TRIBU 12+ N.11
TRIBU 12+ N.11 TRIBU 12+ N.11
Tribu 12+ Le magazine des communautés juives de l’Est Parisien N°11 Chavouot Chavouot Mai Mai 2007 Interview : Haïm Haïm Musicant Directeur g général ral du du CRIF CRIF Les Juifs d d’Australie Australie La Guerre des Six Jours
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- Page 33 and 34: Activités de la communauté de “
- Page 36: Petit déjeuner Brith Milah Bar Mit
Tribu <strong>12+</strong><br />
Le magazine des communautés juives de l’Est Parisien N°11<br />
Chavouot Chavouot Mai Mai 2007<br />
Interview : Haïm Haïm Musicant<br />
Directeur g général ral du du CRIF<br />
CRIF<br />
Les Juifs d d’Australie<br />
Australie<br />
La Guerre des Six Jours
Editorial<br />
Editorial<br />
Editorial<br />
Editorial<br />
Élections et programme<br />
Le nouveau président de la République française vient d’être<br />
élu car il a convaincu la majorité que demain la vie serait<br />
meilleure qu’aujourd’hui. Ce n’est pas nouveau et, à chaque<br />
campagne présidentielle que j’ai suivie, tous les candidats<br />
avaient promis la fin des problèmes et le début de la vie en<br />
rose. Deux chefs d’Etat étrangers avaient eu le courage<br />
d’annoncer la couleur. Il s’agissait de Churchill, qui, en temps<br />
de guerre, disait : «Je n’ai rien d’autre à offrir que du sang,<br />
des larmes et de la sueur», (ce qui voulait dire : travaillons<br />
et battons nous pour réussir) et de J.F. Kennedy, qui, il y a<br />
45 ans disait au peuple américain : «ne demandez pas ce<br />
que l’Amérique peut faire pour vous mais ce que vous<br />
pouvez faire pour l’Amérique».<br />
Au même moment, à quelques jours près, nous, Juifs, fêtons<br />
Chavouot, date anniversaire du don de la Torah qui signifiait<br />
que D. avait élu Son peuple (et non l’inverse, fait unique<br />
dans l’histoire de l’humanité) et lui donnait Ses lois, un<br />
mode de vie avec, à première lecture, pas mal de devoirs,<br />
d’obligations et peu de droits.<br />
Il est vrai que nous n’avons pas eu le choix d’accepter<br />
ou de refuser. Les Hébreux qui sortaient d’une longue<br />
période d’esclavage, auraient préféré avoir carte blanche et<br />
permission générale, ce qui aurait été normal après une si<br />
longue souffrance.<br />
Le peuple hébreu a accepté les lois avant de les<br />
comprendre (Naassé Vé Nichma) car il a fait confiance à<br />
Celui qui l’avait sorti de la servitude et qui avait promis de<br />
protéger ceux qu’Il avait élus.<br />
Plus de 3000 ans plus tard, ce Code est toujours d’actualité<br />
pour notre bien.<br />
Bonnes fêtes de Chavouot et bonnes vacances à toutes et<br />
à tous en attendant la nouvelle année 5768.<br />
G. Fellous<br />
sommaire<br />
Edito - Interview ................................................p.3<br />
Omer et Chavouot .............................................p.4<br />
Le jour où le Jourdain..........................................p.6<br />
Les deux montagnes............................................p.8<br />
Pèlerinage à la Ghriba..........................................p.9<br />
Bar Mitsva.......................................................p.10<br />
Guerre des 6 jours : déjà 40 ans ...........................p.11<br />
Rassemblement francophone en Israël....................p.11<br />
Onomastique ...................................................p.12<br />
Religions en concert ..........................................p.14<br />
Violence et antisémitisme ...................................p.15<br />
Les jolies colonies de vacances .............................p.16<br />
Tribu <strong>12+</strong> jeunes ...........................................p.I à IV<br />
À la découverte des Juifs d’Australie ......................p.17<br />
Culture ..........................................................p.18<br />
Cinéma ..........................................................p.19<br />
Livres.............................................................p.20<br />
Quoi de neuf ...................................................p.21<br />
Je voudrais savoir ..............................................p.22<br />
Symboles et coutumes .......................................p.22<br />
Les bonnes recettes de nos lectrices.................... p.23<br />
Nos lecteurs ont la parole................................. p.24<br />
Et vous trouvez ça drôle ?................................. p.25<br />
Rubrique juridique ............................................p.26<br />
Activités communautaires ...................................p.27<br />
Photo de couverture extraite du livre de Ruth illustré<br />
par le célèbre enlumineur et caricaturiste Arthur Szyk<br />
Interview<br />
Haïm MUSICANT,<br />
Directeur général<br />
du CRIF<br />
Tribu <strong>12+</strong> : Après avoir longtemps été la cheville<br />
ouvrière du B’naï B’rith Européen, vous êtes, depuis<br />
plusieurs années, le Directeur général du CRIF, le<br />
Conseil Représentatif des Institutions Juives de France.<br />
En quoi consiste votre rôle ?<br />
Haïm Musicant :Il consiste, en liaison avec le président,<br />
les membres du Bureau Exécutif et des instances du<br />
Conseil, à faire en sorte que le CRIF fonctionne harmonieusement<br />
en tant que représentant de la communauté<br />
juive de France auprès de la classe politique, des médias<br />
et de la société civile et qu’il se fasse entendre dans les<br />
meilleures conditions.<br />
T<strong>12+</strong> : Quelle est justement la place du CRIF dans la<br />
communauté juive ?<br />
H.M. : Le CRIF y joue un rôle essentiel car il est la<br />
représentation politique de la communauté. À ce titre, il<br />
a été amené, plus d’une fois, au cours des années, à<br />
prendre des décisions et à définir clairement des<br />
positions quand il s’est agi, par exemple, de dénoncer les<br />
actes antisémites afin, notamment, de faire prendre<br />
conscience, aux autorités, de la montée de ces actes.<br />
D’une manière plus générale, le CRIF participe à tous les<br />
combats qui, dans notre pays, ont comme objectif la<br />
défense des droits de l’Homme. Et, bien entendu, le CRIF<br />
soutient Israël.<br />
T<strong>12+</strong> : Comment se manifeste, précisément, ce soutien<br />
à l’État d’Israël ?<br />
H.M. : À l’instar des Juifs de France, qui sont, indéfectiblement<br />
attachés à l’État d’Israël, le CRIF a une position<br />
légitimiste par rapport à ce pays. Nous passons beaucoup<br />
de temps à tenter d’expliquer les positions d’Israël<br />
dans sa recherche de la paix au Proche-Orient, aussi<br />
bien avec les Palestiniens qu’avec l’ensemble du monde<br />
arabe. Nous avons, pour cela, organisé de nombreuses<br />
activités qui vont de grandes manifestations comme<br />
“Les douze heures pour l’amitié franco-israélienne” à<br />
des voyages de journalistes en Israël qui leur permettent<br />
de mieux saisir la complexité de la réalité israélienne<br />
Propos recueillis par Jean-Pierre Allali<br />
3
4<br />
Omer et Chavouot<br />
«Vous compterez dès le lendemain de la fête, depuis le jour où vous apporterez l’Omer,<br />
sept semaines entières. Jusqu’au lendemain de la septième semaine vous compterez cinquante<br />
jours, et vous présenterez alors une offrande nouvelle à l’Eternel» (Lévitique 23, 15-16).<br />
Le Midrach rapporte : «Quand ces jours seront-ils considérés comme entiers ?»<br />
Nous complèterons cette observation en la méditant plus profondément afin de mieux la<br />
comprendre. Que signifient ces “jours entiers” ? Ces “semaines entières” ?<br />
A propos de la circoncision pratiquée par Abraham sur son fils<br />
Isaac, nous lisons qu’elle fût exécutée quand Isaac était âgé “ben<br />
chemonat yamim”, littéralement traduit : d’une huitaine de jours<br />
(mais non âgé de huit jours). Il y a une nuance quant au sens de<br />
ces deux expressions.<br />
Le roi David dit (Ps. 19) : Les préceptes de l’Eternel étant justes,<br />
ils réjouissent le cœur. Nous savons que les commandements<br />
de la Torah ne doivent pas être accomplis comme on exécute<br />
une corvée désagréable. Nous devons comprendre que tout ce<br />
qui a été prescrit, l’a été pour notre bien, c’est donc avec joie<br />
que doivent être pratiquées les bonnes actions et les commandements<br />
de la Torah. Il n’y a, en effet, aucune ressemblance entre<br />
le mérite d’une mitzvah exécutée à contrecœur et la valeur<br />
morale d’un acte religieux ou moral fait dans la joie et<br />
l’enthousiasme. Nous devons éprouver un contentement quand<br />
nous avons l’occasion de faire une mitzvah.Voici, pour illustrer<br />
cette vérité, ce qui est arrivé à un savant d’une réputation<br />
mondiale. Rav Moché Sofer, de Presbourg, partit en voyage dans<br />
un carrosse tiré par des chevaux ; l’équipage fut surpris en rase<br />
campagne par une tempête de neige et les roues s’étant<br />
enlisées, les chevaux furent incapables de tirer le carrosse.<br />
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Pour éviter que leurs pieds ne gèlent, le rabbin, qui était<br />
accompagné de son secrétaire et disciple, descendit sur la<br />
route. Tous deux attendaient avec impatience le retour du<br />
cocher parti chercher des chevaux en renfort au village le plus<br />
proche. Anxieusement ils guettaient l’arrivée des secours<br />
espérés. Enfin, ils aperçurent un groupe se dirigeant vers eux ;<br />
mais, quand ils virent plus nettement, le secrétaire disciple se<br />
mit à pleurer, car il se précisait que les bêtes amenées en<br />
renfort étaient des bœufs et, la Torah interdisant formellement<br />
de monter dans un équipage tiré par des chevaux et des bœufs<br />
ensemble, le secrétaire pensait que jamais le rabbin ne<br />
monterait dans la voiture. Désolé de l’inutilité d’une attente<br />
pénible, soucieux de l’issue de l’aventure, quelle ne fut pas sa<br />
stupéfaction en voyant que le rabbin exultait d’allégresse et<br />
fredonnait des airs joyeux. Stupéfait, le disciple interrogea son<br />
maître. Le rabbin répondit : «Comment ne serais-je pas heureux ?<br />
Aurais-je osé espérer pouvoir, tout comme un agriculteur ou un<br />
cocher, exécuter cette mitzvah de ne point atteler des bêtes de deux<br />
espèces ? L’occasion d’accomplir une si rare mitzvah se présente,<br />
comment ne m’en réjouirais-je pas ?» Telle est la mentalité<br />
d’hommes pieux, justes et dévoués.<br />
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Il est inutile de parler longuement de la foi d’Abraham, puisque<br />
toute sa vie ne fut qu’un élan vers l’accomplissement de la<br />
volonté de D. Il est évident que lorsque Isaac est né de Sarah,<br />
Abraham attendit avec grande impatience de pouvoir exécuter<br />
la mitzvah qu’est la circoncision sur son propre fils ; dès le jour<br />
de la naissance Abraham aspirait à ce moment. Et D. qui<br />
récompense l’homme non seulement d’après ses actes, mais en<br />
tenant compte de son zèle, de sa faveur, de ses bonnes<br />
intentions et de son enthousiasme, a considéré l’acte pieux<br />
comme s’il avait été accompli dès le premier jour; d’où<br />
l’expression :“une huitaine de jours”. Là est la différence entre<br />
“chemini” et “ben chemonat yamim”.<br />
Revenons maintenant à l’état d’esprit du peuple d’Israël sorti<br />
d’Egypte, où il était privé de toute connaissance, abêti, ignorant<br />
jusqu’à l’existence de D. Mais sans vertu ni mérite, Israël<br />
abaissé fut soudainement secoué, réveillé, doué d’un esprit de<br />
morale et de piété, de croyance et de civilisation. Il lui était<br />
promis que dans 49 jours arriverait une chose inouïe,<br />
grandiose : D. se révèlerait au Mont Sinaï et remettrait la Torah.<br />
Israël serait le premier peuple au monde à recevoir la<br />
révélation et la preuve de l’existence d’un D. unique, Créateur<br />
et Maître de l’Univers. Cette Torah contiendrait les lois<br />
éthiques, sociales et morales de tout ce qui est le plus noble,<br />
juste et équitable ; Israël sera le porte-parole et le proclamateur<br />
du monothéisme qui se propagera sur toute la Terre. On peut<br />
imaginer l’ardeur avec laquelle Moïse exhorta les Bné Israël et<br />
exalta le moment de la remise de la Torah. Il devait guider le<br />
peuple, le faire monter de degré en degré, jour après jour, de<br />
semaine en semaine, toujours plus haut pour atteindre cette<br />
conception de la sainteté. Moïse avec le peuple attendait donc<br />
la date sublime en comptant les jours comme un homme<br />
languit dans l’attente d’un événement heureux. L’ordre de<br />
compter l’Omer n’est accompli que si l’on est imprégné par<br />
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l’enthousiasme qui doit remplir le cœur de chacun, dans<br />
l’attente de la date anniversaire bientôt proche. Les jours qui<br />
séparent de la fête de Chavouot seront comptés avec la ferveur<br />
de l’homme qui aime et comprend la grandeur de la Torah et<br />
dont le seul idéal est de se conformer à la volonté de D.<br />
Nos sages disent : Les jours et les semaines de la période de<br />
l’Omer sont entiers pour ceux qui s’efforcent de réaliser la<br />
volonté de D. Pour accentuer l’idée de l’omniprésence de D.,<br />
on lançait aux quatre coins de l’horizon, en l’air et à terre, de<br />
l’orge moissonnée le 2 ème jour de Pessah et préparée pour<br />
l’oblation. Exactement comme il y a six mois dans le verset du<br />
“Chéma” et dans le suivant, ce sont : “Barouh’ chèm kevod…”.<br />
L’emblème nommé Maguen David de six points n’est pas autre<br />
chose que la croyance totale au roi de l’univers. Il y a 25 lettres<br />
dans le verset du Chéma, qu’obligatoirement nous devons<br />
réciter matin et soir. Cela fait donc 50 lettres, chiffre qui<br />
correspond à celui des jours d’attente de la promulgation de la<br />
Loi divine promise à Israël, jusqu’au cinquantième qui est le jour<br />
de Chavouot.<br />
Terminons par la date du 33 ème jour de “Lag Baomer”. La<br />
signification de ce jour est trop connue pour en reparler ; mais<br />
ajoutons que la qualité la plus importante exigée par la Torah<br />
c’est d’avoir un bon cœur. Or, voici la valeur numérique de ces<br />
lettres : Lev = 32 ; Tov = 17, au total 49. Ainsi, en arrivant au<br />
bout de 32, entrant dans le 33 ème , là est le mot Cœur, Lev qui<br />
entre déjà dans la phase du mot Tov, dans les 17 jours qui<br />
séparent encore de la fête Chavouot. Ce jour-là, les disciples de<br />
Rabbi Akiva se sont également repentis et ont supprimé de leur<br />
cœur la jalousie et la discorde ; ils se sont unis d’un cœur<br />
unique et bon pour étudier la Torah, dans le but de bien servir<br />
D. qui est Toute Bonté.<br />
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Et le Jourdain arrêta de couler<br />
Du nord au sud, depuis les hauteurs du Golan, le Jourdain traverse les terres fertiles<br />
de Galilée et le lac de Kinnereth, serpente à travers une vallée désertique et plonge dans<br />
les eaux salées de la mer Morte. Il a été le lieu de multiples épisodes de l’histoire de la<br />
Terre sainte.<br />
Revenons trente-deux ou trente-trois siècles en arrière.<br />
Dans les plaines de Moab, à l’est du Jourdain, campe un<br />
peuple sémite, les Hébreux. Esclaves en Egypte, ils ont<br />
quitté l’empire des Pharaons quarante ans plus tôt.<br />
Leur chef, Moïse, vient de mourir. Son successeur, Josué bin<br />
Nun, attend le moment propice pour traverser le Jourdain,<br />
d’est en ouest, et prendre possession de la Terre promise de<br />
