br />

LE TERRITOIRE<br />

NATIONAL<br />

Noureddine<br />

Belmouhoub sous<br />

contrôle judiciaire<br />

Noureddine Belmouhoub, porte-parole des<br />

ex-internés du Sud, a fait l’objet d’une<br />

décision de justice, lundi dernier. <strong>Le</strong> parquet<br />

du tribunal de Sidi M’hamed (boulevard<br />

Abane Ramdane) lui interdit de quitter le<br />

territoire national. «Je dois me prés<strong>en</strong>ter tous<br />

les 20 jours au commissariat pour attester de<br />

ma prés<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> Algérie. <strong>Le</strong> parquet m’accuse<br />

de propos m<strong>en</strong>songers. La justice algéri<strong>en</strong>ne<br />

ne croit pas à mon kidnapping. Elle dit que j’ai<br />

inv<strong>en</strong>té l’<strong>en</strong>lèvem<strong>en</strong>t», affirme Belmouhoub.<br />

Pour rappel, Noureddine Belmouhoub, 64 ans,<br />

avait été <strong>en</strong>levé et séquestré par un groupe<br />

d’inconnus le 23 octobre 2011. Il avait été<br />

libéré quatre jours plus tard. M. B.


L<br />

e bureau politique du Parti des<br />

travailleurs a t<strong>en</strong>u, hier, sa pre-<br />

mière session ordinaire après<br />

les élections législatives du 10 mai.<br />

Louisa Hanoune, secrétaire générale<br />

du PT, a qualifié, une fois de plus, les<br />

résultats du scrutin de «provocation<br />

énorme contre la majorité du peuple,<br />

ceux qui ont voté comme ceux qui se<br />

sont abst<strong>en</strong>us», car ne correspondant<br />

<strong>en</strong> ri<strong>en</strong> à la volonté populaire telle<br />

qu’elle s’est exprimée durant la campagne<br />

électorale et le jour du vote.<br />

La patronne du PT est persuadée que<br />

les résultats du scrutin ont été modifiés<br />

au profit du FLN qui a remporté<br />

220 sièges, estimant que ce score est<br />

«irréel».<br />

<strong>Le</strong>s résultats des législatives du<br />

10 mai, a-t-elle dit, sont «fabriqués»,<br />

affirmant que le principal objectif de<br />

cette «fraude» est de «sauver le FLN<br />

d’une év<strong>en</strong>tuelle scission». L’administration,<br />

explique M me Hanoune, a<br />

procédé à un sauvetage artificiel du<br />

FLN. «Au mom<strong>en</strong>t où la solidarité<br />

et la stabilité régnai<strong>en</strong>t au sein du<br />

FLN, il n’avait jamais <strong>en</strong>registré un<br />

tel score ; aujourd’hui, alors qu’il<br />

passe par la crise la plus difficile<br />

de son histoire, caractérisée par les<br />

dissid<strong>en</strong>ces qui le secou<strong>en</strong>t, ils remport<strong>en</strong>t<br />

220 sièges, battant ainsi tous<br />

les records. Ce n’est pas normal !»,<br />

s’est-elle indignée à l’ouverture de<br />

la session, dont les travaux se sont<br />

déroulés par la suite à huis clos.<br />

La leader du PT récuse catégori-<br />

quem<strong>en</strong>t l’argum<strong>en</strong>t avancé par le<br />

ministre de l’Intérieur et des Collectivités<br />

locales, Daho Ould Kablia,<br />

concernant le vote-refuge : «Il n’y a<br />

pas eu de vote-refuge, il y a eu une<br />

fraude massive !»<br />

<strong>Le</strong> parti pris de l’administration avec<br />

le vieux parti, vise selon M me Hanoune,<br />

à maint<strong>en</strong>ir le statu quo. La<br />

«part» du FLN sera exploitée lors du<br />

vote de la nouvelle Constitution <strong>en</strong><br />

vue de permettre à celui-ci de constituer<br />

les deux tiers de l’Assemblée et<br />

de «verrouiller le jeu», a-t-elle affirmé,<br />

rejetant les propos selon lesquels<br />

l’objectif de ces résultats est de «barrer<br />

la route aux islamistes». Pour le<br />

PT, les prétextes avancés, concernant<br />

la montée du courant islamiste, sont<br />

«infondés». M me Hanoune persiste et<br />

El Watan - Mercredi 16 mai 2012 - 5<br />

L’ACTUALITÉ<br />

RÉCUSANT LE VOTE-REFUGE, HANOUNE ACCUSE<br />

«L’administration<br />

a sauvé le FLN<br />

d’une scission»<br />

AVIS DE DÉCÈS<br />

Pour la SG du PT, les législatives ont été la bouée de sauvetage du FLN<br />

signe ; les partis islamistes <strong>en</strong> Algérie<br />

n’ont aucun poids politique. Et de<br />

rappeler que le PST est le plus grand<br />

perdant dans ce scrutin, alors que le<br />

PT demeure un parti auth<strong>en</strong>tique,<br />

contrairem<strong>en</strong>t aux formations politiques<br />

conjoncturelles. En matière<br />

d’acquis, elle reconnaît que son parti<br />

n’a perdu aucune voix et aucun siège.<br />

Par ailleurs, M me Hanoune a réitéré la<br />

nécessité de constituer des comités<br />

populaires comme seule alternative,<br />

impliquant les citoy<strong>en</strong>s dans la vie<br />

politique, pour trouver une issue à<br />

leurs préoccupations. «<strong>Le</strong>s citoy<strong>en</strong>s<br />

sont consci<strong>en</strong>ts de la fragilité et de<br />

la précarité de la situation», a-t-elle<br />

regretté, estimant qu’il est temps de<br />

déjouer toute t<strong>en</strong>tative préjudiciable<br />

au citoy<strong>en</strong>. Nabila Amir<br />

ÉLECTIONS LÉGISLATIVES<br />

Ban Ki-moon félicite l’Algérie<br />

e secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a félicité lundi<br />

Ll’Algérie pour les élections législatives et salué «la représ<strong>en</strong>tation<br />

accrue des femmes» au sein de la nouvelle Assemblée populaire<br />

nationale (APN). <strong>Le</strong> secrétaire général de l’ONU «a suivi de<br />

près les réc<strong>en</strong>tes élections législatives <strong>en</strong> Algérie et avait déployé,<br />

sur demande du gouvernem<strong>en</strong>t algéri<strong>en</strong>, un panel de haut niveau<br />

pour suivre le processus électoral et le t<strong>en</strong>ir informé des derniers<br />

développem<strong>en</strong>ts sur ce sujet», a déclaré le porte-parole du chef de<br />

l’ONU. Dans ce s<strong>en</strong>s, Ban Ki-moon «félicite le peuple et le gouvernem<strong>en</strong>t<br />

algéri<strong>en</strong>s pour le déroulem<strong>en</strong>t pacifique de l’élection, le 10<br />

mai, de l’Assemblée populaire nationale et salue la représ<strong>en</strong>tation<br />

accrue des femmes au sein de la nouvelle Assemblée», a-t-il poursuivi.<br />

<strong>Le</strong> secrétaire général de l’ONU «<strong>en</strong>courage le gouvernem<strong>en</strong>t<br />

algéri<strong>en</strong> et tous les partis politiques du pays à coopérer de manière<br />

inclusive et pacifique pour contribuer à la mise <strong>en</strong> œuvre des réformes<br />

politiques et constitutionnelles et r<strong>en</strong>forcer le processus<br />

démocratique <strong>en</strong> Algérie», a-t-il ajouté. Par ailleurs, Ban Ki-moon<br />

«a réitéré l’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t continu des Nations unies à accompagner<br />

les efforts de l’Algérie pour promouvoir le développem<strong>en</strong>t socioéconomique<br />

et les réformes démocratiques». (APS)<br />

<strong>Le</strong>s familles Sebaïhi, B<strong>en</strong>miloud et Khider ont la douleur de faire part<br />

du décès, à l’âge de 82ans de SEBAÏHI MOUFFOK .<br />

L'<strong>en</strong>terrem<strong>en</strong>t aura lieu aujourd’hui au cimetière El Alia.<br />

PHOTO : H. LYÈS<br />

PHOTO : B. SOUHIL<br />

La chronique de Maurice Tarik Maschino<br />

France : fi n de la xénophobie<br />

offi cielle ?<br />

U<br />

n discours de justice et de vérité<br />

pourra-t-il désamorcer les<br />

effets du discours de haine qui<br />

s’est abattu p<strong>en</strong>dant cinq ans sur les<br />

immigrés ? Bi<strong>en</strong> qu’un anci<strong>en</strong> ministre<br />

de gauche, converti au «réalisme», ait<br />

approuvé l’attitude du journaliste Eric<br />

Zemmour, qui assimile immigration<br />

et délinquance, on peut espérer que la<br />

victoire de François Hollande cessera<br />

d’<strong>en</strong>tret<strong>en</strong>ir la xénophobie que son prédécesseur<br />

n’a cessé d’attiser.<br />

Contrairem<strong>en</strong>t à une opinion répandue,<br />

la xénophobie n’est pas la réaction<br />

immédiate de groupes sociaux défavorisés.<br />

Ces groupes n’accus<strong>en</strong>t pas spontaném<strong>en</strong>t<br />

les étrangers de leur misère,<br />

ou, si la t<strong>en</strong>tation leur <strong>en</strong> vi<strong>en</strong>t, elle ne<br />

se développe que si, d’<strong>en</strong> haut, elle est<br />

puissamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong>couragée et légitimée.<br />

Produit d’un travail collectif, Xénophobie<br />

d’<strong>en</strong> haut, le choix d’une droite<br />

éhontée (1) démontre que le rejet de<br />

l’étranger n’est pas une obsession nationale.<br />

S’appuyant sur de nombreux<br />

rapports officiels, de l’INED (2) , de<br />

l’INSEE (3) , de la Commission europé<strong>en</strong>ne,<br />

l’ouvrage révèle à quel point<br />

les réactions que la droite attribue à la<br />

«France d’<strong>en</strong> bas» relèv<strong>en</strong>t de l’affabulation.<br />

Toutes les <strong>en</strong>quêtes montr<strong>en</strong>t que «l’immigration<br />

n’arrive qu’<strong>en</strong> douzième des<br />

préoccupations des Français, après<br />

l’emploi, le pouvoir d’achat, les retraites,<br />

les inégalités <strong>social</strong>es, l’accès<br />

aux soins, l’éducation et la recherche,<br />

la dette de l’Etat, l’av<strong>en</strong>ir de l’euro, la<br />

sécurité des bi<strong>en</strong>s et des personnes, la<br />

protection de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t et l’accès<br />

au logem<strong>en</strong>t».<br />

<strong>Le</strong>s chiffres montr<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core que<br />

la France compte beaucoup moins<br />

d’étrangers que les autres pays europé<strong>en</strong>s<br />

(8,4% de la population totale,<br />

mais 14,1% <strong>en</strong> Espagne, 12,5% <strong>en</strong> Allemagne),<br />

qu’elle accueille beaucoup<br />

moins de réfugiés que les autres (17<br />

pays europé<strong>en</strong>s la devanc<strong>en</strong>t), que les<br />

étrangers ne sont <strong>en</strong> ri<strong>en</strong> responsables<br />

de l’augm<strong>en</strong>tation du chômage – ils<br />

n’occup<strong>en</strong>t que les emplois dont les<br />

Français ne veul<strong>en</strong>t pas –, que l’arrivée<br />

d’immigrés de plus <strong>en</strong> plus diplômés<br />

permet aux autochtones d’accéder à<br />

des emplois mieux payés, et que, loin<br />

d’être un fardeau pour la collectivité<br />

nationale, ils lui rapport<strong>en</strong>t plus<br />

qu’ils ne lui coût<strong>en</strong>t : «En 2005, la<br />

contribution globale des immigrés au<br />

budget des administrations publiques<br />

– c’est-à-dire la différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre les<br />

taxes et les cotisations <strong>en</strong>caissées et les<br />

prestation offertes – a été de l’ordre de<br />

12 milliards. En moy<strong>en</strong>ne, chaque migrant<br />

aurait donc fourni quelque 2250<br />

euros aux caisses de l’Etat, alors que la<br />

même année, la contribution des natifs<br />

s’élevait à 1500 euros par personne.»<br />

<strong>Le</strong> discours du pouvoir sarkozyste n’a<br />

été qu’une accumulation d’impostures.<br />

Qu’une injection massive et continue<br />

de xénophobie dans le corps <strong>social</strong>.<br />

Que la construction de peurs fantasmatiques.<br />

Pourquoi ? En grande partie<br />

privés de leurs pouvoirs – près de 80%<br />

des lois qui s’appliqu<strong>en</strong>t <strong>en</strong> France ne<br />

sont que la transcription des directives<br />

de Bruxelles – les dirigeants politiques,<br />

à comm<strong>en</strong>cer par le présid<strong>en</strong>t de la<br />

République, ont décidé, pour justifier<br />

leur impuissance et leurs échecs, d’<strong>en</strong><br />

r<strong>en</strong>dre responsables les étrangers.<br />

«De moins <strong>en</strong> moins capables de<br />

contrecarrer les effets destructeurs de<br />

la libre circulation des capitaux, écrit<br />

le philosophe Jacques Rancière, ils se<br />

rabatt<strong>en</strong>t alors sur ce qui est <strong>en</strong> leur<br />

pouvoir, la circulation des personnes.»<br />

Et s’efforc<strong>en</strong>t par là de légitimer leur<br />

fonction, <strong>en</strong> espérant que les citoy<strong>en</strong>s<br />

leur <strong>en</strong> seront électoralem<strong>en</strong>t reconnaissants.<br />

Ils ont été, jusqu’à prés<strong>en</strong>t, largem<strong>en</strong>t<br />

aidés par la presse. Y compris celle qui<br />

se prét<strong>en</strong>d objective. Dans un chapitre<br />

impitoyable, les auteurs de Xénophobie<br />

d’<strong>en</strong> haut relèv<strong>en</strong>t de quelle façon la<br />

plupart des journalistes ont réagi au délire<br />

haineux de l’ex-présid<strong>en</strong>t et de ses<br />

sbires. Non pas <strong>en</strong> relevant ses m<strong>en</strong>songes,<br />

ses excès, mais <strong>en</strong> s’abst<strong>en</strong>ant de<br />

les condamner de manière radicale. Par<br />

crainte de ne pas paraître «objectifs».<br />

Comme si l’objectivité consistait à dire<br />

qu’un faussaire n’est pas tout à fait un<br />

faussaire et à chercher une graine de<br />

vérité dans un tissus de m<strong>en</strong>songes.<br />

Beaucoup de journalistes ont donc eu<br />

t<strong>en</strong>dance à minimiser la viol<strong>en</strong>ce des<br />

propos présid<strong>en</strong>tiels. Et lorsque la viceprésid<strong>en</strong>te<br />

de la Commission europé<strong>en</strong>ne<br />

responsable de la justice, des droits<br />

fondam<strong>en</strong>taux et de la citoy<strong>en</strong>neté s’est<br />

indignée de l’ordre donné aux préfets<br />

de démanteler les campem<strong>en</strong>ts des<br />

Roms, même des journaux de gauche,<br />

comme Marianne ou Libération, ont<br />

eu une réaction cocardière.<br />

Il est évid<strong>en</strong>t que la majorité de la<br />

presse française ti<strong>en</strong>dra désormais un<br />

autre discours. Mais si la situation économique<br />

s’aggrave, <strong>en</strong>core faudra-t-il<br />

que le pouvoir ne cède pas à la t<strong>en</strong>tation<br />

d’<strong>en</strong> r<strong>en</strong>dre l’immigration responsable.<br />

F. Mitterrand n’a-t-il pas évoqué<br />

un «seuil de tolérance» du nombre<br />

d’étrangers, dont aucune <strong>en</strong>quête n’a<br />

jamais démontré l’exist<strong>en</strong>ce ? M. T. M.<br />

1) Collection Cette France-là (La<br />

Découverte, 2012)<br />

2) Institut national d’études<br />

démographiques<br />

3) Institut national de la statistique et<br />

des études économiques


C ’est<br />

le branle-bas de combat<br />

au niveau des services des<br />

Douanes de l’aéroport d’Alger.<br />

Dix douaniers, dont des officiers,<br />

un transitaire et deux de ses ag<strong>en</strong>ts<br />

comparaîtront aujourd’hui devant le<br />

tribunal d’El Harrach, près la cour<br />

d’Alger, pour une affaire des plus<br />

intrigantes.Depuis quelques jours, les<br />

services des Douanes de l’aéroport<br />

d’Alger sont <strong>en</strong> effervesc<strong>en</strong>ce. Dix<br />

douaniers, le directeur régional, le<br />

directeur technique, le chef du bureau<br />

du cont<strong>en</strong>tieux et son adjoint, le divisionnaire<br />

chargé du fret, l’inspecteur<br />

principal de brigade, le chef de la<br />

brigade commerciale ainsi que son<br />

adjoint, le receveur et un officier de<br />

brigade comparaîtront aujourd’hui<br />

devant le tribunal d’El Harrach, près<br />

la cour d’Alger, avec un transitaire<br />

et deux de ses ag<strong>en</strong>ts, pour une affaire<br />

des plus troublantes. En fait,<br />

celle-ci remonte à plus de deux mois,<br />

lorsqu’un jeune homme travaillant<br />

pour le compte d’un transitaire a été<br />

interpellé par un officier de brigade<br />

de la zone de sécurité du fret, avec<br />

un badge portant sa photo mais avec<br />

le nom d’une femme. Pour arriver à<br />

une zone de sécurité, donc cont<strong>en</strong>ant<br />

surtout de la marchandise s<strong>en</strong>sible,<br />

le mis <strong>en</strong> cause a traversé trois postes<br />

de contrôle, sans avoir été repéré.<br />

Une grave défaillance qui n’a pas eu<br />

les suites nécessaires. En effet, <strong>en</strong><br />

matière de falsification, la loi est très<br />

claire : les douaniers doiv<strong>en</strong>t informer<br />

immédiatem<strong>en</strong>t le procureur. Or, dès<br />

l’interpellation du mis <strong>en</strong> cause par le<br />

chef de brigade, le dossier a été remis,<br />

nous a-t-on indiqué, au divisionnaire,<br />

lequel l’a déposé sur le bureau du<br />

receveur, avant d’atterrir à la fin chez<br />

le directeur régional où il y restera<br />

près d’un mois. C’est un courrier du<br />

directeur général, demandant des<br />

informations sur l’affaire, qui va lui<br />

donner une autre tournure.<br />

L’ENQUÊTE INTERNE<br />

LÈVE UN LIÈVRE<br />

<strong>Le</strong> mis <strong>en</strong> cause a franchi trois barrières<br />

de sécurité avec un faux badge et<br />

est arrivé jusqu’au service fret, situé<br />

à proximité de la piste d’atterrissage.<br />

Qu’a-t-il fait dans cette zone ? Quelle<br />

marchandise a-t-il pris ? Pourquoi<br />

El Watan - Mercredi 16 mai 2012 - 6<br />

L’ACTUALITÉ<br />

SERVICE DES DOUANES DE L’AÉROPORT D’ALGER<br />

Dix douaniers et trois civils<br />

devant le tribunal d’El Harrach<br />

● Depuis quelques jours, les services des Douanes de l’aéroport d’Alger sont <strong>en</strong> effervesc<strong>en</strong>ce : certains élém<strong>en</strong>ts<br />

sont impliqués dans des affaires troublantes.<br />

Par Mohamed Saïd (*)<br />

PHOTO : H. LYÈS CONTRIBUTION<br />

aint<strong>en</strong>ant que la campagne des<br />

M élections législatives 2012 est<br />

terminée et les résultats connus, des<br />

questions se pos<strong>en</strong>t. Ces élections<br />

constitu<strong>en</strong>t-elles un début pour le<br />

changem<strong>en</strong>t qu’impose le niveau de<br />

consci<strong>en</strong>ce politique et d’évolution<br />

de la société ? Sont-elles une simple<br />

manœuvre destinée à absorber le<br />

mécont<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t populaire face au<br />

laisser-aller, la corruption, l’impunité<br />

et la bureaucratie étouffante ? Avant<br />

d’y répondre, quelques remarques.<br />

1) <strong>Le</strong>s partis politiques ont participé<br />

à la campagne électorale avec<br />

des moy<strong>en</strong>s inégaux : les partis du<br />

pouvoir ou ceux qui gravit<strong>en</strong>t dans<br />

sa sphère ont bénéficié, depuis leur<br />

création, de tous les moy<strong>en</strong>s de<br />

l’Etat, alors que les nouveaux <strong>en</strong> sont<br />

privés. Ceux-ci, comme le PLJ, n’ont<br />

même pas été autorisés à utiliser des<br />

t<strong>en</strong>tes comme sièges ambulants à défaut<br />

d’avoir des perman<strong>en</strong>ces.<br />

2) L’arg<strong>en</strong>t «sale», d’origine suspecte,<br />

que nous avons déjà dénoncé<br />

<strong>en</strong> 2009 à l’occasion de l’élection<br />

présid<strong>en</strong>tielle, a investi avec force<br />

le terrain sans que ses dét<strong>en</strong>teurs ne<br />

soi<strong>en</strong>t inquiétés, ce qui est de nature<br />

à semer le doute quant à la réalité des<br />

relations qu’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>drai<strong>en</strong>t certains<br />

cercles du pouvoir avec les milieux<br />

financiers. A titre d’exemple, un simple<br />

calcul indique que pour désigner<br />

des contrôleurs dans l’<strong>en</strong>semble des<br />

communes, à raison d’un minimum<br />

de 20 000 DA par commune, il faut<br />

disposer d’au moins 30 millions de<br />

dinars ! En clair, cela signifie que les<br />

partis naissants ne peuv<strong>en</strong>t assumer<br />

cette charge qu’<strong>en</strong> recourant aux<br />

milieux financiers, quel qu’<strong>en</strong> soit<br />

le prix.<br />

Il s’agit là d’une question que les partis<br />

politiques sérieux doiv<strong>en</strong>t aborder<br />

collectivem<strong>en</strong>t.<br />

3) <strong>Le</strong>s vertus du comportem<strong>en</strong>t militant<br />

ont été abs<strong>en</strong>tes ou totalem<strong>en</strong>t<br />

exclues des élections, car l’expé-<br />

aucune mesure n’a été prise après<br />

son interpellation par la brigade des<br />

Douanes ? Aucune réponse pour<br />

l’instant. Cep<strong>en</strong>dant, il est certain que<br />

cette affaire a pris une grave tournure.<br />

En effet, non seulem<strong>en</strong>t le transitaire<br />

a été destinataire d’une décision de<br />

susp<strong>en</strong>sion d’activité signée par le<br />

directeur général des Douanes, mais<br />

le dossier a été remis au parquet d’El-<br />

Harrach étant donné qu’il concerne<br />

deux volets, l’un lié à la falsification<br />

et l’autre à la sécurité d’une <strong>en</strong>ceinte<br />

comme l’aéroport. Cette affaire intervi<strong>en</strong>t<br />

alors que l’<strong>en</strong>quête judiciaire sur<br />

l’inc<strong>en</strong>die qui a ravagé deux dépôts<br />

des services des Douanes au port<br />

d’Alger se poursuit sans qu’aucune<br />

décision ne soit connue. Cet inc<strong>en</strong>die,<br />

faut-il le rappeler, avait fait l’effet<br />

d’une bombe au sein de l’administration<br />

dans la mesure où les pyromanes<br />

avai<strong>en</strong>t visé les dépôts de marchandises<br />

<strong>en</strong> situation de cont<strong>en</strong>tieux<br />

judiciaire, mais égalem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> instance<br />

de procédure de dédouanem<strong>en</strong>t. <strong>Le</strong>s<br />

premières estimations du préjudice<br />

financier font état de 750 millions de<br />

dinars, ce qui a nécessité l’ouverture<br />

ri<strong>en</strong>ce vi<strong>en</strong>t de démontrer que l’effort<br />

requis du citoy<strong>en</strong> démuni pour la participation<br />

à la campagne électorale<br />

est souv<strong>en</strong>t tributaire d’une contrepartie<br />

financière. Plus question de<br />

militantisme et d’abnégation !<br />

4) <strong>Le</strong>s différ<strong>en</strong>ts numéros attribués<br />

aux partis politiques participants<br />

ont désori<strong>en</strong>té les citoy<strong>en</strong>s devant le<br />

nombre de partis et de listes indép<strong>en</strong>dantes,<br />

et pénalisé <strong>en</strong> particulier<br />

les nouveaux partis <strong>en</strong>core inconnus<br />

du public.<br />

Trois numéros successifs ont été<br />

attribués : un pour l’affichage (différ<strong>en</strong>t<br />

suivant les wilayas), un d’id<strong>en</strong>tification<br />

nationale unique à l’échelle<br />

nationale (attribué par la Commission<br />

nationale de surveillance) et<br />

le troisième, différ<strong>en</strong>t suivant les<br />

wilayas, relatif à l’ordre de disposition<br />

des bulletins dans les bureaux<br />

de vote. Cette mesure a compliqué,<br />

dans beaucoup de cas, le choix des<br />

électeurs au point de détourner, par<br />

méconnaissance ou par fatigue, leur<br />

voix.<br />

Beaucoup ont cru que le 10 mai allait<br />

constituer un tournant dans notre vie<br />

nationale démocratique, traçant une<br />

nouvelle voie pour une nouvelle carte<br />

politique et préparant les conditions<br />

de reconstruction des institutions de<br />

l’Etat sur une base qui autorise le citoy<strong>en</strong><br />

à espérer et à être rassuré que le<br />

de quatre <strong>en</strong>quêtes. D’abord celles<br />

de l’Inspection générale des finances<br />

(IGF) et de l’Inspection générale des<br />

douanes (IGD) puis celle de la Cour<br />

des comptes et celle des services de<br />

police judiciaire. De nombreux douaniers,<br />

dont des responsables comme<br />

le receveur du port d’Alger, le chef<br />

de l’inspection divisionnaire (CID)<br />

ainsi que le directeur régional ont été<br />

plusieurs fois interrogés par la police<br />

judiciaire qui semblait intéressée par<br />

les complicités qu’aurait pu avoir<br />

le pyromane pour accéder, sans être<br />

inquiété, dans une zone aussi protégée<br />

que les dépôts de marchandises <strong>en</strong> situation<br />

de cont<strong>en</strong>tieux, qui se trouvait<br />

non loin de l’<strong>en</strong>trepôt des produits<br />

pyrotechniques. Ce même service,<br />

est-il important de le signaler, avait<br />

fait l’objet, quelques semaines auparavant,<br />

d’un vol énigmatique de 7 boîtes<br />

d’archives et de 3 unités c<strong>en</strong>trales<br />

d’ordinateurs. En tout état de cause,<br />

l’affaire du service fret de l’aéroport a<br />

provoqué un véritable séisme dans les<br />

rangs des douaniers, qui voi<strong>en</strong>t une<br />

dizaine de leurs collègues déférés à la<br />

justice… Salima Tlemçani<br />

Des résultats qui consacr<strong>en</strong>t une logique du pouvoir<br />

pouvoir, cette fois-ci, est décidé dans<br />

sa volonté d’<strong>en</strong>gager des réformes<br />

politiques afin de répondre positivem<strong>en</strong>t<br />

à ses aspirations.<br />

<strong>Le</strong>s résultats proclamés sont <strong>en</strong> deçà<br />

des aspirations du peuple à la réhabilitation<br />

des vertus de la morale, de<br />

la compét<strong>en</strong>ce dans la gestion de la<br />

chose publique et au r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t<br />

de la confiance du citoy<strong>en</strong> dans ses<br />

institutions. Autrem<strong>en</strong>t, comm<strong>en</strong>t<br />

expliquer que :<br />

- <strong>Le</strong> parti politique classé premier<br />

a raflé, dans des résultats législatifs<br />

sans précéd<strong>en</strong>t depuis l’institutionnalisation<br />

du multipartisme, 220 sièges<br />

alors que ses dirigeants et ses militants<br />

ont m<strong>en</strong>é la campagne <strong>en</strong> rangs<br />

dispersés, minés par des querelles<br />

internes ; une situation qui contraste<br />

étrangem<strong>en</strong>t avec le discours de son<br />

secrétaire général, si sûr de lui-même<br />

au point de promettre, <strong>en</strong> pleine<br />

campagne, une surprise ! <strong>Le</strong> cours<br />

des évènem<strong>en</strong>ts lui a donné raison<br />

: la surprise est là, le FLN reste, par<br />

miracle, la première force politique<br />

au parlem<strong>en</strong>t avec même 86 sièges<br />

supplém<strong>en</strong>taires !<br />

- <strong>Le</strong> parti politique classé deuxième<br />

obti<strong>en</strong>t sept sièges supplém<strong>en</strong>taires<br />

que ri<strong>en</strong> ne justifie dans son bilan ;<br />

son secrétaire général a m<strong>en</strong>é campagne<br />

contre le changem<strong>en</strong>t avec une<br />

assurance curieusem<strong>en</strong>t excessive ;<br />

AFFAIRE PROTECTION<br />

CIVILE-ELSECOM<br />

L’arrêt de la cour<br />

fait mouche<br />

La décision de la cour d’Alger relative à<br />

l’aff aire opposant la direction générale<br />

de la Protection civile à la société privée<br />

Elsecom Motors fait tache d’huile. Elle<br />

a suscité des réactions, notamm<strong>en</strong>t,<br />

parmi certains magistrats et avocats.<br />

Pourtant, la décision r<strong>en</strong>due par le<br />

présid<strong>en</strong>t de la chambre pénale, Tayeb<br />

Hellali, n’est <strong>en</strong> réalité que la suite<br />

logique de l’arrêt de la Cour suprême.<br />

Ce dernier a déclaré la nullité de la<br />

procédure <strong>en</strong> se basant sur l’article 5 du<br />

code de procédure pénale, selon lequel,<br />

lorsqu’une personne introduit une aff aire<br />

au niveau de la chambre civile, elle ne<br />

peut par la suite aller vers le pénal. Or, la<br />

direction générale de la Protection civile<br />

avait saisi la chambre administrative,<br />

puis le conseil d’Etat, avant d’aller vers<br />

le pénal. Ce n’est qu’après les pourvois<br />

<strong>en</strong> cassation introduits par le procureur<br />

général et deux prév<strong>en</strong>us, à l’issue du<br />

procès <strong>en</strong> appel devant la cour d’Alger,<br />

que la Cour suprême a proclamé la nullité<br />

de la procédure. Elle n’a fait qu’appliquer<br />

l’article 5 du code de procédure pénale qui,<br />

malheureusem<strong>en</strong>t, n’a pas été respecté<br />

ni par le tribunal de Bir Mourad Raïs, qui a<br />

jugé l’aff aire <strong>en</strong> première instance, ni par<br />

la cour d’Alger, qui l’a rejugé une seconde<br />

fois. Pour bon nombre de juges, Tayeb<br />

Hellali n’a fait que suivre l’arrêt de la Cour<br />

suprême, étant donné qu’il fait loi.<br />

Salima T.<br />

les évènem<strong>en</strong>ts lui donn<strong>en</strong>t raison : le<br />

statu quo est maint<strong>en</strong>u.<br />

Un rappel : ces deux partis sont alliés<br />

au sein du même gouvernem<strong>en</strong>t qui<br />

a organisé les élections législatives<br />

et le seront probablem<strong>en</strong>t au sein du<br />

nouveau Parlem<strong>en</strong>t pour réviser la<br />

Constitution. Ainsi donc, le champ<br />

politique que les réformes du 15 avril<br />

vis<strong>en</strong>t à recomposer par l’intégration<br />

de nouvelles compét<strong>en</strong>ces nationales<br />

a été reconduit par le mainti<strong>en</strong> des<br />

mêmes forces politiques, pourtant<br />

concernées par le changem<strong>en</strong>t souhaité.<br />

Ce statu quo autorise à p<strong>en</strong>ser<br />

que l’ouverture de la scène politique,<br />

annoncée au l<strong>en</strong>demain des manifestations<br />

de janvier 2011, n’est qu’une<br />

mesure tactique qui ne reflète pas une<br />

volonté politique claire de consolider,<br />

dans la pratique, le processus<br />

démocratique.<br />

Aussi, sommes-nous <strong>en</strong> droit de nous<br />

demander jusqu’où est-il permis<br />

d’aller pour maint<strong>en</strong>ir le statu quo.<br />

<strong>Le</strong> PLJ considère que les résultats<br />

proclamés <strong>en</strong> faveur de l’aggravation<br />

du statu quo brouill<strong>en</strong>t les cartes<br />

et constitu<strong>en</strong>t une surprise dont les<br />

répliques risqu<strong>en</strong>t d’être dangereuses<br />

; ces résultats sont politiques et<br />

consacr<strong>en</strong>t une logique de pouvoir<br />

qui ne r<strong>en</strong>force ni l’autorité de l’Etat<br />

ni permet un jeu politique sain.<br />

M. S. (*) Présid<strong>en</strong>t du PLJ


<strong>Le</strong> <strong>front</strong> <strong>social</strong> <strong>en</strong> <strong>ébullition</strong><br />

Suite de la page 1<br />

L<br />

’été risque d’être <strong>en</strong>core<br />

plus «chaud» avec les mou-<br />

vem<strong>en</strong>ts de protestation qui<br />

se propag<strong>en</strong>t. Outre le secteur de<br />

la santé qui est sur une véritable<br />

poudrière avec la montée au<br />

créneau de plusieurs syndicats et<br />

la grève illimitée des spécialistes<br />

<strong>en</strong>cl<strong>en</strong>chée depuis le 29 avril<br />

dernier, l’éducation vit un véritable<br />

malaise avec le mouvem<strong>en</strong>t<br />

de protestation continu m<strong>en</strong>é par<br />

l’Unpef. Cette action, décrétée<br />

au l<strong>en</strong>demain de l’adoption par<br />

le ministère de la nouvelle mouture<br />

du statut particulier des travailleurs<br />

de l’éducation, avait été<br />

gelée à la veille des législatives.<br />

Aujourd’hui, elle «perturbe» la<br />

préparation des exam<strong>en</strong>s de fi n<br />

d’année.<br />

En effet, des directeurs et des<br />

c<strong>en</strong>seurs de lycée, <strong>en</strong>cadrés dans<br />

la commission affi liée à l’Union<br />

nationale des personnels de l’éducation<br />

et de la formation (Unpef),<br />

ont organisé, hier, un sit-in pour<br />

dénoncer les «dispositions discriminatoires»<br />

cont<strong>en</strong>ues dans<br />

le statut, dont l’am<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t<br />

proposé par le départem<strong>en</strong>t de<br />

B<strong>en</strong>bouzid «consacre les disparités<br />

<strong>en</strong>tre les <strong>en</strong>seignants et les<br />

autres catégories de travailleurs<br />

du même secteur». Brandissant<br />

des rev<strong>en</strong>dications liées à leur<br />

promotion et au rétablissem<strong>en</strong>t<br />

de la prime de responsabilité, le<br />

comité des directeurs et des c<strong>en</strong>seurs<br />

des lycées boycotte toutes<br />

les activités administratives. Seule<br />

l’organisation des exam<strong>en</strong>s est<br />

actuellem<strong>en</strong>t maint<strong>en</strong>ue, selon<br />

le syndicat. Et d’ajouter : «Notre<br />

action est claire. Nous ne voulons<br />

pas porter préjudice aux<br />

candidats aux exam<strong>en</strong>s, mais<br />

nous procéderons à la rét<strong>en</strong>tion<br />

des résultats de ces mêmes exam<strong>en</strong>s.»<br />

LE SPECTRE DU BOYCOTT<br />

BRANDI<br />

«Nous boycotterons le conseil<br />

d’ori<strong>en</strong>tation et l’affichage des<br />

résultats», explique B<strong>en</strong>barghout<br />

Noui, présid<strong>en</strong>t du comité<br />

susm<strong>en</strong>tionné. <strong>Le</strong> message est<br />

donc clair : «Nous sommes disposés<br />

à laisser se dérouler toutes<br />

les étapes des exam<strong>en</strong>s, mais si<br />

la tutelle campe sur ses positions<br />

- refuser d’examiner nos préoccupations<br />

- ce sera la prochaine<br />

r<strong>en</strong>trée scolaire qui sera compromise»,<br />

m<strong>en</strong>ace le syndicaliste.<br />

L’Unpef, qui compte dans ses<br />

rangs des adjoints de l’éducation<br />

et les corps communs de l’éducation,<br />

se prés<strong>en</strong>te donc comme le<br />

représ<strong>en</strong>tant «des oubliés du secteur<br />

lésés par le statut». <strong>Le</strong> secteur<br />

de l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t supérieur<br />

a vu aussi plusieurs mouvem<strong>en</strong>ts<br />

de protestation. Pour la journée<br />

d’hier seulem<strong>en</strong>t, les travailleurs<br />

du secteur ont interpellé le ministre<br />

de tutelle, Rachid Harraoubia,<br />

El Watan - Mercredi 16 mai 2012 - 7<br />

L’ACTUALITÉ<br />

SECTEURS DE LA SANTÉ, DE L’ÉDUCATION<br />

ET DE L’ÉCONOMIE<br />

<strong>en</strong> organisant deux actions de<br />

protestation : un sit-in a été observé<br />

devant le siège de la tutelle<br />

par les représ<strong>en</strong>tants du Syndicat<br />

des <strong>en</strong>seignants du supérieur<br />

solidaires (SESS) de la wilaya de<br />

Boumerdès. Représ<strong>en</strong>té aussi à<br />

l’université de Blida et à l’Institut<br />

national de l’agronomie (INA)<br />

à Alger, le syndicat a transmis<br />

les préoccupations socioprofessionnelles<br />

des <strong>en</strong>seignants de<br />

l’université de Boumerdès.<br />

Ces derniers exig<strong>en</strong>t des explications<br />

concernant le quota de<br />

logem<strong>en</strong>ts qui leur a été attribué,<br />

depuis des années, «mais sans<br />

aucune trace sur le terrain».<br />

«Nous avons rev<strong>en</strong>diqué des<br />

logem<strong>en</strong>ts de fonction ou un<br />

quota de logem<strong>en</strong>ts sociaux ou<br />

participatifs, mais nous constatons<br />

auprès de la wilaya que<br />

les promesses ne sont pas <strong>en</strong><br />

voie de concrétisation», constate<br />

Abdelaziz Arab, coordonnateur<br />

de la région C<strong>en</strong>tre, du SESS.<br />

Ce syndicat compte t<strong>en</strong>ir un<br />

autre rassemblem<strong>en</strong>t le 20 mai et<br />

m<strong>en</strong>ace de recourir à une grève<br />

illimitée à partir de la même date.<br />

CEVITAL BÉJAÏA<br />

Dans la plateforme de rev<strong>en</strong>dications<br />

communiquée hier, le syndicat<br />

réclame des solutions aux<br />

problèmes liés au «blocage des<br />

commissions paritaires concernant,<br />

notamm<strong>en</strong>t, la promotion<br />

des <strong>en</strong>seignants».<br />

De leur côté, les travailleurs des<br />

résid<strong>en</strong>ces universitaires sont à<br />

leur troisième jour de grève,<br />

qu’ils observ<strong>en</strong>t dans les cités U<br />

dans 14 wilayas. <strong>Le</strong>s prestations<br />

liées à la restauration, au service<br />

administratif et à la bibliothèque<br />

ont été gelées. «Il n’y a que les<br />

travailleurs de la sécurité qui<br />

ont assuré leur service», indique<br />

Mohamed Tidjetam, membre<br />

de la section de la cité U de<br />

Hydra-C<strong>en</strong>tre, de l’Union des<br />

travailleurs des œuvres universitaires<br />

affiliée à l’UGTA.<br />

<strong>Le</strong> syndicat réclame l’application<br />

des augm<strong>en</strong>tations des salaires,<br />

sachant que des effectifs<br />

sont contractuels depuis plus de<br />

six ans et touch<strong>en</strong>t 14 000 DA<br />

par mois et dénonce aussi le<br />

blocage des rappels des augm<strong>en</strong>tations<br />

de salaire décidées<br />

<strong>en</strong> 2008. F. A.<br />

Nouveau sit-in de solidarité avec les grévistes<br />

L<br />

’<strong>en</strong>trée du complexe agroalim<strong>en</strong>taire<br />

Cevital, à Béjaïa, a reçu hier une<br />

foule de manifestants v<strong>en</strong>us, une nouvelle<br />

fois, exprimer leur solidarité avec les 16<br />

travailleurs lic<strong>en</strong>ciés, <strong>en</strong> grève de la faim<br />

depuis 22 jours. Syndicalistes, étudiants,<br />

femmes cadres, militants associatifs ont répondu<br />

à l’appel du comité de solidarité qui<br />

<strong>en</strong>t<strong>en</strong>d peser <strong>en</strong>core de son poids jusqu’à<br />

la réintégration des lic<strong>en</strong>ciés grévistes de<br />

Cevital. <strong>Le</strong> sit-in a débordé sur la route, bloquant<br />

la circulation automobile. Plusieurs<br />

interv<strong>en</strong>ants se sont relayés au mégaphone<br />

après qu’un des représ<strong>en</strong>tants des grévistes,<br />

Abdellah, ait demandé aux prés<strong>en</strong>ts d’observer<br />

une minute de sil<strong>en</strong>ce à la mémoire<br />

d’un travailleur décédé dimanche matin<br />

sur son lieu de travail et <strong>en</strong>terré la veille.<br />

La victime, la tr<strong>en</strong>taine, cariste, ouvrier de<br />

Cevital depuis quatre ans, avait reçu de tout<br />

Rassemblem<strong>en</strong>t des travailleurs de l’Unpef devant leur siège le 6 mai<br />

son poids, après sa chute, l’élévateur qu’il<br />

conduisait. «Aucune minute de sil<strong>en</strong>ce n’a<br />

été observée à l’intérieur de Cevital», se<br />

désole, dans le mégaphone, Abdellah qui se<br />

souvi<strong>en</strong>t, il y a quelques années, qu’une minute<br />

de sil<strong>en</strong>ce «a été pourtant observée à<br />

l’intérieur de l’usine à la mémoire d’un chef<br />

de projet français qui avait fait une chute<br />

mortelle du toit d’un silo de sucre blanc».<br />

Un décès qui l’a peiné, précise-t-il, autant<br />

que celui qui vi<strong>en</strong>t de surv<strong>en</strong>ir.<br />

«Nous savons que les DRH sont contre les<br />

travailleurs, c’est cela qui nous amène à<br />

être ici et sout<strong>en</strong>ir la cause des grévistes»,<br />

lance un étudiant siégeant dans le comité de<br />

solidarité qui se donne régulièrem<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>dez-vous<br />

au sein du c<strong>en</strong>tre de la docum<strong>en</strong>tation<br />

des droits de l’homme pour se concerter<br />

autour de la suite à donner à ce mouvem<strong>en</strong>t.<br />

Parmi la communauté estudiantine, certains<br />

propos<strong>en</strong>t déjà la t<strong>en</strong>ue d’une marche de<br />

solidarité le 19 mai, Journée nationale de<br />

l’étudiant. D’autres lorgn<strong>en</strong>t du côté d’Alger<br />

où un autre comité de solidarité serait <strong>en</strong><br />

voie de création.<br />

En att<strong>en</strong>dant, parallèlem<strong>en</strong>t au sit-in d’hier,<br />

une pétition circulait <strong>en</strong>tre les travailleurs<br />

de Cevital ; elle comptait, hier, près de 500<br />

signatures recueillies. «Nous, employés de<br />

Cevital, signataires de cette pétition, désirons<br />

constituer une section syndicale au<br />

sein de notre <strong>en</strong>treprise», précis<strong>en</strong>t les pétitionnaires<br />

à leurs «frères de l’UGTA». Au<br />

même mom<strong>en</strong>t, sur le tableau d’affichage du<br />

complexe, un avis indique que l’installation<br />

du comité de participation (CP) aura lieu le<br />

24 mai. Un CP qui semble vouloir éclipser<br />

la section syndicale que réclam<strong>en</strong>t, jusqu’à<br />

maint<strong>en</strong>ant, 500 travailleurs pétitionnaires.<br />

K. Medjdoub<br />

PHOTO : B. SOUHIL<br />

P our<br />

GREFFIERS EN GRÈVE<br />

DE LA FAIM<br />

Sit-in de solidarité<br />

jeudi à Alger<br />

manifester leur souti<strong>en</strong> au mouvem<strong>en</strong>t des greffiers <strong>en</strong><br />

grève depuis plus d’une semaine, les syndicats autonomes<br />

affiliés au Syndicat national autonome des personnels de<br />

l’administration publique (Snapap) ont opté pour un rassemblem<strong>en</strong>t<br />

jeudi prochain à Alger. <strong>Le</strong>s syndicalistes n’ont pas précisé<br />

l’<strong>en</strong>droit de la t<strong>en</strong>ue de ce rassemblem<strong>en</strong>t. La décision a été prise<br />

hier lors d’une réunion extraordinaire t<strong>en</strong>ue à la Maison des syndicats,<br />

à Alger. <strong>Le</strong>s participants à cette réunion ont examiné la<br />

possibilité de m<strong>en</strong>er une action sur le terrain pour manifester leur<br />

souti<strong>en</strong> aux grévistes du secteur de la justice.<br />

<strong>Le</strong>s syndicalistes du Snapap ne compt<strong>en</strong>t pas baisser les bras et<br />

ont <strong>en</strong>visagé une autre action de protestation pour samedi. Cette<br />

dernière vise d’une part à donner un nouveau souffle au mouvem<strong>en</strong>t<br />

des greffiers et des corps communs de la justice et, d’autre<br />

part, ils veul<strong>en</strong>t contraindre le ministère de la Justice à ouvrir le<br />

dialogue. <strong>Le</strong>s représ<strong>en</strong>tants du Snapap lanc<strong>en</strong>t, à cette occasion,<br />

un appel à toutes les organisations syndicales et aux travailleurs<br />

afin d’intégrer ce mouvem<strong>en</strong>t de solidarité. Cette action intervi<strong>en</strong>t<br />

au mom<strong>en</strong>t où la santé des grévistes de la faim se détériore<br />

chaque jour un peu plus sans que les autorités concernées s’<strong>en</strong><br />

inquièt<strong>en</strong>t. «Il n’y a pas eu de suite à la lettre remise au présid<strong>en</strong>t<br />

de la République le 29 avril dernier», souligne Mourad Ghedia,<br />

présid<strong>en</strong>t du syndicat des greffiers. Pour rappel, les greffiers et<br />

les corps communs du secteur de la justice ont <strong>en</strong>tamé leur grève<br />

le 10 avril dernier ; ils réclam<strong>en</strong>t leur intégration au secteur de la<br />

justice. Faut-il préciser qu’actuellem<strong>en</strong>t, les greffiers et les corps<br />

communs dép<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t de la Fonction publique. En raison de différ<strong>en</strong>tes<br />

formes de pression <strong>en</strong>treprises à l’égard des grévistes depuis<br />

le début de leur mouvem<strong>en</strong>t, certains ont repris le travail. <strong>Le</strong><br />

Snapap fait état d’une c<strong>en</strong>taine de radiés du corps de la justice.<br />

<strong>Le</strong> syndicat compte adresser une lettre au Bureau international<br />

du travail (BIT). «<strong>Le</strong> Snapap n’att<strong>en</strong>d que la confirmation de la<br />

décision du lic<strong>en</strong>ciem<strong>en</strong>t pour <strong>en</strong>tamer la procédure auprès de<br />

cette instance internationale», explique une source syndicale.<br />

Djedjiga Rahmani<br />

QATAR STEEL<br />

INTERNATIONAL<br />

Une aciérie opérationnelle<br />

<strong>en</strong> 2016 à Bellara<br />

e nouveau complexe sidérurgique de Bellara pourrait être<br />

L opérationnel <strong>en</strong> 2016. Qatar Steel International vi<strong>en</strong>t d’annoncer,<br />

dans le cadre d’un plan de développem<strong>en</strong>t quinqu<strong>en</strong>nal,<br />

son int<strong>en</strong>tion d’investir dans une unité de production sidérurgique<br />

<strong>en</strong> Algérie, laquelle pourrait <strong>en</strong>trer <strong>en</strong> service <strong>en</strong> 2016.<br />

Il faut rappeler dans ce s<strong>en</strong>s que Qatar Steel International est le<br />

fruit d’une joint-v<strong>en</strong>ture <strong>en</strong>tre Qatar Mining et Industries Qatar<br />

Steel QSC’s, qui devrait pr<strong>en</strong>dre part au projet d’une nouvelle<br />

aciérie <strong>en</strong> Algérie.<br />

Si les deux <strong>en</strong>treprises qataries n’ont, pour l’heure, pas précisé<br />

l’emplacem<strong>en</strong>t de leur unité sidérurgique, il est facile de déduire<br />

que celle-ci sera implantée dans la zone industrielle de Bellara.<br />

Une déduction justifiée par les propos du ministre de l’Industrie,<br />

de la PME et de la Promotion des investissem<strong>en</strong>ts, Mohamed<br />

B<strong>en</strong>meradi, qui a annoncé à la fin de l’année la réalisation d’une<br />

aciérie à Bellara <strong>en</strong> association avec deux part<strong>en</strong>aires qataris.<br />

L’ag<strong>en</strong>ce d’information financière Bloomberg a, à ce titre, indiqué<br />

hier que Qatar Steel International recherche une participation<br />

à hauteur de 25% dans le capital de la nouvelle unité et y a affecté<br />

un investissem<strong>en</strong>t de 410 millions de dollars au titre de l’IDE,<br />

selon les projections de son plan de développem<strong>en</strong>t quinqu<strong>en</strong>nal.<br />

Selon les prévisions des Qataris, l’usine devra, à terme, avoir une<br />

capacité de production de 4,8 millions de tonnes d’acier par an.<br />

Il faut néanmoins préciser que l’aciérie sera mise <strong>en</strong> service <strong>en</strong><br />

deux phases. La première étape concernera l’unité de production<br />

de produits longs avec une capacité annuelle de 2,5 millions de<br />

tonnes ; suivra la mise <strong>en</strong> service d’une unité de production de<br />

produits plats. M. R.


