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J. D. : Je suis dessus (je parle du bouquin). Je remonte le passé et ça n’est pas toujours facile. C’est une introspection
parfois douloureuse, mais j’ai espoir de l’avoir terminé pour la fin de l’année. Pour la parution ? Encore faudrait-il que ça
intéresse un éditeur !
G. : Aujourd’hui, rêves-tu encore de rencontrer celles de tes idoles qui sont encore vivantes ?
J. D. : Toutes mes idoles sont décédées ; le seul que j’aimerais rencontrer serait J.J. Cale. J’ai eu la chance de rencontrer
sa compagne Christine Lakeland, mais c’est de lui dont nous avons parlé. Eric Clapton et Mark Knopfler lui doivent
beaucoup... Il est génial et je le suis depuis son premier album. J’ai écrit la première adaptation française de After Midnight,
avant E. Mitchell.
G. : Question personnelle (à comprendre qui n’intéresse que moi) : ta voix me fait de plus en plus penser à celle de Don
Van Vliet, alias Captain Beefheart, on te l’a déjà fait remarquer ou c’est mon oreille qui décline ?
J. D. : C’est drôle parce que j’aime beaucoup Don Van Vliet (Captain Beefheart) et je possède l’album Drop out boogie
où Ry Cooder officie à la guitare dans le Magic Band. Je suis dingue d’un titre qui s’appelle Sure Nuff’ Yes I Do et qui fut
interdit d’antenne aux USA... Trop suggestif ! Je ne sais si ma voix est semblable à la sienne. En tout cas, je prends ça
comme un compliment.
G. : Encore merci Joël pour cette entrevue, et bon courage pour la rédaction de ta bio !
J. D. : Et pour les curieux, ou ceux qui seraient intéressés d’en savoir plus, vous pouvez aller sur mon site : www.joeldayde.com
et même me laisser un petit mot, ça fait toujours plaisir.
Greg le méchant
He's a King Bee !
Ou parlons un peu d'amour, ce grand amour..
J'aime Joël Daydé, enfant musical. Nous avons tous rêvé un jour, lorsque nous étions gamins, de soulever un instrument,
d'attraper la guitare de la grande soeur ou l'accordéon du père, la trompette du clown ou de piquer le banjo au
cowboy dans la TV. Et de faire danser les notes. Ces notes dans l'air, ce bonheur, cette musique douce. Certains glissent
quelques notes et puis s'en vont... D'autres, et Joël Daydé en fait partie, sont touchés par la grâce, une seconde genèse,
comme à la découverte d'une source d'eau claire. 1,2,3 soleil !
Lui découvre le grand amour comme ça, très tôt, alpagué par la note. Jazz, bleu d'essence, et noir aussi, comme le
gospel et le blues ! Je ferme les yeux et le devine précieux et appliqué, tendre et malicieux. Petit garçon doué possédant
un don rare. Respectueux de ça. Une belle âme en élévation.
Il se reconnaîtra blues. Une voix ! Sa belle voie semble tracée. Partir au combat avec dans le bagage un peu de savoir,
beaucoup de respect et le plein d'espoir. Sur sa route, des cailloux et du sable, des gens bien et pas mal de cons. Et
le diable aussi. Pas celui de Robert Johnson, un autre. Cinglant pareil, fouettant dans les côtes, toutes dents dehors,
langue tirée et rouge. Au même carrefour : les dieux de l'industrie du disque, sans oreilles et sans scrupules. Tellement
rageant. Une bataille perdue qu'il paie encore aujourd'hui…
Monsieur Joël aime cuisiner aussi. Une véritable passion chez lui ! Un sacerdoce, l'Amour, encore, quelque chose qui
se partage. Une crème, ce bonhomme. Et pendant ce temps-là, la cuisine du chef est bien vivante. Sa popote musicale.
Elle arrose quelque part un jardin d'hiver, le jour d'après, c'est un cabanon ensoleillé qui se fait dorloter. Un concert ici,
une chaude invitation là-bas, et nos platines qui attendent…
Y a-t-il quelqu'un dans la salle ? Pour quelques dollars de plus ! Une belle galette bien chaude, épicée, rageuse et pleine
de ce blues que tu partagerais. Et pour notre plus grand plaisir aussi, nous bisserons. Un disque 33 tours SVP !
Great Love* Monsieur Joël ! (*Second titre sur le SP "Mamy Blue")
Tom B.
Vapeur Mauve
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