Canaan, où vécurent jadis les patriarches hébreux. De l’autre<br />
côté du fleuve se dresse l’imposante Jéricho. Comment<br />
traverser la rivière ? Le passage à l’aide d’embarcations serait<br />
possible pour un voyageur isolé ou une famille. Mais ce sont<br />
les douze tribus d’Israël qui doivent entrer dans leur patrie<br />
ancestrale et combattre leurs ennemis cananéens. Alors se<br />
produit le prodige décrit dans la Bible : «Arrivés au Jourdain,<br />
sitôt que les prêtres, porteurs de l’Arche, eurent leurs pieds dans<br />
les eaux, lesquelles couvraient toutes ses rives à cette époque de<br />
la moisson, les eaux d’amont s’arrêtèrent et formèrent comme un<br />
mur, tandis que les eaux d’aval, dans la direction de la mer du<br />
Désert ou mer du sel, achevaient de s’écouler ; et le peuple<br />
effectua son passage en face de Jéricho» (Josué III, 16-17).<br />
Pour l’auteur sacré, cet évènement est providentiel :<br />
l’Eternel a ouvert un passage au milieu du fleuve pour<br />
permettre à son peuple de gagner le sol ancestral.Après les<br />
grands prodiges de la délivrance, les dix plaies d’Egypte, la<br />
traversée de la mer Rouge, la manne nourricière du désert<br />
du Sinaï, un nouveau miracle vient de clore le chapitre de<br />
l’exil et inaugurer l’histoire du Peuple d’Israël sur sa terre.<br />
L’homme qui accomplit ce dernier prodige n’est pas Moise,<br />
le grand législateur, mais son humble continuateur, Josué.<br />
Pour la tradition juive, cet épisode ne témoigne nullement de<br />
pouvoirs magiques de Josué. Il est un signe (oth) de la toute<br />
puissance du Créateur, renversant les Lois de la Nature pour<br />
secourir son peuple.<br />
Selon les anciens chronologistes juifs du Seder Olam Rabbah,<br />
la traversée du Jourdain par les Hébreux sous la conduite de<br />
Josué est un événement historique incontestable, qui a eu lieu<br />
très exactement le 10 du mois de Nissan de l’an 2533 de la<br />
création du monde, trente-trois jours après la mort de<br />
Moïse. Les Sages du Midrash ont mis en valeur le caractère<br />
providentiel et surnaturel de cet épisode : ils signalent que<br />
l’arrêt miraculeux des eaux du Jourdain n’était nullement<br />
nécessaire pour permettre le passage du fleuve.<br />
Nombre de personnages bibliques, comme le patriarche<br />
Abraham ou le roi David ont traversé le fleuve sans aucun<br />
secours providentiel. Et les Sages de souligner que l’arrêt des<br />
eaux témoigne de l’omnipotence du Créateur aux yeux de<br />
ses créatures. Une idée reprise par Ramban (Nahmanide),<br />
rabbin et philosophe médiéval : le miracle n’est pas<br />
nécessaire mais, dit-il, prouve la grandeur du maître céleste.<br />
Une idée très répandue dans un certain courant du<br />
judaïsme classique. Moïse Maïmonide s’oppose à cette<br />
vision. Dans son Mishné Torah (code de la Loi juive), il<br />
considère que tous les miracles (le-tsorekh assaam) ont été<br />
produits pour répondre à un besoin. Selon cette doctrine, le<br />
passage de la rivière n’était pas un acte gratuit, une pure<br />
expression du pouvoir divin éblouissant les créatures<br />
humaines, mais un acte de délivrance providentiel des faibles<br />
et des opprimés face aux puissants et aux oppresseurs.<br />
C’est cette signification théologique de l’événement qui a<br />
marqué profondément la conscience juive à travers les<br />
siècles. L’Eternel n’est pas seulement, le Créateur du cosmos,<br />
le Législateur de la nature, il est Celui qui désorganise<br />
l’ordonnancement harmonieux de son univers pour libérer<br />
des esclaves et les conduire à la Terre promise.<br />
Au siècle des Lumières, Voltaire, Diderot, d’Holbach,<br />
La Mettrie, d’Alembert commencent à démolir l’édifice<br />
puissant de la foi officielle. Pour Voltaire, les chroniques<br />
bibliques ne sont le plus souvent que des légendes inventées<br />
par des prêtres juifs fanatiques et bornés, adoptés par<br />
l’Eglise, refuge de l’obscurantisme. Le XIX e siècle voit la<br />
naissance de la haute critique allemande de la Bible : le récit<br />
du passage miraculeux du Jourdain sous la direction de Josué<br />
est alors considéré comme une partie de l’ “Hexateuque”,<br />
ensemble des six premiers livres bibliques rédigés et<br />
compilés plusieurs siècles après Josué. L’auteur tardif y aurait<br />
introduit des sagas et des mythes d’origine orientale en les<br />
présentant comme des faits historiques. Bref : Josué n’aurait
jamais traversé le Jourdain à pied sec. Le savant allemand<br />
Edouard Meyer va plus loin : pour lui, Josué n’a jamais existé !<br />
Josué, tué par les savants de la critique biblique la plus<br />
radicale, renaîtra au XX e siècle, grâce aux travaux de<br />
Kauffman, Cassuto,Albright,Yahuda et d’autres historiens et<br />
archéologues : pour la nouvelle génération de chercheurs de<br />
l’histoire biblique, l’entrée des Hébreux sur la Terre d’Israël<br />
a été dirigée par un juge nommé Josué bin Nun. Mais<br />
l’épisode du passage du fleuve est-il un fait historique ou une<br />
pieuse légende ? Très longtemps, cette question est restée<br />
sans réponse. Dans les années 30, une nouvelle génération<br />
de chercheurs d’Erets Israël commença à explorer le<br />
“mystère du Jourdain”. Parmi eux, deux personnages fascinés<br />
par les énigmes de la vielle Judée. Le premier, Abraham Jacob<br />
Brawer, aujourd’hui injustement oublié, est un rabbin,<br />
historien et géographe, un homme de science rigoureux.<br />
Il écrivit le premier manuel moderne de géographie de la<br />
Terre sainte. Le deuxième, un jeune chercheur nommé<br />
Michaël Avi-Yonah, deviendra un archéologue de renom<br />
mondial, professeur d’histoire à l’Université hébraïque de<br />
Jérusalem. Les deux savants ont épluché les chroniques<br />
anciennes, médiévales et modernes où le Jourdain est<br />
mentionné, et découvert trois épisodes étranges. En 1267, à<br />
l’époque du Sultan Baybar, un auteur arabe raconte que le<br />
Jourdain cessa de couler pendant huit heures. Le deuxième<br />
témoignage date de l’époque ottomane : une chronique de<br />
1546 affirme que le fleuve s’arrêta de couler durant deux<br />
jours entiers. Le troisième, à l’époque du mandat britannique,<br />
a été confirmé par des auteurs contemporains : en<br />
1927, le Jourdain s’arrêta durant vingt et une heure et trente<br />
minutes. Y a-t-il une explication à ces étranges arrêts ?<br />
Brawer et Avi-Yonah arrivent à la conclusion suivante :<br />
«Dans les trois cas, l’arrêt a été le résultat de tremblements de<br />
terre qui provoquèrent l’effondrement des rives supérieures,<br />
bloquant le fleuve et empêchant l’écoulement des eaux». Il s’agit<br />
de mouvements sismiques légers dont les effets furent très<br />
limités, et les eaux reprirent leurs cours réguliers assez vite.<br />
Peut-on attribuer à un phénomène sismique similaire l’arrêt<br />
des eaux du Jourdain au temps de Josué ? Certains auteurs<br />
seraient enclins à l’admettre mais des opposants farouches<br />
et certains libres penseurs pour lesquels tous les phénomène<br />
extraordinaires de la Bible, sont des mythes, considèreront<br />
qu’il faut tout simplement les nier en bloc. Et malgré Brawer<br />
et Avi-Yonah, ils continueront à dénoncer dans le passage du<br />
Jourdain une supercherie obscurantiste et absurde. D’autre<br />
part, pour les dévots, Brawer et Avi-Yonah ne seraient que<br />
de dangereux mécréants, cherchant une explication<br />
scientifique à des phénomènes providentiels qui ne peuvent<br />
être que des exceptions aux lois de la nature. Pourtant, à<br />
mi-chemin du scepticisme des uns et du fondamentalisme<br />
des autres, le lecteur moderne s’interroge. Il veut, tout à la<br />
fois, comprendre le sens spirituel, existentiel du récit de<br />
Josué et trouver les clefs scientifiques pour expliquer le<br />
phénomène. Dans cette double quête, on ne saurait oublier<br />
les paroles du philosophe existentialiste juif Martin Buber :<br />
pour lui, les événements extraordinaires de la Bible sont des<br />
faits naturels, explicables à la lumière de la géographie et des<br />
sciences naturelles. Mais saisis dans leur dimension<br />
existentielle profonde, ils témoignent, aux yeux du croyant<br />
sensible, de la présence du Divin dans l’histoire des hommes<br />
et dans la marche de l’univers.<br />
Franklin Rausky<br />
7
8<br />
Les deux montagnes<br />
L’importance de l’action humaine<br />
Dans le livre de la Genèse se trouve l’un des passages les plus difficiles<br />
de la Torah, celui relatant la ligature d’Isaac (akédat Its’hak). C’est<br />
l’ultime épreuve d’Abraham. À l’époque de ce dernier, les sacrifices<br />
humains - ceux des enfants en particulier - sont courants. Ce récit<br />
vient enseigner que le Dieu de la Torah est un Dieu de vie, en<br />
l’honneur duquel on ne meurt pas mais qui nous demande de célébrer<br />
la vie au quotidien. Toutefois, l’attitude d’Abraham - qui soumet sa<br />
compréhension des choses et son échelle de valeurs à l’Autorité divine -<br />
lui est comptée comme un mérite éternel. Le texte biblique de la<br />
ligature a été intégré à la liturgie quotidienne.<br />
Il y a, dans le récit biblique, deux<br />
montagnes évoquées avec émotion : le<br />
Mont Sinaï sur lequel Dieu a donné la<br />
Torah à Israël et le Mont Moriah sur<br />
lequel Isaac fut ligoté.<br />
D’après le Talmud, le Mont Sinaï, lieu de la<br />
Révélation, n’est doté que d’une sainteté<br />
limitée, ne durant que le temps de la<br />
Révélation «après que le son du Shofar<br />
eût cessé, les Hébreux purent escalader<br />
cette montagne en toute impunité».<br />
En revanche, le Mont Moriah (sur<br />
lequel Jérusalem sera établie) est doté<br />
d’une sainteté éternelle qui perdure<br />
même lorsque Jérusalem n’est pas sous<br />
Sacrifice d’Isaac<br />
sur le mont Moriah<br />
souveraineté juive comme le signale<br />
Maïmonide (Michné Tora, Lois du Temple<br />
6, 15)… Pourquoi ?<br />
On aurait pu penser que le lieu où fut donnée la Torah, aurait dû être<br />
le plus saint des deux lieux.<br />
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La réponse traditionnelle consiste à rappeler que ce qui vient de Dieu<br />
et qui est reçu passivement par l’homme a paradoxalement moins de<br />
valeur que ce qui va du bas vers le haut, une démarche de l’homme<br />
vers Dieu : Le Mont Sinaï est la montagne sur laquelle Dieu a donné<br />
un présent (la Torah) au peuple d’Israël. Mais, le Mont Moriah est le lieu<br />
où c’est un homme,Abraham, qui s’est montré prêt à offrir son bien le<br />
plus précieux – son fils, c’est-à-dire son avenir - à Dieu. C’est pourquoi<br />
le Mont Moriah mérite d’être un lieu saint de toute éternité.<br />
Comme souvent dans les commentaires traditionnels, c’est l’idée de la<br />
valeur de l’action de l’homme, chargé de parachever la Création, qui<br />
est évoquée ici.<br />
Cette idée se retrouve dans les longs et nombreux passages consacrés<br />
à la construction du tabernacle du désert (michkan). Tandis que la<br />
création du monde (œuvre divine) ne fait l’objet que de quelques<br />
versets, la construction du tabernacle (œuvre humaine) fait l’objet d’un<br />
récit détaillé et redondant. La tradition rabbinique voit là le rappel que<br />
pour la conscience juive, ce qui compte surtout c’est l’action de<br />
l’homme, considéré comme partenaire du Créateur.<br />
Sébastien Allali<br />
Rabbin de Vincennes
Lag Baomer :<br />
mon pèlerinage à la Ghriba de Djerba<br />
Il y a longtemps que je voulais faire ce pèlerinage à la Ghriba.<br />
Et cette année 2006, avec ma copine et nos maris, nous avons<br />
décidé de le faire.<br />
J’avais vécu 18 ans à Tunis mais l’occasion ne s’était jamais<br />
présentée d’aller à Djerba, même en vacances. Maintenant que<br />
j’habitais Paris, j’avais un besoin de retrouver un peu mes racines.<br />
Dans quelques jours, j’allais découvrir l’île de Djerba et faire ce<br />
pèlerinage que des milliers de gens faisaient chaque année.<br />
Mais auparavant, je voulais un peu mieux connaître l’histoire de<br />
la synagogue dont la notoriété était mondiale.<br />
J’ai allumé mon ordinateur et je me suis mise à la recherche<br />
d’informations pour savoir où j’allais mettre les pieds.<br />
Le mot Ghriba signifie l’étrangère, l’étonnante, la solitaire.<br />
Une légende dit que la synagogue devait son nom à une très<br />
belle femme venue de nulle part, qui aurait installé sa hutte à<br />
peu de distance du village juif de Hara<br />
Sghira. Cette femme aurait été entourée<br />
d’une aura de sainteté et elle aurait eu<br />
des dons miraculeux de guérison. Elle<br />
ne fut cependant jamais totalement<br />
acceptée par la communauté. Un jour,<br />
les villageois crurent voir un feu du côté<br />
de sa hutte, mais ils n’intervinrent pas,<br />
de peur qu’elle ne se livre à des activités<br />
de sorcellerie. Le lendemain, ils trouvèrent<br />
l’étrangère morte dans sa hutte<br />
détruite par les flammes, mais son corps<br />
était intact. Les villageois, regrettant leur<br />
attitude auraient alors bâti la synagogue sur l’emplacement de<br />
la hutte et le pouvoir miraculeux de l’étonnante étrangère,<br />
agirait toujours. Depuis cette époque au moment de Lag<br />
Baomer et aussi pour fêter Rebbi Meyer et Rebbi Chim’oun, il<br />
y avait ce pèlerinage à la Ghriba.<br />
Le 16 mai, jour du départ. Je me retrouvais à l’aéroport avec<br />
mon amie et nos maris mais aussi des centaines de passagers qui<br />
comme nous allaient faire ce pèlerinage. Parmi tout<br />
ce monde il y avait des personnes que je ne connaissais<br />
que de vue mais on n’hésitait pas à se parler comme si on<br />
était des anciennes<br />
copines. On entendait<br />
dans l’aéroport,<br />
des rires, des<br />
chants et des gens<br />
qui parlaient fort.<br />
Les passagers des<br />
autres destinations<br />
nous regardaient et<br />
se demandaient<br />
pourquoi un tel<br />
enthousiasme.<br />
Trois heures après l’embarquement, nous étions arrivés à<br />
Djerba où l’équipe de René Trabelsi, qui organisait le voyage<br />
comme chaque année, nous renseignait sur le déroulement de<br />
notre séjour. L’accueil à l’hôtel était également très agréable car<br />
le personnel, même s’il était arabe, avait toujours vécu en bonne<br />
intelligence<br />
avec les Juifs<br />
pendant des<br />
siècles et ils<br />
savaient aussi<br />
ce que les visiteurs<br />
leur<br />
apporteraient.<br />
Les différences<br />
vestimentaires<br />
entre Juifs djerbiens<br />
et Arabes<br />
djerbiens<br />
étaient minimes. Nous nous sommes ensuite préparés pour<br />
aller à la synagogue. Près de 5000 personnes, venues<br />
principalement de France et certains d’Israël, se pressaient pour<br />
assister et participer aux premières festivités.<br />
Des musiciens avec des tambourins et des luths précédaient<br />
une foule qui marchait vers la fameuse synagogue. Arrivée dans<br />
la cour, devant l’entrée de la synagogue, un homme vendait des<br />
foulards aux couleurs criardes qui serviront à orner les sephers<br />
Torah. Des chants, une chaude ambiance accompagnaient les<br />
visiteurs. Ensuite nous sommes entrés<br />
dans la synagogue repeinte par le<br />
gouvernement tunisien (elle avait subi des<br />
dégâts importants avec l’attentat qui avait<br />
eu lieu en 2002) pour allumer des bougies<br />
à la mémoire de nos rabbins, faire des<br />
vœux de bonheur et de santé. Les rabbins<br />