El Watan - Mercredi 16 mai 2012 - 8<br />

L’ACTUALITÉ<br />

SURFACTURATION DES MÉDICAMENTS IMPORTÉS<br />

Douze nouveaux<br />

cont<strong>en</strong>tieux <strong>en</strong>gagés<br />

● Regue B<strong>en</strong>amar, directeur du contrôle a posteriori des Douanes, reconnaît que le contrôle<br />

des importations de médicam<strong>en</strong>ts a été longtemps «négligé» par les institutions de l’Etat.<br />

L<br />

’affaire de la surfacturation<br />

ne semble pas avoir<br />

révélé tous ses secrets.<br />

Hier, Regue B<strong>en</strong>amar, directeur<br />

du contrôle a posteriori<br />

des Douanes, a annoncé de<br />

nouveaux cont<strong>en</strong>tieux à l’<strong>en</strong>contre<br />

d’autres laboratoires<br />

étrangers.<br />

En tout, douze nouvelles affaires<br />

vont s’ajouter à celle<br />

dans laquelle le laboratoire<br />

français Sanofi Av<strong>en</strong>tis a été<br />

condamné. Ainsi, cette affaire<br />

de majoration de la valeur<br />

des médicam<strong>en</strong>ts importés<br />

risque de connaître de nouveaux<br />

rebondissem<strong>en</strong>ts dans<br />

les prochains jours avec l’établissem<strong>en</strong>t,<br />

par les Douanes<br />

algéri<strong>en</strong>nes, de ces 12 nouveaux<br />

cont<strong>en</strong>tieux. «En plus<br />

de Sanofi Av<strong>en</strong>tis, d’autres<br />

laboratoires et importateurs<br />

ont été épinglés dans des<br />

affaires de surfacturation de<br />

médicam<strong>en</strong>ts. Vous finirez par<br />

les connaître», s’est cont<strong>en</strong>té<br />

de dire Regue B<strong>en</strong>amar, pour<br />

ne pas <strong>en</strong>traver le secret de<br />

l’instruction.<br />

Début mai, la justice algéri<strong>en</strong>ne<br />

avait prononcé une am<strong>en</strong>de<br />

de 20 millions d’euros à<br />

l’<strong>en</strong>contre de Sanofi Av<strong>en</strong>tis<br />

Algérie pour surfacturation<br />

de médicam<strong>en</strong>ts et une peine<br />

d’un an de prison avec sursis<br />

à l’<strong>en</strong>contre de son directeur<br />

Une majoration excessive des médicam<strong>en</strong>ts importés<br />

général, suite à deux cont<strong>en</strong>tieux<br />

<strong>en</strong>gagés <strong>en</strong> 2011 par les<br />

Douanes algéri<strong>en</strong>nes. «Nous<br />

sommes au niveau de la préparation<br />

des cont<strong>en</strong>tieux qui<br />

seront <strong>en</strong>gagés à l’<strong>en</strong>contre de<br />

ces importateurs, je ne peux<br />

pas avancer les noms puisque<br />

nous sommes <strong>en</strong> pleine <strong>en</strong>quête»,<br />

ajoute le responsable<br />

de cette structure qui a <strong>en</strong>cl<strong>en</strong>ché,<br />

<strong>en</strong> 2011, les premières<br />

<strong>en</strong>quêtes sur ces fraudes commerciales.<br />

«Nécessairem<strong>en</strong>t,<br />

il y aura d’autres poursuites<br />

judiciaires qui seront <strong>en</strong>gagées<br />

à l’<strong>en</strong>contre de ces im-<br />

DJEZZY<br />

portateurs de médicam<strong>en</strong>ts,<br />

pourquoi le cacher !», a-t-il<br />

tout de même souligné.<br />

Au total, une douzaine de<br />

cont<strong>en</strong>tieux ont été <strong>en</strong>gagés à<br />

l’<strong>en</strong>contre de ces laboratoires<br />

et seront portés prochainem<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong> justice, alors que d’autres<br />

affaires de majoration sont <strong>en</strong>core<br />

au stade de l’<strong>en</strong>quête, révèle<br />

le responsable de la lutte<br />

contre la fraude à la direction<br />

générale des Douanes. «Nous<br />

allons passer au peigne fin<br />

tous ces dossiers», a-t-il affirmé,<br />

<strong>en</strong> reconnaissant que «le<br />

contrôle sur l’importation de<br />

Un chiff re d’aff aires <strong>en</strong> hausse<br />

médicam<strong>en</strong>ts a été longtemps<br />

négligé par les institutions de<br />

l’Etat». Ce responsable des<br />

Douanes n’a pas écarté que le<br />

groupe français Sanofi Av<strong>en</strong>tis<br />

soit à nouveau épinglé dans<br />

d’autres affaires de surfacturation.<br />

«Il se pourrait qu’il y<br />

ait d’autres cont<strong>en</strong>tieux qui<br />

seront relevés à l’<strong>en</strong>contre de<br />

cette <strong>en</strong>treprise (Sanofi Av<strong>en</strong>tis)<br />

car il s’agit d’un contrôle<br />

a posteriori de l’<strong>en</strong>semble des<br />

opérations d’importation de<br />

médicam<strong>en</strong>ts effectuées par<br />

ce laboratoire», a-t-il conclu.<br />

R. S .<br />

Suite de la page 1<br />

’Ebitda (résultat brut d’exploitation<br />

L avant impôts, taxes et dotations d’amortissem<strong>en</strong>t)<br />

s’élevait à 273,75 millions de<br />

dollars contre 260,64 millions durant la<br />

même période de 2011. La marge d’Ebitda<br />

demeure élevée avec 59,9% contre 59,4%<br />

durant le premier trimestre 2011. <strong>Le</strong>s<br />

investissem<strong>en</strong>ts de Djezzy atteignai<strong>en</strong>t 10<br />

millions de dollars contre 4 millions durant<br />

le premier trimestre de 2011, soit une forte<br />

augm<strong>en</strong>tation de 150%. L’ARPU (rev<strong>en</strong>u<br />

m<strong>en</strong>suel moy<strong>en</strong> par abonné) a <strong>en</strong>registré<br />

une baisse de 6,4%, atteignant 8,8 dollars<br />

contre 9,4 dollars durant la même période<br />

de 2011.<br />

<strong>Le</strong> groupe égypti<strong>en</strong> a imputé, <strong>en</strong>tre autres,<br />

cette faiblesse du niveau des investissem<strong>en</strong>ts<br />

aux mesures décidées par la Banque<br />

Malgré ses démêlés judiciaires, Djezzy jouit d’une excell<strong>en</strong>te santé financière<br />

d’Algérie, dont l’interdiction de procéder aux une croissance de 14,1%, passant de 15,5 Tamer El Mahdi, DG d’OTA, à 2 années<br />

opérations de commerce extérieur depuis le millions à 17,69 millions au premier de prison ferme et 6 milliards de dinars<br />

2e trimestre 2010. Ces mesures «continu<strong>en</strong>t trimestre 2012. Mais la part de marché d’am<strong>en</strong>de. Aussi, le tribunal administratif<br />

à exercer une pression importante sur <strong>en</strong>registre une baisse de 1,1% à 57% contre d’Alger a rejeté quatre actions int<strong>en</strong>tées par<br />

le réseau, notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> termes de 58,1% au premier trimestre 2011.<br />

OTA visant l’annulation des redressem<strong>en</strong>ts<br />

qualité, de capacité et d’expansion. Elles La publication de ces résultats intervi<strong>en</strong>t fi scaux évalués à plus de 44 milliards de<br />

port<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t préjudice aux accords quelques jours seulem<strong>en</strong>t après le report dinars.<br />

internationaux d’itinérance et compromet au 27 mai du procès <strong>en</strong> appel de l’affaire Outre les démêlés judiciaires de la fi liale<br />

la possibilité de lancer de nouveaux de l’opérateur de téléphonie mobile algéri<strong>en</strong>ne, son av<strong>en</strong>ir reste incertain. <strong>Le</strong><br />

produits qui, <strong>en</strong> défi nitive, nécessit<strong>en</strong>t de accusé d’avoir commis, de 2007 à 2009, gouvernem<strong>en</strong>t algéri<strong>en</strong> <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d acquérir une<br />

nouvelles plateformes technologiques», a des infractions d’une valeur estimée à 189 participation majoritaire, soit 51%, sous<br />

dénoncé OTH, dét<strong>en</strong>u à hauteur de 51% par millions dollars lors du transfert de capitaux réserve d’un prix acceptable comme l’avait<br />

le groupe russo-norvégi<strong>en</strong> Vimpelcom. vers l’étranger. <strong>Le</strong> tribunal de première exigé le groupe russe Vimpelcom. Depuis<br />

Nonobstant ces restrictions, le nombre instance de Sidi M’hamed avait condamné, de longs mois, la question de l’évaluation<br />

d’abonnés du premier opérateur de <strong>en</strong> mars dernier, OTA, personne morale, reste le principal point de désaccord. Aucun<br />

téléphonie mobile <strong>en</strong> Algérie a <strong>en</strong>registré à une am<strong>en</strong>de de 93 milliards de dinars et montant offi ciel n’a <strong>en</strong>core été fi xé. H. L.<br />

PHOTO : D. R.<br />

PHOTO : D. R.<br />

PERTURBATION<br />

DU TRAFIC FERROVIAIRE<br />

La SNTF dénonce des<br />

«actes malveillants»<br />

L<br />

a Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) a<br />

dénoncé, dans un communiqué r<strong>en</strong>du public hier, les pertur-<br />

bations dans la circulation des trains sur les liaisons Alger-El<br />

Affroun et Alger-Th<strong>en</strong>ia. Tout <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>tant ses «excuses» pour ces<br />

désagrém<strong>en</strong>ts, la SNTF a expliqué que les retards sont dus à «la<br />

recrudesc<strong>en</strong>ce des actes de malveillance contre les installations de<br />

signalisation et de télécommunications». La société parle de détérioration<br />

des équipem<strong>en</strong>ts de sécurité, vols et coupure de câbles, et<br />

sabotage des panneaux de signalisation. Aussi, la SNTF impute <strong>en</strong><br />

partie ces retards aux voyageurs qui parfois bloqu<strong>en</strong>t les portières<br />

et actionn<strong>en</strong>t hasardeusem<strong>en</strong>t les signaux d’alarme, ce qui <strong>en</strong>trave<br />

un tant soit peu le bon fonctionnem<strong>en</strong>t des trains et surtout porte<br />

atteinte à la sécurité et à la régularité de la circulation ferroviaire.<br />

Pour parer à ces actes récurr<strong>en</strong>ts et faire face à ces perturbations persistantes,<br />

la SNTF dit avoir lancé des chantiers. Ces travaux vis<strong>en</strong>t,<br />

selon le communiqué de la société, le rétablissem<strong>en</strong>t rapide de la<br />

régularité de la circulation des trains <strong>en</strong> réparant les dégâts occasionnés<br />

dans «les meilleurs délais». De même, la SNTF a décidé de<br />

«mettre <strong>en</strong> œuvre un dispositif organisationnel à même de lui permettre<br />

de relever les dérangem<strong>en</strong>ts des installations de signalisation<br />

et de télécommunications avec la dilig<strong>en</strong>ce souhaitée». Et dans ce<br />

sillage, la société promet à ses cli<strong>en</strong>ts de r<strong>en</strong>forcer son dispositif de<br />

surveillance et d’interv<strong>en</strong>tion pour maint<strong>en</strong>ir ces installations <strong>en</strong><br />

état de fonctionnem<strong>en</strong>t et insiste sur l’interdiction absolue d’actionner<br />

les signaux d’alarme «intempestivem<strong>en</strong>t». <strong>Le</strong>s travailleurs de la<br />

SNTF ont eu à dénoncer plusieurs fois ce g<strong>en</strong>re d’actes de «vandalisme»<br />

touchant à la pér<strong>en</strong>nité de l’<strong>en</strong>treprise. R. S.<br />

PROMOTION<br />

TOURISTIQUE<br />

<strong>Le</strong> Sitev plante le décor<br />

à la Safex<br />

e ministère du Tourisme et de l’Artisanat et l’Office national<br />

L du tourisme organis<strong>en</strong>t la 13e édition du Salon international du<br />

tourisme et des voyages (Sitev 2012) du 16 au 19 mai, à Alger, au<br />

Palais des expositions de la Safex (Pins maritimes).<br />

Ce Salon aura pour thème «<strong>Le</strong> tourisme, facteur de valorisation<br />

de notre histoire» et s’inscrit dans la célébration, cette année, du<br />

cinquant<strong>en</strong>aire de l’indép<strong>en</strong>dance de notre pays. «Des techniques<br />

modernes de communication seront utilisées pour donner à cette<br />

fête du tourisme une dim<strong>en</strong>sion à la hauteur des pot<strong>en</strong>tialités touristiques<br />

et des ambitions affichées par le secteur», souligne un<br />

communiqué de presse. Comme à l’accoutumée, le Sitev sera<br />

surtout une invitation à découvrir l’Algérie touristique. Un étalage<br />

de produits sera proposé aux visiteurs et plus particulièrem<strong>en</strong>t aux<br />

férus du tourisme balnéaire à la recherche du meilleur décor de<br />

vacances à quelques jours de la saison des grandes évasions.<br />

Un Sitev, pourquoi ? Durant plusieurs années, il a été à la recherche<br />

d’une vocation pér<strong>en</strong>ne, voire d’une id<strong>en</strong>tité. Mais disons que<br />

le premier <strong>en</strong>jeu est d’améliorer l’image touristique de notre pays<br />

qui n’échappe pas à certains clichés. Il faut développer une image<br />

forte, riche et désirable.<br />

La perception de l’Algérie est très différ<strong>en</strong>te selon les publics, et<br />

les évolutions n’ont pas <strong>en</strong>core réussi à passer auprès du grand<br />

public qui continue pour l’ess<strong>en</strong>tiel de camper sur les stéréotypes<br />

établis, à une exception près très <strong>en</strong>courageante cep<strong>en</strong>dant : les<br />

étrangers qui sont effectivem<strong>en</strong>t v<strong>en</strong>us <strong>en</strong> Algérie sont repartis<br />

avec une meilleure image. Si des progrès ont été faits, beaucoup<br />

reste à faire pour donner <strong>en</strong>vie de v<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> Algérie et d’y rev<strong>en</strong>ir.<br />

C’est aussi une occasion pour le ministère de communiquer les<br />

chiffres réc<strong>en</strong>ts des flux touristiques dans notre pays, au moins<br />

pour nous situer par rapport à la forte concurr<strong>en</strong>ce qui prévaut <strong>en</strong><br />

Méditerranée. Dans cet espace hautem<strong>en</strong>t touristique, l’Algérie<br />

est à la recherche perpétuelle d’une place au soleil. La croissance<br />

des recettes, pour constante qu’elle soit, estimée à 480 millions<br />

d’euros, reste modeste. <strong>Le</strong> budget promotionnel, non communiqué<br />

à la presse, est tout aussi modeste ! C’est aussi la première<br />

sortie médiatique de deux regroupem<strong>en</strong>ts, la Fédération nationale<br />

des offices du tourisme qui r<strong>en</strong>aît de ses c<strong>en</strong>dres et la Fédération<br />

nationale des hôteliers récemm<strong>en</strong>t créée, qui doiv<strong>en</strong>t appr<strong>en</strong>dre à<br />

communiquer. Dans ce contexte, le message du ministre, Smaïn<br />

Mimoune, ne souffre aucune ambiguïté lors de la r<strong>en</strong>contre nationale<br />

des opérateurs et acteurs dans le tourisme, l’hôtellerie et l’artisanat<br />

: «<strong>Le</strong>ur création ne devra pas se limiter à une exist<strong>en</strong>ce juridique<br />

mais devra transparaître à travers un déploiem<strong>en</strong>t réel sur le<br />

terrain.» Il sera mis à la disposition, à titre gracieux, de l’<strong>en</strong>semble<br />

des fédérations, d’un espace d’exposition afin de leur permettre de<br />

m<strong>en</strong>er des activités de relations publiques et de communication <strong>en</strong><br />

direction aussi bi<strong>en</strong> du grand public que des médias.<br />

Ce Salon sera, notamm<strong>en</strong>t, consacré à la question du développem<strong>en</strong>t<br />

du tourisme intérieur et à son accessibilité par le grand<br />

public. Kamel B<strong>en</strong>elkadi


SUR LE VIF<br />

Cela fait deux mois que les travaux au niveau du site AADL d’Ouled Fayet sont à<br />

l’arrêt. <strong>Le</strong>s responsables du site affich<strong>en</strong>t une indiffér<strong>en</strong>ce totale.<br />

El Watan - Mercredi 16 mai 2012 - 9<br />

ALGER INFO<br />

RIVERAINS DU CHANTIER DU MÉTRO À LA RUE BEN M’HIDI (ALGER-CENTRE)<br />

«<strong>Le</strong> décret sur les émissions<br />

sonores n’est pas respecté»<br />

● <strong>Le</strong>s résidants de la rue B<strong>en</strong> M’hidi à Alger-C<strong>en</strong>tre souffr<strong>en</strong>t de la pollution sonore. La société <strong>en</strong>gagée par l’Entreprise<br />

du métro d’Alger (EMA) ne semble pas décidée à pr<strong>en</strong>dre les précautions nécessaires.<br />

es riverains de la rue Larbi B<strong>en</strong><br />

M’hidi (Alger-C<strong>en</strong>tre) souffr<strong>en</strong>t<br />

L<br />

des bruits assourdissants éma-<br />

nant du chantier du métro d’Alger.<br />

«<strong>Le</strong>s travaux de l’ext<strong>en</strong>sion de la ligne<br />

1 du métro (Grande Poste-Place<br />

des Martyrs), lancé il de cela près de<br />

deux ans, troubl<strong>en</strong>t la tranquillité des<br />

habitants. Ces travaux se poursuiv<strong>en</strong>t<br />

sans répit, jour et nuit. Nous sommes<br />

réduits à vivre avec des stop-bruit», se<br />

désole Hamid Z<strong>en</strong>ati, représ<strong>en</strong>tant du<br />

comité de quartier d’Alger-C<strong>en</strong>tre où<br />

a été implanté le chantier. Des <strong>en</strong>gins<br />

(camions, bétonnières, grues) activ<strong>en</strong>t<br />

à cet <strong>en</strong>droit de la rue. Un bruit métallique<br />

assourdissant sort du puits<br />

d’attaque du métro qui occupe les extrémités<br />

des rues Larbi B<strong>en</strong> M’hidi et Ali<br />

Boum<strong>en</strong>djel. <strong>Le</strong>s conséqu<strong>en</strong>ces des<br />

travaux sont importants : de nombreux<br />

commerçants ont fermé boutique, la<br />

poussière et surtout le bruit sont le<br />

lot quotidi<strong>en</strong> des habitants des immeubles<br />

du quartier d’Alger-C<strong>en</strong>tre.<br />

«<strong>Le</strong>s nuisances sonores caus<strong>en</strong>t une<br />

gêne énorme. La bétonnière provoque<br />

un bruit infernal qui ne s’arrête pas.<br />

Nous n’arrivons plus à fermer l’œil<br />

la nuit, même <strong>en</strong> fermant les volets.<br />

<strong>Le</strong>s occupants des deux hôtels du coin<br />

ont déserté leurs chambres. <strong>Le</strong> bruit a<br />

généré plusieurs maladies comme les<br />

insomnies, le stress, les t<strong>en</strong>sions et le<br />

diabète. Nos médecins ont confirmé<br />

toutes ces pathologies», relève M.<br />

Z<strong>en</strong>ati, habitant de l’immeuble n°9 de<br />

l’ex-rue d’Isly, qui est dev<strong>en</strong>u «abonné»<br />

chez les médecins.<br />

MALADIES DANS LE VOISINAGE<br />

Père d’une fille atteinte d’une maladie<br />

neurologique, ce septuagénaire parle<br />

avec des mains tremblotantes. «Nous<br />

n’avons ri<strong>en</strong> contre ce projet d’utilité<br />

publique. Nous ne pouvons pas bloquer<br />

les travaux malgré les sit-in organisés<br />

à l’<strong>en</strong>trée du chantier. Mais le bon s<strong>en</strong>s<br />

aurait voulu que l’<strong>en</strong>treprise du métro<br />

et la société portugaise, chargée des<br />

travaux d’ext<strong>en</strong>sion du métro prêt<strong>en</strong>t<br />

un peu d’att<strong>en</strong>tion aux plaintes du<br />

voisinage», estime le représ<strong>en</strong>tant des<br />

riverains. Pour les protestataires qui ont<br />

sollicité «vainem<strong>en</strong>t» les services de<br />

l’APC et même du commissariat Debih<br />

<strong>Le</strong>s travaux de la ligne 1 sont <strong>en</strong> cours de réalisation<br />

Cherif, la réglem<strong>en</strong>tation est du côté<br />

des habitants. «<strong>Le</strong> décret exécutif n°93-<br />

184 réglem<strong>en</strong>tant l’émission des bruits<br />

n’est jamais appliqué», constat<strong>en</strong>t-ils.<br />

«<strong>Le</strong>s niveaux sonores maximums admis<br />

dans les zones d’habitation sont de 70<br />

décibels <strong>en</strong> période diurne (6h à 22h)<br />

et de 45 décibels <strong>en</strong> période nocturne<br />

(22h à 6h). Ces niveaux sont dépassés<br />

EXTENSION DE LA LIGNE 1<br />

GRANDE POSTE-PLACE DES MARTYRS<br />

<strong>Le</strong> prolongem<strong>en</strong>t de la ligne depuis la station Tafourah - Grande-Poste vers la<br />

Place des Martyrs, au nord d’Alger, d’une longueur de 1,69 km, comporte deux<br />

stations, Ali Boum<strong>en</strong>djel dans la commune d’Alger-C<strong>en</strong>tre, et Place des Martyrs<br />

dans la commune de La Casbah. La livraison de cette ext<strong>en</strong>sion est prévue <strong>en</strong><br />

2015, signale-t-on au niveau du ministère. <strong>Le</strong>s travaux de ce prolongem<strong>en</strong>t ont<br />

été retardés afin de procéder à des fouilles archéologiques autour de la place<br />

des Martyrs, au pied de La Casbah, suite à la découverte de vestiges<br />

historiques. R. A. I.<br />

DÉGRADATION<br />

PHOTO : EL WATAN<br />

BENTALHA : PAS<br />

D’ESPACE VERT<br />

<strong>Le</strong>s habitants de la localité<br />

de B<strong>en</strong>atlha, dans la<br />

commune de Baraki, se<br />

plaign<strong>en</strong>t de l’inexist<strong>en</strong>ce<br />

d’un jardin public ou tout<br />

autre espace vert : «Nos<br />

<strong>en</strong>fants sont égarés<br />

p<strong>en</strong>dant la sieste, <strong>en</strong> ces<br />

jours de grandes chaleurs»,<br />

crie le représ<strong>en</strong>tant du<br />

quartier Touileb.<br />

<strong>Le</strong>s locataires de la cité 700<br />

Logem<strong>en</strong>ts réclam<strong>en</strong>t «la<br />

réalisation d’infrastructures<br />

de loisirs pour <strong>en</strong>fants.<br />

C’est tout le périmètre<br />

habité qui souffre<br />

d’étouffem<strong>en</strong>t», se désole<br />

un retraité. Au fait, la<br />

plupart des habitants de<br />

B<strong>en</strong>talha effectu<strong>en</strong>t des<br />

randonnées pédestres le<br />

matin, tandis que les<br />

jeunes et les écoliers<br />

sort<strong>en</strong>t à la périphérie <strong>en</strong><br />

quête d’un petit espace de<br />

répit «qui ne tarde pas, une<br />

fois trouvé, à se transformer<br />

sur ce chantier», relèv<strong>en</strong>t les riverains<br />

dans un courrier adressé au ministre<br />

des Transports et à la présid<strong>en</strong>ce de la<br />

République, dont El Watan déti<strong>en</strong>t une<br />

copie. <strong>Le</strong>s protestataires regrett<strong>en</strong>t que<br />

le maître d’œuvre portugais, informé<br />

de ses obligations réglem<strong>en</strong>taires, n’ait<br />

pas pris les précautions. «<strong>Le</strong>s dispositifs<br />

d’insonorisation prévus dans le décret<br />

de 1993 ne sont pas appliqués malgré<br />

les promesses. <strong>Le</strong>s ingénieurs nous ont<br />

promis de baisser les bruits et d’arrêter<br />

les travaux après minuit. On a passé<br />

un accord le 10 octobre 2011 avec les<br />

ingénieurs de la société portugaise pour<br />

qu’ils comm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t les travaux à 7h et<br />

qu’ils les arrêt<strong>en</strong>t à minuit. Ce n’était<br />

que des paroles <strong>en</strong> l’air», s’indig<strong>en</strong>t les<br />

protestataires. Il ne nous a pas été possible<br />

d’avoir la version du ministère des<br />

Transports et des Collectivités locales.<br />

Nadir Iddir<br />

24 HEURES<br />

<strong>en</strong> terrain de football»,<br />

conclut un lycé<strong>en</strong> de<br />

l’établissem<strong>en</strong>t Ahmed<br />

Hamani.<br />

ENTRETIEN DES<br />

IMMEUBLES : PLUSIEURS<br />

CITÉS SERONT PRISES<br />

EN CHARGE<br />

L’OPGI de Bir Mourad Raïs<br />

vi<strong>en</strong>t de lancer un avis<br />

d’appel d’offres national<br />

ouvert pour la réalisation<br />

de l’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> courant des<br />

parties internes et externes<br />

des immeubles, des<br />

espaces verts et des<br />

<strong>en</strong>sembles immobiliers<br />

gérés par l’office.<br />

Cette opération touchera<br />

les cités suivantes :<br />

400 et 150 Logem<strong>en</strong>ts à<br />

Saïd Hamdine, dans la<br />

commune de Bir Mourad<br />

Raïs, 119 et 130 Logem<strong>en</strong>ts<br />

Boucheray, dans la<br />

commune de Oued Koriche,<br />

les cités 114 et 250<br />

Logem<strong>en</strong>ts à Douera, 876<br />

Logem<strong>en</strong>ts à Zonka dans la<br />

PHOTO : SAMI K.<br />

HÔPITAL<br />

MUSTAPHA<br />

RADIO HORS<br />

SERVICE…<br />

MERCI !<br />

voir accès à une radio<br />

A(imagerie médicale) est<br />

<strong>en</strong> passe de dev<strong>en</strong>ir un luxe<br />

dans certains hôpitaux de<br />

la capitale. Au moins deux<br />

appareils sont hors service<br />

<strong>en</strong> l’espace de 48 heures,<br />

au grand dam des simples<br />

habitants qui n’ont pas les<br />

moy<strong>en</strong>s de se r<strong>en</strong>dre chez<br />

le privé. A la polyclinique<br />

de la commune d’El<br />

Madania, un citoy<strong>en</strong> qui<br />

voulait faire une radio de<br />

son g<strong>en</strong>ou a dû rebrousser<br />

chemin ; et pour cause, la<br />

personne chargée de manipuler<br />

l’appareil était <strong>en</strong><br />

congé. «Je me suis prés<strong>en</strong>té<br />

avant-hier matin pour un<br />

diagnostic, une infirmière<br />

m’a informé, sèchem<strong>en</strong>t,<br />

que la salle est fermée,<br />

puisque le manipulateur <strong>en</strong><br />

radiologie était <strong>en</strong> congé»,<br />

s’indigne-t-il.<br />

Dans la journée d’hier,<br />

c’était l’appareil de radiologie<br />

de l’hôpital Mustapha<br />

Bacha qui était tombé <strong>en</strong><br />

panne le matin.<br />

Plusieurs pati<strong>en</strong>ts att<strong>en</strong>dai<strong>en</strong>t<br />

leur tour avant<br />

qu’une infirmière apparaisse<br />

et demande aux citoy<strong>en</strong>s<br />

de «rev<strong>en</strong>ir une autre fois»,<br />

l’appareil v<strong>en</strong>ait de tomber<br />

<strong>en</strong> panne. Mieux, «elle<br />

nous a demandé de rev<strong>en</strong>ir<br />

dans quelques jours, sans<br />

daigner préciser la date»,<br />

raconte un citoy<strong>en</strong>.<br />

L’infirmière <strong>en</strong> question a<br />

même reproché à certains<br />

malades de s’être mis <strong>en</strong><br />

colère et que cela arrive<br />

assez souv<strong>en</strong>t qu’un appareil<br />

tombe <strong>en</strong> panne, ajoutant<br />

toutefois qu’«elle n’a<br />

aucune idée quant à la date<br />

de sa réparation», raconte<br />

un citoy<strong>en</strong>. D. G.<br />

commune de Birkhadem et<br />

la cité 237 Logem<strong>en</strong>ts dans<br />

la commune de Dar El<br />

Beïda.<br />

HUSSEIN DEY : DES BACS<br />

À ORDURES DANS LES<br />

QUARTIERS<br />

<strong>Le</strong>s services de l’APC de<br />

Hussein Dey ont r<strong>en</strong>forcé le<br />

nombre de bacs à ordures.<br />

Plusieurs quartiers <strong>en</strong> ont<br />

été dotés ces dernières<br />

semaines, au grand<br />

soulagem<strong>en</strong>t des résidants<br />

des quartiers et des cités,<br />

très importantes dans cette<br />

commune.<br />

<strong>Le</strong>s résidants ont salué ce<br />

geste de l’assemblée<br />

communale qui a<br />

généralisé l’opération.<br />

L’hygiène a été le souci<br />

constant de l’APC et de<br />

l’EPIC Netcom, dont le<br />

travail est montré du doigt<br />

par les résidants des<br />

quartiers qui réclam<strong>en</strong>t<br />

plus d’efforts des pouvoirs<br />

publics.


KHENCHELA<br />

Explosion d’une<br />

bombe artisanale<br />

à Zaouia<br />

Une bombe artisanale, <strong>en</strong>fouie sous<br />

terre, a explosé, hier, au sud de la<br />

wilaya, précisém<strong>en</strong>t dans la localité<br />

de Zaouia, à 50 km de Kh<strong>en</strong>chela.<br />

Selon une source bi<strong>en</strong> informée, des<br />

travailleurs des forêts, prés<strong>en</strong>ts sur les<br />

lieux ont été surpris par la déflagration<br />

qui n’a fait aucune victime, précise notre<br />

source. K. R.<br />

ANNABA<br />

Arrestation<br />

d’une bande<br />

de trafi quants<br />

de drogue<br />

Agissant sur r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts, les<br />

élém<strong>en</strong>ts de la G<strong>en</strong>darmerie nationale<br />

de la wilaya de Annaba ont arrêté, hier<br />

<strong>en</strong> fin de soirée, à la cité Sidi Achour,<br />

à la sortie Ouest de la ville, 4 dealers<br />

<strong>en</strong> possession de 60 kg de kif traité.<br />

<strong>Le</strong>s trafiquants étai<strong>en</strong>t à bord de trois<br />

véhicules de marques Range Rover,<br />

R<strong>en</strong>ault Mégane et Peugeot 207,<br />

lesquels ont égalem<strong>en</strong>t fait l’objet<br />

de saisie. L’<strong>en</strong>quête se poursuit pour<br />

remonter les ramifications de ce réseau<br />

de trafic. <strong>Le</strong>s accusés seront prés<strong>en</strong>tés<br />

demain devant le procureur de la<br />

République. M. -F. G.<br />

EL OUED<br />

Saisie de 5,5 kg de<br />

bij oux <strong>en</strong> plaqué or<br />

Près de 5,5 kg de bijoux <strong>en</strong> plaqué or<br />

ont été saisis, hier, par la g<strong>en</strong>darmerie<br />

nationale de la wilaya d’El Oued,<br />

appr<strong>en</strong>d-on auprès du commandem<strong>en</strong>t<br />

national de ce corps constitué.<br />

C’est lors d’un contrôle effectué<br />

sur la RN48, au village Ghomra, dans la<br />

commune de Guemar, que l’escadron de<br />

sécurité routière d’El Oued a interpellé<br />

deux personnes à bord d’un véhicule<br />

de marque Opel. Une fouille du véhicule<br />

a permis la découverte de cette<br />

importante quantité de bijoux. <strong>Le</strong>s deux<br />

mis <strong>en</strong> cause ne disposai<strong>en</strong>t pas de<br />

facture, et <strong>en</strong>core moins de registre de<br />

commerce. Une <strong>en</strong>quête a été ouverte<br />

pour situer les responsabilités. M. -F. G.<br />

BORDJ BOU<br />

ARRÉRIDJ<br />

Troisième noyade<br />

depuis le début<br />

du mois<br />

Un garçon de 22 ans est mort noyé, lundi<br />

aux <strong>en</strong>virons de 17h, dans le bassin de<br />

la Carrière, dans le barrage de Aïn Zada,<br />

commune de Aïn Taghrout, un <strong>en</strong>droit<br />

situé à 30 km du chef-lieu wilaya, a-ton<br />

appris, hier, auprès des autorités<br />

locales. <strong>Le</strong> corps de la victime a été<br />

transporté par la Protection civile à la<br />

morgue de l’hôpital de Ras EL Oued.<br />

Un autre jeune, du même âge, qui était<br />

<strong>en</strong> compagnie du défunt, a été sauvé<br />

d’une mort certaine par les pompiers. <strong>Le</strong>s<br />

services de la g<strong>en</strong>darmerie locale ouvert<br />

une <strong>en</strong>quête. A Rappeler que la wilaya de<br />

Bordj Bou Arréridj a <strong>en</strong>registré, depuis le<br />

début du mois de mai, 3 cas de noyade<br />

du même g<strong>en</strong>re. A. B.<br />

El Watan - Mercredi 16 mai 2012 - 9<br />

RÉGION EST<br />

Manque fl agrant de<br />

médecins spécialistes<br />

L<br />

HÔPITAL MUSTAPHA HADDAM<br />

DE BIR EL ATER (TÉBESSA)<br />

● L’établissem<strong>en</strong>t, qui dispose pourtant de logem<strong>en</strong>ts de<br />

fonction, a quand même vu le départ de certains chirurgi<strong>en</strong>s.<br />

’hôpital Mustapha Haddam<br />

de Bir El Ater,<br />

d’une capacité de 400<br />

lits, pâtit ces dernier temps<br />

d’un manque flagrant de<br />

médecins spécialistes, notamm<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong> gynécologie,<br />

urologie et cardiologie, d’où<br />

l’abs<strong>en</strong>ce d’une réelle prise<br />

<strong>en</strong> charge des pati<strong>en</strong>ts relevant<br />

de ces spicialités qui se<br />

trouv<strong>en</strong>t obligés de se déplacer<br />

à Tébessa pour se soigner,<br />

un véritable calvaire <strong>en</strong>duré<br />

au quotidi<strong>en</strong>. Il faut souligner<br />

que cet établissem<strong>en</strong>t hospitalier<br />

qui est l’une des plus<br />

grandes structures sanitaires<br />

de la wilaya, assure la couverture<br />

médicale des populations<br />

des communes avoisinantes<br />

et des zones éparses du sud<br />

de Tébessa. Il accueuille aussi<br />

les citoy<strong>en</strong>s des wilayas<br />

limitrophes, telles El Oued et<br />

Kh<strong>en</strong>chela. Notons aussi que<br />

beaucoup de ces services,<br />

pourtant dotés d’un matériel<br />

médical très sophistiqué, se<br />

trouv<strong>en</strong>t depuis l’ouverture<br />

de cet EPH, <strong>en</strong> 2003, sans<br />

pratici<strong>en</strong>s spécialistes, sans<br />

parler du départ surpr<strong>en</strong>ant<br />

de certains chirurgi<strong>en</strong>s, alors<br />

que l’hôpital dispose de logem<strong>en</strong>ts<br />

d’astreinte bi<strong>en</strong> équipés.<br />

«Nous avons soulevé le<br />

problème à la direction de la<br />

santé qui nous a promis que<br />

d’ici à la fin juin, l’hôpital<br />

sera r<strong>en</strong>forcé par des effectifs<br />

médicaux, notamm<strong>en</strong>t un<br />

ophtalmologue et un gynécologue»,<br />

nous a déclaré le<br />

directeur, Abdelghani Fadhel.<br />

Il y a lieu de signaler que la<br />

daïra de Bir El Ater, à 89 km<br />

au sud de Tébessa, qui compte<br />

plus de 120 000 habitants<br />

dispose d’un seul hôpital.<br />

Lakehal Samir<br />

GRÈVE DES CORPS COMMUNS<br />

DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR<br />

<strong>Le</strong>s résid<strong>en</strong>ces universitaires<br />

lle est à son troisième jour la grève illimi-<br />

E tée observée par les corps communs de<br />

l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t supérieur, depuis dimanche<br />

dernier, dans les cités universitaires de 13 wilayas<br />

du pays. Durant ces jours de débrayage,<br />

les cités universitaires sont complètem<strong>en</strong>t<br />

paralysées. «Sans restauration ni eau, nous<br />

vivons un véritable cauchemar depuis le début<br />

de cette grève», a déclaré un résid<strong>en</strong>t de<br />

la cité universitaire M<strong>en</strong>touri de Constantine,<br />

ajoutant que «les résid<strong>en</strong>ces universitaires<br />

sont de plus <strong>en</strong> plus dépeuplées, puisque la<br />

plupart des étudiants préfèr<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>trer chez<br />

eux que de rester coincés dans leurs chambres».<br />

Vu l’abs<strong>en</strong>ce d’un service minimum<br />

qui n’a pas été prévu par les employés des<br />

œuvres universitaires, une organisation estudiantine,<br />

l’union nationale des étudiants algéri<strong>en</strong>s<br />

(UNEA) a dû servir elle-même des repas<br />

froids aux résid<strong>en</strong>ts de la cité universitaire du<br />

7 novembre 1971 de Constantine, et ce pour<br />

leur éviter des dép<strong>en</strong>ses de trop. Par ailleurs,<br />

l faut le dire, le constat est<br />

I amer: aucune localité de<br />

la wilaya d’Oum El Bouaghi<br />

n’échappe aux phénomènes<br />

nés de la dégradation<br />

constante et effarante du cadre<br />

de vie. Certes des campagnes<br />

de désherbage et de<br />

ramassage des ordures ont eu<br />

lieu dans certains quartiers,<br />

mais elles n’ont servi à ri<strong>en</strong>,<br />

puisque les mauvaises habitudes<br />

repr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t toujours le<br />

dessus sur toute action visant<br />

l’amélioration urbaine. <strong>Le</strong>s<br />

citoy<strong>en</strong>s ne sembl<strong>en</strong>t plus<br />

prêter att<strong>en</strong>tion à la déliquesc<strong>en</strong>ce<br />

de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t.<br />

<strong>Le</strong>s mauvaises herbes <strong>en</strong>vahiss<strong>en</strong>t<br />

les trottoirs, des<br />

tas d’immondices jonch<strong>en</strong>t<br />

paralysées<br />

les places et placettes des<br />

quartiers, pire, des poches<br />

urbaines vides sont transformées<br />

<strong>en</strong> décharges publiques.<br />

<strong>Le</strong>s services de la<br />

voirie, à l’exemple de ceux<br />

de Aïn Beïda, ne parvi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />

pas à débarrasser la<br />

cité des ordures ménagères.<br />

«Je ne compr<strong>en</strong>ds pas comm<strong>en</strong>t<br />

une ville autrefois propre<br />

et radieuse soit dev<strong>en</strong>ue<br />

une gigantesque poubelle<br />

à ciel ouvert», se lam<strong>en</strong>te<br />

un anci<strong>en</strong> habitant, installé<br />

à l’étranger. Et d’ajouter:<br />

«On compr<strong>en</strong>d pourquoi,<br />

aujourd’hui, beaucoup de<br />

g<strong>en</strong>s souffr<strong>en</strong>t d’allergies<br />

et d’autres maladies de la<br />

peau.» En effet, avec les<br />

une autre organisation estudiantine, l’UGEL,<br />

a réagi à cette grève <strong>en</strong> affirmant: «Nous<br />

aurons notre mot à dire si la grève continue à<br />

poser problème aux étudiants.» A Jijel , la majorité<br />

des travailleurs des corps communs de<br />

la direction des œuvres universitaires (DOU)<br />

étai<strong>en</strong>t pour la deuxième journée d’hier <strong>en</strong><br />

grève, suite à la décision prise lors de leur<br />

assemblée générale de dimanche dernier. <strong>Le</strong><br />

débrayage décidé pour trois jours a, selon le<br />

responsable de la section syndicale, <strong>en</strong>registré<br />

l’adhésion de plus de 80% des travailleurs.<br />

Outre la plateforme rev<strong>en</strong>dicative issue de la<br />

réunion du mois d’avril dernier, la section<br />

syndicale a exprimé d’autres rev<strong>en</strong>dications,<br />

au nombre de 8, ayant trait ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t à<br />

la vie professionnelle locale. Il convi<strong>en</strong>t par<br />

contre de m<strong>en</strong>tionner que jusqu’à prés<strong>en</strong>t,<br />

les corps communs des cités universitaires<br />

n’ont pas adhéré à ce débrayage, lequel n’a<br />

concerné que les effectifs de la DOU.<br />

L. Daoud et Fodil S.<br />

OUM EL BOUAGHI<br />

Dégradation du cadre de vie<br />

chaleurs qui s’install<strong>en</strong>t, on<br />

assiste déjà à l’invasion de<br />

plusieurs sortes de moustiques.<br />

<strong>Le</strong>s mois qui suivront,<br />

on verra pire. Toujours pour<br />

citer l’exemple de la ville de<br />

Aïn Beïda, signalons que des<br />

marchands ambulants <strong>en</strong> ont<br />

squatté l’artère principale,<br />

la transformant <strong>en</strong> un vrai<br />

souk de fruits et légumes.<br />

<strong>Le</strong> soir, ces mêmes v<strong>en</strong>deurs<br />

abandonn<strong>en</strong>t des tonnes de<br />

déchets. <strong>Le</strong>s habitants du<br />

c<strong>en</strong>tre-ville ne cess<strong>en</strong>t de<br />

réclamer l’interv<strong>en</strong>tion des<br />

responsables de la localité<br />

pour libérer la voie et la r<strong>en</strong>dre<br />

aux passants. <strong>Le</strong> message<br />

sera-t-il <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du ?<br />

L.Baâziz<br />

L<br />

JIJEL<br />

Des attributaires<br />

dans l’incertitude<br />

es souscripteurs d’un programme de 20 logem<strong>en</strong>ts<br />

sociaux participatifs (LSP) à Mezghitane, dans la com-<br />

mune de Jijel, viv<strong>en</strong>t dans l’incertitude totale du fait de<br />

l’arrêt depuis 3 ans du chantier pr<strong>en</strong>ant <strong>en</strong> charge la réalisation<br />

de leurs demeures. Ils vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t de saisir le wali pour le<br />

s<strong>en</strong>sibiliser sur la situation de ce projet sur lequel ils ont porté<br />

tous leur espoir d’acquérir un toit pour leurs familles. Ainsi,<br />

souti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t-ils, alors que le promoteur a touché des avances<br />

avoisinant le million de dinars pour chacun des postulants,<br />

le taux d’avancem<strong>en</strong>t des travaux, lancés <strong>en</strong> 2008, n’a pas<br />

dépassé les 15%.<br />

<strong>Le</strong>s plaignants précis<strong>en</strong>t que l’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eur a été invité à<br />

s’expliquer devant la direction du logem<strong>en</strong>t et des équipem<strong>en</strong>ts<br />

publics, à laquelle il a remis la liste des acquéreurs,<br />

sans toutefois repr<strong>en</strong>dre le chantier. <strong>Le</strong>s concernés demand<strong>en</strong>t<br />

une interv<strong>en</strong>tion du wali pour préserver leurs droits et confier<br />

