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Vapeur Mauve<br />
8<br />
Entretien exclusif avec<br />
Leigh Stephens<br />
Pour le quatrième numéro de votre revue rock favorite, c’est le grand manitou du potard à fond qui répond à une<br />
interview exclusive, j’ai nommé le génialissime Leigh Stephens ! Tout le monde se rappelle du son de Blue Cheer qui<br />
sort à la fin des sixties deux brûlots terribles à faire frémir de peur les gugusses de Grand Funk ou de Cactus avec<br />
le sieur Stephens à la 6 cordes. Près de quarante années pèsent sur ces monuments de furie, et aujourd’hui, Leigh<br />
Stephens se penche sur sa carrière et sa participation au groupe favori des freaks de la Bay ! (bigre, cette intro sonne<br />
un peu trop Séverine Ferrer pour Fan2…tant pis on garde, les meilleurs rédacteurs sont en vacances).<br />
Greg : Comment as-tu rencontré Dickie et Paul, les autres<br />
membres de Blue Cheer ?<br />
Leigh Stephens : Je vivais à Berkeley et je connaissais<br />
Paul qui était de la région de Sacramento. Il tapait le bœuf<br />
avec Group B – qui était le groupe dans lequel jouait Dickie<br />
– alors que Paul jouait avec The Oxford Circle. Par la<br />
suite, on a simplement décidé de monter un truc ensemble.<br />
G. : Pourquoi as-tu quitté le groupe alors que vous cartonniez<br />
sur la scène rock ?<br />
L. S. : Il y avait une lutte d’influence entre Gut Turk et<br />
un de nos managers. Mon opinion, c’est que ce manager<br />
était, de par son implication, une force destructrice pour<br />
le groupe. Rétrospectivement, certains l’ont perçu comme<br />
un genre d’enfant prodige, une icône. La réalité, c’est qu’il<br />
tenait le groupe – moi excepté – sous sa coupe grâce<br />
à la drogue, comme par un mécanisme de contrôle, une<br />
psychologie de vieux maquereau. Je l’ai questionné sur<br />
les motifs de son attitude, et peu de temps après, je faisais<br />
partie de l’histoire. Tu en tires les conclusions que<br />
tu veux…<br />
G. : Avec le recul, que penses-tu d’avoir appartenu à un<br />
groupe devenu culte ?<br />
L. S. : C’était juste une période intéressante. Plein de<br />
choses ont obtenu un statut de “culte”. Je n’ai pas particulièrement<br />
d’empathie pour ces phénomènes.<br />
G. : Blue Cheer était managé par un Hell’s Angel, comment<br />
ça s’est passé ?<br />
L. S. : C’était Gut, et comme je te le disais, lui et moi<br />
avons été mis à l’écart suite à nos prises de position : on<br />
s’est opposés ouvertement aux magouilles concernant la<br />
drogue qui infectait le groupe, mais voilà, on était en infériorité<br />
numérique.