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30.06.2013 Views

B.R.I.L. LA CHLAMYDIOSE GÉNITALE DANS LES LAURENTIDES : LE PASSAGE À L’ACTION! Par Jenny Ingrid Lebounga Vouma, agente de planification, de programmation et de recherche Une tendance à la hausse Bulletin régional ITSS – Laurentides Vol. 3 N o 1 – septembre 2011 Parmi les infections transmissibles sexuellement (ITS) à déclaration obligatoire au Québec, la chlamydiose génitale est la plus fréquente. On observe depuis les dernières années, tant dans la région des Laurentides qu’à l’échelle provinciale, une tendance à la hausse pour cette infection. Dans les Laurentides, en 2010, plus de 1400 cas, répartis dans tous les réseaux locaux, ont été déclarés; et ce nombre ne représente qu’une fraction des cas réels. Source : Fiche Regard Santé « Taux d’incidence de la chlamydiose génitale », Coordination surveillance, recherche et évaluation, Carrefour informationnel et documentaire des Laurentides, consulté le 14 juillet 2011. Nous sommes tous concernés Chacun des CSSS, des organismes communautaires et des intervenants peut agir; voici des pistes d’action : Outiller les jeunes femmes pour les aider à développer des habiletés de négociation pour le port du condom ; des situations d’apprentissage et d’évaluation, pour le milieu scolaire, sont disponibles à cet effet, dans les CSSS et à la Direction de santé publique (DSP) des Laurentides. Intensifier les activités de promotion et prévention des ITS chez les jeunes et les adultes. Optimiser le dépistage auprès des 15-24 ans en innovant dans l’accessibilité aux tests pour ce groupe d’âge. À titre d’exemple, joindre les jeunes dans les CEGEP ou campus universitaire, améliorer le rendement des cliniques de dépistage en augmentant les heures d’ouverture et en facilitant la prise de rendez-vous. Dépister tous les hommes de moins de 25 ans qui consultent ; démystifier auprès d’eux les tests de dépistage : ça ne prend qu’un simple échantillon d’urine! Intensifier la recherche et le dépistage des partenaires, et leur prescrire le traitement d’emblée. Contacter un professionnel de l’équipe ITSS de la DSP pour obtenir du soutien au 450 432-8732.

B.R.I.L.<br />

LA CHLAMYDIOSE GÉNITALE DANS LES LAURENTIDES : LE PASSAGE À L’ACTION!<br />

Par Jenny Ingrid Lebounga Vouma, agente de planification, de programmation et de recherche<br />

Une tendance à la hausse<br />

Bulletin régional ITSS – Laurentides<br />

Vol. 3 N o 1 – septembre 2011<br />

Parmi les infections transmissibles sexuellement (ITS) à déclaration obligatoire au Québec, la chlamydiose<br />

génitale est la plus fréquente. On observe depuis les dernières années, tant dans la région des Laurentides<br />

qu’à l’échelle provinciale, une tendance à la hausse pour cette infection. Dans les Laurentides, en 2010, plus de<br />

1400 cas, répartis dans tous les réseaux locaux, ont été déclarés; et ce nombre ne représente qu’une fraction<br />

des cas réels.<br />

Source : Fiche Regard Santé « Taux d’incidence de la chlamydiose génitale », Coordination surveillance, recherche et évaluation,<br />

Carrefour informationnel et documentaire des Laurentides, consulté le 14 juillet 2011.<br />

<strong>No</strong>us sommes tous concernés<br />

Chacun des CSSS, des organismes communautaires et des intervenants peut agir; voici des pistes d’action :<br />

Outiller les jeunes femmes pour les aider à développer des<br />

habiletés de négociation pour le port du condom ; des<br />

situations d’apprentissage et d’évaluation, pour le milieu<br />

scolaire, sont disponibles à cet effet, dans les CSSS et à la<br />

Direction de santé publique (DSP) des Laurentides.<br />

Intensifier les activités de promotion et prévention des ITS<br />

chez les jeunes et les adultes.<br />

Optimiser le dépistage auprès des 15-24 ans en innovant<br />

dans l’accessibilité aux tests pour ce groupe d’âge. À titre<br />

d’exemple, joindre les jeunes dans les CEGEP ou campus<br />

universitaire, améliorer le rendement des cliniques de<br />

dépistage en augmentant les heures d’ouverture et en<br />

facilitant la prise de rendez-vous.<br />

Dépister tous les hommes de moins de 25 ans qui consultent ;<br />

démystifier auprès d’eux les tests de dépistage : ça ne prend<br />

qu’un simple échantillon d’urine!<br />

Intensifier la recherche et le dépistage des partenaires, et leur<br />

prescrire le traitement d’emblée.<br />

Contacter un professionnel de l’équipe ITSS de la DSP pour<br />

obtenir du soutien au 450 432-8732.