év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t ce projet à un autre promoteur. Fodil S.<br />

BISKRA<br />

Démantèlem<strong>en</strong>t d’un réseau<br />

de voleurs de voitures<br />

n réseau de voleurs de voitures, constitué de six individus<br />

U et peut-être plus, activant <strong>en</strong>tre les wilayas de Biskra et<br />

Batna, a été démantèle cette semaine par les ag<strong>en</strong>ts de la police<br />

judiciaire de Biskra, a indiqué le chargé de communication<br />

de la sûreté de wilaya. <strong>Le</strong>s faits remont<strong>en</strong>t à jeudi dernier,<br />

quand deux jeunes, originaires d’Alger, ont été arrêtés à bord<br />

d’une voiture volée au quartier de Guedacha. Pour s’emparer<br />

du véhicule, les mis <strong>en</strong> cause avai<strong>en</strong>t agressé le propriétaire<br />

avec la complicité d’un acolyte habitant à Biskra.<br />

Appréh<strong>en</strong>dé lundi, cet universitaire sans travail, né <strong>en</strong> 1988,<br />

a reconnu les faits. La bande de malfaiteurs aurait à son actif<br />

plusieurs coups réalisés avec le même mode opératoire. Ils<br />

détectai<strong>en</strong>t les automobilistes seuls au volant avant de les<br />

agresser avec des bombes de gaz lacrymogènes et s’emparer<br />

du véhicule. Suite aux aveux du troisième mis <strong>en</strong> cause les <strong>en</strong>quêteurs<br />

sont sur la piste d’un receleur de 34 ans, qui rachetait<br />

les voitures volées et les rev<strong>en</strong>dait à deux autres complices<br />

habitant la commune de Barika, dans la wilaya de Batna. Ces<br />

derniers, activem<strong>en</strong>t recherchés, confectionnai<strong>en</strong>t de faux docum<strong>en</strong>ts<br />

pour rev<strong>en</strong>dre, à leur tour, les véhicules volés ou les<br />

désossai<strong>en</strong>t pour les écouler sous forme de pièces détachées.<br />

Dans le cadre de cette <strong>en</strong>quête, une voiture de marque Chevrolet<br />

Sail, mise <strong>en</strong> circulation <strong>en</strong> 2011, a été récupérée. <strong>Le</strong>s<br />

investigations se poursuiv<strong>en</strong>t pour connaître la destination des<br />

autres voitures volées à Biskra par cette bande organisée dont<br />

quatre membres ont été placés <strong>en</strong> dét<strong>en</strong>tion prév<strong>en</strong>tive.<br />

H. Moussaoui<br />

La monnaie marocaine<br />

de plus <strong>en</strong> plus demandée<br />

elon des cambistes de Biskra, le dirham marocain est de<br />

S plus <strong>en</strong> plus recherché par des demandeurs constitués<br />

pour la plupart d’universitaires, d’<strong>en</strong>seignants et de chercheurs,<br />

devant se déplacer vers le royaume chérifi<strong>en</strong> dans<br />

le cadre de leurs activités. Ce regain d’intérêt pour la devise<br />

marocaine est l’une des conséqu<strong>en</strong>ces des évènem<strong>en</strong>ts ayant<br />

touché l’Egypte, la Syrie et la Libye, qui ont poussé les autorités<br />

algéri<strong>en</strong>nes et marocaines à signer des accords d’échanges<br />

<strong>en</strong>tre les universitaires des deux pays, croit-on savoir.<br />

Actuellem<strong>en</strong>t, 100 dirhams val<strong>en</strong>t 1000 DA tandis que 100<br />

euros rapport<strong>en</strong>t 1290 dirhams sur le marché parallèle, où de<br />

nouvelles monnaies ont fait leur apparition comme les devises<br />

malgaches, d’Afrique du Sud et d’Amérique latine, nous a-ton<br />

indiqué. H. M.<br />

<strong>Le</strong>s proviseurs et c<strong>en</strong>seurs<br />

ne décolèr<strong>en</strong>t pas<br />

es proviseurs et les c<strong>en</strong>seurs des lycées de Biskra se sont<br />

L rassemblés, une nouvelle fois, hier, devant la direction de<br />

l’éducation pour réaffirmer leur rejet «catégorique» du nouveau<br />

statut particulier du personnel de ce secteur. Selon eux,<br />

la mouture finale de ce docum<strong>en</strong>t, cosigné par le ministère de<br />

l’Education nationale et certaines organisations syndicales,<br />

les désavantage énormém<strong>en</strong>t et ne pr<strong>en</strong>d pas <strong>en</strong> considération<br />

les multiples tâches et missions qui leur incomb<strong>en</strong>t. <strong>Le</strong>s<br />

proviseurs, classés à l’échelle 16 de la grille des salaires, au<br />

même titre que les professeurs formateurs et les c<strong>en</strong>seurs qui<br />

sont, eux, à l’échelle 14, réclam<strong>en</strong>t la révision de cette classification<br />

«inique» et le retrait de ce statut particulier «façonné<br />

dans la précipitation». H. M.


SAÏDA<br />

Une fi lle <strong>en</strong>levée<br />

puis libérée<br />

Une mineure de 17 ans, qui<br />

a été <strong>en</strong>lèvée et séquestrée<br />

par 4 individus âgés de 18<br />

à 22 ans, a été libérée par<br />

les élém<strong>en</strong>ts de la brigade<br />

de recherches relevant de la<br />

sûreté de wilaya.<br />

<strong>Le</strong>s faits remont<strong>en</strong>t au 8 mai<br />

dernier, lorsqu’un jeune âgé<br />

de 20 ans s’est prés<strong>en</strong>té au<br />

commissariat pour dénoncer<br />

le kidnapping de la jeune<br />

fille qui l’accompagnait.<br />

Un forfait qui a été commis,<br />

selon ses déclarations, par<br />

un groupe de malfaiteurs<br />

qui étai<strong>en</strong>t munis d’armes<br />

blanches.<br />

Sitôt alertés, les différ<strong>en</strong>tes<br />

patrouilles se sont mises à<br />

l’œuvre.<br />

Deux des mis <strong>en</strong> cause ont<br />

été arrêtés.<br />

Prés<strong>en</strong>tés devant la justice<br />

le 13 mai, ils ont été placés<br />

sous mandat de dépôt alors<br />

que les deux autres sont <strong>en</strong><br />

cavale. <strong>Le</strong> compagnon de la<br />

mineure a été, quant à lui,<br />

placé sous contrôle judiciaire.<br />

S. A.<br />

<strong>Le</strong>s ovins seront<br />

vaccinés<br />

Lancée récemm<strong>en</strong>t par<br />

l’inspection vétérinaire de<br />

la Direction des services<br />

agricoles de la wilaya de<br />

Saïda, la campagne de vaccination<br />

contre la clavelée<br />

pr<strong>en</strong>dra fin, <strong>en</strong> principe, le<br />

30 juin.<br />

Cette opération a pour but<br />

de protéger et de préserver<br />

le cheptel.<br />

La clavelée est une maladie<br />

infectieuse, éruptive et<br />

contagieuse qui attaque les<br />

ovins et les caprins. «Notre<br />

objectif est de toucher les<br />

700 000 têtes d’ovins que<br />

compte la wilaya. Nous<br />

disposons actuellem<strong>en</strong>t de<br />

350 000 doses de vaccins.<br />

Pour le mom<strong>en</strong>t, 257 000<br />

têtes ont été vaccinées»,<br />

dira l’inspectrice vétérinaire<br />

Mme Kebaili. Et de conclure<br />

: «37 vétérinaires privés<br />

ont été mandatés pour la<br />

concrétisation d’une telle<br />

action». S. A.<br />

STIDIA<br />

<strong>Le</strong> cadavre<br />

d’un nourrisson<br />

découvert<br />

Un nourrisson sans vie, de<br />

sexe masculin, âgé de quelques<br />

jours, <strong>en</strong>veloppé de<br />

ses langes, a été découvert<br />

au milieu des herbes, non<br />

loin d’une construction <strong>en</strong><br />

cours d’achèvem<strong>en</strong>t à la<br />

station balnéaire de Stidia,<br />

dans la wilaya de Mostaganem.<br />

La dépouille du nourrisson<br />

a ét transportée au service<br />

de la morgue de l’hôpital<br />

de Stidia. Une <strong>en</strong>quête a<br />

été ouverte pour arrêter la<br />

mise <strong>en</strong> cause. A. T.<br />

L<br />

El Watan - Mercredi 16 mai 2012 - 9<br />

RÉGION OUEST<br />

MUSIQUE TRADITIONNELLE<br />

Béchar se prépare à abriter<br />

le festival Diwan<br />

● La population vivra du 18 au 24 mai prochain au rythme<br />

de la musique Diwan au stade Nasr.<br />

18 troupes musicales de plusieurs régions du pays sont <strong>en</strong> compétition<br />

L<br />

a capitale de la Saoura<br />

abritera, du 18 au 24 mai<br />

prochain, la 6 ème édition<br />

du Festival Diwan. La population<br />

vivra p<strong>en</strong>dant une<br />

semaine au rythme de la musique<br />

gnawie au stade Nasr. <strong>Le</strong>s<br />

préparatifs vont bon train et<br />

les organisateurs de la manifestation<br />

culturelle s’apprêt<strong>en</strong>t<br />

à donner à ce r<strong>en</strong>dez-vous<br />

annuel de la musique <strong>en</strong>core<br />

plus d’éclat que les précéd<strong>en</strong>tes<br />

éditions, selon leurs déclarations.<br />

Une foule nombreuse,<br />

composée ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t des<br />

c<strong>en</strong>taines d’invités nationaux<br />

et étrangers, notamm<strong>en</strong>t des<br />

universitaires, pr<strong>en</strong>dra part à<br />

ce festival. <strong>Le</strong>s organisateurs<br />

n’ont pas pu <strong>en</strong>core évaluer les<br />

retombées économiques sur la<br />

région. Mais, l’on appr<strong>en</strong>dra<br />

que, dès maint<strong>en</strong>ant, toutes les<br />

structures d’accueil et d’hébergem<strong>en</strong>t<br />

sont déjà saturées.<br />

Selon les mêmes sources,<br />

seuls les organismes publics<br />

chargés du tourisme auront la<br />

possibilité de procéder à une<br />

telle évaluation qui n’est pas<br />

du ressort du commissariat<br />

du Festival qui s’<strong>en</strong> ti<strong>en</strong>t strictem<strong>en</strong>t<br />

à l’organisation de ce<br />

r<strong>en</strong>dez-vous musical. <strong>Le</strong>s 18<br />

SIDI BEL ABBÈS<br />

Des proviseurs et des c<strong>en</strong>seurs<br />

es proviseurs et c<strong>en</strong>seurs des lycées de la wilaya<br />

de Sidi Bel Abbès ont observé, hier, un<br />

sit-in devant le siège de la direction de l’Éducation<br />

pour contester les réc<strong>en</strong>tes mesures de classification<br />

touchant le personnel pédagogique des cycles<br />

d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t secondaire. En organisant leur<br />

mouvem<strong>en</strong>t, les protestataires, qui ont bloqué<br />

mom<strong>en</strong>taném<strong>en</strong>t la route m<strong>en</strong>ant à la direction de<br />

l’Éducation, ont voulu remettre <strong>en</strong> cause la classification<br />

à l’échelle 16 des professeurs-formateurs<br />

troupes musicales mises <strong>en</strong><br />

compétition sont <strong>en</strong> prov<strong>en</strong>ance<br />

de plusieurs régions du<br />

pays. Quant à l’honneur de<br />

l’ouverture de la manifestation<br />

culturelle, il a été réservé<br />

à la troupe Lamchahab. Trois<br />

prix prévus seront décernés à<br />

l’issue de la compétition par<br />

un jury composé de spécialistes<br />

<strong>en</strong> musique et présidé par<br />

Lahcène Moussaoui, anci<strong>en</strong><br />

ministre.<br />

RICHE PROGRAMME<br />

La première troupe qui sera<br />

qualifiée pr<strong>en</strong>dra part au Festival<br />

international de la musique<br />

diwane prévu du 07 au<br />

14 juillet prochain à Alger.<br />

Parallèlem<strong>en</strong>t, des confér<strong>en</strong>ces-débats<br />

seront animées par<br />

des universitaires. Citons, <strong>en</strong>tre<br />

autres, «Phénomène de la<br />

transe à travers le prisme de<br />

la sociabilité ordinaire», une<br />

communication de Zineb Majdouli,<br />

chercheur universitaire<br />

v<strong>en</strong>ue de France, «Généalogie<br />

et histoire du Diwane», «<strong>Le</strong>s<br />

chemins de la rédemption,<br />

pour une histoire du diwane<br />

oranais», «L’Aad» (tradition)<br />

et «<strong>Le</strong>s femmes artistes dans<br />

le Diwane», qui seront prés<strong>en</strong>-<br />

observ<strong>en</strong>t un sit-in<br />

tées respectivem<strong>en</strong>t par Azeddine<br />

B<strong>en</strong>yacoub, chercheur<br />

<strong>en</strong> patrimoine culturel, Sidi<br />

Mohamed Belkhadem, Abderrahmane<br />

Méziane et Abdelhalim<br />

Miloud Araou. Une<br />

autre communication intitulée<br />

«Diwane, éternel retour aux<br />

sources», sera prés<strong>en</strong>tée par<br />

le journaliste et romancier<br />

Bouziane B<strong>en</strong> Achour. Enfin,<br />

Saliha Snouci, chercheur au<br />

CRAS, donnera une communication<br />

sur le thème «<strong>Le</strong> rôle<br />

<strong>social</strong> de la musique diwane».<br />

La projection de films docum<strong>en</strong>taires<br />

figure égalem<strong>en</strong>t au<br />

programme. Parmi ces projections,<br />

on citera «Tagnawittude»,<br />

un docum<strong>en</strong>taire musical<br />

de Rahma B<strong>en</strong>hammou El<br />

Madani. «<strong>Le</strong>s rites du Diwane<br />

à Béchar», un autre docum<strong>en</strong>taire<br />

réalisé par le cinéaste<br />

Larbi Lakhal et <strong>en</strong>fin «Hasna<br />

El Bacharia», un portrait de<br />

la diva du Diwan réalisé par<br />

le journaliste Abdelhalim Miloud<br />

Araou et produit par<br />

la maison de la culture de<br />

Béchar. <strong>Le</strong> prix spécial du<br />

jury sera décerné au meilleur<br />

joueur du gambri, instrum<strong>en</strong>t<br />

à cordes à la base de la musique<br />

diwan. M. Nadjah<br />

qui, selon eux, se retrouv<strong>en</strong>t, du coup, au même<br />

niveau que les proviseurs et c<strong>en</strong>seurs pour des<br />

charges et des responsabilités totalem<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>tes.<br />

Ils font remarquer, à ce propos, que le professeur-formateur<br />

bénéficie d’un volume de travail<br />

hebdomadaire de 12 h, tandis que les proviseurs<br />

et c<strong>en</strong>seurs sont astreints à leurs tâches toute la<br />

journée. <strong>Le</strong>s représ<strong>en</strong>tants des contestataires ont<br />

été reçus, <strong>en</strong> fin de matinée, par les responsables<br />

du secteur de l’Éducation. M. Habchi<br />

PHOTO : DR<br />

L<br />

NAÂMA<br />

Pénurie du sérum<br />

anti-scorpionique<br />

et du vaccin<br />

antirabique<br />

’<strong>en</strong>semble des c<strong>en</strong>tres hospitaliers déplore, cette année,<br />

l’abs<strong>en</strong>ce totale du sérum anti-scorpionique. Or, l’int<strong>en</strong>se<br />

prolifération de scorpions, favorisée par les déchets solides<br />

et par les gravats, s’étale du mois de mai à septembre, période la<br />

plus dangereuse, particulièrem<strong>en</strong>t pour ceux qui résid<strong>en</strong>t dans la<br />

périphérie des cités urbaines et les zones rurales. Plusieurs campagnes<br />

d’information et de s<strong>en</strong>sibilisation ont été peu <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dues,<br />

notamm<strong>en</strong>t par les habitants des <strong>en</strong>droits les plus exposés. Lieux<br />

où la femme et l’<strong>en</strong>fant sont les plus vulnérables, parfois surpris à<br />

l’intérieur même de leur domicile.<br />

Notons, à titre indicatif, que durant l’année 2011, la DSP a <strong>en</strong>registré<br />

quelque 1 274 victimes piquées par des scorpions, parmi<br />

lesquelles 6 personnes ont malheureusem<strong>en</strong>t perdu la vie. À ce<br />

propos, une annexe de l’institut Pasteur est <strong>en</strong> voie de réalisation à<br />

Naâma. Celle-ci aura pour mission ess<strong>en</strong>tielle la collecte des scorpions<br />

de tous g<strong>en</strong>res et l’extraction du v<strong>en</strong>in, <strong>en</strong> vue d’int<strong>en</strong>sifier la<br />

production du sérum anti-scorpionique. D’autre part, notons que,<br />

malgré l’abattage systématique <strong>en</strong>trepris à maintes reprises par<br />

des brigades de la police communale, les chi<strong>en</strong>s errants sillonn<strong>en</strong>t<br />

toujours les différ<strong>en</strong>tes artères des communes. <strong>Le</strong>s commandes<br />

introduites par la DSP <strong>en</strong> matière d’approvisionnem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> vaccin<br />

antirabique s’avèr<strong>en</strong>t insuffisantes. D. Smaili<br />

CHLEF<br />

La route reliant le Dahra<br />

au littoral sera rénovée<br />

’est avec un grand soulagem<strong>en</strong>t que les habitants du nord-<br />

C ouest de la wilaya ont accueilli le projet de modernisation et<br />

d’élargissem<strong>en</strong>t du chemin de wilaya reliant les localités rurales<br />

de Taougrit à la ville côtière d’El Guelta, à l’ouest du littoral. Ce<br />

passage, d’après des sources bi<strong>en</strong> informées, sera bi<strong>en</strong>tôt rénové<br />

avec un revêtem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> bitume. Dans ce cadre, cinq <strong>en</strong>treprises ont<br />

déjà été ret<strong>en</strong>ues, ajoute-t-on, pour la réalisation de cet ouvrage,<br />

sur une longueur de 30 km.<br />

<strong>Le</strong> projet a bénéficié d’une autorisation de programme de 160<br />

milliards de c<strong>en</strong>times destinés à l’agrandissem<strong>en</strong>t et au revêtem<strong>en</strong>t<br />

de la route <strong>en</strong> question. Celle-ci va du siège de la commune, situé<br />

dans la partie ouest du mont du Dahra, jusqu’à la zone côtière<br />

comprise <strong>en</strong>tre El Guelta et Decheria, à la <strong>front</strong>ière avec Mostaganem.<br />

Outre le dés<strong>en</strong>clavem<strong>en</strong>t des villages du mont du Dahra,<br />

l’opération facilitera, notamm<strong>en</strong>t, la circulation automobile et dés<strong>en</strong>gorgera,<br />

par là même, les voies habituelles desservant le littoral<br />

de la wilaya qui s’ét<strong>en</strong>d sur 120 km. Selon les autorités locales,<br />

ce projet s’inscrit dans un schéma global de circulation visant à<br />

développer les infrastructures routières de tout le nord-ouest de la<br />

wilaya. Un premier jalon a été déjà posé l’an dernier avec la réalisation<br />

d’une voie de contournem<strong>en</strong>t du c<strong>en</strong>tre de l’agglomération<br />

de Boukadir. Il s’agit d’un échangeur qui relie directem<strong>en</strong>t l’autoroute<br />

à la commune de Sobha, sur le chemin de wilaya m<strong>en</strong>ant au<br />

mont du Dahra. A. Yechkour<br />

MOSTAGANEM<br />

S<strong>en</strong>sibilisation contre les<br />

intoxications alim<strong>en</strong>taires<br />

es journées de s<strong>en</strong>sibilisation contre les intoxications alim<strong>en</strong>-<br />

Dtaires seront organisées prochainem<strong>en</strong>t par les services de la<br />

Direction du commerce de la wilaya de Mostaganem. C’est sous<br />

le slogan «Pour un été sans intoxications alim<strong>en</strong>taires» que les organisateurs<br />

animeront dans les places publiques des interv<strong>en</strong>tions<br />

sci<strong>en</strong>tifiques sur les dangers qui peuv<strong>en</strong>t prov<strong>en</strong>ir des intoxications<br />

alim<strong>en</strong>taires. Des projections de docum<strong>en</strong>taires sont égalem<strong>en</strong>t au<br />

m<strong>en</strong>u de cette campagne de s<strong>en</strong>sibilisation. <strong>Le</strong>s organisateurs<br />

appr<strong>en</strong>dront aux consommateurs comm<strong>en</strong>t préserver les différ<strong>en</strong>ts<br />

alim<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> les cuisant à une certaine température pour éliminer<br />

le risque d’infection. La nécessité de l’hygiène a égalem<strong>en</strong>t été<br />

mise <strong>en</strong> exergue comme le fait de se laver les mains régulièrem<strong>en</strong>t.<br />

Cette campagne de prév<strong>en</strong>tion contre les intoxications alim<strong>en</strong>taires<br />

sera généralisée à travers toutes les communes de la wilaya<br />

de Mostaganem et ce, <strong>en</strong> prévision de la saison estivale. Rappelons<br />

que trois c<strong>en</strong>ts personnes ont été intoxiquées, il y a de cela deux<br />

années, dans la localité de Mesra après avoir consommé de la pâtisserie<br />

chez un particulier. A. Taoui


D<br />

El Watan - Mercredi 16 mai 2012 - 9<br />

RÉGION SUD<br />

ENCORE UN SIT-IN DES CHÔMEURS À OUARGLA<br />

<strong>Le</strong>s élections passées,<br />

retour à la réalité<br />

● Maint<strong>en</strong>ant que la par<strong>en</strong>thèse des élections législatives 2012 est fermée et les résultats connus,<br />

la contestation repr<strong>en</strong>d ses droits à Ouargla.<br />

e nombreux jeunes sans<br />

emploi se sont rassemblés,<br />

dans la journée d’hier,<br />

devant l’<strong>en</strong>trée principale de la<br />

direction régionale de l’Ag<strong>en</strong>ce<br />

nationale de l’emploi ( ANEM) où<br />

ils ont observé un sit-in, bloquant<br />

ainsi l’accès des véhicules par cette<br />

voie. <strong>Le</strong> grand boulevard Rouabah<br />

Abderahmane a été fermé à la circulation<br />

à l’aide d’amas de pierres<br />

et autres objets hétéroclites.<br />

Aux abords du collège Sid Rouhou,<br />

mitoy<strong>en</strong> du siège de l’ANEM, des<br />

r<strong>en</strong>forts de police sont déployés<br />

dès 9h, alors qu’un commissaire<br />

police, <strong>en</strong> pourparlers avec les<br />

contestataires, t<strong>en</strong>te de calmer<br />

les esprits. «Il (le directeur de<br />

l’ANEM, ndlr) vi<strong>en</strong>dra, je vous<br />

promets qu’il sera là avant midi»,<br />

ne cesse-t-il de répéter, tout <strong>en</strong> exhortant<br />

les protestataires d’évacuer<br />

le poste de police de l’ANEM,<br />

occupé par une dizaine de sansemploi<br />

surchauffés.<br />

<strong>Le</strong> téléphone collé à l’oreille,<br />

le commissaire de police insiste<br />

auprès du directeur régional de<br />

l’ANEM pour qu’il vi<strong>en</strong>ne le plus<br />

rapidem<strong>en</strong>t possible affi cher la<br />

liste des bénéfi ciaires des postes<br />

de travail avalisée par l’Entreprise<br />

nationale des travaux aux puits<br />

(ENTP) et que tout le monde<br />

U<br />

PHOTO : SAMI K.<br />

att<strong>en</strong>d. Une liste compr<strong>en</strong>ant une<br />

soixantaine de noms, dis<strong>en</strong>t les<br />

uns, 160 avanc<strong>en</strong>t d’autres.<br />

Des chômeurs v<strong>en</strong>us des différ<strong>en</strong>ts<br />

quartiers de B<strong>en</strong>i Thour,<br />

M’khadma, Sokra et Rouissat espèr<strong>en</strong>t<br />

fi gurer sur la fameuse liste.<br />

«Nous exigeons l’affi chage de la<br />

liste pour vérifi er si les critères de<br />

sélection ont été scrupuleusem<strong>en</strong>t<br />

respectés», explique Issa, 32 ans,<br />

qui craint de voir des postulants<br />

nullem<strong>en</strong>t inscrits au fi chier de<br />

l’ANEM accéder aux postes d’emploi<br />

de l’ENTP. «Il n’est pas rare<br />

que des personnes se fass<strong>en</strong>t délivrer<br />

de fausses attestations de résid<strong>en</strong>ce<br />

et de faux diplômes pour accéder<br />

aux bases pétrolières du sud<br />

avec tous les avantages que cela<br />

procure», dit-il, tout <strong>en</strong> guettant<br />

le moindre mouvem<strong>en</strong>t de foule<br />

devant l’<strong>en</strong>trée de l’ANEM. Mais<br />

les portes de l’ag<strong>en</strong>ce régionale<br />

de l’emploi demeurai<strong>en</strong>t closes,<br />

acc<strong>en</strong>tuant, de ce fait, la frustration<br />

des jeunes agglutinés tout autour.<br />

Jusqu’<strong>en</strong> début d’après-midi, le<br />

tant att<strong>en</strong>du directeur de l’ANEM<br />

n’avait toujours pas donné signe<br />

de vie. Pour la circonstance, de<br />

simples ag<strong>en</strong>ts, débordés, sont<br />

contraints d’<strong>en</strong>dosser la lourde<br />

charge de ressasser des promesses<br />

déjà <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dues. «Pati<strong>en</strong>tez, la liste<br />

va être affi chée», «<strong>Le</strong> directeur<br />

est <strong>en</strong> réunion et il sera là d’un<br />

mom<strong>en</strong>t à l’autre», lançai<strong>en</strong>t-ils<br />

à l’adresse de dizaines de jeunes<br />

accablés par un soleil de plomb.<br />

Rappelons que les quelques offres<br />

d’emploi, lancées récemm<strong>en</strong>t par<br />

ENTP, ne cess<strong>en</strong>t de provoquer des<br />

remous au sein d’une large frange<br />

de la grande famille des chômeurs<br />

ouarglis. A Haoudh B<strong>en</strong>kahla (45<br />

km à l’ouest de la ville de Ouargla),<br />

une dizaine de jeunes chômeurs<br />

observ<strong>en</strong>t un sit-in depuis<br />

plus d’un mois et demi devant la<br />

plate-forme de forage TP 184, appart<strong>en</strong>ant<br />

à l’ENTP.<br />

Eux aussi dénonc<strong>en</strong>t le mode de<br />

recrutem<strong>en</strong>t employé par les responsables<br />

de cette société pétrolière<br />

et espèr<strong>en</strong>t faire partie des futurs<br />

titulaires des postes d’emploi que<br />

devait justem<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>dre publics<br />

hier l’ANEM. M. Abdelkrim<br />

IN AMENAS<br />

<strong>Le</strong> cri de détresse des femmes<br />

employées à Sonatrach<br />

ne quinzaine de femmes exerçant à Sonatrach-Région<br />

Transport, à In Am<strong>en</strong>as, dans<br />

la wilaya d’Illizi, vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t d’être sommées par la<br />

direction régionale de l’<strong>en</strong>treprise de quitter des<br />

logem<strong>en</strong>ts de fonction qu’elles occup<strong>en</strong>t depuis<br />

une dizaine d’années.<br />

«<strong>Le</strong>s femmes de Sonatrach-Région Transport<br />

lanc<strong>en</strong>t un cri de détresse auprès des cadres dirigeants<br />

de l’<strong>en</strong>treprise pour qu’ils intervi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />

auprès du directeur régional RTI, afi n de mettre<br />

un terme à ces agissem<strong>en</strong>ts», nous dit l’une de<br />

ces femmes qui a requis l’anonymat. Elle et ses<br />

collègues occup<strong>en</strong>t depuis maint<strong>en</strong>ant 10 ans des<br />

SANTÉ<br />

L’escalade de l’incid<strong>en</strong>ce de l’hypert<strong>en</strong>sion artérielle<br />

«préoccupante» dans le Sud algéri<strong>en</strong><br />

’escalade de l’incid<strong>en</strong>ce de l’hypert<strong>en</strong>sion ar-<br />

L térielle (HTA) dans les wilayas du Sud algéri<strong>en</strong><br />

«est préoccupante», a estimé lundi, à Ghardaïa,<br />

le vice-présid<strong>en</strong>t de la Société algéri<strong>en</strong>ne de<br />

l’hypert<strong>en</strong>sion artérielle (SAHA) à l’occasion de<br />

la célébration de la Journée mondiale de s<strong>en</strong>sibilisation<br />

et de lutte contre cette maladie (14 mai).<br />

Maladie sil<strong>en</strong>cieuse, dev<strong>en</strong>ue un véritable fl éau de<br />

santé publique dans les pays développés et les pays<br />

émerg<strong>en</strong>ts, l’hypert<strong>en</strong>sion artérielle est égalem<strong>en</strong>t<br />

répandue chez les habitants du Sud, âgés de plus<br />

de 40 ans, et «<strong>en</strong>traîne des complications très graves»,<br />

a affi rmé Pr Temmar, égalem<strong>en</strong>t spécialiste<br />

<strong>en</strong> maladie cardio-vasculaire, lors des journées de<br />

s<strong>en</strong>sibilisation sur cette pathologie. «Ce constat de<br />

l’escalade de HTA dans notre pays est révélé par la<br />

La contestation repr<strong>en</strong>d de plus belle<br />

logem<strong>en</strong>ts F2 situés au siège de la direction, mais<br />

à leur grande surprise, la direction régionale de<br />

l’<strong>en</strong>treprise vi<strong>en</strong>t de leur demander d’évacuer les<br />

lieux sous prétexte que «ces appartem<strong>en</strong>ts sont<br />

destinés aux hauts cadres».<br />

«Nous n’avons ri<strong>en</strong> compris. Tout les cadres sont<br />

logés et beaucoup d’<strong>en</strong>tre eux sont installés dans<br />

des villas avec leur famille», précise notre interlocutrice.<br />

Et d’<strong>en</strong>chaîner : «On nous demande de<br />

partager des chambres avec d’autres employées,<br />

mais cela ne nous arrange pas. Personnellem<strong>en</strong>t,<br />

compte t<strong>en</strong>u de la nature de mon travail et de<br />

mon état de santé, j’ai besoin d’un minimum<br />

préval<strong>en</strong>ce croissante du syndrome métabolique,<br />

principalem<strong>en</strong>t l’obésité», a précisé M. Temmar,<br />

ajoutant que cette préval<strong>en</strong>ce touche aussi bi<strong>en</strong> les<br />

sujets âgés que les <strong>en</strong>fants dont le volume corporel<br />

«ne cesse d’augm<strong>en</strong>ter». <strong>Le</strong>s facteurs causaux de<br />

cette préval<strong>en</strong>ce croissante de l’HTA sont, a-t-il<br />

dit, le changem<strong>en</strong>t des habitudes et us culinaires,<br />

l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t <strong>social</strong>, la séd<strong>en</strong>tarisation, la<br />

génétique, l’amélioration des conditions de vie<br />

de la population et l’augm<strong>en</strong>tation de l’espérance<br />

de vie. Dans le cadre de la lutte contre l’HTA, P r<br />

Temmar a préconisé l’élaboration de programmes<br />

de prév<strong>en</strong>tion, primaire et secondaire, pour réduire<br />

les complications «chroniques non transmissibles».<br />

«Une hygiène de vie, un régime alim<strong>en</strong>taire<br />

équilibré, une réduction de sel et de la surcharge<br />

de repos et de confort.» «Nous appart<strong>en</strong>ons à<br />

des catégories socioprofessionnelles différ<strong>en</strong>tes,<br />

nous n’avons pas les mêmes responsabilités ni<br />

les mêmes besoins, c’est pourquoi la direction<br />

doit savoir comm<strong>en</strong>t nous fournir les conditions<br />

nécessaires à un bon hébergem<strong>en</strong>t et par ricochet<br />

à un bon r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t», explique-t-elle.<br />

A travers cet appel, ces femmes isolées espèr<strong>en</strong>t<br />

que les cadres dirigeants de l’<strong>en</strong>treprise vont autoriser<br />

une <strong>en</strong>quête sur la situation du personnel au<br />

niveau de ce départem<strong>en</strong>t. Selon notre source, la<br />

direction générale de Sonatrach a été déjà mise au<br />

courant sur cette affaire. Mina Adel<br />

pondérale, par une activité physique, sont l’ess<strong>en</strong>tiel<br />

pour la gestion de cette pathologie <strong>en</strong> croissance<br />

dans le monde», a souligné P r Temmar tout<br />

<strong>en</strong> préconisant un dépistage précoce pour réduire<br />

les complications qui sont actuellem<strong>en</strong>t nombreuses<br />

et grèv<strong>en</strong>t lourdem<strong>en</strong>t le budget de la santé<br />

publique. De son côté, D r Mustapha Yahi a insisté<br />

sur la nécessité de s<strong>en</strong>sibiliser la population sur la<br />

gravité des complications médicales, notamm<strong>en</strong>t<br />

la population prédisposée à faire un dépistage, afi n<br />

d’éviter les complications et pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> charge<br />

conv<strong>en</strong>ablem<strong>en</strong>t cette pathologie. Des journées<br />

de s<strong>en</strong>sibilisation sur l’HTA sont organisées à<br />

Ghardaïa afi n d’inciter la population prédisposée<br />

à consulter les médecins et à pratiquer une activité<br />

sportive, a-t-on signalé. APS<br />

LAGHOUAT<br />

Un mort et<br />

23 blessés sur les<br />

routes <strong>en</strong> avril<br />

<strong>Le</strong>s services de police de wilaya de Laghouat ont<br />

<strong>en</strong>registré 23 accid<strong>en</strong>ts de la route, durant le<br />

mois d’avril, faisant 1 mort et 23 blessés, selon un<br />

bilan r<strong>en</strong>du public hier par la sûreté de la wilaya.<br />

Ce triste bilan met <strong>en</strong> relief le non-respect du<br />

code de la route, notamm<strong>en</strong>t l’excès de vitesse,<br />

comme causes principales de ces accid<strong>en</strong>ts. Par<br />

ailleurs, les services de la prév<strong>en</strong>tion routière ont<br />

dressé 159 procès-verbaux pour conduite<br />

dangereuse et ont procédé au retrait de 31 permis<br />

de conduire. Taleb Badreddine<br />

… Et saisie<br />

de 500 grammes<br />

de kif<br />

500 grammes de kif traité ont été saisis dimanche<br />

par les services de police dans la ville de<br />

Laghouat, a-t-on appris hier auprès de sûreté de<br />

wilaya. Cette quantité de drogue a été découverte<br />

dans un local sis au quartier Maâmoura. Deux<br />

individus âgés de 32 et 42 ans, soupçonnés de<br />

trafic de drogue, ont été appréh<strong>en</strong>dés et déférés<br />

devant le tribunal de Laghouat, précise cette<br />

même source. Taleb B.<br />

TAMANRASSET<br />

Deux<br />

narcotrafi quants<br />

neutralisés<br />

Au cours d’une patrouille effectuée dans le vieux<br />

quartier de Gutaâ-El-Oued, les services de la<br />

police judicaire (PJ) de la wilaya de Tamanrasset<br />

ont interpellé hier deux individus impliqués dans<br />

un trafic de stupéfiants, indique la sûreté de la<br />

wilaya. Suite à un mandat de perquisition délivré<br />

par le procureur de la République, les élém<strong>en</strong>ts<br />

de la PJ ont investi le domicile de l’un des mis <strong>en</strong><br />

cause, où ils ont découvert un peu plus de 120<br />

comprimés de psychotropes ainsi que d’autres<br />

substances narcotiques destinées à être écoulées<br />

sur le marché local. Ravah Ighil<br />

OUARGLA<br />

Un salon local<br />

<strong>en</strong> l’honneur des<br />

jeunes diplômés<br />

La direction de la formation et de l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t<br />

professionnels organise, les 17 et 19 mai<br />

prochains au siège de l’Office des établissem<strong>en</strong>ts<br />

de jeunes (ODEJ) de Sidi Abdelkader, un salon<br />

dédié aux jeunes diplômés de la formation<br />

professionnelle. Cette manifestation verra<br />

l’organisation de portes ouvertes sur les cellules<br />

d’ori<strong>en</strong>tation et de conseil qui ont pour tâche<br />

d’accompagner les jeunes diplômés voulant créer<br />

leur propre projet professionnel. Plusieurs<br />

organismes publics, tels que l’Ag<strong>en</strong>ce nationale<br />

pour l’emploi (ANEM), l’Ag<strong>en</strong>ce nationale de<br />

développem<strong>en</strong>t de l’investissem<strong>en</strong>t (ANDI),<br />

l’Ag<strong>en</strong>ce nationale de gestion du microcrédit<br />

(ANGEM) et l’Ag<strong>en</strong>ce de développem<strong>en</strong>t <strong>social</strong><br />

(ADS), pr<strong>en</strong>dront part à ce salon. Selon les<br />

organisateurs, cette r<strong>en</strong>contre vise à coordonner<br />

le travail des différ<strong>en</strong>tes ag<strong>en</strong>ces précitées, <strong>en</strong><br />

collaboration avec les secteurs concernés par la<br />

promotion de l’emploi à Ouargla.<br />

Mohamed Ali Algmi


PHOTO : DR<br />

L<br />

a salle de l’Auditorium<br />

de l’Université des sci<strong>en</strong>-<br />

ces et technologies Mo-<br />

hammed Boudiaf (USTO)<br />

a abrité hier le 2 ème forum<br />

Asie-Arabe sur les énergies<br />

durables. Un forum, organisé<br />

conjointem<strong>en</strong>t par l’USTO,<br />

l’université de Saïda et l’Unité<br />

de recherches, inauguré par le<br />

wali d’Oran <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce de<br />

Son Excell<strong>en</strong>ce l’ambassadeur<br />

du Japon à Alger.<br />

Ce forum, où la langue de Shakespeare<br />

a prévalu tant dans la<br />

confection de la docum<strong>en</strong>tation<br />

que lors des interv<strong>en</strong>tions,<br />

a pour but, selon Mademoiselle<br />

Khiat, organisatrice de<br />

cet évènem<strong>en</strong>t, de permettre<br />

de réunir différ<strong>en</strong>ts acteurs v<strong>en</strong>us<br />

du monde arabe et d’Asie<br />

autour de la durabilité énergétique.<br />

Ce forum, qui s’inscrit dans le<br />

cadre de la coopération algérojaponaise,<br />

permettra égalem<strong>en</strong>t,<br />

poursuit-elle, de faire le<br />

point sur les avancées technologiques<br />

algéro-japonaises. Il<br />

a vu, selon notre interlocutrice,<br />

la prés<strong>en</strong>ce de 200 participants<br />

constitués d’industriels japonais<br />

et algéri<strong>en</strong>s et du monde<br />

universitaire. Par ailleurs, cette<br />

organisatrice a fait part du<br />

financem<strong>en</strong>t du projet SSB<br />

(Sahara Solar BREEDER)<br />

pour un montant de 5 millions<br />

d’euros <strong>en</strong> équipem<strong>en</strong>ts, par<br />

2 ag<strong>en</strong>ces japonaises de coopération<br />

internationales. Un<br />

projet qui, ti<strong>en</strong>t-elle à rappeler,<br />

El Watan - Mercredi 16 mai 2012 - 10<br />

ORAN INFO<br />

<strong>Le</strong> 2 e Forum Asie-Arabe<br />

ouvre ses portes<br />

● Cette manifestation, qui s’inscrit dans le cadre de la coopération algéro-japonaise,<br />

permettra, <strong>en</strong>tre autres, de faire le point sur les avancées technologiques <strong>en</strong>tre les deux pays.<br />

permet de faire le point sur<br />

les avancées technologiques<br />

algéro-japonaises. Pour information,<br />

l’énergie solaire est<br />

obt<strong>en</strong>ue à partir du rayonnem<strong>en</strong>t<br />

solaire.<br />

<strong>Le</strong> soleil est la source la plus<br />

importante et la plus productive<br />

de l’énergie que l’humanité<br />

a à sa disposition, même si<br />

l’effet photovoltaïque est à la<br />

base d’un processus par lequel<br />

une cellule «pv» convertira la<br />

lumière du soleil <strong>en</strong> électricité.<br />

La lumière du soleil est composée<br />

de photons ou particules<br />

énergétiques. Durant deux<br />

journées, tous les thèmes traitant<br />

de ce sujet seront débattus<br />

par les spécialistes <strong>en</strong> la matière.<br />

Hadj Sahraoui<br />

M’DINA J’DIDA<br />

<strong>Le</strong> prix de l’or frôle les 6000 dinars le gramme<br />

e prix de l’or a <strong>en</strong>registré, ces derniers jours, une hausse fulgu-<br />

