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La Gazette - jeudi 29 novembre 2012 Politique
Crédit photo : © Andrey Kiselev - Fotolia
Nous n’avons jamais composé
avec le Front national
redresser notre pays. Et c’est au
nom de l’unité et du respect du vote des
militants que j’appelle à revoter et rejoins le
groupe parlementaire, le « Rassemblement
– UMP ». Ce dernier fusionnera avec
...
le
groupe UMP à l’Assemblée nationale, si
une nouvelle élection pour la présidence
du parti est organisée dans des conditions
optimales.
Jean-François Copé a assuré qu’il
ne serait pas candidat à l’élection
présidentielle de 2017, au cas où Nicolas
Sarkozy apparaisse comme le mieux
placé pour se présenter. Faut-il le croire ?
Il l’a dit. Donc je pense qu’il faut le croire.
Jean-François Copé, lors de sa campagne, a
insisté sur deux points essentiels. Que cette
élection à la présidence de l’UMP n’était en
aucun cas une primaire anticipée et donc la
désignation d’un candidat à la présidentielle.
L’objectif, ce sont les élections municipales
de 2014, qu’il va falloir préparer, mais aussi
que l’UMP remplisse son rôle de premier
parti d’opposition.
Justement, à titre personnel, souhaitezvous
que l’ancien chef de l’État revienne
dans le jeu politique, et plus précisément
pour l’élection présidentielle de 2017 ?
Oui. J’en serais très heureux pour notre
pays. Il a l’expérience. Il connaît les dossiers
de la France, il a beaucoup d’énergie. Sur le
plan international, il compte et il me semble
difficile de se passer de lui. Aujourd’hui,
il a pris beaucoup de recul, il observe, il
se livre à la réflexion, mais il reste très
discret. Il a suivi l’élection à la présidence
de l’UMP, dont il a été le président. Pour
l’instant, cet éloignement ne peut lui faire
que du bien. Je ne sais pas s’il reviendra,
car cette décision lui appartient, mais je le
souhaite.
Vous remarquerez que son fils Jean,
Brice Hortefeux ou Henri Guaino, deux
de ses proches, avaient pris position
pour Jean-François Copé…
Oui, mais il ne faut pas en tirer de conclusions
définitives. Brice Hortefeux est un ami de
longue date de Jean-François Copé, et il
s’est pourtant déclaré tardivement. Ce n’est
pas parce que certains proches de Nicolas
Sarkozy ont soutenu Copé que l’ancien
président lui-même était dans le même état
d’esprit…
Que pensez-vous d’un rapprochement
avec le Front national ?
C’est une question qui a souvent été posée
à la droite républicaine. Nous n’avons
jamais composé avec le Front national,
et on ne le fera jamais. La cloison est
étanche. Cela ne doit pas empêcher l’UMP
d’avoir des positions fermes sur certains
sujets, comme la sécurité ou l’immigration,
qui sont des thèmes importants. Mais les
Français veulent des réponses face à la
crise, réponses qui passent par la réforme
de l’État et par une politique économique
sérieuse, efficace et cohérente. Comme
le gouvernement socialiste n’est pas à
la hauteur face à la crise, la France se
radicalise ! .
Propos recueillis par M. Be
À LIRE
Que ferez-vous après le Bac ?
11
Le métier de roi (Perrin, 21 €). – Louis XIV a écrit sur le début de son règne ses
Mémoires, Ce livre, présenté par Jean-Christian Petitfils, est enrichi par quatre
textes du monarque, dont un où il est question de ses réflexions sur le métier de roi.
Pire que la guerre (Fayard, 28 €). – Les génocides ont fait des millions de morts
partout dans le monde au XXe siècle. Daniel J. Goldhagen décrypte ce phénomène,
les raisons idéologiques de ces actes meurtriers qui ont décimé certains pays,
comme le Cambodge ou le Rwanda. Glaçant et fascinant.
Les innocents seront coupables (François Bourin, 22 €). – La Russie n’est
pas vraiment un exemple de démocratie, et sa justice est plus qu’aléatoire. La
journaliste Zoïa Svetova explique comment le système judiciaire russe fonctionne,
en s’appuyant sur de nombreux exemples.
Les derniers jours des dictateurs (Perrin, 21 €). – Dans cet ouvrage collectif dirigé
par Diane Ducret et Emmanuel Hecht, les auteurs dissèquent la chute de quelques
dictateurs haut de gamme, comme Staline, Hitler, Mao ou Mobutu. Rien que du
beau monde, dont la fin a souvent été difficile…
Mao, sa cour et ses complots (Fayard, 25 €). – Jean-Luc Domenach montre ici la
vraie nature de ce régime totalitaire et affameur de Mao, responsable de millions
de morts. Un livre très précis sur les dérives d’une caste obsédée par le pouvoir et
le luxe.
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