récitent des prières et bénissent des fruits<br />
secs, symboles d’abondance et de fertilité,<br />
et de la boukha que nous ramènerons à<br />
Paris pour faire profiter nos proches de<br />
ces bénédictions.<br />
Pendant trois jours, cela n’a été que<br />
chants, danses, prières, ventes aux enchères, procession<br />
derrière des sépharims.<br />
Le pèlerinage arrivait à sa fin et c’était le moment de rentrer à<br />
la maison et où j’allais raconter à mes enfants et leurs conjoints<br />
ce merveilleux moment.<br />
Djerba et la<br />
Ghriba ne sont<br />
plus des inconnus<br />
pour moi. Quand<br />
je pense que, du<br />
monde entier,<br />
Juifs et non Juifs<br />
viennent visiter la<br />
synagogue par<br />
bus entiers tout<br />
au long de l’année<br />
et célébrer cette<br />
étrangère qui a<br />
fait la notoriété<br />
de ce lieu “saint”.<br />
Nadine Lévy<br />
9
10<br />
Le 5 juin 1967 à La Goulette<br />
En 1967 j’avais commencé, comme certains gamins un peu<br />
rêveurs de mon âge, à découper tous les articles de presse<br />
(France Soir, Le Figaro etc…) sur Israël que nous recevions de<br />
France et qui me tombaient sous la main. J’en avais confectionné<br />
un livre que je consultais régulièrement à l’abri des regards…<br />
même avant mes devoirs de classe ! D’ailleurs si ma maîtresse<br />
d’école nous avait interrogés sur le sujet… Il n’y aurait pas eu<br />
“photo” à l’arrivée.<br />
À l’époque, les “Actualités Tunisiennes” que l’on voyait au<br />
Cinéma Rex nous abreuvaient de la propagande des armées<br />
arabes, des discours de Nasser et de Bourguiba, le “Combattant<br />
Suprême”.<br />
Notre équipe de volley-ball avec mon frère, Sydney, debout au milieu<br />
Notre équipe de volley-ball l’Olympique de la Goulette<br />
composée en majorité de Juifs venait de perdre en finale de la<br />
Coupe, contre l’Espérance de Tunis (équipe protégée par le<br />
président de la République)<br />
En ce début de juin, 1er jour de la Guerre des 6 jours, nous<br />
venions d’apprendre qu’il y avait eu des émeutes à Tunis et le<br />
saccage de la Grande synagogue de la capitale. Pour beaucoup<br />
d’entre nous l’heure de l’exode avait sonné !<br />
Le 5 juin 1967 est une date que je ne suis pas prêt d’oublier !<br />
Et ce pour une bonne raison, car c’était celle de ma bar-mitsva<br />
qui fut gâchée !<br />
Mes parents avaient décidé de réduire les dépenses parce que<br />
l’avenir ne se présentait pas bien.<br />
Bien sûr on convoqua Fraji “Lâa-ma” le violoniste, pour chanter<br />
quelques “piotim” et rabbi Bédrâa pour me poser les “Téf” à la<br />
synagogue de la rue de Jérusalem… C’était déjà pas mal !<br />
Comme toujours à la mi juin les estivants feujs étaient censés<br />
“monter” à la plage de la Goulette- Khereddine pour parader<br />
au Café Vert. Mais cette année là, le doute les assaillait.<br />
“Le Casino”et “La Jetée” étaient étrangement vides.<br />
Les restaurants<br />
Chez Bichi et Chez<br />
Kahloun avaient<br />
bien badigeonné<br />
leurs façades, mais<br />
les clients n’y<br />
étaient pas !<br />
Nous n’avions<br />
même pas envie<br />
de reprendre les<br />
Le fameux Casino de La Goulette<br />
parties de volley-<br />
ball sur la plage et d’ailleurs nous étions trop pris pour préparer<br />
nos passeports pour un éventuel départ.<br />
Radio Tunis passait en boucle des chansons patriotiques qui<br />
nous faisaient peur, mais aussi des chants sans fin d’Oum<br />
Kalthoum, qui duraient des heures !<br />
La saison s’annonçait catastrophique<br />
pour “l’Hacienda”, une<br />
salle de spectacle en plein air<br />
où on aimait se retrouver, et<br />
pour son directeur M.Suid dit<br />
Bianco qui se faisait un sang<br />
d’encre !<br />
C’était une période où nous<br />
avions nos habitudes, comme<br />
nos rendez-vous nocturnes<br />
et “secrets” chez les Farhi<br />
pour écouter à minuit pile “La voix d’Israël” sur le vieux poste<br />
de radio de B’nini, le marchand de pains de glace.<br />
Parfois même pour cause “d’éléments parasites’’ nous nous<br />
réfugions chez “Goubanoff” le réparateur de transistors dont le<br />
mur mitoyen de la boutique appartement était celui de la<br />
synagogue de rebbi “El méjiéne” Le Beau. Ceci dit, c’était un<br />
exploit, voire un miracle de nous concentrer à la synagogue<br />
pour réciter la “Amida” y compris le jour du chabat !<br />
La télévision venait de faire son apparition dans la salle à<br />
manger de mes parents. C’était un gros poste de marque<br />
“Carthage” noir et blanc, (de la taille d’un réfrigérateur)<br />
fabriqué à Tunis dont la chaîne de montage était heureusement<br />
contrôlée par des techniciens italiens ! (Un mariage couscous<br />
- spaghetti en quelque sorte).<br />
Nous attendions devant cet écran magique pour voir le<br />
“telegiornale” de la télévision italienne, présenté par Enrico<br />
Lévi, qui, à nos yeux, était le seul à donner l’exacte situation des<br />
troupes israéliennes sur le théâtre des opérations !<br />
Quotidiennement,<br />
notre villa était prise<br />
d’assaut depuis l’aprèsmidi.<br />
J’étais “le placeur”<br />
et tous étaient présents :<br />
la famille Simeoni au<br />
grand complet, mes<br />
cousins Cochise et<br />
Richard, Gustave le fils<br />
de Nanouche le peintre<br />
en bâtiment, Lucien<br />
Zagdoun le mari de<br />
Rita (la ouf), François l’Indien, Dracula dit Brahim le vendu, Khlifa<br />
le policier arabe à la retraite marié à une Italienne, Braitou le<br />
tailleur et bien d’autres, fidèles au rendez-vous du 20 heures…<br />
que nous déchiffrions malgré nos lacunes en italien ! Comme<br />
souvent nous appelions en renfort notre voisin, Pierrot Di<br />
Savino “le Psale” un supporter de l’équipe de foot de Rome !<br />
Gare à celui qui craquait des glibettes ou des amandes vertes ;<br />
mon père réclamait un silence de cathédrale ! À la rigueur nous<br />
avions droit à un granité au citron spécialité du “muet”.<br />
Peu après le “telegiornale”, nous débattions, un peu à la<br />
manière “des dossiers de l’écran”. Nous nous interrogions :<br />
et si Tsahal venait jusqu’à Tunis la semaine prochaine ?<br />
40 ans après, seules quelques familles juives, à l’image du village<br />
Gaulois d’Astérix, vivent encore dans le camp retranché de La<br />
Goulette mais ce n’est plus la Grande Famille multi cultuelle qui<br />
faisait la richesse de notre pays.<br />
Yvan Lellouche
Il y a quarante ans :<br />
la guerre des six jours<br />
C’était il y a quarante ans. La guerre éclair. Du 5 au 9 juin 1967, l’ensemble<br />
du peuple juif a tremblé. Après la Guerre d’Indépendance<br />
en 1948 et la campagne de Suez en 1956, le tout jeune État d’Israël,<br />
moins de vingt années, était menacé pour la troisième fois dans son<br />
existence même. Soutenu par l’Union soviétique, le raïs égyptien,<br />
Gamal Abdel Nasser voulait absolument en découdre. Pour Israël,<br />
la meilleure défense ne pouvait être que l’attaque. Face aux mille<br />
chars essentiellement soviétiques des forces arabes, Israël en<br />
alignait 800, d’origine américaine, britannique et française.<br />
Les Arabes disposaient de 550 avions dont 220 bombardiers avec<br />
18500 hommes. Israël, avec ses Mirage, ses Mystère et ses hélicoptères,<br />
ne totalisait que cinq escadrilles de bombardiers et quatre<br />
d’interception. Face aux discours incendiaires et à la volonté<br />
d’éradication d’Israël publiquement affichée, l’heure n’était plus aux<br />
tergiversations. La lutte pour la survie de l’État juif commençait.<br />
Le premier jour,5 juin 1967, à l’aube, l’aviation israélienne pique<br />
sur les aéroports égyptiens. Quelques heures plus tard, tandis que<br />
les chars frappés à l’étoile de David<br />
foncent vers Gaza, la bataille sur les<br />
hauteurs du Jourdain commence.<br />
Le deuxième jour, alors qu’Israël<br />
tient Gaza, ses colonnes blindées se<br />
dirigent vers le canal de Suez. Sur le<br />
front est, c’est la débandade dans les<br />
forces jordaniennes.<br />
Le troisième jour, Jérusalem tout<br />
entière est entre les mains des soldats<br />
juifs. 896 ans après leur défaite et leur<br />
fuite, les Juifs retrouvent la vieille ville<br />
de Jérusalem et le “Mur des<br />
Lamentations”. La joie des soldats de<br />
Tsahal qui pleurent devant le Kotel est<br />
Rassemblement<br />
francophone en Israël<br />
Un moment amical au cours du Second Rassemblement<br />
Francophone en Israël, en janvier 2007, organisé par l’Union des<br />
Communautés Juives, sous la dynamique impulsion d’Albert<br />
Kadouch, dans une rencontre de dialogue culturel entre Juifs<br />
de France et Israéliens de langue française, tous concernés par<br />
la place d’Israël dans la francophonie, avec la présence de notre<br />
collaborateur Franklin Rausky et de Marie-Paule Kalfon.<br />
Tsahal reprend Jérusalem<br />
infinie. «Nous méritons cette ville», déclare le général Moshé Dayan.<br />
Au sud, le drapeau juif frappé de la Maguen David flotte sur le<br />
détroit de Tiran. À Gaza, on se bat encore, sporadiquement.<br />
Sentant le vent tourner, l’ambassadeur soviétique à l’ONU<br />
propose une résolution de cessez-le-feu.<br />
Le quatrième jour, c’est la sanglante bataille du col de Mitla.<br />
Les Égyptiens y perdent des centaines de tanks. L’Égypte est prête<br />
à la reddition, mais les Syriens persistent dans leur volonté de<br />
combattre.<br />
Le cinquième jour, les Syriens, après les Égyptiens acceptent le<br />
cessez-le-feu sans toutefois le respecter sérieusement. Les<br />
Israéliens reprennent les combats. Les Syriens sont définitivement<br />
battus.<br />
Le sixième jour, 10 juin 1967, Israël a gagné. La débâcle arabe<br />
entraîne son lot de réfugiés. Le cessez-le-feu est effectif, mais la<br />
paix générale est encore loin. Quarante ans après, le conflit entre<br />
Israël et nombre de ses voisins arabes, n’est pas encore résolu.<br />
Jean-Pierre Allali<br />
11
12<br />
ASSOULINE<br />
Alain ASSOULINE est le président de la communauté de<br />
Saint-Mandé.<br />
Le nom ASSOULINE est d’origine<br />
berbère. Il vient d’un mot qui<br />
signifie “pierre” ou “roche”. C’est<br />
pourquoi, il était attribué à des<br />
personnes solides, sur lesquelles,<br />
on pouvait compter.<br />
Au Maroc, où l’on considère<br />
généralement que le berceau de<br />
la famille Assouline est la vallée<br />
du Draa, ce nom était attribué<br />
aux membres de la tribu des Aït<br />
Tizguin Ouassouline, de la région<br />
de Marrakech. En Algérie, il était<br />
porté par des habitants du<br />
quartier d’Azoulin, dans la ville de<br />
Collo, près de Constantine. En Tunisie, ce nom est présent sous<br />
la forme Assolen<br />
Variantes : Assolen, Assolin, Assoulin, Assoline, Assouly,<br />
Achouline, Benassouline, Benassouli, Benassouly.<br />
Célébrités : De très nombreux rabbins ont porté ce nom, tels<br />
Abraham Assouline, Grand rabbin de Marrakech ou Lévi<br />
Assouline, Grand rabbin de Constantine. On compte aussi, dans<br />
cette famille, des militaires de carrière comme le colonel de<br />
l’Armée Royale Marocaine, Makhlouf Assouline et de grands<br />
commis d’État. Devenu Amnon Line, l’avocat de Sefrou,Amnon<br />
Assouline a été député du Likoud en Israël. Sans oublier le<br />
journaliste et écrivain, Pierre Assouline, spécialiste des<br />
biographies d’hommes célèbres.<br />
BELLAHSEN<br />
Roland BELLAHSEN est le président de l’une des 3<br />
communautés de Fontenay-sous-Bois.<br />
Le nom BELLAHSEN vient de l’arabe “Hassan” ou “Hassen”<br />
(Beau) et signifie littéralement “Le fils de l’excellent”<br />
(Ben Lahcène). On peut aussi y voir un homme plein de<br />
charme. Ce nom est attesté en Espagne, dès le XIV ème siècle,<br />
puis au Maroc, en Algérie et en Tunisie. Les registres matrimoniaux<br />
de la communauté portugaise de Tunis font mention d’un<br />
Siméon Belhassen, fils de Makhlouf, qui épousa, le 22 septembre<br />
1858, Messaouda, fille d’Abraham Marouani<br />
Variantes : Belahsen, Belhacen, Belahsen, Belahsein, Hassen,<br />
Bel-Hassen, Ben-Hassen, Benhassen, Benassen, Benassoun,<br />
Bellahssen, Belhassen, Benacin et, compte tenu de l’origine de<br />
ce patronyme : Hassan,Assan, Hassen, Hassine, Hassin, Hassoun.<br />
Célébrités : De nombreux rabbins nord-africains ont porté ce<br />
nom. On pense aussi à Félix et Simon Belhassen, dirigeants<br />
sionistes tunisiens Sans oublier le journaliste tunisien,<br />
Élie Belhacen, rédacteur en chef de l’hebdomadaire satirique<br />
Ejaabal (Le Plaisantin).<br />
Onomastique juive<br />
Nous poursuivons notre quête onomastique à la recherche du secret des noms de<br />
famille juifs. Dans ce numéro, nous proposons les patronymes suivants : ASSOULINE,<br />
BELHASSEN, BERDUGO, CHEMLA et CHETBOUN.<br />
BERDUGO<br />
Yehuda BERDUGO est le nouveau<br />
rabbin de la communauté de<br />
Vincennes Ashkénaze.<br />
Le nom BERDUGO vient de<br />
l’espagnol “Verdugo” et signifie<br />
“Bourreau”. Par extension, il a été<br />
attribué à des Juifs dont le métier était la chehita, l’abattage<br />
rituel des animaux.<br />
Il peut aussi venir du même vocable espagnol dans sa signification<br />
de “bourgeon” et traduirait alors l’hébreu “Semah”. Joseph<br />
Tolédano y voit, lui, une arabisation du mot portugais “Bortqâl”<br />
(Portugal). Enfin, pour certains chercheurs, les Berdugo descendraient<br />
de la maison de David. L’écusson de la famille portait<br />
l’inscription hébraïque “Charbit Hazahav”, “Sceptre d’Or” qui<br />
donne en espagnol :“Verge di Oro” et, par altération,“ Verdugo”<br />
puis “Berdugo”. Comme ce nom était le plus répandu à Meknès<br />
après celui de Tolédano, la légende disait que si quelqu’un jetait<br />
une pierre sur le Mellah, elle tombait nécessairement sur un<br />
Tolédano ou un Berdugo.<br />
Variantes : Verdugo,Verdougo<br />
Célébrités : De très nombreux rabbins ont porté ce nom,<br />
essentiellement au Maroc, tels Moché Berdugo,“Hamashbir” ou<br />
Raphaël Berdugo, dit “Hamalakh Raphaël”. De très nombreux<br />
notables, également, comme Jacques Berdugo, qui fût l’un des<br />
fondateurs du Centre Rambam de Paris, Alberto Berdugo,<br />
secrétaire du pacha de Marrakech, le fameux El Glaoui. Sans<br />
oublier Serge Berdugo, ministre marocain du Tourisme de 1993<br />
à 1995, l’éducatrice Marie Berdugo-Tamari et l’Israélien Yaacob<br />
Berdugo, directeur de la Loterie Nationale.<br />
CHEMLA<br />
Patrick CHEMLA est le président<br />
de la communauté de la rue<br />
de Chevreul (ex rue des Boulets).<br />
Le nom CHEMLA vient de l’arabe<br />
“Shamla”, qui désigne une ceinture<br />
de laine ou de coton utilisée<br />
comme étui, notamment dans le<br />
Sud tunisien.<br />
Rappelons que le statut de “dhimmis” imposé aux Juifs en terre<br />
d’islam, les obligeait à porter des vêtements distinctifs dont<br />
une ceinture appelée “zounar”. La “shamla” en était probablement<br />
une variante. Ce nom sous la forme initiale de Bou<br />
Shamla était attribué aux porteurs d’une telle ceinture. Claude<br />
Mezrahi suggère aussi une référence à un village, Bou Chemla,<br />
près de Béja en Tunisie. Pour Joseph Tolédano, ce nom peut se<br />
rapporter aussi à la petite quantité de dattes qui restait à<br />
glaner après la cueillette. Ou encore à la “simla”, une tunique<br />
portée par les Juifs. Présent en Algérie et en Tunisie, ce nom est<br />
attesté dans les registres matrimoniaux de Tunis. Le 26 août<br />
1868, Reine, fille de David Chemla épouse Isaïe Haïm, fils de<br />
Joseph Hay Dardour.