Lrante à travers les nombreux points de v<strong>en</strong>te et les bijouteries<br />

de M’dina J’dida. En effet, le gramme de l’or importé d’Italie<br />

a atteint les 6 000 dinars le gramme, alors que celui de l’or dit<br />

l est prévu, très prochaine-<br />

Im<strong>en</strong>t, le lancem<strong>en</strong>t d’une<br />

campagne de dépistage précoce<br />

du diabète, à travers les<br />

officines de la ville d’Oran,<br />

touchant gratuitem<strong>en</strong>t des citoy<strong>en</strong>s<br />

de toutes les tranches<br />

d’âge.<br />

Pour rappel, la campagne <strong>en</strong><br />

question a été réalisée, il y<br />

a quelques semaines, dans<br />

les résid<strong>en</strong>ces universitaires,<br />

p<strong>en</strong>dant 3 jours, sous la coupe<br />

ÉNERGIE DURABLE<br />

L’énergie solaire a été au c<strong>en</strong>tre des débats<br />

SANTÉ<br />

Campagne pour le dépistage<br />

précoce du diabète<br />

de l’association des diabétiques<br />

d’Oran, où l’on a dépisté<br />

plusieurs cas qui ignorai<strong>en</strong>t<br />

complètem<strong>en</strong>t tout de cette<br />

maladie, alors qu’ils <strong>en</strong> étai<strong>en</strong>t<br />

atteints.<br />

Suivant les services de santé,<br />

cette opération permet de prév<strong>en</strong>ir<br />

cette maladie avec toutes<br />

les complications qu’elle <strong>en</strong>g<strong>en</strong>dre<br />

sur la santé du pati<strong>en</strong>t,<br />

d’autant plus que ses symptômes<br />

sont rarem<strong>en</strong>t perceptibles<br />

«local» oscille <strong>en</strong>tre les 5 000 dinars et 5 400 dinars le gramme.<br />

<strong>Le</strong> prix du gramme de l’or dit «cassé» a <strong>en</strong>registré, quant à lui,<br />

un bond de 50%. M’dina J’dida, lieu mythique et incontournable<br />

de la commercialisation de l’or, une sorte de Bourse à ciel ouvert<br />

de tous les produits aurifères sur la place d’Oran, <strong>en</strong>registre une<br />

effervesc<strong>en</strong>ce inquiétante ces derniers jours. Certains artisans<br />

bijoutiers n’exclu<strong>en</strong>t pas d’ailleurs que «le prix du gramme atteigne,<br />

dans peu de temps, les 10 000 dinars». Selon de nombreux<br />

connaisseurs, le marché de l’or <strong>en</strong>registre une baisse de la demande<br />

<strong>en</strong> cette période, due ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t aux budgets souv<strong>en</strong>t<br />

très limités des nouveaux ménages qui diffèr<strong>en</strong>t l’achat de la «dot<br />

de la mariée» à plus tard. Ceci dit, cette hausse inexpliquée du<br />

prix de l’or a généré un regain d’activité économique de tous ce<br />

qui est accessoires de beauté, tels que bijoux de fantaisie, parures,<br />

colliers, boucles d’oreilles, bagues et bracelets que certains qualifi<strong>en</strong>t<br />

de «chics et pas chers». De nombreux artisans bijoutiers<br />

activant à M’dina J’dida, approchés dans le cadre de ce travail,<br />

n’exclu<strong>en</strong>t d’ailleurs pas une reconversion prochaine dans ce<br />

type d’activité. Saou Boudjemâa<br />

sans analyses médicales.<br />

Notons, à ce titre, que le diabète<br />

est <strong>en</strong> évolution constante<br />

dans le pays, du fait que les<br />

associations nationales de lutte<br />

contre cette maladie avanc<strong>en</strong>t<br />

un chiffre de 3 millions de<br />

diabétiques <strong>en</strong> Algérie, soit<br />

près de 10% de la population.<br />

Sa préval<strong>en</strong>ce augm<strong>en</strong>te significativem<strong>en</strong>t<br />

avec l’âge,<br />

puisqu’elle passe de 0,3% chez<br />

la population âgée de moins de<br />

35 ans à 4,1% chez les 35-59<br />

ans pour s’établir à 12,5%<br />

chez les personnes âgées de 60<br />

ans et plus.<br />

<strong>Le</strong>s sujets de sexe féminin sont<br />

les plus touchés (2,3% contre<br />

1,9% chez le sexe masculin),<br />

alors que la répartition par milieu<br />

de résid<strong>en</strong>ce montre que<br />

cette maladie est plus répandue<br />

<strong>en</strong> milieu urbain qu’<strong>en</strong> milieu<br />

rural (2,6% contre 1,5%).<br />

A. Yacine<br />

PHOTO : DR<br />

ÉCONOMIE<br />

L’INDONÉSIE VEUT ATTIRER<br />

LES INVESTISSEURS ORANAIS<br />

es opérateurs économiques ainsi que les adhér<strong>en</strong>ts à la<br />

DChambre du Commerce et de l’Industrie de l’Oranie<br />

(CCIO) sont invités, le mois de juin prochain, <strong>en</strong> Indonésie, et<br />

cela, par le biais de l’ambassadeur à Alger de cette République<br />

d’Asie, Monsieur Ahmad NI’AM Salim, qui était reçu lundi à<br />

la Chambre de Commerce. <strong>Le</strong> diplomate a invité le présid<strong>en</strong>t de<br />

la CCIO, M. Fella, à désigner un groupe d’opérateurs économiques<br />

et ceux chargés des activités touristiques, pour représ<strong>en</strong>ter<br />

la région d’Oran au titre d’une prochaine mission économique<br />

d’information et de s<strong>en</strong>sibilisation sur les pot<strong>en</strong>tialités que<br />

recèle la République d’Indonésie (240 millions d’habitants)<br />

pour un part<strong>en</strong>ariat ou des opportunités d’affaires avec des<br />

opérateurs algéri<strong>en</strong>s. Lors de l’<strong>en</strong>trevue avec les membres de la<br />

délégation de diplomates, il a été question des moy<strong>en</strong>s à mettre<br />

<strong>en</strong> œuvre pour développer les relations économiques et commerciales<br />

<strong>en</strong>tre les deux républiques surtout pour la région de<br />

l’Ouest du pays, sachant que l’Indonésie importe d’Algérie des<br />

hydrocarbures, du phosphate, des dattes, et de l’huile d’olive.<br />

Elle exporte du bois, des produits d’ameublem<strong>en</strong>t ainsi que des<br />

équipem<strong>en</strong>ts bureautiques et d’artisanat. T. K.<br />

JUSTICE<br />

20 ANS DE PRISON<br />

POUR UN MEURTRIER<br />

ingt années de réclusion criminelle ont été infligées, hier,<br />

Vau meurtrier d’un jeune homme de 23 ans. L’affaire, qui a<br />

été traitée par le tribunal criminel, remonte au 7 septembre de<br />

l’année dernière. La victime habitant un immeuble au quartier<br />

«Chollet» avait reçu deux coups de couteau, à la suite desquels<br />

il succomba aux services des urg<strong>en</strong>ces du c<strong>en</strong>tre hospitalo-universitaire<br />

(CHU) où il a été admis. C’est suite aux protestations<br />

incessantes de la victime auprès de son «bourreau» qui avait<br />

ouvert une maison de débauche au sein même de l’immeuble où<br />

habitait cette victime, qu’une bagarre rangée avait éclaté avant<br />

de se terminer par la mort du jeune contestataire. A cette rixe<br />

avai<strong>en</strong>t participé deux amis du mis <strong>en</strong> cause. Ces derniers ont<br />

bénéficié d’un acquittem<strong>en</strong>t après que le procureur leur avait requis<br />

vingt ans de prison ferme et la peine perpétuelle à l’auteur<br />

de ce meurtre qui a comparu sous le chef d’inculpation d’assassinat<br />

avec préméditation, rappelle-t-on. A. Belkedrouci<br />

FAIT DIVERS<br />

DEUX FAUSSAIRES ARRÊTÉS<br />

es élém<strong>en</strong>ts de la 6ème Sûreté urbaine ont arrêté, au courant<br />

Lde la semaine dernière, deux faussaires d’origine subsahari<strong>en</strong>ne.<br />

Ces derniers ont t<strong>en</strong>té d’écouler des faux billets de 1000<br />

DA au niveau d’une ag<strong>en</strong>ce Mobilis. Cep<strong>en</strong>dant, l’ag<strong>en</strong>t au<br />

niveau de la caisse a douté des billets qui lui ont été prés<strong>en</strong>tés.<br />

Il a fait appel à la police à qui il remit ces billets, au nombre de<br />

8, d’une valeur de 1000 DA chacun. Après expertise au niveau<br />

du laboratoire sci<strong>en</strong>tifique de la police, il s’est avéré qu’effectivem<strong>en</strong>t<br />

les billets étai<strong>en</strong>t des faux. <strong>Le</strong>s deux mis <strong>en</strong> cause ont<br />

alors été arrêtés et prés<strong>en</strong>tés à la justice sous le chef d’inculpation<br />

de faux et usage de faux et de trafic de monnaie. H. B.<br />

DÉLINQUANCE<br />

DES MALFAITEURS<br />

NEUTRALISÉS<br />

ans le cadre de la lutte contre la criminalité et le banditisme,<br />

Dles élém<strong>en</strong>ts de la police relevant du service c<strong>en</strong>tral de la PJ<br />

et ceux de la 7ème Sûreté urbaine ont mis hors d’état de nuire<br />

deux bandes de malfaiteurs.<br />

La première bande est constituée de deux personnes, des repris<br />

de justice notoires qui se sont spécialisés dans le vol à la roulotte.<br />

Ils ciblai<strong>en</strong>t les voitures <strong>en</strong> stationnem<strong>en</strong>t, les ouvrai<strong>en</strong>t<br />

par effraction puis volai<strong>en</strong>t tout ce qu’ils pouvai<strong>en</strong>t arracher ou<br />

ce que les propriétaires de ces voitures y laissai<strong>en</strong>t. <strong>Le</strong>s deux<br />

voleurs avai<strong>en</strong>t à leur actif six affaires. Ils ont été prés<strong>en</strong>tés à<br />

la justice et ont été placés sous mandat de dépôt. Par ailleurs,<br />

à Ras el Aïn, les élém<strong>en</strong>ts de la 7ème Sûreté urbaine ont mis<br />

fin aux agissem<strong>en</strong>ts d’un bande constituée de 5 personnes,<br />

dont l’âge varie <strong>en</strong>tre 22 et 26 ans. Ces derniers semai<strong>en</strong>t la<br />

terreur dans les quartiers de Sid El Houari, Ras El Aïn, les<br />

Planteurs et même à la Place d’Armes. Ils agressai<strong>en</strong>t dans le<br />

but de voler, <strong>en</strong> utilisant des armes blanches. Selon nos sources,<br />

les policiers ont saisi un lot d’armes blanches auprès des cinq<br />

mis <strong>en</strong> cause. Ces derniers ont été prés<strong>en</strong>tés à la justice sous<br />

l’inculpation d’association de malfaiteurs, vol sous la m<strong>en</strong>ace<br />

et dét<strong>en</strong>tion d’armes prohibées. Ils ont été écroués. H. B.


CINQ ANS DE PRISON<br />

POUR TENTATIVE<br />

D’HOMICIDE<br />

<strong>Le</strong> tribunal criminel a<br />

condamné, hier, K.M., âgé<br />

de 20 ans, et K.K., âgé de 27<br />

ans, à 5 ans de prison ferme<br />

pour t<strong>en</strong>tative d’homicide<br />

avec préméditation sur leur<br />

voisin A.S., âgée de 43 ans.<br />

Selon l’arrêt de r<strong>en</strong>voi, les<br />

faits remont<strong>en</strong>t au 3 juillet<br />

2011 à 20h, à la cité de<br />

Djamâa Tarcha, située à<br />

proximité de la forêt<br />

d’El Meridj. Suite à une<br />

dispute, les accusés frapp<strong>en</strong>t<br />

violemm<strong>en</strong>t A. S. le blessant<br />

gravem<strong>en</strong>t à la tête.<br />

Il est évacué au CHU<br />

B<strong>en</strong>badis, où le médecin<br />

légiste lui délivre un<br />

certificat d’incapacité de<br />

trois mois. Appelés à la barre<br />

les accuses ont nié <strong>en</strong> bloc<br />

l’accusation. «Nous nous<br />

sommes disputés avec lui<br />

parce qu’il nous a insultés,<br />

et dans la bagarre il est<br />

tombé sur une pierre»,<br />

assur<strong>en</strong>t-ils.<br />

La déf<strong>en</strong>se a plaidé<br />

l’innoc<strong>en</strong>ce de ses cli<strong>en</strong>ts,<br />

arguant du fait qu’il n’y a pas<br />

eu préméditation.<br />

<strong>Le</strong> procureur général a<br />

requis dix ans de prison<br />

ferme assortis d’une am<strong>en</strong>de<br />

d’un million de dinars.<br />

Après délibération, le<br />

tribunal criminel a maint<strong>en</strong>u<br />

la culpabilité. Ratiba B.<br />

PORTES OUVERTES SUR<br />

LA GENDARMERIE<br />

NATIONALE<br />

Des portes ouvertes sur la<br />

G<strong>en</strong>darmerie nationale<br />

seront organisées du 17 au 19<br />

mai de l’année <strong>en</strong> cours par<br />

le commandem<strong>en</strong>t régional<br />

au palais de la culture Malek<br />

Hadad. <strong>Le</strong> chef de bureau<br />

de l’information et de la<br />

communication, le capitane<br />

Abdelhakim Hamouche, nous<br />

dira lors d’une confér<strong>en</strong>ce de<br />

presse animée hier au siège<br />

du commandem<strong>en</strong>t, que ces<br />

portes ouvertes se veul<strong>en</strong>t<br />

une opportunité de<br />

rapprochem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre ces<br />

services et les citoy<strong>en</strong>s.<br />

Il a expliqué que le slogan<br />

« La g<strong>en</strong>darmerie,<br />

50 ans d’exist<strong>en</strong>ce»,<br />

est une réponse aux besoins<br />

de la population et pour le<br />

développem<strong>en</strong>t de la société.<br />

<strong>Le</strong> confér<strong>en</strong>cier a déclaré que<br />

des portes ouvertes seront<br />

organisées par rapport aux<br />

quatre zones de la région Est<br />

avec 15 groupem<strong>en</strong>ts de<br />

wilaya. «Des ateliers liés à<br />

tous les domaines d’activité<br />

de la g<strong>en</strong>darmerie seront<br />

installés au palais Malek<br />

Haddad compr<strong>en</strong>ant les<br />

services d’ordre et la sécurité<br />

publique, de la police<br />

judiciaire, sci<strong>en</strong>tifique et<br />

technique, les unités<br />

d’interv<strong>en</strong>tion, les unités de<br />

l’escadron 115 de Annaba et<br />

des services de souti<strong>en</strong>, <strong>en</strong>tre<br />

autres, la santé militaire;<br />

afin de s<strong>en</strong>sibilisé et informer<br />

les visiteurs sur le rôle et les<br />

différ<strong>en</strong>tes méthodes de<br />

traitem<strong>en</strong>t des crimes »,<br />

a-t-il annoncé. R. B.<br />

L<br />

El Watan - Mercredi 16 mai 2012 - 11<br />

CONSTANTINE INFO<br />

5 e SALON DE LA DISTILLATION FLORALE<br />

Une tradition<br />

à préserver<br />

● Cette pratique ancestrale mérite d’être dotée de plus de moy<strong>en</strong>s<br />

pour son redéploiem<strong>en</strong>t.<br />

Zoubir Bouberbara demeure l’un des passionnés de ce rituel<br />

a salle d’exposition de la<br />

maison de la culture Mo-<br />

hamed-El Aïd Al Khalifa<br />

accueille, depuis dimanche, et<br />

jusqu’à jeudi, le 5 ème Salon de<br />

la distillation fl orale dans le<br />

cadre du Mois du patrimoine.<br />

Une fusion de parfums, rose,<br />

fl eur de bigaradier, jasmin,<br />

ambre et géranium d’Ori<strong>en</strong>t<br />

(atarcha), embaume délicieusem<strong>en</strong>t<br />

les lieux, attirant irrésistiblem<strong>en</strong>t<br />

une nuée de curieux.<br />

<strong>Le</strong> maître de cérémonie,<br />

Zoubir Bouberbara, est d’ores<br />

et déjà affairé à ses fourneaux,<br />

sous le regard fasciné de l’assistance.<br />

Un chaudron <strong>en</strong> cuivre, couvert<br />

du fameux alambic (qettar),<br />

est majestueusem<strong>en</strong>t dressé:<br />

l’opération de distillation<br />

est lancée. Notre horticulteur<br />

pr<strong>en</strong>d deux bonnes brassées<br />

de roses dites de Syrie, les<br />

met dans le chaudron, ajoute<br />

de l’eau et recouvre le tout de<br />

l’alambic. Tout <strong>en</strong> travaillant,<br />

il nous explique les différ<strong>en</strong>tes<br />

étapes de l’opération, à laquelle,<br />

dans le temps, les familles<br />

constantinoises ne dérogeai<strong>en</strong>t<br />

jamais. La vapeur se transforme<br />

<strong>en</strong> gouttelettes, qui s’écoul<strong>en</strong>t<br />

du robinet de l’alambic<br />

(celui-ci est empli d’une eau<br />

qu’on doit absolum<strong>en</strong>t maint<strong>en</strong>ir<br />

froide), directem<strong>en</strong>t dans<br />

la tourie (m’ghelfa). Même<br />

procédé pour la fl eur de bigaradier<br />

et autres ess<strong>en</strong>ces.<br />

«C’est une manière de fêter<br />

le printemps, précise M. Bouberbara;<br />

ces extraits serv<strong>en</strong>t à<br />

parfumer les <strong>en</strong>tremets, la pâtisserie<br />

traditionnelle, le café;<br />

ils sont utilisés <strong>en</strong> cosmétique<br />

et <strong>en</strong> pharmacologie; l’eau<br />

de rose est connue pour ses<br />

innombrables vertus; <strong>en</strong> plus<br />

d’être un antiride, elle est très<br />

apaisante pour les yeux». Cet<br />

artisan pépiniériste, membre<br />

de la Chambre de l’artisanat et<br />

des métiers (CAM), est un passionné<br />

de plantes ; il les cultive<br />

lui-même à Hamma Bouzane<br />

depuis 1989. Intransigeant sur<br />

la qualité du produit, il nous<br />

confi e, à titre d’exemple, que<br />

la rose doit être de couleur<br />

framboisée, délicate, d’une<br />

s<strong>en</strong>teur particulière; elle atteint,<br />

selon lui, sa pleine maturité<br />

au mois de mai.<br />

Une autre eau fl orale appelée<br />

«m’khabel», ou cocktail, est<br />

confectionnée à partir d’un<br />

panachage de rose, jasmin,<br />

ambre, «généréa» et fleur<br />

d’oranger. Celle-ci sert égalem<strong>en</strong>t<br />

à parfumer certaines<br />

confi series et autres gâteaux<br />

traditionnels. Notre artisan<br />

souhaiterait avoir un kiosque<br />

dans la ville du Vieux Rocher<br />

pour y exposer son produit.<br />

Ce serait certes un atout pour<br />

la cité, eu égard à la terrible<br />

déperdition qui guette tous<br />

les vieux métiers. Un autre<br />

amoureux de Constantine et de<br />

ses traditions ancestrales, Slimane<br />

Gasmi, que nous avons<br />

r<strong>en</strong>contré sur les lieux, nous<br />

révèle que l’art de la distillation<br />

fl orale remonte à loin,<br />

voire à la période byzantine.<br />

«Cette noble pratique nous est<br />

parv<strong>en</strong>ue il y a douze siècles<br />

grâce à Ziryab l’Andalou, qui<br />

a créé la première distillerie<br />

à Cordoue; celle-ci devi<strong>en</strong>t<br />

très vite un g<strong>en</strong>re de nouba<br />

printanière, une occasion de<br />

r<strong>en</strong>contres <strong>en</strong>tre lettrés, de dégustation<br />

de fruits de saison,<br />

de convivialité, de ballades<br />

dans les grands et féeriques<br />

jardins d’Andalousie.» M.<br />

Gasmi nous fera savoir, <strong>en</strong><br />

outre, que la distillation des<br />

fl eurs était avant pratiquée à<br />

Alger, Blida, Koléa, Tlemc<strong>en</strong><br />

et Béjaïa, mais qu’actuellem<strong>en</strong>t<br />

elle l’est à Constantine<br />

uniquem<strong>en</strong>t.<br />

Farida Hamadou<br />

«<strong>Le</strong>s débats contemporains <strong>en</strong> sci<strong>en</strong>ce et<br />

religion» à l’université Emir Abdelkader<br />

’université Emir Abdelkader abritera samedi<br />

L 19 mai un colloque international académique<br />

et éducatif autour du thème «<strong>Le</strong>s débats<br />

contemporains <strong>en</strong> sci<strong>en</strong>ce et religion: Quelle<br />

place pour l’Islam ?» Selon un communiqué du<br />

comité d’organisation parv<strong>en</strong>u à notre rédaction,<br />

cette r<strong>en</strong>contre, qualifiée d’unique <strong>en</strong> son g<strong>en</strong>re<br />

«vise à prés<strong>en</strong>ter aux chercheurs et étudiants<br />

algéri<strong>en</strong>s les débats qui ont eu lieu ces dernières<br />

déc<strong>en</strong>nies sur les rapports <strong>en</strong>tre la religion et la<br />

Sci<strong>en</strong>ce Moderne, particulièrem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Occid<strong>en</strong>t.<br />

<strong>Le</strong>s sujets toucheront <strong>en</strong>tre autres la cosmologie<br />

moderne, l’évolution biologique, l’écologie.».<br />

Des confér<strong>en</strong>ciers de France, d’Angleterre, des<br />

Emirats Arabes et d’Algérie pr<strong>en</strong>dront part à ce<br />

colloque, ainsi qu’une tr<strong>en</strong>taine d’<strong>en</strong>seignants<br />

et d’étudiants de post-graduation des différ<strong>en</strong>tes<br />

universités algéri<strong>en</strong>nes. Selon les organisateurs,<br />

«l’objectif majeur de ce colloque est de s<strong>en</strong>sibiliser<br />

les chercheurs algéri<strong>en</strong>s sur le haut niveau<br />

des travaux sur le sujet et de permettre à terme<br />

une plus large participation musulmane dans ce<br />

domaine au niveau international. En effet, l’Islam,<br />

avec ses principes et sa tradition sci<strong>en</strong>tifique,<br />

philosophique et théologique, a beaucoup à<br />

apporter aux débats actuels sur les relations que<br />

l’on doit établir <strong>en</strong>tre la sci<strong>en</strong>ce moderne et la religion<br />

». R. C.<br />

PHOTO: EL WATAN<br />

LES HABITANTS PRIVÉS<br />

DE LIEUX DE DÉTENTE<br />

LES SQUARES<br />

FERMENT À 18 HEURES<br />

our raison de travaux de réaménagem<strong>en</strong>t et autres réalisa-<br />

P tions artistiques, confiés par la commune de Constantine<br />

à une <strong>en</strong>treprise publique, le jardin Bachir B<strong>en</strong>acer, situé sur<br />

les allées B<strong>en</strong>boulaïd à proximité de la place des Martyrs, est<br />

fermé depuis quelques mois. Ce square - qui n’a pourtant pas<br />

été évacué de ses v<strong>en</strong>deurs à la sauvette qui propos<strong>en</strong>t des<br />

lunettes contrefaites, n’a connu aucun avancem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> matière<br />

d’aménagem<strong>en</strong>t. <strong>Le</strong>s travaux sont à l’arrêt depuis plusieurs<br />

jours, et l’<strong>en</strong>droit connaît une dégradation majeure; des troncs<br />

d’arbres traîn<strong>en</strong>t un peu partout, un amas de terre est jeté ça<br />

et là, les déchets et autres immondices empoisonn<strong>en</strong>t ce coin<br />

naturel. Cette fermeture qui perdure a pénalisée les Constantinois,<br />

habitués à y faire des haltes pour se dét<strong>en</strong>dre après avoir<br />

accompli quelques courses au c<strong>en</strong>tre-ville. Une situation qui<br />

dure aussi à la faveur des comportem<strong>en</strong>ts des certains gardi<strong>en</strong>s<br />

qui ferm<strong>en</strong>t les portes dès 18h. C’est ce que nous avons<br />

constaté au jardin public Mohamed Guessoum, plus connu<br />

par Gambetta, se trouvant à quelques <strong>en</strong>cablures du boulevard<br />

Belouizad. «Dimanche dernier, je me suis déplacé avec mes<br />

petits-<strong>en</strong>fants pour y passer quelques mom<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> fin d’aprèsmidi,<br />

mais à notre grande surprise, le gardi<strong>en</strong> nous a signifié<br />

qu’il doit fermer à 18h, pénalisant ainsi de nombreuses familles<br />

du quartier <strong>en</strong> quête de mom<strong>en</strong>ts de repos», s’indigne<br />

un sexagénaire.<br />

<strong>Le</strong>s habitants du quartier sont unanimes à déplorer pareille<br />

situation, surtout que le jardin a nécessité un important budget<br />

pour sa réhabilitation, mais finalem<strong>en</strong>t personne ne pourra <strong>en</strong><br />

profiter surtout que la saison des grandes chaleurs approche.<br />

Après la fermeture du jardin Guerfi Abdelhamid dans le quartier<br />

Ciloc pour les besoins des travaux du tramway, l’autre<br />

square situé à Bellevue ferme lui aussi avant 18h. Un comportem<strong>en</strong>t<br />

que les riverains, privés eux aussi de lieux de repos,<br />

n’arriv<strong>en</strong>t pas à expliquer. «<strong>Le</strong>s services de l’APC aurai<strong>en</strong>t<br />

dû recruter des gardi<strong>en</strong>s parmi les jeunes du quartier, et pas<br />

des pseudo-gardi<strong>en</strong>s dont le comportem<strong>en</strong>t n’est pas du tout<br />

apprécié par les habitants», regrette un père de famille.<br />

O. -S. Merrouche et S. Arslan<br />

UN CITOYEN DÉPOSSÉDÉ<br />

DE SON LOT DE TERRAIN<br />

près moult t<strong>en</strong>tatives aussi épuisantes qu’infructueuses<br />

A de faire appliquer une décision de justice, un citoy<strong>en</strong>,<br />

Chebira Mohamed, 78 ans, s’est rapproché de notre bureau<br />

pour dénoncer publiquem<strong>en</strong>t la spoliation honteuse de son lot<br />

de terrain par d’indus bénéficiaires. Il s’agit d’une parcelle à<br />

bâtir, portant le n° 453, sise au lieudit El Ferdj (Aïn El Bey 11)<br />

acquise <strong>en</strong> 1993 <strong>en</strong> toute légalité.<br />

M. Chebira, affaibli par le poids des ans, nous raconte avec<br />

tristesse cette usurpation qui ne dit pas son nom: «Un acte de<br />

propriété <strong>en</strong> bonne et due forme m’a été délivré <strong>en</strong> date du<br />

25/9/1993; par la suite un ordre de versem<strong>en</strong>t de la somme<br />

de 712 530,00 DA, portant les référ<strong>en</strong>ces n° 101/LT/11/04,<br />

m’a été notifié le 24/12/2004, mais quand je me suis prés<strong>en</strong>té<br />

à la banque pour payer, quelle fut ma surprise de me voir<br />

refuser au motif que d’autres bénéficiaires du lot se sont<br />

déjà acquittés de cette somme. Ils ont même osé bâtir sur le<br />

lot <strong>en</strong> question sans permis de construire. <strong>Le</strong> directeur de<br />

l’ag<strong>en</strong>ce foncière de l’époque n’a jamais voulu m’expliquer<br />

la situation. Personne n’a voulu m’écouter. En 2010, le nouveau<br />

directeur de l’ag<strong>en</strong>ce foncière me confirme que mon lot<br />

de terrain a été attribué à quelqu’un d’autre, alors que c’est<br />

moi qui suis <strong>en</strong> possession de docum<strong>en</strong>ts légaux.» Ce citoy<strong>en</strong><br />

manifestem<strong>en</strong>t lésé dans ses droits, eu égard à la panoplie de<br />

docum<strong>en</strong>ts attestant le fait, saisit alors le wali, qui transmet<br />

l’affaire à la justice.<br />

La cour de Constantine ordonne la démolition du bâti opéré<br />

par les spoliateurs et la restitution du lot au propriétaire initial.<br />

<strong>Le</strong> pourvoi <strong>en</strong> cassation devant la Cour suprême confirme<br />

l’arrêt de la cour de Constantine <strong>en</strong>tre juin et août 2011 ; mais<br />

fait étrange, le plaignant n’a jamais été informé des décisions<br />

de justice. Nous sommes devant un cas de spoliation de bi<strong>en</strong><br />

d’autrui doublé de l’assurance d’une totale impunité. Sommes-nous<br />

dans une jungle ?<br />

Qui fera, dans ce cas, respecter la loi ? Qui est habilité à appliquer<br />

les décisions de justice ? Vers qui doit se tourner ce<br />

citoy<strong>en</strong>, qui fait partie d’une minorité <strong>en</strong>core respectueuse<br />

des lois de la République ? Autant de questions inquiétantes<br />

que suscite une situation non moins inquiétante! Quoi qu’il <strong>en</strong><br />

soit, cet octogénaire accablé par tant d’arrogance, réclame la<br />

restitution de sa parcelle, acquise légalem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> plus de la délivrance<br />

des décisions de justice r<strong>en</strong>dues <strong>en</strong> sa faveur, et qu’il<br />

n’a, étrangem<strong>en</strong>t, jamais reçues. F. H.


WILAYA DE TIZI OUZOU<br />

El Watan - Mercredi 16 mai 2012 - 11<br />

KABYLIE INFO<br />

Quelle solution pour<br />

les déchets médicaux ?<br />

PHOTO: D. R.<br />

M’KIRA<br />

HAMEAUX SANS<br />

EAU POTABLE<br />

es villageois de la commune de M’kira (40 km au sud de<br />

Tizi Ouzou) ont soif. De nombreux hameaux du village<br />

Ait Messaoud sont sans eau potable depuis des mois. Aucune<br />

solution n’a été mise <strong>en</strong> œuvre par les services concernés pour<br />

<strong>en</strong> finir avec le problème de la pénurie d’eau.<br />

● En att<strong>en</strong>dant la mise <strong>en</strong> service d’équipem<strong>en</strong>ts pour le traitem<strong>en</strong>t des déchets à risques infectieux, <strong>Le</strong>s villageois sont montés au créneau à deux reprises. Ils ont<br />

les rejets des structures de santé se retrouv<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t dans la nature.<br />

fermé la semaine dernière le siège de la daïra et celui de l’APC<br />

ux abords des routes,<br />

tection de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, et m<strong>en</strong>ac<strong>en</strong>t de rev<strong>en</strong>ir à la charge si leurs doléances ne sont<br />

dans les caniveaux et<br />

basée à Boukhalfa, dans la pas prises <strong>en</strong> charge.<br />

Adécharges<br />

publiques,<br />

commune de Tizi Ouzou, Rappelons que la conduite traversant le massif forestier de<br />

dans la wilaya de Tizi Ouzou,<br />

avait signalé le danger qui Sidi Ali Bounab et alim<strong>en</strong>tant la localité a été sabotée par des<br />

il n’est pas rare, de retrouver<br />

pèse sur l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t di- inconnus. <strong>Le</strong>s services de l’ADE, eux, évit<strong>en</strong>t d’aller sur les<br />

des déchets médicaux qui<br />

rect de ce site, sachant que lieux <strong>en</strong> raison de l’insécurité dans la région. «<strong>Le</strong>s autorités<br />

prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t un haut risque de<br />

les sacs ne sont pas incinérés. locales nous ont assuré lors de la réunion organisée au siège<br />

toxicité. Véritable problème<br />

«<strong>Le</strong>s sacs jaunes sont stockés de la daïra de Tizi Gh<strong>en</strong>iff que l’eau potable sera pompée le<br />

de santé publique, les déchets<br />

à ciel ouvert, dans un <strong>en</strong>clos à l<strong>en</strong>demain de notre action. Mais ri<strong>en</strong> n’est fait ! Nous revi<strong>en</strong>-<br />

à risque infectieux continu<strong>en</strong>t<br />

Oued Falli. Ils ne sont même drons à la charge une fois de plus si la situation ne change<br />

à être jetés dans la nature.<br />

pas brulés. A proximité, des pas», lance un villageois.<br />

Comm<strong>en</strong>t est-ce possible ?<br />

vaches laitières qui brout<strong>en</strong>t Il faut noter que le problème de la pénurie d’eau potable si-<br />

À la direction de la Santé<br />

de l’herbe et des <strong>en</strong>fants qui gnalé dans la commune de M’kira sera réellem<strong>en</strong>t solutionné<br />

et de la population (DSP)<br />

pass<strong>en</strong>t de temps à autre pour lorsque le branchem<strong>en</strong>t au réseau v<strong>en</strong>ant du barrage de Kou-<br />

de la wilaya, on explique<br />

récupérer les plastiques et diat Acerdoune (Bouira) sera effectué. Il s’agit, d’ailleurs, de<br />

cela par «la néglig<strong>en</strong>ce». «Au<br />

autres objets recyclables», a la première rev<strong>en</strong>dication des villageois. B. Brahim<br />

niveau de chaque structure<br />

sanitaire, les établissem<strong>en</strong>ts<br />

dispos<strong>en</strong>t de bacs spéciaux<br />

pour déchets médicaux dans<br />

lesquels sont stockés des sacs<br />

de couleur jaune cont<strong>en</strong>ant<br />

ces déchets de soins avant<br />

relevé Nacer, membre de cette<br />

association écologique. Mais<br />

pour la responsable de la DSP,<br />

«les deux incinérateurs sont<br />

dépassés par la quantité des<br />

déchets qui arriv<strong>en</strong>t de trois<br />

hôpitaux», avant de rappeler<br />

MECHTRAS<br />

LE CHANTIER DES<br />

LOCAUX COMMERCIAUX<br />

de les transporter vers les<br />

incinérateurs. Mais il arrive,<br />

parfois, que les personnels de<br />

nettoiem<strong>en</strong>t se tromp<strong>en</strong>t soit<br />

par ignorance ou néglig<strong>en</strong>ce<br />

sur les sacs réservées pour ce<br />

type de déchets», a expliqué<br />

Mme Boutora, responsable<br />

du service pharmacie à la<br />

DSP.<br />

C’est dire que le personnel<br />

n’est pas formé pour distinguer<br />

<strong>en</strong>tre les différ<strong>en</strong>tes<br />

couleurs des sacs, notamm<strong>en</strong>t<br />

le sac jaune réservés aux<br />

déchets d’activités de soins à<br />

risques infectieux et assimilés<br />

(DASRIA) afin d’éviter<br />

l’apparition maladies nosoco-<br />

<strong>Le</strong> problème du transport et de traitem<strong>en</strong>t des déchets médicaux<br />

reste posé<br />

miales <strong>en</strong> milieu hospitalier risque, <strong>en</strong> dépit de l’exist<strong>en</strong>ce<br />

et d’autres sortes de maladies d’un protocole de transport.<br />

<strong>en</strong> milieu ouvert. Sur un autre <strong>Le</strong>s déchets des activités de<br />

volet, le manque d’incinéra- soins du CHU Nedir Mohateurs<br />

à travers les établissemed sont transportés et stocm<strong>en</strong>ts<br />

de santé, comme les kés au niveau du site de Oued<br />

EPSP (établissem<strong>en</strong>ts publics Falli, où étai<strong>en</strong>t situés les<br />

de santé de proximité), au deux «bruleurs» vétustes de<br />

nombre de 8 dans la wilaya, cet établissem<strong>en</strong>t qui génère<br />

continu<strong>en</strong>t le transport des près de 600 kg de déchets<br />

déchets vers les incinérateurs médicaux par jour. Une asso-<br />

des autres hôpitaux non sans ciation qui œuvre pour la pro-<br />

qu’un banaliseur acquis par le<br />

CHU sera bi<strong>en</strong>tôt installé sur<br />

le même site.<br />

Un appareil qui permettra<br />

d’<strong>en</strong> finir avec l’anci<strong>en</strong> procédé.<br />

Mme Boutora a estimé<br />

qu’avec l’installation du banaliseur<br />

«nous aurons fait un<br />

pas vers une meilleure prise<br />

<strong>en</strong> charge des DASRIA».<br />

<strong>Le</strong> banaliseur qui sera mis,<br />

égalem<strong>en</strong>t, à la disposition du<br />

secteur privé, dans le cadre<br />

de conv<strong>en</strong>tions, permettra la<br />

réduction de 80% du volume<br />

des déchets et leur stérilisation<br />

avant qu’ils ne termin<strong>en</strong>t<br />

au c<strong>en</strong>tre d’<strong>en</strong>fouissem<strong>en</strong>t<br />

technique. Nordine Douici<br />

PIÉTINE<br />

ancé <strong>en</strong> 2007 dans la commune de Mechtras, le projet des<br />

L100 locaux commerciaux destinés aux jeunes chômeurs n’a<br />

pas <strong>en</strong>core été livré. Ce programme conçu pour réduire le taux<br />

de chômage qui sévit dans la localité a été bi<strong>en</strong> accueilli par<br />

les citoy<strong>en</strong>s et notamm<strong>en</strong>t les jeunes chômeurs dét<strong>en</strong>teurs de<br />

diplômes. Hélas, après 5 longues années d’att<strong>en</strong>te le chantier<br />

piétine et les nombreux postulants att<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t de pouvoir <strong>en</strong>fin<br />

se lancer dans la vie active. Un jeune prét<strong>en</strong>dant déplorera :<br />

«Nous att<strong>en</strong>dons l’achèvem<strong>en</strong>t de ce projet depuis des années.<br />

Nos dossiers sont <strong>en</strong> att<strong>en</strong>te au niveau de l’Ansej. Il faut noter<br />

que dans d’autres localités voisines comme Boghni, Assi Youcef<br />

et Draâ El Mizan, les locaux sont répartis depuis plusieurs<br />

mois, Chez nous, le chantier traîne. Il est grand temps que l’<strong>en</strong>treprise<br />

mette les bouchées doubles pour réaliser ces locaux».<br />

Pour connaître les causes de ce retard, nous avons interrogé le<br />

vice-présid<strong>en</strong>t de l’APC de Mechtras qui dira : «<strong>Le</strong> chantier<br />

s’est arrêté à deux reprises et ce pour épuisem<strong>en</strong>t de budget, ce<br />

BOUZEGUÈNE<br />

Désarroi des handicapés<br />

l’instar des handicapés des autres La promotion des handicapés laisse à dé- début du mois de mai, dans ses droits, la<br />

A régions du pays, ceux de Bouzeguène sirer et les défaillances sont nombreuses. famille de la malade réclame maint<strong>en</strong>ant<br />

qui explique <strong>en</strong> partie le retard qu’il accuse. Actuellem<strong>en</strong>t, les<br />

travaux ont repris mais ils n’avanc<strong>en</strong>t que l<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t. <strong>Le</strong> taux<br />

d’avancem<strong>en</strong>t avoisine les 80%. L’<strong>en</strong>treprise concernée est appelée<br />

à faire des efforts <strong>en</strong> vue de concrétiser le rêve de dizaines<br />

de jeunes diplômés <strong>en</strong> att<strong>en</strong>te de pouvoir <strong>en</strong>fin bénéficier de ces<br />

locaux». Signalons que pas moins de 200 dossiers sont déposés<br />

au niveau de l’Ansej, l’Angem et de la Cnac. Aït Idir Hocine<br />

ont du mal à faire <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre leurs requêtes.<br />

En dépit de la prés<strong>en</strong>ce à Bouzeguène<br />

d’une association des handicapés, très<br />

active et prés<strong>en</strong>te à tous les r<strong>en</strong>dez-vous<br />

<strong>en</strong> travaillant de concert avec Handicap<br />

International qui l’assiste dans ses projets<br />

d’insertion dans le milieu scolaire et<br />

dans la recherche d’emploi, les par<strong>en</strong>ts<br />

ou les proches des handicapés ne cess<strong>en</strong>t<br />

de lancer des appels à l’<strong>en</strong>droit des<br />

responsables afin de leur v<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> aide<br />

et de remettre au moins de l’ordre dans<br />

les mécanismes de prise <strong>en</strong> charge <strong>en</strong><br />

matière de soins et de prestations <strong>social</strong>es.<br />

L’abs<strong>en</strong>ce d’une assistance à ces démunis<br />

est criarde. La p<strong>en</strong>sion des handicapés est<br />

payée tous les trois mois et parfois même<br />

au-delà. Elle est souv<strong>en</strong>t versée après cinq<br />

mois de retard, selon un handicapé. Ainsi,<br />

au terme d’un trimestre de retard, l’handicapé<br />

qui devrait logiquem<strong>en</strong>t percevoir<br />

tout le retard, soit 3fois 4000 dinars, ne<br />

reçoit qu’un seul mois.<br />

Par ailleurs, une malade m<strong>en</strong>tale au taux<br />

de 100 % a vu sa p<strong>en</strong>sion supprimée par la<br />

DAS sans aucune raison. Depuis janvier<br />

2011, soit 17 mois exactem<strong>en</strong>t, la malade<br />

n’a pas reçu de p<strong>en</strong>sion. Rétablie, au<br />

l’intégralité des m<strong>en</strong>sualités susp<strong>en</strong>dues,<br />

soit 68 000 dinars, juste ce qu’il faut pour<br />

payer 6 mois de traitem<strong>en</strong>t.<br />

Un par<strong>en</strong>t d’un handicapé se désole de<br />

la situation grave que viv<strong>en</strong>t autant les<br />

handicapés que leurs par<strong>en</strong>ts : «Pour<br />

permettre à cette population marginalisée<br />

de vivre dans la dignité, il faut que l’Etat<br />

intervi<strong>en</strong>ne dans l’urg<strong>en</strong>ce pour l’amélioration<br />

de leurs conditions de vie par<br />

l’intégration dans le monde du travail,<br />

la formation professionnelle et l’aide à<br />

subv<strong>en</strong>ir aux besoins ess<strong>en</strong>tiels ».<br />

Kamel Kaci<br />

AGHRIBS<br />

INQUIÉTUDES CHEZ LES<br />

CLIENTS SONELGAZ<br />

’<strong>en</strong>treprise publique Sonelgaz compte ouvrir, dans un pro-<br />

L che av<strong>en</strong>ir, une nouvelle ag<strong>en</strong>ce commerciale à Azeffoun,<br />

à 70 km au nord-est de Tizi ouzou. Cette nouvelle est accueillie<br />

avec beaucoup de satisfaction dans ce chef-lieu de daïra où<br />

les citoy<strong>en</strong>s ne seront plus obligés de se déplacer à l’ag<strong>en</strong>ce<br />

d’Azazga située à près de 50 km d’Azeffoun pour s’acquitter<br />

de leurs factures d’électricité. Mais cette décision fait beaucoup<br />

de mécont<strong>en</strong>ts, notamm<strong>en</strong>t dans les communes d’Aghribs et<br />

<strong>Le</strong>s <strong>en</strong>fants inadaptés att<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t<br />

d’Akerou.<br />

<strong>Le</strong>s citoy<strong>en</strong>s de ces localités qui dép<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t jusque-là de<br />

l’ag<strong>en</strong>ce Sonelgaz d’Azazga, située à une dizaine de kilomètres<br />

es <strong>en</strong>fants inadaptés m<strong>en</strong>-<br />

Ltaux accueillis par l’association<br />

Thala Moussa de Tizi<br />

Ouzou continu<strong>en</strong>t de souffrir<br />

de l’insuffisance de leur prise<br />

<strong>en</strong> charge par l’Etat, notamm<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong> matière d’éducation<br />

dans des c<strong>en</strong>tres spécialisés<br />

adaptés à leur état de santé,<br />

ainsi que de l’abs<strong>en</strong>ce de local<br />

une prise <strong>en</strong> charge<br />

approprié. Selon le présid<strong>en</strong>t handicapés de suivre norma-<br />

de l’association, M. Bouzidi, lem<strong>en</strong>t leurs cours, si ce n’est<br />

les demandes n’ont reçu que dans des c<strong>en</strong>tres spécialisés<br />

des promesses sans concréti- avec des <strong>en</strong>seignants formés<br />

sation de la part des autorités dans ce domaine», explique<br />

concernées. «La direction de M. Bouzidi. Ce dernier indi-<br />

l’éducation nous a proposé la que avoir dû changer de local<br />

répartition de ces <strong>en</strong>fants dans <strong>en</strong> raison des charges de loca-<br />

des établissem<strong>en</strong>ts scolaires, tion. L’association est actuel-<br />

mais il est impossible pour ces lem<strong>en</strong>t installée à Redjaouna,<br />

après avoir quitté le local situé<br />

à Tizi Ouzou. <strong>Le</strong> présid<strong>en</strong>t de<br />

l’association indique que les<br />

subv<strong>en</strong>tions de dix millions de<br />

c<strong>en</strong>times, reçues <strong>en</strong> 2011 et <strong>en</strong><br />

