La léiomyomatose péritonéale disséminée
La léiomyomatose péritonéale disséminée La léiomyomatose péritonéale disséminée
La léiomyomatose péritonéale disséminée Une entité rare Acid S.*, Marciano S.*, Kbaier P.*, Cazalas G.*, Panuel M.*, d’Ercole C.**, Desbrière R.** * Service d’imagerie médicale **Service de gynécologie-obstétrique Hôpital Nord CHU Marseille
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<strong>La</strong> <strong>léiomyomatose</strong> <strong>péritonéale</strong> <strong>disséminée</strong><br />
Une entité rare<br />
Acid S.*, Marciano S.*, Kbaier P.*, Cazalas G.*,<br />
Panuel M.*, d’Ercole C.**, Desbrière R.**<br />
* Service d’imagerie médicale<br />
**Service de gynécologie-obstétrique<br />
Hôpital Nord CHU Marseille
Objectif<br />
Rapporter l’observation d’une <strong>léiomyomatose</strong><br />
<strong>péritonéale</strong> <strong>disséminée</strong> et rappeler les aspects en<br />
imagerie de cette pathologie rare.
Introduction<br />
Nous rapportons un cas de <strong>léiomyomatose</strong><br />
<strong>péritonéale</strong> <strong>disséminée</strong> (LPD) découverte lors d’une<br />
césarienne.
Matériel et méthodes<br />
. Femme de 38 ans, G1 PO, césarisée à 38 SA<br />
pour anomalie du monitoring fœtal. Antécédents:<br />
maladie de Basedow traitée, résection de 2 fibromes<br />
utérins.<br />
. En per-opératoire, découverte de multiples<br />
nodules péritonéaux et d’un épaississement<br />
épiploïque faisant évoquer une carcinose <strong>péritonéale</strong>.<br />
. Des prélèvements à visée anatomo-pathologique et<br />
un scanner abdomino-pelvien sont réalisés.
Résultats : TDM<br />
Épaississement nodulaire du péritoine<br />
Ascite
Aspect pseudo tumoral de l’épiploon
Intégrité de la paroi intestinale<br />
Pas de tumeur et pas<br />
d’adénopathie visualisées
Examen anatomopathologique<br />
Le diagnostic est posé par l’anatomopathologie<br />
amas de cellules musculaires<br />
lisses… sans caractère d’atypie cellulaire
Prise en charge<br />
. Compte tenu du caractère hormono-dépendant de la<br />
pathologie, des analogues de la LHRH ont été<br />
proposés. <strong>La</strong> patiente ayant refusé le traitement, une<br />
surveillance simple a été instituée.<br />
. Une TDM abdominale de contrôle est réalisée, 4<br />
mois plus tard.
TDM de contrôle<br />
TDM initiale 4 mois plus tard<br />
Nette<br />
régression<br />
des lésions<br />
Disparition<br />
de la<br />
masse épiploïque
Discussion<br />
. <strong>La</strong> LPD est caractérisée par la présence de<br />
nodules de fibres musculaires lisses développés<br />
aux dépens du péritoine.<br />
. L’origine reste obscure : la LPD serait liée à une<br />
métaplasie touchant les cellules pluri-potentes du<br />
sub-péritoine mésenchymateux, et de façon plus<br />
précise, l’épithélium müllérien.
. Épidémiologie<br />
<strong>La</strong> LPD touche, dans la majorité des cas, les femmes<br />
en âge de procréer et se développe souvent dans un<br />
contexte d’imprégnation hormonale importante<br />
(œstrogène et progestérone) : prise prolongée de<br />
contraceptifs oraux, grossesse, tumeur hormonosécrétante.
. Clinique<br />
Sa découverte est le plus souvent fortuite ; dans la<br />
majorité des cas au décours d’une intervention<br />
chirurgicale (césarienne,…). Mais elle peut<br />
s’accompagner d’une symptomatologie<br />
aspécifique : douleur ou sensation de pesanteur<br />
pelvienne, métrorragies, etc.
. L’étude de la LPD présente un double intérêt :<br />
- C’est d’abord une pathologie rare. Seule une<br />
centaine de cas dans la littérature a été rapportée.<br />
- Son aspect macroscopique en fait un diagnostic à<br />
évoquer devant un épaississement péritonéal, sans<br />
tumeur primitive retrouvée, chez une femme jeune<br />
sans altération de l’état général et sans ascite.
Orientation diagnostique<br />
devant un épaississement péritonéal<br />
sans tumeur primitive connue
AEG<br />
Ascite<br />
Lésions<br />
hépatiques<br />
Carcinose<br />
sans épaississement pariétal digestif<br />
Ascite cloisonnée<br />
kystes<br />
Pseudomyxome<br />
péritonéal<br />
Femme en âge de procréer<br />
Pas d’ascite / sans AEG<br />
Léiomyomatose <strong>péritonéale</strong><br />
<strong>disséminée</strong><br />
atteinte pleurale<br />
Mésothéliome
AEG,<br />
ascite,<br />
lésions hépatiques<br />
Carcinose<br />
(argument<br />
de fréquence)<br />
avec épaississement pariétal digestif<br />
concentrique asymétrique<br />
Adénopathies<br />
ascite<br />
Lymphome digestif<br />
Atteinte iléocaecale,<br />
adénopathies,<br />
splénomégalie,<br />
calcifications<br />
spléniques,<br />
macronodules<br />
mésentériques<br />
Tuberculose<br />
Léiomyosarcome
le diagnostic principal à évoquer devant<br />
un épaississement péritonéal est la carcinose
. Pronostic<br />
<strong>La</strong> LDP est une pathologie bénigne<br />
Sa transformation en léiomyosarcome est rare (10 cas<br />
rapportés).<br />
Elle doit être évoquée chez un patient aux ATCD de<br />
LPD présentant des modifications TDM :<br />
épaississement péritonéal<br />
épaississement pariétal digestif asymétrique<br />
volumineux nodules péritonéaux nécrotiques<br />
lésions hépatiques
. Prise en charge<br />
Il n’existe pas de consensus dans la prise en charge<br />
thérapeutique ou dans le suivi du patient.<br />
En fonction de l’âge, de la symptomatologie, du statut<br />
hormonal, du désir de grossesse, sont proposés<br />
l’abstention thérapeutique, les agonistes de GNRH,<br />
danazol, acétate de mégestrol ou la chirurgie.<br />
A cause du risque de dégénérescence, un contrôle<br />
scannographique serait préconisé mais sans<br />
consensus.
Conclusion<br />
. <strong>La</strong> LPD est une pathologie exceptionnelle dont la<br />
forme mime de nombreuses pathologies <strong>péritonéale</strong>s<br />
telles la carcinose <strong>péritonéale</strong>, le lymphome ou la<br />
tuberculose.<br />
. Bien que bénigne, elle s’accompagne d’un risque de<br />
dégénérescence en léiomyosarcome imposant un<br />
contrôle clinique et scannographique.
Bibliographie<br />
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