Variantes : Chamla, Scemla, Schemla, Chemila, Chmila, Smila<br />
Célébrités : Le journaliste tunisien Jacob Chemla qui traduisit<br />
en judéo-arabe et publia en feuilleton les grands romans français<br />
populaires et fut aussi un industriel célèbre dont le nom<br />
reste de nos jours attaché à l’industrie du carrelage, le physicien<br />
Marius Chemla,, le journaliste Yvan dit Baby Chemla, pilier de<br />
“La Presse” en Tunisie, puis de l’AFP à Paris. Sa consœur, Isabelle<br />
Chemla, du “Nouvel Observateur”. Sans oublier Gad Chemla,<br />
militant sioniste de la première heure, l’un des fondateurs du<br />
kibboutz Regavim. Avec une pensée émue pour les “trois<br />
Scemla”, Gilbert, son père, Joseph et son oncle, Jean, déportés<br />
de Tunisie et décapités à la hache en 1944 dans la prison de<br />
Halle, en Allemagne.<br />
CHETBOUN<br />
Richard CHETBOUN est le président<br />
d’une autre communauté de<br />
Fontenay-sous-Bois.<br />
Le nom CHETBOUN vient de l’arabe<br />
Shatbûn et désigne un bûcheron<br />
ou une personne employée à la taille<br />
du bois.<br />
On peut aussi le rapporter à un autre<br />
vocable arabe Shattâb signifiant<br />
“ramasseur de brindilles ou de<br />
broussailles”. Il était essentiellement porté en Tunisie et en<br />
Algérie.<br />
Ce nom est attesté depuis plusieurs siècles en Tunisie où les<br />
registres matrimoniaux de la communauté juive signalent le<br />
mariage, le 1er novembre 1819, de Benjamin, fils de Samuel<br />
Sedbon avec Simha, fille de Yohanan Finzi, celui de Guemara, fille<br />
de Salomon Setbon avec Ma’atouk, fils de Hay Tito, le<br />
26 septembre 1815, celui de Guemara, fille de Sa’adani Setbon<br />
avec Isaac, fils de Salomon Delouya le 23 décembre 1868 et<br />
celui de Guemara, fille de Salomon Setbon avec Jacob, fils de<br />
Sa’adani Jerafa, le 6 mai 1869.<br />
Par ailleurs, toujours en Tunisie, un acte du Consulat de France<br />
daté du 17 octobre 1653 fait état d’un Juif de Tunis nommé<br />
David Sidboun. D’autre part, le fameux rabbin voyageur Yossef<br />
Azoulay dit le H’ida raconte dans ses écrits qu’il a été, en 1773,<br />
l’hôte d’un riche marchand juif de Bizerte, Samuel Sedbon.<br />
Variantes : Sitbon, Setbon, Setbun, Setboune, Sedbon, Sedboun,<br />
Sidbon, Scetbon, Scetboun Chiteboun, Chedboun, Chitboun,<br />
Chiteboune.<br />
Célébrités : De nombreux rabbins et dirigeants communautaires<br />
ont porté ce patronyme. Le plus fameux fut le cabbaliste tunisien<br />
Joseph Sedbon (18ème siècle).Notons aussi le sociologue,<br />
éducateur et écrivain Claude Sitbon et le journaliste et écrivain<br />
Guy Sitbon . Sans oublier Charly Chitboun, PDG de Go Sport.<br />
Les lecteurs qui voudraient en savoir plus pourront utilement consulter<br />
la bibliographie sélective proposée dans le numéro 8 de <strong>TRIBU</strong> <strong>12+</strong>.<br />
N’hésitez pas à nous demander d’analyser votre nom.<br />
N.B. Depuis le début de cette rubrique, nous avons traité les noms<br />
suivants : ALLALI (6), ASSERAF (9), AOUATE (10), ASSOULINE (11),<br />
BARANES (10), BELLAHSEN (11), BERDUGO (11), BESNAÏNOU (9),<br />
BLUM (8), BOUKOBZA (8), BRAMI (7), CHEMLA (11), CHOUFANE<br />
(8), COHEN (7), CUKIERMAN (9), DAHAN (6), FELLOUS (9),<br />
FITOUSSI (7), GHIDALIA (6), GOLDMANN (9), KAHN (9),<br />
LELLOUCHE (6), MESSAS (9), SAADA (10), SARRABIA (8), SIRAT (9),<br />
SITRUK (9), ZRIBI (10) et ZRIHEN (10).<br />
Guy Fellous et Eliahou Hillel<br />
13
14<br />
Premier collectif interconfessionnel en France 17 associations 250 000 membres indirects.<br />
Juifs, chrétiens et musulmans<br />
chantent d’une même voix<br />
pour la paix<br />
Le 3 juin 2007 au Cabaret Sauvage du Parc de la Villette<br />
Le collectif Religions en Concert créé en<br />
2002 lance sa première scène musicale pour<br />
la paix rassemblera un millier de personnes.<br />
Mobilisant le grand public autour d’artistes<br />
de renom et de chorales, cet événement<br />
laïc et fédérateur est porté par 17 associations,<br />
d’origine juive, chrétienne et musulmane<br />
: un collectif représentant 250 000<br />
membres. S’y associeront des membres de<br />
la société civile conscients de l’importance<br />
d’une telle démarche de paix aujourd’hui.<br />
Ce concert a lieu le dimanche 3 juin 2007 à<br />
17h00 au Cabaret Sauvage du Parc de la<br />
Villette (Paris) et rassemblera un millier de<br />
personnes.<br />
Il s’agit de poser un symbole fort de paix<br />
Le spectacle est prévu pour aller crescendo.<br />
Après un trio de chorales en première<br />
partie, les artistes se succéderont en seconde<br />
partie pour aboutir au final de l’événement<br />
: un chant interprété par tous<br />
KOMUSIC<br />
musique orientale, hassidique<br />
et israelorientale<br />
KOHEN AVRAHAM<br />
anime toutes vos réceptions<br />
site internet :<br />
www.abrahamcohen.fr<br />
Tél. 06 16 98 09 97 (portable)<br />
E-mail : Kbalthen@yahoo.fr<br />
(artistes, chorales), auquel se joindront<br />
adhérents, sympathisants, spectateurs.<br />
- La flamme de l’espoir, symbole du 100 ème<br />
anniversaire de Baden Powell et des valeurs<br />
de paix qu’il représente, passera par le<br />
Cabaret Sauvage. A l’occasion d’une des<br />
transitions, la flamme sera portée sur scène<br />
par les cinq branches du Scoutisme français<br />
(toutes confessions confondues).<br />
- Olivia Cattan, présidente de l’association<br />
“Paroles de Femmes”, viendra témoigner<br />
avec Kenza Braiga de son action pour la paix.<br />
- Le trio de chorales, juive, chrétienne et<br />
musulmane, formé pour la première partie<br />
compte près de 100 choristes. Il s’agit de la<br />
plus importante chorale interconfessionnelle<br />
jamais créée à notre connaissance.<br />
Ce trio est formé de la chorale hébraïque<br />
Rénanim Ganenou, des chœurs de la<br />
confrérie soufie Alawiya, et de la chorale<br />
chrétienne Un Chœur pour Prier.<br />
Le Concert sera relayé par les médias dans<br />
le but de diffuser au plus grand nombre le<br />
message de paix porté par notre collectif.<br />
Dans cette optique, Religions en Concert<br />
a noué des contacts avec de nombreux<br />
journalistes de la presse écrite et<br />
audiovisuelle généraliste. Des partenariats<br />
ont été signés avec L’Arche, Beur FM,<br />
La Croix, Fréquence Protestante, Réforme et<br />
Témoignage Chrétien.<br />
Pour le collectif, ce concert est conçu<br />
comme un événement de lancement qui<br />
conduira les années suivantes à l’organisation<br />
d’autres manifestations de plus grande<br />
ampleur.<br />
Billetterie : www.religionsenconcert.org<br />
ou auprès de Clara au 06 62 27 44 62<br />
Laisse parler ton Cœur<br />
Des lecteurs nous envoient parfois des textes de leur<br />
création.<br />
Nous vous proposons un poème de Danielle Ferra :<br />
Laisse parler ton cœur<br />
Ecoute ton intuition<br />
Fais taire ta peur<br />
Elle n’a pas la solution<br />
L’Amour est grand,<br />
L’Amour est fort<br />
Oublie tes tourments<br />
Réveille toi, tu Dors…<br />
Laisse parler ton cœur<br />
Il te connaît bien<br />
Isolé par tes frayeurs<br />
Il trouvera le bon chemin<br />
De ce pour quoi tu es né<br />
Quel que soit son choix<br />
Il faudra l’accepter<br />
Esclave ou Roi, à toi de décider…<br />
D. F.
Billet<br />
d’humeur<br />
Violence et antisémitisme<br />
Jeudi 23 novembre 2006, 22h40, à la fin de match Hapoël Tel Aviv - PSG,<br />
la violence est partout dans la rue, l’ambiance électrique, les<br />
supporters déchaînés, c’est à ce moment précis que l’on entend un<br />
coup de feu, Porte de Saint-Cloud. Julien Quemener sera la victime<br />
involontaire… Une balle en plein cœur. Pourquoi un match de foot<br />
de coupe d’Europe si banal a t-il pu tourner au drame ?<br />
Après la correction infligée par les joueurs israéliens (4-2) à<br />
l’équipe de la capitale, les supporters les plus radicaux de<br />
l’équipe du PSG, notamment ceux de la tribune Boulogne,<br />
voulaient “casser du Juif”. Selon plusieurs témoins, c’est une<br />
“chasse spontanée aux Juifs” en plein Paris, aux cris de “Mort<br />
aux Juifs”, qui commença. On assiste à une véritable bataille<br />
rangée, les supporters de l’équipe israélienne sont mêmes<br />
obligés de se séparer pour semer leurs poursuivants.<br />
Malheureusement Yanniv Hazout, un supporter juif français<br />
portant un maillot de l’équipe israélienne se trouvait encerclé.<br />
Un policier antillais, Antoine Granomort, seul à ce moment là,<br />
prit immédiatement la défense de ce jeune Juif. Mais après avoir<br />
été mis à mal par des voyous, il tirait, blessait un supporter du<br />
PSG Mounir Bouchaer et touchait mortellement involontairement<br />
Julien Quemener.<br />
Le football européen a dû une fois de plus faire face ici à l’un de<br />
ses plus vieux démons : le racisme qui n’a cessé ces dernières<br />
années de gagner du terrain sur le sport roi du vieux continent.<br />
Les stades de foot seraient-ils en train de devenir des défouloirs<br />
aux esprits les plus étroits et aux différentes idées politiques ?<br />
Prenons un autre exemple : les supporters de l’Ajax<br />
d’Amsterdam qui s’identifient aux Juifs pour des raisons que<br />
personne ne comprend vraiment. Leurs cris de ralliement sont<br />
“Joden-Joden” (Juifs, Juifs). Leur fanion, c’est le drapeau de l’Etat<br />
d’Israël. Certains fans du club se sont carrément faits tatouer le<br />
Maguen David sur la poitrine.<br />
Par jeu ou par réaction, les adversaires de l’Ajax endossent<br />
assez volontiers le rôle des Palestiniens en criant<br />
«Hamas ! Hamas !» Et cela va assez loin puisque lors d’un<br />
déplacement de l’Ajax en Allemagne, des supporters ont<br />
déployé une banderole ainsi rédigée : «Les Juifs viennent se<br />
venger de 1940-1945».<br />
En Angleterre, berceau du hooliganisme, le racisme des<br />
supporters existe toujours. Les supporters accablent d’injures<br />
les joueurs noirs avec des cris de singes, des jets de banane ou<br />
de cacahuètes.<br />
La haine raciale qui s’exprime dans les stades reflète l’influence<br />
des groupes néo-nazis sur ce milieu. Dans toute l’Europe, des<br />
groupes de supporters exsudent la même haine de l’étranger.<br />
Ils gravitent autour de l’Atletico et du Real de Madrid en<br />
Espagne, de la Lazio de Rome et du Milan AC en Italie, du PSG<br />
en France et du Red Star Belgrade en Yougoslavie. Ils ont forcé<br />
le club italien Udine à abandonner son projet d’engager le<br />
joueur israélien Ronnie Rosenthal en multipliant les bombages<br />
antisémites sur le siège du club.<br />
Pour le professeur Vollker Rittner, ces saluts nazis n’auraient<br />
aucune connotation politique mais «ne servent qu’à provoquer,<br />
à briser les tabous. Ils n’ont pas de visée politique et servent<br />
uniquement à attirer l’attention sur eux, à faire la une des<br />
journaux du lundi».<br />
En réalité, seules comptent les rivalités entre clubs : à la<br />
première occasion, le racisme cède le pas. En 1990, en Italie,<br />
pendant la coupe du monde, les supporters napolitains avaient<br />
renié leur équipe nationale au profit de l’équipe argentine, dans<br />
laquelle évoluait Diego Maradona, qu’ils considéraient comme<br />
un véritable héros napolitain. Aussitôt, les “ultras” du Nord<br />
avaient manifesté leur hostilité traditionnelle envers ces<br />
“sudistes” en prenant parti pour les équipes affrontant<br />
l’Argentine: ainsi, même les supporters les plus racistes s’étaient<br />
brusquement pris de passion pour l’équipe du Cameroun.<br />
Heureusement le racisme dans le football n’est pas si<br />
développé que certains médias peuvent le montrer. Seule une<br />
minorité de (faux ?) supporters profitent de la surmédiatisation<br />
du football pour exprimer leurs idées politiques.Après cette triste<br />
soirée du 23 novembre, les différentes instances du football<br />
international avaient une véritable volonté de lutter contre ce<br />
fléau. Faut-il attendre qu’il y ait d’autres morts pour que la FIFA<br />
prenne des mesures drastiques pour condamner ceux qui font<br />
preuve d’inhumanité ?<br />
Combattre le racisme dans le football est difficile, mais possible.<br />
Et ce combat a besoin d’une perspective à long terme.<br />
Les mesures répressives<br />
telles que l’augmentation<br />
des interdits de stade ou<br />
encore la lutte contre<br />
les banderoles injurieuses<br />
ne suffisent pas à<br />
résoudre le problème, Il<br />
faut un changement profond<br />
de l’entière culture<br />
de football. La question<br />
est de savoir s’il y a une<br />
réelle volonté ou non du<br />
foot professionnel et des<br />
pouvoirs publics de<br />
régler ce problème du<br />
racisme dans le foot.<br />
Jonathan Allouch<br />
15
16<br />
“Les jolies colos” ou les enfants d’abord !<br />
Au-delà d’une simple formule qui, à une époque déjà lointaine, paraissait bien révolutionnaire<br />
dans le monde éducatif, la place de l’enfant dans la société moderne occidentale en est un<br />
reflet plus ou moins déformé.<br />
Un des grands débats qui agitent la société française concerne la place accordée à<br />
l’éducation et à la jeunesse : L’adulte d’abord ou l’enfant d’abord !<br />
Lorsqu’en 1762 Jean-Jacques Rousseau<br />
dans L’Émile ou de l’Éducation préconisait<br />
que l’éducation n’était pas un dressage et<br />
que la formation du futur adulte devait<br />
passer par la confrontation et l’expérimentation<br />
de la vie en société il mettait<br />
en place les jalons qui allaient aboutir à<br />
“ces jolies colos”.<br />
En se mettant au niveau de l’enfant on<br />
doit parvenir à expliquer et comprendre<br />
sa nature. L’éducation qu’il faut déduire<br />
pour bien le faire grandir, en gardant à<br />
l’esprit qu’il suffit de “comprendre la<br />
nature” de l’enfant pour qu’il grandisse le<br />
mieux possible.<br />
Le philosophe défend ainsi le principe d’une participation<br />
active des individus à leur propre formation. Les nombreux<br />
pédagogues qui se sont inspirés de sa théorie déclarent que<br />
l’apprentissage, avant d’être une accumulation de connaissances,<br />
doit avant tout être un facteur de progrès global de la<br />
personne. Pour cela, il faut partir de ses centres d’intérêt et<br />
s’efforcer de susciter l’esprit d’exploration et de coopération.<br />
D’où une éducation globale, accordant une importance égale<br />
aux différents domaines éducatifs : intellectuels et artistiques,<br />
mais également physiques, manuels et sociaux<br />
Dans leur forme moderne la colonie de vacances puis le centre<br />
de vacances constituent le prolongement de cette éducation<br />
active qui participe à son tour du domaine du “socioéducatif”.<br />
Autant le champ éducatif est sous le regard de l’éducateur<br />
autant celui du champ socioéducatif est sous le regard<br />
bienveillant de l’éducateur animateur. Ce n’est pas la nature de<br />
l’activité qui définit l’animation, sa spécificité réside dans le fait<br />
que les participants aux diverses activités établissent entre eux<br />
des rapports dont découlent pour eux des bénéfices : l’activité<br />
elle-même, le développement personnel et le renforcement de<br />
leur réseau de sociabilité.<br />
L’éducateur animateur permet donc le développement des<br />
relations sociales de ceux qui participent au centre de vacances<br />
et l’augmentation de leur autonomie.<br />
L’originalité de cette approche est d’amener les enfants et les<br />
jeunes à sortir de leur milieu de vie quotidien. L’animation<br />
consiste en l’accompagnement d’enfants et de jeunes dans leurs<br />
projets de vacances et de loisirs, tant dans l’organisation de la vie<br />
quotidienne que dans la découverte de nombreuses activités.<br />
Pour ce faire , les joyeuses colonies de vacances d’après-guerre<br />
ont pour la plupart évolué d’un strict encadrement dans<br />
l’organisation du vécu quotidien des enfants vers des<br />
structures se rapprochant plus du style “club”.<br />
La communauté juive dans sa diversité<br />
est le reflet d’une situation générale où<br />
les activités à caractère onéreux prennent<br />
une grande part dans les projets<br />
éducatif et pédagogique du centre de<br />
vacances.<br />
Cependant l’originalité de la démarche<br />
socioéducative a pu être préservée dans<br />
les “colos” traditionnelles.<br />
Ainsi le rythme biologique de l’enfant est<br />
rigoureusement respecté et les temps<br />
nécessaires à son équilibre physiologique<br />
permettent aux parents de retrouver<br />
leur rejeton avec “les bonnes couleurs”.<br />
Les temps forts de la journée sont<br />
respectés, les repas harmonieux et équilibrés sont pris à des<br />
heures précises et régulières.<br />
Temps d’activités physiques, de repos ou d’activités plus<br />
matérielles sont rythmés dans la journée selon un projet<br />
éducatif bien défini et évalué par l’équipe d’animation.<br />
Par la mise en application de ces projets, le centre de vacances<br />
favorise chez l’enfant le désir d’apporter son expérience<br />
réussie à la communauté à laquelle il appartient<br />
Plus encore, par l’ouverture que constitue la “jolie colo” sur un<br />
environnement nouveau l’enfant participe par la qualité de son<br />
apport à la diversité et à la richesse de la société dans<br />
laquelle il vit.<br />
Charly KALFA<br />
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Tribu <strong>12+</strong><br />
JUNIOR<br />
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DANS CETTE PARTIE, NOUS PROPOSONS AUX JEUNES DES COMMUNAUTÉS<br />
DE L’EST PARISIEN UN SUPPLÉMENT QUI LEUR EST DESTINÉ<br />
GRANDS PERSONNAGES JUIFS DU PASSÉ<br />
CONNAIS-TU MAX GUEDJ ?<br />
’est à Sousse, en Tunisie, que Maurice Jean Max Guedj a vu le jour, le 8 juin<br />
1913. Fils du bâtonnier Félix Guedj et de Gilberte Sultan qui n’a alors que<br />
19 ans.<br />
Très jeune, Max Guedj suivra ses parents à Casablanca, au Maroc, puis à Paris<br />
où il étudiera au lycée Janson de Sailly avant de s’inscrire en faculté de droit.<br />
Max a trois passions : le barreau, les voyages et l’aviation. Il passe brillamment ses diplômes<br />
d’avocat, visite la Turquie, l’Allemagne et la Russie et, surtout, il prend des cours dans un<br />
aéro-club.<br />
En 1938, il est tout à la fois docteur en droit et pilote civil.<br />
Septembre 1938. Des bruits de botte inquiétants troublent l’Europe. La Guerre est proche. Max Guedj est<br />
mobilisé. Pour lui, cela ne fait aucun doute : il sera pilote. Hélas, il doit déchanter car on le dirige d’abord vers les<br />
zouaves puis vers les tirailleurs. Qu’à cela ne tienne ! Il trouve un moyen de s’esquiver et rejoint les rangs de la<br />
France Libre à Londres en passant par Gibraltar, Lisbonne et Bristol. Il entre alors à l’École de la Royal Air Force et<br />
