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Vapeur Mauve<br />

12<br />

Une machine à mesurer l’argent ? À quoi ça sert de mesurer l’argent ? C’est quoi l’étrange<br />

appareil de la pochette ? Bref… C’est déjà le second opus solo de Leigh Stephens, après<br />

l’étape Blue Cheer, et il laisse immanquablement un goût d’inachevé : quelle tragédie !<br />

L’excitation que provoque cet essai prometteur - composé en partie de reprises quelconques<br />

(sauf le superbe Sixty Years On) - réclame une suite, pourquoi pas un Gold Metre,<br />

mais ce dernier ne verra probablement jamais le jour. Globalement, Silver Metre oscille<br />

entre rock et blues, parfois très loin du hard crade de Blue Cheer, je préfère vous prévenir.<br />

La guitare de Stephens ne joue jamais les parasites, rythmique impeccable et soli détrempés.<br />

Elle ne cherche pas à plafonner, c’est pas le genre du gugusse. Les compositions cosignées<br />

avec Tom Coman sonnent justes (Cocklewood Monster, Naughty Lady). La basse<br />

de ce routard de Pete Sears est puissante et cadre bien les hostilités. Mick Waller, quant<br />

à lui, cogne dur, c’est tout ce qu’on lui demande. On regrette seulement que les participations<br />

de Ron Wood et de Rod Stewart aient échouées. Le disque est bon, un peu bancal<br />

ou brouillon, mais s’il y avait eu une suite, j’aurais sûrement parlé ici de son successeur. À<br />

posséder néanmoins pour la face B, bien supérieure qualitativement.<br />

Greg le méchant<br />

Randy Hammon, de Savage Resurrection, est le cousin de Paul Whaley de Blue Cheer. Deux groupes, deux destins<br />

différents, mais forcément nombre de points en commun dont Randy nous parle lui-même... (Propos recueillis par<br />

Béatrice)<br />

Comme vous le savez donc, Paul Whaley est mon cousin. Mon cousin préféré, en fait, avec lequel je passais<br />

beaucoup de temps lorsque nous étions gamins. C’est lui qui m’a donné envie de devenir musicien, m’inspirait, me<br />

guidait en me disant quels disques je devais écouter jusqu’à ce que je commence à faire mes propres découvertes<br />

vers l’âge de 15 ans.<br />

Nos deux groupes ont signé un contrat avec Mercury Records à peu près à la même époque. Nous avions le même<br />

producteur (Voco Kesh). Nos albums sont sortis approximativement en même temps. Mais Blue Cheer a connu rapidement<br />

le succès grâce à Summer Time Blues. Tellement qu’ils ont vite bifurqué vers une autre voie que la nôtre.<br />

Nous, nous étions malheureusement déjà sur le chemin de la séparation quand notre album est sorti, et l’absence<br />

de promotion de notre disque ne nous a pas aidés non plus. Mais notre single était numéro 2 en Thaïlande :)<br />

Nous jouions à Chicago dans le même club que Blue Cheer pendant l’été de 1968. Et si nous ne nous étions pas<br />

séparés à Louiseville un mois plus tard, nous aurions probablement joué encore avec eux à Boston ou à New York.<br />

Bon, ils ont eux-mêmes fini par se brûler et se séparer un an plus tard. Un autre parallèle… Mais, cette fois-ci, hum,<br />

c’est nous qui étions en avance sur eux. :)<br />

Blue Cheer et Savage Resurrection avaient aussi en commun de jouer une musique différente des modes de l’époque.<br />

Différente aussi de celle de la clique acid qui se concentrait autour de groupes tels Grateful Dead, Quicksilver<br />

ou Jefferson Airplane. Nous avions un son qu’on pourrait qualifier de marin county acid country rock. Les musiciens<br />

de Blue Cheer vivaient dans le Haight et partageaient donc le même décor que ces groupes, mais leur musique était<br />

à des années lumière du son psychédélique hippie des années 60. Nous avions aussi un côté plus hard, davantage<br />

influencé par Jimi Hendrix et le R&B, qui ne collait pas nécessairement avec le style de la clique mentionnée plus<br />

haut. Si on ajoute à cela que nous étions une bande de dégénérés sur scène, nous n’étions pas franchement les<br />

bienvenus au club. Nous en étions conscients quand venait le temps de savoir avec qui nous allions jouer et où.<br />

Aussi, contrairement à Blue Cheer, nous vivions à Richmond, de l’autre côté de la baie, ce qui nous éloignait géographiquement<br />

du courant populaire de San Francisco. Si nous étions allés vivre dans le Haigh, nous aurions probablement<br />

pu connaître le même sort que Blue Cheer. Regarde sur ce site : http://www.sfmuseum.org/hist1/rock.<br />

html (Chronology of San Francisco rock). Tu verras qu’il n’y a que trois endroits où l’on parle de Blue Cheer. Et on<br />

n’y trouve rien sur Savage Resurrection. Et qui est encore là et bien intact ? Blue Cheer et Savage Resurrection.<br />

Nous. Encore un drôle de parallèle…<br />

Randy Hammon<br />

Blue Cheer - Savage Resurrection :<br />

Une affaire de famille

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