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Béatrice : Avez-vous gardé de bons contacts avec<br />
Anthony, Eric, Jeff, Paul et Jimmy ?<br />
Jim : Je suis principalement en contact avec Jeff,<br />
qui est resté un bon ami. Jimmy est venu nous voir<br />
quand nous sommes allés jouer à Reading en juin<br />
dernier. Et Top, je le vois de temps en temps. Eric, ça<br />
fait un moment que je ne l’ai pas vu.<br />
Béatrice : Parlez-nous de Knowing that I’m losing<br />
you. Comment la chanson a-t-elle été créée ? Qui<br />
y a principalement collaboré ? Qu’avez-vous pensé<br />
quand vous avez entendu Tangerine pour la première<br />
fois et constaté que Jimmy Page ne créditait que<br />
lui pour ce morceau ?<br />
Jim : Knowing that I’m<br />
losing You est l’une des<br />
cinq chansons que nous<br />
avons enregistrées avant<br />
la séparation du groupe,<br />
probablement en 1968.<br />
Je ne pensais pas grand<br />
chose de ce matériel<br />
jusqu’à ce que je l’entende<br />
récemment.<br />
Jimmy est certes beaucoup<br />
à l’origine de ce<br />
morceau, mais c’est<br />
Keith qui en a écrit les<br />
paroles. Et il me semble<br />
qu’elles ont été en partie<br />
reprises pour Tangerine.<br />
Jimmy n’écrivait pas de paroles, alors vous pouvez<br />
en tirer vos propres conclusions…<br />
Béatrice : Quels musiciens écoutiez-vous à l’époque<br />
où vous avez fondé Renaissance ? Lesquels<br />
vous ont inspirés ?<br />
Jim : Pour Renaissance, nos influences allaient de<br />
Simon and Garfunkel à Hair en passant par le jazz, et<br />
évidemment la musique classique que John Hawken<br />
a ajouté à l’équation.<br />
Béatrice : Pourquoi n’avez-vous enregistré qu’un<br />
seul album avec Shoot ?<br />
Jim : Je souhaitais en enregistrer un autre avec<br />
Shoot, mais le succès était si mince que la maison<br />
de disques n’a pas souhaité y donner suite.<br />
Béatrice : Les années 60 et 70 ont été un terrain<br />
propice à l’expérimentation de toutes sortes de drogues.<br />
Puis vint la mort de Jimi Hendrix, de Janis Joplin,<br />
de Jim Morrison, l’intérêt du public pour d’autres<br />
musiques qui vous poussaient hors de la scène.<br />
Comment les musiciens ont-ils vécu cette difficile période<br />
de transition ?<br />
Jim : Cette période était très autodestructive ! Un<br />
jour, j’ai eu une si mauvaise expérience en prenant<br />
de l’acide que j’ai rejeté tout ça pour de bon. Mais<br />
d’autres n’ont pas eu autant de chance…<br />
Béatrice : Parlez-nous de Keith Relf. Comment a-t-il<br />
vécu l’après Yardbirds ? Dans quel état d’esprit vivait-il<br />
dans les années 70 ? On lit ici ou là qu’il était<br />
ruiné, déprimé. Rumeur ou réalité ?<br />
Jim : Keith s’est vraiment perdu avant de mourir en<br />
1976. Il était très fauché, se droguait et devait s’occuper<br />
de ses deux fils. Je ne pouvais plus travailler<br />
avec lui. Il était trop lourdement<br />
dépressif.<br />
Béatrice : Quel est<br />
l’album dont vous êtes<br />
le plus fier (que ce soit<br />
avec un groupe ou en<br />
solo) ?<br />
Jim : Je pense que Roger<br />
the Engineer a été<br />
l’album le plus amusant<br />
à enregistrer. Nous composions<br />
beaucoup dans<br />
le studio, avions l’occasion<br />
de rire. Nous avons<br />
enregistré les parties de<br />
batterie plutôt chouettement,<br />
alors j’étais satisfait du résultat. C’était aussi<br />
une belle expérience d’enregistrer Out of the Dark,<br />
mon album solo. Il y a tellement de personnes qui<br />
m’ont encouragé, et quand c’était terminé, j’étais<br />
heureux d’avoir mon propre CD.<br />
Béatrice : Quels sont vos projets sur le plan artistique<br />
?<br />
Jim : Je suis en train de terminer un autre album solo<br />
que j’enregistre à Toronto, avec quelques excellents<br />
musiciens locaux. Un disque de meilleure qualité que<br />
Out of the Dark, mais bientôt, je vais devoir me heurter<br />
au problème de la distribution...<br />
Béatrice : Arrive-t-il qu’on vous aborde en vous<br />
confondant avec le Jim McCarty de Cactus ? Si oui,<br />
avez-vous une anecdote à nous raconter ?<br />
Jim : Je n’ai vécu qu’une situation où on m’a confondu<br />
avec l’autre Jim McCarty. Quelqu’un m’a envoyé<br />
un email pour me commander des enregistrements<br />
de rockabilly, et j’ai réalisé qu’il pensait s’adresser à<br />
l’autre Jim McCarty. Je suis aussi allé à un concert<br />
Vapeur Mauve<br />
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