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La Gazette - jeudi 29 novembre 2012 Actu
Gloire à l’asso
L’ESC change de statut et devient une association. L’école supérieure gagne ainsi
en autonomie vis-à-vis de la CCI.
A GAZETTE : Avec ce statut
d’association, l’ESC gagne en
autonomie vis-à-vis de la CCI. En
clair, ça va changer quoi ?
STEPHAN BOURCIEU : Cela ne va pas
changer énormément de choses. Cela ne fait
que confirmer d’un point de vue juridique
l’autonomie que l’on a construite depuis six
ans. Nous avons mis en place un conseil de
gouvernance, mais il n’avait aucune valeur
devant la loi. Il n’avait que la qualité de
l’engagement porté par Patrick Laforêt, par
les collectivités territoriales, et par moimême.
À partir du moment où l’on passe en
système associatif, ce conseil de gouvernance
se transforme en conseil d’administration.
La meilleure preuve que nous agissons
dans la continuité c’est que le même conseil
est reconduit. La seule vraie différence :
aujourd’hui c’est légal, avant c’était basé sur
la bonne volonté.
Quel est l’intérêt de ce nouveau statut ?
Nous passons d’un modèle basé sur des
hommes à un modèle qui repose sur des statuts.
Si les hommes sont amenés à évoluer, les
textes garantissent la pérennité et la continuité
de l’école. Cela nous assure une vision à long
terme.
Ce nouveau statut permet-il d’envisager
une sorte de fédération d’ESC en
PHORO ÉRIC CAPELLI
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association pour peser encore plus ?
Je ne vais pas le prendre comme cela. Le
statut associatif nous permet de nous associer
plus facilement avec d’autres acteurs. Pas
forcément mieux avec Oxford Brooks, puisque
nous gardons le problème d’être avec une
école universitaire britannique alors que nous
sommes une école associative. Nous voulons
travailler ensemble sans fusionner. Au niveau
de la France nous sommes en train de discuter,
mais il n’y a rien de fait, Alain Bonin, le
président de l’université, a ouvert la porte pour
une collaboration avec l’université fédérale. Le
statut associatif va nous aider dans ce domaine.
Mais cela peut aussi favoriser le rapprochement
avec d’autres écoles de commerce, mais aussi
d’ingénieurs. Mais pour l’instant, il n’y a
rien dans les tuyaux. Il n’existe pas de plan
caché.L’association n’est-elle qu’une étape ?
La première étape dans la vie de l’ESC a duré
cent douze ans. C’est-à-dire une école qui est
un établissement de la CCI de Côte-d’Or. Je
ne sais pas si l’association durera cent douze
ans… Mais ce qui est sûr, elle n’est pas faite
pour trois mois ! C’est un statut pérenne dans
le monde des écoles. La plus vieille école
en statut associatif prévu par la loi de 1901,
c’est L’Essec, qui date de 1907… L’étape
peut donc être plus ou moins longue .
Propos recueillis par Jérémie Demay