y obtient un brevet anglais de pilote de chasse. Le 25 février 1942, il réalise son rêve.Affecté à une unité combattante,<br />
le Squadron 248 du Coastal Command, il multiplie les missions à risque. Infatigable, il effectue en quelques<br />
mois plus de cent cinquante sorties qui sèment la panique chez l’ennemi allemand.<br />
Le 17 mai 1942, il fait partie de l’escadron qui attaque le croiseur lourd “Prinz Eugen” qui subit des dégâts<br />
considérables. Max Guedj est décoré de la Distinguished Flying Cross pour ce fait d’armes.<br />
Hélas, du Maroc où il a laissé sa femme, Maria, et sa petite fille, Sarah, des nouvelles tragiques lui parviennent. Son<br />
père a été arrêté pour connivence avec la Résistance.Torturé, il est assassiné en prison à Kenitra, en juillet 1942.<br />
En mars 1943, alors qu’il intercepte un Junker 88, dans le golfe de Gascogne, il est blessé à la tête et aux jambes,<br />
mais parvient à abattre son adversaire et à ramener son appareil à la base.<br />
Il devient le premier Français à recevoir le Distinguished Service Order britannique.<br />
Le 15 janvier 1945, près des côtes de Norvège, alors qu’il est à la tête d’un groupe de Mosquitos, c’est le drame.<br />
Max Guedj est abattu par douze FockeWolf. Il disparaît dans les eaux glacées du fjord d’Ofot.<br />
À titre posthume, il a reçu la légion d’Honneur, la Croix de Guerre avec palmes et la Croix de la Libération.<br />
I
DANS LE PROCHAIN NUMÉRO DE <strong>TRIBU</strong> <strong>12+</strong> JUNIOR<br />
TU DÉCOUVRIRAS SARAH SCHNIERER, LA FEMINISTE DE CRACOVIE.<br />
Question 1:<br />
Un libraire achète un livre 70 francs, le vend 80<br />
francs, le rachète 90 francs et le revend 100<br />
francs quel est son bénéfice ?<br />
Question 2 :<br />
Il faut 56 biscuits pour nourrir 10 animaux. Il n’y<br />
a que des chats et des chiens. Les chiens mangent<br />
6 biscuits chacun, les chats n’en mangent<br />
que 5. Combien y’a-t-il de chiens et de chats ?<br />
Question 3 :<br />
Un escargot grimpe le long d’un puits de 12<br />
mètres de haut. Il parcourt 3 mètres chaque<br />
jour mais glisse de 2 mètres chaque nuit.<br />
Combien lui faudra-t-il de jours pour sortir de<br />
ce puits ?<br />
Question 4 :<br />
Un nénuphar, qui double sa taille tous les jours,<br />
met 30 jours pour recouvrir la surface d’un<br />
étang. Combien de jours lui faut-il pour en<br />
recouvrir la moitié ?<br />
LE SUDOKU DE GALITH<br />
“Galith”,vaguelette en hébreu,est en prénom<br />
très en vogue chez les jeunes filles de la communauté.<br />
En respectant les règles du Sudoku,<br />
jouez avec les 6 lettres de G A L I T H.<br />
G<br />
T I L<br />
H<br />
A<br />
L I<br />
H<br />
Enigmes<br />
II<br />
Pour les forts en maths<br />
Embolismique ?<br />
Vous avez dit embolismique !<br />
Comme tu ne le sais peut-être pas, le<br />
calendrier qui organise la vie des peuples, n’est<br />
pas le même sous tous les cieux et dans toutes<br />
les religions. Du coup, les Juifs n’ont pas la<br />
même division de l’année que les Chrétiens ou<br />
les Musulmans. En fait, il existe trois systèmes :<br />
le calendrier solaire, basé sur la rotation du<br />
soleil, le calendrier lunaire, basé sur la rotation<br />
de la lune et le calendrier luni-solaire. C’est ce<br />
dernier que les Juifs ont choisi. C’est pourquoi,<br />
contrairement à l’année traditionnelle qui<br />
compte 365 jours (ou 366 dans les années<br />
dites bissextiles), l’année juive compte 354<br />
jours divisés en 12 mois de 29 ou 30 jours.<br />
Cela complique un peu les choses car l’écart<br />
se creuse petit à petit et nous risquons d’avoir<br />
à célébrer Pessah en plein hiver. Pour rétablir<br />
une correspondance avec l’année solaire, on<br />
ajoute, tous les 3 ans environ, un mois de 30<br />
jours appelé Adar Cheni ( Adar II ). L’année où<br />
cela se passe est appelée année embolismique.<br />
Pour savoir si une année donnée est ou non<br />
embolismique, il faut procéder au petit calcul<br />
suivant que propose le Grand rabbin Jacques<br />
Ouaknin (*) :<br />
Prenez le nombre de l’année choisie. Divisez-le<br />
par 19. Notez le reste. Si ce reste est 0, 3, 6, 8,<br />
11, 14 ou 17, l’année est embolismique.<br />
LE SUDOKU DE VOTRE<br />
L’année actuelle, 5767 est-elle embolismique ?<br />
Et l’année prochaine, 5768 ? À ta calculette. À<br />
JOURNAL PRÉFÉRÉ<br />
toi de jouer.<br />
En respectant les règles du Sudoku,<br />
il s’agit de placer les 8 caractères qui<br />
Réponses composent en page le IVtitre<br />
<strong>TRIBU</strong> <strong>12+</strong><br />
(*) Jacques Ouaknin. De génération en génération…<br />
être juif. Éditions Bibliophane/Daniel Radford. Février<br />
2007.<br />
Solution en page IV
QUIZ :<br />
TESTEZ VOS CONNAISSANCES<br />
Nous vous proposons à nouveau un petit test de connaissances sur le judaïsme,<br />
le monde juif et Israël en douze questions à choix multiple. Notez bien vos réponses<br />
et reportez-vous aux solutions pour connaître votre niveau.<br />
Question 1<br />
La Chemoné Esré comporte, selon toi :<br />
A : 18 prières B : 17 prières C : 19 prières<br />
Question 2<br />
La fête de Souccoth est l’une des trois<br />
fêtes de pèlerinages. Quelles sont les deux<br />
autres ?<br />
A : Pessa’h et Chavouot<br />
B : Pessa’h et Hanouccah<br />
C : Chavouot et Pourim<br />
Question 3<br />
Avant de devenir Premier ministre du roi<br />
Assuérus, le méchant Hamane exerçait une<br />
profession. Était-il :<br />
A : Coiffeur<br />
B : Médecin<br />
C : Collecteur d’impôts<br />
D : Magicien de la cour<br />
Question 4<br />
L’État d’Israël a déclaré son Indépendance<br />
le 14 mai 1948. C’était un :<br />
A : Lundi B : Vendredi C : Samedi<br />
Question 5<br />
Que signifie le mot Hanouccah ?<br />
A : Délivrance<br />
B : Lumière<br />
C : Inauguration<br />
Question 6<br />
L’actuel maire de Jérusalem s’appelle :<br />
A : Teddy Kollek B : Uri Lupoliansky<br />
C : Ehud Barak D : Shimon Peres<br />
III<br />
Question 7<br />
De combien de livres se compose la Bible<br />
hébraïque, le Tanakh ?<br />
A : 10 B : 14 C : 20 D : 24<br />
Question 8<br />
Dans l’année juive, quel est le mois où il y<br />
a le plus de fêtes et solennités ?<br />
A : Adar B : Eloul C : Tichri<br />
Question 9<br />
La mer Morte est le point le plus bas du<br />
monde. Elle est située à :<br />
A : 113 m au-dessous du niveau de la mer<br />
B : 278 m au-dessous du niveau de la mer<br />
C : 398 m au-dessous du niveau de la mer<br />
Question 10<br />
Qu’est-ce que l’O.S.M ?<br />
A : L’Organisation de Secours aux Malades<br />
B : L’Organisation Sioniste Mondiale<br />
C : L’Organisation Sioniste Marocaine<br />
Question 11<br />
Quel est le nom français de l’Ethrog ?<br />
A : Citron B : Pomme<br />
C : Cédrat D : Pamplemousse<br />
Question 12<br />
L’alphabet hébraïque ne compte que des<br />
consonnes. Combien ?<br />
A : 22 B : 26 C : 28<br />
Solution et évaluation du Quiz en page IV
EN LIBRAIRIE<br />
DEUX BEAUX LIVRES POUR NOS ENFANTS<br />
Les Éditions Didier publient régulièrement des ouvrages destinés à la jeunesse,<br />
à la rencontre des cultures et des traditions du monde entier. Parmi leurs récentes<br />
productions, deux recueils, d’une excellente qualité, ont attiré notre attention.<br />
Je les conseille vivement aux parents désireux de faire un cadeau sympa à leurs chères<br />
têtes blondes, brunes ou rousses. N.W.<br />
COMPTINES DU JARDIN D’EDEN<br />
28 comptines juives (*)<br />
C’est comme un grand livre avec un CD dedans. Des chansons enfantines, des berceuses, des mélodies,<br />
venues du monde entier, sont retranscrites en hébreu, en arabe, en judéo-espagnol et en yiddish avec<br />
leur traduction en français. Elles viennent du monde entier et nous rappellent les communautés juives<br />
d’Afrique du Nord, du Yémen, de Pologne et d’ailleurs. La musique klezmer côtoie le oud et la<br />
darbouka. C’est frais, c’est pétillant et c’est nostalgique.<br />
(*) Éditions Didier Jeunesse. 2005. Collectage de Nathalie Soussana, direction musicale de Paul Mindy et illustrations de Béatrice Alemagna.<br />
60 pages de lecture et un CD de 52mn et 20s. 23,50€<br />
LA NAISSANCE DE LA NUIT<br />
ET AUTRES CONTES DU MONDE ENTIER<br />
Par Jean-Jacques Fdida (*)<br />
L’auteur, qui est né à Paris dans le quartier de Belleville, a vécu sa jeunesse dans un univers<br />
bigarré où différentes cultures et différentes religions se côtoyaient. Il en a gardé un goût<br />
prononcé pour les belles histoires venues d’ailleurs.Avec son nouveau livre, vous irez en Afrique,<br />
en Asie et en Europe dans un véritable tour du monde : Ghana, Nigeria, Mali, Kabylie, Inde, Chine,<br />
Tibet, Corée, Japon, Grèce, Écosse, Pologne, Roumanie, tradition tsigane, mais aussi Pays Basque et<br />
Bretagne. Et, pour finir, une très belle histoire tirée du légendaire juif : «La poignée de poussière»<br />
dont la morale tient en ces quelques mots : «Dans le Livre de la Vie, il n’y a qu’une page, dans cette<br />
page, il n’y a qu’un mot, dans ce mot, une seule lettre, dans cette lettre, le visage du Très Haut».<br />
(*) Éditions Didier Jeunesse. 2006. 78 pages. 15,50€<br />
Solutions des jeux<br />
p. II : Les Enigmes<br />
Q. 1 : La réponse est 20 francs bien sûr (10 francs de gain à chaque transaction).<br />
Q. 2 : Si tous les animaux étaient des chiens, il faudrait 60 biscuits or il n’y en a que 56, il en manque 4. Donc, comme les chats mangent un<br />
biscuit de moins, il faut remplacer 4 chiens par des chats. Il y a donc 4 chats et 6 chiens !!<br />
Q. 3 : En 24 heures, l’escargot grimpe d’un mètre (il monte de 3 mètres et il descend de 2 mètres). Donc au bout de 9 jours il est à 9<br />
mètres. Pendant la journée du dixième jour, il grimpe de 3 mètres, ce qui fait 12 !! (Il ne va pas redescendre arrivé en haut tout<br />
de même, soyez sérieux!). Il lui faudra donc 10 jours.<br />
Q. 4 : 29 jours n’est-ce pas ?<br />
p. II : Réponse de l’Embolismique<br />
L’année 5767 donne comme reste 10. Elle n’est pas embolismique. 5768, par contre, qui<br />
donne pour reste 11, le sera.<br />
p. III : Solutions du Quiz<br />
Les bonnes réponses sont :<br />
1 : C - 2 : A - 3 : A - 4 : B - 5 : C - 6 : B - 7 : D - 8 : C - 9 : C -10 : B -11 : C - 12 :A<br />
Compte tes réponses exactes. Pour chaque bonne réponse, tu marques 1 point.<br />
Additionne.<br />
De 0 à 4 points : Ce n’est pas brillant. Tu n’as pas du bien comprendre les questions.<br />
Ce n’est pas grave. Mais il faudra désormais être plus attentif et lire un peu plus de livres.<br />
De 5 à 8 points : Pas mal. Comme on dit : «Peut mieux faire».<br />
De 9 à 11 points : Bravo.Très bonne culture sur le thème proposé. Bravo !<br />
12 points : Es-tu sûr de ne pas avoir jeté un œil sur les solutions avant de répondre ?<br />
Non ? Tu as vraiment tout bon ! Un très grand bravo.Tu es un champion !<br />
IV<br />
I<br />
G<br />
T<br />
H<br />
p. II :<br />
Le Sudoku de GALITH<br />
T<br />
H<br />
A<br />
L GG<br />
A<br />
I<br />
L<br />
A<br />
I<br />
H<br />
T<br />
H<br />
I<br />
L<br />
A<br />
L<br />
G<br />
G<br />
T<br />
H<br />
L G T I A<br />
A T I<br />
G H L<br />
Ce supplément a été réalisé par Noémie Wagman
À la découverte des Juifs d’Australie<br />
• 1770 - Le capitaine James Cook aborde Sydney et baptise<br />
la région Nouvelles Galles du Sud.<br />
• 1786 - Le botaniste Joseph Banks propose de créer un<br />
bagne sur ce site désert.<br />
• 1788 - Arthur Philipp, capitaine de vaisseau, débarque avec<br />
751 bagnards anglais… dont 8 Juifs.<br />
La “Première dame” de la Colonie, épouse du lieutenant<br />
Georges Johnston fut Esther Abrahams.Tout comme les huit<br />
bagnards juifs et ceux qui suivirent, elle venait de London<br />
Jewry, banlieue est de Londres… dont la population juive<br />
était de plus de 30 000 âmes.<br />
Les deux siècles, de l’histoire des Juifs en Australie, se<br />
divisent en deux périodes.<br />
150 ANS DE DOMINATION<br />
DE LA CULTURE BRITANNIQUE<br />
Ces immigrés furent<br />
de fidèles patriotes<br />
anglo-australiens, de foi<br />
juive.<br />
Les hérauts furent John<br />
Monash (commandant<br />
des forces australiennes<br />
en 14/18) Isaac<br />
Isaacs (Gouverneur<br />
Général dans les<br />
années 30) les rabbins<br />
Francis Lyon Cohen,<br />
Jacob Danglow etc…<br />
L’arrivée des premiers<br />
immigrés d’Allemagne<br />
et de Russie fut absorbée<br />
jusqu’à l’entre<br />
deux guerres : ces<br />
générations s’anglicisaient<br />
rapidement.<br />
Depuis 1828, des services<br />
religieux étaient<br />
célébrés dans la maison<br />
de Philipp Cohen, négociant à Sydney ; la première<br />
synagogue fut fondée en 1837. Celle de la rue Elizabeth fut<br />
bâtie en 1877. Parallèlement furent édifiés des édifices<br />
religieux à Melbourne,Adélaïde, Brisbane.<br />
Les synagogues étaient le point central des activités,<br />
assumant les fonctions de lieux d’éducation, de la cacherout<br />
et du dernier devoir.<br />
Toutefois la menace de l’assimilation s’est faite sentir, d’où<br />
les regroupements de la quasi-totalité des Juifs dans les six<br />
grandes villes du pays.<br />
L’arrivée des Juifs de Russie, fuyant les pogroms tsaristes,<br />
essentiellement des hommes célibataires, s’est traduite par<br />
une proportion de plus de 30% de mariages mixtes.<br />
LE FASCISME EN EUROPE<br />
A partir des années 30 et surtout après la Shoah, l’arrivée en<br />
masse des migrants d’Europe Centrale a modifié cette<br />
identité et forgé l’attachement à l’Australie.<br />
Ces vagues de migrants de Pologne, d’Autriche, d’Allemagne<br />
se sont installées essentiellement à Melbourne et Sydney.<br />
Cette arrivée eut pour conséquence la revitalisation du<br />
judaïsme et a imposé ses valeurs juives à la population<br />
locale en voie à une assimilation.<br />
Autre fait marquant, ces communautés, intégrées dans leur<br />
pays d’origine, vivaient passionnément le sionisme, étaient<br />
imprégnées de cultures européennes et avaient le sens de<br />
l’organisation.<br />
De là se créent les réseaux éducatifs et sociaux qui ont<br />
assuré la survie de la communauté et un attachement à<br />
l’Israël naissant.<br />
A la fin du 20 e siècle, la communauté juive australienne est<br />
prospère et épanouie. Le judaïsme australien revendique un<br />
impressionnant réseau culturel, éducatif et sportif.<br />
On y dénombre une centaine d’établissements allant de<br />
l’ultra orthodoxe Adass, jusqu’à l’ultra libéral Emmanuel.<br />
Sa contribution s’est manifestée dans toutes les branches de<br />
la vie australienne.<br />
La politique et les services publics : Isaac Isaacs (1931-1936)<br />
et Zelmann Cowen (1977-1982) furent Gouverneurs<br />
Généraux. Le parlement eut des membres juifs : Elas<br />
Salomon, Joe Bernson, Sam Cohen, Lewis Kent, Sydney<br />
Ernfeld etc… de nombreux maires et surtout des avocats.<br />
Aujourd’hui encore plus de 10% des avocats sont juifs.<br />
Les arts, la musique et les lettres trouvent de larges et<br />
nombreuses contributions d’auteurs juifs.<br />
L’architecture a été marquée par les réalisations d’Harry<br />
Seidler, Ernest Fooks et Nahum Barneb.<br />
Les affaires : la communauté juive est complètement intégrée<br />
à la société australienne et sa participation à l’édification du<br />
pays est publiquement reconnue… en particulier dans<br />
l’immobilier.<br />
La population juive est supérieure à 160 000 âmes soit près<br />
de 1% de la population totale… toujours regroupée dans<br />
les 6 grandes villes australiennes.<br />
Auriel Asseraf<br />
17
18<br />
Du côté des Arts et de la Culture<br />
par Jean Richard Aouate<br />
Exposition de peinture<br />
Francine Disegni-Sébrien qui nous avait gentiment permis<br />
d’utiliser l’un de ses tableaux pour faire la couverture du<br />
n° 9 de Tribu <strong>12+</strong> paru à Hanoucca, a fait une exposition<br />
avec quelques unes de ses dernières créations au Viaduc des<br />
Arts (119, avenue Daumesnil).<br />
Beaucoup de<br />
connaisseurs sont<br />
passés à l’expo<br />
dont Nadine, la<br />
femme de notre<br />
rédacteur en chef<br />
que l’on reconnaît<br />
à côté de Francine.<br />
Festival<br />
du Cinéma Israélien<br />
Comme l’a dit Daniel Shek, l’ambassadeur d’Israël en France,<br />
lors de sa brève allocution à l’inauguration du Festival, les films<br />
présentés sont le reflet de la vie israélienne vue à travers ses<br />
différentes fenêtres.<br />
De nombreux films ont été primés à l’occasion de divers<br />
festivals réputés et nous espérons en voir quelques uns sur les<br />
écrans parisiens.<br />
Lors de précédents festivals, avaient été présentés entre<br />
autres Ushpizin, Tu marcheras sur l’eau ou Va, vis et deviens qui<br />
ont eu un beau succès en France et ailleurs.<br />
Conférences à Chivte Israël<br />
Jean Pierre Allali a donné le 15 mars dernier à Chivté Israël une<br />
conférence sur le thème très à la mode actuellement des<br />
tribus perdues depuis l’éparpillement du royaume d’Israël après<br />
la destruction du 1 er Temple. Cette conférence était très<br />
agréable, intéressante, un peu à la manière d’un “Alain Decaux<br />
raconte”.<br />
Une autre conférence sera donnée par J-P Allali sur le thème<br />
des figures juives méconnues le lundi .<br />
Un cycle de conférences commence à voir le jour à Chivté<br />
Israël et je vous invite à vous rapprocher des panneaux<br />
d’informations visibles dans les centres communautaires.<br />
Suzy Aouate et ses filles en compagnie<br />
d’un groupe de Makouya au kotel<br />
Théâtre<br />
Avec une bande d’amis nous<br />
sommes allés voir et écouter<br />
Muriel Kenn qui proposait<br />
comme elle le fait 2 soirs par<br />
semaine son one-woman-show.<br />
Un très beau spectacle que je<br />
vous recommande.<br />
Une mère juive envahissante, ses<br />
trois filles diamétralement opposées<br />
dans leurs choix de vies : l’une lui<br />
ressemble trop et les deux autres<br />
pas assez ; sans oublier, la petite<br />
fille, une enfant à la pertinence<br />
sans égal…<br />
Ces quatre personnages se confrontent le temps d’une<br />
rupture et s’interrogent sur la nécessité d’une transformation<br />
pour vous entraîner dans un délire intergénérationnel sur un<br />
fond de soleil au-delà des frontières…<br />
L’histoire, l’identité culturelle, le rôle de la famille, la place de<br />
la femme dans la société, sont autant de fils conducteurs haut<br />
en couleur.<br />
À travers ses sketchs, Muriel Kenn nous fait découvrir le<br />
regard attendri qu’elle porte sur son entourage, sur ces<br />
femmes, ces enfants, ces hommes…<br />
Théâtre du Gymnase Marie Bell<br />
30, bd Bonne Nouvelle - 75010 Paris<br />
Représentations uniquement mardi et mercredi à 19h30.