2012 de la part des autorités<br />

de wilaya sont insignifiantes<br />

devant les grands frais que<br />

nécessite la prise <strong>en</strong> charge de<br />

ces <strong>en</strong>fants. Salah Yermeche<br />

de chez-eux, ne sont pas rassurés quant à leur transfert vers la<br />

nouvelle ag<strong>en</strong>ce d’Azeffoun, distante de 35 km pour certains.<br />

«Nous payons nos factures à l’ag<strong>en</strong>ce d’Azazga distante de 7<br />

km seulem<strong>en</strong>t. Maint<strong>en</strong>ant, on va nous obliger à nous déplacer<br />

jusqu’à Azeffoun, à 30km de chez nous pour nous acquitter de<br />

nos factures. Cela nous demandera une journée, surtout que le<br />

payem<strong>en</strong>t à domicile est supprimé. Nous allons tout simplem<strong>en</strong>t<br />

boycotter le paiem<strong>en</strong>t de ces factures», fulmine un jeune habitant<br />

du village Tamassit, dans la commune d’Aghribs.<br />

Notons que le service technique de cette nouvelle ag<strong>en</strong>ce se<br />

situe à Tigzirt. Ce qui veut dire que pour une simple panne, les<br />

ag<strong>en</strong>ts de Sonelgaz vi<strong>en</strong>drai<strong>en</strong>t, pour effectuer la réparation, à<br />

partir de Tigzirt, distante de quelque 60 km. Achour Hocine<br />

D


El Watan - Mercredi 16 mai 2012 - 12<br />

INTERNATIONALE<br />

FRANCE<br />

François Hollande, le<br />

7e présid<strong>en</strong>t de la Ve République<br />

C omme<br />

●<strong>Le</strong>s choses sérieuses comm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t pour François Hollande, investi hier présid<strong>en</strong>t de la République<br />

française lors d’une cérémonie sobre au palais de l’Elysée, <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce de nombreux invités et, pour<br />

la première fois, de représ<strong>en</strong>tants des organisations syndicales.<br />

Paris<br />

De notre correspondant<br />

annoncé, la cérémonie<br />

de passation de pouvoir <strong>en</strong>tre<br />

le présid<strong>en</strong>t sortant, Nicolas<br />

Sarkozy, et son successeur, a débuté<br />

à 10h. Nicolas Sarkozy a accueilli<br />

François Hollande sur le perron de<br />

l’Elysée. <strong>Le</strong>s deux hommes se sont<br />

<strong>en</strong>suite retirés durant tr<strong>en</strong>te-cinq<br />

minutes dans le bureau présid<strong>en</strong>tiel.<br />

<strong>Le</strong> candidat sortant a transmis au<br />

nouveau présid<strong>en</strong>t les codes nucléaires,<br />

les dossiers importants <strong>en</strong><br />

cours ainsi que quelques demandes<br />

concernant le recasem<strong>en</strong>t de certains<br />

de ses proches comme le veut<br />

la tradition.<br />

De leur côté, les invités att<strong>en</strong>dai<strong>en</strong>t<br />

dans le grand salon de l’Elysée, où<br />

François Hollande a prononcé son<br />

premier discours de présid<strong>en</strong>t. <strong>Le</strong><br />

nouveau chef de l’Etat français a<br />

promis de respecter les institutions<br />

française. «Je ne serai pas le présid<strong>en</strong>t<br />

de tout. Je ne déciderai pas de<br />

tout. <strong>Le</strong> gouvernem<strong>en</strong>t sera respecté.<br />

<strong>Le</strong> Parlem<strong>en</strong>t aussi. L’Etat, qui<br />

apparti<strong>en</strong>t à tous les Français, sera<br />

impartial», a-t-il dit. Et d’ajouter :<br />

«Je mesure le poids des contraintes.<br />

Une dette lourde, un chômage massif<br />

et une Europe qui peine à sortir<br />

de la crise, mais les atouts de la<br />

France sont considérables.»<br />

OUBLIÉ LE «BLING-BLING»<br />

Hollande, qui a déjà imprimé son<br />

propre style de gouvernance, opposé<br />

à celui de Sarkozy qualifié de<br />

«bling-bling», a émis le vœu que<br />

les différ<strong>en</strong>ces qui exist<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre les<br />

Français ne se transform<strong>en</strong>t pas <strong>en</strong><br />

divisions. Il a appelé tout le monde à<br />

s’unir autour des valeurs de la République.<br />

Il a égalem<strong>en</strong>t salué tous ses<br />

prédécesseurs à l’Elysée, avec une<br />

p<strong>en</strong>sée particulière pour François<br />

Mitterrand dont il s’inspire. Sur le<br />

plan extérieur, M. Hollande a promis<br />

de respecter tous les peuples, notamm<strong>en</strong>t<br />

ceux de l’Europe qui nous<br />

regard<strong>en</strong>t et att<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t, a-t-il estimé.<br />

Peu auparavant, il a reçu la Légion<br />

d’honneur, l’insigne supérieur de la<br />

République. A la fin du protocole,<br />

il a salué les 380 convives, tantôt <strong>en</strong><br />

leur serrant la main, tantôt <strong>en</strong> leur<br />

faisant la bise, notamm<strong>en</strong>t aux femmes.<br />

Mais M. Hollande n’a pas estimé<br />

nécessaire d’inviter ses quatre<br />

<strong>en</strong>fants, ni son anci<strong>en</strong>ne compagne,<br />

Ségolène Royal, qui l’ont rejoint<br />

dans l’après-midi à la mairie de<br />

Paris. Encore une fois, François<br />

Hollande a t<strong>en</strong>u à se démarquer de<br />

la cérémonie de Sarkozy <strong>en</strong> 2007 où<br />

il était <strong>en</strong>touré de sa femme Cécilia<br />

et de ses <strong>en</strong>fants, à la manière des<br />

stars de cinéma. Comme le veut<br />

la tradition, François Hollande a<br />

remonté les Champs-Elysées à bord<br />

d’une berline de marque Citroën<br />

DS5. Il a déposé une gerbe de fleurs<br />

sur la tombe du soldat inconnu sous<br />

l’arc de triomphe.<br />

DÎNER AVEC MERKEL À BERLIN<br />

Avant de rev<strong>en</strong>ir déjeuner à l’Elysée<br />

avec les anci<strong>en</strong>s Premiers ministres<br />

<strong>social</strong>istes, le présid<strong>en</strong>t français<br />

s’est offert un bain de foule sous une<br />

pluie battante. Dans l’après-midi,<br />

François Hollande est allé au jardin<br />

des Tuileries où il a r<strong>en</strong>du hommage<br />

à Jules Ferry, père de l’école laïque<br />

et obligatoire. La cérémonie a été<br />

marquée par la prés<strong>en</strong>ce de nombreux<br />

écoliers et responsables de<br />

l’éducation nationale.<br />

Dans son discours, M. Hollande<br />

a précisé qu’il a r<strong>en</strong>du visite à la<br />

statue de Jules Ferry pour célébrer<br />

deux lois, celle qui a instauré la laïcité<br />

de l’école et celle qui l’a r<strong>en</strong>due<br />

obligatoire. Il a néanmoins regretté<br />

que Jules Ferry soit un farouche<br />

partisan de la colonisation. <strong>Le</strong> présid<strong>en</strong>t<br />

français a <strong>en</strong>suite salué l’école<br />

comme un «lieu d’émancipation et<br />

d’égalité». «L’école, c’est l’arme<br />

de la justice et de la mixité <strong>social</strong>e.<br />

C’est un lieu d’intégration nationale.»<br />

M. Hollande a aussi annoncé<br />

qu’il donnera la priorité aux établissem<strong>en</strong>ts<br />

scolaires situés dans les<br />

quartiers pauvres et les banlieues.<br />

Pour son troisième r<strong>en</strong>dez-vous,<br />

François Hollande est parti à l’Institut<br />

Curie pour r<strong>en</strong>dre un hommage<br />

à Pierre et Marie Curie, Française<br />

d’origine polonaise, lauréate de<br />

deux prix Nobel, de physique et de<br />

chimie.<br />

Il finira sa première journée de<br />

présid<strong>en</strong>t à la mairie de Paris où il a<br />

prononcé un discours off<strong>en</strong>sif dans<br />

lequel il a dévoilé le nom de son<br />

Premier ministre, <strong>en</strong> la personne<br />

de Jean-Marc Ayrault. Après s’être<br />

offert un ultime bain de foule <strong>en</strong><br />

compagnie des Parisi<strong>en</strong>s, le nouveau<br />

présid<strong>en</strong>t français s’est <strong>en</strong>volé<br />

à Berlin où il devait dîner avec<br />

la chancelière allemande, Angela<br />

Merkel, pour un premier contact.<br />

Yacine Farah<br />

FRANÇOIS HOLLANDE IMPRIME SON STYLE<br />

Simplicité, sobriété, exemplarité<br />

● De la sobriété, des symboles et des messages pour l’investiture présid<strong>en</strong>tielle de François Hollande hier<br />

matin. Dans la tradition républicaine ● <strong>Le</strong> changem<strong>en</strong>t porté par François Hollande p<strong>en</strong>dant toute<br />

sa campagne électorale comm<strong>en</strong>ce par le style : sobre et dépouillé ● Signe d’un Présid<strong>en</strong>t normal ?<br />

Cette normalité dont il a fait un <strong>en</strong>jeu de sa présid<strong>en</strong>tielle.<br />

Paris<br />

De notre correspondante<br />

ès son investiture, François Hollande a montré<br />

Det exprimé sa volonté de rompre avec le style<br />

et les pratiques de son prédécesseur à l’Elysée,<br />

Nicolas Sarkozy. A comm<strong>en</strong>cer par la cérémonie<br />

officielle de son investiture que le présid<strong>en</strong>t François<br />

Hollande – le septième de la Ve République –<br />

a voulue «sans dim<strong>en</strong>sion privée», contrairem<strong>en</strong>t<br />

à Nicolas Sarkozy qui avait associé toute sa famille<br />

à son investiture. Quant à l’exercice du pouvoir,<br />

«je fixerai les priorités, mais je ne déciderai<br />

pas de tout ni à la place de tous (...) <strong>Le</strong> pouvoir<br />

d’Etat sera exercé avec dignité, mais simplicité,<br />

avec une grande ambition pour le pays et une<br />

scrupuleuse sobriété dans les comportem<strong>en</strong>ts», a<br />

déclaré François Hollande dans son premier discours<br />

présid<strong>en</strong>tiel. «<strong>Le</strong> chef de l’Etat ne doit pas<br />

être le chef de tout. <strong>Le</strong> Premier ministre conduira<br />

la majorité», avait-il précisé lundi à la Mutualité<br />

où était réuni le conseil politique du parti <strong>social</strong>iste<br />

pour le lancem<strong>en</strong>t officiel de la campagne<br />

pour les élections législatives. A la Mutualité,<br />

il a égalem<strong>en</strong>t affirmé : «Comme présid<strong>en</strong>t de<br />

la République, je me suis fixé une règle : je ne<br />

participerai plus à aucune instance partisane»,<br />

pour signifier sa rupture avec l’habitude qu’avait<br />

son prédécesseur Nicolas Sarkozy de recevoir les<br />

parlem<strong>en</strong>taires de la majorité à l’Elysée.<br />

Pour pouvoir gouverner la France, mettre <strong>en</strong> œuvre<br />

son programme et réaliser les <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>ts de<br />

sa campagne électorale, François Hollande veut<br />

une majorité présid<strong>en</strong>tielle large et cohér<strong>en</strong>te.<br />

C’est l’objectif qu’a défini le conseil du Parti<br />

<strong>social</strong>iste qui a lancé lundi la campagne des élections<br />

législatives des 10 et 17 juin, sur le thème<br />

de «Donnons une majorité au changem<strong>en</strong>t» pour<br />

permettre le changem<strong>en</strong>t que les Français ont<br />

voulu le 6 mai. «Il faut que François Hollande ait<br />

la majorité la plus large possible pour changer de<br />

politique», a résumé la première secrétaire du PS,<br />

Martine Aubry, lundi.<br />

«<strong>Le</strong> changem<strong>en</strong>t comm<strong>en</strong>ce», a comm<strong>en</strong>té Ségolène<br />

Royal, présid<strong>en</strong>te de la région Poitou-<br />

Char<strong>en</strong>tes. Pas d’état de grâce, pas de vacances<br />

pour le 7 e présid<strong>en</strong>t français de la V e République.<br />

A peine investi, François Hollande s’est <strong>en</strong>volé<br />

pour Berlin, afin de r<strong>en</strong>contrer la chancelière allemande,<br />

Angela Merkel, pour parler de la crise<br />

de la zone euro et des mesures pour stimuler la<br />

croissance dans une Europe presque <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t<br />

plongée dans la récession – à l’exception notable<br />

de l’Allemagne. Très prés<strong>en</strong>te dans la campagne,<br />

l’Europe a constitué l’ess<strong>en</strong>tiel des travaux de<br />

la première semaine de François Hollande qui<br />

a r<strong>en</strong>contré les présid<strong>en</strong>ts du Conseil europé<strong>en</strong>,<br />

Herman Van Rompuy, et de l’Eurogroupe, Jean-<br />

Claude Juncker. Autre dossier chaud : la situation<br />

de la Grèce. Puis il aura dans son ag<strong>en</strong>da le retrait<br />

problématique des troupes françaises d’Afghanistan<br />

avant la fin de l’année. Ce sera au m<strong>en</strong>u des<br />

discussions du Sommet de l’OTAN à Chicago (20<br />

et 21 mai), juste après le G8 à Camp David (18-19<br />

mai). <strong>Le</strong>s priorités nationales du quinqu<strong>en</strong>nat de<br />

François Hollande sont l’éducation, la jeunesse,<br />

le respect de la laïcité. Symboles de ces priorités,<br />

c’est l’hommage qu’a r<strong>en</strong>du le présid<strong>en</strong>t François<br />

Hollande à Jules Ferry, fondateur de l’école<br />

publique gratuite pour tous et Marie Curie qui<br />

symbolise la diversité et son apport à la notoriété<br />

de la France, une façon de répondre à la circulaire<br />

Guéant restrictive sur les étudiants et diplômés<br />

étrangers que François Hollande veut supprimer.<br />

Autre signe de l’importance qu’il accorde au<br />

dialogue <strong>social</strong>, l’invitation faite par François<br />

Hollande à son investiture des responsables syndicaux.<br />

Nadjia Bouzeghrane<br />

PREMIÈRES<br />

NOMINATIONS<br />

Jean-Marc Ayrault,<br />

Premier ministre<br />

<strong>Le</strong> député maire de Nantes, Jean-Marc Ayrault, a<br />

été nommé Premier ministre. Celui-ci prés<strong>en</strong>tera<br />

aujourd’hui son gouvernem<strong>en</strong>t. Présid<strong>en</strong>t du<br />

groupe PS à l’Assemblée nationale depuis 1997,<br />

M. Ayrault est un proche du nouveau chef de l’Etat.<br />

François Hollande a indiqué à plusieurs reprises<br />

qu’il souhaitait s’<strong>en</strong>tourer de personnes avec<br />

lesquelles il s’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>d «bi<strong>en</strong>». Jean-Marc Ayrault a<br />

été le conseiller spécial du candidat François<br />

Hollande. Parmi les atouts de M. Ayrault, sa<br />

connaissance de l’allemand et de l’Allemagne, qui<br />

pourrait être précieuse au nouveau couple<br />

«Merkhollande». A noter que Jean-Marc Ayrault<br />

n’a jamais exercé de responsabilité ministérielle.<br />

Face à Martine Aubry et<br />

Manuel Valls, Jean-Marc<br />

Ayrault faisait fi gure de<br />

favori depuis plusieurs jours<br />

Martine Aubry est une femme d’expéri<strong>en</strong>ce.<br />

Ministre de l’Emploi sous les gouvernem<strong>en</strong>ts<br />

Cresson, Bérégovoy et Jospin, elle connaît<br />

parfaitem<strong>en</strong>t le fonctionnem<strong>en</strong>t gouvernem<strong>en</strong>tal<br />

et <strong>en</strong> maîtrise tous les codes. Mais la «dame des<br />

35 heures» n’est pas une proche du présid<strong>en</strong>t<br />

élu. <strong>Le</strong>s relations <strong>en</strong>tre l’actuel et l’anci<strong>en</strong><br />

premier secrétaire du PS ont souv<strong>en</strong>t été<br />

électriques. Ouvertem<strong>en</strong>t candidate pour<br />

Matignon, elle est prête à quitter son poste de<br />

patronne du PS.<br />

Pierre-R<strong>en</strong>é <strong>Le</strong>mas,<br />

secrétaire général<br />

de l’Elysée<br />

Pierre-R<strong>en</strong>é <strong>Le</strong>mas, un proche de François<br />

Hollande, né à Alger, accède à 61 ans au poste<br />

stratégique de secrétaire général de l’Elysée.<br />

Anci<strong>en</strong> élève de la promotion Voltaire à l’ENA<br />

(1980), la même que celle du nouveau Présid<strong>en</strong>t,<br />

de Ségolène Royal, de Michel Sapin,de Jean-<br />

Pierre Jouyet ou l’anci<strong>en</strong> secrétaire général de<br />

l’Elysée Dominique de Villepin, il fut très tôt<br />

conseiller technique de Gaston Defferre et Pierre<br />

Joxe à l’Intérieur. M. <strong>Le</strong>mas était directeur de<br />

cabinet du présid<strong>en</strong>t <strong>social</strong>iste du Sénat, Jean-<br />

Pierre Bel, depuis novembre 2011. Il a été préfet de<br />

Corse de 2003 à 2006. Il a occupé la direction<br />

générale de Paris Habitat de 2008 à 2011, auprès<br />

du maire <strong>social</strong>iste Bertrand Delanoë, avant sa<br />

nomination au Sénat.<br />

M. <strong>Le</strong>mas sera secondé par deux secrétaires<br />

généraux adjoints. <strong>Le</strong> premier, Emmanuel Macron,<br />

énarque et inspecteur des Finances, travaillait<br />

jusque-là à la banque Rothschild. <strong>Le</strong> second,<br />

Nicolas Revel, fils des journalistes Jean-François<br />

Revel et Claude Sarraute, occupait les fonctions<br />

de directeur de cabinet du maire de Paris,<br />

Bertrand Delanoë (PS). <strong>Le</strong> poste de directeur de<br />

cabinet a été confié à Sylvie Hubac. Enarque de la<br />

promotion Voltaire (celle de M. Hollande) Mme Hubac a travaillé au cabinet du Premier ministre<br />

Michel Rocard (1988-1991), puis du ministre de la<br />

Culture Jack Lang, <strong>en</strong>suite à la région Ile-de-<br />

France. Elle était jusque-là présid<strong>en</strong>te du Conseil<br />

supérieur de la propriété littéraire et artistique.<br />

Actuellem<strong>en</strong>t préfet des Landes et anci<strong>en</strong> préfet<br />

de Corrèze, le départem<strong>en</strong>t dont M. Hollande vi<strong>en</strong>t<br />

de quitter la présid<strong>en</strong>ce du Conseil général, Alain<br />

Zabulon, a, lui, été nommé directeur de cabinet<br />

adjoint. Enfin, Pierre Besnard, l’actuel chef de<br />

cabinet du présid<strong>en</strong>t du Sénat Jean-Pierre Bel, a<br />

été nommé chef de cabinet du nouveau chef de<br />

l’Etat. N. B. avec ag<strong>en</strong>ces


L<br />

U<br />

El Watan - Mercredi 16 mai 2012 - 13<br />

INTERNATIONALE<br />

COMMÉMORATION DU 64 e ANNIVERSAIRE DE LA NAKBA<br />

Mahmoud Abbas : «<strong>Le</strong>s Palestini<strong>en</strong>s sont<br />

attachés à tous leurs droits nationaux»<br />

Ghaza (Territoires palestini<strong>en</strong>s)<br />

De notre correspondant<br />

es Palestini<strong>en</strong>s ont commémoré, hier, le<br />

64 e anniversaire de la Nakba (la catastro-<br />

phe) que représ<strong>en</strong>te pour eux la création<br />

de l’Etat d’Israël et l’exode forcé de plus de<br />

760 000 de leurs concitoy<strong>en</strong>s, dev<strong>en</strong>us des<br />

réfugiés dans les pays voisins (Jordanie, Syrie<br />

et Liban) ainsi que dans leur propre pays,<br />

<strong>en</strong> Cisjordanie occupée et dans la bande de<br />

Ghaza, à l’époque sous tutelle jordani<strong>en</strong>ne et<br />

égypti<strong>en</strong>ne. Aujourd’hui, le nombre de réfugiés<br />

palestini<strong>en</strong>s à travers le monde est estimé<br />

à plus de 6 millions ; ils rêv<strong>en</strong>t toujours de<br />

rev<strong>en</strong>ir dans leur pays natal, sur les terres et<br />

aux foyers d’où ils ont été déracinés <strong>en</strong> 1948<br />

avec la création de l’Etat hébreu qui s’est faite<br />

à leurs dép<strong>en</strong>s. <strong>Le</strong>s villes, villages et camps de<br />

réfugiés <strong>en</strong> Cisjordanie occupée, à Ghaza, dans<br />

les territoires de 1948 où fut proclamé l’Etat<br />

d’Israël et la diaspora palestini<strong>en</strong>ne à travers<br />

le monde ont organisé des manifestations populaires<br />

massives, affirmant le droit au retour<br />

des Palestini<strong>en</strong>s chassés par la force des armes<br />

de leurs terres, leurs villes et leurs villages.<br />

Des rassemblem<strong>en</strong>ts, des manifestations, des<br />

festivités culturelles, des expositions, des<br />

confér<strong>en</strong>ces ainsi que des ateliers du patrimoine<br />

national palestini<strong>en</strong> ont été organisés durant<br />

la journée d’hier dans les différ<strong>en</strong>ts territoires<br />

palestini<strong>en</strong>s. Un grand rassemblem<strong>en</strong>t a eu lieu<br />

à Ramallah (Cisjordanie occupée) et des manifestations<br />

populaires ont été organisées dans la<br />

ville sainte d’El Qods occupée ainsi que dans<br />

la bande de Ghaza, sous blocus israéli<strong>en</strong> depuis<br />

juin 2006. Une grève générale a aussi été<br />

décrétée à l’occasion dans tous les territoires<br />

palestini<strong>en</strong>s occupés <strong>en</strong> 1948, dev<strong>en</strong>us depuis<br />

n gouvernem<strong>en</strong>t provisoire de 22<br />

ministres a été formé et pourrait<br />

être annoncé demain par le MNLA.<br />

Ançar Eddine a imposé l’application<br />

de la charia. A Gao, les interdits<br />

imposés par la milice islamiste ont<br />

provoqué des af<strong>front</strong>em<strong>en</strong>ts armés<br />

avec la population, faisant de nombreux<br />

blessés. <strong>Le</strong> chef d’état-major<br />

militaire du MNLA, le colonel Mohamed<br />

Ag Najiim, affirme que Ançar<br />

Eddine sera la seule organisation qui<br />

gardera les armes.<br />

Au mom<strong>en</strong>t où les dirigeants du<br />

Mouvem<strong>en</strong>t national pour la libération<br />

de l’Azawad (MNLA) discutai<strong>en</strong>t<br />

avec les chefs de Ançar Eddine<br />

sur l’av<strong>en</strong>ir du nord du Mali, des af<strong>front</strong>em<strong>en</strong>ts<br />

armés <strong>en</strong>tre la milice<br />

islamiste et la population faisai<strong>en</strong>t de<br />

nombreux blessés.<br />

<strong>Le</strong>s interdictions de jouer au football,<br />

d’écouter la musique ou tout simplem<strong>en</strong>t<br />

de regarder la télévision. «C’est<br />

vrai que Ançar Eddine est <strong>en</strong>tré <strong>en</strong><br />

conflit avec la population, mais<br />

sachez que le MNLA n’a aucun problème<br />

avec ce groupe. Il est du même<br />

<strong>Le</strong>s Palestini<strong>en</strong>s, hier, dans la rue pour commémorer le 64 e anniversaire de la Nakba<br />

Israël, où plusieurs établissem<strong>en</strong>ts scolaires et<br />

commerces ont été fermés depuis la matinée.<br />

L’armée d’occupation israéli<strong>en</strong>ne a quant a elle<br />

déclaré, la veille des festivités, l’état d’alerte.<br />

Des sources médiatiques israéli<strong>en</strong>nes ont<br />

indiqué que des forces militaires serai<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>forcées<br />

dans différ<strong>en</strong>tes régions de Cisjordanie<br />

occupée et que la police israéli<strong>en</strong>ne a mobilisé<br />

plusieurs unités dans les territoires israéli<strong>en</strong>s,<br />

où la majorité est d’origine palestini<strong>en</strong>ne.<br />

En fin d’après-midi d’hier, 20 Palestini<strong>en</strong>s<br />

au moins avai<strong>en</strong>t été blessés <strong>en</strong> Cisjordanie<br />

occupée lors d’af<strong>front</strong>em<strong>en</strong>ts avec des forces<br />

israéli<strong>en</strong>nes positionnées aux <strong>en</strong>trées des villes<br />

palestini<strong>en</strong>nes. A la même date l’année passée,<br />

niveau que le MNLA. Lors de la<br />

réunion de Gao, nous nous sommes<br />

<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dus sur beaucoup de choses.<br />

Tout le monde sait que la religion ne<br />

peut être imposée par la force. Mais<br />

il faut aussi pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> considération<br />

que l’islam fait partie intégrante de<br />

la société de l’Azawad. Il pr<strong>en</strong>dra<br />

une grande place dans la vie quotidi<strong>en</strong>ne»,<br />

a déclaré Mohamed Ag<br />

Najiim, chef d’état-major militaire<br />

du MNLA, dans une déclaration,<br />

faite par téléphone à El Watan. <strong>Le</strong><br />

responsable confirme la constitution<br />

d’un gouvernem<strong>en</strong>t provisoire, dont<br />

l’annonce sera faite demain à Gao,<br />

sans pour autant donner de détails<br />

sur sa nature. «Il est <strong>en</strong>core tôt de<br />

parler de la nature du régime que<br />

nous allons mettre <strong>en</strong> place. Ce qui<br />

est certain, c’est que la priorité de<br />

ce gouvernem<strong>en</strong>t est de récupérer les<br />

armes qui circul<strong>en</strong>t sur le terrain et<br />

de mettre <strong>en</strong> place les institutions de<br />

l’Etat», note l’officier. Il précise qu’à<br />

l’exception de Ançar Eddine et du<br />

MNLA, aucune autre organisation ne<br />

doit dét<strong>en</strong>ir des armes. Une décision<br />

qui démontre que le groupe islamiste,<br />

que dirige Ayad Ag Ghaly, a<br />

fini par avoir le dessus sur un MNLA<br />

qui s’est prés<strong>en</strong>té au monde comme<br />

un mouvem<strong>en</strong>t laïque qui veut faire<br />

de l’Azawad un Etat républicain et<br />

laïque.<br />

Or, sur le terrain, la réalité est tout<br />

autre. <strong>Le</strong> chef d’état-major militaire,<br />

Mohamed Ag Najiim, explique<br />

d’ailleurs : «L’islam ne nous fait pas<br />

peur. Nous sommes tous musulmans.<br />

Pour nous, le plus urg<strong>en</strong>t est de<br />

débattre du sujet avec toute la composante<br />

de la société.» A propos de<br />

la prés<strong>en</strong>ce d’Al Qaîda, l’officier ne<br />

laisse aucun doute sur l’impuissance<br />

du mouvem<strong>en</strong>t qu’il commande face<br />

à ce danger. «Nous ne pouvons pas<br />

combattre militairem<strong>en</strong>t Al Qaîda.<br />

Seule l’Algérie peut le faire», dit-il.<br />

Et de poursuivre : «Nous allons utiliser<br />

des moy<strong>en</strong>s politiques pour la<br />

faire partir de notre territoire.» Mohamed<br />

Ag Najiim trouve que parmi<br />

ces «moy<strong>en</strong>s politiques», il y a la<br />

parole qui, selon lui, peut donner de<br />

bons résultats sans être <strong>en</strong> confron-<br />

plus de 20 Palestini<strong>en</strong>s avai<strong>en</strong>t été tués et plus<br />

de 300 blessés.<br />

<strong>Le</strong> présid<strong>en</strong>t palestini<strong>en</strong>, Mahmoud Abbas, a<br />

réaffirmé de son côté «l’attachem<strong>en</strong>t du peuple<br />

palestini<strong>en</strong> à tous ses droits nationaux». «64<br />

ans après, nous t<strong>en</strong>ons à <strong>en</strong>voyer au monde<br />

<strong>en</strong>tier un nouveau message pour lui dire que<br />

malgré tous les crimes et violations commis<br />

par Israël, nous vivrons et resterons toujours<br />

sur nos propres terres», a affirmé le présid<strong>en</strong>t<br />

de l’Autorité palestini<strong>en</strong>ne dans un discours<br />

prononcé à l’occasion de la commémoration de<br />

l’anniversaire de la Nakba. «Nous devons tirer<br />

des <strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts de cette catastrophe ayant<br />

frappé notre peuple et la première des leçons à<br />

ALORS QUE LE MNLA PRÔNAIT UN ÉTAT LAÏQUE EN AZAWAD<br />

PHOTO : D. R.<br />

tation. «<strong>Le</strong>s conditions de vie dans<br />

le désert sont très difficiles. Si nous<br />

arrivons à leur couper le souti<strong>en</strong> de<br />

la population, ils ne pourront plus<br />

résister. Ils seront obligés d’aller<br />

ailleurs», note le responsable.<br />

Interrogé sur le nouveau mouvem<strong>en</strong>t<br />

armé créé par l’anci<strong>en</strong> colonel-major<br />

Elhadj Ag Gamou qui appelle à une<br />

autonomie politique de l’Azawad,<br />

sous la direction du Mali et déclare<br />

la guerre à Al Qaîda, Mohamed Ag<br />

Najiim affirme : «Il était l’un des<br />

héros du gouvernem<strong>en</strong>t du Mali qui,<br />

p<strong>en</strong>dant 52 ans, n’a ri<strong>en</strong> fait pour<br />

l’Azawad. S’il pouvait faire quelque<br />

chose, il n’aurait pas fui la région.<br />

Pourquoi n’a-t-il pas combattu Al<br />

Qaîda lorsqu’il dirigeait l’armée<br />

mali<strong>en</strong>ne au Nord, avant la libération<br />

de l’Azawad ? Je ne p<strong>en</strong>se pas<br />

qu’il puisse faire quoi que ce soit.»<br />

<strong>Le</strong> responsable évite de s’étaler sur<br />

la sortie du colonel-major Ag Gamou<br />

préférant «laisser la question<br />

au temps». Interrogé sur le sort des<br />

sept otages algéri<strong>en</strong>s dét<strong>en</strong>us par<br />

Al Qaîda, depuis près de 40 jours,<br />

ret<strong>en</strong>ir est le devoir de s’unir, de travailler sans<br />

cesse et de déf<strong>en</strong>dre notre cause et nos droits»,<br />

a-t-il dit. <strong>Le</strong> présid<strong>en</strong>t palestini<strong>en</strong> a rappelé que<br />

la question du statut de la ville sainte d’El Qods<br />

restera la clé de la paix, mettant <strong>en</strong> garde contre<br />

«toute manœuvre israéli<strong>en</strong>ne pouvant m<strong>en</strong>acer<br />

la ville sainte qui embraserait toute la région<br />

et la mettrait <strong>en</strong> guerre». «Il n’y aura jamais<br />

un accord de paix avec Israël sans l’arrêt de la<br />

colonisation notamm<strong>en</strong>t à El Qods occupée»,<br />

a-t-il affirmé. Il a ajouté que la Nakba de 1948<br />

«n’a pas d’égale dans l’histoire moderne des<br />

peuples et des nations», dénonçant les répressions,<br />

les crimes et les atrocités commis par<br />

l’occupant israéli<strong>en</strong>. La commémoration de la<br />

Nakba survi<strong>en</strong>t cette année dans des circonstances<br />

exceptionnelles que traverse la cause<br />

palestini<strong>en</strong>ne, notamm<strong>en</strong>t avec la grève de la<br />

faim des prisonniers dét<strong>en</strong>us dans les geôles<br />

israéli<strong>en</strong>nes, qui s’est soldée par une grande<br />

victoire. Plus de 1600 prisonniers palestini<strong>en</strong>s<br />

<strong>en</strong> grève ouverte de la faim depuis 28 jours<br />

ont fait plier les autorités israéli<strong>en</strong>nes qui ont<br />

accepté, lundi, d’abolir la dét<strong>en</strong>tion prév<strong>en</strong>tive,<br />

une mesure oppressive qui leur permettait<br />

d’emprisonner n’importe quel Palestini<strong>en</strong> sans<br />

inculpation ni jugem<strong>en</strong>t pour des périodes de<br />

6 mois indéfinim<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>ouvelables.<br />

Plusieurs autres rev<strong>en</strong>dications des dét<strong>en</strong>us<br />

palestini<strong>en</strong>s ont été exaucées, dont les visites<br />

familiales qui vont repr<strong>en</strong>dre surtout pour<br />

les prisonniers originaire de Ghaza, ainsi que<br />

l’arrêt de l’isolem<strong>en</strong>t individuel. Cette victoire<br />

de la volonté contre la machine oppressive israéli<strong>en</strong>ne<br />

fait r<strong>en</strong>aître, <strong>en</strong> cette occasion, chez<br />

le peuple palestini<strong>en</strong> l’espoir de voir un jour la<br />

restitution de leurs droits nationaux légitimes,<br />

dont celui de vivre dans un Etat indép<strong>en</strong>dant et<br />

souverain. Farès Chahine<br />

Ançar Eddine impose l’application de la charia<br />

notre interlocuteur souti<strong>en</strong>t : «Nous<br />

n’avons pas et nous ne voulons pas<br />

avoir de contacts directs ou indirects<br />

avec ces organisations. Nous ne<br />

savons ri<strong>en</strong> au sujet de ces otages.<br />

Mais nous p<strong>en</strong>sons qu’ils ne peuv<strong>en</strong>t<br />

être indéfinim<strong>en</strong>t <strong>en</strong> captivité. <strong>Le</strong>ur<br />

libération doit être une question de<br />

temps.»<br />

<strong>Le</strong> chef d’état-major militaire<br />

conclut : «Nous sommes très optimistes<br />

quant à l’av<strong>en</strong>ir de notre région,<br />

même si sur le terrain, nous faisons<br />

face à beaucoup de défis. <strong>Le</strong>s islamistes<br />

sont pour nous comme tous les<br />

partis islamistes qui exerc<strong>en</strong>t dans<br />

les pays musulmans, à comm<strong>en</strong>cer<br />

par l’Algérie. Nos défis sont ailleurs<br />

que dans la nature du régime qui va<br />

être adopté.»<br />

Force est de constater que face à la<br />

montée des forces intégristes dans<br />

le nord du Mali, le MNLA sera totalem<strong>en</strong>t<br />

dépassé. Et ri<strong>en</strong> n’exclut une<br />

rébellion de la population contre le<br />

diktat de ces groupes, et de ce fait,<br />

contre le principe de l’indép<strong>en</strong>dance<br />

du Mali. Salima Tlemçani


Une masse de films, une foule de<br />

professionnels : artistes, journalistes,<br />

v<strong>en</strong>deurs, acheteurs,<br />

à l’assaut de dizaines d’écrans<br />

au Palais des festivals, marché<br />

du film, salles de la rue d’Antibes<br />

et dans la périphérie. <strong>Le</strong>s 4000 journalistes<br />

prés<strong>en</strong>ts navigu<strong>en</strong>t d’un lieu à l’autre, jour et nuit.<br />

<strong>Le</strong> public est seulem<strong>en</strong>t admis au «cinéma de la<br />

plage». L’acte 1 du journaliste est de plonger dans le<br />

tumulte du «bunker» rose pour récupérer son badge<br />

et la grille des projections, afin de pointer les films<br />

dont il sait qu’il les voit <strong>en</strong> priorité et <strong>en</strong> première<br />

mondiale. Une thèse vraisemblable : le festival<br />

aurait retiré à la dernière minute de la «short list»<br />

de la compétition officielle Zabana, le film de Saïd<br />

Ould Khelifa (SOK), afin de mettre la Croisette<br />

à l’abri des sombres desseins des nostalgiques de<br />

«l’Algérie française» qui s’étai<strong>en</strong>t montrés très<br />

agressifs lors de la prés<strong>en</strong>tation d’Indigènes, le film<br />

de Rachid Bouchareb. La compétition officielle<br />

compr<strong>en</strong>d 22 films. <strong>Le</strong> 65 e festival a beaucoup de<br />

chance d’avoir pour présid<strong>en</strong>t du jury international<br />

le grand cinéaste itali<strong>en</strong>, Nanni Moretti. C’est un<br />

brillant artiste, extrêmem<strong>en</strong>t tal<strong>en</strong>tueux, attachant,<br />

sympathique, chaleureux et plein d’humour. Nanni<br />

Moretti a, au fil des ans, mis <strong>en</strong> scène des œuvres<br />

nouvelles, originales, parmi lesquelles on citera<br />

La chambre du fils (Palme d’or à Cannes <strong>en</strong> 2001),<br />

Journal intime (prix de la Mise <strong>en</strong> scène à Cannes<br />

<strong>en</strong> 1994), Sogni d’Oro (Lion d’arg<strong>en</strong>t à la Mostra<br />

de V<strong>en</strong>ise <strong>en</strong> 1981), La messe est finie (Ours d’arg<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong> 1986). Son dernier film a été prés<strong>en</strong>té l’an<br />

dernier à Cannes : Habemus Papam, avec Michel<br />

Piccoli dans le rôle du pape élu, mais qui quitte<br />

le Vatican seul pour plonger, incognito, dans les<br />

rues de Rome... Il y a cette année beaucoup de<br />

choses à voir, à pr<strong>en</strong>dre ou à laisser. Obéissant à<br />

une certaine «politique des auteurs», la compétition<br />

réunit, <strong>en</strong> effet, des œuvres d’Alain Resnais, K<strong>en</strong><br />

Loach, Abbas Kiarostami, Walter Salles, David<br />

Cron<strong>en</strong>berg, Michael Haneke... On flaire là des<br />

choses incontournables. En plus, l’Egypte est sur<br />

la liste, avec Après la bataille (Baâd el mawkeaa)<br />

de Yousry Nasrallah, une histoire qui tourne autour<br />

du soulèvem<strong>en</strong>t de la place Tahrir et de la sombre<br />

v<strong>en</strong>geance des hommes de Moubarak, montés sur<br />

des chevaux et des chameaux... Parti vivre à Tokyo,<br />

l’Irani<strong>en</strong> Abbas Kiarostami revi<strong>en</strong>t à Cannes avec<br />

une fiction totalem<strong>en</strong>t nipponne, Like someone in<br />

Danielle Michel-Chiche a été blessée<br />

lors de l’att<strong>en</strong>tat contre le Milk-Bar,<br />

à Alger, <strong>en</strong> 1956. Elle avait cinq ans.<br />

En cette année du 50 e anniversaire<br />

de l’indép<strong>en</strong>dance, elle publie une<br />

émouvante adresse à Zohra Drif.<br />

Nous l’avons r<strong>en</strong>contrée.<br />

Propos recueillis par<br />

Walid Mebarek<br />

Vous vous êtes retrouvée face à Zohra Drif à<br />

Marseille au colloque consacré au cinquantième<br />

anniversaire de l’indép<strong>en</strong>dance de l’Algérie,<br />

organisé par El Khabar et Marianne, le 1 er avril<br />

dernier. Aviez-vous voulu cet échange ?<br />

Je l’avais croisée deux jours avant, alors qu’elle<br />

parlait avec deux journalistes algéri<strong>en</strong>s, je leur ai dit<br />

que je voulais un échange. Ils sont allés lui poser la<br />

question, et elle a dit non, indiquant que si je voulais<br />

lui parler, je n’avais qu’à le faire p<strong>en</strong>dant le débat<br />

<strong>en</strong>tre Zohra Drif et Bernard-H<strong>en</strong>ri <strong>Le</strong>vy. C’est ce<br />

que j’ai fait.<br />

Dans ce débat difficile, poussée par BHL,<br />

Scène du film La part des anges de K<strong>en</strong> Loach<br />

love, espérant sans doute rééditer son exploit de<br />

1997, où il avait décroché la Palme d’or pour son<br />

chef-d’œuvre <strong>Le</strong> goût de la cerise. On se demandait<br />

qui allait <strong>en</strong>fin filmer On the road de Jack Kérouac,<br />

puisque Coppola n’a pas réussi à m<strong>en</strong>er son projet à<br />

terme ? C’est finalem<strong>en</strong>t le Brésili<strong>en</strong>, Walter Salles,<br />

primé dix fois pour son adaptation du roman d’Ismaïl<br />

Kadaré, Avril brisé, et réalisateur, <strong>en</strong>tre autres<br />

films, de C<strong>en</strong>tral do Brasil (Ours d’or au Festival de<br />

Berlin <strong>en</strong> 1998). Retour à Cannes pour la énième<br />

fois de K<strong>en</strong> Loach avec The Angel’s Share (la part<br />

de l’ange), une histoire située à Glasgow dans une<br />

distillerie de... whisky. Et c’est à New York que le<br />

Canadi<strong>en</strong>, David Cron<strong>en</strong>berg, a filmé Cosmopolis.<br />

C’est l’ère, dit Cron<strong>en</strong>berg, où le capitalisme louche<br />

touche à sa fin ! Peut-être s’est-il, lui aussi, converti<br />

au mouvem<strong>en</strong>t «Occupy Wall Street», où des groupes<br />

de jeunes contestataires install<strong>en</strong>t le chaos aux<br />

portes des grandes banques et secou<strong>en</strong>t l’empire<br />

du business. <strong>Le</strong> Festival de Cannes, cette année,<br />

a aussi beaucoup de chance de recevoir Martin<br />

Scorsese. <strong>Le</strong> grand metteur <strong>en</strong> scène américain est,<br />

du reste, un habitué du festival, où, <strong>en</strong> plus de la<br />

prés<strong>en</strong>tation de ses films, il poursuit avec dévouem<strong>en</strong>t<br />

son œuvre de préservation, de sauvegarde<br />

c’est le seul mom<strong>en</strong>t où elle a lâché un peu du<br />

lest sur la question que vous lui posiez au sujet de<br />

son év<strong>en</strong>tuel regret sur les dégâts causés par sa<br />

bombe <strong>en</strong> 1956 ?<br />

Moi, je n’ai pas eu l’impression qu’elle rev<strong>en</strong>ait<br />

là-dessus. Je n’étais pas très surprise, <strong>en</strong> raison<br />

de ce que j’avais lu avant. En gros, elle a répété la<br />

même chose, que je ne posais pas la question à la<br />

bonne personne, qu’il fallait la poser aux autorités<br />

françaises occupantes de l’Algérie. Elle ne répond<br />

pas. Il est vrai que la situation coloniale était intolérable<br />

et qu’il fallait lutter contre, mais pourquoi s’<strong>en</strong><br />

pr<strong>en</strong>dre à des civils alors qu’il y avait des membres<br />

du gouvernem<strong>en</strong>t général, des casernes, l’armée<br />

française qui déambulait dans la ville…<br />

Dans votre livre, il y a un message : tout n’est<br />

pas possible, la fin ne justifie pas les moy<strong>en</strong>s.<br />

Pouvez-vous <strong>en</strong> dire plus ?<br />

Je ne peux pas <strong>en</strong> dire plus que ce que j’ai écrit :<br />

le soulèvem<strong>en</strong>t algéri<strong>en</strong> contre la colonisation était<br />

juste. Cela ne justifie pas à mes yeux n’importe quel<br />

moy<strong>en</strong>.<br />

Votre démarche est avant tout humaine,<br />

celle d’une femme touchée dans sa chair. Est-ce<br />

qu’on peut garder cette vision humaine, lorsque<br />

le conflit dépasse l’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t de ceux qui s’y<br />

