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eprésente l’émergence du rock psychédélique et de tous ces babas défoncés, Mainstream Records continuera<br />

à dénicher des pépites avant-gardistes, à la musique sincère et personnelle. Cependant, sans succès,<br />

la plupart des albums produits étant de réels échecs commerciaux tout en étant de véritables chefs-d’œuvre.<br />

Ni plus ni moins.<br />

Pour la petite histoire, la fille de Bob Shad remettra au goût du jour la pertinence de Maintream Records,<br />

ressortant régulièrement sous la forme de rééditions magnifiques (aux livrets CD somptueux) les albums jazz<br />

et blues du label. En 1993, Sony acquiert une grande partie du catalogue. Et dans une démarche mercantile<br />

évidente, laissera le soin aux labels douteux (tel Radioactive pour l’album des Growin Concern) la possibilité<br />

de sortir ces perles psychédéliques sans que l’on ait la certitude que les artistes en soient rémunérés. Ainsi<br />

va le monde du rock…<br />

(Un grand merci à Tarkus et Carcamousse pour leurs précieux renseignements !)<br />

Art Of Lovin’<br />

Same<br />

Mainstream S6113<br />

Cotation : 100 euros.<br />

1968<br />

Decembers Children<br />

Same<br />

Mainstream S6128 /<br />

Cotation : 100 euros<br />

1969<br />

Les dix pépites psychédéliques<br />

Cet album est un petit bijou d’harmonies vocales où règne une ambiance West<br />

Coast des plus agréables. On est loin ici des envolées guitaristiques caractérisant<br />

le psychédélisme US. Originaire du Massachusetts, ce combo vous emmène vers<br />

des cieux paradisiaques, où l’instinct communautaire, très présent sur ces 11 titres,<br />

est symptomatique d’une époque idyllique.<br />

Les nombreuses ballades enjouées, truffées de petites trouvailles sonores, rendent<br />

l’écoute de cet opus attachant. On ne peut nier la filiation vocale de la chanteuse<br />

Gail Winnick à Grace Slick, envoûtant l’auditeur de par ses caresses vocales.<br />

Comme le dit très bien P. Thieyre dans son encyclopédie, la part belle est donnée<br />

au bassiste qui impulse aux morceaux un délicieux son funky par moments.<br />

Paul Applebaum (guitare), Johnny Lank (basse), Barry Tatelman (sax,<br />

chant), Gail Winnick (chant) et Sandy Winslow (batterie).<br />

Sous une somptueuse pochette se cache l’un des plus beaux trésors du psychédélisme<br />

US. Guitare fuzz, harmonies vocales orgasmiques, le tout joué par des<br />

musiciens au sommet de leur art créatif. Originaire de Cleveland, le groupe propose<br />

alors un condensé d’excellentes chansons, alternant agréablement les climats<br />

sans jamais tomber dans l’exercice de style.<br />

Non, ici, tout est vrai, joué avec le cœur, la passion et une certaine philosophie<br />

utopiste que l’on retrouve quasi exclusivement dans le psychédélisme américain.<br />

Moment fort de l’album, Too early to be late, qui embarque l’auditeur dans une<br />

complainte mélancolique où les notes de la guitare, particulièrement acide et résonnant<br />

d’une oreille à l’autre, vous donne une irrépressible envie de gueuler et de<br />

vider vos tripes à la face du monde. Énorme !<br />

Le reste de l’album, oscillant entre funk dithyrambique avec Livin’ (Way too fast)<br />

et bon rock enlevé laissant la part belle aux interventions des frangins Balzer à la<br />

guitare, est du même acabit, propulsé par une féroce Alice Popovic au chant. Au<br />

final, un album méconnu du grand public qui mérite amplement sa place au panthéon<br />

du psychédélisme US.<br />

Bruce Balzer (guitare), Craig Balzer (guitare, claviers, chant), Ron Papaled<br />

(batterie, percussions), Bill Petti (basse, chant), Alice Popovic (chant)<br />

15

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