Cinéma<br />
Les coups de cœur de Colette Attal<br />
Jean de la Fontaine, le défi<br />
de Daniel Vigne<br />
Qui n’a récité au moins une<br />
fois l’une des fameuses<br />
fables de La Fontaine, La<br />
cigale et la fourmi, Le corbeau<br />
et le renard, Le lièvre et la<br />
tortue… ou tant d’autres qui<br />
font partie intégrante de<br />
notre patrimoine.<br />
Le réalisateur du Retour de<br />
Martin Guerre fait revivre<br />
Jean de La Fontaine à travers<br />
un convaincant Lorant<br />
Deutsch.<br />
Cet été 1661, Nicolas<br />
Fouquet, surintendant des<br />
Finances, est arrêté par le<br />
despote roi soleil. Jean de La Fontaine, toujours fidèle à l’art,<br />
écrit pour sa défense une Elégie aux nymphes de Vaux.<br />
Rapports de force, d’art et de pouvoir, cette plaisante fantaisie<br />
est le premier hommage du cinéma à l’auteur français le plus<br />
populaire que Louis XIV fit entrer à l’Académie Française.<br />
Même si on en apprend un peu plus sur la vie de ce fameux<br />
La Fontaine, on reste sur sa faim…<br />
La vie des autres<br />
de Florian Henckel von Donnersmarck<br />
Toujours à l’affiche depuis<br />
le 31 janvier dernier, ce premier<br />
long métrage se situe<br />
en 1984, en RDA. Il raconte<br />
la parti pris d’un officier de<br />
la Stasi, chargé d’espionner<br />
Georg Dreyman, auteur<br />
dramaturge à succès, et sa<br />
compagne, Christa-Maria<br />
Sieland, actrice talentueuse,<br />
qui plaît au ministre de la<br />
culture.<br />
Ce dernier dépêche donc<br />
l’agent secret Gerd Wiesler<br />
qui, après avoir mis son<br />
immeuble sur écoute, est<br />
fasciné par ce couple considéré comme l’élite intellectuelle<br />
de l’état communiste, bien que n’adhérant pas vraiment à<br />
ses idées. Peu à peu, il rentre dans leur intimité la plus<br />
profonde et va se remettre en question au travers de leur<br />
connaissance et de leur culture. Sa prise de conscience lui<br />
révèle la vraie raison de sa mission. Il va réaliser alors qu’il<br />
est encore temps, au risque de sa vie et des conséquences,<br />
de le protéger du pouvoir de la police politique qui sévit de<br />
1949 à 1989, année de la chute du mur de Berlin.<br />
Ce film magistralement interprété, réalisé en terrain vierge,<br />
seize ans après la réunification allemande, a reçu l’Oscar<br />
2007 du meilleur film étranger.<br />
19
20<br />
Livres<br />
Les choix de Jipéa<br />
La synagogue de Sfax<br />
De Claude Kayat<br />
Originaire de Sfax, en Tunisie, Claude<br />
Kayat vit depuis de longues années à<br />
Stockholm. Bravant les frimas suédois, il<br />
continue de nous offrir des récits<br />
chaleureux et ensoleillés, pleins de cet<br />
humour “tune”, celui des “Magnifiques”<br />
chers à Michel Boujenah qu’il avait si bien<br />
rendu en son temps dans un premier<br />
roman “Mohammed Cohen”.<br />
Éditions Punctum. Septembre 2006. 192 pages. 15 €<br />
Les Juifs de New York<br />
à l’aube du XXI e siècle<br />
Communauté juive ou identités juives<br />
De Corinne Levitt<br />
Voici un livre tout simplement<br />
remarquable qui, au fil d’une lecture<br />
passionnante, remplit les promesses de<br />
l’avant-propos : «un ouvrage qui présente<br />
dans leur globalité l’histoire, la religion, la<br />
sociologie et la culture des Juifs new-yorkais<br />
telles qu’elles s’expriment en ce début du<br />
21 e siècle».<br />
Des pages très intéressantes sont<br />
consacrées aux dynasties hassidiques,<br />
aux homosexuels juifs, aux relations,<br />
parfois tumultueuses, avec la communauté<br />
noire et à une communauté émergente à<br />
la destinée incertaine, celle des Israéliens<br />
(200 000 personnes aux U.S.A. dont 150 000 à New York), qui<br />
vivent en autarcie et dont on ne sait pas encore s’ils sont des<br />
immigrants ou des expatriés.<br />
L’ensemble de l’ouvrage est vraiment exemplaire et mérite d’être<br />
lu, étudié et commenté.<br />
Éditions Connaissances et Savoir. 4 ème trimestre 2006. 444 pages. 20 €<br />
Murmures d’Alexandrie<br />
De Minou Azoulai<br />
À travers la saga d’une famille juive<br />
égyptienne, c’est toute la tragédie du déracinement<br />
et de l’exil que nous conte, dans un<br />
récit tendre et savoureux, Minou Azoulai.<br />
«Je rentrais de l’école, accompagnée par le<br />
chant du muezzin. C’était un vendredi<br />
d’octobre. L’automne était très clément, et<br />
j’avais huit ans, là-bas à Alexandrie».<br />
Le calme et la sérénité précédaient une<br />
tempête que seuls les adultes commençaient à entrevoir. Pour<br />
l’heure, le changement qui s’opérait peu à peu se traduisait par<br />
l’arrêt des cours d’arabe et de danse, pour cause de maladie de<br />
mesdames Samira et Inès, les enseignantes.<br />
Toujours pleine de sons et de couleurs, Alexandrie continuait de<br />
vivre au rythme des chansons à la mode. Sur les plages, on<br />
fredonnait, insouciants, «Aïe, aïe, aïe, Maria, Maria de Bahia…». Mais<br />
en ville, le changement, sournois, s’opérait. On ne grignotait plus<br />
pendant des heures les pépins blancs, les soudanis ou les pois<br />
chiches grillés. Dans les cafés, les tables de trictrac sur lesquelles<br />
les dés avaient coutume de s’entrechoquer, restaient vides. Les<br />
devantures fermaient bien avant l’heure, les gens, d’habitude<br />
nonchalants, marchaient de plus en plus vite. Puis ce fut le<br />
couvre-feu, les sirènes stridentes. Les familles juives, de plus en plus<br />
apeurées, découvraient les titres des journaux parlant de<br />
“l’agression tripartite anglo-franco-israélienne” contre l’Égypte.<br />
Octobre 1956. Les Juifs d’Égypte, installés dans le pays depuis des<br />
millénaires, bien avant l’arrivée des Arabes, se préparaient à<br />
l’exode qu’ils pressentaient définitif.<br />
Et puis, un matin, sans crier gare, la guerre s’introduit dans la famille<br />
juive de Marie Minou. Des gens simples et tranquilles qui n’ont<br />
commis comme seul crime que celui d’être juifs. «Des menottes<br />
cliquettent, des sanglots s’étouffent, des portes claquent encore. Mon<br />
père dit trois mots indistincts, en français. Les soldats, ils doivent être<br />
trois, assènent leurs ordres en arabe. Silences et fureurs mêlés».<br />
Georges, le père, emprisonné, la famille décide de quitter<br />
l’Égypte pour la France. En abandonnant tout ou presque.<br />
«Un après-midi, trois jeunes Égyptiens, en civil, se présentèrent à la<br />
maison, avec pour mission d’embarquer nos meubles et nos objets<br />
personnels. –Vous êtes expulsés, bredouilla le plus petit d’entre eux, on<br />
a l’ordre de ramasser vos biens. Laissez-nous travailler».<br />
Au port où l’on retrouve enfin le père, amaigri, barbu,<br />
méconnaissable, mais sauf, heureusement, le bateau est là pour le<br />
grand départ. Treize jours d’un voyage éprouvant et, au bout, la<br />
France, terre d’exil. Le soleil d’Alexandrie n’est plus qu’un<br />
souvenir. Il faut tout rebâtir à zéro en apprenant à ne plus rouler<br />
les “r” pour ne pas paraître étrangers. L’hôtel, les maisons de<br />
banlieue qu’on occupe à plusieurs familles. De Savigny-sur-Orge à<br />
Nanterre, la vie finit par reprendre son cours et le dessus sur la<br />
tristesse infinie de l’exil.<br />
Et puis un jour, bien plus tard, c’est le retour au pays, le pèlerinage<br />
tant espéré. Elle est toujours là,Alexandrie, avec sa rue Fouad, ses<br />
marchands ambulants de foul, la saveur citronnée des feuilles de<br />
vigne et du miel des khonafas que confectionnait Olga, la<br />
grand-mère. Mais les Juifs, eux, ont disparu. Le petit cimetière juif<br />
de la ville est abandonné aux ronces. Alexandrie n’est plus<br />
Alexandrie. Un livre nostalgique et tendre.<br />
Éditions Creaxion. Mars 2006. 208 pages. 16€
Quoi de neuf<br />
à Ganénou-Joëlle Msika<br />
La classe de CM1 a fêté Tou Bichvat cette année avec les résidents<br />
de la maison de retraite de la Fondation de Rothschild.<br />
Dans un premier temps, quelques résidents sont venus à l’école<br />
et ont répondu aux questions préparées par les élèves. La rencontre<br />
a été chaleureuse et les élèves ont reçu en cadeau un<br />
plant d’olivier, symbole de paix et de longévité.<br />
L’après-midi, les élèves ont préparé des jeux et des chants<br />
qu’ils ont présentés aux pensionnaires de la maison de retraite<br />
et là encore la bonne humeur et la joie d’être ensemble ont<br />
marqué les esprits.<br />
Puis tout le petit monde est rentré à l’école et les élèves ont<br />
eux aussi offert un plant d’olivier.<br />
La fête annuelle de l’école Ganénou aura lieu le<br />
dimanche 20 mai après midi à l’espace Reuilly.<br />
Quoi de neuf<br />
au lycée Georges Leven<br />
Commémoration du Yom Hazikaron et célébration du Yom<br />
Hatzmaouth en présence de M. David Roche, directeur de<br />
l’Agence Juive, le mardi 24 avril 2007.<br />
- Finale nationale du grand concours pour enfants de<br />
mibereshit en l’honneur du 40 ème anniversaire de la réunification<br />
de Jérusalem mardi 24 avril 2007.<br />
- Cérémonie de bat mitzva des jeunes filles du collège<br />
Georges Leven ayant suivi le programme de préparation, le<br />
dimanche 10 juin 2007.<br />
- Reconduction du stage en association effectué en juin par<br />
les élèves de seconde du lycée Georges Leven dans le but<br />
de développer chez eux les valeurs de solidarité<br />
Tintin à Ganénou<br />
Il était une fois Tintin et Milou en panne d’aventure.<br />
Un jour Tintin et<br />
Milou partirent<br />
pour chercher un<br />
travail de vendeur.<br />
Ils commencèrent<br />
par le boulanger<br />
mais son pain était<br />
trop mou. Ensuite ils<br />
sont allés voir le<br />
poissonnier mais<br />
son poisson sentait<br />
mauvais. Après ils ont été voir le boucher mais sa viande était<br />
trop dure. Après ce nouvel échec ils allèrent voir le fleuriste<br />
mais ses fleurs étaient toutes fanées. Ils se laissèrent une<br />
dernière chance en se rendant chez le marchand de fruits et<br />
légumes mais les fruits étaient vraiment trop pourris.<br />
Tintin et Milou décidèrent de changer de voie, force est de<br />
constater que le métier de vendeur ne leur réussissait pas !<br />
Ils se promenaient en se demandant quel nouveau travail ils<br />
pourraient exercer.<br />
C’est alors qu’ils passèrent rue du sergent Bauchat et leur<br />
regard se figea sur la façade de l’école qui les éblouit par ses<br />
couleurs. En regardant de plus près, Tintin et Milou se<br />
rendirent compte que c’était une école qui s’appelait<br />
Ganénou-Joëlle Msika. Tintin et Milou se firent engager<br />
comme surveillants. Tous les enfants étaient contents et<br />
fascinés par les aventures de Tintin et Milou<br />
Jonas AINOUZ CE2<br />
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21
22<br />
JE VOUDRAIS SAVOIR<br />
À partir de ce numéro, nous vous proposons une<br />
rubrique dont l’objectif est de répondre à des questions<br />
toutes simples concernant le judaïsme, mais dont on ne<br />
connaît pas toujours la réponse.<br />
Aujourd’hui : les halloth<br />
POURQUOI PLACE-T-ON SUR LA TABLE<br />
DE CHABBAT DEUX HALLOTH ?<br />
POURQUOI PAS UNE ? OU TROIS ?<br />
La “hallah” désignait, à l’origine, la portion de pâte qui devait,<br />
aux temps anciens, être prélevée et offerte aux prêtres. Par<br />
extension, ce mot désigne aujourd’hui le pain spécial, fait de<br />
farine blanche et généralement tressé, que l’on consomme<br />
le chabbat et les jours de fête et sur lequel on prononce la<br />
bénédiction du “motsi”.<br />
La raison de la présence de deux pains renvoie au séjour<br />
des Hébreux dans le désert. Les enfants d’Israël ramassaient<br />
alors, pour se nourrir, la manne, qui tombait du ciel à leur<br />
intention. Chacun avait droit, tous les jours, à une portion<br />
de manne. Sauf le vendredi où la portion était double car<br />
le chabbat, la manne ne tombait pas et il fallait donc en<br />
conserver une le vendredi pour le lendemain. Telle est<br />
l’origine de cette pratique.<br />
JIPÉA<br />
Sources :<br />
• Jacques Ouaknin. De génération en génération… être juif.<br />
Éditions Bibliophane-Daniel Radford. 2007<br />
• Jacob Newman.Gabriel Sivan. Le judaïsme de A à Z.<br />
Éditions Biblieurope. 1996<br />
• Dictionnaire encyclopédique du judaïsme.<br />
Éditions Cerf-Robert Laffont.1998<br />
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Symboles et coutumes<br />
sur la fête de Chavouot<br />
Les coutumes auxiliaires de la fête<br />
LES ALIMENTS LACTÉS<br />
Il existe une tradition juive universelle qui consiste à<br />
consommer des aliments lactés à Chavouot.<br />
Les Sages ont avancé plusieurs raisons, certaines étant plus<br />
convaincantes que d’autres. En voici quelques-unes :<br />
1 - Le Cantique des Cantiques (ch 4 v 11) compare la Torah à une<br />
douce nourriture :“Du miel et du lait coulent sous ta langue”.<br />
2 - Dans le livre de l’Exode, au chapitre 23, le verset 19<br />
juxtapose la fête de Chavouot et l’interdiction de<br />
consommer le chevreau dans le lait de sa mère, et donc de<br />
mélanger le lait et la viande.A Chavouot, on fait donc deux<br />
repas séparés : un à base de lait, et un à base de viande.<br />
3 - Sitôt qu’ils eurent reçu la Torah, les Juifs durent appliquer<br />
les règles de la ch’hita (l’abattage des animaux). Le temps<br />
leur manquant pour préparer de la viande cachère, ils<br />
consommèrent des laitages.<br />
30, rue de l’Église<br />
94300 VINCENNES<br />
01 41 93 19 32<br />
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Les bonnes recettes de nos lectrices<br />
par Corinne Chemla<br />
Pavé de saumon sauce basilic<br />
Ingrédients pour 4 personnes :<br />
1 boite de 400 g de tomates concassées, 3 gousses d’ail concassées, Basilic<br />
coupé (frais ou surgelé) environ 2 c. à soupe, 1 boîte de 500 g de champignons<br />
de Paris (émincés ou entiers), 1 boîte de crème parvé (Le Chandelier)<br />
4 pavés de saumon.<br />
Recette :<br />
Laisser mijoter 5 minutes dans un fond d’huile : les tomates, l’ail et les<br />
champignons.<br />