El Watan - Mercredi 16 mai 2012 - 15<br />

CULTURE<br />

FESTIVAL DE CANNES<br />

A l’ombre des stars<br />

● <strong>Le</strong> cinéma mondial ti<strong>en</strong>t ses assises sur la Croisette, à Cannes, à l’occasion du 65 e Festival international<br />

du film (16-27 mai). Une nouveauté : un pavillon algéri<strong>en</strong> au Village international.<br />

Deux sélections : Merzak Allouache à la Quinzaine des réalisateurs, et Malek B<strong>en</strong>smaïl à la Cinéfondation.<br />

de vieux films, à travers sa Film Foundation, qui a<br />

déjà sauvé de la perte 200 films américains. Selon<br />

Martin Scorsese, <strong>en</strong> effet, la moitié des films américains<br />

faits avant 1950 et 90% de ceux faits avant<br />

1929, sont perdus à jamais. En 2007, au Festival de<br />

Cannes, Scorsese a créé The World Cinema Foundation,<br />

à travers laquelle il poursuit son travail de<br />

sauvegarde des chefs-d’œuvre du cinéma mondial<br />

: La Dolce Vita (Federico Fellini), La momie (Shadi<br />

Abdessalam), Touki Bouki (Djibril Diop Manbety),<br />

Transes (Ahmed El Manouni)... Cette année, au<br />

programme de Cannes Classics, Martin Scorsese<br />

prés<strong>en</strong>te des films restaurés, comme Il était une<br />

fois dans l’Ouest (Sergio <strong>Le</strong>one, 1984, une copie<br />

intégrale), Kalpana (Uday Shankar, Inde 1948),<br />

The house maid (film culte de Kim Ki Young,<br />

Corée du Sud 1960), Après le couvre-feu (Usmar<br />

Ismaïl, le père du cinéma indonési<strong>en</strong> 1921-1971).<br />

Cannes Classics, la section haut de gamme du Festival<br />

de Cannes, montre <strong>en</strong> tout 13 longs métrages,<br />

2 courts et 4 docum<strong>en</strong>taires. C’est là qu’on reverra<br />

Lawr<strong>en</strong>ce d’Arabie (David <strong>Le</strong>an ,1962), The ring<br />

(film muet d’Alfred Hitchcock,1927) ou Viaggio in<br />

Italia (Roberto Rosselini,1954).<br />

Azzedine Mabrouki<br />

DANIELLE MICHEL-CHICHE. Auteure de <strong>Le</strong>ttre à Zohra D.<br />

«J’aimerais qu’on arrive à se parler»<br />

PHOTO: D. R.<br />

<strong>en</strong>gag<strong>en</strong>t ?<br />

Il y a des moy<strong>en</strong>s d’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t qui permett<strong>en</strong>t<br />

de garder une vision humaine. Je ne dis pas que<br />

c’est facile, mais si on ne s’interroge pas sur le fait<br />

que tous les moy<strong>en</strong>s ne sont pas justifiables, on<br />

continue à justifier des horreurs. Et moi, ce qui me<br />

préoccupe, c’est la situation actuelle dans le monde.<br />

Effectivem<strong>en</strong>t, on ne va pas rev<strong>en</strong>ir sur ce qui s’est<br />

passé il y a 50 ans, cela ne mène à ri<strong>en</strong>. En revanche,<br />

on peut se poser la question pour aujourd’hui dans<br />

d’autres conflits. Si quelqu’un comme Zohra Drif<br />

se la pose, cela porterait fort, avec l’expéri<strong>en</strong>ce<br />

qu’elle a.<br />

Que souhaitez-vous que les Algéri<strong>en</strong>s reti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />

de votre message, alors qu’à la télévision,<br />

et à Marseille, vous avez dit que si vous aviez eu<br />

l’âge de Zohra Drif p<strong>en</strong>dant la guerre, vous vous<br />

seriez <strong>en</strong>gagée contre la colonisation ?<br />

Je ne dis pas que j’aurais posé des bombes, mais<br />

que j’aurais lutté contre le système colonial, puisque<br />

mon premier <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t politique, lorsque j’étais à<br />

l’université, c’était contre la guerre au Vietnam. Ce<br />

que je voudrais faire passer comme message, c’est<br />

que j’ai été une victime anonyme du terrorisme<br />

aveugle. Je n’ai pas été frappée pour ce que j’étais,<br />

mais au hasard. Du coup, je n’ai pas de colère et je<br />

SÉMINAIRE CNPLET /<br />

UNIVERSITÉ PARIS VIII<br />

Six recommandations<br />

sur les langues<br />

de moindre diff usion<br />

sur le Web<br />

■ <strong>Le</strong> C<strong>en</strong>tre national pédagogique et<br />

linguistique pour l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t de<br />

tamazight (CNPLET), <strong>en</strong> collaboration avec le<br />

laboratoire Paragraphe de l’université Paris<br />

VIII et Cergy-Pontoise, a organisé, du 26 au 28<br />

avril dernier à l’hôtel <strong>Le</strong> Rocher à Boumerdès,<br />

un workshop de trois jours sur le thème «<strong>Le</strong>s<br />

langues de moindre diffusion sur le Web :<br />

numérisations, normes et recherches». Ce<br />

workshop de trois jours a permis, d’une part,<br />

de faire un état des lieux sur la prés<strong>en</strong>ce de<br />

langues de moindre diffusion - tamazight (ou<br />

berbère) <strong>en</strong> particulier - et sur les difficultés<br />

con<strong>front</strong>ées sur le Web au niveau<br />

numérisations, normes et recherche des<br />

cont<strong>en</strong>us textuels et, d’autre part, a proposé<br />

des solutions év<strong>en</strong>tuelles pour diffuser ces<br />

langues. Ce colloque a rassemblé d’émin<strong>en</strong>ts<br />

spécialistes algéri<strong>en</strong>s et étrangers, dont les<br />

discussions ont abouti à six<br />

recommandations. Selon les organisateurs, il<br />

est impératif de développer la coopération<br />

sci<strong>en</strong>tifique et technique <strong>en</strong>tre les institutions<br />

académiques du Sud et du Nord, mais aussi<br />

les relations Sud-Sud, dans la mesure où le<br />

C<strong>en</strong>tre national pédagogique et linguistique<br />

pour l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t de tamazight a pris le<br />

parti de travailler avec d’autres part<strong>en</strong>aires<br />

ayant pour souci l’étude et la promotion des<br />

langues de moindre diffusion. Il est<br />

égalem<strong>en</strong>t question, <strong>en</strong> vue d’appréh<strong>en</strong>der<br />

tamazight, d’utiliser des approches qui ont<br />

fait leurs preuves et des outils suffisamm<strong>en</strong>t<br />

mis à niveau. Parmi ces outils qui ont émergé<br />

au cours des travaux, figur<strong>en</strong>t la Text<br />

Encoding Initiative (TEI) et le Wiki, à même de<br />

gérer des ressources linguistiques. Parmi les<br />

thèmes qui ont pointé lors des différ<strong>en</strong>tes<br />

interv<strong>en</strong>tions, la question des corpus et celle<br />

des manuscrits, anci<strong>en</strong>s ou réc<strong>en</strong>ts, a été<br />

récurr<strong>en</strong>te. Tous ces thèmes vont être au<br />

service de nos différ<strong>en</strong>tes langues. Il est<br />

égalem<strong>en</strong>t préconisé de faire un effort <strong>en</strong><br />

faveur des langues <strong>en</strong> danger, par l’archivage<br />

numérique, l’étude et la diffusion des<br />

ressources. Enfin, la sixième recommandation<br />

repose sur la création d’un Institut national de<br />

langues.<br />

Nacima C.<br />

ne cherche pas qu’on me demande pardon, car cela<br />

n’a pas de s<strong>en</strong>s pour moi. Aujourd’hui, 50 ans après<br />

la fin de la guerre, j’aimerais qu’on arrive à se parler<br />

<strong>en</strong> apportant chacun sa pierre à l’édifice, qu’on<br />

arrive à écrire l’histoire <strong>en</strong>semble. Je voudrais qu’on<br />

dépose les armes. J’ai eu l’impression, lors du colloque<br />

à Marseille, qu’on ne l’avait pas fait.<br />

Faut-il faire acte de regret sur la<br />

colonisation ?<br />

C’est du formalisme. On a compris que des<br />

Français contest<strong>en</strong>t la situation coloniale, il ne faut<br />

pas y rev<strong>en</strong>ir. Ecrire l’histoire des deux côtés de la<br />

mer, par contre, doit être un objectif. Est-ce qu’on<br />

peut parler du cont<strong>en</strong>tieux qui subsiste <strong>en</strong>tre nous<br />

? <strong>Le</strong> rêve, pour moi, est de parv<strong>en</strong>ir à dire que le<br />

terrorisme aveugle est injustifiable.<br />

Peut-on se parler sans reconnaître officiellem<strong>en</strong>t<br />

les dégâts de la colonisation ? Cela ne<br />

serait-il pas utile et nécessaire ?<br />

Oui, on peut certainem<strong>en</strong>t dire que le système<br />

colonial a été injuste et cruel vis-à-vis de la population.<br />

Cela, je veux bi<strong>en</strong> que la France le dise et le redise,<br />

mais est-ce que vous croyez que cela va apaiser<br />

les esprits ? Je p<strong>en</strong>se qu’on peut continuer à le dire si<br />

cela <strong>en</strong>traîne un vrai échange. Je participerais à cela<br />

volontiers. W. M.


N<br />

Par Nasr Eddine <strong>Le</strong>zzar<br />

Avocat<br />

ous <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dons ici et là des voix effarouchées,<br />

ignorantes, malveillantes ou<br />

manipulées, mettant <strong>en</strong> garde contre<br />

un év<strong>en</strong>tuel litige avec Wimplecon, qui nous<br />

mènerait à notre perte. Je souhaite pour ma<br />

part, <strong>en</strong> tant que juriste, apporter ma modeste<br />

contribution sur ce sujet qui risque de coûter<br />

la bagatelle de 5 M de dollars au Trésor public<br />

pour régler un litige superflu aux t<strong>en</strong>ants et<br />

aboutissants plus que douteux. Plutôt blanchim<strong>en</strong>t<br />

que règlem<strong>en</strong>t :<br />

<strong>Le</strong> versem<strong>en</strong>t de cette somme à Djezzy, s’il<br />

v<strong>en</strong>ait à avoir lieu, serait un véritable crime<br />

économique, un hold-up dans les règles, accompli<br />

par OTH Wimplecon et consorts, aidés<br />

<strong>en</strong> cela par de mauvais conseillers, véritables<br />

Judas, introduits dans les circuits des décisions<br />

algéri<strong>en</strong>nes.<br />

Quels sont les acteurs dans cette gabegie :<br />

Orascom Télécom Holding (OTH) est une<br />

<strong>en</strong>treprise égypti<strong>en</strong>ne de téléphonie et de nouvelles<br />

technologies. Son directeur et principal<br />

actionnaire est Naguib Sawiris. Son frère,<br />

Nassef, est administrateur de Lafarge, à qui<br />

Naguib a cédé irrégulièrem<strong>en</strong>t, impuném<strong>en</strong>t,<br />

sans aucune forme de procès, la cim<strong>en</strong>terie de<br />

M’sila qu’il a acquise dans le cadre des privatisations.<br />

Là est un autre scandale.<br />

Orascom Télécom Algérie : filiale d’OTH,<br />

a remporté la deuxième lic<strong>en</strong>ce de téléphonie<br />

mobile de type GSM au prix de 737 millions<br />

$US. L’investissem<strong>en</strong>t global à la fin de<br />

l’année 2006, incluant la mise <strong>en</strong> place du<br />

réseau, est estimé à plus de 2,7 milliards $<br />

US. <strong>Le</strong>s technologies utilisées par OTA sont<br />

française (Alcatel) et allemande (Siem<strong>en</strong>s).<br />

Aujourd’hui, OTA, qui représ<strong>en</strong>te près de 45%<br />

du chiffre d’affaires d’OTH, a, notamm<strong>en</strong>t,<br />

permis à la holding de dev<strong>en</strong>ir un groupe important<br />

du monde des télécommunications.<br />

<strong>Le</strong>s actionnaires d’OTA sont : OTH et Cevital<br />

SPA : Premier groupe agro-industriel d’Algérie<br />

d’<strong>en</strong>viron 250 millions de dollars de chiffre<br />

d’affaires.<br />

Djezzy : lancem<strong>en</strong>t de la marque Djezzy qui<br />

évoque <strong>en</strong> arabe «Djazaa» (récomp<strong>en</strong>se) et<br />

Djazaïr (Algérie). En juillet 2001, le groupe<br />

Orascom Télécom remporte la deuxième<br />

lic<strong>en</strong>ce de téléphonie mobile <strong>en</strong> Algérie pour<br />

le montant de 737 USD, avec 2,5 milliards<br />

USD d’investissem<strong>en</strong>ts depuis 2001 à ce jour<br />

(c’est ce qu’annonce le site Web consulté le<br />

03/05/2012). En somme, la totalité des inves-<br />

El Watan - Mercredi 16 mai 2012 - 17<br />

tissem<strong>en</strong>ts cons<strong>en</strong>tis serait de 2, 5 milliards et<br />

737 millions de dinars.<br />

La conv<strong>en</strong>tion d’investissem<strong>en</strong>t :<br />

<strong>Le</strong> 05 août 2001, une conv<strong>en</strong>tion d’investissem<strong>en</strong>t<br />

a été signée <strong>en</strong>tre l’Etat algéri<strong>en</strong> et<br />

OTH SAE agissant au nom et pour le compte<br />

d’OTA. Cette conv<strong>en</strong>tion octroie un certain<br />

nombre d’avantages et impute certaines obligations<br />

à OTA qui était <strong>en</strong> cours de constitution<br />

et dont le capital était de cinq millions<br />

de dinars. Ce montant semble être trop petit à<br />

double titre :<br />

1- Pour l’activité volumineuse à laquelle l’<strong>en</strong>treprise<br />

se destinait.<br />

2- Elle est maint<strong>en</strong>ant évaluée par ses propriétaires<br />

à sept milliards de dollars. Ri<strong>en</strong> que ça<br />

<strong>en</strong> un peu plus de dix ans. Même au casino, on<br />

ne réaliserait pas de bénéfices de cet ordre de<br />

grandeur, disait à peu près un expert dans les<br />

colonnes d’El Watan.<br />

La durée de la conv<strong>en</strong>tion d’investissem<strong>en</strong>t<br />

La durée de cette conv<strong>en</strong>tion est fixée par son<br />

article 7 à quinze ans à compter du 26 décembre<br />

2001. Toutefois, précise le même article,<br />

la conv<strong>en</strong>tion est résiliée de plein droit <strong>en</strong> cas<br />

de retrait de la lic<strong>en</strong>ce ou <strong>en</strong> cas de cession<br />

par l’investisseur de sa participation dans le<br />

capital <strong>social</strong> de la société à un tiers, si ce tiers<br />

ne respecte pas les <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>ts souscrits par<br />

les investisseurs et la société, etc. Il ressort de<br />

cet article un véritable méli-mélo, que la cession<br />

de la participation de l’investisseur dans<br />

la société à un tiers n’est pas interdite, pour<br />

peu que ce dernier respecte les <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>ts<br />

souscrits par les investisseurs et la société. <strong>Le</strong><br />

cafouillage créé par cet article résulte du fait<br />

qu’il ne donne aucune définition ni de l’investisseur<br />

ni de la société, comme le font <strong>en</strong> règle<br />

les instrum<strong>en</strong>ts juridiques du même type.<br />

En théorie et <strong>en</strong> principe, l’Etat algéri<strong>en</strong>, représ<strong>en</strong>té<br />

par l’ANDI, est signataire de cette<br />

conv<strong>en</strong>tion avec OTH, qui est à la fois la société<br />

et l’investisseur. On ne voit pas pourquoi<br />

cet article fait une distinction <strong>en</strong>tre les deux et<br />

pourquoi introduire une si grande ambiguïté<br />

dans un texte de cette importance touchant un<br />

secteur qui implique la sécurité nationale. <strong>Le</strong>s<br />

choses se prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t comme s’il y avait une<br />

personne occulte qu’on appelle «l’investisseur»<br />

à l’intérieur de la société avec laquelle<br />

l’Etat algéri<strong>en</strong> a signé la conv<strong>en</strong>tion d’investissem<strong>en</strong>t<br />

ou aussi que la société n’est qu’un<br />

prête-nom de l’investisseur.<br />

Curieuse brèche, que l’investisseur, ou la<br />

société, ne vont pas tarder à exploiter pour<br />

accomplir une opération, certes légale, mais<br />

douteuse.<br />

Nous ne trouvons nulle part dans cette<br />

conv<strong>en</strong>tion une disposition qui consacre le<br />

droit de préemption de l’Etat algéri<strong>en</strong> sur les<br />

actions dét<strong>en</strong>ues par OTH, il est légitime de se<br />

demander :<br />

1- Pourquoi tout ce tintamarre autour d’une<br />

cession somme toute légale ?<br />

2- Pourquoi imaginer et créer de toutes pièces<br />

un litige qui n’a pas lieu d’être ? Une analyse<br />

combinée de cette conv<strong>en</strong>tion avec les instrum<strong>en</strong>ts<br />

juridiques relatifs à la lic<strong>en</strong>ce révèle<br />

un paradoxe : une lic<strong>en</strong>ce incessible pour une<br />

société qui ne l’est pas.<br />

La lic<strong>en</strong>ce d’exploitation : la lic<strong>en</strong>ce d’établissem<strong>en</strong>t<br />

et d’exploitation d’un réseau<br />

public de télécommunications cellulaires de<br />

normes GSM et de fournitures de services de<br />

télécommunications au public sur ce réseau a<br />

été attribuée à la société OTH SAE agissant au<br />

IDÉES-DÉBATS<br />

AFFAIRE DJEZZY<br />

Autopsie d’une gabegie programmée<br />

IDÉES-DÉBATS<br />

À NOS LECTEURS<br />

En raison des contraintes liées à la pagination et pour<br />

une meilleure lisibilité des textes, les contributions<br />

adressées à la rubrique «IDÉES-DÉBATS» ne<br />

devront pas dépasser les 6000 signes, l’équival<strong>en</strong>t de<br />

4 feuillets saisis <strong>en</strong> Word.<br />

La rédaction sera contrainte de ne pas publier les<br />

textes dépassant cette norme. L’exclusivité des<br />

contributions est exigée. Une photo de l’auteur et<br />

une courte biographie sont souhaitées. A la demande<br />

de leurs auteurs, les longues contributions peuv<strong>en</strong>t<br />

être publiées dans l’édition électronique d’El Watan.<br />

Nous demandons de la compréh<strong>en</strong>sion et de la<br />

discipline à nos lecteurs.<br />

nom et pour le compte d’OTA a été approuvée<br />

par décret exécutif numéro 02-219 du 31<br />

juillet 2001. Pourquoi cette lic<strong>en</strong>ce n’a-t-elle<br />

pas été cédée directem<strong>en</strong>t à OTA ?<br />

L’article 3 du décret énonce<br />

expressém<strong>en</strong>t : «La lic<strong>en</strong>ce, objet du prés<strong>en</strong>t<br />

décret, est personnelle et ne peut être cédée ou<br />

transférée que dans le cadre et conformém<strong>en</strong>t<br />

aux dispositions législatives et règlem<strong>en</strong>taires<br />

<strong>en</strong> vigueur et aux conditions fixées dans<br />

le cahier des charges. <strong>Le</strong> décret exécutif n°<br />

01-124 du 09 mai 2001 portant définition<br />

de la procédure applicable à l’adjudication<br />

par appel à la concurr<strong>en</strong>ce pour l’octroi des<br />

lic<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> matière de télécommunications<br />

énonce, art 18, que la durée de la lic<strong>en</strong>ce ne<br />

peut excéder 15 ans r<strong>en</strong>ouvelables, selon les<br />

conditions prévues dans le cahier des charges.<br />

L’article 19 ajoute : «Tout projet de cession<br />

par le titulaire des droits découlant de la lic<strong>en</strong>ce<br />

doit faire l’objet d une demande auprès<br />

de l’autorité de régulation. La suite de l’article<br />

est consacrée à la procédure d’octroi d’une<br />

nouvelle lic<strong>en</strong>ce au nouveau bénéficiaire. Un<br />

nouveau texte relatif à la lic<strong>en</strong>ce est élaboré<br />

par l’Autorité de régulation. Cette attribution<br />

se fera par décret exécutif. Il n’est donc nullem<strong>en</strong>t<br />

question d’un transfert de la lic<strong>en</strong>ce<br />

par l’anci<strong>en</strong> bénéficiaire au nouveau. Cette<br />

règle est aussi précisée par le texte législatif<br />

de base <strong>en</strong> la matière, à savoir : la loi 2000-03<br />

du 05 août 2000, fixant les règles générales<br />

relatives à la poste et aux télécommunications,<br />

et ce, dans son article 33. En fait, une analyse<br />

combinée des deux textes, la conv<strong>en</strong>tion d’investissem<strong>en</strong>t,<br />

d’une part et les textes relatifs<br />

à la lic<strong>en</strong>ce, d’autre part, révèl<strong>en</strong>t que si la<br />

lic<strong>en</strong>ce est incessible, la société qui l’acquiert<br />

ne l’est pas. En fait, dans cet épisode, il n’y a<br />

jamais eu, à notre connaissance, un nouveau<br />

décret ni une év<strong>en</strong>tuelle saisine de l’autorité<br />

de régulation pour la cession de fait de la lic<strong>en</strong>ce<br />

d’OTH à Wimplecom. Nous disons de<br />

fait parce qu’aucun docum<strong>en</strong>t juridique ne<br />

semble avoir été élaboré, ni <strong>en</strong>tre les parties,<br />

<strong>en</strong>core faut-il le vérifier, ni <strong>en</strong>tre le nouvel<br />

acquéreur et l’autorité de régulation ou un<br />

quelconque représ<strong>en</strong>tant de l’Etat algéri<strong>en</strong> ;<br />

sur ce point, nous pouvons être affirmatif car<br />

tout décret doit être publié. Cette opération<br />

touchant un secteur stratégique portant des<br />

implications sécuritaires et stratégiques s’est<br />

faite plus facilem<strong>en</strong>t que la cession d’un droit<br />

d’exploitation d’une ligne d’autobus.<br />

En conclusion : les autorités algéri<strong>en</strong>nes <strong>en</strong><br />

charge de ce dossier se sont abst<strong>en</strong>ues de<br />

pr<strong>en</strong>dre une décision toute simple, à savoir un<br />

retrait de la lic<strong>en</strong>ce pour non-respect du cahier<br />

des charges. Et voilà qu’une simple décision<br />

d’une autorité administrative - ARPT - se<br />

transforme, sans aucun s<strong>en</strong>s de la mesure, <strong>en</strong><br />

une véritable affaire d’Etat. On s’<strong>en</strong>gage à<br />

récupérer Djezzy - pour la dignité nationale<br />

- <strong>en</strong> rachetant une <strong>en</strong>treprise qu’il a acquis<br />

illégalem<strong>en</strong>t.<br />

Pour le prix<br />

Un véritable contrat de dupes<br />

<strong>Le</strong> 14 février 2012, Jeune Afrique révèle : <strong>Le</strong><br />

groupe France Télécom a annoncé sa volonté<br />

de mettre <strong>en</strong>viron deux milliards de dollars<br />

sur la table pour s’offrir 58,6% du capital<br />

supplém<strong>en</strong>taire de Mobinil. Naguib Sawiris<br />

ne conserverait que 5% des parts. Comm<strong>en</strong>t<br />

peut-on admettre, par un calcul élém<strong>en</strong>taire,<br />

qu’OTA ou Djezzy vaudrait plus du triple de<br />

58% du capital de Mobinil, et ce, <strong>en</strong> t<strong>en</strong>ant<br />

compte de la différ<strong>en</strong>ce démographique et<br />

donc du nombre d’abonnés dans les deux<br />

pays ? Jeune Afrique ajoute : le magnat des<br />

affaires égypti<strong>en</strong> - et désormais homme politique<br />

- Naguib Sawiris, accélère son retrait des<br />

télécoms <strong>en</strong> Egypte. Après avoir cédé <strong>en</strong> 2011<br />

le contrôle de la plupart de ses actifs télécoms<br />

<strong>en</strong> Afrique et <strong>en</strong> Europe (dont Orascom Telecom<br />

et Wind) au russe Vimpelcom, dans un<br />

deal estimé à 6,6 milliards de dollars, comm<strong>en</strong>t<br />

Wimplecon veut maint<strong>en</strong>ant estimer à 7<br />

milliards de dollars le capital d’OTA qui serait<br />

donc s<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t supérieur à la plupart des<br />

actifs <strong>en</strong> Afrique et <strong>en</strong> Europe ? Pour donner<br />

une idée sur le caractère irrationnel du prix,<br />

nous pouvons avancer que nous ne sommes<br />

pas loin du prix de l’autoroute Est-Ouest qui,<br />

avec les surcoûts, aurait coûté 11,14 MDS.<br />

En termes de Good Will<br />

Ainsi, <strong>en</strong> raisonnant <strong>en</strong> termes de Good Will,<br />

l’Algérie déboursera la bagatelle de cinq ou<br />

sept milliards USD pour exploiter une lic<strong>en</strong>ce-<br />

qui est la si<strong>en</strong>ne et qu’elle est <strong>en</strong> droit de<br />

récupérer pour violation du cahier des charges<br />

avec les dédommagem<strong>en</strong>ts conséqu<strong>en</strong>ts. Il<br />

faut garder à l’esprit, et c’est une donnée cardinale,<br />

que la conv<strong>en</strong>tion d’investissem<strong>en</strong>t qui<br />

lie OTH, et non Wimplecom, à l’Etat algéri<strong>en</strong><br />

a été conclue pour 15 ans à partir de 2001, il<br />

ne lui reste que quatre ans d’exist<strong>en</strong>ce si l’Etat<br />

algéri<strong>en</strong> ne la résilie pas pour retrait de la lic<strong>en</strong>ce.<br />

Toujours <strong>en</strong> termes de Good Will, toute<br />

expertise démontrera que durant ce reliquat<br />

d’exist<strong>en</strong>ce et d’activités :<br />

1- Wiplecom ne pourra jamais réaliser cette<br />

somme <strong>en</strong> termes de bénéfices, déduction<br />

faite des charges d exploitation<br />

2- L’ Algérie est sûre de ne pas réaliser un retour<br />

sur investissem<strong>en</strong>t.<br />

En termes d’actifs matériels, l’Algérie ne<br />

gagnera dans cette opération qu’un équipm<strong>en</strong>t<br />

mille fois amorti et obsolète. <strong>Le</strong>s équipem<strong>en</strong>ts<br />

dans ce domaine dégénèr<strong>en</strong>t très vite <strong>en</strong> pièces<br />

de musée vu les avancées technologiques très<br />

rapides <strong>en</strong> la matière.Wimplecom et OTH, qui<br />

ont fait fusion et sont donc associés dans cette<br />

gabegie, auront la partie trop belle et la main<br />

trop heureuse <strong>en</strong> cédant un équipem<strong>en</strong>t amorti<br />

d’une part et <strong>en</strong> gagnant par cette transaction<br />

un bénéfice net dix fois supérieur à ce qu’ils<br />

aurai<strong>en</strong>t gagné s’ils avai<strong>en</strong>t continué à exploiter<br />

la lic<strong>en</strong>ce. Il serait sans doute édifiant<br />

de calculer les résultats annuels réalisés par<br />

Djezzy et faire une estimation des bénéfices<br />

annuels pour se r<strong>en</strong>dre compte de cette évid<strong>en</strong>ce.<br />

Véritable marché de dupes à s<strong>en</strong>s unique<br />

que voici, cette opération qu’on prés<strong>en</strong>te<br />

comme hautem<strong>en</strong>t patriotique n’est qu’une<br />

opération scabreuse et une haute trahison qui<br />

plumera <strong>en</strong>core une fois les caisses de l’Etat<br />

algéri<strong>en</strong>.<br />

Au plan juridique<br />

Au lieu d’<strong>en</strong>gager un cont<strong>en</strong>tieux sur un terrain<br />

où ils sont sûrs de gagner - le retrait de la<br />

lic<strong>en</strong>ce et la résiliation de la conv<strong>en</strong>tion d’investissem<strong>en</strong>t-<br />

- les décideurs algéri<strong>en</strong>s l’ont<br />

<strong>en</strong>gagé là où ils sont sûrs de perdre, le rachat<br />

des parts d’OTA dans Wiplecom. En retirant<br />

la lic<strong>en</strong>ce, OTA ne vaut ri<strong>en</strong> de plus que des<br />

équipem<strong>en</strong>ts et des investissem<strong>en</strong>ts qui ont<br />

coûté jusqu’à 2006 la somme de 2,7 Milliards<br />

de dollars et qui sont maint<strong>en</strong>ant amortis et<br />

obsolètes.<br />

Sommes-nous devant une mauvaise gouvernance<br />

juridique ou une opération délibérée de<br />

tout autre nature ? N. E. L.


Circulaire d’application<br />

L<br />

a dernière circulaire n° 4.06.1 R1 du<br />

28 mars 2012, relative à l’indemnité<br />

comp<strong>en</strong>satoire de l’IZCV (Indemnité<br />

de zone et de condition de vies), signée<br />

par le directeur exécutif des ressources humaines<br />

de Sonatrach, a semé un trouble au<br />

sein de la communauté des retraités partis<br />

dans le cadre de la proportionnelle ou de<br />

la retraite sans condition d’âge. A travers<br />

cette circulaire, nous constatons que les<br />

responsables de Sonatrach se sont <strong>en</strong>core<br />

une fois distingués dans leur manière de<br />

régler un problème toujours dans la confusion<br />

sans jamais aller au fond.<br />

En effet, après avoir souv<strong>en</strong>t divisé le<br />

collectif des travailleurs actifs avec des<br />

décisions incohér<strong>en</strong>tes, ils s’attaqu<strong>en</strong>t<br />

maint<strong>en</strong>ant à la communauté des retraités<br />

<strong>en</strong> imposant une discrimination dans l’attribution<br />

de l’indemnité comp<strong>en</strong>satoire de<br />

l’IZCV. A priori, il semble qu’il faut rappeler<br />

la signification du mot comp<strong>en</strong>sation<br />

qui veut dire exactem<strong>en</strong>t ceci : avantage <strong>en</strong><br />

dédommagem<strong>en</strong>t d’une perte ou d’un préjudice,<br />

ce qui t<strong>en</strong>d à satisfaire un manque<br />

ou une frustration. Autant que les retraités<br />

de 60 ans, nous les retraités sans condition<br />

d’âge et <strong>en</strong> proportionnelle, avons subi le<br />

même préjudice et la même frustration.<br />

Pour rappel, déjà dès le départ <strong>en</strong> 1996, Sonatrach<br />

a instauré une première division <strong>en</strong><br />

accordant la cotisation retraite de l’IZCV<br />

aux seuls travailleurs habitant <strong>en</strong> famille<br />

dans les pôles industriels de Hassi Messaoud,<br />

Hassi R’mel et In Am<strong>en</strong>as. C’està-dire<br />

les ag<strong>en</strong>ts non soumis au système<br />

de relève (NSR). Après des années de lutte<br />

m<strong>en</strong>ées par les travailleurs résidant <strong>en</strong> céli-<br />

El Watan - Mercredi 16 mai 2012 - 19<br />

ESPACE DES LECTEURS<br />

bataire, ce qu’on appelle communém<strong>en</strong>t les<br />

ag<strong>en</strong>ts soumis au système de relève (SR),<br />

les responsables de Sonatrach ont fini par<br />

rev<strong>en</strong>ir à la table des négociations avec les<br />

représ<strong>en</strong>tants des travailleurs. <strong>Le</strong> problème<br />

est arrivé même jusqu’au Premier ministre<br />

qui a bi<strong>en</strong> pris consci<strong>en</strong>ce de la première<br />

dérive, puisqu’il a donné comme consigne<br />

dans sa réponse du 27 juillet 2008 (n°1009/<br />

CAB/IG/08) au ministre de l’Energie de<br />

pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> considération l’attachem<strong>en</strong>t<br />

de l’Etat à la préservation de la stabilité<br />

<strong>social</strong>e dans le secteur national stratégique<br />

de l’énergie.<br />

Une façon de voir régler le problème globalem<strong>en</strong>t<br />

et définitivem<strong>en</strong>t. Tout le monde<br />

croyait alors à un dénouem<strong>en</strong>t heureux<br />

jusqu’à la publication de cette circulaire<br />

du 28 mars 2012 qui heurte le bon s<strong>en</strong>s.<br />

D’abord, dans cette note, il y a lieu de<br />

relever un paradoxe de taille qui sème une<br />

confusion et reflète une certaine légèreté<br />

dans la décision.<br />

Qu’on <strong>en</strong> juge <strong>en</strong>tre le point 3 qui accorde<br />

le bénéfice de l’IC (Indemnité comp<strong>en</strong>satoire)<br />

à toutes les formes de retraites, et le<br />

point 6.2 qui exclut les retraités partis dans<br />

le cadre des 32 ans ou de la proportionnelle<br />

avant le 6 avril 2011. C’est-à-dire ceux-là<br />

mêmes qui ont combattu pour l’instauration<br />

de cette indemnité. <strong>Le</strong>quel des deux<br />

points est valable juridiquem<strong>en</strong>t. Ensuite,<br />

nous notons bi<strong>en</strong> que les ag<strong>en</strong>ts, qui seront<br />

am<strong>en</strong>és à partir ultérieurem<strong>en</strong>t à la date du<br />

6 avril 2011 dans le cadre des 32 ans ou de<br />

la proportionnelle vont bénéficier de l’indemnité<br />

comp<strong>en</strong>satoire.<br />

1- Pourquoi cette discrimination ?<br />

Oui, c’est une discrimination parce que<br />

ceux qui travaill<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core ont les moy<strong>en</strong>s<br />

de faire pression.<br />

2- Y a-t-il une étude qui a été faite et qui a<br />

conclu à l’élimination logique de cette frange<br />

de retraités partis avant le 6 avril 2011 ?<br />

On voudrait la connaître. Sachant que nous<br />

avons contacté le Syndicat national (SH) à<br />

deux reprises, mais nous n’avons pas eu de<br />

réponse le 16 avril et le 23 avril 2012, on a<br />

procédé à deux sit-in devant le siège de la<br />

direction générale de Sonatrach. Celui du 2<br />

mai a rassemblé pas moins de 200 retraités<br />

p<strong>en</strong>dant 5 heures, et pour la deuxième fois,<br />

nous n’avons pas pu voir le PDG.<br />

<strong>Le</strong> directeur de l’exécutif et des ressources<br />

humaines, qui a reçu une délégation, a<br />

porté toute la responsabilité de la décision<br />

de nous écarter du bénéfice de l’indemnité<br />

comp<strong>en</strong>satoire sur le dos du PDG et que le<br />

syndicat national était d’accord et a signé<br />

la circulaire. Vous restez donc, monsieur<br />

le Ministre, notre seul recours. La plupart<br />

d’<strong>en</strong>tre nous sommes des carriéristes de<br />

Sonatrach. Il n’est pas facile de résister<br />

longtemps aux conditions de vie du Sud<br />

même avec les primes relatives (IZCV)<br />

sans <strong>en</strong> garder des séquelles. Nous avons<br />

pratiquem<strong>en</strong>t usé toutes nos forces au sein<br />

de Sonatrach <strong>en</strong> sacrifiant nos vies et nos<br />

familles.<br />

Par ailleurs, tous les retraités concernés<br />

(proportionnelle ou sans condition d’âge)<br />

sont sortis dans le cadre des lois du pays, et<br />

personne ne pouvait présager l’av<strong>en</strong>ir.<br />

<strong>Le</strong> collectif des retraités<br />

<strong>en</strong> proportionnelle et sans condition<br />

d’âge<br />

Comm<strong>en</strong>t sauver des <strong>en</strong>treprises viables !<br />

Qu’il me soit permis, à travers la prés<strong>en</strong>te, d’inaugurer (si ce n’est<br />

déjà fait) des communications basées sur des situations économiques<br />

réelles que viv<strong>en</strong>t certaines de nos institutions, établissem<strong>en</strong>ts et<br />

<strong>en</strong>treprises publiques avec bi<strong>en</strong> sûr des propositions de solutions pratiques<br />

et rapidem<strong>en</strong>t opérationnelles. Celui qui me vi<strong>en</strong>t à l’esprit est<br />

celui assez particulier du «Pari sportif algéri<strong>en</strong>». Cet établissem<strong>en</strong>t ou<br />

<strong>en</strong>treprise à caractère public est rattaché au ministère de la Jeunesse<br />

et des Sports, première anomalie, dirait-on, alors que des institutions<br />

similaires dans le monde sont rattachées au ministère des Finances et<br />

relèv<strong>en</strong>t du monopole de l’Etat, y compris dans des pays dits à économie<br />

libérale.<br />

Ce rattachem<strong>en</strong>t est justifié par la mission confiée au Pari sportif<br />

algéri<strong>en</strong> de financier le mouvem<strong>en</strong>t sportif national par une partie<br />

de ses recettes. Idée parfaitem<strong>en</strong>t généreuse au départ ! Mais qu’<strong>en</strong><br />

est-il dans les faits ? <strong>Le</strong> bilan est tout simplem<strong>en</strong>t catastrophique !<br />

La meilleure preuve ? <strong>Le</strong>s gagnants au Loto algéri<strong>en</strong> sont obligés<br />

de recourir à la justice pour récupérer leurs - très maigres – gains !<br />

Ses finances sont au rouge au point où leur exist<strong>en</strong>ce est m<strong>en</strong>acée<br />

et leurs emplois <strong>en</strong> péril. Sa contribution supposée au financem<strong>en</strong>t<br />

du Mouvem<strong>en</strong>t sportif national est quasi-nulle.<br />

Au contraire, le PSA devrait bi<strong>en</strong>tôt recourir à l’arg<strong>en</strong>t des contribuables<br />

pour assurer son fonctionnem<strong>en</strong>t ! Nous n’<strong>en</strong>trerons pas<br />

dans les méandres de son fonctionnem<strong>en</strong>t passé où le Pari sportif<br />

algéri<strong>en</strong> palliait les insuffisances du budget de fonctionnem<strong>en</strong>t du<br />

ministère de tutelle <strong>en</strong> le pourvoyant de véhicules, carburant, frais<br />

de mission, téléphones portables et communications ainsi que le<br />

financem<strong>en</strong>t de cérémonies et autres confér<strong>en</strong>ces. Si on devait<br />

citer des exemples d’<strong>en</strong>treprise similaire dans le monde et pour<br />

ne pas chercher trop loin, la Française des jeux est un organisme<br />

parmi les plus florissants de l’Hexagone et sa contribution au budget<br />

de l’Etat, à travers la fiscalité quasi quotidi<strong>en</strong>ne, se compte <strong>en</strong><br />

milliards d’euros.<br />

Retraite<br />

S<br />

orti <strong>en</strong> retraite anticipée pour des<br />

raisons de santé et <strong>en</strong> adoptant le langage<br />

des financiers, je porte à mon actif<br />

deux maladies chroniques : (le diabète et<br />

la SLA) et à mon passif : deux dettes impayées<br />

(ma prime de retraite et mes deux<br />

années de service national).<br />

Etant dans l’incapacité d’emprunter la voie<br />

cont<strong>en</strong>tieuse, je recours à l’hospitalité de<br />

votre rubrique pour attirer l’att<strong>en</strong>tion de<br />

notre ministre de tutelle, et <strong>en</strong> l’occurr<strong>en</strong>ce<br />

notre ministre du Travail, de l’Emploi et de<br />

la Sécurité <strong>social</strong>e que sa circulaire n° 001<br />

du 11 décembre 2007 nous a pénalisés <strong>en</strong><br />

même temps que la loi sur la retraite anticipée.<br />

Anci<strong>en</strong>nem<strong>en</strong>t positionnés <strong>en</strong> qualité<br />

de directeurs c<strong>en</strong>traux, on percevait notre<br />

allocation de départ <strong>en</strong> retraite, repositionnés<br />

par rapport à ladite circulaire <strong>en</strong> qualité<br />

de cadres dirigeants et sauf interprétation<br />

contraire, on l’a perdue ?<br />

Par contre, le cadre dirigeant, relevé de ses<br />

fonctions à la veille de sa retraite, a plus de<br />

chances que nous autres sortants normalem<strong>en</strong>t<br />

de percevoir sa prime.<br />

Je voudrais informer le ministre que nos<br />

confrères des EPE la perçoiv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> fonction<br />

de leur anci<strong>en</strong>neté à l’<strong>en</strong>treprise, une<br />

prime qui pourrait atteindre 20 fois et plus,<br />

leur rémunération brute.<br />

Clôturer sa carrière avec un solde de tout<br />

compte au lieu d’une prime motivante<br />

ourquoi <strong>en</strong> sommes-nous là avec un Pari sportif algéri<strong>en</strong> co-<br />

Pmateux pour ne pas dire <strong>en</strong> phase terminale ? Des raisons politiques<br />

et ou morales ? Ri<strong>en</strong> dans la loi n’interdit le jeu, même les<br />

courses hippiques fonctionn<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Algérie ! Par ailleurs, de grandes<br />

<strong>en</strong>treprises publiques ou privées ont introduit le principe du<br />

jeu dans leur démarche commerciale (voitures, voyages et même<br />

pèlerinage à La Mecque à gagner).<br />

Economiquem<strong>en</strong>t parlant, voilà une source considérable et perman<strong>en</strong>te<br />

de fiscalités immédiates pour l’Etat, des emplois directs<br />

et indirects à créer (imprimerie, publicité sous toutes ses formes,<br />

etc.). Socialem<strong>en</strong>t et psychologiquem<strong>en</strong>t, la possibilité, le rêve<br />

même de se retrouver gagnant d’un gros lot <strong>en</strong> contrepartie de<br />

quelques dinars dép<strong>en</strong>sés, <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>drai<strong>en</strong>t l’espoir à des millions<br />

d’Algéri<strong>en</strong>s de sortir de leur misère quotidi<strong>en</strong>ne, et quoi qu’on<br />

dise, «il y a réellem<strong>en</strong>t des gagnants». <strong>Le</strong>s solutions alors ? Très<br />

simples et faciles. <strong>Le</strong> Conseil des participations de l’Etat (CPE)<br />

peut pr<strong>en</strong>dre les résolutions suivantes :<br />

- octroi du statut de SPA (Société par actions) au Pari sportif algéri<strong>en</strong><br />

avec pour actionnaires des banques publiques algéri<strong>en</strong>nes (qui auront<br />

la capacité financière de mettre <strong>en</strong> jeu un gain très attractif sans att<strong>en</strong>dre<br />

les recettes du jeu) ;<br />

- plan de modernisation et d’investissem<strong>en</strong>ts à taux avantageux (garantissant<br />

le traitem<strong>en</strong>t rapide et sécurisé du jeu) ;<br />

- assistance <strong>en</strong> managem<strong>en</strong>t par des <strong>en</strong>treprises internationales reconnues<br />

dans ce type d’activité ;<br />

- ret<strong>en</strong>ue à la source (10% au fonds de souti<strong>en</strong> du mouvem<strong>en</strong>t sportif<br />

amateur) sur les montants joués ;<br />

- <strong>Le</strong>s bénéfices réalisés à répartir par l’Assemblée générale ordinaire<br />

des actionnaires (présidée par le ministère des Finances)<br />

ori<strong>en</strong>tés ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t vers l’action culturelle et ou <strong>social</strong>e.<br />

Zbiri Belaïd, économiste,<br />

cadre gestionnaire du secteur public<br />

constitue par comparaison à nos confrères<br />

un cas de discrimination flagrante. Je reste<br />

convaincu qu’une décision juste et équitable<br />

serait trouvée et permettra aux cadres<br />

dirigeants des EPIC de s’aligner sur leurs<br />

confrères des EPE. Aussi, je reste convaincu<br />

que le bon s<strong>en</strong>s prévaudra et les deux<br />

années de service national seront comptabilisés<br />

au taux <strong>en</strong>tier de 5%, étant donné<br />

que les travailleurs dégagés des obligations<br />

du service national (amnistiés ou autres)<br />

et sortant dans ce cadre <strong>en</strong> bénéficierai<strong>en</strong>t<br />

pleinem<strong>en</strong>t.<br />

F. Bouferkas<br />

Cadre dirigeant <strong>en</strong> retraite<br />

Angoisse<br />

N<br />

’ayant pas les moy<strong>en</strong>s de m’offrir un espace publicitaire pour<br />

vous solliciter, je me confie à la presse pour faire passer<br />

un message <strong>en</strong> espérant qu’il vous parvi<strong>en</strong>dra. Après «Fruits et<br />

légumes : l’<strong>en</strong>fer», «Qui pourrait maîtriser les mercuriales ?» ou<br />

