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L’entrevue qui suit n’a jamais eu lieu. Il faut par conséquent
comprendre qu’elle est intégralement fausse, mis
à part dix déclarations disséminées çà et là entièrement
vraies. Cette rubrique à caractère humoristique a donc
pour vocation de vous faire rire, mais aussi de vous apprendre
10 bizarreries sur la carrière ou la vie d’un artiste
majeur de la musique des années 60 et 70. Pourrez-vous
les repérer ? À vous de jouer ! Notez toutefois que seule
cette entrevue est fictive ! Toutes les autres ont bel et bien
été réalisées avec le concours des musiciens.
La nuit tombe lorsque j’arrive, ému, chez Roger Waters. L’exleader
de Pink Floyd, que j’admire tant, me reçoit en peignoir
dans sa vaste et luxueuse demeure de la côte Est des États-
Unis. Il m’entraine dans son studio privé aménagé au rez-dechaussée
où il me fait écouter en exclusivité quelques extraits
de son prochain album concept sur la vie de Léonid Brejnev.
Nain Dien : Pourquoi avoir choisi de raconter en musique la
vie de Léonid Brejnev dans votre prochain album ?
Roger Waters : C’est une métaphore de ce qui est en train
de se produire actuellement aux États-Unis. J’avais déjà exploré
cette voie avec mon opéra Ça ira.
N.D. : Sur base d’un livret de Roda-Gil…
R.W. : Oui, sacré Étienne ! Il était persuadé que le public lui
attribuait les paroles de la chanson Petits pois lardons de Julien
Clerc ; du coup, il avait envie de réécrire quelque chose de
grandiose, alors il a fait appel à moi : logique !
N.D. : Et sinon cet album concept sur Brejnev ?
R.W. : J’ai toujours été du côté des révolutionnaires et je pense
qu’ici, aux USA, le peuple devrait également se rebeller.
N.D. : C’est un saphir que vous portez à votre doigt ?
R.W. : Non, c’est un diamant que j’ai acheté avec les royalties
de The Wall lors d’une vente aux enchères à Genève.
N.D. : Ah.
R.W. : Je vois où vous voulez en venir - un type de la BBC
m’a déjà fait le coup : comme lui, vous allez sans doute me
demander comment, alors que je vis confortablement, je peux
représenter les intérêts du peuple. Mais sachez, Mister Dien,
que mon plus grand souhait sur cette terre est que des gens
comme vous puissent un jour, comme moi, s’acheter un beau
et gros diamant, disons synthétique dans un premier temps.
N.D. : Ah, ça me rassure, votre diamant est synthétique.
Vapeur Mauve
50
R.W. : Ouais, c’est ça ! Au prix où il m’a coûté, ça me ferait
mal !