Poser les pavés sur la sauce et recouvrir d’eau juste à hauteur des pavés<br />
Cuire 15 à 20 minutes à couvert.<br />
Rajouter la crème parvé et le basilic et laisser recuire encore 5 à 10 mn.<br />
Ce plat peut être servi avec du riz blanc “basmati” ou des pâtes.<br />
La Charlotte<br />
au chocolat<br />
par Caroline Boccara<br />
Ustensiles :<br />
Un moule à charlotte,<br />
du film étirable.<br />
Ingrédients :<br />
200 g de chocolat,<br />
250 ml de Nutriswhip,<br />
1 sachet de sucre<br />
vanille, 1 jaune d’œuf,<br />
2 c. à soupe d’eau,<br />
un sirop, des biscuits à charlotte,<br />
du cacao Van Houten.<br />
Le sirop : 2 c. à soupe d’Amaretto (alcool d’amande<br />
italien), 1 verre à thé de jus d’orange.<br />
La charlotte :<br />
Prenez le moule à charlotte, formez à l’aide du film<br />
étirable une croix qui dépasse largement des 2 côtés.<br />
Prenez une grande assiette creuse, mettez-y le sirop<br />
et trempez vos biscuits. Dans un saladier, montez la<br />
Nutriswhip avec le sucre vanillé. Dans une casserole,<br />
faire fondre le chocolat avec l’eau. Lorsqu’il est<br />
fondu, hors du feu, rajoutez le jaune d’œuf et<br />
fouettez énergiquement (l’œuf ne doit pas cuire).<br />
Monter la charlotte :<br />
Saupoudrez de cacao Van Houten le fond du biscuit<br />
puis après avoir mélangé le chocolat avec la crème,<br />
versez cette préparation dans le moule. Fermez<br />
votre charlotte par des biscuits trempés et rabattez<br />
le film étirable délicatement.<br />
Réservez au frigo la veille pour le lendemain.<br />
Pour démouler, ouvrez le film, posez une grande<br />
assiette à servir et retournez la charlotte. Retirez le<br />
moule et le film, saupoudrez de cacao.<br />
Bon appétit.<br />
À déguster avec de l’Amaretto ou du Moscato frais.<br />
Les traditions<br />
culinaires de Chavouot<br />
Les plus marquantes sont les pâtisseries en rapport avec les<br />
évènements évoqués par la fête et qui ont pour rôle d’illustrer en<br />
quelque sorte l’histoire du jour.<br />
Ces pâtisseries sont en fait des pains au miel et au lait (sorte de pain<br />
d’épice brioché) façonnés selon diverses formes qui peuvent varier<br />
selon les contrées :<br />
- une forme d’échelle, celle que Moïse utilisa pour gravir le Sinaï, ou une<br />
forme d’escalier (du nom de skalera chez les judéo-Espagnols) avec<br />
toujours l’idée d’évoquer une ascension.<br />
- Une forme de main symbolisant celle qui reçut les Tables de la Loi,<br />
ou celle qui montre l’emplacement de la ligne du texte lorsqu’on lit<br />
la Torah.<br />
- Une forme d’oiseau, messagers de paix, qui entouraient Moïse lors<br />
de sa montée au Sinaï (chez les Judéo-Espagnols, ce pain en forme<br />
d’oiseau se nomme pashariko).<br />
- Des pains en forme de lunettes pour mieux lire la Torah, en Lybie<br />
- Des pains en forme de lampe, lampa, utile pour s’éclairer lors de la<br />
lecture de la Torah, dans les communautés hispaniques.<br />
- En forme de dôme, pain appelé el monte par les Judéos-Espagnols et<br />
rappelant le mont Sinaï.<br />
Spécialités culinaires<br />
En Alsace, il est d’usage de ne pas manger<br />
de viande mais de la nourriture lactée,<br />
milchig, et notamment un gâteau nommé<br />
kauletch et également la tarte au fromage<br />
ou pastolik. Chez les Juifs de Grèce et de<br />
Turquie elle devient pastel ou tapada.<br />
Les blintzes constituent le plat le plus<br />
populaire dans le monde ashkénaze.<br />
Chez les Juifs tunisiens, on mange la<br />
pkaila, déjà préparée pour Roch Hachana<br />
ainsi qu’une pâtisserie particulière évoquant la terre d’Israël, l’arissa et<br />
au Maroc, le couscous au rhlé et des beignets au miel.<br />
En Algérie, selon les régions, seront consommés, dans un repas léger,<br />
le mermez (bouillon de poulet) ou le tchetch, ragoût de févettes.<br />
23
24<br />
J’ai été surpris de trouver une publicité<br />
avec une danseuse au ventre nu. Tribu<br />
<strong>12+</strong> est en bonne place dans les<br />
synagogues à proximité de livres de<br />
prières et cela me parait un peu déplacé.<br />
Samuel B. - Paris 12<br />
Nous avons flouté ce qui était visible mais<br />
pour la petite photo il faut mettre une<br />
loupe pour bien voir. Nous espérons que<br />
n’avez pas osé.<br />
Je ne trouve pas régulièrement votre<br />
magazine que je trouve très bien et<br />
dont les articles sont clairs. L’ensemble<br />
est équilibré et je m’y connais.<br />
Joseph G. - Vincennes<br />
Nous le diffusons dans toutes les synagogues<br />
qui sont mentionnées dans un encadré en<br />
page 26 de ce numéro. Vous pouvez également<br />
vous abonner pour 20 € par an pour<br />
recevoir Tribu <strong>12+</strong> chez vous dès sa parution.<br />
Bravo pour votre magazine de qualité.<br />
Alain A. - St-Mandé<br />
Je n’ai pas aimé le commentaire<br />
d’Aurélien sur les livres qu’il a lus. Je<br />
Nos lecteurs ont la parole<br />
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94300 Vincennes<br />
Tél. 01 48 01 11 08<br />
trouve que le style n’est pas adapté à la<br />
rubrique.<br />
Michèle R. - Paris 12<br />
Tribu <strong>12+</strong> est le seul magazine de notre<br />
communauté que je peux lire de la première<br />
à la dernière ligne.Tout est bon. Il<br />
n’y a rien à jeter.<br />
Ephraïm M. - Paris 12<br />
Je suis une lève (très) tôt et je suis<br />
contente de trouver Tribu<strong>12+</strong> sur ma<br />
table de chevet pour commencer ma<br />
journée.<br />
Dédée B. - Paris 11<br />
J’aimerais bien trouver dans un prochain<br />
numéro de Tribu <strong>12+</strong> la recette de<br />
l’Akoud que nous avait proposé Meyer<br />
Abitbol pour le festin de Pourim à<br />
Chivté Israël. Je ne suis pas Tunisien et<br />
pourtant j’ai trouvé ce plat délicieux.<br />
Auriel A. - Paris 12<br />
Notre ami Joseph Guez qui vient de nous<br />
quitter, ancien président de la communauté<br />
séfarade de Vincennes, nous avait<br />
contactés au sujet de l’onomastique du<br />
Banque<br />
patronyme Guez. Il considérait, pour sa<br />
part, que son nom renvoyait à une famille<br />
de nobles Espagnols, les Guedes dont on<br />
aurait trouvé la trace en Espagne et au<br />
Portugal.<br />
Contacté par nos soins, le professeur<br />
Jacques Taïeb, spécialiste de l’onomastique<br />
juive, considère qu’il n’y a, en l’état actuel<br />
des connaissances, aucune preuve scientifique<br />
d’une telle affirmation.<br />
J’ai beaucoup aimé votre magazine.<br />
Catherine H. - Neuilly sur Seine<br />
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Et vous trouvez ça drôle ?<br />
Un Allemand, un Italien et un Juif tunisien sont assis à la<br />
terrasse d’un café. L’Allemand annonce fièrement :<br />
- Ma femme va en 7 secondes de 0 à 100.<br />
- Oh, dit l’Italien, comment ça ?<br />
- Je lui ai acheté une Porsche.<br />
- Ah ce n’est encore rien, ma femme<br />
va de 0 à 100 en 5 secondes, dit l’Italien.<br />
- Oh, dit l’Allemand, comment est-ce qu’elle le fait ?<br />
- Je lui ai offert une Ferrari.<br />
Puis le Juif tunisien :<br />
- Ma femme, elle va en 2 secondes de 0 à 100.<br />
- Cela nous semble impossible, qu’est-ce que tu<br />
lui as donné ?<br />
- Une balance !<br />
Schmoulik, un vieil homme de 90 ans vit à Mea Shéarim et<br />
voudrait avant de mourir aller voir son cousin Schpoulik qui<br />
vit à Brooklyn.<br />
Il se tourne vers D. :<br />
- Pendant toute ma vie j’ai respecté toute la Torah et je ne<br />
t’ai jamais rien demandé. Alors réponds favorablement à<br />
ma demande.<br />
Je voudrais aller voir mon cousin Schpoulik mais j’ai peur<br />
de l’avion et j’aimerais que tu me construises un pont qui va<br />
de Tel Aviv à Brooklyn<br />
Toutes<br />
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sont certifiées<br />
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Un garçon de café a été sacré champion du<br />
monde des presseurs de citrons. Un jour où il<br />
en a pressé un jusqu’à la dernière goutte, un<br />
client lui dit :<br />
- Je vous parie 500 € que je fais mieux que vous.<br />
- Pari tenu !<br />
L’homme saisit l’écorce du citron entre le pouce et l’index<br />
et, sous les applaudissements de l’assistance, il en tire<br />
encore un demi verre de jus.<br />
- Ça alors, fait le garçon, éberlué, vous êtes sans doute un<br />
confrère ?<br />
- Moi, pas du tout : je suis percepteur à la Trésorerie des<br />
Impôts du 12 ème !<br />
- Ce que tu me demandes est<br />
impossible même pour moi D.<br />
Demande moi autre chose et je te<br />
satisferai.<br />
Schmoulik réfléchit et demande :<br />
Peux-tu me dire ce que pense ma<br />
femme ?<br />
D. reste muet quelques secondes et répond :<br />
le pont, tu le veux à 2 ou 3 voies ?<br />
25
26<br />
La rubrique juridique<br />
de Maître Franck Serfati<br />
À L’APPROCHE DES VACANCES…<br />
La plupart d’entre nous préparons dès à présent des<br />
vacances méritées. Juillettistes ou aoûtiens, d’aucuns<br />
recherchent la meilleure formule.<br />
3 solutions classiques sont envisageables :<br />
LA LOCATION SAISONNIÈRE<br />
Il s’agit d’un contrat de location d’un bien immobilier, appartement<br />
ou maison, pour une période de vacances. Outre la durée<br />
singulière, les obligations contractuelles sont globalement les<br />
mêmes.<br />
Le LOUEUR doit mettre à disposition un bien conforme et respecter<br />
une jouissance paisible.<br />
Le PRENEUR doit payer le prix convenu et rendre les lieux en<br />
l’état, sans obligation d’assurance. Les charges courantes<br />
reviennent au propriétaire.<br />
PENSEZ à établir un état des lieux et envisagez, si possible, une<br />
visite préalable qui évitera quelques désagréments possibles !<br />
En cas de litige, le Tribunal d’Instance du lieu de situation du<br />
bien est seul compétent.<br />
Tribu <strong>12+</strong> est disponible gratuitement<br />
dans les lieux suivants :<br />
Synagogue Chivté Israël - 12, cité Moynet - 75012 Paris<br />
Synagogue Névé Chalom<br />
106, avenue Michel Bizot - 75012 Paris<br />
Fondation de Rothschild - 80, rue de Picpus - 75012 Paris<br />
Synagogue Alliance-Georges Leven<br />
30, bd Carnot - 75012 Paris<br />
Synagogue Beth Eliahou - 4, rue Chevreul - 75011 Paris<br />
La Délicieuse - Bd Voltaire - 75011 Paris<br />
Franck et Julien - Bd Voltaire - 75011 Paris<br />
Franprix Cacher - Bd Voltaire - 75011 Paris<br />
Pizzeria La Stella - Avenue Daumesnil - 75012 Paris<br />
La Tayelet - Rue Louis Braille - 75012 Paris<br />
Harry’s Kafé - 9, avenue Michel Bizot - 75012 Paris<br />
K’Rolls - Rue de Charenton - 75012 Paris<br />
Fondation de Rothschild<br />
118, rue de Paris - 93100 Montreuil<br />
Synagogue Vincennes<br />
30, rue Céline Robert - 94300 Vincennes<br />
Synagogue Fontenay/ Bois<br />
79, Bd de Verdun - 94120 Fontenay/Bois<br />
Synagogue Fontenay/ Bois<br />
5, rue J-P Timbaud - 94120 Fontenay/Bois<br />
Synagogue Charenton<br />
42 ter, rue des Bordeaux - 94220 Charenton le Pont<br />
Synagogue Centre Rachi<br />
25, avenue Sainte-Marie - 94160 Saint-Mandé<br />
LE SÉJOUR ORGANISÉ<br />
Le vacancier, “CLIENT”, décide de<br />
confier l’organisation d’un séjour à<br />
un professionnel, Association ou<br />
Entreprise commerciale qui doit, normalement, justifier d’une<br />
capacité et d’une assurance particulière.<br />
En cas de manquement dans la qualité ou la nature des<br />
prestations promises, l’organisateur engage sa responsabilité<br />
contractuelle, eu égard à la faute commise et au préjudice<br />
souffert. Le client insatisfait devra saisir la justice et prouver ses<br />
demandes.<br />
LE TRANSPORT AÉRIEN<br />
Il est régi par la Convention de Varsovie. Des indemnisations<br />
sont possibles, soit par la Compagnie dans le cadre d’un<br />
“vol sec”, soit par l’organisateur tenu au bon déroulement<br />
d’un séjour.<br />
Bien souvent, le passager victime d’un retard, d’une modification<br />
d’itinéraire ou d’une perte de bagage, devra affronter un véritable<br />
parcours du combattant pour identifier le responsable et faire<br />
admettre le lien causal dans l’établissement de son préjudice.<br />
S.E.E. MADRU<br />
PLOMBERIE - SANITAIRE<br />
CHAUFFAGE - GAZ<br />
ENTRETIEN D’IMMEUBLES<br />
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RAPIDE»<br />
Ets fondé en 1989<br />
180, rue de Charenton<br />
75012 PARIS<br />
Tél. 01 43 43 21 21<br />
Fax 01 43 43 81 84
Activités de la communauté<br />
“Ashkénaze de Vincennes”<br />
Offices et cours :<br />
Office tous les chabats vendredi soir, matin et min’ha/mahariv)<br />
ainsi que tous les dimanches matins à 8h.<br />
Kiddouch tous les chabats matins à la fin de l’office avec un Dvar<br />
Torah.<br />
Le rabbin Berdugo donne un cours de Talmud 1 heure 1/2 avant<br />
min’ha ainsi qu’un cours de Halakha 1/2 h avant Minha.<br />
Le rabbin Berdugo nous rappelle qu’il est aussi mohel et qu’il est<br />
au service de la Communauté.<br />
Une séouda Chlichit est assurée chaque chabat. De même, un<br />
office a lieu tous les dimanches matins à 8h suivi d’un cours<br />
donné par le rabbin Berdugo.<br />
Evènement :<br />
Nous organiserons le 2 septembre 2007 un grand concert de<br />
Hazanout dans la synagogue Ashkénaze pour le début des<br />
manifestations du centenaire avec notamment M. Claude<br />
Hoenel de réputation européenne.<br />
Activités de la communauté<br />
“Séfarade de Vincennes”<br />
Oulpan tous niveaux tous les jours de 18h30 à 21h00 sauf le<br />
vendredi et le samedi.<br />
Les cours d’oulpan sont donnés le dimanche de 10h30 à 12h30<br />
et le jeudi de 10h00 à 15h45.<br />
Beth Hamidrach des femmes chaque mardi :<br />
• 10h15 cours de halakha du rabbin Lellouche (possibilité de<br />
déjeuner sur place)<br />
12h45 En parallèle :<br />
• Atelier “Moment de femmes” animé par M me Maarek<br />
(sur inscription)<br />
• Cours de M me Tapia, sur la paracha de la semaine<br />
• Tous les samedis matins à 8h00 cours du rabbin Allali sur la<br />
paracha sur texte<br />
• Tous les samedis, 2h30 avant la sortie de chabat, cours pour tous<br />
publics du rabbin Allali sur la paracha<br />
• Tous les mercredis soirs à 20h15 cours thématique du<br />