«Flambée des prix, jusqu’où ?», je me permets de remettre sur<br />

la table ce très s<strong>en</strong>sible problème par le prés<strong>en</strong>t appel <strong>en</strong> vous<br />

suppliant d’user de vos fortes prérogatives pour donner à tous<br />

nos concitoy<strong>en</strong>s la possibilité de se nourrir conv<strong>en</strong>ablem<strong>en</strong>t, ou,<br />

du moins, d’accéder au moins à un minimum vital. Sûrem<strong>en</strong>t<br />

que vous êtes informé de la pénible situation qui règne sur les<br />

marchés de gros et publics et dont sont victimes tous les ménages.<br />

Ce n’est plus le problème de l’huile ou du sucre. Cela est dépassé.<br />

Tous les prix des produits alim<strong>en</strong>taires augm<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t considérablem<strong>en</strong>t<br />

: de la folie ! <strong>Le</strong>s petits ménages ne sav<strong>en</strong>t plus à quel saint<br />

se vouer ni quoi manger. De la haute spéculation que personne<br />

aujourd’hui n’arrive à juguler. Il serait temps de remuer dans la<br />

sinistre fourmilière <strong>en</strong>gorgée d’infâmes spéculateurs prêts à tout<br />

pour un gain immédiat, conséqu<strong>en</strong>t et facile. Il est grand temps de<br />

remettre de l’ordre sur les circuits et les monopoles de l’<strong>en</strong>semble<br />

des produits alim<strong>en</strong>taires. <strong>Le</strong> problème n’est pas dans l’offre et<br />

la demande, mais dans un système de trafic commercial qui affame<br />

des millions de concitoy<strong>en</strong>s. La pomme de terre à 120 DA<br />

ou la sardine à 400 DA aurai<strong>en</strong>t, il n’y a pas si longtemps, relevé<br />

de l’imp<strong>en</strong>sable. Des produits destinés aux pauvres, disait-on.<br />

Même les abats de volaille (jetables il y a quelques années) sont<br />

cédés aujourd’hui <strong>en</strong>tre 200 et 300 DA. Si un smicard nourrissait<br />

sa famille que d’un kilogramme de ces alim<strong>en</strong>ts par jour, il<br />

serait <strong>en</strong>detté à la fin du mois. A part les navets et les carottes,<br />

presque aucun légume ou fruit n’est cédé à moins de 100 DA.<br />

Quelques légumes, même de saison, sont tarifés à plus de 400 DA<br />

le kilogramme. Hallucinant ! Ce problème est donc aussi important<br />

que celui du logem<strong>en</strong>t ou de l’emploi. Peut-être un peu et plus caractéristique,<br />

parce sa source est connue et qu’il faut la combattre.<br />

Tous les spécialistes de santé du monde confirm<strong>en</strong>t que l’élém<strong>en</strong>t<br />

de base pour une santé saine est une nourriture équilibrée compr<strong>en</strong>ant<br />

toutes les protéines nécessaires au bon fonctionnem<strong>en</strong>t de tous<br />

les organes du corps humain. Nous sommes très loin des 5 fruits et<br />

légumes par jour, meilleure recette pour maint<strong>en</strong>ir sa santé <strong>en</strong> bon<br />

état et plutôt «aptes» pour des soins médicaux et des médicam<strong>en</strong>ts<br />

pour traiter la malnutrition et ses conséqu<strong>en</strong>ces parfois graves.<br />

En tout état de cause, étant père de famille et retraité, et sachant<br />

bi<strong>en</strong> de quoi je parle, je me permets de vous réitérer avec le plus<br />

grand respect, et surtout avec grand espoir, mon inquiétude sur le<br />

sujet et vous prier de bi<strong>en</strong> vouloir apporter votre noble contribution<br />

pour solutionner, une fois pour toutes, ce problème qui pr<strong>en</strong>d<br />

chaque jour plus d’ampleur et qui érode fortem<strong>en</strong>t les rev<strong>en</strong>us de<br />

toutes les classes <strong>social</strong>es. Je me projette déjà avec angoisse sur le<br />

prochain Ramadhan. Kamel Adjou, Bab Ezzouar<br />

L’énigme<br />

L<br />

e 24 septembre 2011, mon adversaire, <strong>en</strong> violation de la loi, a<br />

<strong>en</strong>tamé des travaux de construction illicite sur une parcelle de<br />

terrain commune dans l’indivision. Durant ce premier palier du<br />

conflit, et devant le danger immin<strong>en</strong>t d’altération des structures de<br />

ma maison et d’accaparem<strong>en</strong>t de mes droits, j’ai déposé des plaintes<br />

au niveau de la police de l’urbanisme d’EI Biar et des services<br />

de la circonscription administrative de Bouzaréah, plaintes démontrées<br />

par l’appui des procès-verbaux dressés par les huissiers.<br />

Des mises <strong>en</strong> demeure r<strong>en</strong>ouvelées à mon adversaire et notifiées<br />

systématiquem<strong>en</strong>t au présid<strong>en</strong>t de l’APC d’EI Biar pour application<br />

se sont trouvées bloquées et non exécutées par l’indiffér<strong>en</strong>ce<br />

voulue du maire d’El Biar. Mon adversaire a continué sa construction<br />

sans autorisation. Des référés d’arrêt de travaux, des décisions<br />

judiciaires reconnaissant l’illégalité des faits et ordonnant l’arrêt<br />

des travaux à mon adversaire ont été notifiés officiellem<strong>en</strong>t au<br />

maire pour application, sans que ce dernier daigne se ressaisir <strong>en</strong><br />

appliquant la loi et la réglem<strong>en</strong>tation. En prés<strong>en</strong>ce des représ<strong>en</strong>tants<br />

de l’APC, de la police de l’urbanisme et des fonctionnaires<br />

de la circonscription administrative de Bouzaréah, l’exécution de<br />

l’arrêté de démolition de construction illicite du 6 février 2012<br />

promulguée sur ordre du wali délégué est subitem<strong>en</strong>t interrompue<br />

sur ordre du présid<strong>en</strong>t de l’APC d’El Biar. Il v<strong>en</strong>ait ainsi d’accéder<br />

de nouveau au bon vouloir de mon adversaire au mépris et au détrim<strong>en</strong>t<br />

de la loi qu’il est supposé déf<strong>en</strong>dre.<br />

Mme Vve Bouzidi Ourida<br />

Au nom de mon père<br />

N<br />

ous, famille Herguema, d’EI Harrach, portons à votre<br />

connaissance les faits suivants : dès le début des travaux de la<br />

station du métro, à la rue Abderrahmane Herguema (chahid natif<br />

d’El Harrach <strong>en</strong> 1937), la plaque et la rue portant son nom ont<br />

disparu (à cause des travaux). La plaque aurait dû être remise à<br />

sa famille, ce qui ne fut pas le cas. Nous demandons aux autorités<br />

de la ville d’El Harrach (le chef de daïra, le présid<strong>en</strong>t de l’APC<br />

et le bureau des anci<strong>en</strong>s moudjahidine) de bi<strong>en</strong> vouloir pr<strong>en</strong>dre<br />

<strong>en</strong> considération les faits relatés, <strong>en</strong> baptisant la future station du<br />

métro d’El Harrach du nom du chahid Abderrahmane Herguema,<br />

comme cela se fait sous d’autres cieux. <strong>Le</strong> hasard a voulu que la<br />

première station de métro d’El Harrach se construise à la rue qui<br />

porte son nom (sa ville natale). Famille Herguema


HORIZONTALEMENT : 1.Débranchem<strong>en</strong>t. Volonté 2.<br />

Mémorables. Squelette 3.Fit couler. Etain. Narines de cétacés<br />

4.L'Europe unie. Mammifères marins. C'est-à-dire 5.Pierre<br />

levée. Non dit 6.Avariée. Mot magique 7.Am<strong>en</strong>ât à lui. Vigueur<br />

8.Ecarteurs. Endroit fermé 9.De nature. Ile grecque. Sources de<br />

lait 10.Dehors ! Chevalier mystérieux. Rivière d'Ethiopie.<br />

Inconv<strong>en</strong>ant 11.Vois le jour. Il est joint au patronyme 12.Petite<br />

rigole. Passages sur courant 13.Abjura. Tabasser. Article d'Espagne<br />

14.Serp<strong>en</strong>ts. Corps minéral 15.Ligne de direction.<br />

Domiciliées. Enchâssé.<br />

7<br />

VERTICALEMENT : 1.Révélation. Roue à poulie 2.Prince<br />

8<br />

troy<strong>en</strong>. Astate. Ombrageux 3.Durillon. Prév<strong>en</strong>ant 4.Dehors !<br />

Pays d'Europe. Dépôt de cheminée 5.Sigle de basket américain. 9<br />

Fruit. Et<strong>en</strong>dues d'eau 6.Phase lunaire. Démonstratif. Elém<strong>en</strong>t 10<br />

d'un lustre. Cours africain. Symbole chimique 7.Cinéaste russe.<br />

11<br />

Extrêmem<strong>en</strong>t 8.Scamandre. Sur un axe de carte. Desc<strong>en</strong>te d'organe<br />

9.Tête d'ibis. Facile. Groupes de sporanges 10.Apophyse 12<br />

du cubitus. Réfléchi. Possessif 11.Futur glacier. Trompeurs 13<br />

12.Anci<strong>en</strong>ne monnaie. Constellation 13.Tumeur du système ner-<br />

14<br />

veux. Finale verbale 14.Cuit. Rois de la savane. R<strong>en</strong>ifle 15.Com-<br />

15<br />

té d'Angleterre. Crochets de boucher. Monnaies roumaines.<br />

SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENT : HORIZONTALEMENT :<br />

1.SANGUINOLENTE 2.IRONT. OUIRAIENT 3.GR. ENREGISTRE<br />

4.NORMES. LU. TOI 5.IGUE. TUE. NOTE 6.FAT. EASTMAN. NE 7.IN.<br />

ULM. OIES. NA 8.CTENAIRE. ASTI 9.ASSIGNATION. TAS 10.CRUEL.<br />

SNOB. CE 11.IDA. ETETENT. RUS 12.VIDER. NU. ERS 13.ECRIANT.<br />

REELLES 14.TORSE. PAS. IO 15.GENE. FARD. EPICE.<br />

Biffe Tout N° 3201<br />

E<br />

A<br />

E<br />

L<br />

A<br />

S<br />

S<br />

O<br />

L<br />

O<br />

C<br />

M<br />

S<br />

S<br />

S<br />

T<br />

E<br />

I<br />

R<br />

A<br />

L<br />

L<br />

O<br />

N<br />

G<br />

E<br />

A<br />

I<br />

C<br />

E<br />

E<br />

P<br />

N<br />

G<br />

G<br />

E<br />

V<br />

I<br />

A<br />

L<br />

G<br />

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A<br />

R<br />

L<br />

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E<br />

R<br />

R<br />

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A<br />

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F<br />

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I<br />

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N<br />

F<br />

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G<br />

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S<br />

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L<br />

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A<br />

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B<br />

E<br />

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A<br />

B<br />

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C<br />

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A<br />

T<br />

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L<br />

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A<br />

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L<br />

E<br />

M<br />

R<br />

A<br />

E<br />

N<br />

S<br />

E<br />

I<br />

O<br />

D<br />

A<br />

E<br />

R<br />

E<br />

D<br />

Tout Codé N° 3201<br />

Définition<br />

du mot <strong>en</strong>cadré<br />

A<br />

I<br />

G<br />

E<br />

I<br />

R<br />

R<br />

S<br />

R<br />

N<br />

R<br />

S<br />

R<br />

R<br />

T<br />

C<br />

T<br />

L<br />

N<br />

S<br />

A<br />

O<br />

N<br />

O<br />

I<br />

C<br />

A<br />

C<br />

R<br />

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M<br />

L<br />

I<br />

E<br />

C<br />

T<br />

A<br />

U<br />

O<br />

U<br />

B<br />

T<br />

S<br />

I<br />

E<br />

E<br />

M<br />

E<br />

A<br />

H<br />

U<br />

E<br />

R<br />

T<br />

T<br />

R<br />

R<br />

I<br />

A<br />

F<br />

SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :<br />

NILLE - ERIC CLAPTON<br />

SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS :<br />

HORIZONTALEMENT : OMISSIONS / PROUESSE / PRONENT / EN / IR / PSIT / BILE /<br />

SQUALE / DIURNE / RE / OEIL / BIS / AN / TON / NEON / ICI / SERIEUSES / RESTE / RE.<br />

VERTICALEMENT : IMPRESSIONNER / IRONIQUE / ERE / ESON / TURINOIS / SUER / ANL /<br />

NET / LIEN / BLE / UE / OST / IE / BOIS / ANS / IL / RINCER / SECRETES / ISE.<br />

E<br />

L<br />

B<br />

A<br />

L<br />

A<br />

E<br />

R<br />

P<br />

I<br />

C<br />

C<br />

U<br />

O<br />

H<br />

E<br />

P<br />

R<br />

O<br />

U<br />

V<br />

E<br />

T<br />

T<br />

E<br />

E<br />

I<br />

I<br />

O<br />

N<br />

R<br />

E<br />

N<br />

N<br />

O<br />

D<br />

R<br />

U<br />

O<br />

B<br />

N<br />

R<br />

D<br />

L<br />

F<br />

El Watan - Mercredi 16 mai 2012 - 24<br />

JEUX - DÉTENTE<br />

1<br />

2<br />

3<br />

4<br />

5<br />

6<br />

VERTICALEMENT : 1.SIGNIFICATIVE 2.ARROGANTS. DICTE 3.NO.<br />

RUT. ESCADRON 4.GNOME. UNIR. EIRE 5.UT. ELAGUERAS 6.<br />

ESTAMINET. NEF 7.NON. US. RALENT 8.OURLET. ET. TU. PR 9.<br />

LIEU. MO. ISE. RAD 10.ERG. MAISONNEES 11.NAIT. NE. NOTRE<br />

12.TISON. SA. SLIP 13.EETION. ST. LOI 14.NR. TENTACULE 15.<br />

STERE. AISES. SUE.<br />

RÈGLE DU JEU<br />

Biffer tous les mots de la<br />

liste que vous retrouverez<br />

dans la grille, <strong>en</strong> utilisant<br />

tous les s<strong>en</strong>s possibles. <strong>Le</strong>s<br />

lettres qui n'auront pas été<br />

cochées serviront à former<br />

le mot défini ci dessous.<br />

DÉFINITION<br />

Total d’un compte.<br />

(7 lettres)<br />

Solution Biffe Tout<br />

précéd<strong>en</strong>t :<br />

PULSER<br />

Partie interne du cou, compr<strong>en</strong>ant le pharynx et l’<strong>en</strong>trée de l’œsophage et du larynx.<br />

1<br />

2<br />

11<br />

16<br />

17<br />

8<br />

6<br />

12<br />

5<br />

7<br />

12<br />

2<br />

9<br />

7<br />

6<br />

12<br />

12<br />

17<br />

3<br />

4<br />

7<br />

3<br />

8<br />

11<br />

14<br />

16<br />

7<br />

10<br />

4<br />

6<br />

5<br />

7<br />

11<br />

9<br />

11<br />

19<br />

19 17 5 6 7<br />

2<br />

5<br />

10<br />

13<br />

17<br />

18<br />

7<br />

15<br />

11<br />

7<br />

12<br />

6<br />

17<br />

V D<br />

7<br />

16<br />

15<br />

12<br />

7<br />

18<br />

20 2 8 16 7 12<br />

En vous aidant de la définition du mot <strong>en</strong>cadré, complétez<br />

la grille, puis reportez les lettres correspondant<br />

aux bons numéros dans les cases ci-dessous et<br />

vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.<br />

6<br />

2<br />

5<br />

17<br />

11<br />

6<br />

7<br />

12<br />

4<br />

6<br />

7<br />

3<br />

2<br />

11<br />

11<br />

2<br />

15<br />

7<br />

11<br />

3<br />

6<br />

13<br />

7<br />

8<br />

7<br />

11<br />

8<br />

15<br />

7<br />

11<br />

7<br />

7<br />

3<br />

3<br />

17<br />

12<br />

5<br />

8<br />

7<br />

3<br />

5<br />

5<br />

7<br />

8<br />

12<br />

20<br />

Quinze sur 15 N° 3201<br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15<br />

8<br />

12<br />

14<br />

2<br />

7<br />

7<br />

19<br />

8<br />

2<br />

7<br />

15<br />

11<br />

3<br />

7<br />

12<br />

6<br />

2<br />

3<br />

ACARIATRE - AIGRE - BARRE - BOURDONNER<br />

- CAMOUFLET - COLOSSAL - DEBOIRES -<br />

DICTON - ENGRAIS - EPROUVETTE - ERRER -<br />

FLANELLE - FOURBIR - GAMETE - GLAIVE -<br />

HASARD - HUER - INNE - LASCIF - MANEGE -<br />

MINISTRE - NAIN - NEGRE - ONCTION -<br />

PREALABLE - PROSCRIT - RALLONGE -<br />

ROUTIER - SCANDALE - SOURCIL - TOURNEE<br />

- TRAVERSEE<br />

étiolem<strong>en</strong>t<br />

louable<br />

relatifs<br />

au palais<br />

m<strong>en</strong>ue<br />

sousespèce<br />

cuve à<br />

mazout<br />

axe sur<br />

une carte<br />

prêteur<br />

cupide<br />

un<br />

allemand<br />

mal, mal<br />

ordonné<br />

sous<strong>en</strong>t<strong>en</strong>du<br />

charge de<br />

baudet<br />

technici<strong>en</strong><br />

supérieur<br />

police<br />

parallèle<br />

ragoûts<br />

grossiers<br />

nationale<br />

largeur de<br />

tissu<br />

compact<br />

remarque<br />

sonderai<br />

malpropre<br />

paresseux<br />

de nature<br />

produit<br />

de ferme<br />

Mots Croisés N°3200<br />

Par M. IRATNI<br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />

I<br />

II<br />

III<br />

IV<br />

V<br />

VI<br />

VII<br />

VIII<br />

IX<br />

X<br />

HORIZONTALEMENT<br />

I- Marques d’affection. II- Abondance de paroles inutiles.<br />

III- Métal symbolique - Harmonie d’<strong>en</strong>semble.<br />

IV- Plante ornem<strong>en</strong>tale - Prise de vitesse. V- Protozoaires<br />

- Fibre textile. VI- Fondateur de l’Oratoire<br />

itali<strong>en</strong> - Affable. VII- Inv<strong>en</strong>ter - Note. VIII- Pour<br />

appeler - Isolé . IX- Ponctuel. X- Règle avec autorité -<br />

On y est au large.<br />

VERTICALEMENT<br />

1- Grandes quantités de choses. 2- Extrémité d’un chromosome.<br />

3- Tour symbolique - Voiture - Sous-sol. 4- Etonnées.<br />

5- C’est nickel - Pronom - Rassasié. 6- <strong>Le</strong>ttre grecque<br />

- Possessif - Vieux bison. 7- Qui est <strong>en</strong> feu - Pantoufle.<br />

8- Fleur - Devant devant. 9- L’<strong>en</strong>vers du miroir - Pilote<br />

d’Ariane. 10- Possessif - Entrée de service.<br />

SOLUTION N° 3099<br />

HORIZONTALEMENT<br />

I- PHENOMINAL. II- RATINAGE. III- EUH - OBUS.<br />

IV- ATELES - UNE. V- MARE - COLIS. VI- BIERE -<br />

DOS. VII-UN - OREES. VIII- LENTES - ISE. IX- US -<br />

ORTIE. X- SEL - ANIERS.<br />

VERTICALEMENT<br />

1- PREAMBULES. 2- HAUTAINE. 3- ETHERE -<br />

NUL. 4- NI - LEROTS. 5- ONDE - ERE. 6- MA - SC -<br />

ESON. 7- EGO - ODE - RI. 8- NEBULOSITE.<br />

9- UNIS - SIR . 10- LISES - REES.<br />

Fléchés Express N° 3201<br />

copulative<br />

jeter à terre<br />

at five<br />

o’clock !<br />

sans effets<br />

apprit<br />

écrivain<br />

américain<br />

embellie<br />

chiffre<br />

romain<br />

posséderai<br />

éclat vif<br />

du regard<br />

petit café<br />

métal<br />

symbolique<br />

Jeux proposés par gym C Magazine


ON VOUS LE DIT<br />

Hassi Messaoud face<br />

aux t<strong>en</strong>tatives de suicide<br />

<strong>Le</strong> 13 mai, quatre personnes ont t<strong>en</strong>té de mettre fin<br />

à leurs jours à Hassi Messaoud, «l’eldorado» du<br />

Sud, située à 850 km au sud-est d’Alger. Selon une<br />

source hospitalière, un jeune de 33 ans a t<strong>en</strong>té de<br />

s’électrocuter du haut d’un pylône électrique, avant<br />

d’<strong>en</strong> être dissuadé par les élém<strong>en</strong>ts de la police et<br />

de la Protection civile, alors qu’un autre, chômeur<br />

de son état, a voulu se p<strong>en</strong>dre au quartier El Haïcha.<br />

Une troisième personne a m<strong>en</strong>acé de se jeter d’une<br />

colline, tandis qu’une jeune fille a été sauvée in<br />

extremis d’une mort certaine, après avoir ingurgité<br />

des médicam<strong>en</strong>ts. <strong>Le</strong> nombre des t<strong>en</strong>tatives de<br />

suicide a s<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t augm<strong>en</strong>té ces dernières<br />

années dans la capitale de l’or noir.<br />

Augm<strong>en</strong>tation du prix<br />

des parkings sauvages<br />

Depuis quelques jours, les jeunes qui se sont<br />

autoproclamés gardi<strong>en</strong>s de parking ont décidé<br />

d’augm<strong>en</strong>ter les tarifs de stationnem<strong>en</strong>t. 50 DA<br />

durant la journée, un tarif qui peut être doublé au<br />

cas où vous dépassez un certain nombre d’heures.<br />

120 DA, c’est le tarif de la nuit qui se termine vers<br />

les coups de six heures du matin ; donc, aucune<br />

responsabilité n’est <strong>en</strong>gagée s’il arrive quoi que ce<br />

soit au véhicule après cette heure-là. La relève du<br />

jour n’est assurée qu’à partir de 9 heures du matin.<br />

Autre nouveauté, les gardi<strong>en</strong>s de parking vous<br />

demand<strong>en</strong>t, ces derniers temps, si vous allez tarder<br />

pour le stationnem<strong>en</strong>t. Si c’est le cas, la facture<br />

peut doubler ou tripler. Tous ces<br />

«réaménagem<strong>en</strong>ts» se déroul<strong>en</strong>t au vu et au su de<br />

l’autorité locale. <strong>Le</strong>s citoy<strong>en</strong>s ne peuv<strong>en</strong>t que se<br />

plier à cette nouvelle «réglem<strong>en</strong>tation», sinon...<br />

Kalakhi, ex-arbitre fédéral et<br />

expert FAF élu député à Tiaret<br />

Au-delà des échecs cuisants subis par les sportifs à<br />

l’échelle nationale lors des dernières législatives, il<br />

y a des sportifs qui ont, quand même, pu tirer leur<br />

épingle du jeu. En effet, c’est Kalakhi Cheikh,<br />

ex-arbitre fédéral, actuel présid<strong>en</strong>t de la<br />

commission d’arbitrage de la Ligue de Saïda, expert<br />

FAF et anci<strong>en</strong> présid<strong>en</strong>t de la commission jeunesse<br />

et sport à l’APW qui a été élu député. Classé 7 e sur<br />

la liste FLN, Kalakhi se voit ainsi consacré à l’orée<br />

d’une vie professionnelle et sportive riche <strong>en</strong><br />

événem<strong>en</strong>ts. Son apport au sport dans la région<br />

reste indiscutable.<br />

<strong>Le</strong> MJD réclame<br />

son siège à Tiaret<br />

La direction du MJD a dépêché à Tiaret un de ses<br />

secrétaires nationaux pour aider la candidate tête<br />

de liste à Tiaret, qui aurait été spoliée de son siège.<br />

Selon des sources proches de la commission de<br />

wilaya de contrôle des élections, M me Messaoui<br />

Djahida, <strong>en</strong> dépit de ses 7445 voix, n’a pu franchir<br />

l’écueil, alors qu’une dame de la liste RND avec<br />

seulem<strong>en</strong>t 4711 voix est passée. Un recours a été<br />

préparé <strong>en</strong> vue de le déposer au niveau du Conseil<br />

constitutionnel, fait-on <strong>en</strong>core savoir. Cela<br />

intervi<strong>en</strong>t à un mom<strong>en</strong>t où des employés de<br />

l’Algéri<strong>en</strong>ne des eaux <strong>en</strong> sont v<strong>en</strong>us à contester les<br />

ret<strong>en</strong>ues sur primes opérées par la direction alors<br />

qu’ils étai<strong>en</strong>t occupés par les élections. La Cwesel<br />

a, pour sa part, écrit au wali de Tiaret pour alerter<br />

sur cette situation.<br />

HORAIRES DES PRIÈRES<br />

Alger et ses <strong>en</strong>virons<br />

Fedjr………… 03: 46 Asser………..16:34<br />

Dohr…………. 12:45 Maghreb……19:55<br />

Icha………....21:30<br />

El Watan - <strong>Le</strong> Quotidi<strong>en</strong> Indép<strong>en</strong>dant<br />

Édité par la SPA “El Watan Presse”<br />

au capital <strong>social</strong> de 61 008 000 DA. Directeur de la<br />

publication : Omar Belhouchet<br />

Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse :<br />

Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1 er<br />

Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 -<br />

Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88<br />

El Watan - Mercredi 16 mai 2012 - 25<br />

Site web : http://www.elwatan.com E-mail :<br />

admin@elwatan.com PAO/Photogravure : El Watan<br />

Publicité - Abonnem<strong>en</strong>t : El Watan 1, rue Bachir Attar -<br />

Place du 1 er Mai - Alger.<br />

Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax : 021 67 19 88.<br />

R.C : N° 02B18857 Alger.<br />

Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 -<br />

Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084<br />

L’ÉPOQUE<br />

UNE INITIATIVE CITOYENNE À ENCOURAGER À BÉCHAR<br />

<strong>Le</strong>s orphelins auront<br />

leur association<br />

● Ils sont sept membres de la société civile à avoir pris l’initiative de<br />

créer récemm<strong>en</strong>t à Béchar une association dénommée Rafik El Yatim.<br />

U ne<br />

association agréée, qui<br />

accompagne et agit ex-<br />

clusivem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> faveur de<br />

l’<strong>en</strong>fance orpheline, vi<strong>en</strong>t d’être<br />

créée à Béchar. Une initiative<br />

citoy<strong>en</strong>ne louable, juge-t-on.<br />

Elle est déjà sur le terrain depuis<br />

avril dernier pour apporter aide<br />

et assistance aux orphelins de<br />

plus <strong>en</strong> plus nombreux à travers<br />

les communes de la wilaya.<br />

Selon ses membres fondateurs,<br />

l’initiative a principalem<strong>en</strong>t pour<br />

but de ressusciter les valeurs de<br />

solidarité et d’humanisme qui<br />

avai<strong>en</strong>t prévalu autrefois.<br />

Ses multiples objectifs tracés<br />

consist<strong>en</strong>t, <strong>en</strong>tre autres, <strong>en</strong> la<br />

remise de d<strong>en</strong>rées alim<strong>en</strong>taires<br />

et vestim<strong>en</strong>taires aux <strong>en</strong>fants<br />

orphelins dont le nombre rec<strong>en</strong>sé<br />

et secouru jusqu’ici s’élève à<br />

120 et qui ne cesse de croître.<br />

«La prospection sur le terrain,<br />

l’écoute des g<strong>en</strong>s et les difficultés<br />

quotidi<strong>en</strong>nes ont permis de découvrir<br />

et de cerner l’ét<strong>en</strong>due du<br />

drame de cette catégorie <strong>social</strong>e<br />

avec un nombre infinim<strong>en</strong>t plus<br />

important des <strong>en</strong>fants orphelins,<br />

dont les par<strong>en</strong>ts sont décédés soit<br />

naturellem<strong>en</strong>t soit accid<strong>en</strong>tellem<strong>en</strong>t<br />

et abandonnés à leur propre<br />

sort», avou<strong>en</strong>t certains membres<br />

à l’origine de l’initiative. L’association<br />

caritative est aussi dotée<br />

IL A ÉTÉ EXÉCUTÉ À LA PLACE D’UN AUTRE<br />

’ assassin et lui se ressemblai<strong>en</strong>t comme deux<br />

L gouttes d’eau, portai<strong>en</strong>t le même prénom et se<br />

trouvai<strong>en</strong>t tous les deux près de la scène du crime au<br />

mom<strong>en</strong>t fatidique : Carlos DeLuna a été exécuté à la<br />

place d’un autre <strong>en</strong> 1989 au Texas, faute d’une <strong>en</strong>quête<br />

de police sérieuse, accuse un rapport publié hier. Il a<br />

été condamné à mort puis exécuté sur la seule foi de témoins<br />

oculaires, au mépris de tous les indices plaidant<br />

pour son innoc<strong>en</strong>ce, alors que «même les proches des<br />

deux Carlos les confondai<strong>en</strong>t», a déclaré le professeur<br />

de droit, James Liebman. Cet expert de la Columbia<br />

School of Law et cinq de ses étudiants ont <strong>en</strong>quêté<br />

p<strong>en</strong>dant près de cinq ans sur un cas, selon lui, «emblématique»<br />

des erreurs judiciaires : l’affaire Carlos De-<br />

Luna, un Américain d’origine hispanique, qui a été mis<br />

à mort à l’âge de 27 ans au Texas (sud), au terme d’une<br />

«<strong>en</strong>quête expédiée et inachevée». «Sans aucun doute,<br />

un échec d’un bout à l’autre de la procédure». «<strong>Le</strong>s<br />

auteurs ont id<strong>en</strong>tifié les nombreuses erreurs, les indices<br />

perdus, les occasions manquées qui ont conduit les<br />

autorités à accuser Carlos DeLuna de meurtre, malgré<br />

les preuves, non seulem<strong>en</strong>t qu’il n’avait pas perpétré le<br />

crime, mais qu’un autre individu, Carlos Hernandez,<br />

l’avait commis», souligne leur <strong>en</strong>quête de quelque 780<br />

pages. Après d’autres études, le rapport, intitulé «Los<br />

Tocayos Carlos : Anatomy of a wrongful execution»<br />

(<strong>Le</strong>s sosies Carlos : anatomie d’une erreur judiciaire),<br />

refait l’<strong>en</strong>quête, près de 30 ans après les faits, sur le<br />

meurtre de Wanda Lopez, une jeune mère célibataire<br />

hispanique, poignardée dans la station-service où elle<br />

travaillait. «Tout a dérapé dans cette affaire», a souligné<br />

le professeur Liebman. Depuis le meurtre, un soir<br />

de février 1983, dans un quartier désœuvré de Corpus<br />

d’une cellule de santé animée par<br />

trois médecins, dont un spécialiste<br />

mobilisé bénévolem<strong>en</strong>t. <strong>Le</strong>s<br />

<strong>en</strong>fants malades sont effectivem<strong>en</strong>t<br />

pris <strong>en</strong> charge gratuitem<strong>en</strong>t<br />

et, <strong>en</strong> cas d’urg<strong>en</strong>ce, ils sont évacués<br />

vers les hôpitaux du nord du<br />

pays. En appr<strong>en</strong>ant la nouvelle<br />

de la création de l’association,<br />

plusieurs citoy<strong>en</strong>s bi<strong>en</strong>faiteurs<br />

se sont manifestés pour appuyer<br />

celle-ci <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>s matériels et<br />

financiers et ont suggéré même<br />

l’idée de la création d’une maison<br />

d’orphelinat. Mais l’obstacle<br />

buterait, selon les membres<br />

fondateurs, sur l’indisponibilité<br />

d’un terrain pour abriter l’édifice<br />

<strong>en</strong>visagé. Mais les dons <strong>en</strong><br />

nature continu<strong>en</strong>t d’affluer, ce<br />

qui constitue un <strong>en</strong>couragem<strong>en</strong>t<br />

pour ceux qui activ<strong>en</strong>t <strong>en</strong> faveur<br />

de ces actions humanitaires. <strong>Le</strong>s<br />

membres fondateurs se prépar<strong>en</strong>t<br />

toutefois à fêter avec éclat la<br />

Journée mondiale de l’<strong>en</strong>fance,<br />

célébrée le 1 er juin de chaque<br />

année, et compt<strong>en</strong>t saisir l’opportunité,<br />

indiqu<strong>en</strong>t-ils, d’inviter<br />

les personnalités locales pour<br />

une large s<strong>en</strong>sibilisation autour<br />

de la question de l’<strong>en</strong>fance orpheline<br />

abandonnée et <strong>en</strong> même<br />

temps procéderont à cette occasion<br />

à une remise de cadeaux à<br />

ces <strong>en</strong>fants privés de l’affection<br />

par<strong>en</strong>tale.<br />

M. Nadjah<br />

Innoc<strong>en</strong>té 20 ans après sa mort<br />

Christi, où la victime a appelé par deux fois police-secours<br />

pour signaler la prés<strong>en</strong>ce d’un individu avec un<br />

cran d’arrêt. «Ils aurai<strong>en</strong>t pu la sauver», a comm<strong>en</strong>té<br />

le principal auteur. Quarante minutes après le crime,<br />

Carlos DeLuna est arrêté non loin de la station-service.<br />

Il est id<strong>en</strong>tifié par le seul témoin direct qui a vu un<br />

Hispanique sortir de la boutique <strong>en</strong> courant. Mais il est<br />

fraîchem<strong>en</strong>t rasé, vêtu d’une chemise blanche et propre<br />

à la différ<strong>en</strong>ce du meurtrier, moustachu et habillé d’une<br />

chemise <strong>en</strong> flanelle grise, que le témoin direct avait décrit.<br />

D’autres témoignages se télescop<strong>en</strong>t. DeLuna est<br />

interpellé à l’est, tandis que le criminel a été vu s’<strong>en</strong>fuir<br />

vers le nord. Il clame immédiatem<strong>en</strong>t son innoc<strong>en</strong>ce.<br />

«Je ne l’ai pas fait, mais je sais qui l’a fait», déclaret-il<br />

alors. Et de désigner Hernandez qu’il connaît et dit<br />

l’avoir vu <strong>en</strong>trer dans la station-service. Il affirme avoir<br />

pris la fuite car il avait bu et était <strong>en</strong> liberté conditionnelle.<br />

Hernandez, connu pour ses attaques au cran d’arrêt,<br />

a été plus tard emprisonné pour le meurtre d’une<br />

femme avec un couteau id<strong>en</strong>tique. Mais au procès, le<br />

procureur a prét<strong>en</strong>du qu’Hernandez était le «fantôme<br />

de l’imagination de DeLuna». Son avocat, «le pire des<br />

avocats», payé avec une somme modique, a aussi jugé<br />

«probable que Carlos Hernandez n’ait jamais existé».<br />

Mais <strong>en</strong> 1986, un journal local a publié la photo d’Hernandez,<br />

au l<strong>en</strong>demain d’un article consacré à l’affaire<br />

DeLuna, ont rapporté M. Liebman et son équipe. Et<br />

«Hernandez a avoué à plusieurs reprises le meurtre<br />

de Wanda Lopez, jusqu’à sa mort <strong>en</strong> prison d’une<br />

cirrhose du foie», a ajouté le juriste. Au terme d’une<br />

procédure «express», DeLuna est exécuté par injection<br />

létale <strong>en</strong> 1989 au Texas, Etat qui exécute quatre fois<br />

plus que n’importe quel autre Etat américain.<br />

ACOM : Ag<strong>en</strong>ce de communication : 102 Logts, tour de Sidi<br />

Yahia, Hydra. Tél : 021 56 32 77 - Tél/Fax : 021 56 10 75<br />

Impression : ALDP - Imprimerie C<strong>en</strong>tre ; SIMPREC-<br />

Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.<br />

Diff usion : C<strong>en</strong>tre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est :<br />

Société de distribution El Khabar.<br />

Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan<br />

Diff usion, 38, Bd B<strong>en</strong>zerdjeb (Oran)<br />

PHOTO : D.R.<br />

19:30 Mon assiette santé<br />

19:35 Trafic info<br />

19:40 Après le 20h<br />

20:50 <strong>Le</strong>s Experts<br />

20:35 <strong>Le</strong>s Experts<br />

21:25 <strong>Le</strong>s Experts<br />

22:20 New York, section<br />

criminelle<br />

23:55 Présumé coupable<br />

00:50 Trafic info<br />

00:55 Tous <strong>en</strong>semble<br />

01:40 Julia Corsi, commissaire<br />

19:08 Et si on changeait<br />

le monde<br />

19:10 Plus belle la vie<br />

19:35 L’ombre d’un<br />

doute<br />

22:15 Pièces à conviction<br />

23:25 Doc 24<br />

00:20 Couleurs outremers<br />

01:45 Plus belle la vie<br />

02:10 Un livre un jour<br />

02:15 Mon voisin, le<br />

Kurde<br />

17:15 X:<strong>en</strong>ius<br />

17:45 Restons <strong>en</strong> bons<br />

thermes !<br />

18:30 Arte Cannes<br />

18:45 Arte Journal<br />

19:05 28 minutes<br />

19:35 Tout sur ma<br />

mère<br />

21:15 Un film et son<br />

époque<br />

22:05 Back Soon<br />

23:45 Volver<br />

01:45 La loi du désir<br />

15:20 Thor<br />

17:15 R<strong>en</strong>contres de<br />

cinéma<br />

17:40 <strong>Le</strong> JT<br />

18:15 Cérémonie<br />

d’ouverture<br />

du festival de Cannes<br />

19:55 Minuit<br />

à Paris<br />

21:25 L’<strong>en</strong>droit du<br />

décor<br />

22:20 Norah Jones<br />

23:35 Moi, la finance<br />

et le développem<strong>en</strong>t<br />

durable<br />

01:10 Zapsport<br />

01:15 Fight code<br />

Budapest<br />

Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66<br />

<strong>Le</strong>s manuscrits, photographies ou tout<br />

autre docum<strong>en</strong>t et illustration adressés<br />

ou remis à la rédaction ne seront pas<br />

r<strong>en</strong>dus et ne feront l’objet<br />

d’aucune réclamation.<br />

Reproduction interdite de tous articles<br />

sauf accord de la rédaction.<br />

19:00 Journal<br />

19:40 Clash<br />

20:35 Clash<br />

21:25 Eclats de Croisette<br />

21:28 Transat AG2R<br />

21:30 The Closer<br />

23:40 Dans quelle<br />

éta-gère<br />

00:00 CD’aujourd’hui<br />

01:05 Des mots de<br />

minuit<br />

01:30 Toute une histoire<br />

02:30 Islam<br />

12:45 L’arc de Cupidon<br />

14:40 Mon génie bi<strong>en</strong><br />

aimé<br />

16:40 Un dîner presque<br />

parfait<br />

17:45 100 % mag<br />

19:05 Scènes de ménages<br />

19:50 Pékin Express<br />

21:55 Zone interdite<br />

23:55 Life on Mars<br />

00:50 The Big Game<br />

01:35 M6 Music<br />

19:20 Chut<br />

19:30 <strong>Le</strong> journal de<br />

France 2<br />

20:00 Des racines<br />

et des ailes<br />

22:40 TV5 monde, le<br />

journal - Afrique<br />

22:55 Mirador<br />

23:40 Mirador<br />

00:30 Temps prés<strong>en</strong>t<br />

01:55 Tout sur moi<br />

17:05 Monk<br />

17:55 Monk<br />

18:45 Monk<br />

19:40 Météo<br />

19:45 Vi<strong>en</strong>s<br />

partager ma vie<br />

21:40 Ça nous<br />

ressemble<br />

23:30 Ça nous<br />

ressemble<br />

01:20 Météo<br />

01:25 <strong>Le</strong>s filles d’à<br />

côté<br />

01:55 Désirs noirs


FESTIVAL<br />

MAGRÉBIN<br />

D’ATHLÉTISME<br />

Trois pays<br />

au r<strong>en</strong>dez-vous<br />

de Constantine<br />

Trois pays seront prés<strong>en</strong>ts,<br />

v<strong>en</strong>dredi prochain, à Constantine, pour<br />

participer à la 2 e édition du Festival<br />

maghrébin d’athlétisme consacrée aux<br />

courses du demi-fond (800, 1500 et 3000<br />

m). Il s’agit du Maroc, la Tunisie et la<br />

Mauritanie. Ce r<strong>en</strong>dez-vous international,<br />

dont le coup d’<strong>en</strong>voi sera donné à 15h<br />

au niveau de la piste du stade Chahid<br />

Hamlaoui, sera organisé par le Club<br />

Mawahab Athlétisme de Constantine<br />

(MAC) que préside l’anci<strong>en</strong>ne star<br />

mondiale du 1500m, Hassiba Boulmerka,<br />

ainsi que par le wali de Constantine.<br />

Outre les épreuves du demi-fond, la<br />

Fédération algéri<strong>en</strong>ne d’athlétisme<br />

(FAA) a <strong>en</strong>richi le programme <strong>en</strong> incluant<br />

quelques disciplines techniques.<br />

Une compétition salutaire pour l’élite<br />

algéri<strong>en</strong>ne qui court toujours derrière<br />

les minima pour la participation aux<br />

championnats d’Afrique et aux Jeux<br />

olympiques de Londres 2012. A cet<br />

eff et, Hassiba Boulmerka souti<strong>en</strong>t que<br />

ce Festival maghrébin sera égalem<strong>en</strong>t<br />

celui des grandes retrouvailles de la<br />

famille de l’athlétisme et ajoute : «Je<br />

ti<strong>en</strong>s à remercier vivem<strong>en</strong>t les autorités<br />

locales, à leur tête le wali de Constantine<br />

qui a <strong>en</strong>core une fois fait preuve d’un<br />

grand <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t et dévouem<strong>en</strong>t<br />

pour promouvoir le sport <strong>en</strong> général et<br />

l’athlétisme <strong>en</strong> particulier. Je remercie<br />

aussi les diff ér<strong>en</strong>ts sponsors qui ont<br />

parrainé cette réunion.» Et d’ajouter :<br />

«Mon ambition est de donner un label<br />

de dim<strong>en</strong>sion mondiale au meeting<br />

de Constantine», conclut Hassiba<br />

Boulmerka. Chafi k B.<br />

TROPHÉES UNFP<br />

(FRANCE)<br />

Ghilas dans<br />

l’équipe type<br />

de la Ligue 2<br />

L’attaquant international algéri<strong>en</strong><br />

du Stade de Reims, Kamel Ghilas,<br />

fi gure dans l’équipe type de la saison<br />

2011-2012 de la Ligue 2 française<br />

de football, dévoilée lundi soir, <strong>en</strong><br />

marge de la cérémonie des trophées<br />

de l’Union nationale des footballeurs<br />

professionnels (UNFP). Meilleur buteur<br />

de la Ligue 2 avec 14 buts, avec à la clé<br />

une accession <strong>en</strong> Ligue I, Kamel Ghilas<br />

a réalisé une saison époustoufl ante, ce<br />

qui lui a valu une convocation <strong>en</strong> équipe<br />

nationale, <strong>en</strong> vue des trois matches de<br />

juin, comptant pour les éliminatoires de<br />

la Coupe d’Afrique des nations CAN-2013<br />

et du Mondial-2014. Un autre Algéri<strong>en</strong><br />

fi gure dans cette équipe type, il s’agit de<br />

l’anci<strong>en</strong> déf<strong>en</strong>seur international, Fethi<br />

Harek, qui a réussi la montée <strong>en</strong> Ligue I<br />

avec le SC Bastia. <strong>Le</strong> trophée du meilleur<br />

joueur de Ligue 2 est rev<strong>en</strong>u au Français<br />

Jérôme Roth<strong>en</strong> (SC Bastia). En Ligue I,<br />

le jeune attaquant international belge<br />

de Lille OSC, Ed<strong>en</strong> Hazard, a été sacré<br />

meilleur joueur pour la deuxième année<br />

de suite. <strong>Le</strong> milieu off <strong>en</strong>sif international<br />

marocain de Montpellier HSC, Younès<br />

Belhanda, a été élu, de son côté, meilleur<br />

espoir. Enfi n, R<strong>en</strong>é Girard, à la tête de la<br />

barre technique de Montpellier HSC, a<br />

été élu meilleur <strong>en</strong>traîneur, lui qui est à<br />

deux doigts de m<strong>en</strong>er le club de l’Hérault<br />

pour le premier titre de champion de son<br />

histoire. APS<br />

El Watan - Mercredi 16 mai 2012 - 26<br />

SPORTS<br />

LIGUE DES CHAMPIONS D’AFRIQUE<br />

L’ASO dans la poule A<br />

L<br />

a formation de<br />

l’ASO Chlef, uni-<br />

que représ<strong>en</strong>tant<br />

algéri<strong>en</strong> <strong>en</strong> compétition<br />

africaine interclubs, plus<br />

précisém<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Ligue des<br />

champions, connaît, depuis<br />

hier, ses adversaires<br />

<strong>en</strong> phase des poules de<br />

la prestigieuse compétition,<br />

à l’issue du tirage<br />

au sort effectué au Caire,<br />

au niveau du siège de la<br />

Confédération africaine<br />

de football (CAF). Versée<br />

dans le groupe A, la formation<br />

chélifi<strong>en</strong>ne aura<br />

pour adversaires deux<br />

équipes tunisi<strong>en</strong>nes, l’Espérance<br />

de Tunis (EST),<br />

le t<strong>en</strong>ant du titre, et l’Etoile<br />

du Sahel (ESS), ainsi<br />

que la formation nigériane<br />

de Sunshine Star.<br />

Un groupe assez relevé<br />

donc pour la formation<br />

de l’ASO Chlef pour sa<br />

première participation à<br />

ce niveau de la compétition<br />

<strong>en</strong> phase des poules<br />

de la prestigieuse Ligue<br />

des champions africaine,<br />

dont le coup d’<strong>en</strong>voi des<br />

matchs est prévu <strong>en</strong>tre<br />

les 6 et 8 juillet prochain,<br />

avec le déroulem<strong>en</strong>t de<br />

la première journée, et<br />

s’étalera jusqu’au 16 septembre.<br />

<strong>Le</strong> présid<strong>en</strong>t de l’ASO,<br />

Abdelkrim Medouar,<br />

dans une déclaration à<br />

l’APS à l’issue du tirage<br />

au sort, a estimé que son<br />

équipe est tombée dans<br />

sur un groupe équilibré.<br />

«Je p<strong>en</strong>se que nous avons<br />

hérité d’un groupe équilibré,<br />

où chaque équipe a<br />

ses chances de qualification.<br />

Personnellem<strong>en</strong>t, je<br />

suis satisfait de ce tirage<br />

au sort», a estimé le boss<br />

de la formation chélifi<strong>en</strong>ne,<br />

qui s’est dit soulagé<br />

d’éviter les deux équipes<br />

égypti<strong>en</strong>nes et les Congo-<br />

E<br />

lais du TP Mazembé. «Je<br />

p<strong>en</strong>se que le fait d’éviter<br />

les deux clubs égypti<strong>en</strong>s<br />

est une bonne chose, <strong>en</strong><br />

plus du TP Mazembé qui<br />

n’est plus à prés<strong>en</strong>ter.<br />

Globalem<strong>en</strong>t, on aura<br />

une bonne carte à jouer<br />

à condition, bi<strong>en</strong> évidem-<br />

m<strong>en</strong>t, de bi<strong>en</strong> <strong>en</strong>tamer la<br />

phase des poules», précise<br />

Abdelkrim Medouar, qui<br />

rêve de voir son team<br />

réussir sa première participation<br />

à la Ligue des<br />

champions avec une qualification<br />

au carré d’as.<br />

A noter que le groupe<br />

CESSION DES ACTIFS DU CAPITAL<br />

DE LA SSPA-USMAn<br />

ffectivem<strong>en</strong>t, Aïssa M<strong>en</strong>adi a<br />

officiellem<strong>en</strong>t déposé sa démission.<br />

Son départ de la présid<strong>en</strong>ce du<br />

club et de la SSPA-USM Annaba est<br />

une question de jours, c’est-à-dire<br />

après la t<strong>en</strong>ue de l’assemblée générale<br />

extraordinaire.» La déclaration<br />

est de Abdelwahab B<strong>en</strong>saâda, sousdirecteur<br />

des sports à la direction de<br />

la jeunesse et des sports de la wilaya<br />

de Annaba.<br />

Cette démission est égalem<strong>en</strong>t<br />

confirmée par la démarche <strong>en</strong>treprise<br />

par cette même institution<br />

d’organiser, sur instruction du wali<br />

de Annaba, une r<strong>en</strong>contre à l’hôtel<br />

Sabri, demain à 14h. M. B<strong>en</strong>saâda a<br />

égalem<strong>en</strong>t précisé que la r<strong>en</strong>contre<br />

qui sera présidée par Mohamed<br />

Ghazi, wali de Annaba, regroupera<br />

de nombreux hommes d’affaires et<br />

opérateurs économiques auxquels<br />

il sera proposé tout ou partie du<br />

capital <strong>social</strong> de la SSPA-USM Annaba.<br />

Sponsor majeur du club qu’il<br />

<strong>Le</strong>s Chelfaouis dans un groupe équilibré pour leur première <strong>en</strong> phase de poules<br />