Une ITS avec un visage plutôt jeune et féminin Les hommes: un réservoir caché pour l’infection<br />

En 2010, les jeunes de 15-24 ans représentaient<br />

près de 70 % des cas de chlamydiose génitale<br />

déclarés (taux d’incidence de 1503 pour 100 000).<br />

Les femmes représentaient également près de<br />

70 % des cas de chlamydiose génitale. Cela peut<br />

s’expliquer en partie par le fait que les femmes consultent<br />

plus souvent que les hommes, que ce soit pour la<br />

contraception ou les problèmes gynécologiques. Elles sont<br />

donc plus souvent dépistées.<br />

LA SYPHILIS CHEZ LES FEMMES: À SURVEILLER DE PRÈS<br />

par Diane Lambert, médecin-conseil ITSS.<br />

Depuis 1 an, des alertes à la vigilance en regard de la<br />

syphilis chez les femmes sont lancées par les autorités<br />

de santé publique.<br />

Et pour cause! Depuis 2009, de plus en plus de cas<br />

de syphilis infectieuse sont dénombrés chez les femmes, et la<br />

majorité est en âge de procréer. Un cas de syphilis congénitale<br />

a été diagnostiqué chez un nouveau-né à Montréal en 2011.<br />

Pour prévenir la syphilis congénitale il faut :<br />

Intervenir sans délai auprès des femmes infectées. Un<br />

traitement rapide prévient la syphilis congénitale.<br />

Dépister les femmes enceintes lors du bilan prénatal ET<br />

RÉPÉTER (vers la 28 e semaine, à l’accouchement ou plus<br />

souvent), s’il y a une nouvelle exposition, persistance d’un<br />

comportement à risque, ou si le partenaire présente un<br />

facteur de risque.<br />

<br />

LA SYPHILIS, UNE PRIORITÉ DE SANTÉ PUBLIQUE<br />

Puisque les hommes consultent moins et sont moins<br />

dépistés, ils constituent un réservoir caché pour les<br />

infections et les réinfections à chlamydia . En effet, de<br />

15 à 20 % des cas féminins se réinfectent après leur<br />

traitement, et ce, auprès de leur partenaire.<br />

<strong>No</strong>n traitée, l’infection persiste de nombreux mois et risque<br />

d’entraîner des complications telles que l’infertilité.<br />

La mère, d’origine québécoise, n’avait eu aucun symptôme<br />

et son dépistage à 4 mois de grossesse était négatif. Une<br />

première depuis plus de 10 ans.<br />

La syphilis chez la femme enceinte peut entraîner<br />

l’avortement, le décès néonatal ou diverses complications<br />

chez le nouveau-né.<br />

Questionner sur la présence de facteurs de risque, ceux-ci<br />

n’étant pas d’emblée dévoilés à la première visite.<br />

Rechercher le résultat du dépistage lors de l’accouchement.<br />

Évaluer les partenaires sexuelles féminines des hommes<br />

chez qui un diagnostic de syphilis est posé.<br />

Dans les Laurentides, en 2011, une femme de moins de 20 ans a reçu un diagnostic de syphilis. Les cas de syphilis se retrouvent<br />

partout au Québec, la majorité étant à l’extérieur de Montréal. Tous les cas doivent être déclarés à la DSP au 450 432-8732<br />

qui fera l’enquête et la recherche des partenaires, en collaboration avec le cas et/ou le médecin traitant.<br />

Pour en savoir plus :<br />

Quatrième rapport national sur l’état de santé de la population<br />

du Québec - L’épidémie silencieuse : les infections<br />

transmissibles sexuellement et par le sang - MSSS<br />

20 mai 2010<br />

Triptyque : La syphilis – Guide de référence pour les<br />

cliniciens produit par la DSP des Laurentides – <strong>No</strong>vembre 2010<br />

BON RETOUR LOUIS!<br />

Eh oui, Louis Rousseau est de retour au travail depuis<br />

le 1 er septembre 2011. Il reprend donc ses dossiers en ITSS.<br />

Bonne continuité à Jenny Ingrid Lebounga Vouma qui<br />

poursuit ses travaux à la DSP de Montréal.<br />

Publication : Direction de santé publique des Laurentides<br />

1000, rue Labelle – bureau 210, St-Jérôme (Qc) J7Z 5N6<br />

Rédaction : Jenny Ingrid Lebounga Vouma et Dre Diane Lambert<br />

Révision : Dr Jean-Luc Grenier, Dre Francine Levac, Louis Rousseau,<br />

David Gamache Antaya et Sylvie Marineau<br />

Mise en page : Diane Côté<br />

Information : Tél. : 450 432-8732 Télécopieur : 450 436-1761<br />

Ce bulletin est aussi disponible à l’adresse suivante :<br />

h t t p : / / w w w . s a n t e l a u r e n t i d e s . q c . c a<br />

ISSN 1911-8732 (Imprimé)<br />

ISSN 1911-8740 (En ligne)

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