rabbin Allali<br />
• Tous les mercredis à 19h00 cours du rabbin Cohen pour les jeunes<br />
Centre communautaire Hatikva Vincennes<br />
30, rue Céline Robert - 94300 Vincennes - Tél. 01 43 74 38 47<br />
Activités de la communauté<br />
“Cité Moynet”<br />
Depuis début septembre, il y a un office des jeunes tous les<br />
dimanches matins suivi d’un petit déjeuner et d’une étude ou<br />
d’un atelier de réflexion.<br />
Activités particulières :<br />
Comme chaque année, la<br />
communauté a organisé<br />
le “Festin de Pourim” qui<br />
a reçu, comme il se doit,<br />
les familles et les nécessiteux<br />
du 12ème et alentours.<br />
Des animateurs<br />
ont permis une bonne<br />
ambiance toute la soirée.<br />
Le 16 avril, commémoration de Yom Hashoah en présence<br />
d’anciens déportés, de personnalités officielles de la mairie et du<br />
Consistoire de Paris.<br />
Conférences :<br />
Jean-Pierre Allali a donné une conférence sur le<br />
thème des “Tribus perdues” qui a été très<br />
appréciée (voir rubrique “Du Côté des Arts et<br />
de la Culture”). Il en donnera une autre le lundi<br />
18 juin à 20h30 sur le thème “Figures Juives”.<br />
Retrouvailles des célibataires :<br />
Tous les 2 mois en partenariat et en alternance<br />
avec la communauté de Vincennes a lieu la<br />
soirée des célibataires.<br />
Une réunion a eu lieu le 8 mai pour permettre<br />
aux célibataires de se rencontrer autour d’un<br />
buffet, de 16h à 19h pour les 45 ans et plus, et<br />
de 19h à 22h pour les 18 à 45 ans.<br />
Commémoration :<br />
Le lundi 16 avril Nadine Lévy et Marie-Paule Kalfon avaient<br />
organisé pour la 2ème année<br />
la commémoration du<br />
Yom Hashoah en présence<br />
de nombreuses personnalités<br />
du monde politique,<br />
communautaire et<br />
de survivants de la Shoah.<br />
Des bougies ont été<br />
allumées par les survivants<br />
à la mémoire des disparus<br />
de la Shoah. Beaucoup de<br />
Juifs du 12ème sont venus<br />
rendre hommage et se<br />
souvenir.<br />
Transmission de la flamme du souvenir<br />
Activités pour la jeunesse<br />
sous la responsabilité du<br />
rav Yossef Martinez :<br />
Centre aéré Gan Israël :<br />
Il fonctionne du 9 au 27 juillet<br />
et accueille les enfants de 4 à<br />
12 ans, garçons et filles.<br />
Au programme : des sorties,<br />
des travaux manuels etc…<br />
Un goûter est servi.<br />
Chivté Israël :<br />
12, Cité Moynet<br />
75012 Paris<br />
Tél. 01 43 40 45 71<br />
27
28<br />
Activités de la communauté<br />
“Névé Chalom”<br />
Activités régulières :<br />
• Oulpan 2 ème année les lundis de 19h00 à 20h00<br />
• Oulpan débutants les lundis de 20h00 à 21h00<br />
• Cours de Torah pour les femmes les mercredis de 20h30 à<br />
22h30 donnés par la rabbanit M me Shimon Dahan<br />
• Cours de Guémara les jeudis de 20h30 à 22h30 donné par le<br />
rabbin Shimon Dahan<br />
• Talmud Torah les dimanches de 9h30 à 12h30 dirigés par M me Dahan<br />
Activités de la communauté<br />
“Georges Leven”<br />
Cours réguliers organisés à la synagogue “Georges Leven” :<br />
• Un cours de Guémara qui est proposé tous les mercredis soir à 20h30 sur le traité de Macot.<br />
Ce cours est donné par le rabbin Yossef Martinez<br />
• Cours de Guémara chaque chabat après-midi<br />
• Cours de pensée juive par Monsieur Dahan chaque chabat après-midi, environ une heure avant<br />
min’ha (min’ha est positionnée 1h30 avant la sortie de chabat)<br />
• Séouda Chlichit avec intervention de Monsieur Benjamin Dahan sur la Paracha de la semaine<br />
Dimanche matin : cours de Hala’ha par Monsieur Dahan<br />
Assistance nombreuse autour du buffet<br />
Activités particulières :<br />
• Fête de Pourim Nous avons pu réunir à l’occasion<br />
de Pourim, immédiatement après la lecture<br />
de la Meguila, les jeunes et moins jeunes de notre Communauté. Les enfants ont<br />
été pris en charge par une équipe d’animateurs dirigée par Michaël Abitbol, pendant<br />
que les adultes se divertissaient autour des tables de jeux dressées pour la<br />
soirée Casino. La soirée s’est terminée par l’attribution de 3 prix remis aux plus<br />
grands gagnants de la soirée.<br />
• Le cours du chabat après midi a repris immédiatement après Pessa’h. Il porte<br />
chaque semaine sur un sujet différent (Cachroute, Brit Milah…) pouvant être<br />
inspiré de la Paracha<br />
Alliance Israélite : 30, boulevard Carnot - 75012 Paris<br />
Activités de la communauté<br />
“Rue de Chevreul, ex Rue des Boulets”<br />
Activités régulières :<br />
• Office tous les jours de la semaine à 7h. Chabat, jours de fêtes et jours<br />
fériés à 9h<br />
• Cours de Guémara le lundi de 20h00 à 21h30 donné aux jeunes garçons et<br />
filles par Dan Chemla<br />
• Etude de la paracha de la semaine le jeudi de 20h30 à 22h00 donnée par Dan<br />
Chemla aux jeunes<br />
• H’ok lé Israël les mardis et jeudis de 8h00 à 8h45<br />
• Min’ha du lundi au jeudi à 16h30<br />
• Jusqu’à début septembre, vendredi soir, min’ha suivi de arbit à 19h30<br />
• Veillée de Chavouot toute la nuit du 22 au 23 mai suivie à l’aube de l’office<br />
de chaarith<br />
• La communauté a déménagé dans un local plus grand qui accueille encore<br />
plus de fidèles.<br />
Nouvelle adresse : 4, rue de Chevreul - 75011 Paris.<br />
Dorénavant nous parlerons de la communauté de la rue de Chevreul.<br />
Beth Eliahou : 4, rue de Chevreul - 75011 Paris Métro Nation<br />
• Cours Post Bar Mitsvah de 10h00 à 12h00 donnés par le<br />
rabbin Shimon Dahan<br />
Activité particulière :<br />
Cette année la sortie de Lag Baomer s’est faite à Criel-sur-Mer.<br />
Comme chaque année beaucoup de monde s’était déplacé et la<br />
grillade-party a permis d’allier nourriture physique et spirituelle.<br />
Névé Chalom : 106, avenue Michel Bizot - 75012 Paris<br />
Lecture de la Méguila<br />
Intérieur de la nouvelle synagogue
Activités de la communauté<br />
de “Fontenay-sous-Bois”<br />
La communauté de Fontenay-sous-Bois reçoit Tribu <strong>12+</strong> et M. Chetboun nous la présente.<br />
Créée il y a environ 32 ans grâce à la volonté et au mérite de certains fidèles, la communauté en pleine expansion, dispose de 3<br />
synagogues. Parmi les activités proposées : étude de la Torah et connaissance du sionisme.<br />
Beth Chalom - 79, bd de Verdun avec M. Richard Chetboun comme Président et M. Roger Chiche comme rabbin officiant<br />
ACIF - 5, rue Jean-Pierre Timbaud avec M. Roland Bellahsen comme président et M. Clément Fartoukh comme rabbin<br />
Centre Hillel - 10, rue Roublot dont M. Patrick Lévy est le Président et M. Marc Danan le rabbin<br />
La communauté dispose d’un mikvé au 10, rue des Moulins ainsi que des crèches et des ganim (maternelle et cours préparatoire) dirigés<br />
par Mmes Simone Sebban et Betty Danan sous la présidence de M. Richard Chetboun.<br />
Activités régulières organisées par les 3 synagogues : Cours de Torah et de pensée juive.<br />
Activités de la communauté<br />
de “Charenton-le-Pont”<br />
Communauté où est nouvellement diffusé Tribu <strong>12+</strong>, nous vous présentons leurs dirigeants<br />
Le Rabbin de la Communauté : M. Méïr Rebibo.<br />
Président : M. Jean-Marc Saada<br />
Vice Présidents : M me Martine Saada - M. Elie Torjman<br />
Trésorier : M. Eric Hini - Trésorier Adjoint : M. Robert Cohen<br />
Secrétaire : M me Martine Parienti<br />
Membres : M. Bernard Garcin - M. Stéphane Sultan - M. René Trabelsi - M. Robert Nadjar<br />
Activités régulières :<br />
• Cours d’hébreu - Débutants Lundi 19h30 à 20h00 - Mardi 13h30 à 15h00 - Jeudi 19h30 à 21h00<br />
M me Martine Saada<br />
• Chorale 1 fois par semaine • Guitare 1 fois par semaine • Orgue électronique 1 fois par semaine<br />
• Club de peinture le lundi de14h00 à 16h00<br />
Cours de peinture et de dessin<br />
Enfants de 8 ans et plus - Lundi 17h à 18h30 Dessin - Lundi soir à<br />
17 h (+8 ans) Danse orientale<br />
Pour enfants 3 - 5 ans - Vendredi à 14h30 Adolescents - Adultes<br />
Danse Moderne et Jazz tous les mercredis à vendredis - Expression<br />
corporelle et artistique 1 fois par semaine Hip Hop mardi ou<br />
dimanche<br />
Ivrit<br />
Adolescents - Tous les lundis à 18h30 - Adultes - Tous les mardis à<br />
13h30 - Débutants - Tous les mercredis à 16h - 2 e niveau - Tous les<br />
mercredis à 18h<br />
• Théâtre : mercredi 17h30 (6-9 ans et + 10 ans) - mardi 17h45<br />
Adolescents +13 ans<br />
ACIC - 42 ter, rue des Bordeaux - 94220 Charenton-le-Pont<br />
Tél. 01 43 76 98 29<br />
Kiddouch<br />
Vous avez besoin d’organiser un<br />
kiddouch pour une naissance,<br />
une bar mitsvah ou une bat<br />
mitsvah, un mariage, un azguir<br />
ou pour toute autre raison,<br />
Meyer Abitbol vous préparera le meilleur<br />
kiddouch que vous ayez jamais eu dans la salle<br />
communautaire de la synagogue du 12, Cité Moynet.<br />
Il saura vous proposer différentes options au<br />
meilleur prix.<br />
Vous pouvez le joindre au<br />
06 11 78 89 62 et vous ne serez pas déçus.<br />
ADHAP SERVICES<br />
Aide personnalisée aux personnes<br />
dépendantes, âgées et handicapées<br />
7 J/7 24H/24<br />
76, rue de Charenton<br />
75012 Paris<br />
Tél. 01 44 68 03 02<br />
Fax 01 44 68 03 17<br />
adhap75e@adhapservices.fr<br />
www.adhapservices.fr<br />
Aide à la toilette<br />
Lever/Coucher<br />
Garde jour et nuit<br />
Aide aux repas<br />
Travaux ménagers<br />
Agrément qualité<br />
29
30<br />
en Sivan 5767<br />
Chabat Bamidbar 19 mai<br />
début 21h08 / fin 22h23<br />
Veille de Chavouot 22 mai<br />
Chabat Nasso 26 mai<br />
début 20h15 / fin 22h35<br />
Chabat Behaalotkha 2 juin<br />
début 20h22 / fin 22h43<br />
Chabat Chela’h-Lekha 9 juin<br />
début 20h27 / fin 22h50<br />
Chabat Korah–Roch ’Hodech 16 juin<br />
début 20h30 / fin 22h55<br />
en Tamouz 5767<br />
Chabat ’Houkat 23 juin<br />
début 20h32 / fin 22h57<br />
Chabat Balak 30 juin<br />
début 20h33 / fin 22h56<br />
Chabat Pin’has 7 juillet<br />
début 20h31 / fin 22h53<br />
Chabat Matot-Massé 14 juillet<br />
début 20h28 / fin 22h47<br />
en Av 5767<br />
Chabat Devarim 21 juillet<br />
début 20h23 / fin 22h39<br />
Jeûne du 9 Av 24 juillet<br />
début 21h41 / fin 22h28<br />
Chabat Vaèt’hanan 28 juillet<br />
début 20h16 / fin 22h28<br />
Chabat Ekèv 4 août<br />
début 20h09 / fin 22h17<br />
Chabat Reé 11 août<br />
début 19h59 / fin 22h04<br />
en Elloul 5767<br />
Chabat Choftim 18 août<br />
début 19h49 / fin 21h50<br />
Chabat Ki Tetsé 25 août<br />
début 19h39 / fin 21h35<br />
Chabat Ki Tavo 1 er septembre<br />
début 19h27 / fin 21h20<br />
Chabat Nitsavim-Vayele’h 8 septembre<br />
début 19h15 / fin 21h05<br />
Tribu <strong>12+</strong> est une publication éditée par<br />
l’Association éducative du 12 ème<br />
Directeur de la publication et rédacteur en chef :<br />
Guy Fellous - Tél. 01 43 41 48 01<br />
8, rue de Madagascar - 75012 Paris<br />
Mél : tribu12@gmail.com<br />
Comité de rédaction :<br />
J-P Allali, J-R Aouate, A. Asseraf, A. Hamzalag, F.Rausky<br />
Ont collaboré à ce numéro :<br />
J. Ainouz - S. Allali - J. Allouch - C. Attal - Y. Berdugo -<br />
C . Boccara - C.Chemla - D. Ferra - E.Hillel - Jipéa -<br />
C. Kalfa - Y. Lellouche - N. Lévy - F. Rausky - F. Serfati -<br />
N.Wagman<br />
Imp. Réaction Graphique : 01 55 97 07 76<br />
Tiré à 3000 exemplaires,Tribu <strong>12+</strong> est diffusé<br />
dans les communautés dont la liste se trouve en page 26<br />
Carnet<br />
Naissances<br />
Ichai-Nessim-Réuven fils de Stéphanie et Franck Gafsou, Elya Haya<br />
fille de Delphine et Joseph Hayat, Ethan petit-fils de Sabine et<br />
Maurice Lévy, Alex Haïm fils de Nathalie et Eric Ruimy, Eytan dans<br />
la famille de Roger Lévy, Rony dans la famille de Bruno Benyahia,<br />
Yohav dans la famille de Mikaël Fratti, David dans la famille<br />
Bendrihem, Ilan dans la famille de Michaël Mechali, David dans la<br />
famille de David Weissberg, Benjamin dans la famille de Laurent<br />
Moha, Isaac Elie dans la famille de Elie Benchetrit,Aaron Sacha dans<br />
la famille de Jonathan Perez, Eytan dans la famille Kenigsberg, Iron<br />
dans la famille Taïeb, Noah Chetboun, une petite fille chez Rachel<br />
Kalhoun (née Allal), un petit garçon dans la famille de Joseph<br />
Abitbol, Aharone Bentsion fils de Sephora Sarah et petit fils de<br />
M. et M me Yrméyahou Boukhobza, Ethan fils de Michèle et Philippe<br />
Grynszpan et petit-fils de Nadine et Max Lévy, Sacha Joseph fils de<br />
Pauline et Alexandre Krief.<br />
Coupe de cheveux<br />
Alexandre Goutvaks<br />
Bar Mitsva<br />
Jérémie Abecassis, Emmanuel Abergel, Jérémie Attal,<br />
Jérémie Belhassen, Rudy Benmoussa, Robin Simon Benzaquen,<br />
Jordan Bouanich fils de Sophie Touati, Yoram Bouchnik,<br />
Nathan Chetboun, Ilan Cohen, Ruben Depaz, Sacha Nahoum,<br />
Eytan Saadia, Ilan Safar,Tsvi Schlanger, Nathan Sebag, Samuel Simon,<br />
Rudy Tokarski, Dan Zribi<br />
Bat Mitsva<br />
Salomé Zloty,Yona Dray<br />
Mazel Tov à tous ces jeunes et à leurs parents<br />
Mariages et fiançailles<br />
Déborah Handelsman et Gabriel Sebag<br />
Dounia Salem et Jacky Ohayon<br />
Ilanit Hassan et Jonathan Choukroun<br />
Agnès Benisti et Stéphane Sebban<br />
Noémie Rotban a épousé M. Elbaz<br />
Toutes nos félicitations à eux et à leur famille<br />
Décès<br />
M me Sebban a perdu son époux M.André Sebban<br />
M. Gérard Semama, M. le rabbin Haïm Azerad, M me Léa Taïeb,<br />
M. Eliahou Arfi, M.Acher Mimoun<br />
Michel Guez, Vice-Président de Chivté Israël, a perdu son père<br />
Joseph Guez qui avait été un des fondateurs et le président de la<br />
communauté séfarade de Vincennes.<br />
Nous leur présentons nos sincères condoléances
Petit déjeuner<br />
Brith Milah<br />
Bar Mitzva<br />
À partir de<br />
10€/pers.<br />
RESTAURANT<br />
PATISSIER - TRAITEUR<br />
Cacher BETH-DIN<br />
Dégustation sur place et à emporter<br />
TOUS LES DIMANCHES : DE 11H30 À 16H30<br />
MEGA BRUNCH : BUFFET À VOLONTÉ<br />
ADULTE 19 € - ENFANT 15 €<br />
85, avenue du général Michel Bizot - 75012 PARIS<br />
Tél : 01 43 41 09 59 - Fax : 01 43 41 09 54<br />
ETUDE GRATUITE