B est composé de deux<br />

clubs égypti<strong>en</strong>s, le Ahly<br />

du Caire et le Zamalek,<br />

de l’anci<strong>en</strong> t<strong>en</strong>ant du<br />

titre (édition 2010), les<br />

Congolais du TP Mazembé,<br />

ainsi que la formation<br />

ghané<strong>en</strong>ne de Berekum<br />

Chelsea. T. A. S.<br />

LE PROGRAMME COMPLET DU GROUPE A<br />

1 re journée : 6 au 8 juillet<br />

Sunshine Stars - Espérance de Tunis<br />

ASO Chlef - Etoile du Sahel<br />

2 e journée : 20 au 22 juillet<br />

Espérance de Tunis - ASO<br />

Etoile du Sahel - Sunshine Stars<br />

3 e journée : 3 au 5 août<br />

Espérance de Tunis - Etoile du Sahel<br />

Sunshine Stars - ASO Chlef<br />

4 e journée : 17 au 19 août<br />

Etoile du Sahel - Espérance de Tunis<br />

ASO - Sunshine Stars<br />

ArcelorMittal intéressé<br />

a préféré quitter il y a plus de deux<br />

années, ArcelorMittal, société à<br />

71% de capital étranger, n’avait pas<br />

lésiné sur les moy<strong>en</strong>s financiers<br />

pour t<strong>en</strong>ter de faire de l’USM Annaba<br />

une grande équipe.<br />

Elle semble vouloir se positionner<br />

aujourd’hui <strong>en</strong> sérieux candidat<br />

à l’acquisition de la totalité ou du<br />

moins de la majorité des actifs du<br />

capital <strong>social</strong> de l’USM Annaba.<br />

C’est du moins l’interprétation à<br />

accorder à la déclaration de Smaïn<br />

Kouadria, secrétaire général du<br />

syndicat de cette <strong>en</strong>treprise et anci<strong>en</strong>nem<strong>en</strong>t<br />

vice-présid<strong>en</strong>t et porteparole<br />

officiel de l’USM Annaba. Il<br />

a <strong>en</strong> effet affirmé : «Pour peu que<br />

tout se fasse dans la transpar<strong>en</strong>ce,<br />

publiquem<strong>en</strong>t et <strong>en</strong> conformité avec<br />

les dispositions de loi <strong>en</strong> la matière,<br />

ri<strong>en</strong> ne s’opposerait à ce que notre<br />

<strong>en</strong>treprise investisse dans le capital<br />

<strong>social</strong> de l’USM Annaba. Nous<br />

avons, certes, <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du parler de la<br />

5 e journée : 31 août au 2 septembre<br />

Espérance de Tunis (Tunisie) Vs Sunshine<br />

Stars (Nigeria)<br />

Etoile du Sahel (Tunisie) Vs ASO Chlef<br />

(Algérie)<br />

6 e journée : 14 au 16 septembre<br />

ASO - Espérance de Tunis<br />

Sunshine Stars - Etoile du Sahel<br />

Demi-finales aller : 5 au 7 octobre<br />

Demi-finales retour : 19 au 21 octobre<br />

Finale aller : 2 au 4 novembre<br />

Finale retour : 9 au 11 novembre<br />

t<strong>en</strong>ue d’une r<strong>en</strong>contre regroupant<br />

les hommes d’affaires et opérateurs<br />

économiques avec pour ordre du<br />

jour l’ouverture du capital <strong>social</strong> de<br />

l’USMAn, mais jusqu’à l’heure où<br />

je vous parle, aucune invitation ne<br />

nous a été adressée pour y assister.»<br />

La proposition d’ArcelorMittal est<br />

à pr<strong>en</strong>dre très au sérieux à l’écoute<br />

de certaines indiscrétions.<br />

Celles-ci font état d’une réunion<br />

présidée par le directeur général<br />

d’ArcelorMittal Annaba portant sur<br />

le retour du groupe à la gestion du<br />

club annabi. <strong>Le</strong>s mêmes indiscrétions<br />

font état d’une comptabilité<br />

financière déficitaire de plus de 60<br />

millions de dinars pour la saison<br />

2011-2012. Pour bon nombre d’observateurs<br />

sportifs, seul Arcelor-<br />

Mittal serait <strong>en</strong> mesure de pr<strong>en</strong>dre<br />

<strong>en</strong> charge ce déficit au même titre<br />

que le financem<strong>en</strong>t immédiat du<br />

club pour une bonne préparation de<br />

la saison 2012-2013. Adn<strong>en</strong>e D.<br />

PHOTO : D. R.<br />

NAHD<br />

<strong>Le</strong> présid<strong>en</strong>t<br />

sort de sa<br />

réserve<br />

L<br />

e présid<strong>en</strong>t du NAHD, Mahfoud<br />

Ould Zmirli, a t<strong>en</strong>u à apporter<br />

quelques précisions sur les sorties<br />

médiatiques depuis quelques jours par<br />

certains dirigeants du club qui risqu<strong>en</strong>t<br />

de porter préjudice à l’équipe. Pour cela,<br />

le premier responsable de l’équipe dira :<br />

«Je ne permets à aucun dirigeant de<br />

parler au nom du NAHD sans qu’il soit<br />

délégué par mes soins, et toute déclaration<br />

ou interv<strong>en</strong>tion face aux médias<br />

n’<strong>en</strong>gage que lui-même. Il est temps de<br />

remettre de l’ordre, je n’ai délégué personne<br />

pour parler au nom du NAHD. Je<br />

suis toujours le premier responsable du<br />

club. <strong>Le</strong> dernier mot me revi<strong>en</strong>t sur tout<br />

ce qui a trait au recrutem<strong>en</strong>t, libération,<br />

transfert, sponsors et autres.» Pour le<br />

cas du joueur B<strong>en</strong>lamri, le présid<strong>en</strong>t<br />

husseindé<strong>en</strong> vi<strong>en</strong>t de nous confirmer :<br />

«<strong>Le</strong> joueur est libre de choisir son club,<br />

et je serai le premier interlocuteur avec<br />

les responsables de sa destinée, et ça<br />

sera le cas pour tous les joueurs qui<br />

souhait<strong>en</strong>t quitter le club.» Et d’ajouter :<br />

«Y compris pour le recrutem<strong>en</strong>t, une<br />

fois que les propositions sont faites par<br />

les dirigeants, le dernier mot me revi<strong>en</strong>t<br />

et à mon staff technique.» Dans un autre<br />

chapitre, Ould Zmirli nous confirme :<br />

«Des investisseurs étrangers sont prêts<br />

à v<strong>en</strong>ir nous aider, une réunion est<br />

prévue dimanche prochain avec ces investisseurs<br />

pour définir les termes d’un<br />

part<strong>en</strong>ariat pour la prochaine saison»,<br />

conclut-il. Y. Temani<br />

Djiar fustige<br />

le COA et les<br />

corrupteurs<br />

du football<br />

e ministre de la Jeunesse et des<br />

L Sports, El Hachemi Djiar, qui a présidé<br />

hier à Sétif une confér<strong>en</strong>ce ayant<br />

regroupé les 48 DJS (directeurs de la<br />

jeunesse et des sports) du pays, les présid<strong>en</strong>ts<br />

des fédérations et de nombreuses<br />

associations, a tiré à boulets rouges sur<br />

le présid<strong>en</strong>t du Comité olympique et<br />

les corrupteurs et corrompus ayant gangr<strong>en</strong>é<br />

le sport-roi <strong>en</strong> Algérie. «Incriminé<br />

à tort par le présid<strong>en</strong>t du COA qui a des<br />

problèmes avec le bureau exécutif du<br />

Comité olympique, le ministère qui n’est<br />

pour ri<strong>en</strong> dans la crise secouant l’institution,<br />

ne s’est jamais immiscé dans<br />

les affaires du COA. On ne veut pas être<br />

partie pr<strong>en</strong>ante dans ce conflit», dira<br />

<strong>en</strong> préambule le premier responsable<br />

du secteur de la Jeunesse et des Sports,<br />

qui <strong>en</strong>chaîne : «Autonomes depuis 2007,<br />

les fédérations et les autres structures<br />

doiv<strong>en</strong>t assumer les responsabilités qui<br />

sont les leurs. <strong>Le</strong> temps de la dilapidation<br />

des subv<strong>en</strong>tions octroyées pour le<br />

développem<strong>en</strong>t du sport et l’épanouissem<strong>en</strong>t<br />

des sportifs est révolu. On ne<br />

donne pas des milliards pour régler les<br />

salaires. L’Etat qui ne peut s’ingérer<br />

dans les affaires des clubs a le droit de<br />

contrôler ses subv<strong>en</strong>tions. Je profite<br />

de l’opportunité pour signifier que les<br />

pouvoirs publics sont décidés à combattre<br />

la corruption qui fait très mal à<br />

notre football, gangr<strong>en</strong>é par ce phénomène.<br />

Notre sil<strong>en</strong>ce ne veut pas dire que<br />

nous cautionnons de telles pratiques<br />

à bannir», précise sur un ton ferme El<br />

Hachemi Djiar, qui pr<strong>en</strong>d le taureau par<br />

les cornes. Kamel B<strong>en</strong>iaiche


El Watan - Mercredi 16 mai 2012 - 27<br />

SPORTS<br />

29 e JOURNÉE DU CHAMPIONNAT NATIONAL DE LIGUE 1<br />

L’Ent<strong>en</strong>te de Sétif réussit le doublé<br />

● ESS 4 - CSC 2<br />

<strong>Le</strong> second souffl e<br />

sétifi <strong>en</strong><br />

Stade du 8 Mai 45 (Sétif)<br />

Arbitres : Zerrouki, Ayad et Hellal<br />

Buts : Djahnit (51’), B<strong>en</strong>moussa (63’ SP), Djabou<br />

(69’), Cyril (82’) ESS. Dahmane (33’), Bahloul<br />

(90+1’) CSC<br />

Averts. : Hachoud, Delhoum, Djabou, B<strong>en</strong>hamou<br />

(ESS). Djil, Mekaoui, Dahmane (CSC)<br />

Expuls. : Djabou (70’) ESS. Djilali (62’) CSC<br />

ESS : B<strong>en</strong>hamou, Hachoud, Zaâboub, Belkaïd,<br />

Megu<strong>en</strong>ni, Djahnit, B<strong>en</strong>moussa, Nadji (Cyril 58’),<br />

Djabou, Gourmi (Tiyouli 46’), Delhoum<br />

Entr. : Geiger<br />

CSC : Daif, Irokoma, Mekaoui (Keffi73’), <strong>Le</strong>maici,<br />

Djilali, Zemit, Djil (Bouguerra 19’), Bahloul, Naït<br />

Yahia, Dahmane (Ifoussa 71’), Bezaz<br />

Entr. : Belhout<br />

Joué sous un soleil de plomb, le premier half du<br />

derby de l’Est n’a pas atteint les sommets malgré<br />

les incursions de Djabou qui rate trois actions<br />

nettes (17, 22 et 29’). <strong>Le</strong>s Constantinois, qui opèr<strong>en</strong>t<br />

par des contres, profit<strong>en</strong>t d’un espace pour<br />

ouvrir la marque par le biais de Dahmane (33’)<br />

qui matérialise le c<strong>en</strong>tre de Bouguerra. Ce coup,<br />

qui intervi<strong>en</strong>t contre le cours du jeu, a refroidi le<br />

chaudron. La forme de Daif, qui s’est, à chaque<br />

fois, retrouvé à la bonne place et au bon mom<strong>en</strong>t,<br />

a fait le reste. <strong>Le</strong>s Sétifi<strong>en</strong>s, qui ne s’att<strong>en</strong>dai<strong>en</strong>t<br />

pas à un tel scénario, accus<strong>en</strong>t le coup et termin<strong>en</strong>t<br />

ainsi le premier half avec un retard d’un but.<br />

L’Ent<strong>en</strong>te, qui met le feu dès la reprise des débats,<br />

remet les p<strong>en</strong>dules à l’heure par l’intermédiaire<br />

de Djahnit qui matérialise de la tête le coup franc<br />

bi<strong>en</strong> botté par Hachoud. Cette réalisation revigore<br />

quelque peu les Noir et Blanc qui repr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t la direction<br />

des opérations. Acc<strong>en</strong>tuant la pression, les<br />

Sétifi<strong>en</strong>s accul<strong>en</strong>t la déf<strong>en</strong>se clubiste qui s’avoue<br />

vaincue à l’heure du jeu. Djilali, qui touche le cuir<br />

de la main, est expulsé par l’arbitre qui accorde<br />

un p<strong>en</strong>alty superbem<strong>en</strong>t exécuté par B<strong>en</strong>moussa<br />

Sétif <strong>en</strong> délire<br />

A u coup de siffl et de l’arbitre Zerrouki, le<br />

chaudron explose de joie. <strong>Le</strong>s Sétifi <strong>en</strong>s, qui<br />

ont ret<strong>en</strong>u leur souffl e p<strong>en</strong>dant 90 minutes,<br />

<strong>en</strong>vahiss<strong>en</strong>t les rues et ruelles de la capitale<br />

des Hauts-Plateaux qui retrouve la joie vécue<br />

le 1er mai dernier lors de la fi nale de la Coupe<br />

d’Algérie. <strong>Le</strong>s Sétifi <strong>en</strong>s sont le moins qu’on<br />

puisse dire aux anges. Car leurs favoris<br />

v<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t d’obt<strong>en</strong>ir un historique doublé qui<br />

intervi<strong>en</strong>t 44 ans après le premier décroché <strong>en</strong><br />

1968 : «Nous sommes heureux car l’Ent<strong>en</strong>te<br />

a, avec une jeune formation emm<strong>en</strong>ée par un<br />

grand coach, de damé le pion à de grosses<br />

cylindrées disposant d’un gros budget. Nous<br />

t<strong>en</strong>ons <strong>en</strong> ces mom<strong>en</strong>ts d’euphorie saluer les<br />

Chélifi <strong>en</strong>s qui ont respecté l’éthique et fait<br />

honneur à leur statut», diront de nombreux<br />

Sétifi <strong>en</strong>s fous de joie que leur procure les<br />

camarades de Djabou ayant réalisé un<br />

époustoufl ant parcours. Notons que les rues<br />

et ruelles de Aïn El Fouara ont été <strong>en</strong>vahies<br />

par des milliers de Sétifi <strong>en</strong>s qui ont chanté et<br />

dansé jusqu’à une heure tardive de la nuit.<br />

Notons qu’après le match, la commune de<br />

Sétif a organisé un dîner <strong>en</strong> l’honneur des<br />

champions qui ont reçu un bon pactole. <strong>Le</strong><br />

dîner a été rehaussé par la prés<strong>en</strong>ce du wali<br />

et du ministre de la Jeunesse et des Sports <strong>en</strong><br />

visite à Sétif qui n’a pas manqué, une nouvelle<br />

fois , cet autre r<strong>en</strong>dez-vous avec l’histoire.<br />

HAMAR DÉMISSIONNAIRE<br />

«Je suis le présid<strong>en</strong>t le plus heureux<br />

au monde. Je dédie ce doublé à ma famille,<br />

aux autorités de Sétif et à ce merveilleux public<br />

de l’ESS qui vi<strong>en</strong>t de montrer que les grands ne<br />

meur<strong>en</strong>t jamais.<br />

Ce doublé est une réponse à tous ceux qui ont<br />

<strong>en</strong>terré cette équipe <strong>en</strong> début de saison. Je<br />

voudrais dire que ma mission se termine après<br />

le match de l’USMA.Je suis démissionnaire.<br />

Ma décision est irrévocable. Je pars avec le<br />

s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t du devoir accompli.» K. B.<br />

B<strong>en</strong>moussa, auteur du deuxième but, est l’un des artisans de la consécration de l’Ent<strong>en</strong>te<br />

qui <strong>en</strong>flamme le chaudron, lequel se met à rêver.<br />

Auteur d’une époustouflante prestation, Djabou,<br />

qui inscrit (69’) un très beau but, est expulsé pour<br />

avoir <strong>en</strong>levé à moitié son maillot. Comme l’appétit<br />

vi<strong>en</strong>t <strong>en</strong> mangeant, l’Aigle noir s’<strong>en</strong>vole par le<br />

biais de Cyril qui inscrit un superbe but. K. B.<br />

● JSMB 1– JSK 0<br />

Une victoire inutile<br />

Stade de l’Unité maghrébine (Béjaïa)<br />

Arbitres : Hallachi, Doulèche et Brahim<br />

Buts : Gasmi (57’ Sp)<br />

Averts : Hamlaoui (37’) JSMB. Ziad (35’) JSK<br />

JSMB : Cédric, Mebarakou, Zerrara, Boulehia,<br />

Bachiri, Belakhder, Ouali, Hamlaoui, Aït fergane<br />

(Boulainceur 64’), Gasmi, Derrag (Ziane 88’)<br />

Entr. : Alain Michel<br />

JSK : Mazari, Remache, Nessakh, Rial, Khelili<br />

(Zarabi 68’), El Orfi, Cammara, Ziad, Lamhane,<br />

Hemani, Boulemdaïs.<br />

Entr. : Mourad Karouf.<br />

<strong>Le</strong> 24 e derby de la Kabylie n’a pas t<strong>en</strong>ue toutes<br />

ses promesse, avec une r<strong>en</strong>contre d’un niveau tout<br />

juste moy<strong>en</strong>. Un derby que les Béjaouis devait<br />

impérativem<strong>en</strong>t gagner pour espérer rester dans la<br />

course au titre. Un objectif atteint pour les Vert et<br />

Rouge de la JSMB. Après avoir raté l’ouverture du<br />

score <strong>en</strong> première période, les Béjaouis pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />

l’avantage <strong>en</strong> début de seconde période. On jouait<br />

la 57’ lorsque Ouali est fauché dans la surface<br />

de réparation. L’arbitre accorde un p<strong>en</strong>alty que<br />

Gasmi réussit à transformer, donnant l’avantage à<br />

la JSMB. Une victoire qui ne sera pas pour autant<br />

salutaire pour la JSMB qui voit son rêve d’être<br />

sacrée championne d’Algérie s’<strong>en</strong>voler, suite à la<br />

victoire de l’ESS. L. H.<br />

● ASO 1 – USMA 0<br />

La désillusion<br />

Stade Boumezrag (Chlef)<br />

Arbitres : Achouri, Tam<strong>en</strong> et Zid<br />

Buts : Seguer (63’) ASO<br />

Averts. : Saïdoun, Zaoui (ASO)<br />

ASO : Ghalem, Gherbi, Zazou, Aouamri, Zaoui,<br />

Zaoueche, Ali Hadji, Saïdoun, Hadouche, Messaoud,<br />

Achiou<br />

Entr. : Saâdi<br />

USMA : Zemmamouche, Yekhlef, Ferhat, Meftah,<br />

Maïga (Bekakchi 77’), Chafaï, Bouchama, Bouazza,<br />

Ouznadji (Deham 64’), Meklouche (Betrouni 72’),<br />

B<strong>en</strong>aldjia<br />

Entr. : Ighil<br />

L’USMA a perdu hier la dernière chance pour<br />

décrocher le titre. L’équipe s’est inclinée à Chlef<br />

au mom<strong>en</strong>t où l’ESS s’était imposée à domicile<br />

face au CSC. La première mi-temps a été d’un<br />

niveau moy<strong>en</strong> et marquée par quelques occasions<br />

ratées, notamm<strong>en</strong>t de la part des visiteurs. Meftah<br />

puis Achiou sont passés de peu de l’ouverture<br />

du score. L’unique occasion des locaux est signée<br />

Messaoud dans l’ultime minute dont la reprise de<br />

la tête est passée légèrem<strong>en</strong>t au-dessus.<br />

De retour des vestiaires, le jeu s’anime et la bande<br />

à Saâdi, décidée à terminer dans une position<br />

honorable, trouvera la faille suite à un tir canon<br />

de Seguer (62’). <strong>Le</strong> score aurait pu être plus lourd<br />

si Seguer et Ali Hadji avai<strong>en</strong>t réussi les autres<br />

occasions qui s’étai<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>tées à eux. A. Y.<br />

● ASK 1 – MCEE 5 (HC)<br />

Khroub relégué<br />

Stade Abed Hamdani (Khroub)<br />

Arbitres : Bouster, Hamou, Hassi<br />

Buts : Taiyaba (42’, 44’), Hebaiche (sp 45’), B<strong>en</strong>tayeb<br />

(64’), Naâmoune (90’) MCEE - Belaili (60’) ASK<br />

Averts : Chaïb, Mesfar, Bouterig (ASK). Berchiche<br />

(MCEE)<br />

ASK : Bouterig, M<strong>en</strong>zeri, Boudaoud (B<strong>en</strong>amokrane<br />

45’), Zouak, Araar, Douicher, Ziad, Mesfar, Chaïb,<br />

Koffi (Belaili 46’), Bounab (Amada 46’)<br />

Entr. : Aït Djoudi<br />

MCEE : Berrafane, Bouzid, R<strong>en</strong>ane, Berchiche,<br />

Hebaiche, Gherbi, Hemami, Bouaicha, Tiayba, Belakhdar,<br />

B<strong>en</strong>tayeb<br />

Entr. : Bougherara.<br />

Il a suffi aux visiteurs de 5 minutes pour inscrire<br />

trois buts à la fin de la première mi-temps. Un<br />

doublé de Taiyiba, qui a ouvert et corsé l’addition<br />

juste après. Hebaiche crucifie quelques secondes<br />

plus tard Bouterig et avec lui tout le Khroub après<br />

avoir exécuté efficacem<strong>en</strong>t un p<strong>en</strong>alty pas du tout<br />

évid<strong>en</strong>t. De retour des vestiaires, les capés de Aït<br />

Djoudi redoubl<strong>en</strong>t d’effort et Belaili réduit le<br />

score après une longue transversale de Amada.<br />

Malheureusem<strong>en</strong>t pour lui, B<strong>en</strong>tayeb ajoute un 4 e<br />

but pour son team, alors que Naâmoune a, <strong>en</strong> inscrivant<br />

un 5 e but, eu pour effet de scier les jambes<br />

des joueurs locaux. <strong>Le</strong> score <strong>en</strong> restera là, avec<br />

au bout une amère relégation après cinq années<br />

passées parmi l’élite. L. B.<br />

● NAHD 3 – MCS 0<br />

Doublé de Derrardja<br />

Stade du 20 Août 55 (Alger)<br />

Arbitres : Amalou, Azrine, Bounoua<br />

Buts : Derrardja (60’, 85’), Boussaïd (74’) NAHD.<br />

Averts. : Attek (MCS)<br />

NAHD : Belhani, Khiter, Abbas (Hafid 80’), Mellouli,<br />

Merbah, Boussaïd, Alleg, B<strong>en</strong>debka, Madi (B<strong>en</strong>yahia<br />

57’), Derrardja, Z<strong>en</strong>nou (Bessaha 80’).<br />

Entr. : Mezedjri<br />

MCS : Kial, Addadi, Zaoui, Hamidi, Mokdad (B<strong>en</strong>tallah<br />

70’), Ould Téguidi (Soudani 66’), B<strong>en</strong>taleb, Attek,<br />

Gu<strong>en</strong>ifi (Ourahmoune 83’), Bouraba, Sellouli.<br />

Entr. : Guerroudj<br />

<strong>Le</strong> Nasria a <strong>en</strong>registré hier une large victoire qui<br />

lui permet de quitter la dernière place devant son<br />

adversaire du jour, le MC Saïda qu’il avait battu<br />

par 3 à 0. <strong>Le</strong>s Saïdis n’ont t<strong>en</strong>u qu’une mi-temps<br />

avant de sombrer sous les coups de boutoir de<br />

Derrardja et Boussaïd. Derrardja a inscrit un doublé<br />

presque de la même manière suite à un travail<br />

individuel (64’ et 85’), alors que Boussaïd a inscrit<br />

le deuxième de la r<strong>en</strong>contre suite à un lob. Y. T.<br />

PHOTO : D. R.<br />

● USMH 0 - CRB 0<br />

Sans attrait<br />

Stade du 5 Juillet<br />

Arbitres : Zouaoui, Bitam et Ch<strong>en</strong>oua<br />

Avrts : Aksas, Slimani, Rebih (CRB), Boulekhoua<br />

(USMH)<br />

USMH : Doukha, Boulekhoua, Ziane Cherif, Aïssaoui<br />

(Abid 79’), <strong>Le</strong>graâ, Demou, H<strong>en</strong>dou, Griche, Tatem,<br />

Bounedjah (Touahri 90+3’), Yaya (Djerbou 69’)<br />

Entr. : Charef<br />

CRB : Ousserir, Mammeri (B<strong>en</strong>aldjia 64’), Boukria,<br />

Abdat, Aksas, Meghout, Naïli, Anane (Kerrar 80’),<br />

Aoued, Rebih (Amroune 60’) et Slimani<br />

Entr. : M<strong>en</strong>ad<br />

<strong>Le</strong> derby algérois s’est terminé sans vainqueur<br />

(0-0) qui permettra aux Harrachis d’assurer définitivem<strong>en</strong>t<br />

leur mainti<strong>en</strong> <strong>en</strong> Ligue 1. La première<br />

mi-temps a été marquée par un jeu décousu et<br />

un rythme monotone. En seconde période, le jeu<br />

devi<strong>en</strong>t plus intéressant au cours de laquelle Bounedjah<br />

(USMH) et Aoued, Amroune et Slimani<br />

(CRB) avai<strong>en</strong>t raté l’ouverture du score. K. G.<br />

● MCA 1 - MCO 1<br />

Oran assure le mainti<strong>en</strong><br />

Stade Omar Hamadi (Bologhine)<br />

Arbitres : Necib, Maghlouti et Boudebouz<br />

Buts : Amroune (49’) MCA. Boussehaba (36’) MCO<br />

Averts : Koudri, Besseghir et Amroune (MCA).<br />

Cherif, Dagoulou et Belabes (MCO)<br />

Expul. : Boutebiat (76’) MCO.<br />

MCA : Azzedine, Daoud, Besseghir, Mobitang<br />

(Djeghbala 81’), Zeddam, Koudri,<br />

Ghazi, Hadji (Younes 57’), Sayah, Yachir, Amroune<br />

(Sayoud 71’)<br />

Entr. : Bira<br />

MCO : Fellah, Boukemacha, Kechot, Bellabes,<br />

Zidane (Harizi 54’), Dagoulou, Boutebiat,<br />

Boussehaba, Cherif, Belaïli, Sandaogo (Aouedj 46’)<br />

Entr. : Savoy<br />

<strong>Le</strong> MC Alger, privé de cinq joueurs pour diverses<br />

raisons, a été contraint au partage des points face<br />

au MCO. Ce dernier, qui a confirmé sa fulgurante<br />

asc<strong>en</strong>sion, a réussi à pr<strong>en</strong>dre l’avantage dès la 36’<br />

de jeu grâce à une réalisation signée Boussehaba<br />

sur p<strong>en</strong>alty, suite à une faute commise par Koudri<br />

sur Belaili. A la reprise, le Doy<strong>en</strong> se montre plus<br />

volontaire et parvi<strong>en</strong>t à égaliser d’<strong>en</strong>trée de jeu<br />

par l’intermédiaire de Amroune (49’), qui profite<br />

d’un mauvais r<strong>en</strong>voi de la déf<strong>en</strong>se oranaise.<br />

Un nul favorable pour le MCO qui assure officiellem<strong>en</strong>t<br />

son mainti<strong>en</strong> parmi l’élite.<br />

Un mainti<strong>en</strong> célébré par les Oranais dans les vestiaires.<br />

A. R.<br />

Résultats et classem<strong>en</strong>t<br />

■ Ligue 1 (29 e J.)<br />

USMH - CRB 0-0<br />

MCA - MCO 1-1<br />

NAHD - MCS 3-0<br />

CAB - WAT 1-0<br />

ASO - USMA 1-0<br />

JSMB - JSK 1-0<br />

ESS - CSC 4-2<br />

ASK - MCEE 1-4<br />

■ Classem<strong>en</strong>t Pts J<br />

1. ESS 53 29<br />

2. JSMB 50 29<br />

3. USMA 49 29<br />

4. ASO 47 29<br />

5. CRB 45 29<br />

6. MCA 43 29<br />

7. WAT 41 29<br />

- . CAB 41 29<br />

9. JSK 38 29<br />

-- . USMH 38 29<br />

11. MCEE 37 29<br />

12. CSC 35 29<br />

--. MCO 35 29<br />

14. ASK 31 29<br />

15. NAHD 25 29<br />

16. MCS 24 29


El Watan<br />

I<br />

POINT ZÉRO<br />

ALGER 13° ORAN 15° CONSTANTINE 8° OUARGLA 23°<br />

25°<br />

26°<br />

25°<br />

37°<br />

Retrouvez les prévisions complètes sur www.elwatan.com<br />

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 16 mai 2012<br />

MOSTAGANEM<br />

150 exposants au<br />

Salon de la pomme de terre<br />

naugurée hier matin par Rachid<br />

B<strong>en</strong>aïssa, ministre de l’Agriculture<br />

Soupe froide et l<strong>en</strong>demains chauds<br />

C<br />

et du Développem<strong>en</strong>t rural, la qua-<br />

trième édition du Salon international<br />

de la pomme de terre s’étalera sur deux<br />

jours. Profi tant de cette visite, le ministre<br />

a fait le point sur la politique agricole et<br />

rurale du gouvernem<strong>en</strong>t avec le nouveau<br />

système dit Rfi g à travers lequel l’Etat<br />

t<strong>en</strong>te d’ori<strong>en</strong>ter la production agricole<br />

vers les produits de première nécessité,<br />

comme la pomme de terre, les céréales et<br />

le lait. Abordant le domaine particulier de<br />

la production de pomme de terre, qui a<br />

connu l’une des pages les plus sombres<br />

de son histoire, le ministre a<br />

t<strong>en</strong>u à dénoncer les pratiques<br />

spéculatives de certains commerçants<br />

peu scrupuleux. Il a<br />

égalem<strong>en</strong>t abordé le volet de<br />

la fi scalité que de nombreux<br />

agriculteurs dénonc<strong>en</strong>t avec vigueur.<br />

Pour le ministre, il serait<br />

impératif que la fraude fi scale soit<br />

’est dans l’air, on s<strong>en</strong>t comme un malaise. Plusieurs<br />

partis, dont le RND et le FFS, ont du mal à analyser<br />

les résultats des élections, parlant à mots couverts,<br />

prud<strong>en</strong>ts et gênés, p<strong>en</strong>dant que les autres cri<strong>en</strong>t à la fraude.<br />

Ensuite, le parti pris ouvert du présid<strong>en</strong>t Bouteflika qui, <strong>en</strong><br />

poussant le FLN, a aussi poussé Abdelaziz Belkhadem à<br />

rester <strong>en</strong> poste, voire à lui succéder <strong>en</strong> 2014. <strong>Le</strong>s ministres<br />

milliardaires sont <strong>en</strong>core au pouvoir et les ag<strong>en</strong>ts agréés des<br />

lobbies mafieux ont repris du service, avec le costume élégant<br />

de députés. Si l’on ajoute les émeutes qui repr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t et les<br />

mouvem<strong>en</strong>ts sociaux qui se réactiv<strong>en</strong>t comme pour dém<strong>en</strong>tir<br />

le score stupéfiant du FLN, il y a de la gêne, perceptible et<br />

bi<strong>en</strong> prés<strong>en</strong>te. Comme si tous les invités à dîner s<strong>en</strong>tai<strong>en</strong>t que<br />

quelque chose ne va pas dans le service, ou que la viande a<br />

un goût de congelé, l’ambiance s’est d’un seul coup cassée,<br />

immédiatem<strong>en</strong>t après la fête prévue et l’extinction des<br />

combattue, notamm<strong>en</strong>t par l’élaboration<br />

d’un système juste et qui aura comme<br />

base de calcul les différ<strong>en</strong>tes activités et<br />

les nombreuses cultures. Il a égalem<strong>en</strong>t<br />

insisté sur la nécessité de continuer à sout<strong>en</strong>ir<br />

l’investissem<strong>en</strong>t dans le mode agricole<br />

et rural, notamm<strong>en</strong>t par le mainti<strong>en</strong><br />

du système de souti<strong>en</strong> aux agriculteurs.<br />

En visitant le Salon, le ministre s’est<br />

r<strong>en</strong>du compte de la nouvelle ori<strong>en</strong>tation<br />

prise par cette mani-<br />

festation, avec la prés<strong>en</strong>ce de machines<br />

agricoles et de fi rmes spécialisées dans<br />

la production de sem<strong>en</strong>ces maraîchères<br />

et de produits phytosanitaires. On notera<br />

que les fi rmes les plus actives dans le domaine<br />

ont brillé par leur abs<strong>en</strong>ce, cédant<br />

la place à celles moins connues, dont certaines<br />

sont v<strong>en</strong>ues des ex-pays de l’Est et<br />

de Turquie. Ce sont surtout les calibreuses<br />

et les récolteuses de pomme de terre qui<br />

ont attiré l’att<strong>en</strong>tion des gros agriculteurs<br />

de la région. Cette quatrième édition prés<strong>en</strong>te<br />

un aspect plus technologique que<br />

ses précéd<strong>en</strong>tes. Toutefois, les petits<br />

producteurs de Mostaganem ont été<br />

les grands abs<strong>en</strong>ts de ce Salon<br />

qui a accueilli pas moins<br />

de 150 exposants. Ce<br />

qui fera dire à un responsable<br />

de l’UNPA<br />

qu’il serait plus judicieux<br />

de le transformer<br />

<strong>en</strong> Salon de la production<br />

agricole. Yacine Alim<br />

Par Chawki Amari<br />

lumières. Dans cet assemblage de convives plus ou moins<br />

invités au festin, il n’y a finalem<strong>en</strong>t que l’hôte de la fastueuse<br />

réception, <strong>en</strong> l’occurr<strong>en</strong>ce DOK, le ministre de l’Intérieur,<br />

qui se s<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> et mange tranquillem<strong>en</strong>t son assiette, voire<br />

celle de ses voisins. Entre deux bouchées, il a confirmé<br />

que les élections ont été propres et honnêtes, éludant les<br />

questions s<strong>en</strong>sibles, fichier électoral et autres irrégularités<br />

concernant le dépouillem<strong>en</strong>t. Servant une soupe sans goût,<br />

le ministre vi<strong>en</strong>t d’expliquer l’ahurissant score du FLN (218<br />

sièges là où même Belkhadem n’<strong>en</strong> prévoyait que 150) par le<br />

système électoral adopté ; celui-ci aurait favorisé le FLN, alors<br />

que quelques jours avant le scrutin, DOK disait exactem<strong>en</strong>t<br />

le contraire, que le système électoral ne donnera aucune<br />

majorité et favorisera les petits partis. Nous avons, bi<strong>en</strong> sûr,<br />

les dirigeants que nous méritons. Mais sommes-nous obligés<br />

de manger les plats que nous n’avons pas commandés ?<br />

Rassembler et<br />

redonner confiance<br />

Par Nadjia Bouzeghrane<br />

<strong>Le</strong> septième présid<strong>en</strong>t de la Ve COMMENTAIRE<br />

République française<br />

(et deuxième présid<strong>en</strong>t <strong>social</strong>iste) a fixé le<br />

cap, le style et le programme de son quinqu<strong>en</strong>nat.<br />

Dans son premier discours de présid<strong>en</strong>t,<br />

François Hollande promet de «redresser la France dans<br />

la justice, ouvrir une voie nouvelle à l’Europe et contribuer<br />

à la paix du monde».<br />

Dans un contexte de crise socioéconomique nationale<br />

et internationale, de clivages, de stigmatisation, d’arrogance,<br />

la présid<strong>en</strong>ce de François Hollande qui vi<strong>en</strong>t de<br />

comm<strong>en</strong>cer est porteuse d’espoirs d’équité, d’égalité,<br />

d’apaisem<strong>en</strong>t, de réconciliation. <strong>Le</strong> nouveau chef de<br />

l’Etat français le sait quand, repr<strong>en</strong>ant les thèmes de<br />

sa campagne électorale, il réaffirme dans son discours<br />

d’investiture que «nos différ<strong>en</strong>ces ne doiv<strong>en</strong>t pas dev<strong>en</strong>ir<br />

des divisions, nos diversités des discordes» et lorsqu’il<br />

fait valoir que «la France a besoin d’apaisem<strong>en</strong>t, de réconciliation,<br />

de rassemblem<strong>en</strong>t». Et d’ajouter que «c’est<br />

le rôle du Présid<strong>en</strong>t d’y contribuer, faire vivre <strong>en</strong>semble<br />

tous les Français sans distinction autour des mêmes<br />

valeurs, celles de la République, tel est mon impérieux<br />

devoir». C’est toute la tâche de réparation à laquelle<br />

il devra s’atteler. Sa détermination, pour ce faire, il l’a<br />

clairem<strong>en</strong>t affichée. Sa première journée a été semée<br />

de signes symboliques. L’un d’eux, l’hommage à Marie<br />

Curie – une femme, une étrangère, une sci<strong>en</strong>tifique –<br />

pour signifier que son quinqu<strong>en</strong>nat sera celui du rassemblem<strong>en</strong>t,<br />

de la promotion de l’intégration.<br />

Au plan de la diplomatie, si sa première priorité est<br />

l’Europe à laquelle il propose d’ouvrir «une nouvelle<br />

voie» par la conclusion d’un pacte qui allie la croissance<br />

à la restauration des comptes publics, François Hollande<br />

assure que la France sera «aux côtés des forces<br />

démocratiques qui se reconnaiss<strong>en</strong>t dans les valeurs<br />

républicaines».<br />

L’Euroméditerranée dans une autre forme va être relancée,<br />

a précisé pour sa part hier matin Martine Aubry au<br />

micro de France2. <strong>Le</strong>s part<strong>en</strong>aires étrangers de la France,<br />

particulièrem<strong>en</strong>t, ceux de la rive sud de la Méditerranée,<br />

att<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t, eux aussi, du nouveau chef de l’Etat français<br />

des relations apaisées, équilibrées, respectueuses des<br />

intérêts mutuels. Des actes et des gestes.<br />

Jules Ferry, le promoteur de l’école laïque gratuite, «lieu<br />

d’émancipation ouvert à tous les <strong>en</strong>fants de la nation»,<br />

«lieu de l’égalité des chances» et d’«intégration»,<br />

auquel François Hollande a r<strong>en</strong>du hommage, n’<strong>en</strong> a<br />

pas moins été un ferv<strong>en</strong>t déf<strong>en</strong>seur de la colonisation.<br />

Est-ce le meilleur choix pour un geste symbolique<br />

consacrant l’école républicaine et ses valeurs ? Cela n’a<br />

pas échappé au présid<strong>en</strong>t Hollande, qui s’<strong>en</strong> est expliqué<br />

<strong>en</strong> affirmant que «toute grandeur a ses limites», que<br />

«tout homme a ses faiblesses» et «je n’ignore ri<strong>en</strong> de ses<br />

égarem<strong>en</strong>ts politiques». Sout<strong>en</strong>ir la colonisation et faire<br />

son éloge est, aux yeux du présid<strong>en</strong>t François Hollande,<br />

«une faute morale et politique» et «à ce titre, elle doit<br />

être condamnée». Cette parole, dans la bouche du nouveau<br />

Présid<strong>en</strong>t qui <strong>en</strong>gage la France, François Hollande<br />

la r<strong>en</strong>ouvellera-t-il pour condamner de manière sol<strong>en</strong>nelle<br />

et officielle les crimes de la colonisation ? L’occasion<br />

est toute trouvée : le 5 juillet prochain, lorsque<br />

l’Algérie célèbrera le cinquantième anniversaire de son<br />

indép<strong>en</strong>dance. Ce sera un geste fortem<strong>en</strong>t symbolique<br />

et fondateur de relations plus confiantes avec l’Algérie,<br />

à l’instar de ceux qu’il a réalisés hier. Cette confiance<br />

qu’il veut construire avec tous les Français dans leur<br />

av<strong>en</strong>ir est tout aussi fondam<strong>en</strong>tale avec les part<strong>en</strong>aires et<br />

voisins de la France, qui <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t avec la France des<br />

li<strong>en</strong>s humains, culturels, historiques étroits. Mais aussi<br />

des intérêts politiques, économiques et stratégiques.<br />

Comme c’est le cas avec l’Algérie.<br />

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